Bruxelles : comment apprendre à se passer de voiture

Les embouteillages sont devenus des cauchemars. À Bruxelles, à certaines heures, quitter sa place de parking revient à troquer une forme d’immobilité contre une autre. Et si on troquait la voiture contre autre chose ?

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Manneken Pis By: Francisco Antunes - CC BY 2.0

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Bruxelles : comment apprendre à se passer de voiture

Publié le 9 août 2017
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Par Fred Wauters.

Depuis un peu plus de deux ans, je réfléchis à la meilleure manière de me passer de la voiture pour mes déplacements privés et professionnels. Le processus a été long, ponctué d’essais et d’erreurs. Voici un petit partage d’expérience qui vous aidera peut-être dans vos propres réflexions.

Honnêtement, quand j’y réfléchis, cette réflexion dure depuis plus longtemps. Elle a démarré il y a un peu plus de 15 ans, lorsque j’étais étudiant à la section « jazz en lichte muziek » du Koninklijk Conservatorium Brussel.

Déjà à l’époque, certains quartiers de Bruxelles devenaient difficilement accessibles en voiture, sans compter que s’y garer n’était déjà plus si évident. Autour du bâtiment du Conservatoire flamand, à côté du parc du Petit Sablon, c’était déjà l’enfer. Un enfer payant, qui plus est.

À l’époque, je faisais une année sabbatique (en fait, deux) et je vivais sur mes maigres économies. Je ne pouvais donc pas m’amuser à mettre des pièces dans le parcmètre ou à payer des amendes. En même temps, aller de chez moi au Conservatoire impliquait soit plusieurs correspondances (bus, métro, changement de métro, marche), soit un long voyage dans le bus 34.

Mon vélo, ma liberté

J’avais donc finalement choisi de me rendre là-bas en vélo, un choix rendu possible par la mise à disposition d’une contrebasse sur place par le conservatoire. À l’époque, les pistes cyclables étaient quasi inexistantes et les « sas cyclistes » n’avaient pas encore été inventés.

Les cyclistes rencontrés sur le trajet se comptaient sur les doigts d’une seule main et les automobilistes étaient nettement moins attentifs à leur présence qu’aujourd’hui. J’ai évité quelques jolis accidents et distribué quelques coups de pied dans les carrosseries. Mais ces trajets d’une demi-heure étaient malgré tout des moments de détente bienvenus.

Sortir de la ville ? Vive la SNCB

Quelques années, plus tard, ma petite boîte de comm, Ex Abrupto, travaille entre autres pour le (défunt) magazine Moneytalk sur une collaboration avec un Family Office gantois. Les trajets Bruxelles-Gand en voiture deviennent de plus en plus ardus, et surtout, mon heure d’arrivée reste imprévisible.

Selon la météo, le trafic, les travaux et les accidents, il faut entre une demi-heure et plus d’une heure et demie. Pour arriver à l’heure, je dois donc partir au moins une demi-heure plus tôt. Dans le meilleur des cas, je poireaute dans la voiture. Dans le pire des cas, j’ai le quart d’heure académique de retard. Pas idéal…

Google Maps m’apprend alors que les bureaux du Family office sont à dix minutes de marche de la gare de Gand-Saint-Pierre. En-dehors des heures de pointe, prendre le train est à la fois confortable et efficace. Les heures de départ et d’arrivée sont raisonnablement prévisibles, et le train pas trop bondé.

Mais surtout, le temps de trajet devient prévisible : vingt minutes pour me rendre à la gare centrale, une grosse demi-heure dans le train et dix minutes de marche. C’est plus long qu’en voiture, mais… Le trajet en train me permet de travailler (répondre aux mails, écrire de petits textes…) ou de me reposer. Et savoir que j’arriverai à l’heure diminue solidement mon niveau de stress.

Après quelques mois à ce régime, je décide d’effectuer tous mes déplacements hors de Bruxelles de la même manière. Et de prendre les transports en commun ou le taxi à l’arrivée.

