Loi sur la Transition énergétique : contre l’intérêt supérieur de la nation ?

La Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte a été élaborée pour des raisons électoralistes, à courte vue.

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Loi sur la Transition énergétique : contre l’intérêt supérieur de la nation ?

Publié le 1 novembre 2017
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 Par Michel Gay.

La Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) a été votée le 22 juillet 2015 en conformité avec les engagements du candidat Hollande, suite à l’accord préélectoral PS-EELV de 2012. Le Conseil Constitutionnel l’a validée et elle a été publiée au journal officiel le 18 août 2015.

Cette loi contient plus de 215 articles, mais les députés n’ont pas pris la peine d’évaluer les conséquences économiques et sociales des mesures votées : elles sont désastreuses pour notre pays.

Cette loi est un crime contre les intérêts supérieurs de la nation

En effet, cette loi :

  • consacre la réduction du nucléaire à 50 % de la production d’électricité,
  • pénalise le recours à l’électricité, dont plus de 90% de la production nationale n’émet pas de gaz à effet de serre, au profit du gaz (importé),
  • favorise outrageusement les éoliennes et les panneaux photovoltaïques,
  • engage un irréaliste et coûteux programme de réduction de consommation d’énergie de 20% d’ici 2030, et de 50% d’ici 2050.

Pour financer en partie cette folie, elle instaure un mécanisme de taxes et de subventions qui entraînera une baisse du pouvoir d’achat pour tous les Français, en particulier pour les classes moyennes.

Dans le domaine énergétique, une séduisante propagande médiatique, truffée de mensonges, masque la réalité et empêche les Français de prendre conscience de cette gigantesque mystification. Ils s’en font même parfois les complices involontaires en propageant la « bonne parole » sur les vertus supposées des énergies renouvelables.

L’Union européenne responsable aussi

L’Union européenne (UE) est aussi responsable de cette situation. Ses directives établies au nom d’une politique commune de l’énergie, ont encouragé notre pays à s’engager dans la folie du développement des éoliennes et des panneaux photovoltaïques. Les milliards d’euros déjà dilapidés dans cette impasse énergétique manquent, et manqueront, pour l’investissement dans la véritable préparation de l’avenir.

Or, la France a déjà réalisé sa transition énergétique il y a plus de 40 ans avec une judicieuse politique de l’énergie mise en place en 1973 par le gouvernement Messmer. L’électricité y est aujourd’hui bon marché et « décarbonée » à plus de 90%, principalement grâce au nucléaire (75%) et à l’hydraulique (12%).

Cette politique est pourtant remise en cause par la Commission Européenne. Sous la pression des lobbies écologistes et des syndicats des industriels éoliens et photovoltaïques, elle recommande le recours aux énergies renouvelables pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. C’est une monumentale erreur confirmée par l’expérience, notamment celle de l’Allemagne avec sa transition énergétique appelée Energiewende.

L’Europe a failli dans sa politique énergétique en dilapidant des centaines de milliards d’euros dans l’impasse technique et financière des énergies renouvelables inefficaces (hors hydroélectricité).

Malgré ce désastre, elle a cependant maintenu son « objectif contraignant pour l’ensemble de l’Union concernant la part des énergies renouvelables, qui est portée à au moins 27%  » pour 2030, afin de « réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport au niveau de 1990 ». Le nucléaire, qui n’émet pas de gaz à effet de serre, n’est même pas mentionné…

De plus, vouloir engager une politique énergétique commune en Europe est une illusion. Chaque pays a ses spécificités, ses ressources naturelles propres, ses réseaux de distribution et de transport, ses compétences, son opinion publique.

Qu’y a-t-il de commun entre l’Allemagne qui dispose de lignite dans son sous-sol (40% de sa production d’électricité en 2016…), la Pologne qui extrait du charbon, la Suède qui exploite l’hydraulique, et la France qui bénéficie du nucléaire ?

Lancé par le gouvernement Fillon en 2007, le Grenelle de l’environnement a ouvert la voie en France à la dérive actuelle dont l’impact économique est considérable. Selon la Cour des Comptes, le surcoût des énergies renouvelables sera supérieur à 70 milliards € sur une période de 15 ans (de 2005 à 2020).

