Glyphosate, CIRC : coup de semonce du Congrès américain

La Commission des Sciences, de l’Espace et de la Technologie de la Chambre des Représentants des États-Unis d’Amérique a adressé une lettre au directeur du CIRC, au sujet du classement du glyphosate en « probablement cancérogène ».

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Glyphosate, CIRC : coup de semonce du Congrès américain

Publié le 12 décembre 2017
- A +

Par André Heitz.

Le 1er novembre 2017, la Commission des Sciences, de l’Espace et de la Technologie de la Chambre des Représentants des États-Unis d’Amérique avait adressé une lettre à M. Christopher Wild, Directeur du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), au sujet du classement du glyphosate en « probablement cancérogène ».

Au-delà des griefs relatifs à ce classement – soigneusement documentés –, la Commission a annoncé qu’elle allait procéder à une audition et a prié M. Wild de lui fournir les noms des personnes qui serviraient de témoins pour le compte du CIRC.

Sur le fond de la polémique actuelle, d’aucuns pourraient s’interroger sur cette démarche et, un soupçon d’anti-américanisme aidant, estimer qu’elle est une manœuvre au secours du glyphosate et d’une multinationale devenue célèbre, généralement haïe.

Réfutation maladroite

Elle a son pendant en France : le jeudi 5 octobre 2017, la Commission des Affaires Européennes de l’Assemblée Nationale a chargé le mathématicien et député Cédric Villani de rendre un rapport sur l’indépendance et l’objectivité des agences européennes d’évaluation (l’EFSA et l’EChA).

Notons incidemment que M. Villani a été membre du Groupe de Haut Niveau du Mécanisme de Conseil Scientifique de la Commission Européenne. Les complotistes auront donc une objection de conflit d’intérêts toute prête si son rapport ne va pas dans le « bon » sens.

Retour au CIRC. La réponse de M. Wild, en date du 20 novembre 2017, est une sorte de réfutation – maladroite et peu convaincante – des allégations portées contre le CIRC, et surtout un refus de répondre à la demande principale :

Bien que le CIRC ne soit pas en mesure de fournir des témoins pour une éventuelle audition, je me félicite de cette occasion de pouvoir répondre aux divers points et, ce faisant, de corriger des informations erronées sur les Monographies, répétées, promues par certaines sections des médias depuis un temps certain. Vous seriez aussi les bienvenus pour une visite de l’Agence et pour nous poser directement des questions, à moi-même et à mon personnel.

La réponse de la commission

Il va de soi que cette réponse n’a pas été la bienvenue à Washington. La Commission a répondu de manière ferme et, en fait, menaçante. Voici, dans son intégralité, le communiqué de presse de la Commission.

La Commission SST met en garde le CIRC au sujet du rapport sur le glyphosate

8 décembre 2017 Communiqué de presse

WASHINGTON – Les responsables de la Commission des Sciences, de l’Espace et de la Technologie de la Chambre des Représentants des États-Unis ont averti aujourd’hui le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) que la Commission pourrait reconsidérer son financement par les contribuables américains si le groupe ne fait pas preuve de transparence sur son Programme des Monographies à la lumière des préoccupations crédibles au sujet de son rapport sur le glyphosate.

Le Président Lamar Smith (R-Texas), le Vice-président Frank Lucas (R-Okla.) et le Président de la Sous-commission de l’Environnement Andy Biggs (R-Ariz.) ont réitéré au Directeur du CIRC, Christopher Wild, la demande précédente de fournir des témoins potentiels pour une audition devant la Commission. Si le CIRC refuse d’être transparent avec le peuple américain, la Commission « examinera si les valeurs d’intégrité scientifique et de transparence sont reflétées dans les monographies du CIRC » et si les contribuables américains doivent continuer à financer le programme.

Le 1er novembre, Smith et Biggs ont envoyé une lettre à Wild pour lui faire part de leurs inquiétudes quant à la « suppression de données, à la manipulation et aux conflits d’intérêts potentiels » dans la désignation du glyphosate comme cancérogène probable par le CIRC et lui demander une liste de témoins potentiels. Le 20 novembre, Wild a répondu à la lettre de la Commission et a refusé de fournir des témoins.