À l’époque, c’est plus facile en Flandre qu’en Wallonie, d’ailleurs, parce que les TEC ne sont pas encore reliés à Google Map et ne disposent pas d’une app efficace pour planifier son trajet. Heureusement, les chauffeurs de bus sont en général gentils et serviables (en tout cas quand ils ne sont pas en grève ? ).

La voiture, immobile puits sans fond

Fast forward jusqu’en 2015. Les embouteillages sont devenus des cauchemars. À Bruxelles, à certaines heures, quitter sa place de parking revient à troquer une forme d’immobilité contre une autre.

Les amendes de stationnement pleuvent dès que vous sortez de votre commune, où la sacro-sainte carte de riverain vous sauve. Sans compter que trouver une place relève vite de la gageure.

Une étude menée par BECI révèle à l’époque que 30% des voitures en circulation à Bruxelles tournent à la recherche d’un emplacement où se garer. Par ailleurs, le carburant, l’entretien, l’assurance, les inévitables amendes et les frais imprévus font vite grimper le budget.

Un rapide calcul me permet de réaliser que mon budget voiture mensuel avoisine les 500 à 700 euros. Un budget énorme pour un confort de déplacement qui me paraît de plus en plus aléatoire…

Premières expériences de multi-modalité

En couple avec une cycliste convaincue, et habitant désormais non loin de Mérode, je commence à me dire que la voiture devient un luxe superflu. La proximité d’un noeud important de transports en commun la rend de plus en plus inutile.

Je ne pourrais même pas vous citer le nombre exact de lignes de tram et de bus accessibles à moins de 10 minutes de marche. Et il y a bien sûr aussi le métro et le train ! Bref, je décide de laisser la voiture sur le côté et de tenter les transports en commun.

L’arrivée d’Über et du défunt Djump dans la ville facilite nettement les choses. Il devient possible de revenir (très) tard d’une soirée en ville à un coût raisonnable, sans emprunter un Noctis ou un Collecto.

Le soir, je pars dans le centre avec la STIB et je rentre en Über. Avec un avantage supplémentaire : plus de risque de prendre la route avec un verre dans le nez ou de devoir retourner chercher la voiture le lendemain (expérience toujours désagréable les jours de gueule de bois).

C’est ma première (et modeste) expérience de multimodalité. Dans la foulée, je découvre aussi la ligne de bus 12 (ou 21, ça dépend des heures). Cette ligne relie Schuman à l’aéroport de Zaventem. Pratique et vachement moins cher et plus rapide que le taxi si vous devez prendre l’avion.

Pas transporté par les transports

Devenir usager régulier du métro et du tram s’avère parfois amusant. Avec le temps, par exemple, je sais exactement où me placer dans la rame de métro pour sortir face à l’escalier ou à l’escalator le plus proche. Et je constate que d’autres usagers sont tout aussi avertis que moi.

Je découvre aussi la partie « train » de mon abonnement MTB : déplacements gratuits avec la SNCB dans la zone de Bruxelles. Pratique pour joindre certaines destinations. Je pense d’ailleurs qu’il s’agit d’un moyen de transport sous-utilisé par les Bruxellois, faute sans doute d’informations suffisantes. Une multitude de petites gares secondaires éparpillées à travers la ville complète l’offre de la STIB.

Après quelques mois d’utilisation, le bilan des transports en commun reste cependant mitigé. Certaines parties de la capitale (Uccle, par exemple) sont beaucoup plus difficilement accessibles. Je dois par exemple assurer quelques cours chez Actiris, rue de Stalle.

M’y rendre en tram prend presque une heure, porte à porte. Et pourtant, les trams 7 et 4 roulent en site propre ! Même dans les embouteillages, la voiture met au maximum 40 minutes. C’est tout de suite beaucoup moins, avec un peu plus de confort. Aux heures de pointe, les fréquences sont acceptables, même si les véhicules sont bondés. Hors heures de pointe et le weekend, c’est une autre paire de manches.

