Parlons climat : (II) Ouragans, océans et ours polaires

Dans ce second opus, nous découvrirons qu'il y a moins d'ouragans, que les océans montent peu et que les ours polaires grignoteraient bien un bob Ricard.
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iceberg credits NOAA's National Ocean Service (CC BY 2.0)

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Parlons climat : (II) Ouragans, océans et ours polaires

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 décembre 2017
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Article écrit en commun par Nathalie MP et h16.

Le premier article de notre trilogie « Parlons climat » mettait en évidence un petit je-ne-sais-quoi de décalé entre l’hystérie réchauffiste et la froide réalité.

D’un côté, on observe le traitement politico-médiatique ultra-alarmiste du réchauffement climatique anthropique (RCA), lui-même sous-tendu par un appétit insatiable d’argent frais pour lutter contre ses conséquences « forcément » abominables.

De l’autre, ce sont des hausses de température et de teneur en CO2 de l’atmosphère sans extravagance depuis 1900 étant donné la variabilité naturelle du climat depuis toujours. S’y ajoutent d’ailleurs trop d’incertitudes pour affirmer que « la science du climat est établie ».

Ceci n’empêche pas l’impétueux Macron de recevoir demain Leo Di Caprio (et 2000 autres gobeurs de petits fours « gratuits ») à son très branchouille « One Planet Summit » qu’il a organisé pour fêter les deux ans de la COP21. Pendant que le président tentera de relancer les ardeurs financières en faveur de « l’action climat » après le retrait malencontreux des États-Unis, nous préférons pour notre part faire le point sur les conséquences les plus alarmantes attribuées au RCA que sont les ouragans, le niveau des océans et la disparition des excédents budgétaires ours polaires.

Ces thèmes ont été déclinés par Benoît Rittaud dans six podcasts sur le climat sous le titre « Une minute pour comprendre ». Nous en reproduisons deux ci-après.

 

Les ouragans

Si le RCA est régulièrement désigné coupable de maux aussi variés que l’acné ou la disparition du pavot en Afghanistan, ce sont plutôt les « événements climatiques extrêmes » qui occupent la première place : pour la thèse réchauffiste, pas de doute possible, ils sont de plus en plus fréquents et de plus en plus violents.

 

Ainsi, en 2015, François Hollande promouvait sa COP21 aux Philippines en se rendant tout spécialement sur l’île de Guiuan, profondément ravagée par le formidable typhon Haiyan qui avait fait plus de 7500 morts en novembre 2013 : il voulait « donner une visibilité à ce que peut être le dérèglement climatique », liant de fait la survenance de typhons au réchauffement climatique.

Plus récemment, les ouragans Harvey (États-Unis, août 2017) et Irma (Antilles françaises, septembre 2017) donnaient l’occasion à l’inénarrable Stéphane Foucart, le réchauffiste officiel du journal Le Monde, l’occasion d’en remettre une couche sur la thèse éculée du RCA responsable d’un peu toutes les catastrophes naturelles. Ça tombait bien, en cette fin d’été 2017, on déplorait aussi des feux de forêt au Canada et des coulées de boue en Afrique.

Après une concession fugace et de pure forme à la raison, Foucart ne se laisse pas abattre par l’impossibilité qu’il a lui-même avancée :

« S’il est impossible d’imputer un événement météorologique isolé au réchauffement en cours, Harvey apparaît néanmoins comme une concrétisation du risque climatique. » (Le Monde, 28 août 2017)

Eh oui : c’est impossible, mais imputons-le quand même ! Sacré Foucart. Quelques jours plus tard, jetant son reste de prudence et de cohérence aux orties, notre énergumène laisse libre cours à son irrépressible surmoi réchauffiste lourdement teinté de catastrophisme apocalyptique :

« Alors que l’attention est focalisée sur l’Atlantique, c’est la planète entière qui subit le feu roulant de catastrophes naturelles historiques amplifiées, favorisées ou aggravées par le réchauffement. » (Le Monde, 8 septembre 2017)

