Y a-t-il des obligations chez les libertariens ?

Les libertariens et même les anarcho-capitalistes ne sont pas contre toute obligation. Lesquelles sont acceptables selon eux ? Une perspective propriétariste.

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Y a-t-il des obligations chez les libertariens ?

Publié le 31 mars 2019
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Par Stéphane Geyres.

Obligation, interdiction ou pas, tout n’est apparemment pas toujours clair pour ceux qui critiquent ou tentent d’assimiler la logique libertarienne en matière d’autorité, d’interdit et d’autorisation. Il me semble que c’est souvent dû à une compréhension imparfaite de l’organisation et du mode de gouvernance au sein d’une société libérale ou libertarienne. Je vais donc tenter de l’éclaircir ici.

La société libre pour les libertariens

La société libre, ou Libertalie, repose sur la propriété privée du sol, exclusivement et partout. Il n’existe donc pas d’espace public, nulle part. L’intérêt de couvrir l’ensemble de la planète par la propriété privée n’est pas tant de vouloir éradiquer les espaces publics que d’assurer que des règles claires de droit et de gouvernance existent et soient définies partout. Car la propriété privée d’un territoire, ce n’est pas tant un capital immobilier – même si cela reste vrai – que l’attribution d’un responsable précis et unique du droit à un territoire précis. J’ai bien dit le droit : le propriétaire fait le droit.

Comme le propriétaire fait le droit – la notion de propriétaire est large, cela peut-être un individu, tel un monarque, un collectif restreint (une entreprise, une oligarchie) ou une copropriété où chacun détient une part variable de la propriété – c’est le propriétaire qui décide du régime politique en vigueur en ce lieu, et selon un processus de décision convenu. On peut donc imaginer une mosaïque quasi infinie de territoires aux régimes et aux règles aussi variés que l’homme pourra la créer.

Second principe de la Libertalie, l’individu est libre de contracter ou de s’associer avec qui bon lui semble et voudra bien s’associer avec lui. Ainsi par exemple, si je souhaite m’installer quelque part, il y a deux situations de base : soit je suis propriétaire d’un sol et c’est réglé, soit je ne le suis pas ; et dans ce second cas, il suffit que je trouve une propriété qui voudra bien m’héberger, ou m’accepter au sein de sa copropriété, ou encore me louer un espace ou logement. Ou toute variante. Dans tous les cas, je passerai un libre contrat avec l’entité propriétaire – individu ou non – pour me loger.

Tout au long de sa vie, chacun de nous peut évoluer sur ces territoires en fonction de ses goûts, priorités ou fortunes. On peut ainsi naître en un endroit, une fois majeur y rester (ou pas) en signant un contrat avec le territoire local, puis déménager vers un autre territoire et y signer un autre contrat, et ainsi de suite selon les aléas de la vie et aussi selon l’évolution des territoires eux-mêmes.

Les obligations librement consenties

Pour revenir à l’obligation, ou pas, on comprend qu’il faut aborder la question en deux temps. Le premier consiste dans le choix du territoire où l’on s’installe. Ce choix est a priori parfaitement libre, on peut aller où on le souhaite, pourvu que l’on y soit accepté. De la même manière, ce choix est réversible par annulation ou fin du contrat, pour quitter le territoire. Il n’y a donc aucune forme d’obligation qu’un « État » impose au citoyen, puisque le citoyen peut choisir son « État » librement.

Ensuite, comme l’installation passe par un contrat, clairement celui-ci pourra prévoir dans ses annexes tout un tas de clauses qui correspondent aux règles et au régime en vigueur au sein du « pays » choisi, comme lorsqu’on achète un appartement en copropriété et que cela nous engage à respecter le règlement intérieur ; mais aussi à participer à sa révision lorsque cela a du sens. Il y a donc obligation, et obligation forte, mais c’est une obligation volontaire, non imposée par la force.

La question de l’obligation change alors notablement. Si on a librement choisi de s’installer au sein d’une communauté végan – pure hypothèse à la mode – il est évident qu’il nous est alors obligatoire d’en respecter les règles, et donc interdit de mettre viandes et gibiers à nos menus. Ou encore, si l’on a opté pour un « pays » explicitement francophone, il faudra y respecter l’usage exclusif du français.

On voit donc que la société libre ne supprime jamais totalement les obligations que nous pouvons connaître dans l’environnement étatique actuel. Vivre ensemble, c’est s’obliger au respect de règles convenues. Mais justement, la grande différence entre la Libertalie et un État monopole de la force, c’est que tout repose sur notre choix individuel explicite, comme un véritable contrat social. Il est à tout moment possible de rompre notre contrat et de quitter les lieux, sans contrainte donc.

Article initialement publié en janvier 2018.