Cambio ? Pas mal, mais…

mobilité, bruxelles, alternatives à la voitureSur ces entrefaites, le système Cambio fait son entrée à Bruxelles. Le principe est simple : en échange d’un petit abonnement mensuel, vous avez la possibilité de louer une voiture quand vous le souhaitez. Vous payez un prix à l’heure, ainsi qu’une redevance au kilomètre. Il existe différentes formules tarifaires : en gros, plus l’abonnement mensuel est élevé, moins l’utilisation est chère, et vice versa. La location fait l’objet d’une facture mensuelle, prélevée par domiciliation.

Concrètement, après les diverses formalités d’inscription (ils ont besoin d’une copie de votre permis et de créer une domiciliation), vous téléchargez une app sur votre téléphone. Cet app vous sert à réserver un véhicule. Le déroulement est le suivant :

  1. Vous ouvrez l’app, choisissez une « station Cambio » (un point d’enlèvement et de retour des voitures). Vous spécifiez l’heure de début et la durée de votre location et cliquez sur « rechercher ».
  2. Le système vérifie la disponibilité d’une voiture. En cas de problème, il vous suggère une autre station ou un autre type de véhicule (il y a plusieurs types de voitures, nous y reviendrons).
  3. Vous confirmez la réservation avec votre code PIN.
  4. À l’heure spécifiée, vous vous rendez à la station Cambio pour y retirer votre voiture. Vous pouvez déverrouiller la porte avec une carte spéciale. Mais il est aussi possible de doter votre carte Mobib d’une fonction Cambio, histoire de ne pas faire grossir votre portefeuille.
  5. Vous faites rapidement le tour de la voiture pour repérer d’éventuels dégâts non signalés. Chaque dégât déjà signalé comporte un autocollant avec un petit smilie triste. Pas de panique, ça va très vite. Si vous devez signaler un dégât, le système de communication Cambio installé dans la voiture vous permet d’appeler la centrale. Rapide, mais moins que Zipcar ou Drivenow, nous y reviendrons.
  6. Les clés sont dans le vide-poches, ainsi qu’une carte carburant si vous devez faire le plein. Vous n’avez plus qu’à rouler. Les place réservées Cambio ont un système de herses relevables pour bloquer votre place. La clé de ces herses est aussi accrochée à votre porte-clés Cambio.

Le système est très sympathique, mais perfectible.

Avantages :

  • relativement bon marché
  • des camionnettes, de plus grosses voitures et des breaks sont disponibles à certaines stations. Pratique pour les courses chez IKEA ?
  • possible de combiner Cambio avec la STIB (il y a des stations près de grands arrêts)
  • existe aussi dans les autres villes : vous pouvez par exemple vous rendre à Liège ou à Namur en train, puis attraper une Cambio sur place.
  • relativement bon marché, surtout si vous avez besoin de la voiture durant plusieurs heures
  • vous pouvez même réserver la voiture pour plusieurs jours à des prix similaires, voire inférieurs à une location de voiture classique. Idéal pour partir en weekend.
  • si vous devez faire le plein, l’ordinateur Cambio (qui est dans le vide-poches) vous donne le code PIN de la carte essence.
  • vous pouvez faire un « check » en ligne sur base de votre consommation. Le système vérifie alors si votre formule de location est la plus avantageuse ou si vous devez en changer. Un bon outil pour maîtriser vos coûts.

Inconvénients :

  • vous devez ramener la voiture à la station où vous l’avez prise (c’est un peu contraignant)
  • il faut réserver avant chaque utilisation. C’est assez peu pratique pour les besoins de véhicule en dernière minute.
  • pour les heures les plus populaires (par exemple le samedi matin), vous avez intérêt à vous y prendre tôt pour la réservation. Genre plusieurs jours à l’avance.
  • pas possible d’emmener votre chien avec vous, c’est interdit.
  • certaines voitures sont un peu vieilles. Mais bon, on ne va pas chipoter non plus, elles ont quatre roues et elles roulent !

