Le photovoltaïque brisera le dos du canard

Si nos élus continuent à se voiler la face, les productions électriques issues du vent et du soleil, déjà inutiles et nuisibles, ruineront les Français.

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Le photovoltaïque brisera le dos du canard

Publié le 5 décembre 2017
- A +

Par Michel Gay.

Pour céder la place à la production d’électricité photovoltaïque fatale en milieu de journée, les moyens conventionnels pilotables (charbon, gaz ou nucléaire) sont contraints par la loi à diminuer leurs productions. Mais attention !… Une trop forte diminution pourrait « casser le dos du canard » (la forme de la courbe de production thermique) et aboutir à une panne généralisée d’électricité appelée « black-out« .

Cette production fatale d’électricité photovoltaïque (PV) uniquement centrée sur quelques heures est un handicap pour la France. Elle atteint son maximum au midi solaire (un jour sans nuage), puis décroit rapidement dans l’après-midi alors que la consommation d’électricité, au contraire, remonte en fin de journée pour atteindre son maximum vers 19h00.

Le soir, les moyens conventionnels redeviennent donc indispensables pour compenser rapidement cette diminution d’électricité solaire afin de répondre aux besoins des Français.

Si la production photovoltaïque seule (sans aucun autre apport de production fatale d’électricité) atteignait 20% de la production annuelle d’électricité en France alors, cette puissance électrique solaire fournie pendant quelques heures en milieu de journée en été (courbe jaune en cloche ci-dessous) serait ponctuellement supérieure à la demande (courbe noire). Cette situation serait paradoxalement dramatique pour l’équilibre général du réseau.

(Voir hypothèses et calculs en fin d’article)

(Source des graphiques euanmearns.com du 15 novembre 2017)

De plus, les productions des éoliennes viendraient aussi s’ajouter au PV (lorsqu’il y a du vent), ainsi que l’hydroélectricité fatale (au fil de l’eau) ce qui accentuerait encore les déséquilibres.

En effet, cet afflux d’électricité issu du soleil, du vent et de l’eau aura alors pour effet de diminuer dangereusement la production des moyens conventionnels (courbes marron ci-dessous en forme de canard au long cou relevé) de 8h00 à 17h00.

Plus le PV est important, plus la production thermique diminue de 9h00 à 17h00, et plus « le dos du canard » se creuse dangereusement jusqu’à le briser (courbes en jaune et rouge ci-dessous).

De plus, cet excès d’électricité nécessitera l’écrêtage des productions renouvelables qui ne pourront pas être consommées ni exportées car les pays voisins seront soumis aux mêmes aléas au même moment. Elles seront donc perdues, « gâchées ».

Cette situation chaotique sera « fatale » à la production d’électricité de la France (coupures d’électricité) pour au moins deux raisons :

1) L’inertie des moyens conventionnels régule habituellement l’équilibre du réseau en fréquence et en tension. Si ces moyens sont réduits ou arrêtés en journée, cette insuffisance d’inertie stabilisatrice conduira à un « effondrement » du réseau électrique (une panne généralisée).

2) A partir de 17h00 et jusqu’à 21h00, la « rampe de puissance » à remonter est très (trop ?) importante. Les moyens conventionnels thermiques pilotables à redémarrer pour répondre au besoin national en moins de quatre heures sont considérables (environ 50.000 mégawatts). Mais pour réaliser cette prouesse, les chaudières des centrales thermiques ne doivent pas être « trop » réduites.

L’éolien soumis aux caprices du vent n’étant pas fiable, les centrales thermiques les plus réactives à gaz et au pétrole (turbine à combustion) seront alors (trop ?) fortement sollicitées pour prendre le relais.

En augmentant la consommation de gaz et de pétrole et en diminuant notre autonomie énergétique, le développement simultané du PV et des éoliennes est un monumental retour en arrière. Une trop forte proportion d’électricité issue des énergies renouvelables fatales conduira à des coupures dramatiques d’électricité… comme en Australie du sud où les citoyens en subissent déjà les conséquences néfastes.