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  • « La société libre, ou Libertalie, repose sur la propriété privée du sol, exclusivement et partout. Il n’existe donc pas d’espace public, nulle part. »
    Autrement dit, la liberté de se déplacer est préemptée par des opérateurs privés. Propriété privée partout, liberté nulle part. Fort heureusement, cette utopie n’a aucune chance de voir le jour, dans un monde où les individus sont des héritiers de chasseurs-cueilleurs qui n’avaient aucune idée même du mot frontière…

    PS : guère étonnant donc, que dans ce fourbi pseudo-intellectuel, on découvre des aberrations qui auraient enchanté Orwell, comme : « obligation volontaire ».

    • Jean Roule Du Cable
      Bonjour,
      Les chasseurs-cueilleurs n’avait aucune idée du mot frontière, mais connaissaient la notion de territoire. Entrer sur le territoire d’un aute clan était fort risqué. Les animaux sauvages ont cette notion, je ne vois pas pourquoi l’homme de l’époque ne laurait pas eue.
      La liberté de se déplacer n’implique pas de venir piétiner la pelouse de son voisin, ou de son locataire.

      Je n’aime pas non plus la notion « d’obligation volontaire ». En Corée du Nord ils ont la même notion pour le travail volontaire obligatoire le dimanche.

      • Les chasseurs vivaient en groupe, en communauté. Si la notion de territoire existait, elle était dans la responsabilité de la communauté entière. Nul ne se l’appropriait car l’individualité, c’était la mort à cette époque.
        La liberté est un luxe moderne.

      • Je mettrais un bémol à votre bémol, STF : le territoire, tel que vous l’entendez, et la propriété privée sont deux notions distinctes. La propriété privée reste privée même en l’absence d’occupants effectifs. Le territoire lorsqu’il est abandonné par le clan qui l’occupait, redevient libre de toute contrainte ; c’est une occupation spatiale temporaire, la propriété privée, c’est une privation définitive pour autrui.

    • Vous racontez n importe quoi.
      L’anarcapie est une société sans État. Ce qui veut dire que les services monopolistiques de l’Etat sont fournies par des opérateurs privées.
      Ensuite oui il faudra payer pour utiliser les route et respecter les règles du proprietaire. Vous pensez que c est gratuit en socialie ?

  • « La société libre, ou Libertalie, repose sur la propriété privée du sol, exclusivement et partout. »
    France Stratégie vient de faire un A.V.C. à la lecture de cette phrase. France Insoumise, ainsi que les autres partis socialo- communistes ont fait un infrarctus cérébral.

  • Ce système de pensée, qui prône une certaine forme d’extrémisme de la propriété privée, ne dit rien sur son périmètre réel.
    Que fait-on avec la mer ?
    Si toute parcelle terrestre est privatisée, quid des rivières et fleuves ? Comment règle-t-on des litiges inter-propriétaires entre un pollueur amont et un pollué aval ?
    Quid des routes et autres moyens de communication ? Qui en a la propriété ?
    Ce machin conceptuel, c’est la généralisation au monde entier de quelques expériences intéressantes, comme les îles flottantes, ou les « républiques autoproclamées » sur un bout de terrain, qui tiennent plus de la facétie que de l’utopie…
    Il est encore loin le temps où ce genre de libertarianisme obtiendra le statut de pensée politique sérieuse ; à côté de ça, n’importe quel système communiste peut passer pour un système cohérent, solide et durablement faisable.

    • @Jean Roule Du Cable
      Bonsoir,
      La mer n’appartient à personne, et est accessible à chacun. Celui qui veut un bout de propriété maritime acquiert un bateau, idem pour les fleuves ou rivières. La mer et les cours d’eau n’ont pas la stabilité de la terre. Un bout de montagne bouge moins vite qu’un cours d’eau.
      « Comment règle-t-on des litiges inter-propriétaires entre un pollueur amont et un pollué aval ? »
      Simple : la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ; « Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. » Le droit de polluer n’est pas un droit naturel, il n’existe donc pas.

      Je ne suis pas tout à fait en accord avec l’article. La propriété partout, etc… La Propriété est un droit qui doit être protégé par la loi et défendu avec les moyens nécessaires quand bafouée par les propriétaires ou les résidents. Que tout soit régit par des propriétaires privés ou étatiques est un peu lourd. Si un bout de terre est libre, sans propriétaire, alors il peut être acquis par n’importe qui. Pour la bonne forme, il pourrait payer une somme à l’Etat qui gère l’espace public pour tous mais qui n’est propriétaire de rien. Ainsi le bout de terre serait à qui l’aurait acquis et y ferait ce que bon lui semble sans être néfaste à autrui. L’Etat n’aurait que le rôle de garantir et protéger ce droit de propriété et l’acte qui en découlerait. Il ne pourrait s’en approprier une partie ni même exproprier qui que ce soit, sans dédommager le propriétaire aux conditions que ce dernier exigerait.

