Petite fable sur la retraite (pour ceux qui croient encore en avoir une)

Dialogue imaginaire entre un député et un jeune sur la retraite par répartition à la française.

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Retraites By: Franck Michel - CC BY 2.0

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Petite fable sur la retraite (pour ceux qui croient encore en avoir une)

Publié le 4 janvier 2018
- A +

Par Jacques Clouteau.

— Bonjour monsieur le député.

— Bonjour jeune homme, que souhaitez-vous me demander ?

— Eh bien voilà : j’aimerais vous entretenir du système français de retraite.

— Très bien je vous écoute.

— C’est très simple : je ne souhaite pas y participer, je ne souhaite pas cotiser à ce machin, je veux que mon employeur me verse mon salaire intégral sans faire de déduction.

— Mais vous n’y pensez pas, si vous ne cotisez pas, vous n’aurez pas de revenu quand vous serez vieux.

— Bah si justement j’y pense. Mes grand-parents, qui étaient des agriculteurs travailleurs, prévoyants et économes, ont acheté plusieurs maisons, et ils les louent à l’année pour certaines, pendant la saison d’été pour d’autres. Ils viennent de faire une donation à leurs petits-enfants, dont moi, et quand ils partiront, je posséderai en pleine propriété une maison que je vais diviser en petites locations de vacances. J’aurai donc assez pour vivre et je n’ai pas besoin de vos caisses de retraite.

— En supposant que ce soit possible…. Mais vous n’avez pas le choix, jeune homme, ce système est obligatoire, il fonctionne justement grâce à la solidarité entre les générations. Vous cotisez pour que vos parents et grand-parents aient une retraite.

— Je n’ai pas l’impression que vous m’ayez écouté, monsieur le député, je viens de vous dire qu’ils n’ont pas besoin de mes cotisations puisqu’ils ont épargné suffisamment…

— Mais il n’y a pas que ça, il y a aussi la solidarité, tout le monde ne peut pas épargner, n’êtes-vous pas solidaire jeune homme ?

— Non, je ne suis pas solidaire, mes grand-parents, qui ont connu les deux guerres mondiales, m’ont appris qu’il fallait travailler beaucoup, épargner son argent et ne compter que sur soi.

— Ah oui, beau raisonnement. Et que fera celui qui a un faible revenu, avec vos idées ?

— Eh bien c’est quand même simple, monsieur le député, il pourra déjà épargner l’argent qu’on ne lui prendra plus de force. Dois-je vous rappeler que sur un salaire brut de 1600 € on lui escroque 482 € à lui et à l’entreprise. Désormais cet argent sera à lui totalement et il en fera ce qu’il voudra…

— C’est facile à dire jeune homme, tout le monde n’a pas cette capacité. Au moins avec le système de retraite par répartition, il a un revenu garanti.

— Ça veut dire, monsieur le député, que ce n’était pas la peine que mes grand-parents épargnent toute leur vie. Ils n’avaient qu’à tout dépenser sans penser au futur ?

— Ce n’est pas exactement ce que je voulais dire. Ces cotisations sont un salaire différé en quelque sorte…

— Eh bien moi, je demande la liberté de choisir. Que celui qui ne veut pas se casser la nénette reste avec votre système, moi je souhaite faire ce que je veux de mon argent. Je l’ai gagné, il est le fruit de mon travail, il est à moi !

— Vous êtes inconscient, jeune homme, et s’il vous arrive un accident de la vie, que ferez-vous ?

— Monsieur le député, avec tout le respect que je vous dois, vous me jugez assez intelligent pour payer mes impôts sur le revenu, ma taxe foncière, ma taxe d’habitation, l’assurance de ma voiture, pour élever des enfants, pour acheter une maison, pour payer l’assurance de ma maison, pour éventuellement me mettre à mon compte, mais apparemment vous me jugez trop con pour préparer ma retraite…

— Glurp…

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  • Bravo !
    Bien écrit, très drôle.
    Raison. Logique.

