Les libéraux devraient être fiers de leurs valeurs

Le chemin de la liberté serait-il impraticable ? Pourquoi ne jamais dire clairement que la liberté est plus belle que l’égalité ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les libéraux devraient être fiers de leurs valeurs

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 octobre 2017
- A +

Par Patrick Aulnas.

La discrétion des libéraux sur leurs valeurs continue à étonner. Même après la chute des dictatures communistes, les étatistes étalent les leurs sans vergogne. Au nom de l’égalité ils proposent de nous emmener encore plus loin sur la route de la servitude. Jean-Luc Mélenchon n’hésite pas à citer l’abbé Lacordaire pour justifier un surplus d’interventionnisme public :

Entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit

Citation tronquée d’un ecclésiastique libéral du XIXe siècle qui avait pour but, en 1848, de s’opposer au travail dominical au nom de la loi divine :

Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui affranchit.(Conférences de Notre-Dame de Paris, tome III, 52e conférence).

Le chemin de la liberté serait-il impraticable ? Pourquoi ne jamais dire clairement que la liberté est plus belle que l’égalité ?

Quel est le degré exact de notre petitesse ?

La justification de la servitude volontaire, démocratiquement consentie, est toujours la même : la justice et l’égalité, la justice par l’égalité. L’égalitarisme diront certains. Il s’agit d’un prétexte redoutablement efficace.

Pourquoi ? Parce que le degré de petitesse morale atteint aujourd’hui est tel que la manipulation de la convoitise généralisée et utilisée à des fins politiques permet de mener par le bout du nez les citoyens aveugles et envieux. Citons un simple exemple.

Certaines personnes de ma génération se permettent de manifester dans les rues et de nous accabler de leurs petits malheurs parce qu’elles vont perdre quelques centaines d’euros par an sur leur retraite du fait de la hausse de la CSG. Quelle honte !

Ces papys et mamies égoïstes se rendent-ils seulement compte que leur retraite est payée cash avec l’argent de leurs enfants et petits-enfants ? Nous sommes dans des régimes de retraites par répartition et c’est ce qu’on enlève à la jeunesse qui paye ce qu’on donne aux retraités.

Quand il s’agit d’alléger un peu la lourde charge supportée par ses propres enfants du fait de l’augmentation du nombre de retraités et de la faible croissance économique, il faut être tombé bien bas pour se réclamer de son droit à vivre plus confortablement sans travailler.

Une promesse de bonheur

Est-ce ce médiocre tropisme revendicatif qui tétanise les libéraux ? Peut-être bien en partie. En vérité, ils n’ont plus aucune chance d’être entendus en se réclamant de la liberté. Raison de plus pour continuer à en parler avec obstination. La passion de l’égalité a envahi les sociétés riches et tout juste peut-on tenter d’expliquer son mécanisme.

Deux grandes puissances conjuguent leurs efforts pour nous asservir : les États-nations et le grand capitalisme. Les premiers utilisent l’idéal de justice, les seconds le plaisir de la consommation. Le cumul des deux représente en réalité une promesse de bonheur. Un bonheur factice, extérieur à l’individu, construit par les pouvoirs, et non un bonheur siégeant in petto en chacun de nous.

La promesse d’égalité par le droit n’est qu’un message adressé aux moins favorisés pour leur annoncer un avenir meilleur. L’amélioration viendra de la capacité étatique d’augmenter le niveau de vie pour mieux satisfaire l’addiction à la consommation, tant chérie du capitalisme.

Une servitude librement consentie

Le discours marxiste, encore dominant à gauche il y a seulement un demi-siècle, a été remplacé par un pragmatisme prométhéen. L’horizon idéologique de la société sans classes constitue aujourd’hui une forme d’idéalisme passéiste et désuet. Mais la promesse du bonheur par la consommation égalitaire sous contrôle étatique a le vent en poupe. Socialisme et écologisme, désormais complices, lui permettent de s’installer progressivement.

Ce bonheur sous contrôle politique est beaucoup plus dangereux que les vieilles idéologies. Ces dernières restaient pour la plupart des théories auxquelles ne s’intéressaient que quelques universitaires et un nombre restreint d’adeptes. Si on s’avisait de vouloir les mettre en œuvre, elles débouchaient sur une dictature qui s’étouffait d’elle-même par manque de pragmatisme. Soixante-dix ans d’URSS et personne ne croit plus au marxisme.