Si nos élus continuent à se voiler la face, les productions électriques issues du vent et du soleil, déjà inutiles et nuisibles, ruineront les Français car au-delà d’un seuil de 10% à 20% de la production annuelle d’électricité, elles briseront le « dos du canard ».

Hypothèses et calculs

 

Production nationale annuelle en France en 2016 = 532 TWh (source RTE)

Si la production photovoltaïque annuelle atteint 20% de la production nationale, elle représentera 106 TWh

(532 TWh x 0,2 = 106,4 TWh)

Avec un facteur de charge moyen annuel du PV égal à 13%, il faut donc 93GW de PV installés.

(8760 heures x 0,13 x 93 GW = 105,9 TWh).

La puissance fournie en France par le PV atteint régulièrement 75% de la puissance installée aux environs du midi solaire de mai à août (et jusqu’à plus de 80%) soit environ 70 GW.

(93 GW x 75% = 69,75 GW)

Or, en milieu de journée et le soir, la puissance appelée en France l’été varie généralement entre  50 GW et 55 GW en journée (elle peut descendre jusqu’à 30 GW dans le creux de la nuit vers 4 heures du matin).

 

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  • Le pic de production solaire n’est pas trop décalé par rapport au pic de consommation en journée (un peu en retard en hiver, mais bien en phase en été). Il n’y a que le pic de consommation à 19h en hiver pour lequel le solaire n’apporte rien.
    En dehors de l’aspect financier, le solaire est moins nuisible que l’éolien qui est trop aléatoire.
    Pour l’instant avec 7GW de puissance en PV, il n’y a pas péril. On peut monter à 10/15 GW sans problème. Au-delà, ça deviendra gênant. 90GW serait de la folie pure et dure.

    • Pas trop décalé, vous dites ? L’hiver, c’est vers 8 h le matin qu’arrive le premier pic, loin du maximum du photovoltaïque qui se situe vers 13 h. Consultez le site de RTE avant de poster un message. De plus, l’hiver le photovoltaïque produit très peu et n’a guère d’utilité, et l’été il ne sert à rien à la France car nous sommes perpétuellement ( ou presque) exportateur d’électricité

    • @ Hug

      Ce soir du mardi 5/12/2017 , sur Arte, 20H50, une émission-enquête sérieusement , profondément, internationalement très fouillée a bien démontré par A + B que la sécurité du nucléaire est désormais impossible à assumer face, ENTRE AUTRES, aux deux derniers dangers potentiels (jusqu’à « l’accident » intentionnel): le terrorisme et la cybercriminalité.

      Et ni Areva, ni EDF, ni l’état français n’y pourront rien changer, par manque de moyens financiers!

      • @mikilux

        Il y a lieu de s’interroger sur les raisons de ce manque de moyens financiers, ce alors que des milliards sont versés en subventions, CSPE et autres contributions à la pompe pour développer les productions aléatoires, ce qui nécessitera tôt ou tard de nous faire contribuer plus encore, via le tarif kWh facturé pour développer les centrales thermiques nécessaires à l’équilibre du réseau…

        • @ A P
          Interrogez-vous si vous me désirez: je respecte votre entière liberté. Mais le replay de l’émission pourrait mieux vous montrer comment le nucléaire est un pari subventionné depuis le début jusqu’à ce jour!

          Et le bailleur de fonds se doutant bien qu’une politique à l’allemande, signerait la faillite de ces sociétés fusionnées dont il est actionnaire, à charge supplémentaire pour lui du fonctionnement résiduel des centrales, du démantèlement et de la conservation pérenne sur son sol des déchets: pas trop d’amateurs!

          Donc la comédie va continuer, M.Gay continuera ses chroniques sur C.P. et « on (d’autres) verra »!

      • T’es fou de venir dire ca ici ? Ils sont tous élevés au biberon nucléaire d’Etat par ici… mais ils militent dur pour le libéralisme… d’état ? 🙂

        • @ John Lasser

          Oui, paradoxal, n’est-il pas?