      • Edit :
        « défendu avec les moyens nécessaires, quand bafouée, par les propriétaires ou les résidents.  » j’ai oublié les virgules, qui changent complètement le sens de ma phrase.

        • Reste que la propriété privée est une chose qui ne va pas de soi. Elle a pour condition nécessaire la survenue de l’agriculture il y a environ 10000 ans, et de la sédentarité qui en découlait. Et pour condition suffisante, une constitution en garantissant les caractéristiques.
          Elle est liée au type de monde dans lequel nous vivons. Elle n’a rien d’automatique, de naturelle et de pérenne, même si dans le monde où nous vivons, elle représente probablement ce qui se fait de mieux en matière de cohésion sociale.

      • « Que tout soit régit par des propriétaires privés ou étatiques est un peu lourd. »
        Dans le premier cas, il s’agirait, selon l’auteur, de libertarianisme, dans le second cas, tout le monde aura reconnu la patte du communisme. Dans les deux cas, ce sont des âneries dogmatiques, totalitaires et liberticides.
        Je ne pense pas qu’il existe encore quelque part, dans les pays occidentaux en tout cas, de « bout de terre libre ». Tout appartient à des propriétaires privés ou à des collectivités publiques (Etat, communes, etc). Le monde s’est construit comme cela. Le Far West, les futures colonies peuplées de sauvages à qui on peut faire croire n’importe quoi, c’est fini, tout ça.

        • Vous avez raison : le monde actuel, la société, s’est construit ainsi parce que l’Homme s’est posé à un endroit et s’est arrêté de se déplacer pour suivre des proies. Sans ce fait-là nous serions encore des chasseurs-cueilleurs en tribus tels les « indiens » du Far-west.
          Dans les cas, le droit de propriété ne vaut rien, tout comme n’importe quel autre droit s’il n’est pas défendu (dans le sens deprotéger, j’entends). Et même au début de la civilisation, les hommes ont défendu leur production ainsi que leur foyer.

          • Un minimum de culture anthorpologique vous évitera de dire des bêtises: les nomades ne sont pas des errants et il existe une forme de propriété (sous forme familiale souvent) parmi les chasseurs cueilleurs

            • Vous avez raison, mais il n’en reste pas moins que la propriété immobilière n’a pas de sens pour un nomade. Et une version élaborée de la propriété privée non plus. Pour un nomade, est à moi ce que je peux emporter avec moi (cheval, et aujourd’hui voiture et caravane). Il n’est pas très étonnant à cet égard que les Roms aient une réputation (plus ou moins méritée selon les cas) de voleurs; il serait intéressant de voir d’un point de vue anthropologique si le mode de vie nomade n’est pas la cause d’une conception de la propriété qui est décalée vis à vis de notre monde moderne.

    • @ JRDC
      Oui, enfin, non! Même en mer, il y a des eaux territoriales.

      Mais bien d’accord: l’article est un exercice de jeu sur des concepts forcément abstraits et hypothétiques, complètement coupé de toute réalité concrète: sans aucun intérêt pratique!

      • Oui, pour les eaux territoriales, comme extension voisine des terres émergées (10 ou 20 kms, de mémoire). Le reste appartient à tout le monde…
        Autre question : celle du sous-sol et de l’espace aérien, contenu à l’aplomb de la « propriété privée ». Tous les pays ne règlent pas la question de la même manière. Et cela a son importance : exploitation des réserves minières, pétrolières, survol aérien…

    • Extrémisme de la propriété, voyons ça. Ce qui est à moi est donc aussi un peu à vous ?
      Les routes sont privées en anarcapie et tu passes un contrat pour les utiliser. Bref tu payes et tu respectes les règles du contrat.
      Vous pensez que c est gratuit en socialie les routes ?
      La différence c est la responsabilité.

      • Je vois, vous êtes un partisan de l’écotaxe genre Ecomouv… 😉
        Ceci dit, c’est bien tentant votre, si sur les portions de routes qui traverseront les propriétés de gens excessivement libéraux avec les principes du code de la route, on peut y rouler à n’importe quelle vitesse sans risquer de croiser un radar…

        • @Jean Roule Du Cable
          « si sur les portions de routes qui traverseront les propriétés de gens excessivement libéraux avec les principes du code de la route, on peut y rouler à n’importe quelle vitesse  »
          Si ces routes traversent c’est que ces propriétés auront changé de propriétaires. Un libéral quelqu’il soit, ne laissera pas une route passer sur son bout de propriété sans la céder ou la louer. Il acceptera aussi les règles fixées par un autre propriétaire.
          Et comme ces routes seront privées, la limitation de vitesse dépendra du(des) propriétaire(s). Evidemment, l’utilsation de la dite route se fait au bon vouloir de chacun et n’est pas obligatoire.
          La baisse de la limitation à 80, c’est un peu pour nous forcer la main à aller sur les autoroutes payantes, qui engendrent un paquet de taxes. Le réseau secondaire étant non payant à l’usage.