    Extrêmement représentatif de discussions que je peux avoir avec mes amis collectivistes, étatistes ou planistes que j embrasse.

  • Si vous placiez cette somme de 482 € mensuellement sur un compte d’épargne (au taux de 4% au dessus de l’inflation) vous disposeriez d’un capital de 480.686 € au bout de 37 années de versements ! Largement de quoi vivre dignement de 60 à 80 ans (espérance de vie moyenne)

    • En effet un capital de 480.686 € consommé en 20 ans cela fait 2032 € par mois, soit nettement au dessus des 1600 € de l’exemple. Il faut tout de même un mécanisme assurantiel pour garantir que ceux qui vivent au delà de 80 ans ne vont pas se retrouver sans ressources.

      • Assez ironiquement les intérêts de 480.686 € placés à 4% rapportent… 1600 € par mois. Sans toucher au capital.

        • Je me suis amusé à poursuivre le calcul. En acceptant de toucher au capital, on peut se verser avec cette somme 2000€ par mois pendant 42 ans (suite à quoi il ne reste plus que 4258€), soit jusqu’à 102 ans pour une retraite à 60 ans.

    • Eh bien je ne suis pas d’accord du tout. Les petites maisons de votre héros ou tout autre système par capitalisation sont globalement équivalent au système par répartition. Tous ne dépendent que de la forme de la pyramide des âges. En effet il faut des locataires pour les maisons et des débiteurs au pays les intérêts ! Sur le mode léger, comme cet article, voir : https://yvesmontenay.fr/2013/08/21/la-fable-du-roi-et-des-retraites/ et sur un mode sérieux : https://yvesmontenay.fr/2017/01/18/retraites-les-fonds-de-pension-ne-reglent-pas-la-question-demographique/ … En fait la capitalisation répartit le potentiel des actifs de manière différente : au lieu de cotiser, ils sont par exemple clients, et les meilleurs retraites par capitalisation iront aux plus astucieux au détriment des autres. Je ne dis pas que c’est bien ou mal, je dis que ça ne change pas le problème global. Lisez bien mais deux articles !

      • En effet, que ce soit par répartition ou par capitalisation, ce sont toujours les actifs qui travaillent (en partie) pour les retraités. Seul le type de transfert de richesse varie: l’un est organisé par l’état, et l’autre par le respect de la propriété privée (l’épargne de ces même personnes âgées qu’ils utilisent pour financer leurs vieux jours). Cependant, en lisant votre second lien, quelquechose me choque. La pyramide des âges n’est pas la bonne pour la capitalisation. C’est celle là https://www.populationpyramid.net/fr/monde/2016/. En effet, la répartition s’effectue entre « français », alors que la capitalisation porte sur le monde entier. Vous pensiez que d’éventuels fonds de pension se contenteraient du marché français?? Pour la retraite par capitalisation, le problème démographique n’existe pas, car dans le monde dans sa globalité, ce problème n’existe pas. Les plus de 60 ans représentent 6% de la population mondiale, ce n’est pas un très gros poids… En fait, un des gros avantages de la capitalisation est qu’elle bénéficie de la mondialisation, lissant par ce fait les variations démographiques locales.

        • Votre raisonnement est bon, mais ça ne change rien. En effet des pays jeunes sont en Afrique, où la situation étant ce qu’elle est, la masse des jeunes ne sont ni les clients ni les employés des entreprises qui porteraient la capitalisation. Le monde développé est dans l’ensemble dans une situation démographique pire que la France, voire bien pire.
          J’espère que votre raisonnement sera bon à très long terme, quand l’Afrique sera développée. Il y a quelques signes encourageants, mais d’autres vraiment déprimants

