Les 4 mauvaises raisons de la grève des fonctionnaires

La fonction publique est en grève aujourd’hui pour dénoncer les « attaques » dont elle serait l’objet de la part du gouvernement. Aucun des motifs invoqués ne tient la route. On regrette que personne au gouvernement ne l’explique clairement.

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Les 4 mauvaises raisons de la grève des fonctionnaires

Publié le 10 octobre 2017
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Par Éric Verhaeghe.

On ne compte plus les prétextes que les syndicats de fonctionnaires ont mis en avant pour justifier leur grève d’aujourd’hui : solidarité avec les salariés du privé victimes des ordonnances, mise en place d’un jour de carence dans les indemnités journalières de la fonction publique, gel du point d’indice, et autres. Point par point, aucun de ces motifs ne tient.

Le mythe du jour de carence

Par exemple, les fonctionnaires soutiennent que le jour de carence n’existe pas ou plus dans le secteur privé. Voilà un raccourci malhonnête. Le jour de carence existe dans le code du travail, mais il est effectivement le plus souvent comblé aux frais de l’employeur par des contrats de prévoyance souscrits auprès d’un assureur privé.

Rien n’empêche les employeurs publics de souscrire à des contrats de ce type. Mais il est vrai que cette opération suppose un arbitrage budgétaire, comme dans nos entreprises. Il faut  trouver l’argent quelque part pour financer cette protection. Les fonctionnaires préfèrent une formule sans jour de carence, c’est-à-dire avec une carence directement financée par le contribuable.

Au passage, aucun fonctionnaire ne se demande comment font les entreprises, réputées d’horribles lieux d’exploitation, pour supporter des charges que la fonction publique ne parvient pas à financer. Aujourd’hui, c’est le contribuable qui paie de fait et, au nom de la solidarité, les fonctionnaires entendent bien continuer à prélever cet impôt déguisé.

Le mythe du point d’indice gelé

Autre mythe colporté par les fonctionnaires : les rémunérations seraient bloquées à cause du gel du point d’indice. Oh, le vilain mensonge !

Les fonctionnaires oublient ici de dire que leur rémunération augmente en moyenne tous les trois ans et de façon totalement automatique du fait des grilles indiciaires. C’est le miracle de la fonction publique. Sans rien faire, le salaire augmente régulièrement.

Cette machine infernale produit le fameux « glissement vieillesse-technicité » qui dérape d’ailleurs de 300 millions cette année. Encore n’évoque-t-on pas ici les fréquentes augmentations de prime qui coûtent très cher aux contribuables et qui se déroulent dans une opacité totale.

Le mythe de la CSG mal compensée

Autre mythe extrêmement agaçant : la question de la CSG dont l’augmentation ne serait pas compensée. Là encore, les fonctionnaires ne manquent pas une occasion de comptabiliser toute opération qui leur serait défavorable, mais ils oublient soigneusement de rappeler les avantages extravagants dont ils bénéficient.

Dans le domaine de la protection sociale, tout fonctionnaire n’a pas assez des dix doigts de ses mains pour compter les cas de promotion en fin de carrière pour donner un coup de pouce à la retraite d’un collègue. Comme la pension est calculée sur les six derniers mois de carrière (alors que, dans le privé, elle est calculée sur les vingt-cinq meilleures années), la tradition veut qu’on récompense les partants par une promotion de dernière minute que le contribuable finance.

Car les retraites des fonctionnaires ont besoin de 38 milliards annuels d’impôts pour trouver leur équilibre. Dans ces 38 milliards, il serait intéressant de savoir quelle part est directement due aux promotions de complaisance. On se rendrait donc compte que, chaque année, les fonctionnaires empochent bien plus que la compensation de la CSG et on ne les voit jamais descendre dans la rue pour protester contre ce privilège.

Le mythe des suppressions d’emplois

Les fonctionnaires s’inquiètent aussi des suppressions d’emplois dont ils seraient victimes. Mais… ils oublient de parler des légions d’emplois aidés dont ils bénéficient depuis des années, et dont ils ont un besoin crucial pour agir au jour le jour. Il serait intéressant d’interroger l’un de ces emplois aidés sur ses conditions de travail : le dernier qui m’en a parlé m’a expliqué qu’il faisait toutes les tâches que les fonctionnaires titulaires n’avaient pas envie d’assumer. C’est beau la solidarité…

Les fonctionnaires oublient aussi de préciser qu’en loi de finances 2018 seront créés 16.000 emplois nouveaux pour régulariser la situation de ces petites mains, souvent traitées comme des subalternes. On est très loin des suppressions d’emplois connues sous Sarkozy.

