La dégringolade du PS, de Jaurès à Vallaud-Belkacem

La dégringolade brutale dans un excès de nuance politique n’en finit pas d’écarteler un PS qui ne sait plus du tout où il en est.

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Najat Vallaud Belkacem By: Najat Vallaud-Belkacem - CC BY 2.0

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La dégringolade du PS, de Jaurès à Vallaud-Belkacem

Publié le 19 décembre 2017
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Par Nathalie MP.

Jusqu’où la gauche française va-t-elle aller dans la division cellulaire ? Avec les 6 à 8 % recueillis par le Parti socialiste (PS) aux premiers tours des élections présidentielles et législatives récentes – après des pics à 37 % en 1981 et 1988, on pourrait croire que le grand parti de Jaurès, Blum et Mitterrand a atteint son minimum absolu et qu’il a été suffisamment réduit par les derniers événements électoraux pour ne plus réunir en son sein qu’un ensemble d’adhérents et de dirigeants parfaitement homogènes sur le plan idéologique. 

Mais ce serait trop simple. Après l’hémorragie vers La République en Marche (LREM) provoquée par la victoire du représentant de la gauche frondeuse du PS Benoît Hamon lors des primaires présidentielles, la terreur d’une nouvelle scission par l’aile gauche minoritaire se profile avec insistance.

De nouvelles dissensions internes en perspective

Notre PS, pour dégonflé et ratatiné qu’il soit, serait à nouveau le siège de dissensions internes dangereuses alors que s’approche son congrès refondateur fixé aux 7 et 8 avril prochains.

Les candidatures pour la tête du parti ne sont pas officiellement déclarées, mais du côté des majoritaires, on compte déjà le député Luc Carvounas, l’ancien ministre de Hollande Stéphane Le Foll, l’actuel coordinateur du parti Rachid Temal, pourquoi pas Olivier Faure, président du groupe à l’Assemblée, et peut-être d’autres candidatures encore dans l’ombre.

Et du côté des minoritaires, on ne peut pas ne pas remarquer l’unique candidature du député européen Emmanuel Maurel. Caractéristique politique : il pense tout comme Jean-Luc Mélenchon, mais il préfère mener sa « critique radicale » depuis l’intérieur du PS.

Le risque de voir Emmanuel Maurel l’emporter s’il se trouve en face de trois candidats du courant majoritaire n’est pas nul. On assisterait alors à une nouvelle vague de départs, soit en solo soit vers LREM, mais plus sûrement vers LREM tant l’attraction du pouvoir domine largement les coquetteries idéologiques.

En cas de débâcle, le backup LREM

Encore récemment, Emmanuel Macron a réussi à récupérer dans son gouvernement le député Olivier Dussopt qui, droit dans ses bottes de socialiste passé d’Aubry à Valls à Hamon, professait la plus grande opposition à l’égard du Président. Il a été promptement éjecté du PS, mais on voit que la porosité avec LREM est grande en cas de débâcle.

Bref, c’est à croire que la dégringolade brutale(*) dans un excès de nuance politique n’en finira pas d’écarteler un PS qui ne sait plus du tout où il en est.

La France bénéficie déjà sur sa gauche de deux partis extrémistes irréconciliables et pourtant très proches quand il s’agit de lutter contre le grand capital (Lutte ouvrière et le NPA), d’un PCF qui n’en est pas très loin, d’une France Insoumise (FI) imaginée par Mélenchon pour faire du communisme en son nom propre et d’une République en Marche (LREM) – flanquée d’un petit Modem plus ou moins ragaillardi – qui incarne à merveille le côté « cul entre deux chaises » de la social-démocratie.

Cinquante nuances de gauche, beaucoup d’alliances, de décomposition et de recomposition pour deux vieilles idées, et deux uniquement. À gauche toute, nous avons la vieille gauche marxiste utopiste calquée sur le Programme commun de Mitterrand en 1981 et remise au goût du jour avec le revenu universel et la promesse d’une VIème République qui va faire chanter les lendemains.

Le renouveau de la deuxième gauche

Et dans une prétendument nouvelle dimension « ni de droite ni de gauche », nous avons la deuxième gauche social-démocrate tentée (sans succès) par Michel Rocard en son temps, dans un grand écart compliqué et finalement casse-gueule entre les thèses keynésiennes de dépenses publiques qui permettent de se dire « de gauche » sans être marxiste et les nécessaires adaptations à un monde qui avance et qui innove sans se préoccuper de nous attendre.

D’un point de vue libéral, ces deux idées antagonistes à gauche sont tout aussi délétères, à ceci près que la première entraine une faillite rapide tandis que la seconde nous promet une mort lente émaillée de quelques rémissions en fonction de la conjoncture mondiale.

Pourtant bien désossé, le PS est donc à nouveau le siège fragile de cette lutte intestine éternelle de la gauche qui pourrait finir par lui coûter vraiment sa survie.

La candidature qui va tout arranger ?

C’est là qu’entre en scène une candidature qui pourrait peut-être tout arranger. Le grand parti de Jaurès, Blum et Mitterrand (et Hollande, Aubry et Cambadélis) sera-t-il bientôt le petit parti de Najat Vallaud Belkacem (NVB) ? Ce n’est pas impossible.

Après avoir été battue aux dernières législatives malgré tous ses efforts médiatiques pour enrayer le tsunami LREM, l’ex-ministre de l’Éducation de Hollande se retrouve aujourd’hui sans véritable rôle politique.

Son entourage s’évertue à expliquer qu’elle ne songe nullement à une éventuelle candidature à la tête du PS, mais il semblerait que les candidats majoritaires intéressés pourraient abandonner leurs projets si elle se décidait.

Elle bénéficie de plus du soutien d’un groupe de quadras du PS qui entendent bien tourner la page Hollande, lequel, favorable à une candidature unique pour contrer l’aile gauche, pense plutôt à Le Foll, mais accepterait quand même sa candidature.

Aile Gauche contre aile gauche

En venir à recourir à NVB pour étouffer l’aile gauchiste du PS est hautement cocasse. L’ex-ministre s’est toujours montrée beaucoup plus proche d’Aubry, Hidalgo ou Hamon (qui se rapproche tous les jours un peu plus de la FI), que de la tendance social-démocrate du parti.

En tant que ministre de l’Éducation, elle a toujours privilégié la lutte contre le racisme et les stéréotypes de genre à l’école à la reprise en main des enseignements de base « lire, écrire, compter » qui font tellement défaut aux élèves français.

Si la candidature de NVB semble à même d’éviter un morcèlement supplémentaire du PS, il n’est donc pas du tout certain qu’elle contribue à éclaircir en quoi que ce soit la ligne politique du parti. Les quadras qui la soutiennent aujourd’hui sont les auteurs d’une tribune récente dans laquelle ils affirmaient :

Pour la gauche, l’avenir ne peut être le simple retour au projet social-démocrate porté par le Parti socialiste depuis vingt ans. Notre choix, c’est celui de la social-écologie réformiste qui transforme la société en profondeur.

Toujours et encore la social-démocratie

Cette social-écologie réformiste a toutes les apparences de la social-démocratie remixée COP21 que Macron pratique aujourd’hui avec beaucoup d’enthousiasme et d’application. Quant au désir de « transformer la société », c’est le dénominateur commun et autoritaire de toutes les gauches de tous les temps, seul l’habillage change.

Mais si jamais la social-démocratie pose un problème à cette génération montante de socialistes, il va falloir qu’ils revoient leur copie car NVB, manifestement pas si éloignée que ça d’une candidature, n’a soudain pas de mots assez élogieux pour en vanter les mérites.

Quand la gauche se refonde, Claude Perdriel, fondateur et ex-propriétaire de l’Obs, n’est jamais loin. Aujourd’hui 18 décembre 2017, sort en kiosque le premier numéro de son dernier bébé, Le Nouveau Magazine Littéraire.

Destiné à faire vivre un débat d’idées au sein de toute la gauche, il accueille justement dans ses pages un texte de NVB, étonnante déclaration d’amour à la social-démocratie qui sonne comme une véritable motion de candidature.

Une autre voie, toujours la même

Refusant la « recomposition politique présentée comme inévitable entre un grand bloc libéral, une droite xénophobe, nationaliste, autoritaire et une gauche populiste, souverainiste », elle  appelle à bâtir « une autre voie ». Comme Rocard, Chirac, Jospin, Hollande et Macron avant elle. Quelle originalité confondante !