Voici un extrait de la lettre d’aujourd’hui :

« Depuis 1985, le CIRC a reçu plus de 48 millions de dollars des NIH [National Institutes of Health], dont 22 millions ont été versés au Programme des Monographies (IMO). La Constitution des États-Unis confère au Congrès le pouvoir de surveiller les dépenses de l’argent des contribuables. À ce titre, la Commission est tenue de s’acquitter de son devoir constitutionnel d’assurer la bonne utilisation de ces fonds. Étant donné que la Commission a des questions concernant l’intégrité scientifique de l’IMO, la Commission peut décider d’examiner s’il est approprié de poursuivre le financement du programme par le gouvernement fédéral des États-Unis. À la lumière de ces considérations, la Commission demande au CIRC de reconsidérer sa position et de fournir une liste de témoins potentiels qui seront disponibles pour témoigner devant la Commission.

Compte tenu de la gravité de ces préoccupations liées aux dépenses de l’argent des contribuables, le CIRC ne devrait pas négliger la demande de la Commission de fournir des témoins à ce sujet. À ce titre, nous réitérons la demande faite dans notre lettre du 1er novembre 2017.

Si le CIRC ne fournit pas une réponse complète à la demande de témoins potentiels, la Commission examinera si les valeurs d’intégrité scientifique et de transparence sont reflétées dans les Monographies du CIRC et si les dépenses futures de l’argent des contribuables fédéraux doivent se poursuivre.« 

La lettre se trouve ici.

La Commission des Sciences, de l’Espace et de la Technologie de la Chambre a compétence sur les programmes environnementaux et scientifiques.

115ème Congrès »

Une perche tendue

Le lettre répond aussi – en termes parfois brutaux – aux allégations de M. Wild. Elle est pourtant d’une extraordinaire mansuétude : « Si le CIRC ne fournit pas une réponse complète… la Commission examinera si… », alors que les lettres successives énoncent sans ambiguïté des manquements patents aux « valeurs d’intégrité scientifique et de transparence ». M. Wild comprendra-t-il qu’on lui a tendu une perche, pour la dernière fois ?

Il est beaucoup question dans la lettre d’un certain Christopher Portier. Personnage devenu central dans cette affaire, M. Portier avait participé aux travaux du Groupe de Travail du CIRC en tant que « spécialiste invité » alors qu’il était déjà en cheville avec des cabinets d’avocats états-uniens prédateurs, lesquels pilotent maintenant des actions collectives contre Monsanto. Il est aussi devenu un lobbyiste très actif de la cause anti-glyphosate. Notamment :

En outre, Portier a été actif dans le développement de réponses à la réévaluation du glyphosate par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Il a été la tête pensante derrière une lettre envoyée à la Commission Européenne sur la Santé et la Sécurité des Aliments, signée par des scientifiques impliqués dans la monographie du glyphosate, faisant du lobbying pour le rejet des conclusions de l’EFSA et promouvant la position du CIRC. 

Glyphosate et cancer

Il est aussi question dans cette lettre de M. Aaron Blair, retraité du National Cancer Institute et président du Groupe de Travail du CIRC, et de son inaction à propos des derniers résultats de l’étude sur la cohorte AHS, laquelle montre une absence de liens entre glyphosate et cancers :

Aaron Blair a admis que cette étude aurait « modifié l’analyse du CIRC », mais il n’a pris aucune mesure pour permettre sa prise en considération pour la Monographie, soit en essayant de publier l’étude plus rapidement pour qu’elle pût être utilisée dans l’évaluation, soit en retardant l’évaluation du CIRC pour qu’elle eût lieu après la publication de l’étude, soit au moins en mentionnant l’étude dans l’évaluation, même si elle ne pouvait pas avoir un poids officiel dans le résultat.