Les fonctionnaires au service de la nation, ou la nation au service des fonctionnaires ?

Reste une question majeure : les fonctionnaires sont-ils au service de la Nation, ou est-ce l’inverse ? Il revient au gouvernement de rappeler clairement et fermement la réponse à cette question.

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  • La raison pour laquelle le gouvernement n’a pas soulevé ces bonnes raisons de démonter l’argumentation des fonctionnaires, c’est qu’il participe lui-même au mensonge.
    En effet, quand le gouvernement dit qu’il va supprimer 1200 fonctionnaires, en fait, cela veut dire: 1200 fonctionnaires de moins que si on avait suivi la tendance des dernières années. Or, comme vous le dites, c’est en fait une hausse.
    A force de mentir, le gouvernement ne peut plus contrer par de justes arguments les mensonges de ses fonctionnaires.
    De là à penser qu’ils sont complices, il y a un pas que ne franchiront que ceux qui ont l’esprit mal tourné…

    • Evidemment ils sont complices! La majorité des parlements et du gouvernement est constituée de fonctionnaires…

    • En fait, les suppressions de poste de fonctionnaires depuis 10 ans sont réelles.
      C’est juste que cela concerne la FPE (fonction publique d’Etat). Par contre au niveau de la FPT (fonction publique territoriale), l’augmentation compense la baisse de l’autre côté.

  • Et notre grève, celle des gens productifs lassés de financer le gouffre étatiste, le pistolet sur la tempe, on la commence quand?

    • @Rearden

      Imaginons cinq minutes que l’ensemble de la population active du privé fasse preuve de réalisme et cesse de travailler et de payer ses impôts. Est-que chacun d’entre eux sera capable de résister à la pression morale de la société ainsi qu’au reste du monde ? Comment éviter qu’un tel mouvement ne soit pas détourné par le premier opportuniste politique venu ? Combien d’actes de violences diverses éclateront ? Et finalement pour quel résultat ? Il suffit de voir la crédibilité d’un mouvement d’indépendance en Catalogne pour se faire une idée.

      Le titre français de Atlas Shrugged est une mauvaise traduction. L’issue de ce « roman de gare » est un exil vers un eldorado privé tandis que le reste du monde va à sa perte. Pas une grève.

      N’empêche que cela me laisse songeur que des millions de gens pourraient se mettre d’accord pour fonder une société pragmatique et rationnelle.

      • « L’issue…… est un exil vers un eldorado privé tandis que le reste du monde va à sa perte. Pas une grève. » Oui, seule la fuite de ce pays condamné à la décadence et à la ruine est la solution, l’autre solution: entrer en résistance par tous les moyens légaux est un pis aller, extraordinairement frustrant et usant.

      • « N’empêche que cela me laisse songeur que des millions de gens pourraient se mettre d’accord pour fonder une société pragmatique et rationnelle. »

        Imaginons que cette société existe. En toute rationalité, si 51% des gens peuvent se mettre d’accord pour prendre l’argent des x% les plus riches, qui va les empêcher de le faire ?
        Et c’est parfaitement rationnel, immoral mais rationnel.

        L’erreur vient de la démocratie représentative. C’est une dictature, de la majorité certes, mais c’est une dictature. Les 51% ont le pouvoir absolu sur les autres.

        • @Melissa H
          Bonsoir,
          « L’erreur vient de la démocratie représentative. »
          L’erreur vient du fait qu’il n’y a pas de démocratie du tout en France. Les élections nationales sont un cirque de clowns vampiriques. L’élection présidentielle et les élections des députés sont une parodie de démocratie au mieux, une arnaque pour le pire, ce qui est le cas malheureusement.
          « En toute rationalité, si 51% des gens peuvent se mettre d’accord pour prendre l’argent des x% les plus riches, qui va les empêcher de le faire ? »
          En fait, ils n’ont pas le pouvoir absolu. Le pouvoir absolu concentre les trois pouvoirs. Ces 51% n’ont que le droit d’émettre des lois et de les soumettre au vote. De plus, il y a un Droit fondamental qui précise que chacun a le Droit à la propriété. même 100% ne peuvent pas outrepasser ce droit s’ils sont rationnels et pragmatiques. Ce que ne sont pas nos clowns actuels.
          Les élus ne sont que des représentants, comme le sont des délégués de classe. A un autre niveau certes, mais c’est pareil. Les délégués de classe représentent et défendent tous les élèves de leur classe, même ceux qui n’ont pas voté pour eux.

  • L’absence de pédagogie des gouvernements, tous bords confondus me plonge dans des abîmes de perplexité. Par exemple l’ecotaxe participait d’une excellente idée (faire contribuer les poids lourds étrangers à l’entretien de nos routes), qui plus est déjà pratiquée à l’étranger sans problème et il ne s’est trouvé personne, ni dans le gouvernement Fillon qui l’a décidée, ni dans le gouvernement Ayrault qui l’a abrogée, pour expliquer clairement au peuple de quoi il retournait. Autre exemple récent imputable à l’actuel gouvernement, la réduction du montant de l’allocation logement s’appuie sur plusieurs études très sérieuses, notamment de la Cour des comptes. Or je n’ai entendu aucun ministre ou porte-parole du gouvernement citer ces études et expliquer les tenants et aboutissants de cette mesure.
    C’est à croire que nos hommes politiques perdent toute capacité à débattre et à expliquer quand ils sont aux commandes.

    • Une taxe n’est jamais une bonne idée en soi.

    • Jamais vu une vache payer une taxe. En revanche son propriétaire…

    • L’écotaxe était une arnaque, à tous les sens du terme. D’abord en recréant un « fermier général » Ecomouv qui s’engraissait lourdement sur la bête. Ensuite parce que cette écotaxe était reportable sur le consommateur final (le gars qui reçoit son canapé chez lui par transporteur). Donc opération blanche pour le transporteur, qui n’a nulle incitation à faire autrement ou à prendre d’autres itinéraires. Puis aussi, les arguments utilisés tous plus bidons les uns que les autres : l’entretien des routes (mais les transporteurs paient déjà une taxe à l’essieu, sans compter la TICPE), faire payer les camions étrangers (leur seule taxation a été retoquée, donc tous les camions la devaient), le soulagement de certains itinéraires (ben voyons, l’objet de cette taxe était de rapporter du pognon, pas de contourner des régions). L’objet de cette taxe, donc, était d’alimenter le budget de l’AFITF (suite notamment à la perte des recettes liées à la privatisation des autoroutes). D’ailleurs l’écotaxe n’a pas été supprimée, juste transformée (en une taxe additionnelle sur les carburants poids-lourds). Enfin, et j’ai gardé le meilleur pour la fin, cette taxe c’était le moyen de réaliser à terme un vieux fantasme de la Commission européenne : faire payer les routes ! Eh oui, car l’écotaxe poids-lourds n’est qu’un prélude : à terme, tous les véhicules (y compris nos voitures) devraient la payer. C’est en tout cas dans les cartons depuis quelques années ; je vous invite à lire à ce sujet le Livre Blanc des transports de la CE (édition 2011).
      On nous avait promis des autoroutes gratuites, une fois l’investissement rentabilisé. Par manque de sous pour nous foutre des transports en commun urbi et orbi, nos gouvernements envisagent désormais de nous faire payer l’usage des routes que nous avons déjà financées avec nos impôts.
      Elle est pas belle l’arnaque !?

  • La suppression du statut de la fonction public est la solution la plus simple pour dégraisser le troupeaux de mammouths.

  • Confession d’un énarque repenti, qui crache dans la soupe pour lui donner du goût ?

