Retrait de François Fillon : y a-t-il encore une offre thatchérienne en France ?

Avec l’annonce du retrait de François Fillon de la vie politique, quelle offre reste-t-il à droite à part l’étatisme de Laurent Wauquiez ?

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François Fillon by UMP Photos(CC BY-NC-ND 2.0)

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Retrait de François Fillon : y a-t-il encore une offre thatchérienne en France ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 27 novembre 2017
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Par Jonathan Frickert.

Alors que l’exécutif alimente quasi quotidiennement les médias de déclarations-chocs, le 19 novembre dernier, et de manière quasi inaperçue, François Fillon a annoncé qu’il se retirait le retrait de la vie politique, déjà évoquée au soir du 23 avril dernier suite à sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle.

Alors que le discours gaullo-chevènementiste du favori à la présidence des Républicains fait craindre un retour d’une droite étatisée, privilégiant la défense d’intérêts catégoriels à celle du libre-marché, le départ de François Fillon signe-t-il la fin d’une offre thatchérienne en France ?

 

François Fillon, le thatchérisme à la française

En quoi l’offre filloniste est-elle une offre que nous pourrions apparenter à l’offre thatchérienne en Grande-Bretagne à la fin des années 1970 ?

Mathieu Laine, dans son excellent Dictionnaire du Libéralisme définit le thatchérisme comme une synthèse entre conservatisme politique et libéralisme économique, s’inscrivant dans la révolution conservatrice anglo-saxonne à opposer à celle de Weimar marquée par Ernst Jünger. Thatcher arrive après un bilan catastrophique du travailliste Callaghan, gérant la Grande-Bretagne sur un modèle keynésien convenu pour l’époque qui débouchera sur un pays sclérosé par les syndicats et sous tutelle du FMI.

Celle qu’on nommera la Dame de Fer fera ainsi voter les premiers budgets en équilibre du pays depuis 1945, allant jusqu’à initier des vagues de privatisations et la fin des subventions aux « canards boiteux ».

Contrairement aux idées reçues, Margaret Thatcher n’était pas une idéologue du libéralisme, mais une fille d’épiciers ayant compris le bon sens économique le plus élémentaire. Ce n’est que par la suite que cette chrétienne convaincue fascinée par la Parabole des Talents s’interesse aux principaux penseurs libéraux. Si elle reste très attachée dans la mémoire contemporaine à Milton Friedman, c’est pourtant à Friedrich Hayek qu’elle devra son livre de chevet : La Constitution de la Liberté.

De son côté, le fillonisme est plus ambigu, mais suit la même démarche métapolitique, marqué par une conception franco-française de la réforme de l’État. À l’Angleterre de 1979, le candidat préfère parler de la France de 1958, analogue quant à la nécessité de réformes radicales face à l’inefficacité de l’État providence keynésien.

Issu du séguinisme, François Fillon positionne son combat dans une vision pompidolienne, acceptant à la fois le postulat patriotique gaullien et le constat du rôle mortifère de l’État, devenant ainsi le seul candidat à axer clairement son projet autour d’une critique acerbe de l’hypertrophie du secteur public. On retrouve dans le fillonisme un libéralisme de raison, une opposition franche à la culture de gauche, un euroscepticisme modéré et l’image d’un provincial catholique en rupture avec la tradition française de centralisation jacobine. L’ex-candidat incarnait ainsi une droite à la fois traditionnelle et novatrice au regard des errements antérieurs.

Fillonisme et Thatcherisme se retrouvent sur  l’analyse de la crise sans précédent de l’État, un conservatisme provincial, une nécessité pratique de rigueur dans la gestion des deniers publics et une anglophile prononcée.

 

Qui pour faire vivre l’offre filloniste ?

Le 19 novembre dernier a donc été l’occasion d’un passage de relais attendu entre l’ex-candidat à l’élection présidentielle et son principal dauphin, l’ex-villiériste Bruno Retailleau. Ce dernier a récemment expliqué que les deux valeurs auxquelles il croit sont la liberté et l’enracinement, c’est-à-dire les deux mamelles du libéral-conservatisme : une foi imprescriptible en la liberté individuelle et en l’inscription de l’individu dans une filiation, valeurs déjà portées par d’éminents penseurs, dont le premier d’entre eux est sans doute Edmund Burke.

Si la pensée filloniste continue de disposer d’une incarnation dans le paysage métapolitique, la tradition politique française suggère deux manières de faire vivre des convictions : disposer d’un réseau suffisamment puissant pour innerver le paysage intellectuel, comme le fait le tissu libéral depuis plusieurs années notamment au travers de Contrepoints, ou disposer d’une figure capable de se présenter aux élections nationales.

Force républicaine n’ayant pas la force d’un mouvement comme Sens commun, qu’en est-il de la seconde option ? Bruno Retailleau n’est pas candidat à l’élection pour la présidence des Républicains, préférant sans doute à juste titre le combat intellectuel. De fait, il n’existe pas de candidat filloniste.

L’ancienne porte-parole du candidat, Florence Portelli, se revendique davantage de Philippe Séguin que de François Fillon et se limite à rappeler sa fidélité à l’ancien locataire de Matignon. Maël de Calan, sous ses airs de jeune cadre dynamique, se compromet avec les macroniens en revendiquant un projet européen auquel plus personne ne croit.

Enfin, Laurent Wauquiez, animé par le soutien fébrile des réseaux de Sens Commun et malgré le ralliement des troupes de Virginie Calmels et notamment son excellente jeune garde, est tenté par un discours chevènementiste destiné à ramener les électeurs frontistes tout en conservant le vote des retraités et de la bourgeoisie de province.

 

La droite, le (vrai) retour ?

Si aucun candidat n’épouse parfaitement la démarche qui a été celle du Sarthois, il existe bien une tendance qui ne demande qu’à être incarnée, laissée vide par celles et ceux ayant préféré amalgamer les affaires au projet de société défendu par l’ancien vainqueur de la primaire de la droite.

Malgré l’ethos macronien, un ministre de l’Éducation parmi les plus appréciés depuis des décennies et le consensus centriste autour de réformettes, il existe un espace pour une opposition ferme au progressisme et à l’europhilie de l’exécutif autour d’un projet burkien.

François Fillon n’avait plus rien à perdre. Il était un représentant de l’Ancien Monde avec les intuitions du nouveau, à l’exact opposé de l’actuel chef de l’État, rendant ainsi la vie politique française orpheline d’une offre à la fois libérale et conservatrice.

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  • Mais François Fillon a réussi quelque chose d’impensable : détruire la droite du CNR, celle qui avait fait un pacte avec le collectivisme.

    Il a montré qu’il y avait une énorme fracture entre les électeurs de droite (bien plus proche de Burke que de Rousseau) et la gente politique (bien plus proche de Mitterand que de Tatcher)

    Il est très clair pour une bonne part de la droite, que c’est l’appareil politique de « droite » qui est à l’origine de l’échec de Fillon, avec sa litanie incessante des « il ne gagnera pas ».

    On ne gagne pas une guerre lors de la première bataille et l’effondrement prochain des veilles recettes sociales démocrates du gouvernement actuel déclenchera la suite. Tout comme les pantalonnades de plus en plus ridicules des ténors populistes qui continuent sans vergogne à faire apologie des doctrines théorisant les pires crimes contre l’humanité et à faire la promotion de la servitude.

  • Le libéralisme ne s’imposera jamais en France tant que vous n’en extrairez pas l’épine chrétienne liberticide.
    Le message d’une pseudo-liberté qui n’aborde que les sujets économiques, sans reconnaître le choix individuel (non imposé par l’État) sur des sujets comme la sexualité, la parenté ou les drogues : ce message n’a aucun avenir en France.
    Et je ne vais en pleurer.

    La liberté, c’est pour tout le monde et à tous les niveaux, à défaut de quoi beaucoup de gens vont continuer à réprimer les libertés économiques pour sauvegarder les libertés individuelles.

    • Bonjour Démocracie ? Liberté !

      C’est quoi le choix en France?
      Une gauche massivement anti-libérale et des idées féministes ou écologistes qui sont des cheval de Troie de lois liberticides?
      La liberté économique est l’alpha et l’oméga de la route vers l’autonomie. Sans liberté économique pas de liberté tout court.

    • Je dirais le contraire. Tant que la lutte contre le christianisme « au nom de la liberté » sera l’alpha et l’oméga de la pensée politique en France, il n’y aura pas de libéralisme possible.
      Remarquez que les pays où le libéralisme a été approché au plus près étaient des pays « très chrétiens » et que plus le christianisme recule plus la liberté individuelle s’efface (comparer l’URSS anti-chrétienne et les USA ultra-chrétiens dans les années donne des idées. Voir que les électeurs de Reagan étaient plus chrétiens et ses opposant plus « laïcs » illustre aussi la chose. Thatcher également était très chrétienne, Callaghan beaucoup moins.

      S’obséder sur la liberté sexuelle qui de facto a toujours existé (vous faites ce que vous voulez dans l’alcôve, sauf en URSS et encore l’Etat n’a jamais contrôlé ça) est un faux nez fabuleux. La liberté individuelle s’obtient en faisant reculer l’Etat (grace à l’économie) et non en légiférant à tour de bras sur les comportements. C’est d’ailleurs depuis que les Etats occidentaux se sont mis à se préoccuper de ça (principalement dans une idée d’émancipation anti-chrétienne) que les libertés individuelles se replient de plus en plus et que Leviathan mérite de plus en plus son nom et notre terreur.

    • Nous avons perdu énormément de libertés individuelles depuis les 200 dernières années que la France se déchristianise : législation sur les drogues, sur la sexualité, sur la parenté, sur les langues, impôts et taxes, école unique, code de conduite et morale publique, diplômes, règlements, salariat, code du travail, etc … toutes ces lois ont été écrites par les démocrates, jamais par les libéraux, aucune n’a été édictée par l’Eglise.

      Vous racontez n’importe quoi.

      • @gillib : Nulle part dans mon message je ne réfute la nécessite de la liberté économique, mais elle ne sera jamais acceptée si le message ne s’accompagne pas de la liberté individuelle.

        @Franz : l’URSS n’a rien de libéral et n’a rien apporté aux libertés individuelles (à part éventuellement la révolution de février avec un vrai vote des femmes, mais ça fait peu). Thatcher a simplement réussi a ramené la liberté économique au niveau du 19ème siècle, sans pour autant permettre aux gens de décider de leur vie dans le cadre d’un principe de non-aggression (drogue, mariage, adoption). Exemple éloquent : «Government Act 1988. The controversial clause stated that a local authority shall not « promote the teaching in any maintained school of the acceptability of homosexuality as a pretended family relationship ».»

        @Stéphane Boulots : la liberté individuelle est incomparable aujourd’hui : je vous souhaite d’être une femme en 1800 en Europe, ou même un paysan anglais contre un noble face à la justice, ou un homosexuel. Le christianisme promeut le respect en l’ordre établi, le système illibéral idéal.

        • Mais qu’est-ce que vous racontez ?

          Les femmes à Paris pendant le directoire, en réaction contre la terreur (violemment anticléricale) se promenaient seins nus dans Paris.

          Nombre de rois et de puissants étaient ouvertement homosexuels au vus et sus de tous, et cela était assez identique dans toutes les strates de la société. Le nombre d’auteurs du XVII° et du XVIII° qui écrivaient ouvertement sur l’homosexualité sont légions, même si la censure républicaine et laïquarde est passée par là : vous ne connaissez pas l’histoire de Cyrano de Bergerac (le vrai, écrivain libertin ouvertement et publiquement homosexuel, comme une partie de ses écrits du XVII° dont l’histoire a été rendue « sage » par le très anticlérical Edmond Rostand?)

