Misère, on va tous mourir… de peur

Certes, tout le monde va mourir. Mais la population mondiale se nourrit de mieux en mieux, et l’espérance de vie à notablement augmenté en un siècle. Les pesticides qui permettent de meilleures récoltes n’y sont certainement pas étrangers.

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Misère, on va tous mourir… de peur

Publié le 21 novembre 2017
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Par Thierry Levent et Michel Gay.

Dernièrement encore, les médias ont alerté les Français sur une énième apocalypse sanitaire qui serait due aux pesticides et aux perturbateurs endocriniens.

Leur ardeur écolo-bobo à vouloir émouvoir colle à la doxa actuelle d’une heuristique de la peur, chère aux adeptes écologistes de la deep-ecology. Cette tendance, à l’œuvre depuis plusieurs années avec la complicité d’une partie du personnel politique se réclamant du camp du bien, a atteint son objectif : avoir peur de tout est dorénavant la règle.

 

L’idéologie de la peur a pris le pouvoir

L’idéologie remplace la science. L’esprit critique est cloué au pilori, les (vrais) experts techniques sont conspués, les lanceurs d’alerte (autoproclamés) adulés, et l’analphabétisme scientifique recommandé.

La démocratie des crédules est installée pour le plus grand bonheur des prosélytes du catastrophisme institutionnalisé. Le principe de précaution, mal assimilé et mal utilisé, a eu raison du risque calculé.

Dans ces conditions, de plus en plus de Français refusent les vaccins, les OGM, et le nucléaire.

Ils pensent au suicide dès qu’ils se mettent à table, restent en apnée les jours de brouillard, se précipitent sur les saintes carottes bio, et chez les gourous des médecines alternatives.

Selon Jean-Paul Brighelli, la fabrique du crétin serait à l’œuvre depuis longtemps dans l’Éducation nationale, et les dernières déclarations de certains pédagogues sur l’orthographe et l’écriture inclusive ne risquent pas de gommer ce phénomène.

 

Données et informations pénibles

Le bio et les produits dits naturels, comme chacun sait, constituent la bouée de sauvetage de l’humanité. Mais elle est parfois percée.

Pour la consommation d’OGM, le message est clair : vous courez à la mort. Par extension, les produits issus de l’épouvantable agriculture conventionnelle vous rendront malade.

En 2011, des producteurs espagnols de concombres de l’agriculture conventionnelle génocidaire ont été accusés, à tort, d’une intoxication alimentaire de 4500 personnes en Allemagne. La fausse mise en accusation tapageuse a été fortement médiatisée, et l’importation de concombres espagnols a même été temporairement interdite en Allemagne.

L’analyse épidémiologique avait ensuite innocenté les cucurbitacées pour pointer la responsabilité des graines de soja… bio issues d’une… ferme bio de Gartnhorf en Basse-Saxe.

Les malades ont été infectés par une souche d’Escherichia. Coli productrice d’une shiga-toxine et multirésistante aux antibiotiques ayant entraîné 810 cas graves et 39 décès par insuffisance rénale sévère1. De nombreuses personnes ont développé une insuffisance rénale définitive (dont des enfants).

 

Aucun mort pour le nucléaire civil ou les OGM

Aucune ONG environnementale, si promptes habituellement à dénoncer les erreurs de l’agriculture conventionnelle, n’a mis en garde contre la possible dangerosité de l’agriculture biologique.

Quelles auraient été leurs réactions si les décès avaient été provoqués par une substance chimique utilisée en agriculture conventionnelle ?

Le bilan européen pour l’année 2011 concernant les risques sanitaires létaux est sans appel : aucun mort pour le nucléaire civil et les OGM, mais 39 morts et quelques dizaines de handicapés à vie pour le bio…

Il est aussi possible de mourir en consommant des aliments qui peuvent être imprégnés de substances naturelles pas toujours sympathiques.