Le contentieux porte aussi sur la transparence :

La lettre [la réponse de M. Wild du 20 novembre 2017] affirme aussi que les projets sont gardés secrets pour « protéger les scientifiques du Groupe de Travail des interférences d’intérêts particuliers ». Le public a un intérêt particulier à l’accès à la science utilisée dans les évaluations du CIRC. 

La Commission a intimé à M. Wild de répondre avant le 15 décembre 2017… midi.

Nous verrons ce qu’il aura à répondre. En attendant, il est pris dans la nasse qu’il a contribué à tresser. Il a le choix entre persister dans la défense d’une procédure et d’une décision indéfendables et l’avenir de son organisation.

L’ancien syndicaliste que je suis espère qu’il saura arbitrer entre la participation du CIRC a une manœuvre socio-politique – devenue une sorte de racket aux États-Unis –, et les intérêts bien compris de son personnel.

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  • My god, un complot !
    Je me fiche pas mal que le glyphosate soit néfaste pour l’homme. Tant que les produits sont étiquetés (ce qui n’est pas le cas), s’il y a des gens pour acheter des produits pas bons et plein de chimie, libre à eux.
    Le vrai problème du glyphosate, mais aussi des autres produits issus du modèle agricole low-cost, c’est qu’il bousille les sols, la flore, et les nappes phréatiques, engendrant des coûts collectifs .https://www.arte.tv/fr/videos/079871-000-A/les-eaux-de-france-toujours-plus-polluees/ Tout ça pour réduire la facture bouffe d’un foyer de quelques dizaines d’euros, je ne pense pas que ce soit un bon calcul.

    •  » pour réduire la facture bouffe d’un foyer de quelques dizaines d’euros,  »
      Avis de quelqu’un qui a suffisamment de marges financières pour choisir d’acheter la nourriture qu’il désire.
      C’est pour cela que les magasins « bio » prospèrent dans les quartiers « bobo » mais sont quasi-absents ailleurs…

      • Arrêtez votre cinéma. Oui, les bobos gauche comme les bourgeois de droite préfèrent manger autre chose que du low-cost. Manger bio ne coûte pas beaucoup plus cher quand on achète de saison. C’est à la porté d’un smicard, j’en connais.

        • ben si ça ne coûte pas plus cher…que c’est meilleur .il n’y aurait pas un problème à devoir politiquement en faire la promotion?
          vous dites : les gens sont cons. L’agriculture détruit la flore la faune et les nappes phréatique…si si même la bio…parce que le but de l’agriculture n’est pas la préservation de la flore de la faune et de la flotte.

          • Les gens font ce qu’ils veulent. S’ils veulent manger de la merde, au moins que les coûts de dépollution soit compris dans le prix, et non payer par l’ensemble du contribuable.

            • « payer par l’ensemble du contribuable »?
              Moi pas parler très bien la France, mais je crois que c’est tout le contraire.
              Pourquoi faire payer (grassement, par ailleurs) des lobbyistes qui ne défendent que leurs intérêts avec l’argent des contribuables?
              Êtes-vous allé lire l’article qui montre que la pollution de nos rivières et autres lacs diminue? De toute façon, même pas besoin de lire des articles, il suffit d’ouvrir les yeux, ce constat est l’évidence même. Alors, de quels « coûts de dépollution » parle-t-on?

              • La pollution industrielle des eaux diminue grâce à la réglementation. Pas celle de l’agriculture, qui elle augmente. La quantité d’insectes et indirectement d’oiseaux est en chute libre, les polenisateurs c’est encore pire. Si ces coûts étaient mesurés et compris dans le prix, je ne pense pas que ce type d’agriculture serait rentable. De plus, c’est dans les aop et produits labellisés de qualité que se trouve les marchés en forte progression, pas dans le low-cost

                • Il y avait un article récemment sur l’augmentation des populations d’abeilles en Amérique du Nord. Très intéressant et tout à fait contraire à vos propos. Car cela est arrivé non pas par la réglementation, mais bel et bien en dehors.
                  Quant à faire une comparaison entre « pollution industrielle » et « pollution agricole », cela relève de la blague. Les eaux sont plus propres dans l’absolu, ce qui veut dire que, de manière générale, le niveau de pollution des eaux baisse. Comment faites-vous pour savoir que la pollution due à l’agriculture augmente? A part faire des affirmations péremptoires, aucunement basés sur des faits?

    • Quant à citer une émission d’Arte comme référence… lol! Vous n’auriez pas autre chose de plus sérieux qu’Arte, en évitant le Monde et Elise Lucet cela va sans dire :-)))

      • @ cyde
        Même si je ne trouve pas « l’ORTF » très objective, dans toute émission, il y a des données puis des « suspicions » ou des « enthousiasmes ». Si vous voulez « savoir », vérifiez les données et forgez-vous votre point de vue: il n’y a rien d’inutile à connaitre ses adversaires!

        • Ca n’est plus comme ça que ça marche. Le principe des médias est de créer une opposition artificielle entre deux thèses, quand bien même il faudrait pour cela en bâtir une de toutes pièces. Ensuite, on se prévaudra de l’existence d’une polémique pour refuser de se conformer à la version sensée qui prévalait avant, et du manque d’arguments en faveur de l’évidence pour monter en épingle les sophismes en faveur de la contestation de cette évidence. On avance ensuite le principe de précaution et quelques incitations bien senties à la terreur, et le tour est joué : d’une part, on a fait monter les chiffres d’audience, d’autre part, on a créé pour des décennies un sujet de polémique à partir d’absolument rien. Et comme on a toutes les chances de faire s’étrangler ceux qui y connaissent quelque chose s’ils regardent l’émission, la thèse opposée finit par avoir raison de ses contradicteurs 🙂

          • @ MichelO
            Si si! J’avais bien compris: 1° simplification binaire (blanc-noir; vrai-faux; bon-mauvais)
            2° trouver un interlocuteur pour chaque bras
            3° ne pas conclure mais poser des question sans réponse autre que …
            4° utiliser des moyens non déontologiques: caméra cachée, témoins « sérieux » mais anonymes et sans visage
            5° accentuer le côté « thriller » au montage
            6° revenir sur le sujet pour contaminer les autres médias!
            7° impliquer des politiciens (deux: un majoritaire, l’autre, opposition)
            8° Voilà, c’est fait: quelques heures d’émission en plus, de nouvelles rencontres (ça peut toujours servir!), peut-être un voyage lointain dans un pays pas encore visité, un gain de notoriété, éventuellement créer une société de production pour vendre vos chefs d’oeuvre haletants (pas les « droits »!), même à l’étranger!…

    • c’est bien, vous avez cadré ce qu’on voit. Et ce qu’on ne voit pas ? Quel surcoût pour les collectivités, pour les entreprises (voir l’utilisation de ce produit à la SNCF pour un exemple extrême) ?
      Quel impact auront les alternatives – désherbage mécanique qui abîme aussi les sols, autres produits pour lesquels on n’a pas 50 ans d’usage mondial intensif pour en évaluer la toxicité ?

      • La bouillie bordelaise, mélange de chaux éteinte et de sulfate de cuivre, très toxique, mais utilisé en culture bio, ne gène pas ce monsieur, ni aucun écolo. Empoisonner les consommateurs en les escroquant en prétendant que le bio est sans pesticide ne gène pas ces messieurs dames!

        • Si vous étiez crédibles, vous sauriez que la bouillie bordelaise, ça sert à lutter contre le mildiou, pas pour désherber.

