Les progressistes à l’assaut de la liberté d’expression

Les États-Unis se retrouvent face à un renversement des perspectives : les universités, les laboratoires de la pensée progressiste et de la liberté d’expression, sont devenus incapables de garantir la liberté.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les progressistes à l’assaut de la liberté d’expression

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 décembre 2017
- A +

Par Francesco Mazza1

Milo Yannopoulos est très peu connu en Europe, il est pourtant une des personnalités les plus influentes sur le web, suivi par des millions de followers à travers dans le monde.

Ce Youtubeur britannique, qui revendique son homosexualité autant que son statut d’agent provocateur, doit sa notoriété à des vidéos autoproduites diffusées sur les réseaux sociaux dans lesquelles il étale, avec une grande habileté rhétorique, la panoplie du parfait populiste moderne. Milo est toujours prêt à s’en prendre à quelqu’un : l’islam, la haute finance, le féminisme, le mouvement Black Lives Matter,

Mobilisation des progressistes contre Milo

D’abord cantonné au cercle des médias d’extrême-droite, son rapide succès sur le net lui a valu de devenir une référence chez les jeunes conservateurs américains, jusqu’à être invité en tant que conférencier sur les campus de certaines des plus prestigieuses universités des États-Unis. Pas du goût de tous.

Les étudiants progressistes, représentant une écrasante majorité sur les campus, se sont mobilisés contre sa venue, fermement opposés à l’idée de donner la parole à un défenseur d’opinions controversées et souvent réactionnaires.

Les étudiants ont organisé de violentes manifestations, comme on n’en avait plus vu depuis la guerre du Vietnam, et plusieurs de ses conférences ont été annulées, tandis que les autres ont eu lieu sous haute surveillance policière.

Entre les multiples dégâts et les mesures de sécurité exceptionnelles, l’université de Berkeley a estimé à 2,5 millions de dollars le coût des interventions de Milo et de ses épigones à la même orientation politique.

La liberté d’expression devenue réactionnaire

Les États-Unis se sont ainsi retrouvés face à un renversement des perspectives : les universités, les laboratoires de la pensée progressiste et de la liberté d’expression, se sont révélés incapables de garantir cette liberté. C’est même, au contraire, les jeunes conservateurs réactionnaires qui en sont devenus les plus fiers partisans.

Erwin Chemerinsky, le doyen de la faculté de droit de Berkeley, en a fait bondir plus d’un quand il a affirmé que les universités avaient désormais pleinement le droit d’interdire toute déclaration ou prise de parole de personnalités telle que Milo Yannopoulus.

D’après lui, il ne s’agirait pas de censure, mais bien d’une question strictement financière : chaque université est autonome dans ses dépenses et si la venue d’un conférencier est jugée trop onéreuse, le doyen a le droit de lui refuser la possibilité de s’exprimer sans que personne ne puisse reprocher quoi que ce soit.

Silence sur les campus américains

Évidemment un tel raisonnement est la négation même du concept de “liberté d’expression” tel qu’il a été formulé par Voltaire. Si l’unique idée tolérée est celle de la majorité, si seuls ceux ou celles qui peuvent s’exprimer sans faire l’objet de mesures de sécurité sont autorisés à parler, alors, d’Ai Weiwei au Dalaï-Lama en passant par Salman Rushdie, ils sont nombreux les fers de lances de la liberté d’expression à être aujourd’hui réduits au silence.

Cependant, que le doyen d’une des plus prestigieuses facultés de droit au monde raisonne comme une ménagère en train de faire son marché, hésitant entre deux marques de lessive, non seulement n’est pas un fait inédit, mais est même complètement cohérent avec la façon dont, depuis plusieurs années et sur tous les continents, les progressistes appréhendent le débat public.

Au lieu de garantir à Yiannopoulos son droit à s’exprimer, quitte à l’affronter par la suite sur des questions concrètes, on préfère lui interdire de s’exprimer, le bannir, avec comme seul résultat de transformer un mythomane en héros, finissant par le conforter dans ses opinions et multiplier ses fans.

La Russie dans la campagne présidentielle américaine

Ce n’est pas si différent de ce qui se passe avec l’éternel débat sur une présumée intervention de la Russie dans les élections américaines de 2016.