          Mais je ne suis pas Français et mon pays est à 8km de Cattenom, vieille centrale, ni sécurisée, ni sécurisable, qui pourrait, en cas d’accident, provoqué ou pas, être simplement rayé de la carte.

          Je n’y tiens donc pas, et je subodorais depuis longtemps qu’il y avait donc des raisons pour que la France n’ait pas raison toute seule contre le monde entier!

          L’absurdité des raisonnements démontrée dans l’émission *** est un argument-massue ET dérisoire!

          *** exemple: « un risque « incalculable » est donc considéré comme non significatif! »
          Fermez le ban!

    • C’est tout a fait ca, le solaire tombe dans les mêmes heures que la consommation maximale.. remplissons déjà ce pic de conso et ca fera pas de mal.. Ensuite, pour ce qui est d’augmenter au delà de la 15aine de G crête, on aura largement de quoi consommer pour charger toutes les bagnoles batteries a roulettes qu’on va devoir charger. Suffira de fournir un horaire de charge solaire pour celles-ci, et on pourra largement consommer des 10aines de GW solaire en prime… et ca tombe bien, ca fait aussi le stockage de nuit quand on rentre à la maison 🙂

  • Article interessant. Avec la courbe c’est assez clair ou se situe le problème.

    Cependant l’article ne parle pas des solutions. Je trouve très confortable le nucléaire mais je pense également que les énergies renouvelables sera le futur.

    Quand vous le dite le problème est que les énergies renouvelables ne produise pas de manière linéaire comme le fait le nucléaire. Mais cela ne veut pas pour autant dire que les énergies renouvables sont à proscrire. Il existe des solutions.

    – La mise en réseau mondiale. A tout moment, il y a du soleil quelque part. Si on est en hiver en Belgique, cela veut dire que c’est l’été autre part. Si il faut nuit ici, c’est qu’il fait jour autre part. Et globalement, on peut dire que l’ensoleillement planétaire est stable. En connectant l’ensemble des pays entre eux, on peut donc arriver à linéariser la production photovoltaique. On peut avoir la même conclusion pour l’ensemble des énergies renouvelable

    – Le stockage de masse. C’est le grand défi technologique des 10 prochaines années selon moi. La réduction du cout du stockage de l’électricité et la durabilité de ces systèmes. Un batterie aujourd’hui cela pollue mais demain des nouvelles technologies permettront de réduire le cout et l’impact sur l’environnement. Un exemple est la création d’une retenue d’eau en mer. Le surplus d’énergie sert à pompe de l’eau dans ces retenues. quand on manque d’énergie, ces retenues sont activées et produisent de l’énergie comme un barrage. Ici c’est une batterie très durable. Mais d’autres technologies vont arriver.

    – Dernière point, et c’est selon moi la clé pour une plus grand autonomie energétique. C’est l’auto production. Je suis convaincu que les maisons de demain consommeront certes moins mais produiront beaucoup d’énergie. Associer à cela un moyen de stockage durable et pourquoi pas un système de connexion entre voisin « au cas ou » permettrait à tout un chacun d’être autonome en énergie et là plus besoin de grosses centrales ou d’horrible éolienne.

    Le secteur énergétique sera révolutionné dans les 10 ans. Le défi « politique » est de permettre cette autonomie à chacun. Et de rendre cela accessible à tous. Mais pour cela il faut que le politique se rappel que l’objectif de la politique énergétique est avant tout d’assurer que chaque citoyen dispose de l’énergie nécessaire à sa survie et son confort et non de favoriser un système d’intercommunale (belgique) qui a pour principal objectif la financement des communes.