J’ai commencé assez vite à combiner Cambio et STIB (ou SNCB) en fonction de mes besoins de déplacement. Pour rendre l’expérience réaliste, je m’étais promis de ne jamais utiliser ma voiture, qui est donc restée tranquillement garée sur sa place de parking. La plupart du temps, en tout cas…

DriveNow et Zipcar, les astucieux compléments

Il y a un peu plus d’un an, deux nouveaux acteurs ont débarqué sur le marché bruxellois des voitures partagées,  DriveNow et ZipCar :

  • DriveNow est une initiative du groupe BMW
  • Zipcar est une joint-venture entre le groupe PSA (Peugeot) et le loueur de voitures Europcar.

Les deux systèmes fonctionnent sur un principe identique, mais avec des voitures différentes. Zipcar propose des Peugeot 208, tandis que DriveNow propose des Mini, des BMW série 1 et série 2, et même la BMW électrique i3 (mais c’est plus cher). Le montant location est calculé à la fin du trajet et prélevé sur votre carte de crédit. Après les formalités d’usage, vous installez l’app sur votre smartphone. Et c’est parti :

  1. Vous ouvrez l’app quand vous avez besoin d’une voiture
  2. L’app vous géolocalise et vous indique les voitures les plus proches sur une petite carte.
  3. Vous sélectionnez la voiture de votre choix et vous la réservez. Durant un quart d’heure, personne ne peut vous la prendre. Ca vous laisse le temps de la rejoindre, et une petite marge.
  4. Arrivé sur place, vous déverrouillez la voiture avec votre carte DriveNow ou Zipcar, ou bien avec l’app (c’est plus sympa pour frimer).
  5. Vous vérifiez s’il n’y a pas de dégâts. Les dégâts sont signalés sur l’app et sur la voiture. Chez DriveNow, signaler un dégât requiert encore une manipulation sur l’ordinateur de bord. Chez Zipcar, c’est prévu dans l’app elle-même. Vous signalez le dégât, vous prenez une photo, et hop, c’est dans la poche.
  6. Chez Zipcar, les clés sont dans le vide-poches. Il n’y a plus qu’à vous servir. Chez DriveNow, c’est encore plus technologique : pas besoin de clé, il vous suffit d’introduire votre code PIN dans l’ordinateur de bord avant de pousser sur le bouton « start ».
  7. Vous roulez pour rejoindre votre destination.
  8. Vous pouvez faire un arrêt en cours de route, mais tant que vous ne mettez pas fin à la location, le compteur tourne.
  9. Lorsque vous avez fini votre location, il vous suffit de laisser la voiture là où vous vous trouvez, du moins tant que vous êtes dans la « zone » autorisée. Chez DriveNow, c’est l’entièreté du territoire bruxellois. Chez Zipcar, c’est un peu moins, mais le service s’étend régulièrement.
  10. Vous payez votre location à la minute. Chez DriveNow, c’est entre 30 et 40 cents par minute selon le modèle. Chez Zipcar, c’est 25 cents par minute mais la voiture est quand même un peu moins sexy.

Vous l’aurez compris, le système est avantageux pour se rendre d’un point A à un point B. Il l’est beaucoup moins si vous devez vous arrêter. Chez Zipcar, la location continue au même tarif. DriveNow vous facture l’arrêt à 19 cents de la minute.

Les deux systèmes proposent aujourd’hui une série de forfaits pour des locations plus longues (de quelques heures à quelques jours), mais à mon sens Cambio reste plus intéressant dans ces cas-là.