De son côté, Emmanuel Macron ne renoncera pas à son rôle quasi-christique qui lui permet d’envisager sereinement de modifier le climat par sa seule volonté. Oubliant commodément les défaillances de l’État français dans la gestion de la crise Irma, il promettra même (avec inclusivité !) aux habitants de Saint-Martin éprouvés que :

« L’engagement contre le réchauffement climatique nous touche tous et toutes.[…] La France restera déterminée à lutter contre le réchauffement climatique, et à tout faire pour prévenir ce type de désastre. »

Conclusion budgétaire de maître Hulot, ministre et grand climatologue médiatique : « On n’en fera jamais assez. » Comprendre : ouvrez vos chéquiers, « le pire est devant nous ».

Pas de doute : les politiciens et les médias, à la faveur d’une météo spectaculaire et dévastatrice, ont officiellement décrété un lien direct et inéluctable entre ouragans et RCA.

Pourtant, les principales agences climatiques invitent à la prudence :

« Il est prématuré de conclure que les activités humaines (et en particulier les émissions de gaz à effet de serre) ont un impact détectable sur les ouragans de l’Atlantique ou sur l’activité cyclonique mondiale. » (NOAA, Agence américaine d’études océaniques et atmosphériques, 26 oct 2017)

Du reste, le GIEC (organisme de l’ONU en charge de recommandations liées au RCA) ne disait pas autre chose dans son rapport spécifique sur les phénomènes extrêmes paru en 2012 (page 17) :

« Un faible degré de confiance est accordé à toute augmentation observée à long terme (40 ans ou plus) de l’activité cyclonique dans les zones tropicales (intensité, fréquence, durée). »

Et de fait, les observations montrent que sur une longue période, les ouragans ne sont ni plus fréquents ni plus intenses aujourd’hui qu’auparavant. Sapristi, on entend d’ici Foucart mâchouiller de frustration son bob Ricard.

Par exemple, sur le graphique ci-dessous établi par Bjorn Lomborg à partir des données de la NOAA, on voit que diminue le nombre d’ouragans américains depuis 140 ans (lecture : 1897 représente tous les ouragans des deux décennies 1878-1897 etc.). Du reste, la liste des ouragans américains par nombre de victimes montre que les années récentes ne sont pas systématiquement les plus meurtrières, tandis que l’ouragan Katrina, très meurtrier, n’est même pas parmi les plus puissants.

En revanche, personne ne nie que l’augmentation récente de la population mondiale a favorisé des installations dans des zones à risque, notamment littorales. Ce qui s’aggrave, ce sont les bilans matériels et éventuellement humains, pas les phénomènes climatiques eux-mêmes :

« En Méditerranée par exemple, on a construit pendant des siècles sur des hauteurs : ce n’était pas pour le point de vue mais pour se protéger des crues. Depuis quelques décennies, on construit du lotissement de plain-pied dans les plaines et on s’étonne qu’il y ait des problèmes… » (Magali Reghezza, enseignante-chercheuse en géographie et spécialiste de l’aménagement des espaces urbains à risques)

Comme le dit Benoît Rittaud dans son podcast, les ouragans sont « éternels et dévastateurs ». On pourrait réduire leurs dégâts non en limitant stupidement les émissions de CO2, mais en adoptant des principes d’implantation et construction adaptés.

 

La hausse des océans

Juste après les ouragans, c’est la montée du niveau des océans qui préoccupe l’écolo et le politicien taxateurs :

 

Pour eux, le RCA entraîne fonte des glaciers, dilatation des océans et presque mécaniquement, celle de certains orifices de contribuables.

Selon le cinquième rapport du GIEC paru en 2014, cela conduirait à une élévation du niveau des mers qui pourrait atteindre 98 cm en 2100 par rapport à la période 1986-2012 dans le scénario le plus pessimiste – le seul relayé par le journal Le Monde. Toutes les zones littorales de faible altitude seraient alors menacées, à commencer par certaines îles du Pacifique, devenues de véritables symboles pour les réchauffistes comme Al Gore et consorts. Selon eux, elles auraient dû déjà disparaître englouties, provoquant des migrations climatiques massives.