Il faut une politique énergétique responsable

Notre pays doit garder la maîtrise de sa politique énergétique. La Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte a été élaborée pour des raisons électoralistes, à courte vue, afin de satisfaire un parti politique « vert » minoritaire. Cette alliance est nécessaire à la majorité gouvernementale, mais elle se réalise au détriment des intérêts économiques de la nation, et donc de tous les Français.

Une véritable politique énergétique ambitieuse et responsable doit viser les deux objectifs suivants :

1) diminuer le recours aux énergies fossiles pour améliorer notre indépendance énergétique et notre balance commerciale,

2) disposer d’une énergie abondante et pilotable produite sur le sol français, notamment l’électricité, au coût le plus bas pour notre économie et donc pour les Français.

Dans cette optique, les deux priorités sont :

  • de développer la production électrique actuelle déjà performante, (notamment le nucléaire et l’hydraulique de stockage),
  • d’électrifier les deux principaux secteurs responsables de la consommation en énergies fossiles que sont :

le résidentiel-tertiaire qui dépend pour la moitié (51%) du fuel et du gaz représentant 43% de notre consommation en énergies fossiles (69 Mtep1),

les transports qui dépendent à 92% du pétrole représentant 31% de notre consommation en énergies fossiles (49 Mtep).

Ces priorités semblent échapper à nos élus, trop obnubilés par des considérations électoralistes à courte vue fondées sur la fausse croyance « verte » d’un vent et d’un soleil « inépuisables et gratuits ».

Serait-ce illusoire de croire qu’ils vont enfin ouvrir les yeux et engager la France dans une véritable politique énergétique fondée principalement sur le nucléaire ?

  1. Mtep = million de tonnes équivalent pétrole.
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  • le principe même de politique energetique pose question.
    Une fois accepté l’idée..on doit alors jauger une politique en terme de but de moyens et de résultats.
    Force est de constater que les buts de la transition energetique t de la croissance vertes sont de mettre ne place des éoliennes, des pv et ,de façon générale; des moyens de production qui ont l’heur de plaire idéologiquement.
    Le moyen rejoint le but ..
    Notez si la mise en place des énergies renouvelables intermittentes ne conduisent pas à la réduction du CO2 ou autre « enjeux »..on pourra invoquer des forces malfaisantes et curieusement on pourra accuser la centrale à gaz qui épaulent les éoliennes..ah si on avait eu le courage de ne pas mettre de centrales à gaz en place !!ah si ces salauds de consommateurs ne voulaient pas de l’électricité tout le temps.!.
    Ce qu’il faut exiger de la transition energetique c’est de nous dire comment on jugera son succès autrement que par la mise en place de moyen de production « verts ».. Là, on pourra discuter..il n’y a rien de trivial à affirmer que ne pas importer d’energie fossile ou en importer moins est une bonne chose pour la « france » ou autre arguments politiques ..

  • Le soleil est l’astre qui a permis la vie sur la terre par l’intermédiaire de la chlorophyle. Le nucléaire n’est que la reproduction de l’énergie du soleil. Etre contre le nucléaire c’est être contre la vie. C’est un peu simpliste mais il y a du vrai dans cette affirmation

    • Très juste, mais l’ignorance est telle dans notre monde contemporain qu’ils ne savent même pas que le soleil n’est qu’un gigantesque réacteur nucléaire. L’ONG anti-nucléaire, soi-disant indépendante, ignorait même qu’il y eut de la radioactivité résiduelle sur terre en provenance du soleil et accusait les réacteurs de l’EDF de polluer. C’est dire le niveau.

      • @ Virgile

        Si le soleil est une « centrale nucléaire », elle n’est pas à proximité de chez vous! Et que je sache, aucune nation n’a demandé, à l’O.N.U. le « démantèlement de la centrale nucléaire solaire » sans compter que c’est bien l’énergie solaire qui est transformée en électricité par les panneaux voltaïques.

        Michel Gay, monomaniaque, ne prend en compte ni les accidents de centrales vécues (3 « vraies », pour le moment, sans compter des « incidents » toujours qualifiés de « mineurs »! Ni le démantèlement des centrales ni la conservation longue des déchets radio-actifs, au coût plus ou moins bien provisionnés!

        Pas plus que la promesse que le nucléaire passerait de la fission à la fusion: j’en entends parler depuis plus de 40 ans! Rien encore sur le stockage de l’électricité de mieux en mieux réalisée, sans plomb!

