Les propriétaires ne sont pas juste bons à être taxés !

Ce qu’il faudrait c’est une vraie réforme du logement en France qui donnerait plus de libertés aux propriétaires.

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battus credits political posters from USSR 70s and 80s (licence creative commons)

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Les propriétaires ne sont pas juste bons à être taxés !

Publié le 14 septembre 2017
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Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

Il est évident que les propriétaires sont bien dans le collimateur d’Emmanuel Macron. Ce sont des « rentiers » qu’il faut taxer (ce sera l’ISF sur l’immobilier et la hausse des taxes suite à l’exonération de la taxe d’habitation), contrôler et même mettre à contribution de manière aléatoire.

C’est pourquoi on leur demande de baisser les loyers de 5 euros alors que ceux-ci augmentent beaucoup moins vite que les autres coûts de la vie. À Paris, entre 1993 et 2014, la taxe foncière a augmenté de 180 %, alors que, durant la même période, les loyers n’ont augmenté que de 39 % ! Et les charges de 102 % !

Une vraie réforme du logement

Ce qu’il faudrait c’est, au contraire, une vraie réforme du logement en France qui donnerait plus de libertés aux propriétaires. L’IREF a déjà montré que la politique du logement en France s’appuyait sur des dépenses publiques élevées : 46 Mds d’euros par an, soit 2% du PIB, dont 60% environ au titre de l’aide à la pierre (ce qui représenterait un coût de 250 000 euros par logement) et 40% pour les aides à la personne. Cette politique du logement se caractérise aussi par une inflation des normes et par une taxation accrue.

À force de vouloir protéger les locataires, les politiques ont bloqué le marché et il est devenu de plus en plus difficile de trouver une location. Et lorsqu’on en trouve une, il faut remplir de nombreuses conditions, donner des garanties, pour enfin l’obtenir. L’excès de normes et de contraintes nuit finalement autant, sinon plus, à ceux qu’elles veulent protéger. Un cercle vicieux dont on ne pourra pas sortir sans faire exploser le système. L’essor pris par Uber et AirBnb – qui profitent aux jeunes – devrait inciter les pouvoirs publics à des mesures de libéralisation du secteur.

Ubériser le logement

Et si l’on ubérisait le logement ? Minimum de règles mais assurance contractuelle de qualité. Une location peut reposer sur la confiance entre le propriétaire et le locataire. C’est le cas au Canada où il existe même un bail verbal et où il n’y a pas besoin de « références » et de caution. Un mois de loyer payé d’avance suffit. Mais le propriétaire peut expulser facilement le locataire si ce dernier n’a pas payé son loyer. Et le locataire n’a que cinq jours à disposition pour contester son expulsion.

En France, le taux de rotation des logements dans le parc HLM est de 10 % contre 27 % dans le parc privé. C’est très bas et pour augmenter ce taux il faut que l’offre de logements soit plus importante. En libéralisant le secteur du logement.

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  • Le problème du logement est qu’on subventionne beaucoup sans élargir l’offre. Conséquence: les prix montent, ce qui confisque une partie importante des revenus des français au détriment de la consommation. On a, sur ce terrain, absolument tout faux (comme sur tant d’autres).

  • Le parc HLM est une fausse solution. D’abord, les loyers HLM ne sont pas si modérés qu’on le dit, ensuite ils exposent à certaines contraintes de cohabitation qui découragent beaucoup de locataires qui y seraient éligibles à en faire la demande. Sauf à créer des HLM pour des ménages triés sur le volet qui entendent vivre « en bon voisinage » et abandonner, comme elles le sont déjà, des cités entières au chaos, et créer ainsi des ghettos propres à s’attirer les foudres des humanistes z’associés (et leurs procès sur fond de moralisme), on ne résoudra pas la crise du logement par ce biais-là.
    Le problème de base, c’est les loyers.
    Pourquoi se pose t-il depuis en gros une vingtaine d’années ? Pourquoi se posait-il moins avant ?
    Pourquoi les loyers ont-ils augmenté au point de vider les centre-villes des ménages actifs à bas salaire et salaire médian et des petits retraités, tandis que les revenus non seulement stagnent, mais comprennent depuis trente ans à présent, des sous-salaires d’employés précarisés ?
    Laissés à la seule appréciation des propriétaires, des loyers prohibitifs vont ainsi empiéter sur la liberté de chacun de s’installer où il le souhaite, et influer sur une économie locale, où des emplois resteront non pourvus. Actuellement, dans certaines villes, il est impossible de prétendre à se loger correctement sous un seuil de 2000 € de revenus. Est-ce normal ?
    Pourquoi le législateur autorise t-il un espace minimum de 9m² (en deçà duquel le locataire n’est pas éligible à l’APL) pour des logements principaux, quand il est déjà quasi impossible de vivre décemment dans 20m² ?… validant ainsi par la loi le statut de marchand de sommeil.
    Questions toutes bêtes…

    • « Laissés à la seule appréciation des propriétaires, des loyers prohibitifs vont ainsi empiéter sur la liberté de chacun de s’installer où il le souhaite »

      Aiiie j’ai mal aux yeux.

      Déjà, il est évident que c’est aux propriétaires de décider a quel prix ils veulent louer leur bien, c’est une conséquence directe de la propriété. Quand vous allez a la boulangerie, ça n’est pas aux client de décider du prix du pain.
      Ensuite, le prix est l’équilibre de la demande et de l’offre. si personne ne loue, les prix baissent, et les propriétaire n’y peuvent rien. C’est le cas dans plusieurs villes.

      Donc si vous trouvez les prix trop élevés, et bien il « suffit » de réduire la demande et/ou augmenter l’offre.

      Par exemple a Paris, il y a env 2 millions de personnes. Mais beaucoup plus veulent y habiter. Si vous baisser les prix par la loi, plus de monde pensent pouvoir y accéder, mais a la fin, il n’y en aura pas plus, seulement 2 millions 🙂
      Vous pouvez faire une loi pour baisser les prix, ça ne vous fera pas loger 10 millions de personnes dans Paris, même avec un loyer a 1 euro symbolique.

      Quant a la liberté, ça n’est pas de pouvoir habiter ou l’on veut, au prix que l’on veut. Ça n’est pas ça la liberté.

      « Pourquoi le législateur autorise t-il un espace minimum de 9m² (en deçà duquel le locataire n’est pas éligible à l’APL) pour des logements principaux, quand il est déjà quasi impossible de vivre décemment dans 20m²  »

      Idem

      Vous préférez que ça soit interdit ? OK. Tous les gens qui y vivaient seront a la rue. Vous aurez gagné quoi ?
      Les gens ont le choix de se loger a une heure de RER et d’avoir un 20m2 pour le même prix. Mais certains préfèrent être en ville ds 8 m2. Vous ne résolvez rien en interdisant la location des 8m2, au contraire, vous réduisez l’offre, ce qui a pour conséquence d’encore augmenter les prix….

      La solution ? déréglementer l’immobilier : pas de subvention, pas d’aide, pas de HLM (baisse de la demande), moins de contrainte pour la construction (hausse de l’offre).
      Et les prix baisseront.

      • @Melissa H : troqueriez-vous votre résidence principale contre un 8 m² ?

        • @thelincolnlawyer: et vous, que préférez vous, habiter dans un 8m² ou être à la rue?

          • Comme tout bon socialiste, il préfère habiter un 200 M² avec l’argent des autres, bien sûr. :).

            • @fm06 : Le cachot ou la rue. Tiens donc ! Résurgence du monde féodal. Le manant devrait baiser les pieds de ces nobles bailleurs qui condescendent à lui louer des placards pour lui éviter les affres d’une vie de clochard. Vous avez une curieuse conception du libéralisme, messire. La liberté pour les nantis, le placard à balai pour les autres, ou la rue, tiens, qui quelque part est une forme de liberté. Sans toit ni loi. Continuez comme ça, dans dix ans d’ici, un pouvoir central vous confisquera vos placards pour en abattre les cloisons de placo hâtivement posées, et en fera des appartements pour y loger plusieurs familles du lumpenproletariat.

              gillib : Si on vous donnait le choix entre un cachot de 8m² et un 200 m² avec l’argent des autres ? Vous prendriez quoi ?

              Tous tant que vous êtes, je trouve que vous devriez donner l’exemple. Oui, en tant que libéral, je suis prêt à habiter un placard pour montrer à quel point je suis attaché à mes convictions. Habiter à cent mètres de mon taf dans un truc où je ne peux ni cuisiner ni recevoir quiconque, accepter de refiler les trois-quarts de mon salaire à un petit malin protégé par la loi, mais je suis au clair avec mon idéal d’avenir. Je suis un précurseur. If you wanna getta high, you have to pay the price, man !

              • Vous n’avez rien compris au libéralisme, les choix c’est vous qui les créez, vous vous mettez en position de choisir et vous vous bougez le cul.
                Vos exemples sont idiots et vos choix sont imposés par une entité supérieure (l’état ?). Soyez libre et maître de votre destin. Sortez de la servitude volontaire.

        •  » troqueriez-vous votre résidence principale contre un 8 m² ?  »

          Un SDF qui crève de froid serait content d’accéder à un 8 m2. Une famille pauvre avec deux enfants vous dirait non? Vos questions sont stupides. Je en vois pas ce qu’il y a de logique de demander à une personne qui vit dans une résidence de 200m2 de le troquer pour un 8m2 parce qu’il pense qu’SDF vivant dehors au froid préfèrerait vivre dans un 8m2.

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