Bonne nouvelle, il n’en est rien ! Mauvaise nouvelle : le bob Ricard de Foucart prend cher : non seulement il n’y a pas eu de migrations notables, mais en plus les populations des Bahamas, des Îles Salomon, des Seychelles ou des Fidji ont augmenté !

Zut et flûte.

Il faudra même compter la solide dose de mauvaise foi de certains activistes particulièrement virulents qui ont tenté de faire passer les réfugiés de guerre syriens pour des réfugiés climatiques !

En pratique, les mesures réalisées n’autorisent ni pessimisme ni avis péremptoire sur la causalité entre RCA et hausse du niveau des océans.

Tout d’abord, ces océans sont le siège permanent de variations importantes aussi bien interannuelles que décennales (marées, salinité, pression, événements climatiques particuliers etc.). Mais surtout, on constate que leur niveau moyen est resté stable pendant deux millénaires et qu’il a commencé à s’élever au milieu du XIXe siècle, peut-être même dès la fin du XVIIIe selon une étude de 2008… À mesure que les outils de mesure progressaient de façon phénoménale

Actuellement, on estime la hausse à 1,8 mm par an au XXe siècle. Dans son 5ème rapport, le GIEC retient une élévation régulière de 19 cm (190 mm) de 1900 à 2014, avec une soi-disant accélération brusque depuis 1993 (on parle souvent de 3,4 mm par an) qui provoquerait inquiétude et petits yeux humides chez nos amis réchauffistes.

En réalité, 1993 correspond au passage des mesures par marégraphes à celles par satellites qui ont d’ailleurs du mal à s’accorder entre elles, allant de 2,7 à 3,4 mm, et ce d’autant plus qu’un des satellites faisait des erreurs par excès de 1,5 mm par an de 1993 à 1998.

Bilan réel : l’élévation constatée serait de 30 cm par siècle, sans qu’une accélération soit visible. Les découvertes sur le XVIIIe siècle tendent à montrer que le phénomène est assez ancien – ce qui limite le lien avec les activités industrielles, tandis que les prédictions de près d’un mètre d’élévation d’ici 2100 (pour les modèles numériques volontairement pessimistes) frisent le ridicule que rien ne corrobore actuellement.

 

La disparition des ours polaires

Des ouragans, des eaux déchaînées, des populations transies de chaud et des politiciens sans le sou…

Pour compléter ce tableau dramatique, quoi de mieux qu’un nounours famélique, perdu, mal nourri, qui tente de se frayer un chemin sur une banquise qui se raréfie à vue d’œil ?

L’observation montre cependant que l’animal a été blessé au postérieur gauche, ce qui complique sa survie indépendamment des vagues de chaleur anthropiques. Une analyse plus poussée montre surtout que la presse réchauffiste s’est empressée de créer une nouvelle espèce, l’ursus mediaticus, et sa légendaire disparition climatique.

En réalité, le bête ours polaire (ursus maritimus) a vu sa population augmenter de façon importante depuis 1950. De 5000 individus environ à cette date, elle est passé à plus de 20 000 en 2012 (voir page 46 du PDF). Un comptage en cours actuellement pourrait aboutir à un total de 27 000 à 32 000 ours polaires.

Zut et flûte derechef ! Foin de disparition, l’ours se porte très bien et ceci n’a que peu à voir avec le RCA : cette évolution favorable est due à la réglementation de leur chasse en 1973. À ce rythme, on frise plutôt l’extinction du bob Ricard de Foucart, déjà à moitié avalé dans son tractus digestif.