Plutôt que d’expliquer comment le Parti Démocrate aurait réussi à fausser les résultats des primaires, et comment Bernie Sanders aurait été battu à cause d’une stratégie orchestrée depuis l’intérieur de son propre parti, on préfère faire porter l’entière responsabilité aux fameux “trolls de Moscou”.

Peu importe qu’une indéfectible progressiste telle que Susan Sarandon ait déclaré cette semaine que, en cas de victoire, Hillary aurait été très, très dangereuse pour les États-Unis. Les médias mainstream s’en tiennent à leur « grand récit », présentant souvent les faits sous une lumière très, trop “progressiste”.

C’est ainsi qu’au lieu de la vérité de Debbie Wasserman Schultz, la responsable des primaires contrainte de démissionner, et réembauchée ensuite par l’équipe d’Hillary Clinton, ils continuent obstinément à attester la post-vérité d’un Vladimir Poutine qui tirerait les ficelles.

La gauche a abandonné les pauvres

Ce modèle n’est pas uniquement vrai dans le cas américain, il s’applique parfaitement aux progressistes européens.

Au lieu de chercher à comprendre pourquoi, dans la Grande-Bretagne du Brexit, dans la France du Front national ou dans l’Italie du mouvement populiste 5 Étoiles, la gauche a abandonné à son sort les couches de la population qui étaient autrefois sa raison d’être, on préfère, encore une fois, parler de fake-news et de présumée intervention russe, comme si un “meme” ou un lien sur Facebook suffisaient à contenir les intentions de vote.

Le lien entre la politique et la société civile est vite fait : ceux qui osent affirmer, à propos du récent scandale des harcèlements sexuels, qu’anéantir la carrière d’un artiste sur la base d’une accusation est contraire à la présomption d’innocence (théoriquement une autre des bases d’un État de Droit) sont immédiatement réduits au silence.

Le passé victime de la fureur progressiste

Demandez à Dylan Byers, journaliste de CNN, qui dans un tweet a mentionné la suppression aux États-Unis, ces dernières semaines, de la totalité des œuvres de quelques uns des artistes les plus acclamés de ces dernières décennies, bien qu’aucun jugement n’ait été prononcé : Byers a été la cible d’un déluge de messages haineux et a été obligé de s’excuser publiquement.

Le passé, lui non plus, n’est plus à l’abri de la fureur progressiste. Une autre preuve, la pétition récemment organisée pour faire retirer la toile intitulée Therese dreaming exposée au Met, ou encore la mobilisation l’été dernier, frôlant le ridicule, de richissimes étudiants “démocrates” dans le but de déboulonner les statues de Christophe Colomb.

Finalement, à l’échelle mondiale, le monde progressiste suscite presque autant de peur que de tendresse dans la façon qu’il a de se donner autant de peine pour chercher en toute circonstance un bouc émissaire, en refusant par là même le dialogue et certifiant de l’existence, non pas d’idées mensongères qu’il faudrait réfuter, mais bien d’une Étoile de la Mort prête à détruire la galaxie et contre laquelle il faut partir en croisade.

Censures, alarmismes et foules en délire, permettent aux idées erronées de se répandre sans possibilité d’en discuter, et à ceux qui en sont la cible de se présenter comme martyrs aux yeux du peuple, lequel, comme on le sait depuis environ l’an 33 après JC, a toujours eu un faible pour les martyrs.

Si Voltaire était là aujourd’hui, il se sentirait très seul, exactement comme ceux qui s’obstinent à croire à la liberté.

Traduit de l’italien par Fanny-Gaëlle Gentet. L’article est paru une première fois sur le site Linkiesta.

Sur le web

  1. Francesco Mazza est réalisateur et scénariste. Il a reçu en 2016 le  Macchianera Internet Award pour son article relatant la controverse suscitée en Italie par une caricature de Charlie Hebdo sur le tremblement de terre du 24 août 2016.
Voir les commentaires (48)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (48)
  • Pas tout à fait d’accord..sur le fait qu’il s’agisse le liberté d’expression.. ce type a la liberté d’expression, mais rien ne lui assure le droit de parler dans tel ou tel média…
    Ce que ces manifestations traduisent est la fermeture d’esprit des universités.
    IL peut parler mais pas partout.

    Alors bien sur ça révèle aussi que les médias ou universités financés avec de l’argent publics ne sont pas neutres politiquement contrairement à ce qu’ils affirment.

    • Non, il a le droit de s’exprimer en tous lieux, il n’y a aucune restriction à la liberté d’expression garantie par la Constitution des USA!