    • Discours typique des utopistes qui croient naïvement aux énergies renouvelables non pilotables.
      Comme si on pouvait raisonnablement envisager de compter sur les panneaux solaires installés en Amérique du nord pour notre pointe de consommation du soir et réciproquement alimenter l’amérique du nord avec nos panneaux solaires pour leur pointe du matin…
      Les STEP pour stocker l’électricité, on fait déjà, mais quand on vient qu’on a pas pu faire accepter le malheureux réservoir de Sivens, faut pas croire qu’on pourra développer significativement ce mode de stockage.
      L’auto-production, c’est essentiellement du solaire, on en revient au problème du stockage…

    • Tout ce que vous dites sera peut-être possible techniquement, mais à quel cout ? Aucun chiffre, mais dans un contexte économique morose, cela posera beaucoup de problèmes de financements public et privé.

    • Beaucoup (trop) d’erreurs dans votre message.

      La mise en réseau mondial, pour être efficace, implique de se doter d’une capacité installée plusieurs fois multiple de la consommation totale la plus élevée. C’est économiquement absurde, au delà des aspects géopolitiques ou même simplement techniques qui rendent le projet irréaliste.

      En dehors de l’hydraulique (barrages fluviaux), on ne sait pas stocker efficacement l’électricité et il y a peu de chance qu’une percée significative intervienne dans les 10 ans en la matière. C’est possible bien sûr, mais disons que c’est de l’ordre d’une chance sur 10000. Il manque un tout petit quelque chose à vos retenues d’eau de mer : la déclivité. C’est la déclivité qui fait la puissance. Sans même parler de la résistance des matériaux des installations en contact avec l’eau de mer.

      L’autoproduction est une bonne idée sur le papier, surtout lorsqu’elle est couplée avec des batteries de stockage, mais qu’en est-il de sa rentabilité ? Pour alimenter une maison moyenne, l’investissement est a minima de 20000 euros tous les 10 à 15 ans (panneaux, onduleurs, batteries, main d’oeuvre). Consommez-vous plus de 2000 euros d’électricité hors taxe par an ? Probablement non. Jusqu’à preuve du contraire, le nucléaire hors taxes est largement plus économique que l’autoproduction.

      Enfin, l’Etat n’a pas pour objet d’assurer la survie et encore moins le confort des citoyens pour ce qui relève de leurs choix individuels, surtout s’il doit injustement taxer certains pour financer d’autres afin d’atteindre cet objectif illégitime. L’Etat a seulement pour objet de protéger l’ensemble des citoyens contre les agressions intérieures et extérieures qui pourraient remettre en cause leur capacité à faire des choix libres et autonomes. Ni plus, ni moins.

      • « Jusqu’à preuve du contraire, le nucléaire hors taxes est largement plus économique que l’autoproduction »
        en fait c’est l’inverse, la production nucléaire est un monopole étatique donc taxée, imposée, subventionnée…..tandis qu’un kWh renouvelable auto-produit est libre de taxes
        et c’est le comportement des individus qui va ramener EDF à plus de « réalisme »

        • Le kWh est amplement taxé à l’achat de l’installation, de l’ordre de, au hasard… 57% en moyenne. Malgré les taxes insupportables sur le nucléaire pour financer les moulins à vents fatals, inutiles, stupides, dangereux et polluants, sans compter qu’ils sont une importante source de corruption publique, une installation en autoproduction demeure encore aujourd’hui un investissement à perte pour un particulier comparativement au nucléaire, et de loin. Si vous parvenez à démontrer le contraire de manière intelligible, mon petit Karl, je vous paye une sucette au caramel virtuelle. Je le sais d’autant mieux que vous que je vais quand même me payer une installation en autoproduction prochainement, mais pour d’autres raisons que le prix du kWh dont j’ai fait le deuil.

          Se croire plus malin que les autres, c’est le meilleur moyen de se planter dans les grandes largeurs au vu et au su de tous.

          • en fait, vous ne prouvez rien, rien que du blabla.
            le problème c’est que vous faites partie d’une minorité dans le monde qui croit que le nucléaire c’est pas cher……..
            même EDF rachète aujourd’hui le kWh photovoltaïque à la moitié du prix du kWh prévu (quand ça produira, évidemment) en EPR
            et ça c’est du réel, pas des brèves de comptoir.