Mais un pragmatisme du bonheur par l’égalitarisme ne conduit pas nécessairement à un autoritarisme inefficace. Il se base sur le consentement politique de la majorité, sur la démocratie. Le choix de l’égalité contre la liberté débouche sur la « douce tyrannie » que Tocqueville, en visionnaire, appréhendait dès 1835. Ni arbitraire étatique, ni coercition externe à la volonté générale : il s’agit d’une servitude librement consentie.

La liberté suppose le courage

La liberté est ringarde. La liberté, ce n’est pas le bonheur pour tous. Elle est nécessairement individuelle et se paye comptant. Pour être libre, il faut risquer, échouer, recommencer, avoir du courage et parfois de l’audace. L’époque est à la sécurité : sécurité sociale, sécurisation des parcours professionnels. Cette tendance historique lourde ne prédispose pas à se réclamer des valeurs de liberté, qui ne sont jamais sécurisantes.

Vivre sous la protection d’un État tutélaire qui garantit soins de santé, indemnités de chômage, pensions de retraite, éducation pour tous et bien d’autres avantages, est devenu la priorité des priorités pour tout un chacun. Qu’importe si la contrepartie inéluctable est un contrôle tatillon de tous les instants.

Nous sommes sur la pente de la société du bonheur collectif, quelque chose comme Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Du gouvernant au plus humble exécutant, chacun y ressent sa situation comme optimale : le bonheur politique et la dictature parfaite.

 

Voir les commentaires (22)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (22)
  • il faut peut être souligné que ces papys et mamies égoïstes aident financièrement leurs enfants , voire leurs petits enfants lorsque ceux ci se trouvent dans des situations délicates même quand ils travaillent ; vous seriez étonné du nombre de retraités qui ponctionne leur retraite pour aider leurs proches ;

    • Et de toute façon, la hausse de la CSG, c’est cela la honte, d’autant plus qu’elle s’applique aussi aux sommes durement gagnées que les actifs d’aujourd’hui partagent avec les retraités qui ont financé leurs deux ou trois premières coûteuses décennies d’existence.

  • Je ne comprends pas cet article. Les libéraux placent toujours la liberté en tête des valeurs. Si on n’entend parler que d’égalité c’est parce que les socialistes accèdent aux médias et pas les libéraux.

  • Mais l’égalité n’est pas incompatible avec la liberté, il s’agit d’une liberté EN DROITS, et la mission de l’état est de garantir la liberté de tous et l’application du même droit pour tous.

    • Egalité en Droit , sorry .

      • @chicotier
        Bonjour,
        La Liberté est un Droit, comme le sont la Propriété, la Sûreté et la Résistance à l’oppression. Le devoir de l’Etat est d’assurer et de garantir ces Droits. En France ces Droits fondamentaux, « naturels et imprescriptibles » sont en voie d’extinction, là, juste sous notre nez. On nous bourre le mou avec « l’Egalité » et la « Sécurité ». La sécurité n’existe pas, et l’égalité est comme vous le dites, seulement en droits. Même ces deux mammelles ne sont pas correctement appliquées. Leur « sécurité » de toute façon ne peut qu’être un échec, vu que la propriété n’est quasiment plus reconnue. Quant à l’égalité, tous les jours nous voyons à quel point il n’y en a aucune, à part par catégorie sociale. C’est une égalité de castes, de strates.
        De plus, j’entends beaucoup que pour être libre il faut d’abord que nous soyons égaux. C’est le message actuel de l’EdNat’. Cela m’horripile. Nous rendre égaux est plus facile pour eux, et plus gérable, que de nous garder libres.

  • « Certaines personnes de ma génération se permettent de manifester dans les rues et de nous accabler de leurs petits malheurs parce qu’elles vont perdre quelques centaines d’euros par an sur leur retraite du fait de la hausse de la CSG. Quelle honte ! »
    Transmis à ceux qui, propriétaires, chouinent à l’idée de ne pas avoir été aussi gâtés que les autres par les mesures du programme Macron.
    Il est vrai qu’eux, qui n’ont rien perdu, ont au moins ont la décence de ne pas manifester, la honte n’en serait que plus manifeste !…

  • Il me semble qu’au lieu de taxer les retraités qui aident leurs parents et leurs enfants et voire, petits-enfants, il serait plus judicieux de retarder le départ à la retraite à une époque où les gens jouissent d’une bien meilleure santé qu’il y a quarante ans ou plus!

    • Il y a trois façons de « régler » le problème des retraites :
      1. retarder l’âge de départ
      2. augmenter les cotisations et/ou leur durée
      3. diminuer les pensions des retraités
      Les solutions 1. et 2. ont déjà été mises en oeuvre. Qu’on en arrive (timidement) à la solution 3. n’est pas pour me choquer. D’autant moins que les retraités sont déjà des favorisés : leur taux de CSG est inférieur à celui des actifs, alors qu’ils coutent plus cher à la sécu…

      • a leur âge vous aussi coûterez chers , donc on doit vous tuer comme vous le sous-entendez ! je suis sûr que vous avez déjà des problèmes de santé , profiteur de sécu !!!

      • On baissera bien évidemment votre retraite drastiquement aussi , et ne venez pas me faire croire que vous avez des millions de côté ! Vous faites quoi dans la vie?

  • Je pense que le plus important dans votre article, c’est justement la faible croissance économique. Ce n’est pas en taxant encore plus les retraités que vous remédierez à ce problème numéro un qui, lui, mérite vraiment d’être analysé et maîtrisé.

  • le bonheur ne peut être qu’individuel et non collectif , sinon on glisse vers  » le meilleur des monde d’Huxley . Ayant lu ce livre dans lequel les libertés individuelles n’existent plus , tout le monde est conditionné comme dans les pires régimes totalitaires collectiviste , je puis vous dire que vous êtes complètement dans le vrai . Même à votre fin de vie on vous oblige encore à vivre avec médecins , perfs et c , même chez vous décidez de finir chez vous les toubibs et infirmières viendront encore vous emmerder à vous surveiller , fliquer ! Moi je ne voudrai personne , ni infirmières ni perfs ni rien , et en France , le meilleur moyen de rester tranquille quand vous sentez que vous allez y passer , et de n’appeler aucun secours , de ne pas leur faire savoir votre état , de façon à ce qu’ils ne viennent pas vous fliquer et vous empêcher d’en finir vous -même si vous le désirez ! et oui , en France , comme dans le reste du monde , vous n’êtes même pas libre de disposer librement vous-même de votre corps physique , incroyable , n’est ce pas? N’oubliez jamais , le corps médical , à tous les niveaux , font partie d’une institution . Regardez, par ex , la liste HALLUCINANTE des examens médicaux qu’ils veulent vous faire passer si vous décidez de pratiquer par ex la spéleo , alpinisme , muscu ou karaté après 40 ou 50 ans , regardez comment maintenant l’Etat et le lobby médical nous emmerdent ( alors que je préfère ne rien passer , s’il m’arrive quelque chose , j’assume et n’appelle aucune aide , c’est ça être un homme , prendre de risques , c’est ce qui fait le sel de la vie ! c’est ça qui était dénoncé dans le livre d’Huxley , plus personne n’avait le droit de faire ce qui fait le sel de la vie , c’est à dire prendre des risques ! par ex même le Paris dakar , maintenant , on n’a plus le droit de le faire s’il n’y a pas l’hélicon , l’ambulance et autres qui suivent…elle est où l’aventure là ? il est où le risque qui en ont fait le charme? LES HOMMES NE SONT PLUS DES HOMMES MAIS DES FEMMELETTES ! La société collectiviste dans toute son horreur dans la quelle l’individu n’existe plus ! Une institution , par définition , n’est pas votre ami mais votre ennemi , car obligatoirement constructiviste sinon elle n’existerait pas , son seul rôle est de vous fliquer , vous contrôler complètement ! Et les gens acceptent ça en contrepartie des quelques miettes qu’elle jettent en contrepartie , abandonnent leurs vies au profit de ces institutions en échange de miettes . Perso je préfère qu’elles ne me donnent rien , je me débrouillerai , et qu’elles me laissent mes libertés et ne me disent pas ce que je dois faire et penser . Je ne veux pas de leur pseudo-aides , je ne leur ai rien demandé à ce que je sache .
    le problème , c’est que toutes ces institutions , crées pour nous contrôler et fliquer , proviennent d’une idéologie totalitaire gauchiste , j’ai nommé le pire ennemi de l’individu et des libertés : le constructivisme ! Voilà le mal , l’ennemi ! Moi je ne veux pas de leur prison aux barreaux dorés , je préfère encore ,à choisir , la misère LIBRE !
    La liberté , c’est pouvoir prendre des risques , pas seulement financiers d’ailleurs . Ce peut être risquer la faim , le froid , la misère , la mort du corps physique , même . Mais c’est aussi la liberté suprême , vivre INTENSEMENT !
    Benjamin Franklin et aussi Thomas Jefferson :  » celui qui accepte de renoncer à un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et à terme perdra les deux ! »

    • « Regardez, par ex , la liste HALLUCINANTE des examens médicaux qu’ils veulent vous faire passer si vous décidez de pratiquer par ex la spéleo , alpinisme , muscu ou karaté après 40 ou 50 ans »
      Apportons une petite nuance à vos propos, si vous le voulez bien. Ce ne sont pas les médecins qui vous imposent une visite médicale lors de la pratique d’un sport, mais les associations sportives qui, de la sorte, veulent se dédouaner d’un éventuel pépin qui pourrait vous arriver. Si vous désirez pratiquer l’alpinisme, la plongée, la musculation hors d’un club, personne ne vous demandera rien. Ca va même plus loin : personne ne vous demandera quoi que ce soit si vous faites de la plongée sous-marine seul, pas même d’être titulaire d’un brevet.

      • Ben désolé , vous racontez n’importe quoi . Car par ex pour les arts martiaux , que j’ai pratiqués , vous êtes bien OBLIGE de passer par un club car il vous faut bien un prof , non ? Il n’y a pas une entité surnaturelle qui va venir vous l’enseignez dans votre salon , et vous n’obtiendrez pas la ceinture noire en visionnant des vidéos de karaté ! Donc club veut bien dire suite hallucinante d’examens médicaux depuis la nouvelle loi , vous comprendre?

      • Vous avez tort pour la deuxième fois . Si vous décidez de pratiquer la muscu avec 3 copains dans votre garage et que l’un deux se blesse ( ou décède ) vous verrez que votre assurance responsabilité civile ne suffira pas et qu’on vous reprochera de ne pas avoir des statut associatif , de certificats médicaux et d’entraineur ! Vous êtes vraiment un gogo qui croit que nous sommes dans une démocratie et un monde libre . Nous sommes en démocratie , c’est vrai , puisque nous avons le droit de choisir notre dictateur ! Essayez , de même , de pratiquer sans club la spéléo ou alpinisme et vous verrez si la police ne viendra vous en empêcher ! Vous pensez que vous pouvez UNIQUEMENT parce que la police-gendarmerie-pompiers ne sait pas que vous êtes parti en spéléo ou alpinisme , dès qu’elle le saura elle viendra vous chercher de force , pour votre bien évidemment ! la liberté de votre vie n’existe pas mais est décidée par ceux qui savent mieux que vous ce qui est bon pour vous ! Moi je suis d’accord pour prendre des risques et si ça se passe mal , j’assume , je n’appelle aucun secours , je me démerde , tant pais pour moi , je savais les risques ! c’est ça , la vraie liberté !

      • vous pouvez pratiquer la spéléo , la plongée sous-marine ou l’alpinisme seul parce que la police -gendarmerie-pompiers ne le savent pas , sinon ils viendront vous  » sauver  » de force ! Ils savent mieux que nous ce qui est bon pour nous ! je viens de vous expliquer qu’en France ( et c’est encore pire dans beaucoup d’autres pays , je vous l’accorde ) nous ne sommes pas libre de notre corps physique et vous persistez ! De même , et c’est hallucinant , si je souffre d’un cancer ou autre maladie voire d’une crise cardiaque et que je ne souhaite recevoir aucun secours car cancer , maladie de Charcot , début d’Alzheimer ou simplement vous en avez marre car 102 ans , et bien votre conjoint sera emm….par la pseudo justice pour vous avoir écouté et ne pas avoir appelé les secours ! Incroyable , non ? le politiquement correct est de mourir quand l’Etat liberticide le décide et vous parlez de démocratie ? A croire que dans ce cas de figure ( cancer avancé par ex et vous faites un début de crise cardiaque , le seul qui a le droit de partir est le célibataire ou le veuf !!! de même , l’Etat est très content et je vais vous dire pourquoi il est nataliste : c’est évidemment bien plus dur de dire merde au système et de se révolter quand on a des enfants ! Les allocs servent dont à acheter la servitude des gens , et les pauvres plongent dans cette connerie ! Moi par contre , je préférerais prendre mes risques , être libre , et si ça se passe mal je jure de n’appeler aucune aide ni secours , je me débrouillerai tout seul , même au péril de la vie du corps physique ! c’est ça , assumer !

    • Idem pour le « Paris-Dakar ». Personne ne vous empêche de tracer sur les routes de la Cordilière des Andes, seul ou avec une bande d’amis avec la moto de votre choix et sans aucune assistance d’aucune sorte (à part Mondial asssistance peut-être, on ne sait jamais…). Une fois encore, c’est parce que l’événement est organisé par une entreprise qu’on réclame la mise en place de conditions de sécurité. C’est hélas la contrepartie nécessaire à la tentation individualiste de recourir à un avocat au moindre pépin.
      Il y a quelques années, je faisais partie d’une petite association sportive. Un adhérent s’était bêtement blessé, et de sa propre faute, qui plus est. Le gus avait envisagé de porter plainte. Du jour au lendemain, l’assoce a ouvert le parapluie en durcissant sa réglementation interne…

    • Plus généralement, les restrictions à la liberté d’utilisation de notre corps physique n’ont pas grand chose à voir, de près ou de loin, avec le gauchisme, le collectivisme, le fascisme ou n’importe quel autre truc en isme, à part peut-être le paternalisme (non libertarien) et l’hygiénisme (sécuritaire). L’interdiction de consommer des drogues, la traque des prostitué(e)s, l’interdiction de la GPA, de l’euthanasie, l’obligation du casque à moto, les vaccins obligatoires… traversent tous les courants politiques.
      PS : le constructivisme, au sens hayekien où vous l’utilisez, est en réalité à la base de toute vie en société, toujours fondée sur des principes, valeurs, codes, dogmes, lois – « ordre imaginaire » pour reprendre l’expression de Harari… Cette appellation n’est donc pas pertinente pour classer les sociétés entre elles. Il est nécessaire d’analyser dans le détail la façon dont celles-ci, sur des sujets précis, respectent, et jusqu’à quel point elles le font, les libertés individuelles. Ainsi, dans certaines dictatures africaines ou asiatiques, vous pouvez rouler sans casque, on se soucie comme d’une guigne de vous savoir vacciné, et on n’ira pas forcément cherchez des noises à la femme qui loue son utérus. A l’inverse, dans nos démocraties, le casque est souvent obligatoire, les vaccins chaudement recommandé, la GPA souvent interdite, mais votre intégrité physique, votre propriété privée plutôt correctement préservées…

      • lapurée , tu me saoules avec tes discours , ferme ta grande gueule de vieux con !

      • lisez la définition du constructivisme car vous ne le connaissez pas . C’est la doctrine qui dit que la société doit répondre à un certain dessein . je cite : le constructivisme s’oppose à l’individualisme qui , selon Hayek c dans la route de la servitude , consiste à reconnaitre à l’individu le droit d’être seul juge en dernier ressort de ses propres fins . Il n’est pas faux de dire qu’en France , et pratiquement partout dans le monde , tous les partis politiques sont constructivistes !

      • La propriété souvent préservée, alors que la loi Sapin 2 permet de tout vous piquer pour renflouer les banques , votre maison sera soumise à la réintégration des loyers fictifs et maintenant les terrains qui ne vous appartiennent plus ? Vous vous foutez de notre gu….. ?

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Mercredi 17 janvier dernier, le président argentin Javier Milei a prononcé un discours enflammé et disruptif au Forum économique mondial de Davos. Son éloge de la croissance et des entrepreneurs, tout comme sa mise en garde contre les dangers du socialisme ont déjà fait couler beaucoup d'encre. En réalité, l'économiste n'a fait que reprendre, à quelques expressions près, le contenu d'une conférence TED donnée en 2019 à San Nicolás, au cours de laquelle il expliquait comment, tout au long de l'histoire, le capitalisme s'était avéré supérieur a... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles