Imposer le luxe ? Encore un combat d’arrière-garde idéologique d’une France d’envieux

La réforme de l'ISF aura permis de voir les éternels envieux français désireux de taxer le luxe et de faire fuir ceux qui l'achètent et en vivent.
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Imposer le luxe ? Encore un combat d’arrière-garde idéologique d’une France d’envieux

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 octobre 2017
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De façon semble-t-il immuable, les réformes en France sont de deux types : celles qui sont annoncées en grande pompe et qui sont en réalité des ajustements micrométriques sans intérêt, et celles qui représentent un vrai changement d’idéologie, et qui sont à la fois peu annoncées, mal communiquées et qui débouchent systématiquement par des hurlements de tous les côtés de l’Assemblée. Apparemment, la réforme de l’ISF appartient à la seconde catégorie.

L’Impôt de Solidarité sur la Fortune, c’est cette exception française idéologique permettant de faire comprendre aux riches contribuables français que vivre dans ce pays de Cocagne est un véritable privilège qu’on entend bien leur faire payer. Régulièrement ajusté, remis au goût du jour d’année en année par différents gouvernements tant de droite que de gauche, cet impôt permet de calmer les pulsations victimaires de l’aile marxiste de la gauche, tout en faisant croire à l’humanisme et à la compréhension de l’aile gaullienne de la droite.

La réforme de cet impôt, maintes fois proposée et jamais lancée effectivement, faisait partie des habituels bobards de campagne du président Macron. De façon intéressante, le président aura choisi de ne pas l’oublier et d’effectivement proposer que ne soient plus comptés que les biens immobiliers dans son assiette. Horreur et consternation pour les collectivistes de droite et de gauche, la jalousie aiguisée par cet inévitable « manque à gagner » si jamais les yachts, voitures de luxe, lingots ou chevaux de course étaient sortis du patrimoine taxé !

La nouvelle, relayée par une presse tout à fait calme et pondérée à l’idée que des sales bourgeois riches pourraient voir leur ISF diminuer, a immédiatement déclenché une salve de protestation de la plupart des ténors politiques, allant même jusqu’à créer un gros malaise auprès des députés En Marche de la majorité soutenant pourtant cette réforme.

Malaise à tel point palpable qu’on a pu observer tout ce petit monde En Marche arrière discrète pour expliquer que des amendements étaient possibles et que finalement, taxer les lingots d’or, les chevaux et les Ferraris s’avérait absolument indispensable pour la santé économique – et morale, surtout morale, voyons – du pays. Il ne faudrait pas que des salauds de riches échappent à si bon compte à la ponction libératoire (forcément libératoire). À chaque fois, on retrouve le même argument, composé chimiquement pur de débilité concentrée :

Les yachts, les jets privés, les chevaux de course, les voitures de luxe ou encore les lingots d’or ne sont plus pris en compte dans le nouvel impôt sur la fortune immobilière. Ce n’est pas possible ! Des symboles de ce genre doivent être beaucoup plus taxés. Un yacht, c’est m’as-tu-vu, ce n’est pas productif pour l’économie.

Bien évidemment, tout le monde sait que les yachts sont produits par des licornes auxquelles seuls les riches ont accès, que ces yachts ne mouillent jamais dans des ports français, qu’ils n’emploient aucun marin ni aucun personnel à bord, que leur entretien ne nécessite aucun savoir-faire français. D’ailleurs, les maires de la Côte d’Azur qui se plaignent de leur désaffection des ports français sont des nigauds qui ne comprennent rien à rien, c’est évident. De la même façon, les Ferraris n’ont jamais rien apporté à l’économie française. Rien. Nada. Quant aux chevaux de course, ils s’auto-entretiennent tout seuls et apparaissent pour le Grand Prix de Diane dans un petit « pouf ! » rigolo juste avant l’épreuve pour disparaître dans le même petit « pouf ! » rigolo une fois l’épreuve achevée. Là encore, c’est évident, et Joël Giraud, rapporteur du budget et l’auteur de cette analyse économique précise comme une miction de poivrot en fin de soirée, l’a fort bien compris.

