Glyphosate : le débat européen doit éviter la politisation

Pour le glyphosate, le principe actif du désherbant le plus populaire, le 6 novembre sera une date qui marquera son destin.

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Round up By: Mike Mozart - CC BY 2.0

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Glyphosate : le débat européen doit éviter la politisation

Publié le 10 octobre 2017
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Par Pieter Cleppe.

Les États-membres de l’UE, qui se réunissaient déjà le 5 octobre dernier à ce sujet, devraient décider de proroger son autorisation de mise sur le marché pour une nouvelle période de dix ans.

La dernière fois que la Commission européenne a traité cette question, au cours de l’été 2016, la France et l’Allemagne se sont abstenues et ont obligé la CE à simplement proroger la licence jusqu’à fin 2017. Depuis, une guerre des mots fait rage entre les décideurs politiques, les scientifiques et les militants écologistes.

Le processus n’en a pas été moins chaotique à l’approche du vote, après que le nouveau ministre français de l’Environnement Nicolas Hulot a déclaré que Paris ne s’abstiendra pas, mais votera purement et simplement contre le glyphosate, bien qu’il ait récemment déclaré qu’il était disposé à le supprimer progressivement.

L’ire des agriculteurs

Poussé par la crainte qu’il puisse être nocif pour les consommateurs, la position de Hulot a provoqué l’ire des agriculteurs. L’Association Française des Producteurs de Blé (AGPB) a estimé qu’une interdiction du glyphosate ajouterait 900 millions d’euros par an de surcoûts à l’industrie céréalière française.

Une étude distincte d’Ipsos est allée encore plus loin, portant les dommages à 2 milliards d’euros, si l’on considère les coûts tant pour les céréaliculteurs que pour les vignerons. Mais le glyphosate est-il réellement nocif, ou la France est-elle sur le point de provoquer un faux pas de plusieurs milliards d’euros sans raison valable ?

Si la communauté scientifique était une démocratie, il y aurait peu de raisons de remettre en question le dossier d’innocuité de l’herbicide. Le 7 septembre, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), un organe d’examen scientifique de l’Union européenne, est devenue le dernier organe de réglementation à conclure qu’il n’y a aucune preuve que le glyphosate ait un effet négatif sur le système hormonal humain.

Le glyphosate n’est pas cancérogène

Plus tôt cette année, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a déterminé que la substance n’est pas cancérogène, tout comme l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis dans une étude menée en 2016. En plus de ces deux rapports, près d’une douzaine d’organismes de réglementation nationaux – dont la BfR de l’Allemagne et l’ARLA du Canada – sont arrivés à des conclusions semblables.

Mais ces voix collectives ont été noyées par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’organe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le cancer. Le CIRC a fourni aux militants une justification matérielle de quelque chose qu’ils soupçonnaient depuis longtemps : le glyphosate est probablement cancérogène.

Depuis lors, le débat qui s’en est suivi a fracturé la communauté internationale, mélangé la politique et la science, déclenché des procès et créé une atmosphère si toxique qu’il est devenu pratiquement impossible de discuter rationnellement.

L’ère Facebook de la science

L’EFSA a été l’un des premiers groupes à s’opposer au CIRC, l’accusant en 2015 d’ignorer un grand nombre d’études scientifiques qui ont exonéré le glyphosate tout en accordant un poids excessif à une poignée de documents affirmant le contraire.

Bernhard Url, le directeur de l’EFSA, a déclaré que ses collègues de l’OMS contribuaient à « l’ère Facebook de la science » lors d’une audition au Parlement européen, en déclarant : « Vous avez une évaluation scientifique, vous l’avez mise sur Facebook et vous comptez combien de personnes l’apprécient. Pour nous, ce n’est pas une solution. » Ce bon mot d’Url a déclenché une guerre des mots qui fait rage depuis.

Une autre discussion a porté sur le scientifique qui menait l’étude de l’OMS et qui a avoué devant un tribunal californien qu’il connaissait l’existence de données blanchissant le glyphosate du potentiel cancérogène, mais a négligé de l’inclure dans la monographie du CIRC.

De plus, un éminent scientifique du CIRC, Christopher Portier, semblait être employé par l’Environmental Defense Fund, une ONG qui s’est impliquée dans la campagne anti-pesticides.