      • Vous ne tenez pas compte dans votre étude du fait que la capitalisation booste la productivité et donc le rendement du capital épargné, avec de plus un système d’intérêts composés, tandis que la répartition ne permet d’utiliser que la somme prélevée moins les frais de répartition. Même en se limitant à la croissance de 4% par an du CAC full return annuel comme le fait Eric Drakar, cela fait plus que doubler le chiffre d’affaires de la communauté des jeunes clients sur les 37 ans écoulés. Ceci indépendamment de leur nombre. Et on peut supposer que la disponibilité de capital offerte par la capitalisation améliorerait encore ce rendement.
        Donc au lieu de cotiser, les actifs achètent des biens et services qui leur apportent de la satisfaction, et comme l’évolution démographique est noyée dans les gains de productivité et la croissance, ils en ont sans peine les moyens.

        • La répartition apporte aussi des intérêts composés. C’est que un personne cotise au système bien avant de recevoir sa retraite, et donc à la retraite touche les gains de productivité réalisés par la population active pendant sa propre vie active. Ainsi l’intérêt servi par la retraite par répartition est égal au taux de croissance du PIB (et non du PIB/hab). Ce taux peux être supérieur à celui de la capitalisation. En effet, le taux de 4% cité n’est possible que parce que les taxes, la détestation des actionnaires (entrainant moins de demande pour les actions) et les risques politiques sont entretenus par nos gouvernements successifs. Si cela changeait, le cours du CAC exploserait et la rentabilité chuterait. Dans une économie complètement autarcique, la profitabilité moyenne d’un placement est égale à la croissance du PIB. Résultat, si les fonds de pensions se contentaient du marché français, il ne pourraient faire mieux que la répartition. D’une manière générale, on peut dire que la répartition est meilleure que la capitalisation si le taux de croissance du PIB français est supérieur à celui du monde, et inversement. Le gros avantage de la répartition est qu’il permet à un pays dont la population augmente de verser « un intérêt » pour les retraites (et ce même si le niveau de vie par habitant n’augmente pas). En effet, ce qu’on appelle « solidarité générationnelle » pourrait aussi s’appeler « pyramide de Ponzi avec une échelle de temps d’une génération ». La différence avec Madoff? Aucune, sauf que les instigateurs sont déjà morts lorsque le problème apparait: les nouveaux entrants (la génération suivante) ne sont plus assez nombreux pour financer les anciens. La capitalisation évite ce risque, et c’est ainsi que plusieurs billions € d’investissements étrangers manquent à la caisse pour payer les retraites futures (certains les ajoutent d’ailleurs à la dette de la France pour être plus honnête).

          • D’accord sur le fait que la répartition progresse au rythme de la croissance du PIB, mais un indice boursier généraliste bénéficie de nombreux biais favorables par rapport à cette croissance, et restera sur le long terme bien au dessus d’elle. Le premier biais est que l’économie représentée par l’indice est l’économie marchande, tandis que la croissance du PIB inclut, et spécialement en France, une forte part étatique où les rendements sont au mieux ceux du privé, mais plus généralement bien inférieurs car résultant d’affectations moins judicieuses des moyens car prenant en compte d’autres critères que la croissance et la rentabilité.
            Le second biais, considérable, est semblable au biais du survivant : en sélectionnant les plus grosses capitalisations, un indice recueille forcément des sociétés à plus forte croissance que la moyenne, les autres ne parvenant pas à l’atteindre ou s’en faisant éjecter. Cet effet peut augmenter le rendement de manière considérable, il se retrouve aussi en ne sélectionnant que les meilleures valeurs de l’indice (cf. https://www.bnains.org/backtest/dogs/dogs.php#suivi_France).
            Pour moi, le seul avantage de la répartition est qu’elle permet de payer des retraites quand un pays repart de zéro après avoir été dévasté, comme ce fut le cas en 1945. Dès que le relèvement le permet, le passage en biseau vers la capitalisation doit être initié, ce qui n’a pas été fait en France par haine de l’économie privée.

      • Laissez tomber M Montenay. Depuis des années ils nous sort les mêmes arguments qui sont tout aussi facilement démontés et auquels ils ne répond pas. Et surtout, pas de réponse à la question première: je veux être libre de choisir ma consommation au cours de mon existence.