Oui, j’aime (la social-démocratie). Les commentateurs la proclament morte ? Je veux la faire vivre.

 

Rassurons Mme Vallaud Belkacem ; la social-démocratie n’est pas morte et le pétulant Macron en est son plus fidèle serviteur. Son PLF 2018, qui ne réduit ni les dépenses ni les prélèvements et conserve à la France les toutes premières places mondiales dans le domaine, en est la preuve absolue.

De multiples interrogations en suspens

Il est à craindre qu’il soit difficile de refonder le PS sur cette idée. S’il s’agit d’être social-démocrate, Emmanuel Macron aura toujours une belle longueur d’avance en termes d’élan, de modernité et de décorum régalien. S’il s’agit de s’opposer à Emmanuel Macron, la gauche de la gauche sera toujours plus crédible qu’un PS qui se réclame de la social-démocratie.

Si NVB donnait suite à une possible candidature, elle se retrouverait assurément à la tête d’un tout petit PS, dont l’existence semble de moins en moins nécessaire dans une gauche qui dispose maintenant de deux partis bien distincts pour porter ses deux tendances irréconciliables.


(*) Quelque peu influencée par les multiples graphiques de mix énergétiques que j’ai consultés ces derniers temps, je vous ai concocté deux schémas : 1) mix politique de gauche et 2) mix politique tous partis, à partir des résultats en voix exprimées aux premiers tours des élections législatives françaises de 1958 à 2017. Cliquer sur les graphiques pour agrandir :

Sur le web

 

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  • Oui, Macron est le digne héritier de la gauche rocardienne, c’est à dire non marxiste, européenne telle que nos voisins la pratique depuis plus de 50 ans.
    Philippe est également issu de cette mouvance.
    Bien sur, elle s’est adaptée mais on retrouve la même population qu’au PSU ou dans les équipes « vie nouvelle » de cette époque.
    Ceci dit, c’est une gauche « raisonnable » qui devrait permettre à la droite d’être elle-même c’est à dire libérale conservatrice.
    Quant à Belkacem, si elle réussit à prendre le PS, ce sera le signe qu’il est tombé plus que bas!

    • et avec Wauquier chez LR ne trouvez_vous pas
      que LR est tombé plus bas que bas ?????

    • C’est possible que la droite retrouve le chemin Orléaniste d’inspiration Whig… mais ça fait quand même 200 ans de dérives romantiques à nettoyer.

      Ce n’est pas demain que l’on oubliera les divagations de Victor Hugo.

    • La gauche communiste et la gauche sociale démocrate sont également marxistes. La seule différence, c’est que, paradoxalement, la première adhère au Marx de 1867 (Le Capital) tandis que la deuxième s’est arrêtée au Marx de 1848 (Manifeste du Parti Communiste, qui est un programme social démocrate). Toutes deux visent à remplacer le capitalisme (liberté) par le socialisme (contrôle de tout par les dirigeants de l’état). Les adeptes de la première via la violence, les adeptes de la deuxième, via la transformation progressive d’une société libre en prison.

  • Vous citez à juste titre l’antagonisme historique entre les 2 gauches, l’une profondément étatiste et jacobine, l’autre dite « rocardienne », adepte du principe de subsidiarité prôné jusqu’à l’autogestion mais acceptant in fine la réalité du marché, les deux courants se rejoignant toutefois dans les gabegies de la redistribution sociale dite « keynésienne ». La social-démocratie macronniene ajoute à la confusion en mixant un étatisme affirmé du premier type à une vision pragmatique et acceptée du marché (du type rocardien) , tout en élargissant le cadre de référence à la concurrence mondiale reconnue comme opportunité de différenciation plutôt qu’argument de repli sur soi. Que faut-il en penser sachant qu’n observe parallèlement que la droite vit à peu prés le même dilemme, éclatée entre des options étatistes à tendances conservatrices et protectionnistes, et un courant libéral ouvert au monde qui ne se reconnait plus dans ce premier courant. Ce contexte confirme assez bien que ces notions de « gauche » et de « droite » employées par une majorité de nos concitoyens comme définissant leur contenu implicite ( alors que..) ont bel et bien vécues et qu’il convient de revoir nos critères de classification tels que la réalité nous les propose : d’abord faire un choix entre accepter le monde réel, le marché, la mondialisation, la concurrence ou continuer à rêver à un splendide isolement ; ensuite accepter ou non que les hommes soient libres d’y exercer individuellement leurs talents pour réussir, ou soumis à une autorité politique et administrative contrainte censée représenter le bien commun. Le vrai choix, c’est donc être socialiste ou libéral, de petites variations de curseurs pouvant faire l’objet de débats internes entre ces 2 catégories absolument non miscibles.