  • Allons ! Aux heures où l’on aura trop d’électricité, il suffira de l’utiliser à miner des bitcoins, rentabilité garantie 🙂

    • un péponse rapide @ MichelO : tout est dans le titre Bitcoin Mining Now Consuming More Electricity Than 159 Countries : https://powercompare.co.uk/bitcoin/
      Quant au photovoltaïque, c’est affligeant de voir cet outil technique détourné de ses utilisations logiques (http://www.cipcsp.com) et servir de caution bobo-écologique (autoroute solaire ?)

      • Au-delà de l’anecdote, l’affaire des bitcoins incite à de nombreuses réflexions. D’abord, elle montre que l’usage de l’électricité est aujourd’hui souvent de produire des richesses qui sont plus faciles à transporter que l’énergie elle-même. Bitcoins ou requêtes de moteur de recherche, il vaut mieux les produire là où l’énergie est bon marché au moment où on en a besoin qu’acheminer cette énergie. C’est sans doute déjà un peu ce qu’on faisait avec l’aluminium et l’acier, mais plus ça ira et plus ça deviendra la règle générale.
        Ensuite, les montants consommés pour miner du bitcoin montrent que l’énergie reste bon marché. Bien qu’on en parle beaucoup, le bitcoin est un phénomène marginal à l’échelle de la vie des terriens, et pourtant il peut consommer des quantités considérables d’énergie tout en restant un business très profitable pour ceux qui le minent. De plus, dans ce business, l’amortissement de l’investissement ne semble pas si prédominant par rapport au coût de l’énergie qu’on ne puisse moduler la production en fonction de la variation instantanée de ce dernier.
        En conséquence, ce que les courbes en canard montrent, c’est d’abord que les problèmes viennent de ce que le prix de l’électricité n’est pas un prix de marché, modulé à tout instant par l’offre et la demande, alors qu’il pourrait très bien l’être, sans mettre en péril notre société, bien au contraire. Que les opérateurs achètent l’électricité aux producteurs au prix « spot », et la revendent de même à un prix « spot » tenant compte des difficultés à équilibrer le réseau, et le monde s’adapterait sans peine. Bien sûr, il faudrait des garde-fous pour limiter les risques et donc favoriser les contrats à long-terme, mais tout laisse à penser que ça marcherait !

        • Mais si on laissait le marché faire ce pourquoi il est indépassable, que deviendraient tous ces pauvres fonctionnaires grassement payés pour y substituer leur profonde incompétence ? Pourquoi laisser faire les choses correctement quand on peut s’immiscer pour faire n’importe quoi, surtout si ce n’importe quoi permet de vivre sans effort, sans avoir à produire soi-même, aux dépens d’autrui ?

  • « De plus, les productions des éoliennes viendraient aussi s’ajouter au PV (lorsqu’il y a du vent), ainsi que l’hydroélectricité fatale (au fil de l’eau) ce qui accentuerait encore les déséquilibres. »
    Apparemment, l’auteur ignore trois choses :
    1. que les éoliennes peuvent être mises à l’arrêt en tant que de besoin
    2. qu’il existe en France un service météo qui permet d’anticiper et l’ensoleillement d’une région et la force des vents
    3. l’essor voulu pour les véhicules électriques, qui pourront absorber en tant que de besoin le surplus de production pour le rendre éventuellement plus tard ; on ne peut pas comprendre la volonté des pouvoirs publics de développer le VE si l’on n’a pas compris ça.

