Macron : parler, marcher, parler. Et maintenant ?

Après une heure et demi d’envolées littéraires sur l’humain, la France et l’Histoire, qu’a vraiment proposé Emmanuel Macron au Congrès de Versailles ? Pas grand chose de nouveau, hélas.

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Macron : parler, marcher, parler. Et maintenant ?

Publié le 6 juillet 2017
- A +

Par Nathalie MP.

Comme il marche bien, notre nouveau Président ! Dans la France d’Emmanuel Macron, les grands événements se succèdent, tous plus magnifiques les uns que les autres. Le Président parcourt les esplanades, les avenues et les allées du pouvoir avec une solennité merveilleuse qui captive les objectifs des photographes et le cœur de Français en manque de pourpre.

La Garde républicaine élégamment chamarrée n’est jamais loin, qui l’accompagne et le met en valeur alors qu’il marche, marche et marche encore sur un éternel tapis rouge qui n’en finit pas de se dérouler. 

Renforcer la légitimité présidentielle

Soirée d’élection (7 mai), investiture (14 mai), rencontres internationales (Otan et G7 fin mai), discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles (3 juillet), autant d’occasions de se mettre en scène dans les attributs visibles du pouvoir, comme si la légitimité conférée par l’élection présidentielle et renouvelée aux législatives ne suffisait pas, comme s’il fallait la renforcer de tous les artifices du protocole républicain pour bien établir aux yeux de « toutes et tous » : « Je suis le Président. »

Et comme il aime parler ! À Versailles lundi dernier, dans un (trop) long discours d’une heure et demi où les considérations de haute philosophie le disputaient au lyrisme historique et à la poésie des terroirs de France au point d’en être parfois sévèrement ennuyeux, Emmanuel Macron s’est prévalu de l’article 18 de notre Constitution qui lui permet depuis 2008 de s’exprimer devant les parlementaires. Selon lui :

Il est des heures qui de cette possibilité font une nécessité, les heures que nous vivons sont de celles-là.

De quelle « nécessité » parle-t-il ? Quelles « heures » particulières sommes-nous en train de vivre ? Il ne le précise pas directement, mais il semblerait que son accession au pouvoir soit ce grand événement qui motive la tenue du Congrès.

Quelle nécessité de parler ?

Non pas que je veuille minimiser de telles circonstances, mais disons qu’elles résultent des échéances électorales normales de notre vie politique, alors que ses deux prédécesseurs avaient usé de cette possibilité dans des occasions beaucoup plus exceptionnelles, voire dramatiques : les attentats de Paris pour Hollande en décembre 2015 et les conséquences de la crise de 2008 pour Sarkozy en juillet 2009.

Prenant la parole à la veille du traditionnel discours de politique générale de son Premier ministre (mardi 4 juillet 2017), on a la forte impression qu’il ne se résout pas à s’effacer devant les prérogatives du chef du gouvernement.

Il se comporte comme s’il souhaitait exister en tant que Président, se placer définitivement en surplomb de tout et montrer combien toute action entreprise ne sera jamais que l’expression de sa volonté et la conséquence du cap que lui, le Président, ambitionne de donner à la France.

Une obligation impérieuse

Il lui suffit donc de constater que les Français viennent de lui confier un mandat clair et qu’ils ont confié un mandat également clair aux députés et sénateurs. Dès lors, pour l’exécutif comme pour le législatif, il en résulte une obligation impérieuse :

Celle d’une transformation résolue, et profonde, tranchant avec les années immobiles ou avec les années agitées, toutes aux résultats également décevants.

J’ai assez expliqué combien les résultats étaient en effet décevants pour donner totalement raison à Emmanuel Macron sur ce point crucial. J’ai assez expliqué combien la France perdait du terrain par rapport à ses voisins comparables, empêtrée qu’elle est dans le triple carcan de l’État-providence, de l’État stratège et de l’État dirigiste. C’est bien une transformation résolue et profonde, qu’il va falloir mener, c’est bien une « Révolution » qu’il nous faut, pour reprendre le titre de son livre-programme.

La révolution déprogrammée

On réalise cependant combien il est facile aux hommes politiques et à Emmanuel Macron en l’occurrence, de vendre la peau de l’ours prématurément, de promettre de ne jamais boire l’eau de la proverbiale fontaine, de plastronner sans raison et se moquer de l’immobilisme des uns et l’agitation des autres, alors même que bon nombre des « changements profonds », largement promis et répétés pendant la campagne électorale et pompeusement mis en perspective philosophico-politique à Versailles, se sont trouvés retardés, évidés ou oubliés dès le lendemain, comme nous l’a annoncé le Premier ministre mardi dans son discours de politique générale.

Si de bonnes réformes demeurent – sélection à l’entrée des universités, diminution d’un tiers du nombre de parlementaires, meilleure séparation de l’exécutif et du judiciaire dans la nomination des juges du parquet, construction de 15 000 places de prison, suppression de la Cour de justice de la République par exemple – les réformes fiscales, qui devaient provoquer une relance pour l’emploi, sont repoussées ou modifiées (ISF, transformation du CICE en baisse de charges, exonération de la taxe d’habitation pour 80% des ménages) et les dépenses ponctuelles en direction de telle ou telle catégorie sont à nouveau à l’ordre du jour (fonds pour l’innovation, fonds pour le Sahel, pass culture pour les jeunes…).

Rien de nouveau pour nos comptes publics

Dans ces conditions, l’ambition de faire diminuer les dépenses publiques de 3 points par rapport au PIB et de revenir à un déficit public inférieur à 3% dès 2017 relève de la quadrature du cercle, dont on pressent que les impôts risquent d’être la variable d’ajustement.

Compte tenu de ce qu’on sait sur l’état dégradé et bidonné de nos comptes publics, situation qui n’a rien de bien nouveau pour quiconque suit un peu l’actualité française, mais qui plonge opportunément notre exécutif dans une stupeur comique, il semble clair que si le bulldozer fou des dépenses n’est pas pris par les cornes, on n’arrivera à rien d’ici 2022. On parviendra peut-être à maintenir la situation actuelle, surtout si un peu de croissance mondiale nous vient en aide, mais c’est bien le maximum qu’on puisse espérer.

Finalement, quand Édouard Philippe écrivait dans Libération, à l’époque où il était encore l’opposant de son patron actuel : « Macron (…) n’assume rien mais promet tout, avec la fougue d’un conquérant juvénile et le cynisme d’un vieux routier »il n’était peut-être pas si loin du compte, à ceci près qu’ils sont désormais embarqués sur le même radeau.

L’esprit du Congrès

Aussi, j’aimerais d’abord rappeler à M. Macron que s’il peut s’exprimer devant le Parlement comme il le souhaite et quand il le souhaite, même sans nécessité, même si les heures que nous vivons n’ont rien d’exceptionnel, c’est parce qu’un « agité », ou un « immobile », a cru bon dans les années antérieures de faire évoluer la Constitution de la Vème République (Sarkozy en 2008). Preuve s’il en est que l’Histoire de France n’est certes pas en train de commencer avec Emmanuel Macron comme il se plaît à le croire.

J’aimerais lui dire ensuite que si les différences de point de vue sont parfois stériles parce qu’elles ne reflètent que des ambitions personnelles contrariées, elles ont aussi du sens dans la mesure où personne ne peut prétendre qu’en matière de « chose publique » il n’y aurait qu’une façon de procéder, la sienne, ou plus généralement celle de l’homme du moment.

Ajouter comme il le fait que ces oppositions « garantissent de beaux succès de tribune (mais) n’apportent rien » est d’une part faux car un texte peut être utilement amendé par le croisement d’opinions variées et c’est d’autre part se moquer du monde quand on voit à quel point il monopolise lui même la tribune et les postures colorées, filmées et photographiées afférentes.

Les yeux du réel et de la solidarité

Plus profondément, j’aimerais lui dire enfin que la « Révolution » à laquelle il nous convie, celle qui consiste à regarder notre pays avec les yeux de la solidarité et « en même temps » avec les yeux du réel, celle qui consiste à réaliser la cohabitation harmonieuse de la liberté et de la protection, celle qui consiste à conjuguer les exigences de l’excellence et de l’esprit de justice – cette « Révolution », loin d’être inédite, est précisément celle qu’on poursuit dans notre pays depuis la fin de la guerre, à la notable exception du programme commun de la gauche entre 1981 et 1983.

En 1945, l’ambition s’appelait reconstruction sous l’égide de l’État stratège et la protection s’appelait État providence. Par la suite, il a toujours été question de retrouver la fougue de l’esprit de conquête sans renoncer pour autant ni à notre modèle social ni au primat des politiques publiques.

Je pense notamment à Jacques Chaban-Delmas et à Michel Rocard, Premiers ministres qui furent justement cités en exemple1 par Édouard Philippe au début de son discours de politique générale dans une continuité très révélatrice.

La nouvelle société

Déjà en 1969, Chaban faisait le constat d’une société bloquée :

De cette société bloquée, je retiens trois éléments essentiels : la fragilité de notre économie, le fonctionnement souvent défectueux de l’État, enfin l’archaïsme et le conservatisme de nos structures sociales. (1969)

Ceci l’amena à proposer un vaste programme de « Nouvelle société » plus autonome, mais toujours sous l’égide de l’État.

Quant à Rocard, lui aussi souhaitait « dépasser les clivages ». Il incarnait une « deuxième gauche » qui se voulait réaliste et pragmatique. Elle rejetait les nationalisations du Programme commun et plaidait pour plus de décentralisation. Il n’était plus exclu de reconnaître que la production et l’emploi était le fait des entreprises.

Ce sont précisément ces politiques, typiques de la social-démocratie bien encadrée qu’on ne connaît que trop en France, qui nous ont conduits où nous sommes aujourd’hui et qui nous laissent dans la situation finalement décrite par Emmanuel Macron, après une heure et demi d’envolées littéraires sur l’humain, la France et l’Histoire :

Nos équilibres financiers sont dégradés, notre dette considérable. L’investissement productif encore faible et le chômage toujours insupportable. La dureté de la vie est là pour tant et tant de nos concitoyens.