  • Les fonctionnaires au service de la nation, ou la nation au service des fonctionnaires ?
    Ma réponse sera non équivoque. S’il faut considérer l’Etat comme une entité légitime représentant l’intérêt commun et que ses fonctionnaires sont les garants du fonctionnement du service publique, permettant de garantir les intérêts, la préservation et la défense des droits fondamentaux de chacun; et dans la mesure ou le contrat consenti librement entre les partis ( sans aucune contraintes et coercitions) alors je dirais que le fonctionnaire est au service de l’Etat qui est lui même au service de ses fonctionnaires. J’entends par là qu’il ne faut pas oublier que le fonctionnaire est avant tout un citoyen ayant pour seul particularité de recevoir une contribution sous forme de salaire pour son service rendu à l’ensemble des citoyens. Si le citoyen libre consent évidemment à y voir une forme d’utilité publique dans le travail qu’il fournit!
    Éric Verhaeghe, nous livre là une analyse pour lequel j’adhère à quelques nuances près! Cependant n’oubliez pas que la mode est à la division. la femme contre l’homme, l’homo contre l’hétéro, l’étranger contre l’autochtone, enfin le contractant privé au contractant public!
    l’augmentation du traitement sur l’ensemble de la carrière d’un fonctionnaire mis en corrélation avec le mythe du gel du point d’indice ne doit pas faire oublier que dans de nombreuses grandes entreprises du privé le même système est d’usage. Je suis pour un système d’intéressement et basé sur la méritocratie. Je tiens à le préciser.
    La promotion de fin de carrière qui vient écœurer d’avantage ceux qui viennent du privé, doit être relativiser du fait que cela touche d’avantage les hauts fonctionnaires et les cadres, ainsi que ceux qui par jeux de collusion ont pu bénéficier de largesse financière par voie de promotion en contrepartie d’un collaborationnisme abjecte.
    Je le dis sans honte auprès de vous, je suis fonctionnaire, et je suis écœuré de voir que des agents ont obtenu des promotions non parce qu’ils excellaient, car beaucoup appuient leur réussite sur leurs facilités à écraser ou à utiliser ses autres collègues pour arriver à leurs fins. Au sein de mon administration comme beaucoup d’autre et je le déplore, nous avons des chefs qui brillent plus par leurs incompétences et une loyauté à un système corrompu que par leur dévouements à la cause et l’intérêt collectif. Les contrats vacataires et contractuels sont souvent donné à un enfant, un membre d’une famille d’un personnage politique local ou d’un syndicaliste véreux! Mais n’oubliez pas que les emplois fictifs existent aussi dans le privé. Certes ce n’est pas financé par les impôts, mais cela veut dire que la richesse produite est injustement répartie. Des femmes et des hommes vendent leurs forces de travail pour avantager un parasite opportuniste.
    N’ayez pas la facilité à tirer un boulet rouge sur l’ensemble du fonctionnariat public. Il faudrait prendre le meilleur et le plus juste qui se trouve dans le public comme dans le privé, afin de garantir une véritable avancée sociale pour tous. Et non tirer tout vers le bas et faire la révérence à la mafia oligarchique. Voilà le peuple soumis par consentement contre le peuple soumis par coercition! Chacun de nous étant les deux à la fois, tant que nous ne sortirons pas de l’hypnose de masse pour converger vers un modèle libéra-teur. Pour cela il faut être sûr que vous pensez par vous même!

  • Il y a du vrai dans ce que vous dites, mais sur le fond, vous ne démontrez pas les 4 fameuses raisons,
    – Vous reprenez telle quelle l’argumentation de M. Woerth sur l’ancienneté prise comme moyen de contrer l’inflation, mais si vous savez compter, vous comprendrez vite que dans peu d’années, le début de carrière enseignant (bac+5) se fera au SMIC…(regardez l’Allemagne…)
    EN fait, il faut clairement distinguer le salaire de la première moitié de carrière, durant laquelle l’ancienneté engendre des gains d’expérience profitables dans l’enseignement, de la fin de carrière qui effectivement est une loterie organisée (par le SNES en relation avec le PS à chacun de ses passages au pouvoir).
    Pour ce qui concerne le jour de carence, vous omettez de proposer que ce jour ne soit remboursé par personne, dans le public comme dans le privé, de façon à engendrer un effet dissuasif.
    Pour les emplois, vous ne mettez pas en avant l’incurie de la gestion de nos administration, qui engendre au final des revenus médiocres pour pas mal de fonctionnaires, et des résultats médiocres au regard de nos voisins,
    Enfin, il n’y a pas de primes pour tous les fonctionnaires…

    • Si vous voulez que les enseignants soient correctement rémunérés, virez 80% des personnels non-enseignants de l’EN puisqu’ils sont 5 là où le travail est fait ailleurs par 1, et vous aurez de quoi augmenter significativement les enseignants méritants et rendre de l’argent à l’Etat pour diminuer la dette qu’il laisse à nos chères (!) têtes blondes. Accessoirement, ça réduira le nombre d’adhérents aux syndicats actuels, ce qui ne serait pas un mal non plus.
      Pour le jour de carence, permettez aux fonctionnaires de s’assurer auprès de compagnies privées, il n’en manquera pas pour proposer ce service pour lequel ceux qui en bénéficient dans le privé paient, bien sûr, même si ça n’est pas explicite sur la fiche de paie.
      Quant à l’incurie de gestion de nos administrations, demander plus de moyens, qui est la seule antienne qu’on entende de la part des fonctionnaires, n’est certainement pas la meilleure manière de la dénoncer…

  • Pour éteindre toute polémique, je propose que l’on soumette aux fonctionnaires le choix suivant « que choisissez vous, la continuité du service public et l’absence de grève, ou l’emploi à vie

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