    • @ Jean Roule

      1) Les productions éoliennes et PV sont prioritaires sur le réseau et en tant que de besoin ce sont plutôt les centrales conventionnelles qui sont mises au ralenti…
      2) Le service Météo s’il permet d’anticiper vent et soleil font apparaître la grande instabilité de ces éléments à des pas de 10 minutes, alors pousser puis réduire puis pousser à nouveau la production des centrales à ce rythme, quel bilan catastrophique au niveau CO2 et au niveau entretien du matériel…

      3) Les ressources minières nécessaires pour fabriquer les batteries ne sont pas infinies et le lithium ne se recycle pas aisément…
      Philippe Bihouix explique fort bien cela dans ses conférences

      « Philippe Bihouix est ingénieur spécialiste des métaux. Il a reçu le 1er prix du Livre de l’écologie politique de la Fondation de l’écologie politique pour ‘L’âge des low techs’ (2014). Il est aussi co-auteur de ‘Quel futur pour les métaux ?’ (2010). »

      • Alors pas du tout d’accord avec cet article,
        -déjà le stockage est en train d’évoluer il suffit de voir la batterie de 100MW installée par Elon Musk en Australie donc dire que des progrès sont impossible dans les 10 ans est juste ridicule
        -Concernant l’absorption des pics de consommations, les cycles combinés sont là pour absorber ces pics se sont des centrales qui peuvent démarrer en 30 minute et produire 500 MW par réacteurs, il y a plus de 10 unités en France soit plus de 5 GWh de puissance disponible en 30 minutes
        -Concernant les ressources minière pour l’instant le lithium est nécessaire mais d’autre système sont en train de se développer notamment au graphènes
        -Ensuite les EMR, qui c’est vrai ont du mal à voir le jour mais on en est très proche, sont un autre des solutions car si le climat n’est pas parfaitement prévisible les marées le sont
        -Le pic de PV a lieu au milieu de journée mais les pics de l’hydroélectricité ont rarement lieu en même temps que le soleil brille
        Bref on sent bien que vous n’êtes pas partisans des ENR en général maintenant le nucléaire est en fin de vie en France, la fusion nucléaire est plus loin de voir le jour que les batteries permettant de stocker les pics de production du PV, donc vous dites qu’il y a un problème mais quelle est la solution selon vous ?
        Redémarrer les centrales charbons? construire des EPRs à la place des centrales vieillissantes ?

      • Je connais et j’ai lu le livre de Bihouix. Et je trouve particulièrement amusant d’utiliser ici la prose d’un écologiste BCBG, adepte de la décroissance, accessoirement anti-OGM au profit d’un article pro-nucléaire…

        • La décroissance des productions de métaux doit à l’image des énergies fossiles être notre préoccupation première il me semble…
          Alors utiliser tant de matières premières dans des outils improductifs est un luxe qui va finir par nous précipiter dans la décroissance obligée, et dans une précarisation que l’ espèce humaine n’a pas connu depuis l’âge de pierre…
          Il est vrai que si le nombre d’humains sur terre est appelé à décroître proportionnellement, ce qui sera sûrement le cas, cela résoudra certains problèmes ! N’est-ce pas ?

  • trop de raisonnements théoriques et mal foutus
    passons donc à la pratique : en 2000, je consommai 18000 kWh d’électricité d’EDF, dorénavant (après équipement chauffage granulés de bois + autoconsommation en PV + lampes LED + électroménager A+ et VMC HYGRO B sans modifier l’isolation) c’est 4500 kWh EDF (sans parler d’une installation PV en revente totale qui produit 3500 kWh)
    à votre avis, les petits gars, pourquoi EDF ne lance pas de grands programmes nucléaires?

    • Vous pensez peut-être que votre modèle est généralisable ? Vous vous faites des illusions car vous vous n’avez pas fait le calcul de faisabilité.

      • le retour sur investissement a été de 5 ans; oui 5 ans!
        (la prévision était de 7 ans, mais comme le kWh EDF a flambé de 30% en 6ans………..)

        • Vous ne répondez pas à la question et, de plus, l’électricité que vous vendez à EDF vous est payée au prix fort grâce à la C.S.P.E. payée par tous les abonnés à l’électricité.(sans compter un possible crédit d’impôt auquel vous avez eu droit). Je parlait précédemment de la faisabilité, au niveau national, de la généralisation du principe du rachat à prix bonifié de l’électricité photovoltaïque et du chauffage aux granulés de bois. Déjà que nous importons du bois pour cela car les ressources,, en France, ne sont pas suffisantes.