Avantages :

  • pas de réservation nécessaire à l’avance
  • pas besoin de se rendre à une station : vous prenez la voiture la plus proche de vous, et vous la laissez là où vous arrivez
  • l’app est très facile d’utilisation
  • chez Zipcar, il y a une carte de parking en plus de la carte carburant. Vous pouvez donc laisser la voiture dans les parkings Interparking.
  • chez Zipcar, vous recevez des minutes gratuites quand vous faites le plein de la voiture, ce qui est quand même super chouette
  • chez DriveNow, vous pouvez séparer usage professionnel et usage privé, et même faire facturer ces usages sur deux cartes de crédit différentes. Pratique pour les indépendants.
  • pas d’abonnement mensuel : il y a juste les frais d’inscription, et après vous payez seulement à l’usage

Inconvénients :

  • plus cher que Cambio
  • difficile parfois de trouver une voiture dans certains quartiers. Avec Zipcar, l’axe Fernand Coq – Cimetière d’Ixelles est assez dépourvu de voitures. En revanche, elles abondent autour du Cinquantenaire, ce qui n’est pas pour me déplaire.

En résumé, ce système est vachement pratique, très bien pensé et très facile à utiliser.

La voiture, une drogue dure ?

Avec la STIB, Cambio, DriveNow et Zipcar, j’avais trouvé la solution (presque) idéale pour me déplacer. Avec un peu de Über pour saupoudrer le tout. J’étais donc prêt à laisser tomber la voiture. Mais là… pas moyen ! Au lieu de la revendre tout de suite, j’ai procrastiné pendant des mois. J’en ai discuté récemment avec une amie qui est, elle, passée au vélo. Même topo : elle a attendu plus d’un an pour revendre une voiture qu’elle n’utilisait plus. À croire que l’auto devient une drogue dure, et que s’en passer relève de la cure de désintox !

Du coup, comme je n’utilisais plus ma voiture, je n’ai pas passé le contrôle technique. Aller au garage pour la faire mettre en ordre, et puis perdre deux ou trois heures dans les files (toujours pas de réservations par internet rue Colonel Bourg, c’est quand même dingue), très peu pour moi. Je me suis dit : « on verra plus tard, de toute manière je vais bientôt la revendre. Et je la revendrai à un marchand pour ne pas me casser les pieds avec le contrôle technique. » Très mauvaise idée, évidemment : aujourd’hui, lorsque vous vous prenez une amende, le système de la police vérifie aussi que vous êtes en ordre d’assurance et de contrôle technique. Si ce n’est pas le cas, crac dedans !

Adieu, voiture, je t’aimais bien

Et donc, un jour, j’ai pris un PV après avoir déplacé la voiture. Il s’est accompagné d’une jolie convocation au tribunal. Le défaut de contrôle technique est apparemment une infraction super grave qui donne droit à de grosses grosses amendes, et même à un retrait de permis.

Ça m’a coûté une blinde, même si mon avocat m’a évité le pire (merci l’assurance défense en justice). Joie ! Seul avantage : ça m’a donné le coup de pied au cul nécessaire pour revendre ma voiture. Mais entre temps, une autre idée avait germé dans mon petit cerveau…

Adieu STIB, bonjour Honda

Toujours pas convaincu par la partie « STIB » de mes déplacements, j’ai commencé à songer à l’achat d’un scooter. Tous les utilisateurs de scooter de mon entourage ne tarissaient pas d’éloges sur ce mode de déplacement. Et il faut avouer que le scooter a de quoi séduire :

  • consommation peu élevée : 3 litres aux 100, c’est quand même peu
  • entretiens pas chers : 80 euros la visite, qui a lieu tous les 3.000 kilomètres
  • taxe de mise en circulation pas chère (61,5 euros à Bruxelles et en Wallonie, qui dit mieux ?)
  • pas de taxe de circulation à Bruxelles et en Wallonie
  • assurance nettement moins chère que pour une voiture
  • déplacements rapides : en moyenne, je mets deux à trois fois moins de temps qu’en voiture
  • pas de problème de parking : rien de plus simple que de garer un scooter DEVANT l’endroit où vous allez
  • plaisir de conduite : le deux-roues, c’est quand même beaucoup plus fun.

Après, naturellement, il y a quelques inconvénients :

  • trajets en autoroute plutôt désagréables : beaucoup de vent, et l’impression de se traîner ; mon scooter plafonne à 110 km/h et tout le monde le dépasse à part les camions.
  • nécessité d’être attentif en permanence : les erreurs de pilotage se paient cash.
  • blessures assurées en cas d’accident ou de chute.
  • automobilistes pas toujours attentifs, surtout quand vous remontez les files
  • quand il pleut, ça glisse à plein d’endroits : passages pour piéton, bouches d’égoût, rails de tram…
  • quand il pleut, ça mouille. Mais avec une bonne veste imperméable et une jupe pour protéger les jambes, vous êtes bon.
  • le casque, c’est chaud en été !
  • les jours de verglas, il faut la laisser au garage. Vraiment, croyez-moi ! J’ai essayé de le prendre, pas une bonne idée du tout !

Living in a scooter’s paradise

J’ai donc acheté un scooter la semaine même où je revendais ma voiture. Une très sympathique Honda Forza noire et brune. Je pensais que j’allais encore utiliser les transports en commun, mais j’ai rapidement réalisé que c’était quand même plus gai et plus rapide de prendre le scooter.

J’ai choisi un modèle assez gros. Même si ça le rend un peu moins nerveux (après tout, mon permis me limite à 125cc), ça permet à la fois d’être plus stable et d’être plus vite repéré par les voitures. Et surtout, l’espace de stockage en-dessous de la selle est énorme (il y a la place pour deux casques). Si vous combinez ça avec un « top case », vous avez largement de la place, y compris pour aller faire vos courses. Je vais toutes les semaines au supermarché avec le scooter. Je prends un sac à dos pour les bouteilles et les trucs lourds, et le reste rentre dans le coffre de selle et le top case. Pratique et rapide.

Je m’aperçois aussi que la conduite en scooter reste un vrai plaisir, même après plus d’un an (et quelque 6.000 kilomètres). Après, je pense que ça dépend du caractère et des affinités de chacun, bien sûr. Et de la tolérance pour le risque.

Next step : une « vraie » moto ?

Seul petit hic : 125cc, c’est parfois un peu léger niveau puissance. J’aimerais bien un chouia de réserve en plus sous la poignée de gaz, et la possibilité de faire de l’autoroute sans avoir l’impression d’être aux limites des performances de l’engin. Actuellement, j’en suis donc à me demander si je ne passerais pas mon permis moto.

Pas nécessairement pour m’acheter une grosse Harley, juste pour pouvoir rouler sur un scooter un peu plus puissant tout en gardant le plaisir des deux roues. Je ne suis pas fan du scooter à trois roues : c’est plus stable, mais c’est moins fun. Et moins évident pour se faufiler dans les embouteillages ?

On verra donc en 2018 si je franchis le pas. D’ici là, la combinaison scooter + cambio/drivenow/zipcar me convient parfaitement !

 

P.S. : si vous voulez plus d’infos sur Cambio, DriveNow et Zipcar, lisez l’excellent comparatif sur le blog de Flexyflow !

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  • En résumé, la politique publique des transports oblige les citadins à une étude on ne peut plus complexe et susceptible d’être remise en question à tout instant pour remplacer la voiture. Vive la vie à la campagne, et la voiture qui n’y condamne pas à être jeune, sportif, imperméable, riche ou connecté haut-débit.

    • @MichelO

      Oui, je vis aussi à la campagne et je deviens fou au 3ième feu rouge, en ville!

      Mais à la campagne, les transports sont moins riches et fréquents qu’en ville, il faut donc être motorisé pour presque tout, scooter, voiture ou vélo (électrique ou pas).

      Mais Bruxelles (j’y suis né et y ai vécu 30 ans) étouffe à cause des nombreux « navetteurs » (belgicisme), habitant hors de Bruxelles, venant en voiture (« ventouses ») 8 heures par jour. Les solutions sont connues: le RER devenu urgent, le co-voituarge, le télé-travail, les horaires plus étalés, etc …

      Le « péché » constitutionnel, c’est le « carcan » autour de Buxelles, incapable légalement de s’élargir géographiquement, jusqu’à présent!

  • Les commentaires sont fermés.

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