Le livre de Gil Rivière-Wekstein Bio, fausses promesses et vrai marketing (Éditions Le Publieur, 2011) révèle que les industries chimiques (Bayer, BASF Agro, etc…) fournissent des pesticides bio, dont le Spinosad toxique pour certains invertébrés aquatiques et pour les abeilles. Elles fournissent aussi les formulations à base de cuivre largement utilisées en agriculture bio.

 

Oubli du principe de précaution

Le cuivre fait partie des métaux lourds non biodégradables, et son accumulation dans les sols est quasiment définitive. Les maraîchers et les viticulteurs qui utilisent la bouillie bordelaise de façon intensive grillent littéralement les sols. Les autorités sanitaires et les syndicats bio sont mal à l’aise avec ce sujet.

Plus fort encore. De nombreux produits naturels utilisés par le bio n’ont jamais fait l’objet d’évaluation. Lorsque certains sont reconnus dangereux comme la roténone, le lobby bio monte au créneau pour obtenir des dérogations. Curieusement, le principe de précaution est alors oublié. Certains agriculteurs bio avouent même utiliser des préparations interdites (comme la bouillie sulfocalcique) au nom de la “désobéissance civile” !

La nature étant bonne, une toxine naturelle ne saurait être mauvaise. Or, les mycotoxines (naturelles) qui se développent dans les céréales bio vendues non traitées activent une substance produite par  Escherichia. Coli  (la colibactine) qui est cancérigène, comme la révélé le dernier congrès de la Société Française de Microbiologie à Paris en octobre 2017.

Finalement, ne vaut-il pas mieux être exposé à d’infimes traces de pesticides dans l’alimentation (ce qui est le cas), que d’ingurgiter de grosses doses de toxines naturelles (ce qui est le cas également) ?

 

Réalités, idéologie, conflits d’intérêt et désinformation

Il est de plus en plus difficile pour les véritables experts d’exprimer des avis argumentés sur des totems idéologiques comme les OGM maléfiques, ou les saintes énergies renouvelables. Aucune remise en cause n’est tolérée. Certains Verts et des ONG environnementales proposent de juger et d’embastiller les sceptiques pour crime contre la nature.

Un article impie d’un ingénieur agronome décrit les manipulations médiatiques sur le rôle cancérogène, inexistant, du glyphosate. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) confirme son innocence en tant que perturbateur endocrinien et l’absence d’alternative crédible.

Mais l’expertise et l’évaluation ont été sacrifiées à l’influence de groupes de pression censés représenter la bonne science dite citoyenne, celle du WWF, de Greenpeace, et autres faucheurs volontaires qui tentent d’interdire la science et la recherche qui ne leurs conviennent pas.

Bien qu’ils soient exposés plus fréquemment aux dangers des pesticides, les agriculteurs ne sont pas plus malades que le reste de la population, comme l’avait montré l’étude de l’AGRICAN.

Ceci n’empêche pas Élise Lucet, journaliste du service public, de manipuler l’information sur les pesticides en pratiquant un journalisme d’opinion, et pas d’information.

 

Conclusion

Certes, tout le monde va mourir. Mais la population mondiale se nourrit de mieux en mieux et l’espérance de vie à notablement augmenté en un siècle, et particulièrement depuis 15 ans. Les pesticides qui permettent de meilleures récoltes n’y sont certainement pas étrangers.

Ces éléments de réflexions, éloignés du catéchisme universel catastrophiste seriné par les médias, permettront peut-être à quelques-uns de relativiser les annonces tonitruantes des prophètes du malheur, et de vivre mieux… jusqu’au moment fatal.

  1. M. Gouli, FX. Weil. Les Escherichia coli entérohémorragiques : des entérobactéries d’actualité. La Presse Médicale, 2013; 42:68-75.
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  • Heureusement que certains medias comme contrepoint condamne le catéchisme universel catastrophiste seriné par les autres médias

    • @ ledragon74
      La France n’est pas l’univers!
      À une époque où chacun se fait son idée de l’écologie, le mouvement écologique a clairement délivré son message, pour le bien de chacun et de son environnement.
      J’ai dit « mouvement », pas parti politique!
      Les partis écologiques deviennent donc inutiles, après le succès de la prise en compte du contexte environnemental de nos activités.