Pourtant, tout était simple pour les réchauffistes : les températures montent, donc la banquise fond, donc les ours ne peuvent plus chasser les phoques, donc ils meurent le ventre vide, sans même un petit reste de bob Ricard à grignoter. Manque de chance : les ours ont surtout besoin de s’alimenter au printemps, période annuelle où la banquise est la plus étendue.

Dans son discours de réception du Prix Nobel de la Paix en 2007, Al Gore nous avait pourtant averti que cette banquise pourrait avoir complètement disparu en été en 2014.

Saperlipopette : il n’en fut rien.

Chaque fin d’été au mois de septembre, avec une obstination qui frise la méchanceté vis-à-vis du prix Nobel de discours creux, la banquise arctique atteint son minimum annuel… qui n’est décidément pas nul. En septembre dernier, il était de 4,64 millions de km², en retrait par rapport aux 6,7 millions en moyenne pour les années 1980 à 2000, mais nettement plus haut que le record bas de 3,4 millions de km² enregistré en 2012.

2017 est aussi l’année où la calotte glaciaire du Groenland est redevenue plus épaisse que l’année précédente pour la première fois depuis l’an 2000.

C’est ici qu’intervient le second Dupondt de l’infernal couple réchauffiste médiatique Foucart-Huet : devant les faits imputrescibles, Sylvestre Huet, journaliste responsable du blog {Sciences2} hébergé par Le Monde, constate sa « surprise climatique », confirmant ainsi à son corps défendant que nos connaissances du climat sont suffisamment pauvres pour nous réserver encore beaucoup d’étonnements.

La formule de Nicolas Hulot « Le pire est devant nous » est très symptomatique de l’attitude quasi métaphysique face au RCA. Aucune observation ne permet de conclure au désastre ? Peu importe ! Maintenons l’alerte sur des risques hypothétiques, même si, d’année en année, les prophètes de malheur doivent repousser leurs prédictions. Et tant que l’argent coulera sans limite pour la sphère politico-médiatique du RCA, tant qu’aucun « retour à la science » dépassionné n’aura lieu, ce petit jeu de dupes durera…

À suivre…


Benoît Rittaud est mathématicien, maître de conférences à l’université Paris-13 (Sorbonne Paris Cité) et président de l’association des Climato-réalistes. Il est l’auteur du Mythe climatique (Seuil, 2010) et de La peur exponentielle (PUF, 2015).

Les termes ouragans, cyclones et typhons recouvrent la même réalité tourbillonnaire. Le terme utilisé dépend de la zone du globe où l’événement a lieu.


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  • Bonjour

    Et le paludisme qui doit exploser.. Ah zut! le nbre de victimes a baissé de 40% depuis 20 ans.

  • Contrepoints : votre article est très intéressant mais je pense pouvoir prédire le nombre de commentaires qui vont vous faire la morale et refuser votre article 😉

  • Les Français qui ne peuvent plus se chauffer en hiver parce qu’ils ont vu leurs factures de chauffage multipliées par 2 ou 3 ces dernières années peuvent remercier les terroristes climatiques, les pseudo-scientifiques, les médias et même l’Education Nationale qui diffusent l’idéologie néfaste du changement climatique, sans oublier les politiciens qui l’appliquent obstinément.

  • L’ours polaire meurt forcément à cause du réchauffement ! Ces ignorants de la nature que sont les écolos et nos citadins amoureux de la nature et des animaux ne savent pas que l’ours blanc est un chasseur bien adapté à son habitat, mais qui trop vieux ou malade ne peut plus attraper de gibier et donc meurt, ou tout simplement de vieillesse!
    Mais quelle belle occasion de profiter de la crédulité des ignares pour accuser le réchauffement, et donc l’homme et la civilisation.

