Référendum : que se passe-t-il en Catalogne ?

Un référendum jugé illégal d’un côté, des actions pour empêcher sa tenue qualifiées de totalitaires de l’autre… Qu’en est-il exactement ?

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Catalogne - Herminio Alcaraz (CC BY-NC-ND 2.0)

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Référendum : que se passe-t-il en Catalogne ?

Publié le 23 septembre 2017
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Par Nathalie MP.

Mercredi 20 septembre dernier les forces de l’ordre espagnoles ont fait irruption dans des ministères et des administrations de Catalogne pour procéder à la mise en examen de plusieurs hauts fonctionnaires du gouvernement catalan et y réaliser des perquisitions en rapport avec l’organisation d’un référendum local d’indépendance prévu pour le 1er octobre prochain.

Cette opération spectaculaire a immédiatement mis le feu aux poudres en Catalogne. Le Président de la région, Carles Puigdemont du Parti indépendantiste Convergence démocratique de Catalogne (CDC) qui a initié le référendum, a dénoncé l’atteinte inacceptable à l’État de droit organisée par Madrid :

Le gouvernement espagnol a franchi la ligne rouge qui le sépare des régimes totalitaires et il est devenu une honte démocratique.

Le droit à l’autodétermination

Dans le même temps, des milliers de manifestants ont convergé vers Barcelone pour réclamer le droit à l’autodétermination. « Votarem » (nous voterons) scandaient-ils en agitant des affiches faisant référence au retour de la dictature de Francisco Franco :

 

On aurait facilement tendance à se ranger du côté des indépendantistes catalans. Quoi de plus beau qu’un peuple qui se prend en main et se dresse contre les comportements autocratiques d’un État centralisateur et autoritaire ? Quoi de plus beau que de crier « Indépendance ! Liberté ! Droit ! » ?

Mais l’affaire qui secoue l’Espagne aujourd’hui est légèrement plus compliquée que cela. Je m’explique.

L’histoire longue de l’indépendance

L’indépendance n’est certes pas une idée neuve en Catalogne. Au fil du temps, son statut de « Nation » disposant d’une large autonomie et de ses propres symboles (drapeau, hymne, langue) à l’intérieur de l’État espagnol s’est renforcé jusqu’à aboutir à l’estatut (statut) de 2006 voté par le Parlement espagnol et confirmé par un référendum en Catalogne.

Bien que catalan lui-même, le leader du nouveau parti centriste espagnol Ciudadanos Albert Rivera considère que ce statut, articulé avec les dispositions de la Constitution de 1978, rend les revendications d’indépendance sans objet, allant jusqu’à qualifier le référendum de « coup d’État ». Et de fait, à y regarder de plus près, il est vrai que tout n’est pas parfaitement clair et régulier dans ce beau projet.

Séparatiste et affairiste

Fondé en 1974 par Jordi Pujol dans une optique clairement séparatiste par rapport à Madrid, le parti CDC (centre droit) dirige la Catalogne depuis 1980 avec une interruption de 2003 à 2010 en faveur du Parti socialiste.

Outre le fait d’être un homme peu scrupuleux avec l’argent des autres, comme en attestent ses ennuis avec le fisc espagnol et la faillite scandaleuse de la Banca Catalana (qui coûta 1,6 milliard d’euros au contribuable espagnol), Jordi Pujol a orienté toute son action politique en faveur de l’indépendance de la Catalogne (sauf quand il faut éponger les déficits, restons sérieux). Ses successeurs du CDC à la tête de la région, Artur Mas et Carles Puigdemont (depuis janvier 2016), se sont inscrits dans la même trajectoire de moins en moins centriste et de plus en plus indépendantiste, jusqu’à s’allier avec l’extrême gauche pour aboutir.

Aussi, en 2014, Artur Mas avait déjà proposé aux Catalans un référendum sur l’indépendance de la région. Pour cela, le CDC avait le soutien de l’ERC (Gauche républicaine de Catalogne), du CUP (parti d’extrême gauche indépendantiste) et d’un regroupement de petits partis écologistes indépendantistes, soit au total 87 des 135 députés du Parlement catalan de l’époque. Notons que la promesse de tenir ce référendum avait valu à Artur Mas sa réélection comme Président de la région en 2012 grâce au ralliement de l’ERC.

Référendum douteux

Déclaré illégal, puis nul, par le Tribunal constitutionnel du pays, car contraire à la Constitution et au statut d’autonomie, le référendum a quand même eu lieu. L’organisation particulièrement floue du scrutin (âge légal de vote abaissé à 16 ans, absence de listes électorales, etc.), l’impossibilité d’assurer un dépouillement irréprochable et le fait qu’aucune instance neutre n’est venue l’appuyer ne permettent pas de tirer des indications valables des résultats.

Ceux-ci font apparaître un vote massif en faveur du Oui  (de l’ordre de 80%), mais la participation est généralement estimée à une fourchette autour de 32%. Si l’on ne tenait compte que des Catalans en âge de voter (âgés de 18 ans et plus), ce chiffre tomberait à 27%. Plutôt que voter non, les opposants ont préféré ne pas participer à ce scrutin illégal.

Nouveau référendum illégal

Pas découragé1 par ce précédent mal ficelé, l’actuel Président de la région, Carles Puigdemont, a donc lancé lui aussi son référendum d’indépendance via la coalition Junts pel Si (ensemble pour le Oui) qui réunit grosso modo les mêmes partis qu’en 2014. Annoncé en juin dernier, officialisé par un vote au Parlement de Catalogne il y a quinze jours, il est prévu qu’il se déroule le 1er octobre prochain.

Tout aussi illégal qu’en 2014 et sans plus de garanties qu’à l’époque sur l’organisation transparente du scrutin (toujours pas de liste électorale, interrogations sur les urnes utilisées etc.), il réussit le prodige supplémentaire de subir aussi la critique de partis favorables à l’indépendance qui supportent mal de se voir mis au pied du mur par le gouvernement catalan.

Acte antidémocratique sans précédent

Pour donner une idée de l’ambiance très démocratique qui cerne ce référendum, voici ce que le député écologiste catalan Joan Coscubiela (qui souhaite une consultation sur l’indépendance mais dans un cadre concerté avec Madrid) déclarait au moment des débats sur la loi de référendum :

Tout cela est un acte antidémocratique sans précédent. Nous ne pouvons pas valider cette loi ni la procédure de bandit avec laquelle il est prévu qu’elle soit adoptée. Vous brisez la démocratie.

En effet, pour prévenir toute ingérence de l’État central dans le vote de la loi de référendum – du moins est-ce la raison avancée officiellement, celle-ci a été préparée en secret par les députés indépendantistes puis ajoutée à la dernière minute dans l’ordre du jour de la session parlementaire en cours, ce qui a empêché les députés opposés de prendre connaissance des textes et préparer des amendements. Pour tout arranger, elle a été votée le 6 septembre 2017 selon une procédure d’urgence. Parallèlement, les indépendantistes n’ont rien trouvé de mieux que de faire du name and shame en placardant les photos des maires qui s’opposent à la tenue du référendum.

La troisième région la plus endettée d’Espagne

Il convient de noter également que l’opération de perquisitions et de mises en examen de mercredi 20 septembre dernier a été ordonnée par un juge. Elle n’est pas le fait d’un ordre spécifique du gouvernement espagnol présidé par Mariano Rajoy (Partido Popular ou PP, droite) mais l’aboutissement du processus judiciaire en lien avec l’illégalité du référendum.

N’oublions pas non plus que si la Catalogne est une région riche qui contribue au PIB espagnol à hauteur de 20%, c’est aussi la troisième région la plus endettée d’Espagne. Et si elle a toujours le mot « indépendance » à la bouche, on ne l’a jamais entendue refuser les fonds des contribuables espagnols pour combler ses déficits, à l’occasion des JO de 1992 par exemple.

Corruption et prébendes

Quant au CDC2, c’est un parti qui fonctionne depuis l’origine sur la corruption et les prébendes, à son profit ou au profit privé de ses dirigeants. Jordi Pujol a commencé, ses fils ont suivi, et tout le reste du parti est régulièrement épinglé pour corruption. Dernière affaire en date, celle des pots-de-vin du « Palau », montages habiles autant que malhonnêtes pour financer le parti. La corruption est tellement  répandue partout dans les couloirs du pouvoir catalan que nombreux sont les observateurs qui voient dans le bras de fer autour du référendum d’indépendance une opération destinée à décrédibiliser l’État central, y compris (et peut-être même surtout) s’il venait à s’intéresser de trop près aux malversations du CDC.

Au niveau national3, trois des quatre principaux partis politiques espagnols (le PP du chef du gouvernement, Ciudadanos d’Albert Rivera et le Parti socialiste ou PSOE de Pedro Sánchez) sont opposés à la tenue du référendum. Le quatrième parti, Podemos (extrême-gauche) mené par Pablo Iglesias, y est plus favorable, mais surtout pour des raisons d’opposition au chef du gouvernement (il qualifie les mis en examen de « prisonniers politiques ») et de concurrence électorale avec le PSOE.

Folle escalade politique

Néanmoins, les quatre partis sont unanimes pour déplorer la folle escalade dans laquelle le pays est maintenant engagé. Par exemple, le gouvernement catalan, qui reçoit chaque mois 1,4 milliard d’euros versés par Madrid, a décidé mi-septembre de geler ses envois hebdomadaires de certificats de dépenses. Le ministre des Finances espagnol lui a donné jusqu’au 19 septembre pour les reprendre. Faute de réponse dans les temps, le gouvernement central a pris le contrôle financier de la région dès mercredi 20 pour s’assurer que pas un centime d’argent public n’irait au financement du référendum.

Inutile de dire que ce genre de mesure radicalise encore plus les séparatistes et les confirme dans leur volonté d’indépendance. Beaucoup d’analystes pensent que la coalition « Ensemble pour le Oui » fonctionne sur la base d’un chantage :

Les séparatistes poussent la confrontation au maximum, pour obliger Madrid à réagir par la force, et apparaître donc comme des martyrs d’une cause juste.

Respecter la loi

Aussi les réponses politiques commencent-elles à s’organiser. Pour le PSOE, qui soutient le gouvernement de Mariano Rajoy dans sa volonté d’empêcher la tenue du « simulacre de vote » que constitue le référendum du 1er octobre :

La loi doit être respectée, mais le respect de la loi ne va pas résoudre le problème.

Les sondages récents dont on dispose montrent que les Catalans sont environ 41% à choisir l’indépendance tandis que 49,4% s’y opposent. En revanche, ils demandent à 70% à pouvoir se prononcer sur la question de façon officielle, légale et transparente, en plein accord avec la Constitution espagnole.

C’est donc avec cette demande parfaitement légitime en tête et dans un esprit de dialogue que les parlementaires socialistes, soutenus par les députés du PP, ont émis l’idée de la création d’une commission parlementaire dont la mission sera d’étudier « les besoins actuels du modèle d’organisation territoriale en Espagne » et de trouver un accord pour rénover la Constitution de 1978.

Il me semble que cette proposition est la seule à ce jour qui permette d’envisager une sortie par le haut. Si elle aboutit, elle permettra d’interroger les Catalans en toute transparence et en toute légitimité sur leur sentiment profond à l’égard d’une séparation complète de l’État espagnol, ce qui n’est pas le cas du référendum proposé aujourd’hui par les indépendantistes catalans.


Sur le web

  1.  Mais plutôt encouragé par les élections régionales de 2015 qui avaient donné la majorité absolue en sièges (mais pas en voix, seulement 47,7%) à l’alliance indépendantiste Junt pel Si complétée par les députés du parti d’extrême-gauche CUP.
  2.  En raison de ses trop nombreuses affaires de corruption, le CDC s’est rebaptisé en urgence PDeCat (Parti démocratique de Catalogne) il y a un an.
  3. Suite aux dernières élections générales qui se sont tenues en juin 2016, le Parlement espagnol est composé de 137 députés PP (droite), 85 députés PSOE (socialistes), 71 députés Podemos (extrême-gauche), 32 députés Ciudadanos (centre) et 25 « autres ». Mariano Rajoy du PP est le chef du gouvernement.
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  • N’oublions pas que l’indépendance de la Catalogne signifie aussi son départ automatique de l’Union Européenne. La Catalogne pourrait elle vivre sans Madrid et Bruxelles?

    • Je ne connais pas les modalités d’adhésion à l’UE (veto possible ?) mais la Catalogne pourra la demander. Et cette dernière préférant une Europe des « landers » à une Europe des nations, elle ne devrait pas trop se faire prier…

    • Êtes-vous si sûr de ce que vous dites, à savoir « l’indépendance de la Catalogne signifie aussi son départ automatique de l’Union Européenne »?
      D’un point de vue espagnol, vous semblez avoir raison mais d’un point de vue juridique, cela se corse.
      En effet l’Espagne actuelle qui est membre de l’union européenne (UE) est constituée de l’ensemble de l’Ibérie (moins le Portugal).
      Si la Catalogne quitte l’Espagne, cette dernière est-elle encore l’Espagne, ou plus clairement le membre connu de l’Union Européenne.
      Clairement non puisque ce membre n’existe plus et a été remplacé par 2 nouveaux pays (La nouvelle Espagne et la Catalogne).
      De quel droit cette nouvelle Espagne peut se prétendre l’héritière de l’ancienne Espagne et prétendre de façon exclusive à remplacer l’ancien membre de l’UE? Ce serait un abus de pouvoir car sa population et son poids en Europe ont été diminués !

      On pourrait même imaginer que la Catalogne nouvellement indépendante puisse se revendiquer comme l’héritière de l’Espagne membre de l’UE et donc prendre la place de la nouvelle Espagne ?
      Ou alors penser que le status actuel de membre de l’Espagne n’existant plus, aucun des nouveaux pays est membre de l’Europe (ou les 2!)

      En plus si on prend en compte le fait que la Catalogne, région d’Espagne, a actuellement des députés européens qui siègent dans les instances européennes, alors si la Catalogne nouvellement indépendante ne sera pas membre de l’UE, cela signifie l’exclusion de députés européens de l’UE.

      Il est à noter qu’à part les déclarations hâtives de représentants européens n’engagent qu’eux puisque la cours de justice européenne ne s’est pas prononcée !!!

      Vaste sujet en perspective !!! et bien malin celui qui pourra dire le résultat

  • Article pour le moins étonnant dans un journal libéral. Il oublie en effet complètement de dire que le référendum a été organisé à la suite du refus absolu de Madrid de négocier une évolution du statut. Que la position de blocage de Madrid est ce qui a imposé au gouvernement catalan l’organisation quasi clandestine qui est évoquée. Quant aux allégations anti Jordi Pujol, elle tiennent plus de la manipulation par insinuation que de l’information. Je ne vois pas au nom de quoi un état s’oppose à une libre consultation de ses citoyens sur leur avenir. Le libéralisme ne peut se bâtir sur autre chose que le droit des peuples à s’organiser comme ils le veulent. La Catalogne est incontestablement une nation. Elle a le droit de s’organiser. Et la seule position acceptable est que Madrid accepte la consultation.

    • A supposer que le référendum soit parfaitement légal, on peut avoir des doutes sur son caractère libre et transparent. Non seulement l’organisation reste douteuse, non seulement la loi de référendum a été adoptée à la hussarde, comme je l’ai dit dans l’article (et en plus à la majorité simple et non pas des 2/3 comme c’est normalement la règle catalane pour ce type de loi), mais son contenu a de quoi inquiéter : il est prévu que l’indépendance sera proclamée quel que soit le niveau de la participation et dès lors que le oui dépassera le non d’une voix. Personnellement, je considère que pour une sécession unilatérale, c’est complètement irresponsable. Et là, rien à voir avec les blocages de Madrid.

      • Attention Mme Nathalie MP
        Dans votre article vous oubliez certains points fondamentaux qui font que votre article devient à charge contre la Catalogne.
        Vous oubliez l’annulation de 2010 du référendum catalan (fait en 2006) par la cours constitutionnel espagnole, saisie par le parti populaire, ce qui manifestement a mis le feu aux poudres.
        Ce référendum approuvée en catalogne faisait de la catalogne une nation de l’Espagne et disposait d’un pouvoir financier appréciable (ex. levée des impôts, budget autonome,…) (selon d’ailleurs le modèle qui existe au Pays basque). A cette époque le camp des indépendantistes catalans était faible (15% maxi).
        Depuis cette date, les Catalans ont demandé à l’Espagne de revoir leur statut d’autonomie, mais à chaque fois SANS REPONSE du gouvernement espagnol. C’est pour cela que je parle de mettre le feu aux poudres.

        En outre, d’un point de vue espagnol, il est vrai que ce référendum est illégal car toute demande de référendum ne peut provenir que de l’Espagne et s’applique à l’ensemble de l’Espagne (J’imagine mal les gens des Canaries se prononcer sur l’avenir de la catalogne…)
        Or ce que vous semblez ignorer est que le gouvernement catalan se base sur le droit international qui stipule le droit des peuples à l’autodétermination, donc il ne reconnait plus la primauté du droit espagnol car il agit dans un contexte international. (Ce type de comportement a déjà été appliqué en Europe, par exemple au Kosovo)

        Ce qui est pour moi irresponsable est l’autisme de Madrid à dénier aux Catalans plus d’autonomie et surtout arriver à une situation de pourrissement à une semaine des élections. Le fait de vouloir proposer comme semble le dire le parti socialiste espagnol un changement de la constitution sur un mode plus fédéral de l’Espagne est trop tard.
        En admettant que ce référendum ne se fasse pas, à cause de intransigeance espagnole, que vont faire les millions de Catalans qui n’ont pu voter. Vont-ils rentrer gentiment à la niche??? Je doute et je crains des lendemains qui déchantent.

        Pour conclure je dirai que le comportement de l’Etat espagnol est loin du libéralisme que ce blog promeut.

    • Tactique classique qui consiste à rejeter la faute sur l’autre… les separatistes en sont déjà à la violence verbale et à l’intimidation. Ils ont prévu la fermeture de la frontière des le lendemain du vote. bientôt certains vont justifier la violence physique sous prétexte que Madrid ne veut pas discuter. Mais pour eux négocier signifie accepter leurs exigences.

  • Qu’attendre de la part d’une coalition de partis d’extrême gauche et de prétendus écologistes couleur pastèque, sinon du chantage, de la prévarication et des comportements de mafieux ?
    Ce qui se passe n’en est que la sinistre illustration.

  • Que se passe-t-il en Catalogne ?
    Un déni de démocratie .
    Comme en France .

  • Comme tout bon parti populiste qui se respecte, les indépendantistes ont annoncé un …doublement des pensions de retraités en cas de victoire.
    Avec la même rengaine: nous, les catalans, contribuons plus que nous recevons de la collectivité espagnole.

  • En Catalogne l’ extrême gauche anti capitaliste sectaire de la CUP attise les braises du ressentiment anti espagnol. Les libéraux devraient réfléchir à deux fois avant d’ approuver le separatisme rouge noir.

  • – Il y a beaucoup de versions et des mensonges sans doute de la part de la Commission UE et de ses adversaires.. sur cette affaire vouée à l’échec : éviction par l’UE de la catalogne indépendante pour la Commission (?) ou approbation de la commission UE s’engagerait à respecter ce référendum pour les partisans de l’UPR dans le but inavouhé de démanteler les Etats-nation !
    *1ere version : https://www.euractiv.fr/section/politique/news/catalonian-independence-juncker-ventures-into-unchartered-waters/
    *2e version : http://www.la-croix.com/Monde/Europe/Ladhesion-dune-Catalogne-independante-lUnion-europeenne-serait-pas-automatique-2017-09-18-1200877778
    -Le silence de la Commissionest précieux pour les Indépendantistes. L’article 49 du traité sur l’UE qui régit la politique d’élargissement s’adresse exclusivement aux pays tiers et ne convient donc pas au cas catalan… donc on va beaucoup rire après car ce sera 1 pantalonnade, 1 pétard mouillé pour les indépendantistes et tout restera en carafe ! Lol !
    – Pour la Catalogne il faut le vote à l’unanimité des autres €tats de l’UE pour entériner son indépendance donc tintin avec l’Espagne qui s’y opposera et l’Italie qui pourrait avoir ce problème avec la Lombardie…

  • On raisonne beaucoup ici et c’est d’ailleurs souvent intéressant mais à un moment donné il faut choisir : il y a des lustres que ce pays se bat pour son indépendance ! C’était déjà le cas vers 1970 et bien avant. Moi je suis solidaire avec eux et les Catalans que je connais sont pour l’indépendance.

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