      Mais ils sont devenus « accro’s » à la politique et au pouvoir! Et « l’environnement » est évidemment plus « collectif » qu’ « individualiste »!

  • Bonjour

    Les Français ont peur, ils ont peur à gauche du progrès, et à droite des immigrés.
    C’est peuple de vieux qui n’a plus d’envie. Juste conserver ses droits acquis.
    Le changement ne peut être que négatif.

    C’était mieux avant, ce sera pire demain.

    • Paradoxalement, c’est quand même la jeune génération qui a ce comportement de vieux conservateurs.

      • @ MichelO
        Ça n’a rien de paradoxal!

        Apprendre à 6 ou 8 ans (au plus) que le père noël ou St Nicolas, avec lesquels on vous a chambrés depuis vos 1 1/2-2ans, n’existe pas n’est pas forcément réjouissant: première expérience que vos parents/proches vous ont menti!
        Sinon, tout humain présente un certain degré (assez individuel) au changement! C’est classique!

        En politique, plus ça change, plus c’est la même chose!
        Seules, les formes sont différentes, bousculant votre habitude avec de nouvelles possibles infractions, donc sanctions, pas perdues pour tout le monde!

        Je crois les jeunes moins naïfs plus jeunes!
        Et je ne suis pas sûr qu’il faut le regretter!

        • Les religions ont l’air de très bien se porter, et recrutent a tour de bras, pour la plus grande joie de leurs tauliers… Donc en vieillissant, le mouton change juste de crédulité <o)

        • La réalité ne confirme pas vos dires. Discutez de cela avec eux et vous verrez que les jeunes sont davantage pervertis par ces tromperies écolos que les vieux.

  • « La nature est bonne, les produits naturels sont bons. »
    À ceux qui me disent ça, je réponds qu’il n’y a rien de plus naturel que le pétrole. Ou le cyanure. Ou l’arsenic. Quant à la cigüe ou la digitaline, elles ne sortent pas des usines de Monsanto ou de Bayer.

  • Les syndicats sont aussi un exemple de peur organisée.
    Ils ne peuvent commencer une adresse au gouvernement que par les mots: « nous sommes très inquiets ».
    La peur, vous dis-je, la peur……

  • Votre lien vers « ferme bio de Gartnhorf en Basse-Saxe. » est cassé.

    • @ zen aztec
      Arrêtez avec le glyphosate: le Roundup a payé pour les autres, j’en suis autant d’accord que l’Union Européenne qui ne l’a pas condamné!

      Cela ne signifie en rien que « les pesticides » sont tous « non toxiques pour l’homme, l’animal ou la terre », il y a un sérieux pas à ne pas franchir!

      Entre autres, à propos des perturbateurs endocriniens, la démarche est inverse: elle part d’une constatation chez l’homme dont la fertilité diminue (personnellement suspecté sur plus de 30 ans!): Il est légitime d’en chercher la cause, non?

      Le glyphosate a permis de constater que des personnes des 5 continents en avaient « consommé »: si le glyphosate semble bien hors de cause, les autres pesticides n’ont pas été recherchés!
      Par rapport aux médicaments, les études sur l’absorptions d’autres produits chimiques est bien moins étudiée et connue et un pesticide, c’est un « poison » contre des « mauvaises herbes », des champignons ou des insectes! Sans effet sur l’Homme???

      Là, il n’y a pas de réponse! En premier lieu, il faudrait recenser les maladies des agriculteurs (qui « manient » de grosses quantité de ces produits (dont la seule composition chimique peut déjà faire « avancer l’enquête »)!
      En fait les « pesticides » sont comme les « OGM », « pas tous bons ni tous mauvais! ». Il faut choisir un rapport risque/bénéfice, sur le plan humain s’entend! (Comme pour les médicaments, autres « produits chimiques » absorbés couramment, malgré un certain risque)!

      • Corrélation n’est pas causalité.