  • Bof, vous pourrez aligner toutes les données,les observations, bref tenter de revenir sur le plan scientifique, le seul motif de toute cette escroquerie, c’est le pognon
    j’ai adoré la photo illustrant cet article
    http://www.lalibre.be/actu/planete/deux-ans-apres-la-cop21-un-sommet-pour-deployer-la-finance-climat-5a2e501dcd70b488fb226b7a

    le choc des images, autrement plus significatif qu’un ours n’ayant pas trouvé le resto du coeur local

    mais je me pose une question
    on, la main invisible de l’état, va casser votre tirelire.Comme les gens chers à la merluche sont pas idiots, ils vont travailler plus pour tenter de maintenir leur niveau de vie à peu près au niveau actuel?
    d’où plus d’activité économique, et bien sur plus de consommation d’énergie, et plus de CO2 au final
    oups, je retombe dans une vision rationnelle, mille excuses

  • Merci, de nouveau, pour cet article à 4 mains !

    Lorsque je lis l’article de Sylvestre Huet, ce dernier traite l’accroissement de la calotte au Groënland comme étant un simple épiphénomène. Son article étant fait, selon lui dans les commentaires, pour piéger les climatosceptiques (qui sont aussi complotistes, forcément).

    Sinon autres faits concrets démontrant que les variations climatiques de grande ampleurs ont/auront toujours lieu sur notre terre : http://etat-du-monde-etat-d-etre.net/de-la-terre/meteo/recul-des-glaciers-alpins-quand-les-faits-contredisent-la-these-anthropique-avancee-par-le-giec

    Comme quoi on ne sait toujours pas grand chose sur le complex fonctionnement du climat.

  • Entendu aujourd’hui même, dit devant un parterre de lycéens, de la bouche d’un gars du CNES: « Vous connaissez des climato-sceptiques? Si vous en connaissez, il faut les brûler! »
    Pour présenter comme argument-massue un graphique avec la fameuse augmentation du niveau des océans de 3mm/an (dont il est question dans l’article – sacrée coïncidence!).
    Et la conclusion, de la part d’un scientifique, complètement hallucinante: 3mm par an, ça fait un mètre en 30 ans. Je n’ai rien dit, c’était tellement énorme…

  • Huet est un réchauffiste hystérique qui passe son temps à calomnier tous les scientifiques qui essayent de ramener à la raison les écolos, dont Claude Allègre qui a eu le malheur d’émettre des doutes.

  • Article très intéressant.
    Au delà de la polémique, ce serait intéressant de donner plus de détails financiers sur ceux à qui profite le crime. Exercice sans doute difficile…

  • Ceux qui se sont laissés entraîner d’abord, puis ont adhéré ensuite à une idée fausse, supportent mal l’éblouissement de la vérité. Ils souffrent alors de ce que Léon Festinger a identifié dans son livre « L’Échec d’une prophétie » publié en 1956, comme la « dissonance cognitive ».
    Quand certaines personnes croient que la fin du monde arrivera tel jour et que ce jour là rien n’arrive, elles refuseront d’admettre qu’elles se sont trompées. Elles attribueront à leurs prières le fait que la Terre soit sauvée. La dissonance cognitive est si pénible (elle peut conduire à la dépression) que très rares sont ceux qui parviennent à retrouver la consonance, c’est à dire à accorder leurs idées avec la réalité, quand elle s’y oppose. Comme la Terre ne subira pas les catastrophes annoncées par les réchauffistes, ils attribueront à leurs actions la non réalisation de leurs prophéties et continueront mordicus leurs imprécations…

  • Il est bien difficile de connaitre la vérité sur un tel sujet.
    Ainsi, ne disposant pas nous-mêmes des compétences nous permettant de prouver l’état des choses, nous nous appuyons sur les dires des autres (ou sur les dires des dires) pour justifier une position qui est légèrement polluée par le biais de confirmation d’hypothèses.
    Nathalie emprunte cette même voie.
    Comment savoir alors ? Comment savoir si les centaines de milliers de gigatonnes de CO2 rejetés dans l’atmosphère depuis 1 siècle et demi sont sans incidence pour l’environnement et pour l’homme ?
    Peut-on, au vu des enjeux potentiels, et en tant que néophyte, prendre parti et s’exprimer haut et fort au risque d’entrainer les autres dans la mauvaise voie avec toutes les conséquences que cela pourrait emporter ?