        Non il en arrive à des « contre-vérités »: la part de lignite pour produire de l’électricité, en Allemagne, en 2016 fut de 23,1 % et pas de 40% comme affirmé, quand le renouvelable montait à 29%: c’est « pas de chance »! Michel Gay doit les considérer comme des ignares-bobos-écolos!
        Et puis oui, la voiture électrique est en bonne voie de remplacer les moteurs à combustion (Tant mieux pour les Parisiens!). Les maisons sont construites maintenant « à basse énergie » (obligatoire, déjà, dans mon pays).

        Je n’oublierai jamais le premier panneau photovoltaïque vu sur un dispensaire de village au Congo-RDC, alimentant un éclairage minimum: une solution câblée étant en l’occurrence impayable sur ces disatances! Cela remonte à 1980-85 et le panneau devait être cher, précieux et peu efficace en production électrique! Des progrès ont eu lieu depuis près de 40 ans, et la grande série a remplacé les « pionniers ». Je ne parle même pas du plaisir de récolter sur son toit, sa propre énergie produite pour alimenter sa maison, sa voiture ou son vélo: ici, il n’y a plus de subside et il n’y aura pas de taxe avant un moment: l’état n’est pas à court d’argent!

        • Vous n’en avez pas marre de nous harasser avec vos sempiternelles idioties.
          Tous les pays qui ont misé sur les renouvelables ont vu le prix du kw doubler, et certains ont même connu des blackout à répétition.
          Cerise sur le gâteau, leurs émissions n’ont pas diminué , pour important que ce soit.
          Prenez plaisir à « récolter » vos kw solaires et ne venez pas nous em…. à nous forcer à les racheter au prix fort quand vous ne savez qu’en faire.
          Si ces filières sont tellement meilleures, qu’elles s’alignent sur les obligations des autres producteurs, et sur les conditions qui leurs sont faites,
          marre de ces « inspirés »

          • a par la corée du nord, quels sont les pays qui ne misent pas sur le renouvelable ?

          • @ Joeletaxi
            Non, pas marre du tout!
            Et « idioties » n’est que votre avis: je ne vous oblige pas à me lire, d’ailleurs!
            Non, je n’ai pas vu mon électricité doubler de prix, je ne vis pas de blackout non plus!
            Mon pays pourrait difficilement voir une émission diminuer avec l’augmentation démographique actuelle!
            Le plaisir de produire est « autarcique », individuel, libéral!
            Nous ne vendons pas d’électricité à la France: nous en achetons, mais beaucoup plus à l’Allemagne.
            Je laisse aux producteurs le soin de leur défense.
            Je ne suis pas « inspiré » par une quelconque philosophie!
            Mais je n’ignore pas « sottement » les dangers du nucléaire non plus, raison pour laquelle les centrales françaises étaient, au début, toutes installées près des frontières ou des fronts de mer, dont celle de Catenom où un accident sérieux aurait pour conséquence de rayer mon pays de la carte!

            Ai-je tort de ne pas y être indifférent?

            • toujours le même blabla, vous comprendrez que j’en ai marre,
              et toujours le hochet favori des « inspirés » le cancer, à long terme, bien entendu,instiller la peur, dans tous les domaines, glyphosate, ondes machin, fumées, pesticides,etc.
              Dans les années 50 ils ont balancé des tonnes de jolies petites particules (il en retombe encore paraît-il?) avec pour résultat, un gros problème de financement de nos sociétés de « vieillards » en grande forme
              mais j’ai réagi à vos idioties, et j’ai eu tort, car il n’est même pas envisageable que vous ayez un doute, vous savez point barre, on pourra vous mettre toutes les évidences sous le nez, vous n’en démordrez pas, à d’autres époques, on aurait dit jusqu’au bûcher
              Les centrales construites près des frontières, je croyais que les retombées s’arrêtent aux frontières, selon votre marronnier favori.
              Bref, comme vous avez réussi à persuader Mme Michu, on payera donc, pour ceux qui en seront encore capable, notre électricité au prix « juste » selon la doxa, du moins quand il sera disponible.
              Toutes les « avancées » engagées sous l’influence de la mouvance ont toujours fini ainsi, une gabegie invraisemblable, pour des résultats nuls, parfois dramatiques pour le DDT par exemple
              quand je disais marre, c’est un euphémisme, il me vient des pulsions condamnables

        • A @mikilux
          Michel Gay n’a pas tout à fait tort. La part du fossile en Allemagne atteint 40 % pour sa production d’éélectricité.. https://www.energy-charts.de/energy.htm?source=all-sources&period=annual&year=2016