      • J’ai lu quelque part, qu’il y a une étude sérieuse sur la santé des agriculteurs . Et d’après cette étude ,les agriculteurs sont moins malades que les autres professions . Mais ce n’est qu’une étude ….
        Il faut savoir qu’un arboriculteur est plus exposé qu’un céréaliculteur. Mais aussi prendra t-il plus de précautions . Et il faut étudier les ouvriers agricoles, et ceux qui sont en espagne ou en algérie .
        Une étude ça dit pas grand chose .
        Les paysans sont pas fous, laissont les utiliser les produits qu’ils souhaitent, car s’ils sont sur le marché aujourd’hui, c’est qu’ils sont pas bien méchants .

        • ça ne prouve pas grand chose sauf que les pesticides ne sont pas un problème majeur.C’est la hiérarchie des peurs qui m’ennuie..le qualitatif à la place du quantitatif. QUe les pesticides causent des cancers…oui et alors..combien?

        • @comtadino: l’étude en question porte le joli nom de AGRICAN. Contrairement à ce que vous mentionnez elle dit beaucoup de choses et elle a été faite avec beaucoup de rigueur et sur un très grand nombre d’agriculteurs.

        • Les agriculteurs étant des pros, ils sont bien davantage informés et exposés que les citadins qui n’y connaissent absolument rien, mais s’en mêlent malgré leur ignorance et bêtise. Perso je me fie toujours aux professionnels plutôt qu’aux amateurs non informés.

      • L’étude sur les agriculteurs a été faite et on n’a rien constaté de ce que les écolos prétendaient. Qu’ils mourraient en masse du cancer. Le problème est que ces gens passent leur temps à mentir, ainsi qu’on le constate au fil du temps, puisque leurs accusations se révèlent injustifiées. Depuis 20 ans on a absolument rien à reprocher aux OGM, consommées par des milliards de gens et d’animaux! C’est un laps de temps suffisant pour constater un problème.

        •  » Depuis 20 ans on a absolument rien à reprocher aux OGM, consommées par des milliards de gens et d’animaux! C’est un laps de temps suffisant pour constater un problème.  »

          Depuis le temps on peut plutôt parler de 30 années de consommation d’OGM sans un quelconque accident alimentaire avéré.

    • Le journaliste s’empresse aussitôt de jeter le doute sur son innocuité:
      Cette étude serait-elle une machination montée de toutes pièces par la firme américaine Monsanto, à qui ce pesticide rapporte entre 4 et 5 milliards d’euros par an? Difficile de ne pas y songer, si peu de temps après la publication des «Monsanto Papers».

  • « Dans ces conditions, de plus en plus de Français refusent les vaccins, les OGM, et le nucléaire. »
    Pour les vaccins, le principe de précaution a bon dos. Le désamour actuel, mais très relatif, vis à vis des vaccins remonte à l’épisode de la grippe A. Où les pompiers se sont ridiculisés à force de crier au feu, et ont mis en lumière, nolens volens, les étranges liens unissant les experts « indépendants » à Big Pharma.
    Ce n’est donc pas, depuis ce temps, le principe de précaution qu’appliquent les Français mais la volonté de ne pas être pris pour des pigeons.
    Quant à résoudre la crise de rareté sur le vaccin DTP provoquée par Big Pharma, crise remontée jusqu’au conseil d’Etat, par l’excès (on passe à 11 vaccins obligatoires alors que le CE recommandait 0 ou 3 ou 6) voilà qui ne va pas aider les Français à se réconcilier avec l’intérêt vaccinal.

    • Je trouve par ailleurs assez surprenant de lire, ici, une ode à la vaccination, qui est en réalité au croisement de l’antilibéralisme et du principe de précaution… 😉

      • La vaccination est au croisement de l’intelligence et du pragmatisme. Le libéralisme peut consister à laisser les imbéciles qui le souhaitent se comporter en imbéciles, mais on peut aussi se demander s’ils ne sont pas manipulés sans renier ses principes libéraux.

        • Etonnant qu’un prétendu libéral en appelle implicitement à l’Etat nounou, et ne soit pas capable dans ce cas-là de faire confiance à la responsabilisation des individus.