          • Lisez mieux Tigrou666.
            Virgile ne parle pas d’appliquer la bouillie au désherbage. Il cite seulement ce pesticide dit « naturel », comme exemple de produit nettement toxique mais admis pour les productions « bio ».
            Par ailleurs, renseignez-vous avant de commenter. La bouillie bordelaise est utilisé pour traiter et protéger, certes les vignes, mais aussi beaucoup d’autres plantations (arbres fruitiers, tomates, pommes de terre…etc). Et à la différence d’un désherbant appliqué sur le sol, la bouillie est directement appliquée sur la plante productrice…
            Outre sa toxicité directe, le problème de la bouillie bordelaise est l’accumulation dans le sol du fait de sa très faible dégradation (à l’inverse du glyphosate).
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouillie_bordelaise

    • Bonjour,

      Si vous prenez vos informations sur Arte…

      « Les eaux de France toujours plus polluées » ? Figurez-vous que c’est plutôt l’inverse. Voir ici :

      http://seppi.over-blog.com/2017/07/mauvaise-nouvelle-la-pollution-des-cours-d-eau-par-les-pesticides-baisse.html

      C’est un article de blog, direz-vous ? Par un auteur anonyme ? Pas si anonyme que ça… il a même le grand honneur d’avoir été démasqué comme espion de Monsanto par Marie-Monique Robin dans son dernier… enfin… 278 pages. Et l’article est parfaitement sourcé.

      Mais cette séquence d’Arte a aussi du bon qui vous aura échappé. À 1:35, l’agriculteur évoque l’arrêt du labour, pratique vertueuse et bénéfique pour les eaux. C’est précisément dans ce type de situation que le glyphosate est utile pour le contrôle des mauvaises herbes. Compte tenu des réalités agronomiques et économiques on peut même écrire : « indispensable ».

      Il y a aussi le discours bobo-écolo punitif de la présidente de l’UFC-Que Choisir de la Vienne. Cette brave dame n’a rien compris à l’économie… ce qui n’est pas surprenant. Faire payer les agriculteurs ? De deux choses l’une : ou bien ils répercutent les pénalités sur le prix de leurs produits… et c’est le consommateur qui paiera in fine ; ou bien, ils mettent la clé sous la porte. Le président de la Chambre d’Agriculture de la Vienne l’exprime parfaitement : « …mais il faut qu’on vive aussi… »

      Le deuxième scénario mérite bien une nouvelle analyse économique. Moins d’agriculture… plus d’importations de denrées alimentaires (produites selon les normes étrangères), moins d’activités économiques (à moins de fonctionnariser l’entretien des espaces…)

      • « De deux choses l’une : ou bien ils répercutent les pénalités sur le prix de leurs produits… et c’est le consommateur qui paiera in fine ».

        Exactement, le consommateur qui fait le choix de consommer le produit doit payer la note de la dépollution si le produit pollue.
        Ça vous choque ?
        Vous préférez que ce soit le contribuable ?

    • Comme tous les écolos vous racontez n’importe quoi et critiquez malgré votre ignorance crasse. Toute vie sur Terre est CHIMIQUE, puisque la vie est un assemblage d’éléments chimiques, et que notre corps est une usine chimique qui transforme par la chimie les aliments en énergie et protéines dont notre organisme a besoin. Qu’est ce que vous foutiez à l’école pendant les cours de sciences naturelles? Pour dire que tel produit bousille les sols, la flore et les nappes phréatiques il faut des PREUVES et non votre opinion qui vu votre ignorance est nulle! Et ne nous sortez pas les références d’émission d’Arte, cette chaîne écolo-gauchiste qui falsifie les infos, la science et l’histoire à des fins politiques. Le glyphosate est utilisé depuis longtemps et donc on sait quels en sont les effets sur l’organisme. La Food and Drug Administration est bien plus sévère que la française, interdisant des produits autorisés en France, et plus attentive. De plus vous ignorez également qu’aux USA les consommateurs peuvent intenter une action collective en justice pour tout préjudice subit par un produit commercialisé. Ce qui coûte des millions de $ aux entreprises concernées. Le glyphosate n’a jamais été accusé par les millions de paysans qui l’utilisent depuis plus de 40 ans.

      • Les preuves sont réalisés par prélèvement sur les eaux, insectes, sols, par des agences tout ce qu’il y a de plus indépendant, contrairement à vos études tirées de cabinets industriels, pas plus credible que Greenpeace, et encore.