  • Le problème actuel surtout en France c’est que l’état favorise les vieux qui votent plus). En France, c’est la génération 68 qui est au pouvoir. Résultat l’état francais mène une politique ultra favorable pour elle. Le système de retraite en France est tout simplement impayable. Il y a un vol des jeunes générations pour payer les privilèges des vieux. Il est plus que temps de réformer les retraites. La france est le seul pays européen avec le luxembourg où les retraités ont un niveau de vie supérieure aux actifs. Et la France est le pays de l’OCDE où les gens partent le plus tôt à la retraite (de manière effective). Source: http://www.oecd.org/berlin/publikationen/pensions-at-a-glance-2017.htm

    L‘INSEE a étudié le niveau de vie selon les âges. C’est la génération 1968 (60-70 ans) qui dispose aujourd’hui du niveau de vie le plus élevé : il est supérieur à celui de ses parents, supérieur à celui de ses enfants. https://pbs.twimg.com/media/DRgeMblX0AAODxn.jpg
    Si vous voulez voir la source c’est l’INSEE: https://www.insee.fr/fr/statistiques/3225618?sommaire=3225624
    (le tableau en question est : « TI06 – selon leur âge » que vous pouvez télécharger)
    A noter que l’on parle ici seulement des revenus on ne parle pas du patrimoine. Au niveau des patrimoines, l’écart s’amplifie (les vieux ont un patrimoine bien plus importants que les jeunes)

    Il est d’ailleurs étonnant que les gauchistes qui ne cessent de dénoncer les inégalités sociales ne comprennent pas qu’une grande partie du problème vient des inégalités intergénérationnelles. (C’est particulièrement vrai en France). Pire, les gauchistes sont les premiers à défendre les privilèges des vieux et les politiques les favorisant au détriment des jeunes générations. Ils refusent de réformer le système. Cela montre leur incohérence.

    • Sous-entendriez-vous que les jeunes devraient disposer à leur entrée dans la vie active de l’équivalent de ce que les vieux ont mis de côté pendant toute leur carrière ? Commencez donc par nous montrer que les inégalités intergénérationnelles seraient un problème !

      • Il est totalement normal que les vieux aient un patrimoine bien plus grands que les jeunes. Les vieux ont travaillé toute leur vie ce qui leur a permis de constituer le patrimoine. Alors que les jeunes se lancent (parfois ils ont dû s’endetter par exemple pour acheter une voiture) et donc n’ont pas encore constituer de patrimoine. Cela est totalement normal. Le problème c’est que la politique menée par l’état francais accroit cette différence (en avantageant les vieux ayant un patrimoine). Typiquement la politique de l’état en matière immobilière avantage ceux qui possèdent des maisons (car l’ultra socialisation du marché immobilier en France conduit à faire augmenter les prix) là où cela désavantage ceux qui cherchent à posséder une maison car les prix sont impayables).
        Le marché du travail: la grande rigidité du marché du travail protège grandement ceux qui ont un CDI là où cela désavantage ceux qui veulent entrer sur le marché du travail (jeunes) en dressant des barrières les excluant.
        Je pourrais donner des tas d’exemples (ils sont multiples) montrant que la politique menée en France désavantage les jeunes et avantage les vieux.
        L’état aggrave les inégalités intergénérationnelles.
        Je ne suis absolument pas égalitariste: les inégalités sont normales . Mais les inégalités causées par la politique de l’état est immorales. Il y a une distinction à faire entre inégalités naturelles et inégalités artificielles.