        • @Mikilux, le lignite est une variété de charbon.
          Quant aux chiffres, j’ai sous les yeux ceux de 2014 pour l’Allemagne. La situation a un peu évolué depuis, mais pas fondamentalement:
          charbon, y compris lignite: 45,4 (dont lignite 23 ,1)
          fuel 0,9
          Gaz 9,9
          donc 56,2 pour les fossiles
          nucléaire 15,4
          hydro 4
          eolien 9,7
          solaire 5,7
          autres (déchets, biomasse etc.) 9,6
          donc renouvelables au sens large 29 effectivement, mais composées de 4 sources d’énergie différentes!
          Dire que les renouvelables font 29 alors que le lignite fait 23,1 n’a aucun sens et est même abusif.
          L’Allemagne faisait donc en 2014 56,2 de fossiles,15,6 de nucléaire, 13,6 de renouvelable ( encore que les déchets ne le soient guère) pilotable et 14,8 d’intermittent ( donc non pilotable)

      • @ Virgile, l’humanité n’existerait tout simplement pas sans l’énergie nucléaire. La dérive des continents, qui façonne depuis des milliards d’années la surface du Globe, est le résultat de mouvements de convection dans le manteau terrestre dus à la dissipation de la chaleur produite par différents causes, dont la principale est la désintégration des éléments radioactifs qui s’y trouvent ! Sans ce mécanisme, pas de création et d’érosion de chaînes de montagnes, et pas de terres émergées.
        L’opinion, façonnée depuis des dizaines d’années par les mouvements antinucléaires, et l’indigence de l’éducation de base dans ce domaine en particulier dans le secondaire, comprend très mal ce qu’est la radioactivité, et de ce fait en a peur. Très peu de gens savent qu’ils sont radioactifs et transpercent continuellement leur voisins avec les rayons gamma qu’ils produisent. Qui sait que dans le sol de son jardin de 1000 m2 , il y a en moyenne, sur 10 mètres de profondeur, 60 kg d’uranium 238, 200 kg de thorium 232, 40 kg de potassium 40 accompagnés de leurs descendants, et que chaque fois qu’il y fait un trou avec une bêche, il respire un peu de radon 222, qui est plus radioactif que l’iode 131 de Tchernobyl ? ?

        • @ BMD

          À Tchernobyl ou à Fukushima, les gens ne sont pas mort à cause de leur jardin mais à cause de la centrale qui a déconné! Vous parlez de 10 000M3 de terre dans un jardin: qui bêche autant?
          Oui, les poisons sont partout mais c’est la dose qui tue!

          • A Tchernobyl, ils sont morts à cause de la direction incompétente par une Union Soviétique en déliquescence. A Fukushima, ils ne sont pas morts du tout, du moins ceux qui n’ont pas été noyés avant par le tsunami. En revanche, il est hautement moral que notre énergie ne tue que de silicose des mineurs sud-africains et d’empoisonnement des fabricants de panneaux solaires chinois.

            • @ MichelO
              Je connais bien la thèse des seuls 3 morts par accident de Fukushima, au Japon, pays où on a vécu Hiroshima et Nagasaki et où on sait bien que la mort due au rayonnement nucléaire n’est pas qu’immédiate comme le cancer tue rarement la première semaine après son diagnostic!
              Mon pays consomme très peu ou pas de charbon et les panneaux solaire performants viennent d’Allemagne, pas de Chine! (Sans compter que je ne me destine pas à culpabiliser pour tous les malheurs du monde: l’empathie c’est autre chose!)

              • Est-ce bien le même mikylux qui déplore par ailleurs le manque d’analyse critique des Français quand il s’agit de politiques économiques ?
                Le dernier fabricant allemand de panneaux solaires, Solarworld, dépose le bilan. Les Echos, 11/05/17

          • Petite précision quand même pour ces deux centrales, les causes de l’accident pour la première sont clairement une violation/suppression de certains paramètres de sécurité de la centrale (un peu comme si vous rouliez à 100 km/h sans frein, forcément ça va bien se passer 😉 ).
            Et pour la 2ème, il s’agit « juste » d’un tsunami et il semble compliquer d’anticiper ce genre de phénomène (ce qui ne dédouane pas pour autant les autorités japonaises).

            Tout ça pour dire que ce ne sont pas les centrales qui ont « déconné » comme vous dites mais des paramètres externes.

