Hannah Arendt contre les idéologues de l’éducation

La pensée d’Hannah Arendt sur l’éducation demeure stimulante contre les idéologues du ministère de l’Éducation qui nous dirigent en France.

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École By: Rahul Narain - CC BY 2.0

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Hannah Arendt contre les idéologues de l’éducation

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 22 août 2017
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Par Jean-Pierre Dumas.

France Culture vient de terminer un cycle d’une semaine passionnant sur Hannah Arendt (grande-traversée-Hannah Arendt-la passagère).

Hannah Arendt n’est pas une philosophe politiquement correcte, elle veut avant tout, « comprendre et penser ce que nous faisons » et cela sans concession avec le politiquement correct. Nous proposons un extrait de la pensée d’Hannah Arendt sur l’éducation, d’autant plus stimulant qu’elle va contre les idéologues socialistes du ministère de l’Éducation qui nous dirigent en France.

Elle attaque fort :

« Dans le monde moderne, le problème de l’éducation tient au fait que par sa nature même l’éducation ne peut faire fi de l’autorité, ni de la tradition, et qu’elle doit cependant s’exercer dans un monde qui n’est pas structuré par l’autorité ni retenu par la tradition. Mais cela signifie qu’il n’appartient pas seulement aux professeurs et aux éducateurs, mais à chacun de nous, dans la mesure où nous vivons ensemble dans un seul monde avec nos enfants et avec les jeunes, d’adopter envers eux une attitude radicalement différente de celle que nous adoptons les uns envers les autres. Nous devons fermement séparer le domaine de l’éducation des autres domaines, et surtout celui de la vie politique et publique. Et c’est au seul domaine de l’éducation que nous devons appliquer une notion d’autorité et une attitude envers le passé qui lui conviennent, mais qui n’ont pas une valeur générale et ne doivent pas prétendre détenir une valeur générale dans le monde des adultes. » Hannah ARENDT, « La crise de l’éducation » in La crise de la culture, essais folio, Gallimard, 1954, traduction française, 1972.

 

Les principes de l’éducation

L’éducation repose sur l’autorité

« La crise de l’autorité dans l’éducation est étroitement liée à la crise de la tradition, c’est-à-dire à la crise de notre attitude envers tout ce qui touche au passé. » Hannah Arendt, La crise de l’éducation

Pendant des siècles, l’enseignant n’avait pas besoin de démontrer cette autorité, elle était naturelle. Dans la civilisation romaine, le passé était considéré comme modèle et « les ancêtres étaient considérés comme de vivants exemples pour leurs descendants ».

Le respect du passé est issu de la civilisation romaine, le christianisme l’a continué sur de nouvelles bases. Sous Rome, le pouvoir de l’éducateur était fermement fondé dans l’autorité plus vaste du passé en tant que tel.

Ayant perdu nos traditions et ce qui touche au passé, nous avons perdu le fondement même de l’autorité. Cependant nous ne pouvons pas revenir en arrière.

« Un tel retour en arrière ne fera jamais que nous ramener à cette même situation d’où justement a surgi la crise. »

La disparition de l’autorité dans la vie politique ne signifie pas que l’autorité doive disparaître dans le domaine privé et dans l’école. L’autorité du maître dans l’enseignement repose sur le fait que dans son domaine, il a un savoir supérieur à l’élève. Elle ne repose donc pas sur la coercition ni sur un pouvoir extérieur. Dans l’autorité, il y a un rapport hiérarchique.

Quand pour être moderne, le corps professoral énonce qu’il faut laisser faire les enfants, ne pas leur imposer d’autorité (« il est interdit d’interdire »), alors les enfants peuvent être soumis à une autorité bien plus effrayante, celle du groupe, la tyrannie de la majorité ou du caïd. Ils sont alors obligés de suivre, ou d’entrer en délinquance juvénile, soit un mélange des deux, soit de s’isoler ou d’être un souffre-douleur.

« L’autorité d’un groupe, fût-ce un groupe d’enfants, est toujours plus forte et beaucoup plus tyrannique que celle d’un individu, si sévère soit-il. L’enfant pris individuellement n’a pratiquement aucune chance de se révolter ou de faire quelque chose de sa propre initiative… il se trouve bien dans la situation par définition sans espoir de quelqu’un appartenant à une minorité réduite à une personne face à l’absolue majorité de tous les autres. Bien peu d’adultes sont capables de supporter une telle situation, et les enfants en sont tout simplement incapables. » Hannah Arendt, La crise de l’éducation

Le résultat d’une telle attitude extrême est que les enfants sont bannis du monde des adultes. Or, ils ont besoin des adultes pour s’éduquer. Les cas de harcèlement d’enfants par d’autres enfants du même âge soit d’une manière physique, soit par le biais de facebook sont malheureusement une triste réalité qui peut mener à des extrêmes, et montre la démission coupable des éducateurs vis-à-vis des enfants au nom d’un socialisme qui se veut libéral qui est en fait une démission.

L’éducation repose sur l’étude du passé

Il faudrait bien comprendre que le rôle de l’école est d’apprendre aux enfants ce qu’est le monde, et non pas leur inculquer l’art de vivre.

« Étant donné que le monde est vieux, toujours plus vieux qu’eux, le fait d’apprendre est inévitablement tourné vers le passé, sans tenir compte de la proportion de notre vie qui sera consacrée au présent. » Hannah Arendt, La crise de l’éducation

Contrairement aux animaux qui doivent apprendre à se nourrir et à survivre, l’enfant doit s’intégrer dans un monde qui existait avant lui et qui continuera après lui.

Le monde n’a pas débuté avec les élèves de la classe, le fait d’apprendre est par définition, tourné vers le passé ; d’où l’on vient (l’histoire), comment fonctionne le monde (les sciences physiques), « sans tenir compte de la proportion de notre vie qui sera consacrée au présent », « notre vécu », pour parler le jargon du ministère de Mme Vallaud Belkacem, ce vécu est dérisoire par rapport à notre histoire.

Il est évident que l’on est dans l’ambiguïté quand les enfants sont issus de l’immigration et ne se sentent aucune appartenance spéciale à ce monde qui n’est pas le leur (une élève, dans le film Entre les murs, dit clairement « qu’elle n’est pas fière d’être Française »).

Pour les enfants issus de l’immigration, le problème est d’autant plus brutal qu’on ne se contente pas de remonter dans le passé, on passe d’un monde à un autre, d’une langue à une autre, d’une culture à une autre. À l’étrangeté due à la distance historique, s’ajoute l’étrangeté culturelle et religieuse. Seule une minorité peut supporter ce double choc (c’est aussi le problème des immigrés aux États-Unis). Il est difficile de ne pas reconnaître que certaines cultures sont plus aptes que d’autres à s’assimiler.

Contrairement à ce que pensent les sociologues post soixante huitards, l’objectif de l’école ne consiste pas à favoriser la mixité, mais à rappeler notre culture (ce qui évidemment n’a rien à voir avec le mépris des autres cultures). On ne peut pas apprécier les autres cultures si l’on n’est pas persuadé de la grandeur de sa propre culture.

La culture française est assez riche pour qu’elle fasse l’objet de l’enseignement, quitte à le moderniser en utilisant des nouvelles technologies. L’objectif républicain, avant mai 68, consistait à la diffuser dans toutes les classes de la société, il faut simplement y revenir.

Or que constate-t-on ? L’histoire chronologique a été remplacée par l’histoire thématique, les articles de journaux (plutôt orientés à gauche) se substituent à l’histoire chronologique, l’étude des grands auteurs classiques est démodée. Certes, introduire un peu d’actualité dans un cours d’histoire ou de littérature est sans doute bienvenu, mais du passé littéraire et historique faire table rase au nom d’une actualité souvent baveuse, c’est tout simplement oublier le socle sur lequel repose la culture française.

Certes, la folie déconstructive du ministère de l’Éducation n’est pas la seule responsable de ce transfert de référents, elle est largement accentuée par les nouvelles technologies telles que : le chat sur les téléphones portables où l’orthographe ne semble pas être celle de l’Académie française, et de vraies innovations comme Google (il est difficile de considérer Google, qui est l’encyclopédie moderne dont aurait rêvé Diderot, comme un gadget).

On regrette simplement qu’on n’ait pas encore réussi à marier l’enseignement de la culture française classique avec les techniques modernes. Les nouvelles générations doivent (ré)apprendre la chronologie, la culture française, l’histoire de la France à l’intérieur du monde, même (et surtout) si nos classes sont de plus en plus métissées.

Un enfant ne peut être traité comme une grande personne

« … la ligne qui sépare les enfants des adultes devrait signifier qu’on ne peut ni éduquer les adultes, ni traiter les enfants comme de grandes personnes. »

Hannah Arendt, qui connaît bien la démocratie aux États-Unis, sait que ce pays comme les autres essaie « d’égaliser ou effacer, autant que possible, la différence entre jeunes et vieux, doués et non doués, c’est-à-dire finalement entre enfants et adultes et en particulier entre professeurs et élèves ». Or, c’est, à son avis, une erreur.

L’éducation vise à développer le potentiel unique de chaque enfant

Si l’éducation est par nature conservatrice, elle doit aussi permettre de développer le potentiel unique qui existe dans chaque enfant.

 

L’éducation ne doit pas avoir peur d’être élitiste

La recherche de l’égalitarisme entre jeunes et vieux, doués et non doués, entre professeurs et élèves, « ce nivellement ne peut se faire qu’aux dépens de l’autorité du professeur et au détriment des élèves les plus doués. » in Hannah Arendt, 1972.

Durant les Troisième et Quatrième République, l’instituteur jouait un rôle d’éveilleur et catalyseur, il repérait les meilleurs sans se préoccuper de leur rang social et les poussait vers la grande école ; ça a été un des ferments de la promotion sociale. Il est curieux que cette sélection silencieuse de la part de l’instituteur par le mérite ait disparu dans nos sociétés modernes si opposées aux « riches », aux « héritiers » parce qu’il faut donner sa chance à tout le monde.

 

La méthode

L’enseignement demande un effort de la part de l’élève, ce n’est pas un jeu

En partant de l’idée que l’enfant aime jouer, on a fait reposer la pédagogie sur des méthodes ludiques. L’enfant n’apprend pas pour rester enfant, mais pour passer à un autre état. D’autre part, apprendre  demande de la part de l’élève une attention soutenue qui est l’opposée de l’activité ludique.

Si les enseignants (et les parents) n’obligent pas l’élève à un certain effort devant un contenu parfois difficile (et rébarbatif), les choses n’adviennent pas d’elles-mêmes.

L’enseignement est un contenu avant d’être une pédagogie

Sous l’influence des psychologues, on a introduit l’enseignement de la pédagogie pour les maîtres ; cela part d’un bon sentiment, à condition de ne pas inverser l’ordre des choses. Poussée à l’absurde, la pédagogie est devenue plus importante que le sujet à enseigner, jusqu’à négliger la formation des professeurs dans leur propre discipline.

Il est évident qu’un enseignant, ayant une formation à peine supérieure à celle de ses élèves, qui cache son ignorance en voulant jouer au copain avec eux, n’est plus un maître (au sens étymologique du terme), il a perdu toute autorité. Un professeur n’enseigne pas n’importe quoi, il enseigne une discipline.

Un enfant n’apprend que dans la mesure où celui qui enseigne sait ce qu’il doit apprendre, la maîtrise du savoir enseigné constitue la base de l’autorité de l’enseignant.

Le savoir ce n’est pas le « savoir-faire »

Il ne faut pas oublier que si Hannah Arendt est une philosophe pragmatique, c’est une philosophe nourrie à la philosophie allemande. Elle vit davantage dans les concepts que dans le cambouis du réel. Sa formation est européenne, peu américaine ; or aux États-Unis, pour savoir, il faut faire soi-même.

Cette méthode est tout à fait valable, mais limitée à certaines disciplines. Il est difficile d’apprendre les mathématiques d’une manière empirique. En revanche, il est difficile d’apprendre l’informatique sans manier un ordinateur.

Il est difficile d’apprendre à taper à la machine sans ordinateurs, il est difficile d’apprendre à réparer un moteur sans une voiture. Il y a donc des matières abstraites qui reposent sur un savoir abstrait et qui devraient, à partir d’un certain âge, être limitées à une élite ; et il y a des matières plus pratiques qui demandent un savoir-faire.

Pour l’apprentissage des langues vivantes, il semble qu’il soit important de commencer à apprendre en parlant au lieu de commencer à apprendre la grammaire et la littérature… comme nous l’avons fait avec des résultats mitigés. Cela n’empêche pas que les élèves plus âgés passent à la grammaire et à la littérature.

Ici, nous serons en désaccord avec Hannah Arendt, si les Français sont souvent si mauvais en langues vivantes, c’est que trop souvent leurs professeurs leur ont enseigné la langue sans parler la langue, mais en l’étudiant comme une langue morte.

Le paradoxe d’Hannah Arendt

« C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment  nouveau dans un monde déjà vieux. » Hannah Arendt, La crise de l’éducation

Enseigner, c’est apprendre à l’enfant ce qu’il ne sait pas (à lire, à compter, à écrire), éduquer, c’est aussi faire advenir quelque chose qui serait déjà là, une potentialité.

Si l’enseignement est par essence conservateur (le monde existait avant que l’enfant soit scolarisé et il continuera après lui), il doit aussi être capable d’accueillir le nouveau, on ne peut pas être réceptif au nouveau si l’on n’a pas intégré l’héritage des grands ancêtres. C’est sans doute ce qui fait la grandeur et la difficulté d’un maître. Il appartient à l’éducateur de « faire le lien entre l’ancien et le nouveau : sa profession exige de lui un immense respect du passé ».

L’éducation ne peut se passer ni de l’autorité ni de la tradition, elle s’exerce cependant dans un monde qui n’est pas structuré par l’autorité ni par la tradition (dont on se moque).

Il appartient aux éducateurs et aussi à chacun de nous d’user avec nos enfants d’une notion d’autorité affectueuse que nous ne pouvons utiliser vis-à-vis des adultes.

« Nous devons fermement séparer le domaine de l’éducation de celui de la vie politique et publique. Et c’est au seul domaine de l’éducation que nous devons appliquer une notion d’autorité et une attitude envers le passé qui ne doivent pas prétendre à détenir une valeur générale dans le monde des adultes».

Les parents n’ont pas seulement donné la vie à leurs enfants, par leur éducation, ils les ont introduits dans le monde, en les introduisant dans le monde, ils les rattachent à ce monde en leur enseignant leur passé et à s’intégrer dans la continuité du monde.

« C’est également par l’éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde, ni les abandonner à eux-mêmes, ni leur enlever leur chance d’entreprendre quelque chose de neuf, quelque chose que nous n’avions pas prévu, mais les préparer d’avance à la tâche de renouveler un monde commun. » Hannah Arendt, La crise de l’éducation

Toute la difficulté de l’éducation, c’est de faire en sorte que la singularité des possibles advienne, elle n’adviendra que si elle est conduite d’où la nécessité de l’autorité. Il est normal que devant une tâche aussi ambitieuse et difficile, il y ait des manques et des critiques, mais il n’est pas normal de prendre une méthode qui sera dès le départ vouée à l’échec sous l’impulsion de nos sociologues et psychologues de gauche.

Sur le web

 

 

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  • Un contresens magistral dans la traduction française interdit la pleine compréhension des arguments solides développés par Arendt. Ignorant le contexte, à savoir la destruction des apprentissages dans le système éducatif américain par les idéologues de la « Progressive Education », la traductrice s’est fourvoyée en traduisant par « les progrès de l’éducation » (sic) ce qui n’a dès lors ni queue ni tête . Je n’ai que l’édition de 1972 et ne sais si, depuis, l’éditeur a corrigé cette erreur, en contradiction flagrante avec le corps du texte qu’elle vide de son sens puisqu’il dénonce la catastrophe éducative provoquée par les « failed theories » de l’Education PROGRESSISTE (traduction correcte), ancêtre US de notre pédagauchisme, qui a imposé ces théories pédagogiques tout aussi bidons. Elle est née dans la mouvance pacifiste des années 20, à la School of Education de Columbia University et a essaimé en Amérique comme une traînée de poudre. Elle fut même exportée en Russie bolchévique, notamment à l’instigation de John Dewey, grand admirateur de celle-ci, avant de se raviser, et de Krupskaïa, veuve de Lénine, responsable de l’éducation. Staline siffla la fin de la récré vers 1933, en disant qu’il était temps de trouver une autre veuve à Lénine…
    Nos systèmes occidentaux n’ont pas eu cette chance.
    Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la Progressive Education a imposé notamment de délaisser la méthode syllabique au profit de la globale, provoquant la montée vertigineuse de l’illettrisme. Quand Arendt écrit, au début des années 60, elle sent s’amorcer, dit-elle à la fin de l’essai, un mouvement de résistance à ces folies mais, hélas, son optimisme fut de courte durée car, si la guerre les avait mises entre parenthèses, elles reprirent vite du poil de la bête, jusqu’au coup de semonce (wake-up call) du rapport « A Nation at Risk », sous Reagan. Pour en savoir plus je recommande un remarquable ouvrage au titre révélateur « Getting It Wrong From the Beginning », que cite Nathalie Bulle, experte en ce domaine, dans un livre non moins percutant: « L’école et son double. Essai sur l’évolution pédagogique en France » (Hermann, 2009, réédition 2010).

  • Article intéressant.
    Concernant la difficulté des élèces issus de l’immigration à suivre notre éducation, votre propos est faussé par le fait que, quand on prononce cette phrase, on pense immmédiatement aux enfants nés de l’immigration africaine, du nord ou du centre. Or, pendant la première moitié du XXème siècle, il y eut de fortes vagues d’immigration notamment de Pologne. Les enfants des polonais, qui pourtant parlaient le polonais à la maison, ont souvent été d’excellents élèces et sont devenus de bons français « fiers de l’être ».
    Seulement les polonais étaient chrétiens, les autres non pour la plupart.

    • Nombre d’enfants d’immigrés sont d’excellents élèves et atteignent des positions élevées. Le problème est dans la mentalité des banlieues, où règne un machisme débridé qui interdit aux garçons de travailler à l’école, c’est bon pour les filles disent-ils. D’ailleurs ils agressent physiquement les bons élèves!

    • Ben voyons! Affirmation gratuite et sans preuve: assortiment délicat composé d’un zeste de « c’était mieux avant » et d’une bonne louche de « virons les pas comme nous ».

      Autrement, vous avez un problème avec les athées?

  • Le respect du passé est bien plus ancien que la Rome antique, puisque toutes les cultures primitives cultivaient le culte des ancêtres, de leurs moeurs et de leurs accomplissement. Ce qui d’ailleurs est un obstacle au progrès. Le problème dans l’éducation est que le savoir acquis par les générations précédentes doit être transmis aux jeunes, afin qu’il se perpétue et même qu’il soit poursuivi et amélioré. C’est pour cela qu’il fait autorité, mais il ne faut pas considérer qu’il est immuable!

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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