    • Si c’était si simple !

      Le gros problème est que les gens ne pensent pas ainsi : ils segmentent moralement la vie politique : il y a le bien et le mal et cette segmentation est d’abord culturelle avant d’être rationnelle.

      Or on ne clive que si on raconte du bullshit : les sujets rationnels traités sérieusement ne déclenchent pas de jugement moral : les gens ont une opinion morale sur l’immigration par exemple que parce qu’ils ne comprennent pas ce que cela veut dire, ce que cela représente en réalité. Ils s’arrêtent à des mythes symboliques : le plombier polonais voleur d’emploi ou le gamin orphelin famélique su’il faut protéger.

      Les libéraux doivent faire un choix et clairement, même si « la droite » ne vaut guère mieux, la »gauche » a démontré qu’elle était farouchement opposée au libéralisme, reprenant systématiquement toutes les revendications libérales pour en proposer une solution Étatique ou corporatiste.

      • Comment vous que que je fasse un choix entre la droite et la gauche, je suis libéral. Je suis certainement victime d un biais cognitif, mais je ne vois que des étatistes de droites et des collectivistes de gauche ou vice et versa.

  • Il faut encourager NVB à se présenter à la tête du P.S, car ce dernier, moribond, aura enfin l’enterrement qu’il mérite

    • Le Parti Socialiste est peut-être moribond, ce dont on ne peux que se réjouir, mais l’idéologie socialiste est malheureusement plus répandue que jamais, gangrenant la quasi totalité de la société française. La mort du PS serait une bonne nouvelle si elle s’accompagnait du discrédit définitif de l’idéologie qui l’a porté au pouvoir.

  • Merci pour la banque de données électorales ! Le point éventuellement discutable de l’article et bien sur le fait de mettre LREM « à gauche » quand la plupart des commentateurs et des sondés la mette au centre, et que son action est largement approuvée à droite … Ce que relèvent les survivants du PS qui, pour exister, clament que « Macro est à droite ». C’est encore une illustration de la confusion droite–gauche. Le qualificatif de »non libéral » serait plus pertinent, mais montrerait qu’il y a très peu d’électeurs libéraux en France. En attendant des conversions massives, «il faut faire avec ce que l’on a », qui est meilleur que ce que l’on a eu depuis 36 ans !

    • Macron est un socialiste étatiste, et c’est vraiment la dernière chose dont nous avions besoin vu l’état catastrophique du pays? Qu’est ce qui va se passer à votre avis lorsque les taux seront revenu à la mormale. Il va emprunter 83 milliards cette année, contre 76 en 2017.

      • D’accord mais si votre definition de la gauche c’est d’etre un socialiste etatique qui depense beaucoup alors tout le monde est de gauche dans ce pays. Macron est tout de meme vraiment tres proche d’un Juppe et pas si loin d’un Fillon cuvee 2017, donc le classer a droite fait sens. Il ne faut pas confondre la droite française et ce qu’on voudrait qu’elle soit…

      • Il va également emprunter 120 milliards pour payer les dettes arrivant à maturation.

    • Lol, vous faites confiance à l’objectivité de la presse ? C’est clair que pour des trotskistes-léninistes, Macron est à leur droite.

      • A l’inverse, pour les droiteux qui gravitent autour de Contrepoints, il est de gauche…
        Ce qui signifie sans doute qu’il faut avoir le courage et l’objectivité de reconnaître qu’il est au centre, même si la bipolarisation de la vie politique qu’on connaît depuis le combat RPR/PS nous tellement ramolli le cerveau qu’on est devenu incapable d’appeler un chat un chat.