          La justice ordinaire n’avait absolument aucun domaine de compétence à gérer les conflits entre nobles et paysans qui dans l’ensemble s’entendaient bien entre eux. Quand cela n’était pas le cas, cela a donné lieu à des actions assez radicales lorsque le roi ou le parlement local était interpellé – vous n’avez jamais entendu parlé des grands jours d’Auvergne par exemple ?

          Vous racontez n’importe quoi, ou plutôt vous répétez bêtement ce que Radio Pravda et l’EdNat mao-trotkiste répète en boucle.

          • Votre ton agressif et vos clichés communistes desservent lourdement votre propos.
            Je suis plutôt libertarien, donc Radio Pravda, c’est sans moi.

            Vous ne présentez que des cas particuliers, nous n’allons pas retracer l’histoire de l’homosexualité ou des droits des femmes dans les commentaires. Mais si vous croyez sincèrement que les femmes ou les homosexuels jouissaient de plus de libertés en 1817 qu’en 2017, la discussion n’aboutira à rien d’objectif.

            Il est évident que le gouvernement actuel se mêle de beaucoup trop de sujets aujourd’hui, mais pourquoi le dénoncer dans une rhétorique chrétienne ? Le christianisme :
            – a fait disparaître la musique et l’art païen (les indexs catholiques de ce qui était interdit permet d’en redécouvrir une partie)
            – a introduit une homophobie violente en Afrique et au Moyen-Orient (qui étaient bien plus tolérants sur ce point auparavant)
            – a perpétué l’asservissement des femmes que pratiquaient les Romains (les Celtes et les Germains accordaient plus de droit aux femmes)
            – et je vous épargne les poncifs habituels des croisades, sorcières et autres joyeusetés que vous avez dù entendre maintes fois.

            Il serait nettement plus productif (je le remarque avec toutes mes connaissances «gauchistes» et étatistes plus droitistes) de promouvoir une réelle liberté d’entreprise accompagnée d’une totale liberté personnelle (dans un cadre de non-aggression et de propriété privée, ce que n’a jamais proposé un seul chrétien, systématiquement hostiles aux drogues, au mariage libre, à l’adoption libre, à la gestation pour autrui et à la procréation assistée).

            • Et bonjour la litanie de droits positifs accordé (et encadré) par l’Etat nounou et payés par la communauté à grand renfort de sécu gratuite et de paternalisme. Il faut combien d’éducateur, de psychologue, de campagne de pubs, de médecins (gratuits, c’est l’Etat qui paye) par fumeur de tabac ? Il s’en créera combien par fumeur d’herbe qui rend neuneu ?

              Arrêtez votre parano, les chrétiens « actifs » dans ce pays représentent à peine 10% de la population. Ils vivent de plus en plus en dehors de la « communauté laïque et républicaine » qui n’en rate pas une pour les étiqueter comme vous le faites et ils ont clairement d’autres chats à fouetter que de s’occuper de la masse de zombies qui peuplent ce pays.

              Ce pays qui est foutu d’ailleurs.

              • Droits positifs ? N’inversons pas la charge de la preuve ! Il eût évidemment été préférable que l’État ne vienne jamais se mêler de tout ceci, le mariage (ou toute autre union) pouvant être un contrat parfaitement privé. Mais le fait est que c’est aujourd’hui encadré (comprendre interdit) par l’État, et il serait préférable que ce ne soit plus le cas, alors s’opposer à la liberté de chacun sur ces sujets ?

                Qui parle de payer par l’État ? Pourquoi parler de sécu «gratuite» ? Rien de libéral là-dedans, chacun paie sa GPA ou sa PMA, ou son mariage privé.
                Idem pour les drogues, c’est le problème des usagers.

                • Je ne reconnais pas la propriété comme étant un droit naturel, encore moins comme un principe, et encore, encore moins comme un principe exclusif.

                  Ce n’est qu’une utopie, dans la réalité, personne n’a jamais la propriété exclusive d’un bien ou d’une chose (cette chose existant avant et après soi) et encore moins de soi-même, cela supposerait un niveau de narcissisme, un manque d’amour propre (d’appréciation du regard des autres) absolument incompatible avec la vie en société.

                  Les droits naturels ne sont pas des limites éthiques, mais des conséquence de la responsabilité liée à la liberté.

                  Lisez Burke pour plus d’explications.

                  Dire que la GPA ou la PMA ou les drogues ne regarde que les « intéressés » est de la franche rigolade : vous faites quoi des inconscients (à peu près 90% des gens) qui agissent sans réfléchir ou qui se rendent compte « à posteriori » des conséquences de leurs bêtises ?

                  Je ne reconnais pas non plus le principe de non-agression, parce que l’agression est un critère totalement culturel (Tintin au Tibet et les grimaces du capitaine Haddock) et que le législateur sortira de suite du coin du bois pour nous faire un lexique de 6000 pages pour nous expliquer par le menu ce qui est « agressif » et ce qui ne l’est pas : le glyphosate : agressif, le CO2 : agressif, les blagues sur les blondes : agressif, etc…

                  Enfin, on parle de politique Française en 2017, dans un pays où la plus libérale des idées se retrouve instantanément transformée en usine à gaz administrative, en lois et en impôts. Donc l’autorisation de la fumette aboutirait automatiquement en quelques % supplémentaire du PIB dans les basques de l’Obèse. Idem pour le reste.

                  Nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes.

        • Hahaha

          Je connais cette tactique; pas de liberté économique tant qu’il n’y a pas de « vrai » liberté formelle.

          Vous faite une fixette sur la religion. Pas moi.

          Vous parlez de liberté sur « la sexualité, la parenté ou les drogues », vous tombez mal, je suis comme tout le monde içi sur la liberté d’usage de la drogue, de la sexualité (entre adulte) mais quant à la parenté il n’y a pas de liberté que des faits.

          Clarifiez vos positions sinon vous n’êtes qu’un crypto-collectiviste.

          • J’adore les trolls qui se prétendent libertariens, ils sont encore plus drôle que ceux qui se revendiquent clairement du collectivisme.

          • Où et quand ai-je dit qu’il ne fallait pas de liberté économique ? J’y suis fortement favorable.
            Je persiste simplement à dire que c’est très difficile de convaincre la population «étatiste» en ne mettant en avant que la liberté économique.

            • La population étatiste est bien plus intéressée par les interdictions en tout genre que par les libertés.

            • Absolument d’accord avec vous Démocratie. Beaucoup d’intervenants ne sont ici que du canada dry du libéralisme. Sorti du libéralisme économique, il n’y a plus personne. Effectivement, ce libéralisme-là, s’il est évidemment nécessaire, n’a, en lui-même, rien de très sexy. Et ne fera guère bouger les lignes.

  • Pour redresser la France et en faire la première puissance d’Europe, c’est simple: il faut virer deux millions de fonctionnaires, privatiser la santé et l’éducation, supprimer 9 impôts imbécile sur 10 et mettre fin à l’état providence.
    Cela ne se fera donc jamais et ce pays finira comme la Grèce; un peu moins pauvre mais tout aussi bête.

  • Se réclamer de Thatcher est un défi pour un politique français.
    Lors de son décès en 2013, la presse s’est déchainée contre elle alors que pour Chàvez et Castro, les louanges étaient en première page.

    • oui, à cette occasion, nouvelle démonstration de l’absence de fiabilité de la presse nationale. Se réclamer de Tatcher dans les « grands messes » est, certes, un défi mais je pense qu’il ne faut pas hésiter à citer son action dans toutes discussions ou débats.

  • Heureux homme qui peut assurer que Fillon était ceci plutôt que cela.
    Gaulliste social, souverainiste, anti-européen puis européen, libéral, il a à peu près bouffé à tous les rateliers, et suivi n’importe qui, pourvu que la soupe fût bonne. Sa seule constance aura été d’avoir été, toutes ces années, un véritable escroc…

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