    Pour ma part, j’ai choisi de m’exprimer de façon retenue et limitée sur ce sujet, reconnaissant ainsi mon ignorance. Cela ne m’empêche pas d’essayer de me faire une idée sur la question.
    Quelle est mon approche ? Outre la lecture des experts pour et anti (études les plus éclairées et objectivables possible), j’ai la prétention de me fier à mon propre sens de l’observation et à mon expérience. Je pense même que cette approche en vaut d’autres.
    Il est vrai que mon expérience commence à être longue, de plus, elle est relativement large, car j’ai beaucoup voyagé. J’ai le souvenir de ce que j’ai vécu. Aussi, je pratique beaucoup la montagne depuis toujours (de même que Nathalie, je crois) et je constate que c’est indéniablement un des milieux qui a le plus changé depuis quelques décennies.

    Alors, bien que ne sachant pas vraiment (même si j’ai une direction), considérant que je ne suis pas seul au monde et qu’il en résulte une responsabilité vis-à-vis des autres (présents et à venir), considérant que je m’enrichis dans des valeurs d’effacement de l’égo et de respect de mon milieu, j’ai décidé de limiter autant que faire se peut mon impact sur l’environnement. Ce qui n’est en rien une contre-indication au fait d’être profondément attaché à la liberté.

    • C’est même, au contraire, une façon jouissive de se libérer.

    • @Yves81
      Donc votre raisonnement comme à peu près tous les crédules, c’est de ramener les changements climatiques et leurs impacts sur l’environnement à l’échelle de votre vie humaine.
      Tant que votre action pour « limiter votre impact » ne passe pas par l’approbation de l’agitation populaire et opportuniste, pourquoi pas. Mais si vous contribuez à imposer cette mouvance à chacun sans leur consentement entraînant ainsi un impact sur leur liberté, je considère cet effet plus néfaste que celui des changements environnementaux dont l’humanité jusqu’à récemment ne faisait que s’adapter. L’histoire humaine sur des millénaires qui dépassent largement votre vie en nombre d’années, est ponctuée de migrations de populations. Aujourd’hui, il est certain qu’avec nos frontières « étatiques », il est plus compliqué de s’adapter. Notre seule soumission à l’absurde administration limite automatiquement nos choix rationnels.

      • David J
        Sûrement avez-vous discerné que je combattais ceux qui cherchent, a fortiori sans en avoir les compétences, à influencer les autres de leur point de vue.
        Ce n’est pas ma démarche. Mon message était juste un témoignage personnel, en réaction à l’article de Nathalie, dont je pense le plus grand bien.
        Permettez-moi cependant de vous dire que je doute vraiment de l’argument qui consiste à dire que les changements que nous vivons ne sont rien d’autre qu’une nouvelle manifestation d’une planète qui n’a jamais été ponctuée que de bouleversements auxquels elles s’est adaptée.
        La différence d’échelle entre le temps des changements que j’ai vu s’opérer dans les milliers naturels, ici et ailleurs, au cours de ma propre vie, et celui, décris par les géo climatologues, comme relevant du rythme géologique de notre terre, est justement une cause de questionnement pour moi.
        Je l’ai dit aussi, le dogmatisme étant très répandu sur cette question (comme sur d’autre), je considère, avec sûrement un peu de présomption, que mon expérience peut valoir d’autres approches.
        Cordialement

    • Bonjour Yves

      Moi aussi je ne suis pas spécialiste de la question, mais on peut lire le rapport du GIEC pour les décideurs qui doit faire 150 pages et on se rend compte qu’il y a un gap entre le rapport et le traitement médiatico-politique qui est totalement excessif.
      Le climat se réchauffe, c’est une évidence, sur 50 ans. En Bretagne je me suis baigné en octobre alors que dans les années 60 la saison était fini le 15 aout.
      Les gesticulations des politiques sont inquiétantes car totalement inefficace sur la production de carbone, et en plus nous appauvrisse.
      Or si le RCA est réel, il faut mieux une économie prospère qui seule permettra d’avoir les ressources pour contrer les effets de celui-ci.
      Voir les effets des cyclones, les pays pauvres ont le plus de victimes (maison en tôle, surpopulation, infrastructures défaillante).