      • @ Virgile

        Le droit à la parole et à l’écrit sont évidemment des valeurs à faire respecter!

        Le droit d’exiger un cachet jugé excessif pour donner une conférence à propos de ses propres convictions dans une université n’est garanti nulle part, heureusement!

      • non je me suis mal exprimé sans doute, je dis que l’auteur a tort pour le moment de parler de limitation du free speech..

    • Regardez le documentaire (j’ai mis le lien dans un commentaire en bas). Aujourd’hui, il n’y a plus moyen d’avoir de débat dans les universités américaines. Cette censure ne concerne pas seulement les gens d’extrême droite mais tous ceux n’ayant pas des points de vue de gauche. Par exemple dans le documentaire, ils montrent un moment que les gauchistes ont réussi à faire annuler la conférence d’un ancien chef du NYPD (qui n’est en rien d’extrême droite). C’est tout simplement scandaleux.

    • Ce qu’il y a de cocasse dans la censure des universités américaines contre M. Yannopolis, c’est que ces mêmes universités ont été à la pointe du combat pour la liberté d’expressions pendant la lutte pour les droits civiques des noirs et la guerre du Viet Nam.

      • il y a confusion ..ce n’est pas ça la liberté d’expression..ça montre juste que des groupes d’étudiants politisés empêchement les gens de s’exprimer et les université sont assez passives.

    • « Ce que ces manifestations traduisent est la fermeture d’esprit des universités. »

      Ça traduit surtout la volonté d’une certaine gauche de faire taire toute personne un peu trop à droite.
      Enfin, c’est pas trop nouveau…

  • Nous avons le même style de réactions en France bien entendu.

    Dieudonné (qui n’est pas ma tasse de thé, loin s’en faut) étant bien souvent interdit de spectacle sous prétexte de « trouble à l’ordre public » possible.
    On se demande bien qui pourrait troubler l’ordre public lors de ses spectacles, sinon des excités de l’autre bord.

    Mais alors, ce n’est pas Dieudonné qu’il faut interdire !

    • oui pouvoir interdire des tas de choses.. »en prévention » de trouble à l’ordre public permet de bafouer toutes les libertés. Mais c’est la france…

  • Il y a longtemps que l’on sait que la gauche hait la démocratie, les droits de l’homme, la liberté. Elle rêve d’instaurer l’Inquisition sur toute la Terre, pour baillonner ( car elle ne peut pour le moment massacrer les dissidents ). Mais dès qu’elle en a l’occasion elle y passe aussitôt.

  • Il y a chez les progressistes américains une tendance à vouloir interdire ce qui pourrait blesser les minorités. Au nom du droit à ne pas être offensé, il faudrait limiter la liberté d’expression.
    C’est totalement stupide comme logique. La liberté d’expression existe justement pour que que l’on puisse dire des choses déplaisantes. Cela n’a pas de sens de vouloir la liberté d’expression juste pour les choses qui nous plaisent et vouloir l’interdire dès que les propos nous déplaisent.
    Mais il est vrai que s’ils étaient logiques, ils ne seraient pas e gauche

    • Ce qui est amusant d’ailleurs c’est de voir l’hypocrisie des gauchistes concernant le fait d’interdire les propos offensants. Ils ne comprennent pas qu’eux mêmes tiennent des discours qui peuvent être considérés comme offensants (notamment à l’égard des hommes blancs qui sont présentés comme étant à l’origine de tous les maux ou bien à l’égard des riches).
      Donc s’ils étaient cohérents, ils devraient se censurer eux mêmes.
      Vouloir interdire les discours offensants est d’une idiotie sans nom car ce qui est offensant pour une personne est considéré comme normal pour une autre personne. Tout peut être considéré comme offensant. Si on interdit d’offenser cela revient à interdire toute critique.
      En suivant leur logique jusqu’au bout: les gauchistes doivent soutenir les législations anti blasphèmes. Car le blasphème s’es une offense à la religion. Le blasphème s’est une offense aux croyants.
      C’est beau le progressisme: arriver à défendre les lois anti blasphèmes. Enfin ils devraient faire cela s’ils étaient cohérents avec eux mêmes. En vérité, par interdire tout discours offensant il s’agit surtout d’interdire tout discours n’étant pas de gauche