En tout cas, le Premier ministre Édouard Philippe semble tout d’un coup bien seul à défendre l’idée – aussi sotte que grenue, cela va de soi – que tabasser les riches pourrait bien avoir suffisamment d’effets délétères pour contrecarrer les bénéfices tirés de cet impôt.

Pourtant, et comme l’explique très bien Vincent Bénard dans une série de tweets, il serait temps de comprendre que ces objets de luxe sont un moyen bien plus efficace et bien plus moral que l’impôt pour redistribuer les richesses des classes les plus aisées vers le reste de la population.

Ainsi, en faisant supporter aux riches des marges dodues voire colossales pour des produits qui ne sont que marginalement meilleurs que ceux que nous consommons tous les jours, l’industrie du luxe apporte une contribution majeure à la redistribution des richesses : non seulement, les achats luxueux sont déjà largement taxés (TVA), mais les biens produits le sont à grands renforts de main d’oeuvre à forte valeur ajoutée, ce qui permet à cette industrie d’être une bonne pourvoyeuse d’emplois et d’opportunités pour tous les artisans et industriels français, et ceux qui veulent travailler pour eux.

De la même façon, le « luxe technologique », celui qui par exemple apportait aux riches les premiers magnétoscopes dans les années 80, les premières télévisions « plasma » dans les années 90 ou les premiers GPS dans les années 2000 dans les Audi A8, les Mercedes S et les BMW série 7, permet incidemment de trouver un marché à ces innovations en fin de développement, au moment où elles sont très chères et doivent être rapidement rentabilisées.

Le luxe permet alors aux industriels d’en amortir rapidement le coût en capital pour en faire bénéficier, quelques années après, le plus grand nombre : les écrans plats, le GPS ou les graveurs DVD se sont très rapidement démocratisés, de la même façon que la voiture, bien de luxe dans les années 30, est devenue un bien grand public dans les années 60. Les premières télévisions étaient un « produit de luxe » au moment des premières productions en série, alors que maintenant, plus personne ne s’étonne d’en trouver plusieurs dans un foyer moyen.

Or, la caractéristique essentielle du luxe est que, contrairement à l’impôt, le riche n’a pas envie d’y échapper et ne fait rien pour : si l’exil fiscal existe évidemment, l’exil luxueux semble assez irréaliste ; là où le riche mettra tout en place pour échapper à la ponction fiscale – comme tous les autres contribuables du reste (y compris ceux qui, hypocrites, mentent sur leur attachement à l’impôt et leur participation sans faille à la collecte) – il fera en revanche tout pour bénéficier de ce luxe que cette majorité parlementaire, cette opposition et toute cette belle brochette d’envieux veulent absolument surtaxer et lui rendre odieux.

En réalité, il vaut bien mieux garder nos riches et leur vendre, ici et maintenant, du bon luxe bien gras, bien dodu : c’est non seulement très bon pour nous tous, mais c’est aussi excellent pour nos finances, beaucoup plus que ces impôts qui les font fuir.


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  • il faudrait mieux mettre en place un IPT ( impot pour tous ) ; tout un chacun paierait cet impot en rapport avec le montant de ses revenus , ce serait beaucoup plus simple et l’état ne serait pas perdant ;

    • @véra

      Que vous voyiez l’état comme un acteur à part qui devrait gagner sa vie, ne peut qu’entretenir son obésité. L’état n’a pas à être perdant ou gagnant, il doit être au service de la nation pour la question régalienne, un outil de l’ordre public.

  • L’ISF m’a toujours fait marrer ,l’état reproche aux riches des dépenses somptueuses alors que l’état vit dans des palais avec une quantité incroyable de valets , des gardes républicains à cheval une facture de fleurs maquilleurs coifferurs chauffeurs cuisiniers …je suis pour la suppression des palais de la républiques..en même temps que l’isf,que les ors de la République profitent uniquement au peuple pas à ses pseudos représentants se vautrant dans le luxe !