            • @ Eric
              Vous ne savez que trop bien que si ces deux centrales n’étaient pas nucléaires, elles n’auraient jamais étté aussi destructrices non seulement pour les hommes mais pour la surface territoriale condamnée! Un tsunami est une catastrophe naturelle dont on peut se remettre, une explosion dans une centrale thermique, aussi! La radioactivité, ça reste longtemps sur place et particulièrement toxique!

              Oui, les hommes sont imparfaits et ce sont eux qui construisent les centrales, forcément faillibles malgré toutes les précautions prises (ou trop peu).
              Un accident dans une centrale thermique à Catenom, resterait un problème local, un accident nucléaire à 8 km de mon pays le rayerait de la carte: saisissez-vous la différence?

              • les centrales destructrices… pour les hommes,alors qu’il y a 20.000 morts, vous n’avez vraiment aucune honte
                la centrale , c’est zéro mort, zéro la tête à Toto( j’aime bien ça les énerve)
                figurez-vous que l’on cultive et que l’on pêche à nouveau aux abords de la centrale. Pas sur qu’il en soit de même pour les surfaces ayant été polluées par le cocktail « chimique » de tout ce qui s’est déversé des usines, et autres activités balayées par le tsunami.
                Et de toute façon, maintenant que l’on sait, pas sur que quiconque aie encore envie d’habiter ces régions menacées<?

            • Le tsunami était très difficile à anticiper, car on considérait jusque là que la « relaxation des tensions » due aux séismes précédents rendait particulièrement improbable un nouveau séisme de grande ampleur avant des décennies, voire des siècles. Le séisme est le cinquième plus violent depuis qu’on sait les mesurer, le tsunami a atteint jusqu’à 30 mètres, soit plus que ce qui avait été calculé comme le maximum possible sur cette côte. L’île principale du Japon, Honshu, a été déplacée de 2m40 vers l’est, et la rotation terrestre accélérée d’une microseconde par jour. Séisme+tsunami ont fait 18000 morts et disparus, et depuis chez les réfugiés, des dizaines de morts de dépression et de chagrin. Protéger plus la centrale, voire choisir un autre mode de génération électrique, aurait mobilisé des ressources qui auraient manqué dans la protection contre le séisme et le tsunami, et auraient sans aucun doute considérablement augmenté le nombre de victimes.

          • @ mikilux
            J’en suis bien d’accord, et c’est effectivement la dose qui tue. Mais des millions de personnes ont été persuadées que des doses infimes de radioactivité étaient instantanément mortelles.Cela vaut donc la peine de leur rappeler qu’ils sont soumis en permanence à des doses qu’ils considèrent pourtant comme instantanément mortelles, dont une partie provient de leur propre corps. On se demande pourquoi elles continuent à se faire examiner par rayons X et par scanner et traiter par radiothérapie! Mais n’est-ce pas, il y a de bons rayonnements, les médicaux, et les mauvais, ceux des centrales nucléaires.
            La psychose ainsi créée est la principale cause des morts (et des pertes économiques) dont les accidents de centrales sont responsables, ce n’est pas la radioactivité.
            Je rappelle que, comme pour la radioactivité, c’est aussi la dose qui fait le danger dans le cas de la pollution atmosphérique, et que pour évaluer ce danger, on utilise dans les deux cas une relation dose/effet, dans le premier cas 5% de décès supplémentaires par cancer par sievert de dose efficace reçue, dans le deuxième cas 6 % de décès supplémentaires par maladie pulmonaire ou cardiovasculaire par 10 µg/m3 de PM 2,5 dans l’atmosphère. Vivre dans les grandes villes françaises où la concentration moyenne de PM 2,5 est d’environ 20 µg par m 3 entraîne donc à peu près les mêmes risques que vivre dans une région « contaminée » à 25 mSv. Il s’agit dans les deux cas de risques très faibles. Mais la pollution atmosphérique étant omniprésente, contrairement à la contamination radioactive, la mortalité prématurée qui en résulte à l’échelle mondiale très grande dans le cas de la pollution atmosphérique, et très faible dans le cas d’une contamination radioactive. Or cette comparaison, qui permettait à tout un chacun d’avoir une mesure intuitive du risque qu’il court en cas de contamination radioactive, n’est jamais faite par les médias !
            Une autre question qui n’est jamais évoquée est la diminution moyenne d’espérance de vie qui résulte de tout cela. Elle a été d’environ 6 mois (80, 5 ans au lieu de 81) dans la cohorte des irradiés ayant survécu à Hiroshima-Nagazaki, et ayant reçu plus de 100 mSv.
            La psychose en cas d’accident tue donc énormément plus que la radioactivité elle-même. Ceux qui créent cette psychose et font barrage systématiquement à une information pédagogique sur la question ont une énorme responsabilité dans cette mortalité, que bien sûr ils n’assument absolument pas.

            • @ BMD
              J’admire sincèrement votre intervention aussi claire que vraie et, j’en suis sûr, franche.
              Non seulement vous êtes probablement « un scientifique », en tout cas compétent, mais en plus, un humain pas du tout insensible aux différences individuelles dans le genre humain!

              Alors oui, les « rayons » utilisés en médecine pour « savoir (scanner) ou pour détruire (radiothérapie) sont toxiques pour la personne visée comme pour un personnel imprudent. L’effet des « rayons » est cumulatif.
              Le simple fait d’avoir été exposé peut être pathogène chez les plus émotifs ou les plus « imaginatifs »!

              J’entends donc bien vos statistiques mais il n’y a que des statistiques de « population » (petite ou grande) faites d’individus: l’individu s’intéresse à son propre cas, pas à la moyenne de la population: quand on a statistiquement 50% de chances de vivre ou mourir, chacun vivra ou mourra (à 100%). Mais les gens désirent vivre « bien »: certains ont vécu en souffrant: ils sont aussi victimes (les morts, eux, « ne comptent plus » sur ce plan-là!).
              Peut-on changer les humains, ce qu’ils pensent et ce qu’ils vivent? Non!, les aider, oui!

              • le simple fait d’avoir été exposé peut être pathogène

                paraît même que simplement regarder une centrale peut être cancérigène,on devrait demander à Séralini de nous faire une étude sur le sujet

              • @Mikilux, on ne peut pas changer les humains, mais exploiter leur faiblesse n’est pas moral, même si énormément de manipulateurs le font pour leur intérêt . De la part des écologistes militants qui nous disent qu’ils le font pour le bien de l’humanité et de la planète, c’est une imposture.

  • Excellent article, juste un raccourci sur le besoin d’électrifier plus : l’isolation de l’habitat et l’optimisation du traffic routier (fluidification, taux de remplissage) sont des alternatives sans doute plus simplement actionnables

    • L’isolation d’un logement est très couteuse, de l’ordre de 30000€. Il y a 35 millions de logements, l’économie française est incapable de financer ça.

      • Exact. De plus, au prix actuel de l’énergie, le retour d’investissement est très long…

      • @ GN
        Les gens qui le feront à leurs charges, gagneront le bénéfice dès les 12 mois suivants. Bon, c’est une attitude « écologique » (objectif prétendu national: une aide récupérable par l’impôt peut se justifier!)

        • @mikylux
          12 mois ? il faut au minimum 12 ans !

        • Quand j’étais étudiant, on apprenait à faire un calcul d’actualisation avant de décider d’un investissement. Les gens qui le feront se rendront compte que seuls un ou deux éléments de l’isolation sont économiquement justifiés. Gagner 2500 la première année en ayant dépensé 30000 pour ce faire, c’est la politique du gouvernement, ne la copions pas !

        • Quand il vous le dit… c’est la vérité vraie, promis, juré craché pardi

          sauf qu’une étude parue l’année dernière montre que , suite aux mesures « inspirées » menées par le gouvernement Teuton, il apparaît que les évaluations de conso avant isolation étaient biaisées et surévaluées de 30 %, et que les gains réalisés étaient très en deça des objectifs d’au moins 30 %
          >Si on laissait faire les gens, ils sont pas à même de décider où placer leurs économies et de faire les bons choix en fonctions de leurs critères.
          De toute façon, avec le renchérissement inéluctable de l’énergie conséquence de la verte attitude, ils y viendront avec où sans chèque d’argent gratuit de l’état

  • C’est un parfait exemple de l’imbécillité et de l’irresponsabilité des soi disant élites qui nous gouvernent. Du grand n’importe quoi avec l’argent des contribuables pour satisfaire leurs marottes capricieuses et stupides!