        Voilez vous la face, pour vous pollution ou écologie sont des gros mots. Mais le coût de la dépollution, est réel, et vous viendrez pleurer en tant que contribuable. Et vous venez en plus faire la leçon qui c’est le plus liberal. Pas credible.

    • On sait que les eaux sont en fait de moins en moins polluées, puisque des poissons disparus y réapparaissent à nouveau. Arte qui prétend faire de l’information sans concession est une chaîne qui falsifie les infos, et cette question des eaux, après celle des OGM, en est la preuve évidente et irréfutable!

  • Quand verra-t-on un article de ce genre dans Libération, Le Monde ou même Le Figaro??
    L’enfumage du peuple continuera, tout comme la fable du réchauffement anthropique.

    • @ Mullerache

      Vous avez ici la démonstration d’un pragmatisme réaliste d’état qui impose sa puissance juridique face à une erreur du CIRC, qui est gêné de devoir la reconnaitre (les USA sont un pays le « lawyers »!).

      Et ça vaut bien plus que tous les « pinaillages » jamais très « purs », qui veulent déclencher une réaction de masse, essentiellement émotionnelle!

      Maintenant, le CIRC prendra le problème au sérieux! Enfin!

      Et je me félicite que l’U.E. n’ait pas cédé aux pressions, en respectant les règles européennes fédérales! (contre l’avis de la France opposée à autoriser ce produit!)

      • Et Macron l’euro fanatique qui refuse la décision européenne et décide d’interdire ce qu’elle juge inoffensif? Le fait que le CIRC refuse de s’expliquer et de prouver le bien fondé de son avis est plus que révélateur d’un parti pris idéologique pro-écologiste!

        • @ Virgile

          Je ne sais pas! Mais ce n’est pas sûr!

          Le CIRC aurait « décidé » avant la publication d’études opposées à son message qui n’est pas clair: le « probablement » n’est pas « franchement affirmatif ».

          Et clairement il renâcle a se corriger! (ce n’est jamais agréable de reconnaitre officiellement et mondialement qu’on a failli!).

          L’insinuation financière US rend maintenant la réaction inévitable!

          • Faux, mon cher. Le responsable de la publication du CIRC faisait partie du comité des rédacteurs de la fameuse étude mentionnée par la commission du Congrès. Le CIRC avait donc forcément connaissance de ces résultats, même s’ils n’étaient pas (encore) publiés. Et, de leur propre aveu, cela aurait changé le sens de la décision. Je vous laisse tirer les conclusions tout seul… A tirer comme ça dans tous les sens, vous contredisez même des évidences.

  • Ce qui est rafraichissant dans l’attitude US est son absence d’inhibition : « vous travaillez contre nos intérêts, ne comptez plus sur nos financements ». Cela change des contorsions de nos politiciens dont on ne sait jamais quelles sont les vraies motivations derrière leurs postures médiatiques.
    S’agissant du glyphosate, il est légitime de s’interroger sur ses inconvénients et ses avantages. Le bon sens est bien sur de ne pas l’abandonner pour quelque chose de pire. Et, plus que la nocivité intrinsèque obtenue en gavant des rats de glyphosate (et qui ne veut pas dire grand chose car tout devient un poison à haute dose), il faut surtout se préoccuper des conditions d’utilisation. Un pesticide utilisé au bon moment, sans forcer la dose et en évitant de l’épandre lorsqu’il y a du vent peut être un bon compromis. Ne jamais oublier que les formes antiques d’agriculture généraient aussi des risques importants par exemple l’ergot de seigle.

    • @ JCB
      Oui, c’est évidemment le marché (comme le pied de nez de D.J.Trump à la COP 21 de Paris).

      Mais la façon est bien formaliste = « donnez-moi les arguments prouvés »! le terme « probable », c’est « il y a beaucoup de chance » ou « ça reste encore à prouver »: merveilleuse langue française qui ouvre autant de portes de sortie!

      Pour « le bon usage », la Belgique le limite fort pour les particuliers mais l’autorise pour les professionnels! Pragmatique aussi!
      Bon, le glyphosate est évidemment un poison, c’est son but : tuer les « mauvaises herbes » qui poussent quand même hors des sites traités! Mais dans le cimetière d’un village, désherber à la main + un outil, c’est au moins une fois par mois et 3 à 6 X plus par an qu’avec du glyphosate! Pragmatique, encore!

  • L’ami américain s’est pourtant montré moins sourcilleux lorsque le même OMS, sur la base d’une étude qui pour le coup prêtait vraiment à sourire, s’est prononcé sur la dangerosité du diesel. Il s’est également montré très peu soucieux des intérêts industriels lorsqu’il s’est agi de taper sur VW (dieselgate).
    Même si l’on peut tirer des analogies entre les deux dossiers, comme par exemple, le fait qu’il y a eu tromperie délibérée des industriels, faut dire que Monsanto est américain…

    PS : pour se montrer aussi allant envers Monsanto et associés, je m’interroge ; parmi les actionnaires ou financeurs de Contrepoints, trouve-t-on des entreprises de la chimie agricole ? Après tout, hein, à complotiste, complotiste et demi !

    • Attaque classique des écologistes! Lorsque quelqu’un dément leur falsification ils l’accusent aussitôt de corruption par les multinationales ou Monsanto. Dans le but de le discréditer! Méthode employée par les communistes et les nazis avant eux! Mais pour déclarer qu’un produit est nocif il faut le prouver! Il ne suffit pas de le déclarer parce qu’on déteste le capitalisme et les USA! Le glyphosate est d’usage depuis 1974 et le brevet est tombé dans l’espace public. La Food and Drug Administration, bien plus sévère que son homologue française, n’a rien trouvé à lui reprocher. Elle fut la première à interdire le DDT, l’amiante, et des tas de produits. Vous feriez mieux de vous interroger sur les accointances politiques des écologistes, anciens communistes reconvertis après la chûte de l’URSS, qui annoncent la fin du monde depuis les années 1950, tout comme les millénaristes!
      Le CIRC a déclaré que le glyphosate pouvait être cancérigène, pas qu’il l’était. Cela veut dire qu’ils n’ont aucune preuve qu’il le soit.

      • Et hop, un point Godwin pour le monsieur… Mais raté pour vous, je ne suis ni nazi, ni communiste, ni écolo. Vous le sauriez si vous étiez doué de capacités de lecture plus affirmées, au lieu démarrer au quart de tour dès que vous lisez la moindre critique sur le glyphosate.
        Depuis les Monsanto Papers, plus personne n’ignore, sauf les sourds et aveugles, les méthodes utilisées par Monsanto et Cie pour prolonger la vie économique de son produit et des semences associées…

        • oh monsto a agit pour pouvoir vendre ses produits..on répète la question où qu’est sont les preuve s pas que monsanto est un salaud : on en a RIEN à foutre….que le glyphosate a des consequences sanitaires telles que ça justifie son interdiction? Bordel ce n’est pas monsanto que vous devez critiquer mais les politiques tout comme pour le dieselgate d’ailleurs… test à la con…ben on se demerde pour les passer… mais tests à la con….pourquoi pas de consogate d’ailleurs comme si les consommations données par les constructeurs….selon des critères décidés par des politiques renseignait sur la consommation réelle d’un véhicule.

    • @ JRDC
      Cela n’a rien à voir: le pétrole est un produit strictement d’origine « naturelle »!

      Comme carburant, ce sont les fumées de combustion qui sont toxiques à cause du NO et d’autres molécules soufrées ou autres (Et oui, du CO2 « climatique »).
      Les échappements de voiture ont des filtres à particules, imparfaits! Qu’en est-il des chaudières et des millions d’autres moteurs, du chauffage, des avions et des bateaux et de tant d’engins et de machines?

      Le VW dieselgate est la sanction d’un tricheur (avec un relent protectionniste)!

  • En fait, on a exactement la même arnaque à deux niveaux. Pour l’étude, vous prenez dix rats dont vous savez qu’ils meurent du cancer de toute façon au bout de 3 à 5 semaines, vous donnez du glyphosate à 5 d’entre eux, et vous regardez combien sont morts dans chaque groupe au bout de 4 semaines. Si le nombre de morts parmi les glyphosatés n’est pas largement supérieur à celui parmi les autres, vous recommencez. Quand vous avez enfin nettement plus de morts dans le groupe traité, vous publiez les résultats en oubliant de mentionner les expériences précédentes. Puisqu’il est à peu près impossible de faire une étude où les rats ne finiraient pas par mourir du cancer, vous pouvez réfuter avec confiance vos éventuels contradicteurs.
    A l’échelle de la commission ensuite, vous examinez les publications. Quand une publication ne conclut pas à la nocivité du glyphosate, vous l’oubliez et vous passez à la suivante. Quand elle rapporte des résultats pouvant être compris comme concluant à une nocivité possible, vous la notez en référence. Puisqu’il faudrait des études longues et coûteuses pour pouvoir conclure à l’innocuité absolue du glyphosate, vous êtes tranquille, vous soumettez sans risque de contradiction à la commission vos études à charge, quelques neutres pour faire bonne mesure, et voilà, le glyphosate est classé comme cancérigène probable.
    Or là, manque de bol pour les manipulateurs, l’étude coûteuse et complète existait, et elle est sortie. La conclusion est une forte présomption de manipulation. Une présomption qui serait assez facile à balayer si le travail avait été fait en toute bonne foi, tant pour les expérimentations que pour la synthèse. Donc que le CIRC se tortille au lieu de la balayer est une preuve suffisante pour bien des gens éduqués…

  • Il me semble certain que l’avis du CIRC n’est pas basé sur des éléments scientifiques. Sinon, cela se saurait et serait très largement diffusé surtout dans les médias qui ne se sont pas privés de diffuser les publications tendancieuses et critiquables sur les rats. De plus, le « concept » de cancérogène probable ne signifie rien. C’est cancérogène à tel niveau de probabilité ou cela ne l’est pas. Cette conclusion est indigne d’une instance scientifique ; elle est donc pseudo-scientifique.

    • Nous vivons tous dans un milieu comportant de nombreuses substances classées cancérogènes certains ou probables. Les « écologistes » semblent très ignorants de cette réalité et on se demande pourquoi ils s’attaquent au glyphosate. Soit ils ignorent tout de la chimie et de la toxicologie, ou ils alors font preuve d’un e certaine mauvaise foi. Ou ils sont aveuglés par leur idéologie.

    • @ Dulieu

      Que je sache, il n’y a pas de « recherche scientifique proprement dite » au Circ qui collige les études publiées sur les cancers et demande un avis autorisé à ses nombreux collaborateurs internationaux renommés sur l’ensemble des études publiées et fiables!

      Un avis disant qu’un produit a provoqué des cancers, de manière statistiquement satisfaisante, c’est possible!

      L’avis inverse qu’un produit n’a provoqué aucun cancer est bien plus difficile à établir! C’est évident!

      La date de l’avis du CIRC par rapport à la date de publication de la fameuse étude qui tend à disculper le Glyphosate peut avoir joué!

      Je ne sais pas si vous connaissez les fourchettes (en %) rencontrées dans les différentes études sur un sujet, on sort complètement du binaire français pour une notion statistique de la vérité qui n’avance à pas grand chose pour l’agriculteur qui a, lui, un cancer prouvé (à 100%) ou pas de cancer perçu (à x%)!

      Donc votre critique d’un organisme de l’OMS, branche de l’ONU me parait fort légère!

  • Les USA devraient non seulement suspendre leur contribution mais également exiger le remboursement des sommes précédemment versées à cet organisme manifestement corrompu.

  • Les commentaires sont fermés.

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