          • Te bile pas, ici la règle est le libéralisme d’Etat… tenter de t’y opposer t’amènera blames, censure, et coupure de ton compte … Donc si tu veux suivre ce troupeau local, tu milites pour du bon biberon nucléaire d’Etat, du bon produit phytochimique épandu par des bonnes firmes chimiques d’Etat, de la bonne santé par injection d’Etat, sans oublier une bonne éducation doctrine d’Etat… Ainsi, tu seras heureux dans la Ferme d’Etat … (PS : n’oublie pas de payer ton impôt a l’heure, sinon, on te coupe tout) … libéralement <o)

          • Oh, mais je suis tout à fait prêt à faire confiance à la responsabilisation des individus. En ce qui concerne la vaccination, je préconise que toute personne qui ayant refusé de se faire vacciner (ce qui est son droit le plus absolu) aura été malade et aura contribué à la propagation d’une épidémie devra rembourser sa quote-part des coûts induits. On vérifiera juste au préalable qu’elle en a les moyens financiers, ou qu’elle a souscrit une assurance ad-hoc.

    • Je ne partage pas votre avis. Vous ne tenez pas compte des scandales sanitaires précédents qui ont justifié cette décision. Sang contaminé, canicule, etc… Il était prudent de prendre des précaution. Avez vous entendu parler de cette épidémie de grippe qui a fait des ravages dans le monde, tuant 2 millions de personnes? Tous les ans la grippe en tue en France plus de 10.000, principalement des personnes âgées. Si le gouvernement n’avait rien fait et que cette épidémie tue ne serait ce que le double de ce chiffre, vous imaginez le scandale et les reproches qu’on lui aurait fait? Or on ne peut prévoir combien de gens elle tuera. On savait qu’elle était sévère, donc qu’il fallait prévenir pour éviter des victimes.

      • Sur le principe, oui. Maintenant, les modalités pratiques de la vaccination étatique sont telles qu’il est particulièrement compréhensible que les citoyens soient troublés. Par exemple, si vous êtes à 100% à la sécu pour une longue maladie, vous recevrez par la poste un bon, que vous ferez signer par votre médecin (visite à 25 euros, dont 1 que vous paierez et 24 ou 16.8+7.2 pour sécu+mutuelle suivant qu’il vous le comptera dans le 100% ou non), vous obtiendrez gratuitement de votre pharmacien le vaccin à 6.1, et vous vous le ferez injecter par une infirmière pour 6 euros, dont 4.2 seulement remboursés par la sécu. Le citoyen moyen est capable de voir que pour une vaccination qui coûterait grand maximum 7.5 euros si on la faisait à la mode ancienne, tous en rangs au dispensaire et à la chaîne, ça coûte à la collectivité, frais de gestion compris, dans les 50 euros. Comment penser alors que nos responsables de santé sont bien motivés par la santé publique, et non par leur part des 42.5 euros de différence ?

  • « Il est de plus en plus difficile pour les véritables experts d’exprimer des avis argumentés sur des totems idéologiques comme les OGM maléfiques, ou les saintes énergies renouvelables. »
    Probablement parce que ces experts ne sont pas si « véritables » que ça, au sens où très souvent, les experts « partisans » des OGM ou du glyphosate ont partie liée avec les industriels.
    Que ce qu’ils disent soit vrai ou faux importe alors assez peu, tant leur parole est suspectée d’être aux ordres des multinationales.
    On se souvient tous en France de la façon dont le lobby des cigarettiers ou le lobby de l’amiante (via le CPA dans ce dernier cas) ont allumé des contrefeux et tu ce qu’ils savaient.
    Plus récemment, les magouilles des constructeurs automobiles, quand bien même la pollution liée à la route arrive bonne dernière par ordre d’importance, ont bien servi la cause des autophobes, dont la mauvaise foi n’est pourtant plus à démontrer.
    De ce fait, on pourrait presque interpréter la survenue du principe de précaution comme la réponse imparfaite aux cachoteries et mensonges de l’industrie.