        • J’aimerais bien avoir vos exemples, parce qu’il me semble que
          vous confondez « avantager » et « moins pénaliser », et qu’il en ressort que vous voudriez pénaliser les vieux « autant » que les jeunes le seraient. Par rapport à ce qui était la règle quand les vieux étaient jeunes, les jeunes aujourd’hui bénéficient d’années multiples d’études gratuites dans des conditions dont on n’aurait même pas rêvé il y a 40 ans, et achètent leur logement au même âge, voire plus jeunes, grâce à l’aide de leurs parents et grands-parents, alors que la guerre et la reconstruction avaient ruiné ceux de ces générations. La valeur d’usage d’un bien acheté dans les années 70 n’a pas augmenté, son coût réel rénovations, impôts et taxes cumulés n’est pas disproportionné par rapport au prix d’un bien neuf. Les jeunes bénéficient d’APL, de logements sociaux et autres avantages socialistes.
          Je veux bien admettre que l’Etat pourrait mieux faire pour les jeunes en supprimant les aides et en libérant simultanément l’immobilier, mais pour prétendre qu’il avantage les vieux propriétaires, il faut confondre avantage et manque à punir plus, et encore !

    • @jacquessvd

      Si l’on vous a bien compris certaines inégalités pourtant largement justifiées par un travail de toute une vie, voire pour certains entrepreneurs une aptitude et une intelligence leur ayant permis d’accumuler un patrimoine seraient une anomalie?
      De quelle sorte d’abolition de privilèges parlez-vous?

    • Que vous ont fait les « vieux » pour vous montrer aussi acerbe et haineux envers eux? Il me semble logique que leur patrimoine soit plus élevé que celui de leurs enfants, bien que ce ne soit pas toujours le cas, étant donné qu’ils ont passé une vie de travail à le constituer!

      • « Que vous ont fait les « vieux » pour vous montrer aussi acerbe et haineux envers eux? » la génération 68 est celle qui est au pouvoir et qui détruit la France. Elle fait de la France un pays sans avenir. Elle bloque les opportunités pour les générations les plus jeunes et est largement privilégié par l’état.
        Les deux catégories de population les plus favorisées par l’état sont: les retraités et les fonctionnaires.
        « Il me semble logique que leur patrimoine soit plus élevé que celui de leurs enfants, bien que ce ne soit pas toujours le cas, étant donné qu’ils ont passé une vie de travail à le constituer » je n’ai jamais dit le contraire. désolé de m’être mal exprimé. Lisez ma réponse à MichelO au dessus

        • Il est indigne d’amalgamer les vieux et ceux qui exercent et ont exercé le pouvoir comme des sagouins au prétexte qu’ils font partie de la même génération. Les fonctionnaires sont effectivement favorisés par l’Etat, mais pour les retraités, votre échantillon n’est certainement pas représentatif, allez donc visiter quelques maisons de retraite…

        • @jacquessvd

          il serait temps d’éviter des clichés tels que « la génération 68″dont la connotation politique est évidente!
          Au cas où vous l’ignoreriez ,beaucoup de » vieux »,comme vous les appelez élégamment,ne se sentent nullement concernés par cette expression stigmatisante.
          Certains séniors ayant vécu durant les 30 glorieuses ont su prendre des risques en travaillant dur pour constituer un patrimoine.
          Je souhaite pour vous (si vous êtes actuellement « jeune »),que vous puissiez suivre un tel chemin avec courage et pugnacité car la réussite sociale passe très souvent par un travail acharné.
          il faut être cohérent:
          L’on ne peut vouloir « en même temps « une société avec des inégalités justifiées dans certains cas, et plus d’égalités ou de nivellements par le bas dans d’autres,avec des arguments sujets à caution.
          La chasse au « gaspi « est un bien vaste problème et ne concerne pas que les « vieux »!

    • Je suis également étonné du sens de votre commentaire qui sous-entend que ce n’est pas normal que les retraités aient un niveau de vie et/ou un patrimoine plus élevé que les actifs. De mon côté ça ne me choque pas outre mesure. En effet, une partie d’entre eux ont obtenu ce niveau de vie/patrimoine par leur travail, donc où serait le problème ?

      De plus, ça me semble périlleux d’en faire une généralité alors qu’il existe de grande disparité (et heureusement encore !).