  • Vouloir interdire des mots/idées qui nous plaisent pas au nom d’un bien-être émotionnel est inopérant d’après les psys et surtout totalitaire. On parle ici de Trigger Warning et autre trucs de « concernés ». A lire.
    https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2015/09/the-coddling-of-the-american-mind/399356/

  • La chef de la diversité d’Apple (qui est une femme noire) a été virée pour avoir dit que la diversité est aussi (surtout ?) celle des opinions / idées. Pas que des identités https://nypost.com/2017/11/17/apples-diversity-chief-lasts-just-six-months/

    Les gauchistes passent leur temps à prôner la diversité mais refusent la diversité politique. Ils ne veulent que la diversité ethnique, sexuelle,…..

  • Comme disait Thomas Sowell (économiste et penseur conservateur afro américain):
    « La prochaine fois que certains universitaires vous diront comment importante est la diversité, demandez combien de républicains il y a dans leur département de sociologie. « 

  • A noter qu’aux USA, les minorités (asiatiques, noirs, latinos,…)sont bien moins favorable à la liberté d’expression que les blancs: https://necpluribusimpar.net/cant-win-debate-always-smear/ (cela se trouve vers la fin de l’article)
    D’une certaine manière on peut se demander si faire venir des populations immigrés ne connaissant pas la liberté d’expression est une bonne chose pour celle ci. Autrement dit l’immigration ne nuit elle pas à la liberté d’expression ?

  • Le problème de censure par les progressistes ne concerne pas seulement aux USA mais dans d’autres pays.
    Comme au Canada: http://www.journaldemontreal.com/2017/12/13/la-dictature-des-minorites-haineuses

  • La gauche contrôle totalement les universités américaines (pas étonnant qu’elle impose aussi facilement sa pensée unique): https://www.contrepoints.org/2012/01/16/63052-la-pensee-unique-de-gauche-des-universitaires

  • « ou encore la mobilisation l’été dernier, frôlant le ridicule, de richissimes étudiants “démocrates” dans le but de déboulonner les statues de Christophe Colomb »
    Ces crétins ne connaissent pas leur histoire; ils veulent liquider les statues du Général Lee, ignorant qu’il a émancipé tous ses esclaves avant le début de la guerre de sessession, et que la plupart des ses généraux étaient antiesclavagistes; Jackson , Pettygrew, Bauregard, et bien d’autres.
    L’union n’a pas fait cette guerre pour émanciper les noirs, elle l’a faite pour avoir un droit d’ingérence plus grand dans la politique intérieure des états, et ça le sud n’en voulait pas.
    Lincoln a gagné, trop gagné, ça lui a couté la vie et ça a surtout couté aux noirs un siècle de ségrégation.
    L’esclavage dans le sud aurait de toute façon disparu;(mécanisation), surement plus lentement, mais en assimilant les populations noires et en évitant cette plaie béante Sud/Nord…Ce n’est pas moi qui le dit, c’est T.B. Washington…Un noir

  • Le pire s’est que les gauchistes ne se rendent pas compte qu’en faisant cela ils alimentent les tensions. Ils poussent les gens dans les bras des populistes.
    US: comment le terrorisme intellectuel de la gauche a engendré la demande « populiste » en réaction https://www.themaven.net/mishtalk/economics/liberals-not-trump-to-blame-for-backlash-nVYsFd5leUSRxtGR0h4rdA

  • M. Yannopolis ne peut pas être classé à l’extrème droite ou dans l’Alt-Right (pour laquelle il faudrait trouver une définition précise d’ailleurs).

    Lui-même se revendique clairement comme libéral/conservateur mais avec une très très grosse couche d’islamophobie (dans les deux sens du terme, haine et peur) et de gauchophobie en général, ainsi qu’une critique violente de l' »identity politics » américaine (Black lives matter, mouvement LGBT, etc) . Il critique cependant sur de nombreux points le mouvement libertarien américain.
    Certains diront qu’on ne peut pas être libéral si on est pour la fermeture des frontières et pour une guerre de civilisation contre l’Islam, mais c’est sa définition personnelle.

    Le meilleur exemple de la crise de censure que traverse l’université américaine n’est pas M. Yannopolis qui a intitulé son circuit des universités américaines « Provacatour » et donc qui en profite pour dire des choses énormes – on pourrait dire qu’il mérite ce qui lui arrive.
    Par contre un commentateur conservateur stricto sensu comme Ben Shapiro qui est lui aussi victime d’une très grosse censure et d’annulations dans les universités a un discours nettement à droite mais bien plus policé (pour citer un exemple parmi les plus connus, mais on ne sait plus faire la liste des universitaires ou commentateurs conservateurs qui ont subi la censure).