      • Bonjour Gillib, merci pour votre commentaire.
        De fait, il n’y a pas beaucoup d’experts parmi ceux qui s’expriment sur ce sujet, et certainement pas plus du côté des sceptiques.
        Ce que je veux éviter, c’est le dogmatisme, de quelque bord que ce soit. Le sujet est trop grave.
        Je suis un libéral/conservateur. Je me félicite régulièrement de ce que la liberté (économique, scientifique…) a donné à l’humanité. Mais je dois avouer qu’une des questions fondamentales que je me pose aujourd’hui est celle d’un modèle permettant de conjuguer durablement liberté des individus et préservations de certaines valeurs au rang desquelles je mets la préservation d’un monde que je trouve miraculeux.
        Je ne vois malheureusement pas de pensées, de travaux cherchant à concilier ce nouveau dilemme que certains refusent de voir.

        Bien cordialement,

        • Moi aussi j’ai vu les changements spectaculaires dans les Alpes depuis 30ans. Mais je n’ai pas oublié que le retrait glaciaire a commencé il y a environ 150ans, et que j’ai même vu les glaciers avancer au début des années 80, même si ce fut bref et limité, avant de se remettre à reculer à partir de 1990. J’ai d’abord cru comme tout l

          • J’ai d’abord cru comme tout le monde que c’était notre faute, mais ladécouverte du site pensee-unique il y a bientôt 10 ans m’a fait virer climato-réaliste.
            Nous vivons actuellement une période intéressante sur le plan climatique, car il y a incontestablement un changement en cours. Je crois que la décennie prochaine va être « amusante ».

            • Il y a toujours et il y a toujours eu des changements en cours. Notre époque est-elle plus intéressante à cet égard que les précédentes, je n’en suis pas sûr, mais si tel est le cas, raison de plus pour se réjouir du changement.

    • Yves, vous avez compris que ce n’est pas votre démarche personnelle qui est dénoncée par les climato-réalistes, puisqu’elle ne regarde que vous, mais l’attitude des terroristes du climat qui veulent imposer à tous leur idéologie collectiviste par le truchement du réchauffement / changement climatique anthropique imaginaire. Ce n’est pas vraiment un débat scientifique. Le débat est essentiellement politique, même si ce dernier utilise des arguments scientifiques plus ou moins bien maîtrisés. Et dans le débat politique, vous avez le devoir d’homme libre que vous dites être d’exercer votre esprit critique pour dénoncer les escrocs qui pullulent chez les écologistes.