      Ne confondriez vous pas cause et conséquence en parlant d’inégalités intergénérationnelles (d’ailleurs pourriez vous les définir clairement ?)

    • Si les vieux ont un train de vie et un patrimoine, et cela malgré un système de retraite qui les escroque, c’est parce qu’ils ont bossé toute leur vie, et pas 35 heures par semaine….

      • Le système de retraite francais est le plus favorable aux retraités de toute l’OCDE.
        Alors oui dans l’absolu il faut passer à un système par capitalisation. (Le système par répartition est une escroquerie).
        Mais à l’heure actuelle, il y a un grave problème: le système de retraite est impayable et ce sont les jeunes qui trinqueront.
        OUi il est normal que les vieux aient un plus grand patrimoine je n’ai jamais dit l’inverse (désolé si je me suis mal exprimé) mais là où ce n’est pas normal c’est que l’état aggrave ces inégalités (voir ma réponse à MichelO)

        • @jacquessvd
          Doit-on regretter « que le système de retraite Français soit le plus favorable aux retraités de toute l’OCDE? »
          Pour apprécier objectivement ce problème,il ne faut pas ignorer les conditions économiques et les politiques menées différentes, spécifiques à chaque pays.
          Par ailleurs,un système de retraite basé complètement sur la capitalisation pourrait avoir des conséquences loin d’être négligeables en cas de crise systémique.

          • un système de retraite basé complètement sur la capitalisation pourrait avoir des conséquences loin d’être négligeables en cas de crise systémique.
            Avec le système actuel: en cas de crise systémique l’investissement et l’emploi s’effondrent, les cotisations des actifs s’effondrent et… les caisses de retraite se retrouvent dans le rouge. Il n’y a pas de système parfait qui résiste à toutes les crises.

            • @fm06

              Le système parfait n’existe pas dans quelque domaine que ce soit,mais il existe toujours le moins pire.
              Tant que la croissance mondiale est une réalité,il est vrai que la capitalisation semble plus logique,avec toutefois une absence de garantie.(pas seulement d’ailleurs en cas de crise systémique).
              Pourtant ce serait rêver de croire que l’état
              ne soumettrait pas à l’impôt des fonds capitalisés:
              L’on peut douter que la CSG,la part salariale dans les cotisations,la part patronale ,puissent disparaître brusquement sans contrepartie pour l’état, qui a établi dans ce domaine des règles voulues « incontournables »!
              Dans l’hypothèse de règles à 100% autonomes comme il est suggéré dans la « fable » bien nommée,il y a fort à parier que de nouvelles cotisations obligatoires seraient créées…….sauf en l’absence d’état….,mais il ne s’agit que d’une fable et d’un tout autre débat!

              http://controverses.mines-paristech.fr/prive/promo10/promo10_G1/index3ef7.html?page_id=486

    • « les vieux ont un patrimoine bien plus importants que les jeunes »

      C’est parfaitement normal. Il faut beaucoup de temps pour se constituer un patrimoine. Donc, les gros patrimoines appartiennent plutôt à des personnes en moyenne plus âgées que la population.

      Si les jeunes veulent un patrimoine, ils doivent bosser dur et longtemps. Comme toutes les générations qui les ont précédés.

      A ce sujet, certains se plaignent en trépignant que d’autres qu’eux héritent, ce qui serait une forme d’injustice. Si c’est effectivement une inégalité, c’est une inégalité économiquement pertinente, socialement juste et surtout hautement morale parce qu’elle s’inscrit dans le cadre les liens familiaux, la famille étant une des institutions les plus importantes et indispensables à nos sociétés. Pour la renforcer, il conviendrait de supprimer toute taxe sur les héritages, non seulement parce qu’ils ont déjà été amplement taxés et le seront encore par la suite, mais surtout parce que cela consacrerait le rôle éminent de la structure familiale comme pilier de la société.

      Et puis, on hérite de plus en plus vieux à mesure que l’espérance de vie augmente. Ceux qui héritent aujourd’hui ont eu tout le temps de se constituer un patrimoine personnel avant. Autrement dit, en matière patrimoniale, un héritage ne fait plus vraiment de différence.

      • merci je le sais. Désolé de m’être mal exprimé car une série de gens m’ont mal compris. Je n’ai pas été clair. Lisez ma réponse à MichelO.
        Ce qui est intolérable c’est que l’état aggrave ces inégalités intergénérationnelles.

        • Votre constat n’est pas surprenant : l’Etat (non régalien) passe son temps à créer des problèmes qui n’existeraient pas sans lui pour s’occuper à les résoudre, incidemment pour justifier son existence et son poids démentiel.

      • @cavaignac

        Votre commentaire est des plus explicite:tout est dit!

    • Vous avez parfaitement raison. La retraite par repartition est une pyramide de Ponzi qui, par definition, profite au 1ers entrants (qui ont cotises 1EUR et qui percoivent 2EUR de pension) au detriment des derniers entrants (qui cotisent 2EUR et toucheront 1EUR de pension, ou peut-etre 0EUR…).
      La seule touche d’optimisme, c’est que la participation a cette pyramide de Ponzi n’est pas obligatoire. En effet, seuls ceux qui travaillent en France seront plumes. Le monde est vaste et libre…

  • La différence essentielle entre la répartition et la capitalisation est que la première détruit inexorablement les richesses quand la seconde en crée en flux continu.

    Après quelques décennies de ces régimes respectifs, c’est ce qui fait la différence entre une économie refusant l’avenir, appauvrie et apeurée, en déficit et endettée, avec son chômage de masse, sa corruption et sa capacité productive handicapée et une économie prospère qui embrasse le progrès avec enthousiasme, connaît le plein emploi, a peu de dettes et un budget public excédentaire.

    • C’est peut-être le seul argument qui pourrait justifier que les deux systèmes ont des effets différents. Mais cela suppose que les investissements de la capitalisation soient plus efficaces que l’argent redistribué au fur et à mesure et alloué par le marché. C’est invérifiable !

      • L’argent redistribué, que soit pour la retraite ou pour n’importe quelle dépense collectivisée, est immédiatement consommé pour sa majeure partie. La consommation ne produit rien par définition puisque son objet est la destruction des richesses. La retraite par répartition prive toute l’économie d’une formidable source d’épargne et d’investissement potentiels disponibles lorsqu’on adopte la capitalisation. Si l’argent de la capitalisation finit par être consommé, entre temps il y a justement la phase de capitalisation, phase qui n’existe pas dans la répartition. Toute la supériorité de la capitalisation par rapport à la répartition est là.

        C’est d’autant plus facilement vérifiable qu’un retraité de la capitalisation peut vivre seulement de ses intérêts sans jamais toucher à son capital. Où est le capital dans la répartition ? Nul part, car on s’est empressé de le manger, de le détruire.

  • Le système de répartition est un système de Ponzi. C’est d’ailleurs pour cela qu je défends un système de retraite par capitalisation.
    Le problème c’est que notre système actuel avantage les vieux au détriment des jeunes. Donc soit on change de système (et on passe à un système de capitalisation) ce qui serait l’idéal (mais il faut pas rêver cela se fera jamais) soit on modifie le système actuel pour le rendre plus tenable (repousser l’âge de la retraite, des retraites moins grandes). A noter que l’un des plus grands scandales en France au niveau de la retraite c’est les régimes spéciaux où les avantages sont juste délirants. Il faut supprimer ces régimes spéciaux. Repousser l’âge de la retraite. Baisser les retraites.
    Qu’il soit clair la question n’est pas si cette réforme se fera mais quand elle se fera. Car personne ne peut nier que le système actuel est intenable à long terme. Le problème c’est que plus on attends plus la réforme sera douloureuse (et donc plus les jeunes générations payeront pour cet attentisme).
    La réforme des retraites est avec la réforme de la fonction publique deux des réformes majeures à faire. On constate beaucoup d’hypocrisie au sein de la droite francaise qui dénonce l’assistanat tout en refusant toute réforme des retraites. Il suffit de comparer le système de retraite francais au autres systèmes de retraites dans l’OCDE pour voir à quel les retraités francais sont avantagés.

    • « On constate beaucoup d’hypocrisie au sein de la droite francaise qui dénonce l’assistanat tout en refusant toute réforme des retraites ».
      1993 : reforme Balladur
      1995 : tentative et échec de Juppé (grèves, mvts sociaux)
      2003 : réforme Fillon.
      2007 : allongement durée cotisation des régimes spéciaux.
      2010 : réforme Woerth (avec la crise de 2008)
      2014 : réforme PS = du pipeau !allongement progressif de la durée de cotisation à 43 ans pour 2035 !
      Ah! J’oubliais : Mitterrand a abaissé l’âge de la retraite de 65 à 60 ans par un coup de baguette magique et par un coût financier un peu moins magique !
      Et ce qui était prévu par Fillon en 2017 :
      Recul de l’âge de la retraite, harmonisation des règles entre régimes, mise en place d’un régime unique par points.

  • En finir avec les régimes spéciaux de retraite (fabrique n°1 d’inégalité), l’emploi à vie (fabrique de fainéant), l’avancement à l’ancienneté (fabrique de bon à rien), l’ena et Bercy (fabrique d’enculeurs de mouches et destructeurs de richesse), les syndicats et les médias subventionnés (fabrique de ripou et d’idéologues véreux), les monopoles d’escrocs en bandes organisées (fabrique de parasites voraces de l’argent des autres, etc…
    Bref, facile

  • Ah la retraite par répartition, c’est formidable pour les ronds-de-cuir et les bureaucrates en tout genre qui ont une espérance de vie de +80ans.

    Pour les autres, les besogneux à qui on extorque 482E/mois, et qui ne vivront que quelques années de retraite, c’est la loose à 100%.

    En résumé, on glorifie ce système de retraite comme un « modèle social ». Alors qu’il s’agit de mettre en esclavage les pauvres au bénéfice des mêmes.

    • Des chiffres qui datent de 5 ans mais qui donnent aux plus jeunes l’envie de retourner la table : on ne compte pas moins de 500 régimes concourant à la gestion du risque vieillesse.
      On a 2,42 euros reçus pour 1 euro cotisé à la Banque de France,
      3,16 euro pour 1 euro cotisé pour un cadre de la SNCF ayant accumulé trente-deux années validées et prenant toute sa retraite dès 55 ans percevra 3,16 euros.

      65,3 % des agents de la RATP prennent leur retraite avant 55 ans et 95,7 % avant 60 ans
      75,9 % des agents de la SNCF prennent leur retraite à 55 ans et 99,6 % avant 60 ans
      50 % des gaziers et des électriciens partent à 55 ans et 84 % avant 60 ans.

      ..les fonctionnaires, qui ne représentent que 20 % de la population active, « assurent » à eux seuls plus de 60 % du déficit du régime de retraites, un déficit payé par le contribuable, dans la mesure où le régime de retraites des fonctionnaires n’est pas un régime de répartition

      Tout va très bien Madame le Marquise.

      • Petite précision concernant la Banque de France, cette dernière ne perçoit pas, contrairement aux autres, de subventions de l’Etat pour équilibrer ses comptes. Au contraire, l’Etat la traite comme une vache à lait avec une majeure partie de son bénéfice transférée à l’état (on parle de plusieurs Md€, sans compter l’IS).

  • Produire de la dette pour soi meme ok pourquoi pas ,
    en produire pour les autres et réclamer la Solidarité en grands principes incantatoires là je ne marche pas c’ est vicieux .
    2200 milliards de petites crottes publique accumulées .
    MORILLE Alain

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