  • Cette politique écolo climatique ne cessera pas par conséquent il faut anticiper les conséquences pour en comprendre les causes.
    Premières conséquences prévisibles une augmentation du coût de l’energie et de l’alimentaire dans son ensemble,production et logistique de distribution.
    Je me demande quelles seront ensuite les sources de revenus de l’état lorsque tout pourra être considéré comme un luxe car bien entendu les revenus du travail ne pourront plus être suffisant pour vivre pour la majorité de la population.
    Mais ne soyons pas défaitiste ,lorsque nous ne pourrons plus nous payer ni le pétrole ni le gaz on aura des éoliennes , des panneaux solaires et nous feront tous la corvée de bois dans le domaine de l’état..si nos seigneurs et maîtres n’ont pas tout vendu aux chinois.pour continuer de vivre la vie de chateau

    • @ reactitude
      Oui, votre état, central ou plus local et son administration pléthorique mais encensée et chérie dépensent une trop grosse part du gâteau-PIB: ce n’est dû qu’à l’électeur français! Et l’Union Européenne ne manque pas de vous prévenir depuis 1997!!!

      Il vous arrivera donc ce que vous choisissez!

    • @reactitude, il n’y aura plus non plus d’éoliennes ni de panneaux solaires, car il faut du pétrole, du gaz et du charbon pour les construire.

      • Ce n’est par ce que notre pays n’utilisera plus ces énergies que ces énergies auront disparu..le monde aura cessê d’exister bien avant la dernière goutte de pétrole !

        • @reactitude, le problème n’est pas celui là. Il est celui de la quantité qui restera disponible. Ce n’est pas avec une goutte de pétrole récupérable par an que vous construirez des éoliennes

  • Michel Gay nous parle d’un couteux programme de réduction de consommations,
    Si on regarde par exemple les directive ERP concernant les moteurs électriques, peu d’industriels rechignent à appliquer cette directive qui au final leur apporte économies et retour sur investissement rapide.
    Le tout avec à la clef une réduction de plus de 100 TWh de consommation d’energie de l’industrie européenne.

    • Donc, si on avait fait l’économie de la directive en question, les industriels, qui ne sont à priori pas aveugles à leurs intérêts, auraient fait les mêmes économies, et les contribuables européens auraient fait l’économie des politiciens qui l’ont instituée…

  • Tesla enregistre des pertes historiques. Que fera E.Musk?

    • @ Le Gone
      Il arrêtera de prédire (avec la date) ce qu’il ne pourra peut-être pas tenir, avec son entreprise. Sinon,le high tech coûte beaucoup pour rapporter encore plus tant que des investisseurs ont « confiance »!

    • E. Musk se recasera à la tête d’EDF.

  • Électrifier le secteur résidentiel est sans doute possible, mais à quel coût ? Il faudrait mobiliser au bas mot 250 milliards pour équiper les logements, et 250 milliards de plus pour construire les centrales nucléaires nécessaires pour les alimenter.

    Electrifier le secteur des transports est dans la meilleure des hypothèses une impasse technologique sans solution ni perspective : stockage inefficient, temps de charge intolérables, poids et volume supplémentaire à déplacer en vain, autonomie ridicule, dégât écologique lié au recyclage des batteries, sans oublier leur coût financier déraisonnable. Tout au plus peut-on espérer réduire la consommation de pétrole en hybridant le parc automobile pour réduire sa consommation moyenne.

    Si dans le même temps, la France développe sa filière de production pétrolière (schiste, outre-mer, biocarburants, pétrole de synthèse), elle pourra atteindre l’objectif d’indépendance énergétique pour les transports. Mais cela à condition qu’on arrête de perdre notre temps, nos finances et notre énergie à croire ou faire croire que le parc automobile pourrait être entièrement électrifié.

    On utilisera encore longtemps du pétrole, massivement, bien au-delà de 2040. Dès aujourd’hui, il importe de décider si ce sera du pétrole français ou du pétrole importé.

  • Des fournisseurs nous vendent de la prétendue électricité verte, en réalité tout est mélangé dans les réseaux. J’aimerais bien par contre qu’un opérateur nous vendent de l’électricité purement nucléaire et SANS LES TAXES sur les ENR. Pour sûr que je ne serais pas le seul à apprécier mais pas l’État impécunieux qui a besoin de vaches à lait et de lois scélérates pour payer ses clowneries électoralistes.

  • Il y a dans la description de l’ordre des choses de vrais morceaux de surréalisme dans cet article. D’un côté l’auteur nous explique qu’il s’agit d’une loi de circonstances pour parfaire l’union d’une majorité PS-EELV. De l’autre, il remonte aux origines de ce « nouveau monde », qui est le Grenelle de l’Environnement de 2007.
    En réalité, le développement massif de l’éolien (création des ZDE par exemple) et du solaire (mises en place de conditions de rachat avantageuses) sont des décisions qui ont été actées en 2007-2008, et développées dans la foulée.
    La LTECV n’a fait qu’entériner une situation qui s’était traduite depuis longtemps dans les faits.

  • L’auteur nous propose ensuite sa vision des choses. Il faut, nous dit-il :
    1. diminuer le recours aux énergies fossiles
    2. disposer d’une énergie abondante produite sur le sol français
    3a. électrifier le résidentiel tertiaire et 3b. électrifier les transports…

    Que n’a-t-il pas compris que ce sont exactement les voies dans lesquelles s’engage la France ?

    Les points 1 et 3b ne nécessitent pas de développement de ma part, ils sont évidents au vu des annonces gouvernementales récentes.
    Le 3a est inéluctable, notamment dans les métropoles, compte tenu des contraintes en termes de pollution (particules fines) : à terme, il ne faut pas donner cher de tous les chauffages qui rejettent des PF sur le lieu de consommation, ou émetteurs de GES.

    Le point 2 est plus délicat : l’auteur semble croire que le nucléaire répond à la question. C’est seulement à moitié vrai. Une centrale nucléaire, même si la France est championne dans cette technologie, a besoin d’une matière première qu’elle ne produit plus : l’uranium. Nous conservons l’illusion, parce que nous en avons produit, et parce que la technologie nucléaire est une spécificité française que c’est une énergie 100 % française. Dans les faits, nous sommes aussi dépendants des autres, avec cette forme d’énergie, que nous le sommes avec nos centrales thermiques à gaz ou à charbon.

    NB : le problème se pose aussi pour la construction des véhicules électriques ; les réserves française de lithium sont anecdotiques.

    • @ Jean Roule du câble
      Le problème reste entier avec l’éolien et le solaire, parce qu’ils sont à peu près inutilisables sans centrales de soutien, nucléaires ou à combustible fossiles. Si le vent et le soleil sont renouvelables, mais à flux limités ,les électricités éolienne et solaire ne le sont qu’avec l’aide de ces combustibles.
      Pour le nucléaire cependant, sa durée de vie serait considérable avec les surgénérateurs, plusieurs milliers d’années en France avec l’uranium 238 déjà stocké, ce qui n’est pas vrai pour les combustibles fossiles, qui ne passeront pas ce siècle.

      • « Le problème reste entier avec l’éolien et le solaire, parce qu’ils sont à peu près inutilisables sans centrales de soutien, nucléaires ou à combustible fossiles.  »
        C’est vrai dans la situation actuelle. Ca ne l’est plus si le territoire est densément maillé en parcs éoliens (le vent ne s’arrête pas partout au même moment). Ca ne l’est plus avec l’éolien en mer, où le vent souffle de manière bien plus régulière. Ca ne l’est plus dès lors que le stockage de l’énergie qu’elle soit d’origine éolienne ou solaire peut se faire en journée dans les batteries des voitures électriques qui peuvent restituer une partie du courant la nuit.
        A moyen terme, notre pays devra continuer à privilégier un mix énergétique, mais il faut se résoudre à voir diminuer, pour des raisons tant techniques que politiques, la part du nucléaire au profit des ENR.
        Je ne sais pas si la surgénération a un avenir, mais elle a un passé, et il n’est guère brillant… Un truc sur lequel on planche depuis plus d’un demi-siècle, toujours pas couronné de succès, j’ai tendance à ne pas trop y croire.

        • @ Jean Roule du Cable
          Non, un maillage dense ne résoudra pas le problème, en tous cas pas en Europe, cela apparaît clairement depuis que les électriciens publient les données de production.Il ne fait que l’atténuer. Il y a une forte synchronisation des productions éoliennes en Europe tout simplement parce que les événements météorologiques ( dépressions, anticyclones) sont à l’échelle de l’Europe tout entière. Or les éoliennes produisent l’essentiel de leur production par vent fort.
          En ce qui concerne le stockage, le stockage par batterie n’est pas quantitativement à la dimension du problème d’au moins deux ordres de grandeur.

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