  • Il manque tout un pan : l’auteur n’explique pas ce qu’est la notion de propriété, ni la différence entre droit et liberté, ni ce qu’est la Rule of Law …

    1° Une société libérale part du principe qu’il existe une loi supérieure à toute autorité politique (une « éthique », un « contrat social », une « carte » …) qui régit l’autorité politique : la « Rule of Law »

    Cette « Rule of Law » établit des libertés pour les individus et des devoirs pour l’autorité politique. Elle est la source de la légitimité du pouvoir, dont celui du propriétaire sur sa propriété qui est une liberté protégée par l’autorité politique supérieure (si elle existe : le propriétaire peut être souverain, mais ce n’est pas une généralité)

    Une seule chose : le souverain doit être un individu ou un élément dont la responsabilité est clairement établie (pas un machin intello informe appelé « Peuple » ou « Nation » ou « Parti » ou autre)

    2° Un droit n’est pas une liberté : le fait que les propriétaires usent de leur liberté sur leur terrain engage leur responsabilité (contrairement au droit qui les en affranchit)

    3° La propriété libérale n’est donc pas du tout le droit de propriété privée exclusive et soumise à la législation des démocraties, mais une liberté protégée par la Rule of Law, qui elle même implique des « obligations » … dont parle l’article.

    Bref … tous les commentaires qui parlent de « propriété privée » au sens code civil sont complètement à coté de la plaque.

  • Certes. Mais qui ou quoi, et comment, attribue ces propriétés du sol ? Y a-t-il une entité supérieure qui attribue « un responsable précis et unique du droit à un territoire précis » ?
    Ou bien chacun prend ce qu’il peut par la force ? Ou l’On donne à chacun selon ses besoins ? Ou à chacun une portion identique ? A sa mort, que devient cette propriété ? Héritage, remise au pot commun ? Qu’obtiennent les nouveaux-nés lorsque tout est déjà attribué ? On les met en liste d’attente ?
    Il y a fort à parier que la réponse à ces questions (dont la liste est loin d’être exhaustive) détermine, bien plus que ne le ferait le fonctionnement de la Libertalie, la véritable nature de cette organisation de société…

  • Je suis toujours dubitatif devant ce genre d’exercice. Comment décrire une société libertarienne quand personne n’en a jamais vu ? Sans aller jusqu’à accuser l’auteur d’être un « libéral de salon », car nous sommes trop peu nombreux pour nous permettre de nous anathémiser entre nous, peut être pourrions nous plutôt nous accorder sur les moyens d’AVANCER VERS une société plus libre ? Je crois que ce serait plus productif. La route sera longue et Libertalie restera encore longtemps le royaume de Far Far Away. En route !

    • Etre propriétaire de ses terres , rends plus responsable que libre.
      la propriété c’est la responsabilité.. la responsabilité obère la liberté..forcement..
      Les premiers hommes qui ont défini une propriété sont les agriculteurs, une fois cette conscience acquise, il leur fallu la défendre , pour la défendre ils ont nourris des ‘militaires’ , les militaires ont protégé, puis fait des lois ou imposé leur volonté..

      Etre libre c’est traverser la vie sans ne jamais rien posséder ..

  • Le concept de propriété qui s’impose est aussi sous l’influence du tropisme local de la sélection naturelle.
    In fine l’arbitre est la survie du groupe ou de l’espèce et dépend des agressions du milieu naturel ou de la compétition avec les groupes ou espèces concurrents.
    Si les inuits (ou les manchots) avaient adopté la propriété terrestre individuelle, le froid les aurait exterminés et dans ce cas extrême, horresco referens leur « communisme » a été salvateur.
    C’est souvent la supériorité militaire, offensive ou défensive qui assure la pérennité du groupe et il est intéressant de voir comment elle interagit avec l’équilibre des libertés individuelles.
    C’est aussi la propagation des maladies contagieuses qui peut éradiquer un groupe ou une espèce et il est clair que cela interagit avec la liberté de se déplacer.
    Reste la survie en tant que groupe indépendant et là on est dans une logique winner take-all exigeant d’être meilleur que les concurrents, ce qui implique de cultiver à la fois la diversité interne et la libre compétition manifestement favorisés par un système minarchiste et libéral dont nous éloignons à grands pas, partout.

  • n somme, c’est un peu le pire d’Hayek et de Staline

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