        • Le fait que vous employez le terme droiteux prouve que vous êtes de gauche, et que vous n’avez rien à faire sur ce site. Il n’y a PAS de droiteux comme vous dites mais des libéraux, opposés aux étatistes collectivistes liberticide et inquisitoriaux qui veulent supprimer les libertés de penser, d’expression et de publication, d’entreprendre et de commercer, et qui rackettent et spolient les citoyens pour gaspiller l’argent et corrompre les électeur pour des raisons électoralistes!
          Macron n’est au centre que pour ceux qui sont plus à gauche que lui, comme le prouve sa politique et son budget 2018.

  • Quand un parti en arrive à nommer une gourde ministre, et ce n’est pas la seule, de l’éducation par clientélisme, uniquement parce qu’elle est beur, cela ne peut signifier qu’une chose: il est fini !

  • Effectivement elle a une belle image comme souvent les fruits vénéneux. Surtout ne pas croquer
    En peu de temps elle a détruit le peu qui restait de l’éducation nationale.
    On ne peut pas confier les clés de la maison à une aventurière

  • – Ne vous attardez pas trop sur ces vieux débris su Hollandisme ; ils finiront comme la SFIO & seront tôt ou tard phagocytés par le LREM. Comme disait Abba « the winner takes it all » ( le vainqueur rafle tout). Le PS social-démocrate européïste que les gens ne classent plus comme « socialiste » et ses satellites (radicaux, PCF, nouvelle gauche,etc..) ne suscitent plus l’intérêt dans le Pays comme le parti de Waulkiez qui s’useront d’avantage aux prochaines élections. Comme aurait dit Coluche : si la concurrence est rude ; c’est qu’ « il y en a 2 de trop » ! Ce qui émerge du lot de l’opposition de Gauche ; c’est le FI de Mélenchon omniprésent sur les médias qui s’apprête à lancer sa chaîne tv gratuite avec Gérard Miller et S.Chikirou en Janvier. Reste encore l’UPR solide & très visité sur le web bien que banni des médias. Il y a aussi le PRCF qui essaie malgré tout de reconstituer le communiste souverainiste d’antan anti UE/capitaliste/Otan ?!

  • NVB veut bien s’y coller mais pas gratos. Faut pas exagérer non plus…

  • Cette peinture de la politique moderne fleure bon la naphtaline de l’ancien monde, comme le prouve l’incorporation, à l’insu de son plein gré, de LREM dans les forces de gauche… [La France bénéficie déjà sur sa gauche (…) d’une République en Marche (LREM)]
    Soit l’auteur n’a rien compris à ce qui est en train de se passer depuis quelques mois, soit, plus probablement, elle révèle l’endroit d’où elle parle, d’une droite bien à droite, pour laquelle tout ce qui est au centre de l’échiquier politique est forcément de gauche.
    S’agissant du PS, on ne peut que souhaiter qu’il décède à tout jamais, tant ce parti était devenu une caricature de lui-même, bien aidé il est vrai par le fossoyeur Hollande dont l’architecture idéologique tenait plus du mollusque que de l’éléphant.
    Ceux qui lui pronostiquent une agonie rapide, ou qui l’espèrent, se réjouiront de constater que ses dirigeants potentiels ont à peu près tous le charisme d’une huitre, et la conviction politique de l’idiot du village.

    • Dans un article de contrepoint(je crois) il était remarqué que dix conseillers sur onze de Macron était de gauche voir à gauche du ps .
      Ses soutiens financiers et politiques (discrets pour ne pas dire occultes) sont la mouvance rocardienne . Donc dire que Macron soit de gauche modérée ne me semble pas idiot. Politiquement c’est d’abord une génération d’énarques qui a prix le pouvoir en virant une vieille génération avec l’appuis de la gauche rocardienne . c’est nouveau ce n’est pas neuf.
      Que l’auteur soit de droite(?) n’enlève pas la teneur étatiste social démocrate de l’action de ce gouvernement et des discours bisounours de Macron. Une révolution de palais fait valser les cadres c’est ce que vous voyez, pour le reste peu de choses . Wait en see?

    • Contrairement à vous (qui avez tout compris) nous n’avons pas la même définition relativiste et médiatiquement-correct de la gauche et la droite.

      https://www.contrepoints.org/wp-content/uploads/2017/06/goulu1.jpg

      • Si vous décodez bien le schéma, la ligne « droite » « gauche » est la diagonale qui va du bas à gauche au haut à droite (fusion des anciennes et nouvelles classifications)

      • Vous me surestimez, non, je ne comprends pas tout. La preuve, je n’ai rien compris à votre charabia.
        Les propos de MP, eux sont limpides : quand elle positionne LREM à gauche, c’est bien selon le classement actuel, pas selon l’ancien, et encore moins selon la « diagonale du fou » (le fou étant celui qui mélange tout) à laquelle vous faites allusion…
        Justement que lit-on sur votre joli graphique : le Modem se trouve pile au centre, je n’ai pas vu le nom de Macron, mais un placier objectif le positionnera, du fait de la politique qu’il mène depuis qu’il est au pouvoir, à peu près au même endroit que celui-ci.

      • Très complet votre amélioration du diag de Nolan’ et qui montre bien que l unique axe gauche droite ne permet pas de montrer la diversité des opinions.

  • Bon article de Nathalie MP sur les contradictions des différents courants du socialisme marxiste (voir réponse à Montesquieu plus haut).

    Tout dirigeant socialiste qui parvient au pouvoir, qu’il soit communiste ou social démocrate, est confronté à un dilemme :

    1) Appliquer son programme à la lettre, ce qui aboutit inexorablement à l’inverse de ses promesses. Inévitablement, et d’autant plus rapidement que le degré de socialisme mis en place est élevé, il y a plus de pauvreté (misère absolue et famine dans le cas du communisme achevé), plus d’inégalités (inégalités absolues dans le cas du communisme achevé, puisqu’il s’agit de mourir ou de survivre), moins de liberté (privation totale de liberté dans le cas du communisme achevé).

    2) Renoncer à appliquer l’intégralité de son programme sous différents prétextes (par exemple « la contrainte internationale »), seule manière d’échapper au désastre, qui pourrait compromettre son pouvoir nouvellement établi. Même Lénine avait du proclamer une pause dans « la construction du socialisme » avec sa NEP (New Economic Policy. La reprise de la marche forcée vers le socialisme par Staline provoquera la mort de million de gens).

    La première option implique inéluctablement la mise en place d’une dictature féroce car tout soutient populaire est très vite perdu (voir Venezuela).

    Dans les deux cas, la conséquence logique devrait être un discrédit total et sans appel du socialisme.

    C’est ici qu’intervient « l’extrême gauche » dont l’’existence est une nécessité vitale pour la préservation de l’idéologie socialiste. Devant l’inévitable échec de la politique menées du point de vue des résultats attendus par les gens (mais pas du point de vue des promoteurs du socialisme), l’extrême gauche est là pour accréditer l’idée que l’échec (sur les résultats) est du à une déficience de socialisme et à faire en sorte qu’ ̈il y ait encore des gens pour y croire.

    Pour finir, précisions que la « droite » est quasiment totalement acquise aux idées sociales démocrates, l’objectif de parvenir au socialisme intégral en moins. Ses dirigeants se trouvent donc dans la même position que les dirigeants sociaux démocrates qui choisissent la deuxième option lorsqu’ils sont au pouvoir, sauf que l’accusation de « dérive droitière » ou « ultra libérale » ne vient plus seulement de l’extrême gauche mais de toute la gauche.

  • De De Gaulle à Sarkozy TOUS les présidents de droite ont été traité de fascistes et d’accointance avec l’extrême droite. La gauche sous entendant par là des « sympathies » pour les camps de concentration.

  • Il n’est jamais inutile à mon humble avis de rappeler ces propos de l’indépassable Jaurès : « Le libre échange livre aux frelons juifs le miel des abeilles françaises  » /* Jean Jaurès, « Programme économique », La Dépêche, 1er septembre 1889.
    Et aussi : « Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la force du prophétisme, nous savons bien qu’elle manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d’extorsion. »
    • Jean Jaurès, 1898, Discours au Tivoli,

    • On pourra ajouter la lecture du beau livre de Simon Epstein, Un paradoxe français, où l’auteur montre que la gauche pacifiste et antiraciste dans sa majorité est devenue hitlérienne et qu’une partie de la droite antisémite a pris rapidement le maquis par antigermanisme viscéral.

      « La gauche est une salle d’attente pour le fascisme. »

      Léo Ferré.
      Ca se vérifie tous les jours.

    • De nos jours encore les socialistes ont le toupet de prétendre que Jaurès n’était pas anti-dreyfusard? Comme d’hab ils nient les faits!

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