          • la france est globalement exportatrice de granulés de bois!
            (l’Europe est d’ailleurs la première productrice et consommatrice de granulés)
            en ce qui concerne « la faisabilité » vous tombez dans le piège des « grandes options énergétiques » françaises façon grand plan chauffage à base d’électricité
            tant qu’on brade l’électricité, ça marche, mais dès que la réalité s’impose, c’est la somme des intérêts individuels qui devient moteur donc chauffage aux granulés ou bois, et/ou pull en laine…..mais je vis que vous connaissez déjà.
            M.Gay lui a choisi la méthode « soviétique » avec l’échec qui en découlera logiquement.

            • L’échec, c’est déjà la disparition des fabricants européens d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques (en plus du chômage qui en résulte) au profit de la Chine. Le développement massifs de l’éolien et du solaire implique de construire de nouvelles centrales thermique au gaz, à l’origine de la majorité du surplus d’émissions de CO2 en France, et qui conduira à augmenter, de manière significative, le montant de la C.S.P.E. dans les années à venir.
              Dernièrement, ce n’est pas le développement du chauffage au bois ou aux granulés, loin d’être généralisable, qui entrainera significativement une baisse de la demande en électricité. Ceci n’est qu’une illusion. Regardez en Allemagne où le développement du chauffage au bois a peu modifié la demande en électricité qui est produite, de manière stable depuis quelques années, à 45 % par du thermique fossile et est champion des émissions de CO2, et source de graves pollutions.

              • patatras : « la production d’énergie à partir de bois et de biomasse est la première source d’énergie renouvelable en France, devant l’hydraulique, l’éolien ou le solaire »

                • Vous pourriez citer vos sources. Le solaire, l’hiver, c’est négligeable, et l’été, nous sommes presque tout le temps en surproduction. Dans ce cas le solaire ne nous sert à rien, est acheté à un prix bonifié nettement au-dessus du prix de gros, et est exporté en totalité à prix cassé ( quelquefois négatif) car l’Europe aussi est en surproduction d’électricité.

        • Et pourtant, nous nous chauffons au bois (1 stère par an car maison super isolée, bien exposée au sud et VMC double flux performante), et ne consommons qu’environ 2000 KWH par an (malgré petit chauffe-eau électrique). Je connais bien le sujet du bâtiment, du thermique et de l’électricité en général.

    • @karl34:
      « trop de raisonnements théoriques et mal foutus »

      En effet, notamment celui du surcoût énergétique du minage des BTC.
      A l’époque où je minais des bitcoin, cela suffisait à chauffer la maison (effet Joule) et je ne consommais pas plus d’énergie.
      Et si je revendais ces bitcoin aujourd’hui, je pourrais me payer des siècles de chauffage.

    • Parce qu’ERDF envisage peut-être des réacteurs plus petits
      ( SMART) , et elle ne serait pas la seule à priori !

  • Monsieur gay.. vous vous adressez toujours à trop de monde, le producteur le consommateur et le citoyen…
    comment justifiez vous l’existence d’une politique energetique qui se substitue au marché..??
    grosso modo pourquoi l’état met ses gros doigts là dedans?

    Il y a un problème dès le départ..si l’intervient sur la production et le consommation le prix devient factice… donc il ne peut plus dire assurer le prix le plus bas au consommateur…parce que le prix dont il parle relève d’une illusion.
    l’état peut juste par exemple égaliser les tarifs et prendre dans la poche de robert pour mettre dans celle d’amanda. ça il adore et ça tombe bien c’est politiquement bénéfique, on peut se faire élire…

    Alors à part uniformiser les tarifs au plan national…je ne vois pas ce que peut être la mission de la politique energetique.
    donc créer des aubaines, créer des rentes….
    parler de prix est une impasse…

    combien de micro secondes faut il à un ministre pour basculer au subventionnement d’un truc à sa taxation? Et ce pour des raisons rigolotes….

  • Les commentaires sont fermés.

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