    Je voudrais aussi faire une remarque, TOUTE la jeune garde conservatrice des commentateurs/blogueurs/vlogueurs américains se revendique en partie du libéralisme, elle y associe sa doctrine conservatrice mais y fait référence régulièrement, au moins pour le libéralisme économique.

  • Toujours aussi poilants, ces combats d’arrière-garde entre « progressistes » et « réactionnaires ».
    Pour tout dire, je ne suis pas sûr que les réactionnaires qui demandent la liberté de s’exprimer urbi et orbi dans un monde progressiste, se montrent aussi respectueux de la liberté d’expression des autres, si, d’aventure, ils parviennent aux commandes…
    Le passé l’a montré : les réactionnaires, parvenus au pouvoir, ne sont pas forcément les plus fervents défenseurs des libertés. Mais, il est vrai, que eux, contrairement aux progressistes, ils annoncent clairement la couleur : au nom de leurs « valeurs », les autres n’ont pas droit de cité, sauf s’ils rasent les murs…

    • « ces combats d’arrière-garde entre « progressistes » et « réactionnaires ». » heu donc pour vous quelqu’un qui n’est pas progressiste est réactionnaire ?? Manifestement, vous confondez réactionnaire et conservateur.
      Les conservateurs américains (enfin une bonne partie d’entre eux) sont attachés à la liberté d’expression.
      Rien à voir avec le conservatisme francais bien plus réticente avec celle ci.
      Il suffit de voir les lois liberticides proposés par la droite francaise

      • Quelqu’un qui n’est pas progressiste est réactionnaire ? A vrai dire, je n’en sais rien. Ce que j’ai observé, en France il est vrai, que ceux qui tiennent ce genre de discours sur les progressistes sont très souvent, sinon toujours, des réactionnaires. En général, ceux-ci sont homophobes plus ou moins assumés, anti-musulmans plus ou moins assumés, étrangement très tolérants avec les vedettes pédophiles et autres agresseurs sexuels, très « vielle France » dans les rapports homme-femme, et très à droite de l’échiquier. Je ne connaissais pas ce petit c.., mais je m’aperçois qu’il coche toutes les cases. Réaction über alles, probablement…

        • Vous commencez à sérieusement nous agacer avec votre gauchisme et vos calomnies. Etre contre le mariage homo n’est pas de l’homophobie. Tolérance pour la pédophilie à droite? Vous diffamer ignoblement car c’est le contraire. Après mai 68 les intellos ont fait une pétition en faveur de la pédophilie, signée uniquement par des gauchistes: Sartre, Beauvoir, Barthès, Jack Lang, Kouchner, Glucksman, etc… A remarquer que personne ne leur reproche, et surtout pas vous!

        • « Quelqu’un qui n’est pas progressiste est réactionnaire ? A vrai dire, je n’en sais rien » cela montre votre inculture car la réponse est bien sûr que oui. Toute personne qui n’est pas progressiste n’est pas réactionnaire.
          Vous le sauriez si vous saviez ce que veut dire le mot réactionnaire. Il est vrai que les progressistes utilisent tellement ce mot à tort et à travers que ce mot a perdu tout son sens.
          C’est comme l’homophobie, l’islamophobie ou le racisme: ces mots sont utilisés à tort et à travers par les gauchistes à des fins de terrorisme intellectuel. Ces mots ont perdus tout signification.