  • Le principal argument de nos OFCE et Terra Nova contre la suppression de l’ISF était « Rien ne garantit que ça ferait bien revenir les entrepreneurs comme vous le dites ». Grâce à cette taxe chapeau sur les yachts, lingots, chevaux, et autres autos, ils vont pouvoir triompher : personne ne reviendra.

    • Vous touchez juste. C’est très certainement l’idée cachée derrière la proposition absurde. Et « en même temps », si baisser l’ISF ne fait pas revenir les riches, il ne servirait à rien de l’augmenter à nouveau, puisqu’il n’y aurait personne à taxer. Face à l’absence de base taxable, autant supprimer définitivement l’ISF, tout de suite.

      • Il y a deux débats : le débat des lois idéales, et le débats de ce que doit/peut faire le président.
        Clairement dans l’ideal, l’isf n’existe pas. On est tous d’accord.
        Maintenant, si macron décide de tout supprimer, que les gens sont majoritairement révoltés (a tort) et finalement la loi ne passe pas, on ne sera pas mieux avancé.
        La politique dans un pays sous éduqué economiquement se joue a a la marge.
        S’il est obligé de lâcher du leste pour que déjà ça ça passe c’est mieux que rien.
        J’espère que c’est l’explication.

  • La taxation des signes extérieurs de richesse, c’est le retour du refoulé !

  • Je suis contre l’ISF, contre le matraquage fiscal, et entièrement d’accord avec l’idée que « c’est très bon pour nous tous » de « vendre, ici et maintenant, du bon luxe bien gras, bien dodu », cependant ce qui serait encore mieux, ce qui permettrait de réduire encore plus le chômage et d’améliorer encore plus les conditions de vie de tout le monde, c’est que les riches investissent leur argent/capitaux dans des projets prometteurs/rentables au lieu de le dépenser (sans en assurer la reproduction) dans des biens de consommation bling bling…

    • Il y a peu de business aussi rentable que la fourniture de yachts, de jets privés, de grand vins, de parfums, de vêtements et de foulards griffés, de grande cuisine, etc. Par un heureux hasard, la France est un leader mondial pour la construction des yachts, des jets privés, la récolte des grands crus, pour les parfums, la mode, les grands chefs étoilés, etc. Alors si les entrepreneurs qui ont réussi veulent un peu de bling-bling pour se remettre de leurs semaines de 2×35 heures et du décalage horaire de leurs négociations avec leurs clients étrangers, quel serait l’intérêt de les envoyer construire des hauts-fourneaux et des emboutisseuses plutôt que de leur vendre ce bling-bling qui est une des rares économies où nous sommes leaders et bénéficiaires ?

    • Vous êtes contre la liberté ❗
      Très souvent, ces gens auront gagné leur fortune avec leur sueur, voire au péril de leur vie. Et vous voulez les empêcher d’en disposer ❓

      • Sans doute veut-il que la réussite reste honteuse et discrète. Par exemple, si les footballeurs évitaient avec leurs fans les attitudes immodestes après avoir gagné, on aurait évité à Amiens un écroulement de tribune…

    • Pouvez me définir un riche ? a partir de quel moment est-on riche ? Un niveau de salaire ? Un patrimoine ?…

      Pouvez-vous aussi me définir un projet rentable/prometteur ? bref, trop de poncifs vis à vis des riches 🙂

    • Bah ouais, c’est vrai que c’est pénible tous ces gens qui font ce qu’ils veulent avec leur argent…

    • « c’est que les riches investissent leur argent/capitaux dans des projets prometteurs/rentables »

      Ça s’appelle le capitalisme, et en général c’est ce qui rend les gens riches en premier lieu. Et ce qui est bien c’est que ça s’applique à n’importe qui, même vous, même moi. Si on veut gagner de l’argent, il est conseiller d’investir son epargne dans des actifs prometteurs/rentables. Si on veut se faire plaisir, on le met dans des passifs de consommation (TV, Console, Restau en terasse pour nous, yachts et hotels de luxe pour les riches).
      Il n’y a besoin de forcer personne, les riches savent déjà ce qu’ils doivent faire hein.

  • supprimons L’ISF …
    remettre à plat la fiscalité dans son ensemble..
    affolant le nombre de redevances et de taxes …
    Important remettre à plat les dépense publique qui ne doivent pas excéder 50%…
    arrêtons cet enfumage de dire que l’on réduit les impôts pour les remplacer par des taxes !!!
    le reste c’est du baratin….
    une famille pour gérer son budget pas besoin de faire l’ENA ce n’est pas une référence vu dans quel état est le déficit. …

  • Mdr. Ce pays est foutu

  • Quel est le comble du luxe ?
    Ma Ferrari que je conduirais moi-même, ou une bagnole blindée avec chauffeur et escorte ?
    Un yacht ou un navire de guerre tout équipé ?

  • Vu qu’à la sauce Hollande, un « travailleur » est riche à partir de 4000 euros de revenus et qu’à la sauce Macron un retraité est riche à partir de 1200 euros de pension, la notion de richesse est assez relative. En fait, pour que l’Etat ne s’embête pas, tout le monde est riche et donc taxable en conséquence.

  • Toute personne qui gagne plus de 858 $ par mois peut être considéré comme riche (source : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GNP.PCAP.CD) puisqu’il s’agit du revenu moyen par habitant dans le monde. Il faut demander à ceux qui font la chasse aux riches et pour une égalité parfaite s’ils veulent que leurs revenus soient réduit à cela !

  • Votre article serait crédible si vous vous exprimiez contre l’atteinte à la propriété privée que constitue le projet de taxer à l’ISF exclusivement les biens immobiliers. C’est quand même un peu gros de ne trouver rien à redire au massacre taxatoire des propriétaires immobiliers et de prétendre exclure de ce type de taxation arbitraire les propriétaires de biens somptuaires. Votre argumentation fait preuve d’un cynisme stupéfiant.

  • Les progrès en matière de prothèses ont été financés par les riches confrontés au handicap (aux USA, bien sûr)
    En France nous restons avec l’administration du ministère des anciens combattants (depuis 14/18) et sa réglementation (les mêmes prothèses réglementaires pour tous!).

  • Pour paraphraser votre article, il aurait pu s’intituler « Imposer les biens immobiliers ? Encore un combat d’arrière-garde idéologique d’une France d’envieux.» :
    L’Impôt de Solidarité sur la Fortune, c’est cette exception française idéologique que, de façon intéressante, le président Macron aura choisi de réformer en proposant que ne soient plus comptés que les biens immobiliers dans son assiette. Soulagement pour les collectivistes de droite et de gauche, la jalousie apaisée par la taxation des biens immobiliers absolument indispensable pour la santé économique – et morale, surtout morale, voyons – du pays. Il ne faudrait pas que des salauds de propriétaires échappent à la ponction libératoire (forcément libératoire). À chaque fois, on retrouve le même argument, composé chimiquement pur de débilité concentrée :
    Les biens immobiliers doivent rester les seuls biens à prendre en compte dans le nouvel impôt sur la fortune car un bien immobilier, c’est m’as-tu-vu, ce n’est pas productif pour l’économie.

    Bien évidemment, tout le monde sait que les biens immobiliers sont produits par des licornes auxquelles seuls les riches ont accès, que ces biens immobiliers ne sont pas sis sur le territoire français, que leur construction et leur entretien ne permettent l’emploi d’aucun entrepreneur et d’aucun artisan français et ne nécessite aucun savoir-faire français. Donc tous ces biens immobiliers que des générations de Français s’emploient à financer n’ont jamais rien apporté à l’économie française. Rien. Nada. D’autant plus qu’ils s’auto-entretiennent tout seuls et apparaissent bien pimpants avec leurs jolies façades dans un petit « pouf ! » rigolo comme si leurs heureux propriétaires les avaient fait apparaître d’un coup de baguette magique. Là encore, c’est évident, comme une miction d’enfants à la lecture d’un conte de fées peut très bien le comprendre.
    Pourtant, ces biens immobiliers sont un moyen bien plus efficace et bien plus moral que l’impôt pour redistribuer les richesses des classes les plus aisées vers le reste de la population.
    Ainsi, en faisant supporter aux propriétaires le poids de dépenses colossales, la détention de biens immobiliers apporte une contribution majeure à la redistribution des richesses : non seulement, les achats liés à la construction et à l’entretien des biens immobiliers sont déjà largement taxés (TVA, taxes foncières, d’équipement, etc), mais les biens immobiliers produits et entretenus le sont à grands renforts de main d’oeuvre à forte valeur ajoutée, ce qui permet à l’industrie du Bâtiment et des Travaux Publics d’être une bonne pourvoyeuse d’emplois et d’opportunités pour tous les artisans et industriels français, et ceux qui veulent travailler pour eux.
    De la même façon, la production et l’entretien de biens immobiliers de luxe permettent de trouver un marché à des innovations pour des expérimentations en termes d’économie d’énergie, de confort, d’esthétique et d’optimisation de l’espace qui permettront d’en faire bénéficier, quelques années après, le plus grand nombre.
    La caractéristique essentielle des biens immobiliers est que, contrairement à l’impôt, personne n’a envie d’y échapper et ne fait rien pour : si l’exil fiscal existe évidemment, l’exil immobilier semble assez irréaliste ; là où tout un chacun mettra tout en place pour échapper à la ponction fiscale, il fera en revanche tout pour bénéficier d’un patrimoine immobilier que cette majorité parlementaire, cette opposition et toute cette belle brochette d’envieux veulent absolument surtaxer et lui rendre odieux.
    En réalité, il vaut bien mieux garder nos propriétaires : c’est non seulement très bon pour nous tous, mais c’est aussi excellent pour nos finances, beaucoup plus que ces impôts qui les ruinent et les empêchent de faire en sorte que le parc immobilier privé réponde aux besoins de logement des habitants.

  • Cet article peut être gardé comme un morceau d’anthologie pour décrire la connivence qui existe entre les envieux et les enviables au détriment d’une troisième catégorie qui n’est ni l’un ni l’autre. Les deux premières catégories s’entendent manifestement comme larrons en foire au détriment de la troisième qu’elles ravalent au rang de mule corvéable à merci pour la charger de taxes à leur place. (D’ailleurs tant de candeur dans la transparence de cette connivence fait espérer que les enviables et les envieux sont plus inconscients que foncièrement cyniques ou obtus, et donc qu’ils ne sont peut-être pas si irrécupérables qu’ils en ont l’air ).
    Cette troisième catégorie sur laquelle s’assoient les deux autres est hors du bourbier de l’envie où ces dernières pataugent : dépourvue d’envie, elle se moque éperdument des coûteux jouets rutilants avec lesquels les enviables s’amusent, grand bien leur en fasse. D’autre part, ce qu’elle possède, elle l’a gagné et elle le maintient avec trop de travail pour que son sort paraisse enviable aux deux autres catégories qui n’ont aucune conscience de ce travail et donc aucun respect. Regardée comme une proie par les deux catégories précitées qui aujourd’hui s’entendent pour faire un festin de ses biens durement acquis, elle pourrait ne pas se laisser dépouiller si facilement ; il se pourrait même qu’elle s’avère assez résistante pour mettre en échec une curée si candidement fomentée. En tous les cas, elle fera tout pour ça. Les pronostics sont donc ouverts pour savoir qui gagnera dans cette guerres désormais ouverte : une guerre pour l’instant assez froide et qui pourrait devenir plus chaude à ce point de rupture.

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