Sur les près de 1 000 substances évaluées jusqu’à présent par le CIRC, une seule a été considérée comme n’étant pas cancérogène ; la controverse sur le glyphosate n’a fait qu’aggraver les craintes que les méthodes du CIRC soient, en quelque sorte, imparfaites.

« C’est l’exposition, imbécile ! »

L’essentiel de la discorde entre les deux camps tourne autour de l’exposition. Pour les organismes de réglementation, l’innocuité du glyphosate devrait être évaluée par rapport aux doses qu’une personne normale est censée recevoir dans des conditions réelles.

La dose maximale quotidienne varie, mais l’EPA estime qu’elle est de 1,75 milligramme par kilogramme de poids corporel. Pour mettre cela en perspective, considérons la marque de céréales Cheerios, qui avait le plus haut niveau de glyphosate parmi tous les produits testés par le groupe militant « Food Democracy Now! »

Pour causer du tort, un adulte de 80 kilos devrait manger plus de 1 270 portions de céréales par jour pour dépasser l’apport quotidien acceptable. Et un enfant de la moitié de ce poids devrait manger plus de 635 portions.

Le retour du principe de précaution

Cependant, pour le CIRC, Nicolas Hulot et d’autres, le simple fait qu’il y ait un risque, quelle que soit l’exposition, est une raison suffisante pour interdire totalement la substance. Pour eux, le facteur déterminant est le principe de précaution.

Le principe stipule que s’il n’y a pas de consensus scientifique sur les effets d’une substance sur le corps humain, cette substance chimique devrait être interdite sur simple suspicion. Agissant sur cette impulsion, les militants ont réussi à obtenir 1,3 million de signatures contre le glyphosate.

On ne peut jamais être totalement sûr des effets d’un produit chimique sur le corps humain ; si ce principe avait été appliqué dans les années 1950, on n’aurait peut-être jamais connu les bienfaits de l’aspirine.

On écoute ceux qui parlent le plus fort

Il n’aurait tout simplement jamais été autorisé aujourd’hui, selon Peter McNaughton, Sheild professeur de pharmacologie à l’Université de Cambridge. Comme c’est si souvent le cas, les voix les plus fortes qui prennent part au débat sur le glyphosate n’ont pratiquement aucun fondement scientifique.

C’est exactement ce contre quoi Bernard Url met en garde : tenter de régler ce qui est nuisible et ce qui ne l’est pas en prêtant attention aux pétitions, plutôt qu’en faisant confiance à des experts scientifiques.

Si le coût économique et même environnemental de l’interdiction du glyphosate est facile à déterminer, mais que ses risques pour la santé sont rejetés par tous les organismes de réglementation du monde, n’est-il pas plus rationnel de prolonger l’autorisation de mise sur le marché ?

Aussi risqué que cela puisse être pour les politiciens d’externaliser complètement leur pouvoir de décision à des experts scientifiques, il est bien pire pour eux de se conformer uniquement à l’opinion publique et aux pétitions en ligne.

Traduction Contrepoints


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  • Si c’est la pétition qui fait la loi, nul besoin de tous ces polytocards ❗

    • Il y a quand même un sérieux doute, si Mosanto croit bon de faire signer des expertises par des scientifiques qui ne les ont pas rédigées ou menées eux mêmes.
      On peut pas croire LE MONDE à 100%, ni le SUDDEUTSCHE ZEITUNG, mais ce n’est ni facebook, ni une quelconque pétition! Ils ont aussi des journalistes sérieux!

      De plus, je ne serais pas étonné qu’il y ait effectivement un omerta sur des produits de substitution du Glyphosate, ça coûterait une fortune de fermer les chaines de production et d’en créer pour d’autres produits.

      Les polytocards croient de toute façon tout ce que leur disent ceux qui les arrosent, et à Bruxelles, c’est le royaume des lobbys (entre 20.000 et 30.000).

      • Ridicule….Le glyphosate est génériqué depuis 20ans…Monsanto s’enfiche bien…Cette année j’ai utilisé du glyphosate brésilien…Excellents résultats tant en efficacité qu’en homogénéité de traitement des surfaces….
        Hulot peut toujours interdire, les filières d’import sont en place, pour le plus grand profit de nos amis catalans….
        PS: ça fait 30ans que j’en utilisse et je me porte parfaitement bien…Seulement, je ne me roule pas dedans, je n’en bois pas,…Sérieusement, moi et mon personnel, on se protège selon les recommandations du fabricant et surtout on utilise du matériel d’épandage au top….On met le bidon décapsulé mais pas désoperculé dans le compartiment prévu à cet effet sur le pulvé. et la machine fait le reste…Pesée, dosage, mélange….Et la clim en surpression dans la cabine….

        • Dites moi Kansas beat, vous épandez votre cochonnerie pour éradiquer les herbes folles autochtones qui nuisent à votre production de…de quoi déjà? Vous pouvez nous le dire? Ce ne serait pas du riz doré de chez Ventria quand même!? Pardon, cela est financé par la PAC? Vous ne pouvez qu’être pour le glyphosate après tout. Bien que je ne le vous souhaite pas du tout, il est possible que votre avis change du jour au lendemain si le cancer toucherait vous ou un proche. J’en connais des agriculteurs dans ce cas, pas un mais plusieurs!
          Vous pouvez contester son action carcinogène, le fait que se soit un perturbateur endocrinien, c’est votre droit! Et il est possible que votre discernement soit perturber par le profit que vous engranger grâce à l’utilisation du glyphosate.
          Cependant, la dégradation du glyphosate bien que relativement rapide en milieu biotique selon la recherche scientifique libère des composés simple comme des sels minéraux et métalliques sous forme d’ions, de l’eau, du CO2. Jusque là tout va bien, du moins selon un certain point de vue réductionniste. Mais l’on sait que le glyphosate est parfait pour l’utilisation en laboratoire contrôlé, il en est tout autre dans un milieux naturel. Car je ne vois pas comment vous pouvez avoir un contrôle aussi pointu pour contrôler le taux d’humidité, les conditions culturales, l’acidité, la température,…Tout cela peut augmenter la durée de biodégradabilité du glyphosate. La molécule native du glyphosate aura modifiée sa structure que partiellement et va se retrouver dans la plante conçue génétiquement pour résister au glyphosate. Sous cette forme vous ne pouvez négliger le fait que vous vous rendez responsable des dommages que cela pourrait avoir sur le consommateur.
          De plus le glyphosate est accompagné de tensioactifs et de surfactants apportant une toxicité considérable qui est là pour favoriser son pouvoir pénétrant et son adhérence. Un bon petit cocktail de la mort!
          Monsieur Kansas s’il vous plait, je sais que vous devez gagner votre vie mais arrêter avant que quelqu’un ne vienne appliquer sur votre personne un petit traitement de surface qui aura un résultat certain tant en efficacité qu’en homogénéité! Peut-être que cette personne aussi aura un profit certain à faire en vous traitant de la sorte!
          Cela n’aura été après tout qu’une simple variable d’ajustement d’un point de vu macroéconomique. Pendant que j’y suis les labos vous ont-ils conseillé leur nouvelle gamme de produits? On n’est plus dans les pesticides mais dans les liberticides. Le produit s’appelle le « zombiglaucosathe » c’est un générique efficace il parait!
          On peut être pour un libéralisme décomplexé accompagné d’une technologie efficiente tout en s’assurant de préserver un bien commun dont nous sommes propriétaires parcellaires limité par l’emphytéose. Nous sommes à la fois le maître et le responsable de ce que nous produisons. Cela est valable pour nos productions matériels, mais aussi pour nos productions d’esprit!
          Paix et prospérité.

          • Oh purée, mais vous oblige à consommer des produits non bio ❓
            Kansas B. avec un AK47 sous le nez ❓
            Et bien entendu, il n’existe aucun, mais aucun magasin proposant des produits bio…

          • « le serviteur écarlate »…Ou connard…..Comme disait l’autre : »causer aux cons ça… »
            Comme je suis gentil je vais éclairer votre lampe à pétrole fumeuse et puante…
            J’utilise du glyphosate pour détruire fin février-début mars, une culture dérobée d’engrais vert semée après la moisson début aout.
            Cette culture permet d’élever le taux d’humus du sol, me dispense d’une fumure de post levée du maïs et a l’avantage de stoker de l’eau dans les sols…Donc moins d’irrigation, d’engrais, de tracteur, de chauffeur.
            Conjugué à cette technique, 1 labour tous les 3 ans, labour hors guéret avec tracteur à chenilles, récolte: combine à chenilles= un sol beaucoup moins tassé, des racines plus profondes, des besoins en irrigation diminués et des rendement en hausse.
            Mes 2 litres de glyphosate/ha sont dilués dans 35 tonnes de matières végétales à décomposition rapide, demie vie du glyphosate: 48heures, au moment du semi il n’y a plus de glyphosate dans le sol (150 échantillons analysés pendant 5ans)
            Je sème du maïs qui servira à nourrir des truies qui produiront des porcs charcutiers.
            Rien de bio dans tout ça…Je ne voudrais pas empoisonner la population….Tout en me ruinant…Pour satisfaire des abrutis ignorants dans votre genre…
            Du ton de votre missive il ressortait un plaisir évident à vous »payer » un bouseux d’agriculteur….
            Désolé, je suis avant tout un scientifique, ingénieur agri et vétérinaire…Et vos arguments bidons péchés au hasard de publications invérifiables vous savez où vous les mettre…

            • Je n’attendais pas moins qu’une réaction de votre part. Ma volonté n’était pas de me payer un bouseux d’agriculteur, j’ai bien trop d’estime pour ceux qui ont pris pour mission de nourrir l’homme. Qui plus est lorsqu’il s’agit de nourrir des cochons qui finiront en cochonnailles nitrosaminées! Kansas, vous n’avez pas à être désolé d’être avant tout un scientifique. Regardez, je suis avant tout un homme qui ne cherche pas l’erreur sans vouloir trouver la solution. Il est vrai j’ai donné le ton à notre l’échange, mea culpa. Je tiens à dire tout de même que mes arguments sont vérifiable peut-être autant que les vôtre après tout. Cela dit, l’utilisation que vous faites du glyphosate n’est pas contestable. Votre pratique est vertueuse uniquement sur le mode opératoire que vous employez. Cependant les échantillons analysés ont-ils uniquement étaient fait sur le glyphosate? Il serait intéressant de savoir ce que deviennent les surfactants et autres tensioactifs?
              En tout cas les victimes sont bien réelles, elles ont certainement fait un mauvais usage du produit. Probablement du fait qu’elles n’ont pas reçue de formation scientifique, ou bien qu’à cette époque l’emploi de ces produits était pour le moins olé olé. « produire » était le mot d’ordre et au bout du compte n’ont pas gagné grand chose au contraire, elles ont perdu beaucoup.
              Kensas, j’espère au moins que vous serez de mon avis de réserver l’usage de celui-ci aux professionnels formés et l’interdire de facto à tous les particuliers.

              • Il vous dit qu’il a a fait 150 analyses, pas gratuites. Il ne reste rien, 0.00000000000000000000000000000000000000000000.
                Que vous faut-il de plus ❓

              • « Il serait intéressant de savoir ce que deviennent les surfactants et autres tensioactifs? »
                Ducon…Le meilleur tensioactif est de l’huile…Huile de soja brute…C’est toxique…Comme l’eau….
                C’est trop facile d’incriminer une molécule ou l’autre dans des cancers ou autres maladies…

              • Vous ne faites que répéter les sempiternels arguments contre le glyphosate que tiennent tous les écolos adeptes du principe de précaution depuis son apparition sur le marché. Mais la réalité est têtue et aucune étude n’apporte toujours la moindre preuve des méfaits du glyphosate. Ce qui oblige le CIRC a laisser ce produit en classe 2A (« probablement cancérigène ») sans jamais pouvoir le faire passer en stade I (« cancérigène »).
                Ce produit est utilisé depuis plus de 40 ans, délai plus que suffisant pour faire apparaître statistiquement, scientifiquement et/ou épidémiologiquement ses méfaits si tant soit peu ils existent.
                Quant aux allégations de forts taux de cancer chez les agriculteurs, cette légende est tenace mais fausse. Et oui, pas de bol, il y a une prévalence de cancer nettement inférieure chez les agriculteurs par rapport à la population générale (plus de 30% inférieure):
                http://www.forumphyto.fr/2016/06/21/les-pesticides-provoquent-ils-vraiment-des-cancers-chez-les-agriculteurs/
                Cet article est également intéressant car expliquant les qq « manœuvres » statistiques utilisés par certains pour essayer d’obtenir des chiffres laissant croire que « malgré tout » il y a « peut-être quand même » un effet négatif…
                Cerise sur le gâteau bio sans gluten, de par la société (société promouvant l’agro-écologie) où travaille l’auteur de l’article du lien ci-dessus, il aurait eu tout intérêt à démontrer l’effet négatif des produits phytosanitaires sur la survenue des cancers chez les agriculteurs. Or c’est l’inverse.

  • Cette affaire ne peut pas être autre chose qu’une affaire politique entre quelques dizaines de personnes agissantes contre des millions silencieuses.apres tout cela ne conserne que…la France alors que le round UP est utilisé par des millions d personnes..je serai curieux de connaître le nombre d’agriculteurs français concernes , moins que pour les villes et villages bien ennuyés par cette affaire !

  • A quand une étude sur la présence de toxines naturelles dans les aliments, conventionnels et surtout bios c’est à dire les mycotoxines, les alcaloïdes, les graines toxiques (datura)?

  • Le ministre « écolo », en bon écologiste, il doit en prendre un petit verre tous les matins pour garder la forme
    Il paraîtrait que le rundup aide à digérer les couleuvres les plus grasses

  • Bof !
    Je ne suis pas sûr que Monsanto, lui-même, croit réellement à l’innocuité du glyphosate…
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/glyphosate-ce-qu-il-faut-retenir-des-revelations-liees-aux-monsanto-papers_117118

  • Belle collection des credos écolos avec l’incontournable petite touche de moraline culpabilisatrice en prime.
    Mais pas de bol, l’incidence des cancers est moins forte chez les agriculteurs que dans le reste de la population.
    http://www.forumphyto.fr/2016/06/21/les-pesticides-provoquent-ils-vraiment-des-cancers-chez-les-agriculteurs/
    Cf également la liste des références de cet article.

  • Qu’en est-il de cette affirmation selon laquelle Monsanto paierait des tas de rapports pour montrer l’innocuité d’un produit dans le domaine libre ❓

  • Stratégie Ecolo: dès qu’un produit présente un rapport coût avantages remarquable pour la société, il faut le dénigrer pour l’interdire .Exemple: les vaccins, les OGM, les combustibles fossiles, le glyphosate… Liste non exhaustive. Les communistes ont voulu détruire la société capitaliste par la force et ont échoué, parce que la divergence entre les progrès matériels rapides des société capitalistes et le pourrissement des pays communiste devenait trop flagrante avec le temps.Les écolos-rouges en ont tiré une leçon: si on veut détruire le capitalisme, il faut dégoûter les populations du progrès d’où la stratégie de la peur permanente: le ciel va nous tomber sur la tête, les cancers vont nous bouffer, etc..Cet argumentaire ignore l’histoire édifiante des progrès des deux derniers siècles, tant en durée de vie, que dans notre capacité à encaisser avec toujours moins de pertes les coups durs que la nature nous impose. Les marchands de peur exploitent notre aversion au risque: « attention, tel truc peut faire mal », sans préciser D’une part que son absence peut faire encore plus mal, d’autre part que les substituts « politiquement corrects » sont souvent pires et comme nous avons développé une forte aversion au risque, cet argumentaire fait souvent mouche auprès de nombreux gens de bonne foi. Le paroxysme législatif de ce biais d’estimation des risques est notre « principe de précaution », quasi constitutionnel. L’objectif est de transformer les populations en gens qui auront peur du progrès. Et qui pour les en protéger ? Un état « bienveillant » et soucieux uniquement d’intérêt général, bien sûr. Qui se donnera pour mission de définir le bien, et se dénigrer, et si possible faire taire les critiques, « Deniers » et autres « connards ». Pour ceux que ça intéresse, un vieil article sur la dilution du principe de responsabilité individuelle par le principe de précaution : http://www.objectifliberte.fr/2007/10/principe-de-prc.html

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