          « étrangement très tolérants avec les vedettes pédophiles et autres agresseurs sexuels, très « vielle France » dans les rapports homme-femme, et très à droite de l’échiquier » ha il faudra vous développer un peu ?? Car là vous délirez totalement. L’acceptation de la pédophilie est justement très progressiste. En effet, des progressistes ont justifiés la pédophilie au nom de la libération sexuelle. Il faut laisser libre cours à tous ses fantasmes, tous ses désirs (même les plus malsains). Dans les années 60, 70 la tolérance vis à vis de la pédophilie chez les progressistes étaient loin d’être un courant marginal. C’était très en vogue. D’ailleurs, dans ces années là, ceux qui prenaient la défense de l’homosexualité défendaient aussi la pédophilie. Ils défendaient à la fois les droits des homosexuels mais aussi le droit des pédophiles.
          daniel cohn bendit c’est une star conservatrice ?
          Ceux qui défendent Roman Polanski se sont des conservateurs peut être ?
          Pierre Bergé est mort récemment. Il y a des témoignages édifiants à son propos sur ses moeurs sexuelles. Comment de jeunes garcons étaient amenés dans sa villa au Maroc pour participer à ses fêtes.
          Dans les années 60, 70 les articles défendant la pédophilie ne se trouvaient pas dans le figaro mais bien dans libé ou le monde.
          « très « vielle France » dans les rapports homme-femme » justement ceux qui ont des rapports très vieille France sont très hostiles à la pédophilie car ces gens pensent que les seuls rapports acceptables sont les rapports « naturelles (une femme et un homme) et dénoncent les déviances sexuelles comme immoraux (la pédophilie est immoral).
          Alors je comprends absolument pas votre commentaire. Oui il y a eu le problème de la pédophilie dans l’Eglise mais je connais pas de vedettes conservatrices pédophiles.

          Et sur l’islamophobie, vous n’êtes pas au courant que ce n’est pas l’apanage des conservateurs ? Il y a tout un courant progressiste hostile à l’islam. D’ailleurs, si on est progressiste, on ne peut qu’être hostile à l’islam qui est profondément anti progressiste. L’islam est non seulement une religion mais aussi une idéologie. Et cette idéologie est contraire aux idées progressistes.
          Dans l’islam, la femme est considéré comme inférieure. L’islam est d’ailleurs basé sur une tripple opposition: musulman non musulman, maitre serviteur, homme femme.
          L’islam est contraire aux idéaux progressistes. Donc quand on voit à quel point une partie des progressistes défendent l’islam, on ne peut être qu’amuser de cette contradiction.
          Une bonne partie des homosexuels comprennent que l’islam est très intolérant avec les homosexuels raison qui les pousse à être homophobe. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir bon nombre d’homosexuels dans les partis d’extrême droite islamophobe. Au FN, il est connu qu’il y a beaucoup d’homosexuels ^chez les militants.

        • « ceux qui tiennent ce genre de discours sur les progressistes sont très souvent, sinon toujours, des réactionnaires » et bien vous avez très mal observé car c’est totalement faux. Il y a même des gens sociétalement progressistes qui dénoncent ce totalitarisme imposé par les progressistes. Ce totalitarisme est dénoncé même par certains gens de gauche. Considérez vous le libéralisme comme un courant réactionnaire ?

    • Le truc c est que pour un libéral, la liberté d opinion et d expression c est d abord celle de l autre. Ensuite si autrui cogne c est une autre histoire. Je dis ça, ça n engagé que moi. Faites comme vous voulez…

  • Si l’on en croit sa fiche wiki, Yannopoulos est un tube assez curieux. Ouvertement homosexuel, il qualifie l’homosexualité d’aberration… Il aurait défendu la pédophilie… Le fait qu’il soit d’ascendance juive peut expliquer qu’il soit islamophobe. Ca me fait penser, en tout point, à la ligne éditoriale de Causeur…
    Les mêmes obsessions, les mêmes combats à contre-courants (sincères ou pour faire parler de soi ?), et la même propension à crier à la victimisation à la première critique venue.
    Pour moi, il s’agit d’un petit c.. en mal de célébrité, le genre de type avec qui je n’ai absolument pas envie de partir en vacances, ni même de prendre le thé…

    • si vous voulez mais parfois, on doit le défendre comme on a dû défendre le pen…

      • Les agresseurs qui se posent continuellement en victime n’ont que faire de notre sollicitude à les défendre.

        • Je ne suis pas d’accord….le sujet n’est pas le pen ou milo machinchose mais la dégradation de la qualité du débat démocratique.SI on ne proteste pas quand on nous présente des contreverités comme des faits…on est mal barrés.

        • Vous voulez parler des islamistes et des gauchistes qui combattent un fascisme vaincu en 1945!

    •  » Il aurait défendu la pédophilie » c’est faux. Il s’agit d’une interprétation plus qu’erronée de ses propos.
      Ce qui le victimise c’est l’attitude des gauchistes à son égard qui est on ne peut plus contre productives.
      Voilà pourquoi il est important de ne pas censurer ce genre de types mais de débattre avec lui

      • Tiens les progressistes sont devenus des gauchistes… Voilà aut’chose !

        • C’est le cas, ils se prétendent progressistes, mais ne le sont pas!

        • Oui dans ce contexte, progressistes signifient gauchistes. Aux USA, le terme progressiste signifie gauchiste.
          Ceux qui veulent imposer la pensée unique ce sont bien sûr les progressistes gauchistes. Ce ne sont pas les libéraux progressistes.
          Quand on parle de progressistes pratiquant du terrorisme intellectuel on parle bien évidemment de gauchistes

    • Il n’y a pas besoin d’être juif pour être islamophobe. Le terrorisme islamiste le justifie largement. On est est déjà à plus de 500.000 personnes massacrées: 200.000 en Algérie, au moins autant en Afghanistan, des milliers au Pakistan, en Syrie et en Irak, et dans le reste du monde. Autrement dit 90% des victimes sont musulmanes!

      • Ce n’est pas le terrorisme qui rend islamophobe mais plutôt le fait de voir que les immigrés musulmans ne s’intègrent pas et qu’ils ont une culture totalement incompatible avec la nature. Il suffit de discuter avec un musulman moyen. Certes, il rejettera le terrorisme mais cela fait quand même peur car on s’apercoit vite que ce qu’il pense est incompatible avec notre civilisation.
        Le terrorisme islamiste ne fait qu’aggraver le sentiment islamophobe mais il ne le provoque pas

    • @ Jean Roule
      On a pas envie de le prendre avec vous vu votre mentalité!

  • Ce débat me rappelle l’épisode III de Star Wars: comment au nom des valeurs de la République peut-on en renier les fondements à savoir le débat public plutôt que le sabre laser. D’une certaine manière, même l’ordre Jedi sombra à sa manière dans le côté obscur en interrompant le processus institutionnel, à la défense duquel il s’était pourtant dédié. Anakin n’avait pas totalement tort de préserver à tout prix l’intégrité de la branche exécutive du pouvoir.

    Bref, le progressisme se mue en totalitarisme. Mais ce n’est pas si étonnant. Au nom de la paix, une bonne partie de la gauche philosémite et antifasciste sombra dans la collaboration national-socialiste la plus noire!

    Fondamentalement, on en est venu à préférer l’absence de souffrance à l’assomption de la douleur d’un débat sans concession sur le fond mais courtois dans sa forme. L’agora est là pour faire émerger la vérité publique dans les cris d’un enfantement perpétuel. Mais on nous dit qu’il ne faut surtout pas offenser quitte à stériliser la parole. Or, le vrai prophète est toujours offensant (Jérémie dans sa citerne en est l’archétype) car le Bon Dieu fait sortir les bien-pensants de leur zone de confort. Acceptons donc d’être un peu secoués une fois de temps en temps.

    Mais honnir l’offense, n’est-ce pas une belle mentalité d’esclave? L’homme libre reçoit l’offense et y répond par le verbe et par l’action. Il a son destin entre les mains. Sa réussite témoignera pour lui.

  • Je ne sais pas si les puritains de l anti racisme savent à quel point ils sont nocifs pour leur cause. En emmerdant des gens pour de la merde, on banalise bien plus le racisme (et on crée une réaction push back forte). Si tout est raciste, les gens ont deux choix: plus rien faire, ou décider que finalement pas si grave d’être raciste. Le 1 marche un temps jusqu’à ce que les gens remarquent qu’ils sont majoritaires. Et ça fait Trump. Et même d’ailleurs si les gens se disent pas ça. Le message qu’on a en voyant ça, c’est si ils nous font chier pour ça, c’est vraiment qu’on a réglé le problème du racisme, victoire !

    A force de traiter tout le monde de racisme on banalise le racisme

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

La campagne de Joe Biden ne se déroule pas bien. Bien qu’il semble se diriger vers la nomination de son parti, sa cote de popularité ne cesse de chuter, laissant croire que Donald Trump le vaincra s'il obtient la nomination. Son bilan économique mitigé ne sera pas la seule raison pour laquelle plusieurs de ses électeurs en 2020 s’abstiendront ou changeront de camp.

En effet, le récent rapport d’un procureur spécial affirme que Biden a bel et bien été négligent avec des documents confidentiels qu’il a conservés secrètement. Et à l’insta... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles