Corée du Nord – Amérique : les fous et les pions

Quel rôle joue Donald Trump face à la Corée du Nord ? Applique-t-il la stratégie du fou mise au point par Richard Nixon lors de la guerre du Vietnam ?

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Corée du Nord – Amérique : les fous et les pions

Publié le 12 août 2017
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Par Jean-Baptiste Noé.

La nouvelle escalade verbale entre la Corée du Nord et les États-Unis d’Amérique peut faire craindre une déflagration militaire dans cette zone du Pacifique qui est l’une des poudrières du monde.

S’il est difficile de comprendre ce que veulent vraiment les principaux acteurs et jusqu’où ils sont prêts à aller, on ne peut toutefois pas faire l’impasse sur le caractère bien particulier de la Corée du Nord.

La folie coréenne

Ce pays s’est formé par la guerre, la deuxième guerre mondiale d’abord, la guerre de Corée ensuite. Il vit dans une crainte continue – et réelle- de la guerre, étant entouré d’ennemis : la Corée du Sud, la Chine, les États-Unis, le Japon.

Certes la dynastie des Kim est dictatoriale et totalitaire, elle réprime sa population et la contrôle violemment, et celle-ci vit dans une pauvreté extrême, mais la population nord-coréenne est également très nationaliste.

Elle se voit encerclée par les États-Unis et garde en mémoire les affres de la guerre de Corée, c’est-à-dire d’une possibilité réelle d’invasion américaine.

Elle est donc prête à attaquer en premier et fera tout pour se défendre de cet adversaire. On sait aussi que la désignation d’un ennemi extérieur permet de souder et de liguer une population autour de son chef d’État et de faire passer au second plan les difficultés internes.

L’irrationalité américaine ?

Il en est de même pour Donald Trump. Cela fait au moins quinze ans que les États-Unis regardent Pyongyang avec une grande méfiance. La menace nord-coréenne n’est pas une invention de Trump, mais l’Iran, l’Afghanistan et l’Irak lui étaient passés devant.

Avec l’effacement de ces adversaires, la Corée revient mécaniquement sur le devant de la scène. Pour les États-Unis, il n’est pas acceptable qu’un pays puisse menacer une partie de son territoire. Or Pyongyang vise directement l’île de Guam, habitée par 160 000 personnes et qui possède la plus grande base militaire américaine.

Quel rôle joue Donald Trump ? Applique-t-il la stratégie du fou mise au point par Richard Nixon lors de la guerre du Vietnam ? Il s’agissait alors de faire croire aux Vietnamiens que les États-Unis étaient prêts à utiliser l’arme nucléaire pour les forcer à la négociation et en finir avec ce conflit.

L’imprévisibilité de Donald Trump peut-être une stratégie payante. Cela peut effrayer Pyongyang et limiter ses ambitions.

En diplomatie aussi il y a ce que l’on voit et ce que l’on en voit pas : derrière les tweets de Trump, il y a les négociations en sous-main. Il faut aussi rassurer la population américaine et lui montrer que le Président agit. Le discours diplomatique est à la fois ad extra, vers l’extérieur, et ad intra, à sa population.

L’attentisme asiatique

En Asie, tous les pays ont intérêt au statu quo. La Chine préfère avoir deux Corée à ses frontières plutôt qu’une seule. Cela lui permet de justifier son armement et ses incursions en mer de Chine et dans le Pacifique.

La Corée du Sud n’a aucune envie d’une réunification qui serait extrêmement coûteuse. L’existence d’un adversaire au nord lui permet de justifier auprès des États-Unis le maintien de sa présence militaire, ce qui est utile non seulement à l’égard de Pyongyang, mais aussi de Pékin.

Le Japon enfin a lui aussi intérêt à la permanence nord-coréenne. Cette instabilité contrôlée lui permet de faire pression sur la Chine et la Corée du Sud et peut justifier un réarmement nippon, en rupture avec l’engagement pris en 1945.

Les pions d’Europe ?

Enfin, la crise coréenne interroge aussi l’Europe sur le sens de la guerre. La France est l’un des seuls pays qui affirment qu’il est en guerre et qui en même temps diminuent son budget militaire, une attitude suicidaire sur le long terme.

Obnubilés par la menace terroriste, nous risquons de perdre de vue que la guerre peut aussi être classique, c’est-à-dire d’États à États, et nécessiter un usage de l’armée conventionnelle et pas seulement du renseignement et du contre-terrorisme.

L’adversaire n’est pas que l’État islamique et des jeunes radicalisés. À force de concentrer nos moyens uniquement sur Sentinelle et les Renault Kangoo de Vigipirate on prend le risque de perdre de vue l’existence d’une menace globale, notamment dans le Pacifique.

Car au-delà de la question coréenne il y a aussi la Chine et l’Inde, ce qui rend indispensable la possession d’une flotte digne de ce nom (c’est-à-dire avec deux porte-avions). Avec ses missiles balistiques, la Corée du Nord peut atteindre Paris en quelques dizaines de minutes. La crise nous concerne donc.

La France n’a plus de tradition diplomatique en Asie, alors que nous avons contrôlé l’Indochine pendant plusieurs décennies. La disparition coloniale ne doit cependant pas nous faire croire que le monde se limite à l’Afrique et au Proche-Orient. Passer à côté de cela risque de placer l’Europe en situation de pion regardant le combat des fous.

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  • Au Nord de la Corée du Nord, il y a l’ours russe. Si Kim Jong-Un s’amusait à tirer des missiles qui tapperaient l’eau à quelques kilomètres de Guam, les U.S.A, eux, ne pourraient pas faire de même. Déjà, tout autour il n’y a pas beaucoup d’espace, la Chine, la Corée du Sud, le Japon sont tout proche, et il y a le pays de Vladimir. Tout ça pue beaucoup.
    Les Mig russes ont été raccompagnés bien gentiment par des Rafales ou autres Mirages aux frontières, plusieurs fois l’année dernière. Ces Migs s’étaient promenés bucoliquement en Europe et avaient été tout autant raccompagnés aux frontières.
    Avec nos Mirages hors d’âge, et nos Rafales du siècle dernier, un seul porte-Rafales, qui n’aimait pas trop les vagues, des soldats sous-équipés qui doivent se fournir eux-mêmes, soldats mal utilisés, épuisés, (Sentinelle ce sont 10000 soldats qui marchent ou qui restent plantés sur place), de plus, ils sont mal payés. En somme une bonne conjoncture pour une débâcle, façon 1939. Je ne parlerai même pas de nos dirigeants actuels, ni de notre Caporal-chef suprême.

    • Si les USA devaient répliquer à une attaque nord-coréenne, Vladimir râlera un gros coup mais ne fera rien. Primo parce qu’il ne pourra pas le justifier, deuxio parce que détruire toute vie sur Terre, c’est un peu con…

      • @ph11
        Bonjour,
        « Si les USA devaient répliquer à une attaque nord-coréenne, »
        Si jamais la Corée du Nord appliquait ce qu’elle prévoit, Trump sera coincé entre deux choix : risposter ou laisser couler. La géographie régionale des Corées ne permet pas à Trump de faire un « tir dans l’eau ». Tant qu’il n’y a pas de victimes civiles il peut « laisser-couler », en continuant la diplomatie.
        Vladimir n’a besoin de rien justifier du tout. L’Europe est un furoncle pour lui. Donc si Kim Jong-Un occupe les U.S.A il peut tout à fait marcher sur l’Europe de l’Est. Quand je parlais de Vladimir, je ne parlais pas forcément d’une riposte nucléaire de sa part. Il a .doublé le budget de l’Armée. N’oublions pas qu’il veut rendre à la Russie sa « gloire passée ».
        Détruire toute vie sur Terre c’est très con, parce que soit il n’y a plus personne à soumettre, soit plus personne pour faire des échanges, du commerce.
        Le premier qui déclenchera l’Hiver Nucléaire sera le pire con de l’Histoire. Comme souvent, quelques gugusses jouent avec les vies de millions d’autres.

        • @ STF
          Qu’allez-vous imaginer,

          Bien sûr la Corée menace de devenir agressive, ce n’est pas la première fois: c’est sa façon de demander de quoi manger et de quoi survivre, y compris son arsenal militaire. C’est un pays pauvre, pas vraiment autarcique, aussi confronté aux nécessités.

          Le problème international demande qui aidera la Corée du Nord, cette fois-ci?

          D. Trump n’a pas envie de continuer à nourrir ce parasite.

          V.Poutine n’est pas actuellement en état de faire des cadeaux! (1 € = 70,74 RUB)

          La Chine doit déjà nourrir 1 373 millions de Chinois!

          Mais aucun des 3 ne craint la Corée du Nord, son président peut-être!

          Donc on s’arrange pour faire trainer et probablement, trouver un arrangement contre des concessions!
          Après tout, c’est bien cette Corée menaçante qui s’est mise, toute seule, au ban des nations!

  • On joue à se faire peur ?

    Que de pagaille pour d’aussi petits pays …m’enfin , sans la peur comment notre industrie militaire pourrait vivre ?

    • reactitude n’a pas de verrou à sa porte et il n’a peur de rien avec ses supers pouvoirs qui le protège du feu nucléaire.
      Quel bol !

      • @ AlfredSG
        À quoi bon craindre le feu nucléaire qui vous fera disparaitre avant d’en être informé et que vous n’avez aucun moyen de savoir qui va le déclencher, encore moins de l’en empêcher!

    • L’actualité des « zones tampons » n’est pas réellement liée à la peur, plutôt à l’étalement des agendas politiques. Ce qui se joue à l’international ressemble étrangement à ce qui se passe au niveaux nationaux: étranglement de la puissance économique, puis médisance voire propagande (malgré le fait que couvent les faits sont têtus) anti-pays concerné, et enfin mise au ban par l’entité « soft power » qu’est devenue l’ONU.
      Ce qui se joue est actuellement semblable aux parties de go, où la partie n’est pas terminée tant que les zones contestées n’ont pas été clairement définies.

    • @reactitude
      Bonjour,
      « d’aussi petits pays »
      Vous trouvez que les U.S.A sont un « petit » pays ? La Corée du Nord n’est pas un cador de l’économie mondiale, mais la considérer comme un petit pays est une faute.
      Parler de « pagaille » pour un événement, certes encore incertain, qui a le potentiel pour déclencher une guerre mondiale, je trouve cela très léger.

      • @ reactitude
        La Corée du Nord est un petit pays, prétendument autarcique mais insuffisant à couvrir les besoins, pourtant limités, de sa population, au profit d’un armement délirant mais insuffisant pour convaincre USA, Chine et Russie de la craindre!
        Et la Corée lâchée par ses alliés n’est plus rien!

        Voir dans l’article que la Chine comme le Japon sont des « ennemis » de la Corée du Nord est déjà douteux! 11 et 12ièmes lignes de l’article).

  • quand bien même on a affaire à deux individus dont on ne sais jamais ce qu’ils vont entreprendre , je les vois mal mettre à exécution leurs menaces réciproques ; ça les avancerai à quoi d’éliminer la population de l’autre vu que leur propre population serait elle même éliminée ? à quoi sert un dirigeant dans un pays laminé et vide ?

    • @véra
      Bonjour
      Kim Jong-Un est déjà le dirigeant d’un pays laminé. Il est donc bien au-délà de ces considérations. Son grand-père ainsi que son père sont considérés quasiment comme des dieux. Ne pas arriver à leur hauteur le couvrerait de honte.

  • Ces simagrées servent surtout à entretenir la flamme nationaliste nord coréenne. Et à maintenir son petit peuple en état de servitude totale.
    En cas de tir de missile en direction de Guam, on peut supputer qu’une flottille US se rapprochera des côtes, pas très loin de la limite des eaux territoriales, guettant une nouvelle agression débile de la part du petit caporal nord coréen à laquelle il sera mollement répliqué.

  • Peut être que si on laissait la Corée du Nord tranquille, oncle Kim n’aurait pas besoin de développer de bombes nucléaires? Solution trop simpliste, qui conduirait nos compagnies d’armement à la faillite…

    • Kim, de toutes façons, développerait son arsenal militaire (et nucléaire) … s’il est un trait constant dans toutes les dictatures communistes, c’est bien la psychose obsidionnale, qui justifie tous les sacrifices demandés au peuple, et qui permet, par la menace, d’obtenir aides, crédits et subsides de la part des pays libres qui veulent la paix, et qui pensent l’obtenir en amadouant les dictateurs par des cadeaux.

    • C’est surtout que pour se maintenir au pouvoir Kim et la classe dirigeante ont besoin d’un environnement hostile comme cela est précisé dans l’article. Tout le monde veut notre peau, ne vous inquiètez pas nous vous protégeons moyennant quelques sacrifices (en fait la misère).
      Ce qui m’étonne c’est l’absence d’opposition surtout chez les exilés. Je pense que tout le monde s’en fout de la Corée du Nord et ça aussi ça agace Kim qui fait alors joujou avec ses missiles.

    • @Mathrix
      Bonjour,
      « nos compagnies d’armement à la faillite… »
      C’est vrai qu’il ne nous en reste déjà plus des masses. Il nous faut nous équiper chez les allemands, en France nous n’avons plus de compagnies qui fassent de simples fusils d’assaut.
      Ce qui a conduit à la faillite nombres de compagnies ce sont les lois pondues par l’Etat. Trouver une simple armurerie à Saint-Etienne est un défi.

  • Eh oui, l’Europe est un pion gère par des fonctionnaires qui ne pensent qu’à leurs avantages, leur revenu de fiscalise et leurs frais illimités.
    La France est un pion dirigée par une jeune marionette placée au Pouvoir par un groupe de financiers qui ont le Pouvoir réel et agiteront leur marionette pour préserver leurs intérêts.
    Et les Européens ? et les Français ? me direz vous .
    Ils ont ce qu’ils méritent ; ce sont eux qui ont voté pour des profiteurs et des pantins.

  • En 1939, Hitler et son parti avaient suffisamment conditionné l’esprit de son armée et de son peuple, pour les lancer dans l’aventure dont on se souvient.
    Dans l’affaire que nous prépare le dictateur nord coréen, la solidité mentale de Donald Trump n’est pas le rempart dont on pouvait rêver. Mais il n’est pas tout seul, et les moyens militaires américains sont, eux, en état de servir.
    Ne comparons pas avec notre pays, contraint à faire la guerre avec peu d’argent et peu de matériel. Nous nous sentons des obligations, et un honneur à défendre. Nous savons nous battre avec peu de moyens. Une habitude!

    • @ Pyrrhon

      « Nous nous sentons des obligations, et un honneur à défendre. Nous savons nous battre avec peu de moyens. Une habitude! »

      Oui, enfin, en 1866, la France n’était pas tenue d’aider les Japonnais coloniaux contre la Corée de la dynastie Joseon Et sa participation à la guerre de Corée des années ’50 fut faible à cause de l’Indochine.

  • Certains points de l’analyse sont discutables.
    Le nationalisme de la population Nord coréenne est relative. Pour les bénéficiaires du régime, pourquoi pas. Mais en ce qui concerne l’essentiel de la population d’esclaves, on peut en douter. Le concept a-t-il le moindre sens compte tenu de l’étroitesse de leur perspective de vie sous ce régime ?
    L’instabilité supposée de Trump (argument vide de sens répété ad nauseam par les médias) est elle aussi discutable. Il a annoncé clairement ses vues dans ses discours, pour ne pas parler des tweets. Jusqu’à preuve du contraire, il tient ses promesses électorales, quoiqu’on en pense sur le fond par ailleurs.
    Enfin et surtout, la CdN n’est qu’un pion dans la stratégie diplomatique de la Chine qui l’arme en sous-main. Le discours apparemment brutal de Trump est d’abord à destination de la Chine. Au vu des dernières réactions en mode reculade de celle-ci, elle semble avoir reçu le message de Trump à 100%.
    Parfois, la manière forte a du bon, surtout avec les dictatures.

    • Le nationalisme de la population nord coréenne est indiscutable, au contraire : toute la population de ce pays est éduquée, conditionnée pour « abattre l’ennemi » qui est aux frontières et n’attend qu’un signe pour déferler sur eux.
      Vous ne pensez tout de même pas que le régime tiendrait sans une mobilisation permanente ?

  • La CDN joue avec le feu depuis plus de 20 ans. L’accord signé par B. Clinton n’a jamais été respecté, la CDN continuant la recherche nucléaire et à s’armer de fusées balistiques pouvant porter des charges nucléaires. Les successeurs de B. Clinton ont laissé faire, se contentant de sanctions financières et de déclarations molles. Aujourd’hui la Corée du Nord menace et peut agir. D. Trump a compris que face à des systèmes totalitaires la seule réponse est la force. Seule manière de se faire comprendre. L’esprit de Munich imprègne l’Occident et B. Obama en était le parfait exemple. Beaucoup de paroles et rien derrière. C’est ce qui avait permis à Hitler de s’armer et de faire la guerre que l’on sait. La Chine a aussi compris que ce coup ci, D. Trump ne rigolait pas . La Chine et la Russie ont voté les sanctions contre la CDN à l’ONU. D. Trump montre que les USA sont redevenus la 1ere puissance mondiale marquent à nouveau l’histoire. Quant à l’Europe…..!!!!

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