  • Comme Yves81, la réalité me saute aux yeux. (Par parenthèse ce n’est pas celle du réchauffement mais celle de l’assèchement). Mon lieu d’observation, ce n’est pas la montagne, c’est la terre où je plante des arbres. Dans les années 90, la sécheresse était toujours superficielle et il suffisait de quelques coups de pioche pour trouver l’humidité. Maintenant, même en creusant profond au tractopelle, on ne la trouve toujours pas. La terre est essorée. Et ce n’est pas le peu de pluie qui tombe enfin qui va lui rendre sa fertilité.
    J’ai grandi dans un pays de sources et de rivières avec deux mois de grandes pluies en octobre et en avril. C’est fini. Il y a quelques années, j’ai parcouru le pays dans tous les sens pour comprendre ce qui se passait : pourquoi des affluents autrefois abondants n’avaient plus assez d’eau pour parvenir au point de leur confluence, pourquoi la vitalité de la nature s’était étiolée dans des campagnes autrefois luxuriantes. La nature souffre visiblement. Personne n’en parle. Il n’y a aucun débat public à ce sujet. De toute façon, il serait pollué par les écologistes politiques qui n’ont aucun amour de la terre et seulement la haine des hommes et de leur liberté.
    Un homme libre sait ce qu’il faut faire pour préserver la ressource et la fertilité car il est responsable. Alors je mets mon espoir dans les solutions individuelles et je plante des arbres destinés à vivre centenaires et bien davantage. Je vois que d’autres plantations émergent. Dans 50 ans, le paysage sera reconfiguré différemment (avec d’autres cultures que celles qui furent trop asséchantes) et de nouveau verdoyant.
    Finalement la sècheresse qui sévit est dramatique, mais l’intelligence de la vie qui caractérise cette terre devrait nous inspirer les bonnes décisions, chacun à notre niveau, pour savoir quoi faire. Mon maître à penser dans cette situation, c’est Friedrich Hayek et son article sur l’information. Après tout, je dispose mieux que quiconque des informations qui concernent le potentiel de rétablissement des équilibres sur ce coin de terre. Il en va de même pour mes voisins et je leur fais pleinement confiance, par principe, pour savoir eux aussi ce qu’il convient de faire.
    Contre le terrorisme des écologistes politiques forcément dépourvus des informations nécessaires pour savoir quoi faire, où et quand, la seule réponse possible, c’est la confiance : confiance en soi, en autrui et en l’intelligence de la vie qui peut nous inspirer les bonnes décisions. C’est ainsi que je compte sur l’intelligence de mes arbres pour réamorcer le cycle de l’eau et sur celle de mes voisins pour agir dans le même sens. Une chose est sûre, je ne compte pas sur les diktat des écolo politiques et des étatistes. D’ailleurs, je pense que c’est à cause de ce type de diktats venus de pseudo élites que l’intelligence s’est perdue jusqu’à perturber les équilibres qui faisaient la richesse de notre environnement. Les diktats imposés par des autorités auto-proclamées sont inadaptés ; ils nous rendent débiles et incapables de jouer notre rôle là où nous sommes. Il est vital de redevenir libres et confiants pour retrouver l’intelligence de nos actions.

    • Cavaignac et Virgin, je vous remercie pour vos commentaires que je partage très largement.

      Je me bats depuis bien longtemps maintenant, et quasi quotidiennement, contre l’idéologie socialisante qui est, selon moi, la cause de la plupart de nos maux passés et actuels.

      Cependant, je ne peux trouver dans la défiance (pour ne pas dire la détestation) que j’ai à l’égard de telles idées et de ceux qui les imposent à leurs semblables, la pierre angulaire de mes propres choix de vie et de ma vision sur le monde.
      Prendre systématiquement le contrepied de la position de l’Empire du Bien ne peut justifier un système de pensée. Si tel était le cas, nous risquerions de ressembler à ses soldats.
      (d’autant que, dans le débat qui nous intéresse, il est important de noter que nombre d’études scientifiques qui établissent une corrélation entre désordres climatiques et activités humaines ne sont pas attribuables à des idéologues.)

      Nous avons le devoir de reconstruire une école qui trouve en elle-même sa justification et sa force ; c’est une condition sine qua non de notre libération.

      Et cette pensée, à mon sens, ne peut faire l’impasse sur certaines questions fondamentales pour lesquelles un nouvel équilibre est à trouver.
      En l’occurrence, par exemple, afin de concilier la valeur suprême de la liberté et la préservation de notre futur.
      Car, s’il est possible de contester l’origine anthropique des dérèglements climatiques, il me semble plus compliqué de nier l’ensemble des impacts négatifs que l’humanité peut avoir sur son environnement : pollution des mers, des airs, déforestation, extinction des espèces, rejets polluants, alimentation poison, surpopulation …

      Je rêve donc d’un libéralisme renouvelé, réaliste, responsable, autonome et sachant faire face aux défis nouveaux auxquels nous sommes indubitablement confrontés. Je crois même que c’est possible.

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