Emplois fictifs d’Hidalgo : le scandale continue

Les révélations du magazine Capital se poursuivent, les dénégations d’un témoin sont bien étonnantes et les accusations d’Hidalgo bien périlleuses …

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Emplois fictifs d’Hidalgo : le scandale continue

Publié le 16 novembre 2017
- A +

Par Serge Federbusch.

Fin octobre, le magazine Capital a enfoncé le clou : Anne Hidalgo a bénéficié d’un emploi fictif au ministère du Travail pendant vingt mois au début des années 2000, alors qu’elle était conseillère au cabinet de la ministre de la Justice Marylise Lebranchu, puis la première adjointe de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris.

Après la publication de cet l’article, notre maire avait annoncé qu’elle porterait plainte contre le magazine pour diffamation. Aux dernières nouvelles, elle se hâte lentement.

D’autant que le 7 novembre, Le Canard Enchaîné a confirmé les informations et a chiffré à 116.000 euros le montant indûment perçu entre 2001 et 2002.

Lundi dernier, Capital a fait parler Thierry Dahan, aujourd’hui vice-président de l’Autorité de la concurrence mais à l’époque membre du cabinet Lebranchu : « Je l’ai à peine croisée ! » alors pourtant qu’il l’a remplacée dans ses fonctions ce qui normalement donne l’occasion de se parler.

Un faux de « Capital » ?

Après la publication de cet article, Thierry Dahan est étonnamment et de manière un peu alambiquée revenu sur ses propos en déclarant qu’il ne souhaitait pas être mentionné dans un article. Comme la conversation a semble-t-il été enregistrée, son assertion est étrange et il est à parier que Capital parviendra aisément à démontrer sa bonne foi.

Qu’importe ! Hidalgo tente de faire croire par tweet que le « document de Capital est un faux ». Périlleux… Si ce n’est pas le cas, la diffamation est caractérisée.

Le fantôme dans le cabinet

Reste que l’absence de tout secteur d’activité formellement attribué à Hidalgo au cabinet de Lebranchu, dès qu’elle a été élue, est un indice largement suffisant pour démontrer qu’elle n’y faisait rien. Quand on travaille dans un cabinet, on se voit confier un portefeuille de compétences, ou alors on ne voit pas à quoi on peut bien servir.

On comprend parfaitement le raisonnement de Capital et du Canard Enchaîné après Delanopolis : Hidalgo faisait de facto prendre en charge ses activités politiques d’élue local, pas assez rémunératrices à son goût, par le cabinet d’un ministre et cela, nul ne peut sérieusement le nier quand on revient sur des cumuls d’emplois matériellement impossibles et des attributions douteuses.

À suivre…

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