Le disque de Vladimir Poutine est-il rayé ?

Aujourd’hui, le storytelling réactionnaire et anti-occidental de Poutine semble s’éroder aux yeux de la population russe.

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Le disque de Vladimir Poutine est-il rayé ?

Publié le 7 octobre 2017
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Par Katsiaryna Zhuk.
Un article de The Conversation

Voici maintenant plus d’une décennie que le storytelling (mise en récit) s’est imposé dans le marketing politique et il occupe une place particulièrement importante dans la Russie de Vladimir Poutine. Ce dernier s’appuie sur une histoire soigneusement construite et racontée à des fins de communication et de légitimation de ses politiques intérieures et extérieures.

Aujourd’hui, le storytelling de Poutine (basé sur la victimisation de la Russie, l’anti-occidentalisme, l’antiaméricanisme, et l’opposition d’une altérité russe au décadent modèle occidental), qui lui a permis d’obtenir des scores de popularité sans précédent tout en justifiant sa politique internationale (en Ukraine et en Syrie notamment), semble s’éroder aux yeux de la population russe.

L’effondrement de l’URSS comme matrice

Celle-ci est en effet profondément touchée par la détérioration de l’économie (– 0,2 % de croissance du PIB en 2016), à la suite des sanctions occidentales et de la baisse du cours de pétrole sur les marchés mondiaux (entre juillet 2014 et février 2016, le cours du Brent a baissé de plus de 65 %, passant de 110 à 35 dollars par baril, selon l’Insee).

Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, Vladimir Poutine a très précautionneusement ciselé son storytelling, ayant très vite compris qu’en politique, ce sont bien les « histoires qui nous gouvernent », comme le souligne le chercheur et écrivain Christian Salmon.

Ses premières années au Kremlin ont été marquées par la volonté de renouer des liens avec les pays européens. C’est sans doute le moment où l’« Occident » est, dans les discours officiels russes que l’on peut retrouver sur le site du ministère russe des Affaires étrangères, de plus en plus identifié aux États-Unis, tandis que les Européens sont vus comme des alliés et des partenaires incontournables. Ce positionnement est, en partie, lié au fait que la Russie se retrouve très affaiblie dans les années 1990.

Au choc de l’effondrement de l’URSS succèdent une instabilité socio-économique et politique, ainsi qu’une insécurité et une violence qui ont marqué la société russe. Un profond sentiment d’humiliation de la Russie sur la scène internationale a, d’ailleurs, été partagé par une grande partie de la population, très nationaliste dans l’âme.

Un poster de propagande, à la gloire de l’URSS (1963).
Jorge Láscar/Flickr, CC BY

« L’Occident diabolisé »

Dans ce contexte, la forme autoritaire et bureaucratique du pouvoir en Russie correspond à certaines attentes de la population : il fallait rétablir l’ordre et la sécurité en interne, améliorer le niveau de vie (notamment de la classe moyenne), et assurer un retour sur le devant de la scène internationale. L’Union européenne semblait être un allié inéluctable pour parvenir à ces objectifs.

Le storytelling de Poutine du début de son premier mandat s’appuyait ainsi sur les liens historiques, économiques et culturels entre l’Europe et la Russie, que la chercheuse Anne de Tinguy désignait comme une stratégie pragmatique. Ce récit justifiait les tentatives de rapprochement politique et économique avec l’Union européenne, une Union présentée comme moyen et source d’inspiration pour un renouvellement intérieur en Russie. Ce discours n’a pas duré longtemps.

Vers la fin des années 2000, la Russie et l’Union européenne, toutes deux fortement impactées par la crise économique et financière de 2008 et, tirant un bien modeste bilan des années de rapprochement, sont entrées dans une longue période de répulsion mutuelle. Un nouveau sentiment d’humiliation émerge en Russie, dont la source semble être ces Européens, incapables de parler d’égal à égal, et se positionnant souvent (dans la perception de Poutine) comme des donneurs de leçons. Ce contexte conditionne l’apparition d’un nouveau storytelling.

Cette fois, une vague de diabolisation de « l’Occident », englobant « États-Unis ET Europe », succède au récit d’un patrimoine partagé et de liens privilégiés entre la Russie et l’Union européenne. Faisant échos au mouvement slavophile du XIXᵉ siècle, Poutine se positionne comme défenseur inconditionnel d’une altérité russe, basée sur le nationalisme, l’autoritarisme, la slavité et l’orthodoxie.

Cette altérité fonde les mesures de « protection » de la Russie vis-à-vis des manifestations de la « décadence » occidentale, constituant une justification majeure des politiques intérieures et étrangères de Poutine (loi sur la « propagande » homosexuelle, procès des Pussy Riots, intervention en 2008 en Géorgie, « retour » de la Crimée à la Russie, etc.). Le récit des malaises de la société occidentale et de l’insécurité qu’elle engendre prend alors une place toute particulière dans la communication du Kremlin.

Des récits inadaptés sur le long terme ?

Pour autant, le storytelling de Vladimir Poutine a besoin de renouvellement. En effet, la population russe s’appauvrit (notamment la classe moyenne), l’inflation est fluctuante, et le niveau de vie général baisse.

Dès lors, un discours essentiellement construit sur l’opposition et la méfiance, avec pour conséquences un isolement toujours plus important, peut avoir des effets néfastes à moyen et long terme. Le storytelling, à la puissance fédératrice certaine il y a encore quelques années, semble se transformer en bombe à retardement pour le Kremlin.

Un marché à Saratov, capitale administrative de l’oblast (région fédérale) de Saratov, située à 858 km au sud-est de Moscou.
Tatters ✾/Flickr, CC BY-NC

Quel que soit le niveau de résilience de la population russe et son adhésion aux idées d’un sacrifice au nom de l’exception et de grandeur de leur pays, les porte-monnaie toujours plus percés et les assiettes toujours moins remplies pourraient finir par s’imposer.

Les tensions au sein de la société russe (manifestations contre un éventuel nouveau mandat de Vladimir Poutine en avril dernier, sur la place Bolotnaïa à Moscou, etc.) illustrent les faiblesses croissantes d’un storytelling profondément nationaliste et d’opposition avec « l’Occident », qui est insuffisamment rassembleur à l’approche des élections de 2018.

Recycler le storytelling du pouvoir

Bien que l’on puisse imaginer que le pouvoir autoritaire en Russie ne se soucie que très peu d’un « déficit » démocratique dans son pays, Vladimir Poutine a, entre autres, bâti sa légitimité sur une image de proximité avec son peuple, sur une image de dirigeant ayant une « responsabilité personnelle » devant son peuple, terme évoqué avec insistance par Poutine dans sa série d’interviews accordées à Oliver Stone entre 2015 et 2017.

L’autre facteur, et pas le moindre, qui devrait persuader les autorités russes de revoir leur storytelling, est d’ordre démographique. Lors des tensions de juin dernier, à la suite de la détention d’Alexeï Navalny, nombre de manifestants étaient mineurs, de cette génération qui n’ont connu que l’actuel président. Or, ils ne seront probablement pas aussi réceptifs aux messages qui savaient avoir une forte influence sur leurs parents.

Un dirigeant qui se projette à l’horizon 2025-2030 (et c’est le cas de Poutine) se doit de trouver une bonne histoire pour gouverner dans cette perspective. Un nouveau récit reste donc à trouver, mais lequel ?

Au niveau international, les tensions avec « l’Occident » ont atteint un niveau sans précédent depuis la fin de la guerre froide, et l’élection de Donald Trump n’a, semble-t-il, pas arrangé les choses. L’intégration au sein de l’espace post-soviétique peine à trouver une dynamique commune aux pays concernés, surtout après les événements en Crimée et dans le Donbass.

The ConversationAu-delà des déclarations d’amitié entre Pékin et Moscou, les projets communs ont du mal à décoller et, sur le plan interne, il est tout autant difficile de trouver d’éventuelles matières à cette nouvelle histoire qui pourrait « gouverner » les Russes. Poutine ne pourra pas faire table rase des éléments narratifs plus anciens, mais saura-t-il les recycler dans un arrangement narratif encore à imaginer ?

Katsiaryna Zhuk, Professeur en géopolitique et design informationnel, Grenoble École de Management (GEM)

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

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  • Petite précision : le poster avec l’ouvrier et le cosmonaute est bien une affiche de propagande soviétique, mais dans une version en ukrainien : великому жовтню слава (Gloire au grand Octobre). En Russe, ça aurait été : слава великому октябрю. Ukrainien жовтень = russe октябрь = octobre. Ce n’est qu’un détail et sans doute involontaire, mais dans le contexte actuel, l’illustration d’un article sur la Poutine et la Russie par une affiche ukrainienne, même si c’est du temps de la RSSU (dont l’Ukraine actuelle a quand même hérité des frontières), produit un effet un peu curieux.

  • Il ne faut pas oublier que la révolte des géorgiens, sans doute manipulés par les USA, ont conduit la Russie à riposter.
    De même, il semble bien que la première révolte des ukrainiens de Kiev ait été aussi le fruit d’une propagande de l’ouest (certains disent même de la CIA) sur le thème « révoltez-vous, vous aurez le soutien de l’ouest (un peu comme à Budapest en 1956). Que la Russie en ait profité pour faire revenir la Crimée dans la mère patrie, comme ils disent, c’est, au fond, de bonne guère. Rappelons que la Crimée a été reliée à L’Ukraine par Kroustchev, qui voulait une minorité forte de russes et de russophones (comme au Donbass) dans chaque République satellite

    •  » la révolte des géorgiens, sans doute manipulés par les USA » ha le bon vieux complotisme. Les USA ont sans doute apporter une aide à ces révoltes mais dire qu’ils en sont à leur origine (que ce soit en ukraine ou en Géorgie) c’est un mensonge et du complotisme.
      Et il faut oser le faire pour venir dire que la guerre en Géorgie était une guerre défensive. Cette guerre a surtout été faite pour des raisons purement internes à la Russie (renforcer la popularité de Poutine).
      Il y a bien plus de propagande russe en Ukraine que de propagande occidental en Ukraine.( Les russes ont toujours été très fort en propagande). Il y a une volonté des ukrainiens eux mêmes de se tourner vers l’occident. C’est assez simple: préférez vous vivre dans un pays corrompu du tiers monde ou dans un pays développé ? La plupart des gens préférent la deuxième solution. Les pays de l’ex URSS qui se sont occidentalisés comme les pays baltes sont devenus assez prospères alors que les pays de l’ex URSS tourné la Russie (Biélorusse,..) ont stagné économiquement.
      Les gens qui connaissent réellement la Russie comprennent qu’il est bien plus avantageux d’être pro occidental que pro russe.
      Le niveau de vie occidental fait rêver les ukrainiens au contraire du niveau de vie russe. Il ne s’agit pas de propagande mais de réalisme.

      « Que la Russie en ait profité pour faire revenir la Crimée dans la mère patrie » Les habitants originels de Crimée sont les Tatars de Crimée qui sont anti russes et pro ukrainiens. Aujourd’hui depuis l’annexion, les tatars sont persécutés.
      Désolé mais la Russie n’a aucun droit sur la Crimée ne leur en déplaise.
      Pour rappel, lors du référendum d’indépendance de l’Ukraine (référendum non truqué contrairement à celui organisé par la Russie), la majorité des habitants de Crimée ont voté pour leur rattachement à l’Ukraine.
      La Russie avait signé un traité reconnaissant les frontières de l’Ukraine. Alors ce qu’elle a fait est illégal et montre que l’on ne peut pas avoir confiance en la Russie. Elle reconnait les frontières de l’Ukraine puis après quand cela les arrange elle n’est plus d’accord.
      Tous les pro russes nous disent que l’on doit dialoguer avec la Russie mais la vérité c’est que la Russie viole systématiquement sa parole quand cela l’arrange. Elle signe des traités puis quand cela l’arrange les viole. Je ne vois pas l’utilité de négocier avec de tels gens. C’est stupide.
      Envahir un territoire d’un pays voisin puis l’annexer et persécuter les habitants originels (tatars de crimée) tout en envoyant des colons n’est ce que j’appellerai être de bonne guerre.

      • Sur la page wikipédia du référendum en Crimée il semblerait qu’il y ai un réel attachement à la Russie. La persécution des tatars de Crimée est antérieure à l’annexion. On peut faire le procès des pro-russes mais être anti est alors aussi stupide.

        • persécution des tatars ? il faut dire que pendant des siècles les tatars ont commis de multiple crimes contre les Russes et pendant la deuxième guerre mondiale, les tatars ont été les fidèles alliés des nazis , les Russes avaient très envie de tous les égorger.

    • Marrant mais les habitants de Crimée qui voulaient leur rattachement à la Russie le voulaient pour une et seule raison: une amélioration de leur niveau de vie. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, ces gens regrettent leur choix. Leur niveau de vie n’a pas augmenté contrairement aux promesses russes.
      La Russie au lieu d’envahir ses voisins devrait plutôt faire attention au risque de sécession dans son propre territoire (qui n’est pas une menace sur le court terme mais sur le long terme) et se préoccuper du sort du peuple russe.

      • Bouteille moitié vide…….
        Si l’OTAN bougeait moins, si les USA était moins russophobe, si l’UE se mêlait moins des affaires de autres, etc
        Qui aurait été capable de faire la transition du marxismes à l’époque actuelles aussi rapidement et sans grandes secousses ?
        D’ailleurs, les aspects d’ensemble en politique internationale semblent positifs.

        • @ Clemente
          l’UE se mêle des affaires des autres? Vous êtes culotté!
          Il y a un Droit international et une Charte de l’ONU, destinés tous deux en empêcher que des guerres resurgissent à cause de revendications territoriales. Or la Russie de Poutine en suscite en créant et encourageant des mouvements séparatistes dans les ex républiques soviétiques devenues indépendantes, pour rétablir l’empire russe dont elle n’a pas digéré la dissolution. Elle a attaqué la Géorgie en 2008, puis l’Ukraine et annexé la Crimée, alors qu’elle avait garantie l’intégrité de l’Ukraine en échange des armes nucléaires situées dans ce pays!
          Et l’Europe aurait dû accepter le fait accompli, comme en 1938-39 avec Hitler? On sait comment cela s’est terminé! Lorsqu’on laisse un tyran faire ses caprices cela se termine mal car il n’a pas de limite à ses ambitions.

        • Bien sur que Poutine est gênant, car il contrarie l’hégémonisme américain.
          Je ne me suis pas du tout converti au marxisme
          J’ai comparé la situation de Leningrad 1977 avec son hermétisme total. La grisaille de la rue. L’impossibilité de visiter une quelconque église
          Quarante après ce pays coupé du monde pendant 70 ans enfermé dans une prison non dorée, c’est totalement métamorphosé. Une allégresse dans les rues , une population bien mise, des restaurants des cafés où l’on peut se restaurer.
          Malgré tous les défauts de Poutine, il a quand meme permis un décollage sur des ruines de système invivable

      • l’économie et le niveau de vie des Ukrainiens se sont totalement effondrés , les habitants de Crimée n’ont rien perdu au change.

    • @ Gerald
      Il n’y a PAS eu de révolte des Géorgiens, puisque la Géorgie est Indépendante depuis 1992.
      Quand on ignore tout de la situation politique de cette partie du monde on évite de venir répéter la propagande impérialiste russe!
      L’Ukraine et la Géorgie sont des pays indépendants, donc SOUVERAINS !
      Moscou ne digère pas la dissolution de l’URSS, Poutine n’arrête pas de le dire, et veut imposer sa volonté aux ex république soviétiques!
      Quant à la Crimée, elle n’a été annexée qu’à la fin du XVIIIe siècle, c’est donc loin d’une province de la Mère Patrie comme vous l’affirmez, mais plutôt une colonie russe. La Russie a garantie l’intégrité de l’Ukraine en échange des armes nucléaires restées sur le sol ukrainien. Elle a donc trahi sa propre parole en annexant pour la 3e fois la Crimée. La présence de minorités russes n’est pas une excuse, c’est le prétexte qu’employa Hitler pour annexer l’Autriche et la Tchécoslovaquie, provoquant la seconde guerre mondiale. Poutine a fait voter par la Douma une loi autorisant l’intervention armée dans les pays voisins en cas de problème des minorités russes. Problèmes faciles pour Moscou de créer en encourageant des mouvements indépendantistes dans ces pays! C’est donc bien un danger pour la paix en Europe étant donné que l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie font parti de l’OTAN.

      • Poutine a superbement joué en Crimée.
        Les occidentaux se sont faits dessus en mettant la pagaille en Ukraine , ils récupèrent maintenant un pays divisé et en faillite alors que la Russie récupère la Crimée et l’est du pays.
        Après la déculottée en Syrie reçue par nos alliés de AlQaida et de Daesh , il va falloir sérieusement revoir notre politique étrangère 🙂

  • Le pire, c’est que la propagande du Kremlin en France est très efficace. Il y a pas mal de français (sur internet) qui font l’éloge de la Russie et de son dirigeant. Anti-américanisme quand tu nous tient…

    • moi j’aime bien les Américains 🙂
      les seuls capables d’utiliser l’arme nucléaire sur des populations civiles , de bombarder des villes et de détruire des pays ( bon, des fois on les aide un peu ).
      J’ai adoré quand Obama a reçu le prix nobel de la paix , juste avant d’envoyer ses bombardiers et es drônes répandre la paix et la démocratie dans le monde.
      Et les dangereux Russes pendant ce temps ? qui ont-ils agressé ?

  • Poutine, tout comme les communistes avant lui, obère le développement économique de la Russie, et donc l’avenir de son pays.
    Le contraste avec la Chine est saisissant. Pas un seul produit manufacturé russe n’est trouvable sur le marché mondial, contrairement aux produits chinois.
    Ce fut la même chose sous le communisme. En 1917 la Russie était au même stade de développement que le Japon, mais celui-ci est devenu la deuxième puissance économique dans les années 1970, tandis que l’URSS stagnait sur tous les plans! Si les Russes ne parviennent pas à comprendre que leur isolement volontaire, et leur affrontement stupide avec l’occident, ne font que nuire à leur prospérité, ils se préparent un avenir misérable.

    • Rien ne dit que ça mettrait des produits russes sur le marché, mais si on commençait par arrêter les boycotts et embargos, au moins on pourrait juger sainement et nos agriculteurs à nous crieraient un peu moins famine.

      • Les sanctions économiques contre la Russie ne concernent pas les produits manufacturés comme les pc, les téléviseurs, les smartphones ou les produits pharmaceutiques. Cela concerne surtout les produits financiers, l’armement et les technologies qui lui sont liées. De plus ces sanctions contre la Russie ne date de quelques années. Avant il n’y avait pas grand chose de Russes dans nos étales des magasins comparé aux made in China.

        Quand aux agriculteurs français qui crierait famine, la bonne blague.
        Avant l’embargo russe, le total des exportations agricole de l’UE en direction de la Russie c’était 10% du total de ce qu’importaient les russes en matière de produits agricoles. Pour la France c’était juste quelques pour cents.

        • les sanctions contre la Russie sont faites sans véritable stratégie, c’est un peu tout et n’importe quoi et pendant ce temps-là l’armée française loue des Antonov et les Américains sont obligés de passer par les Russes pour aller dans l’espace .
          Les contre sanctions Russes ont été faites de manière bien plus intelligentes , en attaquant un secteur particulier , l’agriculture. Ce que les pays de l’est de l’Europe n’écoulent plus en Russie , l’écoulent à l’ouest , il y a donc surproduction au niveau de l’UE.
          Les Russes ayant en plus explosé leurs records de production de céréales , ça n’améliore pas la situation de nos agriculteurs.

  • The Conversation est un site anglais et il faut prendre avec précaution ce qui s’y écrit. Ne pas oublier que la GB est un vulgaire satellite des USA …

    •  » Ne pas oublier que la GB est un vulgaire satellite des USA … »

      Ce vulgaire satellite des USA comme vous le dites a permis de contenir la menace soviétique, ce qui vous permet aujourd’hui de leur cr…cher dessus librement.

  • article un peu orienté, non?
    Mon service à Centcom et OTAN me laisse un oeu sceptique sur toutes les affirmations contenues dans ce papier

    • @democit
      Bonjour,
      Votre service prend-il au sérieux l’envie de Vladimir Poutine de rendre sa « Grandeur à la Russie » ? La grandeur de la Russie c’est au choix : l’impérialisme Russe pré 1917 ou la période Lénine-Staline. Que du bonheur pour le peuple russe et les états qui ont gagné leur indépendance !

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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