    • Les experts anti-OGM et autres ont systématiquement partie liée avec des organisations anti-industriels. Donc seule doit compter l’opinion qu’on se fait par soi-même avec les informations disponibles (elles le sont toujours), son bon sens et son sens critique.

      • Alors que votre réponse (épidermique ?) pourrait apparaître comme symétrique à mon commentaire, une analyse détaillée des mots employés indiquent que vous êtes en réalité beaucoup plus intolérant et présomptueux que moi.
        Là où j’utilise le conditionnel (probablement… très souvent), vous avez recours, sans vergogne, à la généralisation éhontée, qui confine au procès d’intention (systématiquement…).
        Cela ne vous honore pas.

        • c’est le problème..on a tellement été bombardés d’informations biaisées de la part du camp du bien que certains mots provoquent des réactions quasi réflexes.. Il faut mettre ça de côté.
          Il est ardu de tirer des conclusions sur les affaire de l’amiante ou du tabac… Parce que ce n’est pas la seule nocivité qui importe mais le rapport au risque …Le lobbying est NORMAL! On peut dire salutaire.
          Les scandales sont les mensonges éventuels de la part de « scientifiques » ou la corruption des politiques.
          Les gens fument….ce qui prouve que le rapport au risque individuel n’est pas en accord avec une appréciation de santé publique..et heureusement non.

          On a aussi un problème d’approche de la résolution de ces problèmes..en France c’est le fait du prince aux usa me semble t il..si tu as des preuves solides …tu vas au procès.

          comme si chacun n’avait pas le droit de juger des risques qu’il prend au final.

        • Je ne vois pas de généralisation éhontée dans mes commentaires. Mais si vous en voulez une, j’ai constaté, grâce à une culture statistique de niveau international, que des polémiques sont systématiquement lancées par certaines écoles de pensée pour compenser l’absence d’argument statistique probant contre la poursuite tranquille du « business as usual ».
          En revanche, j’admets bien volontiers être intolérant contre la bêtise et l’illogisme, et présomptueux quant à la valeur dans notre monde superficiel des arguments scientifiques qui correspondent à mon éducation et à mes compétences.

    • Cela c’est l’accusation classique des écolos pour discréditer ceux qui tentent de détromper leurs mensonges! Or les experts étant des spécialistes dans leur discipline ils sont forcément consultés par les industriels.
      Quant aux OGM, puisque vous citez cet exemple, cela fait 20 ANS maintenant que des milliards de personnes en consomment dans le monde et que RIEN n’a été constaté. Ni les médecins ni les vétos n’ont trouvé un séquelle quelconque. Les biologistes avaient affirmés qu’il n’y avait aucun risque, ces plantes ne différant en rien des autres, à part le gêne inséré. Et ils avaient RAISON. La preuve est sous nos yeux!

  • Einstein disait que la bêtise humaine était infinie! Nous en avons confirmation tous les jours. Et les écolos sont des criminels car avec l’interdiction du DDT et leurs autres conneries ils ont tué plus de personnes que Hitler!

    • @Virgile

      « Je n’ai pas fait une seule découverte par un processus de pensée rationnelle »(Dixit : Albert Einstein)

      il faut donc essayer de tout imaginer : même l’inconcevable.

      • Déduction hasardeuse : je suis bien d’accord avec Einstein, mais une pensée disruptive ne signifie pas du tout imaginer l’inconcevable. Je vous rappelle le théorème des shadocks : Nul ne réussit sans avoir auparavant connu l’échec, mais les échecs répétés ne garantissent nullement un succès final.

        • @MichelO
          Un peu d’humour avec la loi de Murphy:
          « Si quelque chose est possible,avec le temps cette chose arrivera ».
          Reconsidérer une problématique de façon originale en s’affranchissant des méthodes d’analyse traditionnelles permet aussi d’imaginer l’inconcevable.
          Les pensées d’Einstein sont vraiment d’actualité.
          Rien n’est donc plus réaliste d’essayer d’apprécier l’imprévisible sans pour autant « mourir de peur », titre de cet article.

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