À ce point de notre histoire, il ne peut plus être question de se dire une fois de plus, comme semblent hélas se le dire Emmanuel Macron et Édouard Philippe, deux rocardiens de cœur, que la « deuxième voie », celle qui réalise le mariage bancal de la protection et de la libéralisation, est la bonne. À la suivre, on ne pourra que retomber dans les même erreurs avec les mêmes résultats décevants dénoncés par le Président en début de discours.

Changer de paradigme

C’est plus qu’une transformation profonde qui devient nécessaire, c’est un changement radical de paradigme. Et si l’idée qu’il faut libérer tout en protégeant était un contresens ? Et si la protection venait non pas de la conservation, même réformée, de notre modèle social, mais au contraire de sa totale remise en cause ? Et si c’étaient les emplois qui protégeaient, pas les indemnités chômage ou les privilèges de quelques syndicats ? Et si la protection venait de la libéralisation ?

Je souhaite, selon la formule désormais consacrée, « que Macron réussisse », mais j’espère avant cela qu’il va se poser les bonnes questions jusqu’au bout en dépassant les soins qu’il apporte à la forme du pouvoir pour entrer dans le vif des besoins urgents de notre pays.

Sur le web

  1.  Je signale, car ce n’est pas anodin, qu’Édouard Philippe a commencé son discours avec un hommage appuyé aux bienfaits des politiques publiques et que l’Assemblée nationale a chaleureusement applaudi le souvenir de Michel Rocard.
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  • Vous formulez de vains espoirs… macron est un étatiste, il ne changera pas en cours de mandat.

  • Que Macron réussisse……..quoi?
    Qui connait le but de cette mascarade et à en juger par ce qu’ils laissent filtrer dans la presse , augmentation massive des impôts et taxes , investissements douteux dans de pseudos nouveautés technologiques , dépenses militaires pour des causes perdues d’avance,manipulations politico médiatiques , abandon de toutes les promesses électorales……

  • Tout à fait d’accord avec cette analyse. Juste une remarque, l’expression médiatiquement consacrée est « laisser sa chance à Macron » . Elle permet à coup sûr de repérer un « brainwashé »

  • Il a compris que il faut désoviétiser la France, mais il ne le fera pas.

  • la dernière fois ou j’ai eu affaire à une personne qui parlait , parlait , parlait , c’était un vendeur de voiture d’occasion ; il m’a litteralement étourdie de paroles …et a réussi à me vendre son produit ; il va sans dire que je me suis faite avoir , le produit en question étant de mauvaise qualité ; depuis je me méfie de ces gens qui qui parle beaucoup trop ;

  • Et maintenant ❓ Que va-t-il faire ❓

    Eh bien tourner en rond, en ronds divers, variés et avariés, et de plus en plus vite, à fin que nous en ayons le tournis :mrgreen:

  • Devinette :
    Qu’est-ce qui est En Marche, mais reste immobile car tournant en ronds ❓

  • Article salutaire. Merci.

  • Au fond, Macron est le sommital d’une bureaucratie énarchique qui ne comprendra jamais que les gens réagisent aux – mauvaises le plus souvent – actions des politiques. Ainsi, un énarque, dans son coin à Bercy a du calculer que, si on baissait les impôts sur le capital à 30% comme promis, les rentrées de l’état baisseraient. Ce qui est probablement faux, car alors, moins d’entreprises n’iraient en Belgique avant de vendre avec des montages toujours plus compliqués, d’avantage d’investisseurs viendraient en France et, finalement, les rentrées seraient sans doute supérieures aux actuelles.
    Mais cela, la psychologie des acteurs économiques, un énarque ne le comprendra jamais. Il ne comprendra pas non plus que le soit-disant report à plus tard des bonnes mesures signifie pour l’acteur économique, report à dans 50 ans et donc agira comme si elles ne devaient jamais avoir lieu.
    On a assez répété pourtant qu’en France, il n’y a que 3 mois après l’élection pour faire des réformes importantes.
    Encore raté!

    • @ Gerald555
      C’est bizarre comme on voit les choses différemment de l’étranger.

      J’avais plutôt l’impression qu’E.Macron a, jusqu’à présent, déjà bien secoué le « système habituel ». Je ne trouve pas anormal qu’il ait de l’ambition et je crois que son installation se veut rupture d’avec le quinquennat du « président normal », ce qui est à espérer.

      Il me semble qu’il a réaffirmé les rôles: il décide et le « gouvernement exécute », l’assemblée contrôle et légifère (et les ministres seront à nouveau priés, en cas de « désaccord », de démissionner ou de fermer leur gu…, très probablement).

      Par contre, comme plusieurs ministres ont une vraie compétence dans leur domaine, ils seront sans doute plus écoutés que les politiciens « polyvalents » habituels, à l’intérieur du cercle au pouvoir.

      Je reste convaincu que rien n’est écrit d’avance (sauf le budget 2017 saboté préventivement), d’une part, et que la politique reste l’art du possible, d’autre part.

      Il ne me semble donc pas raisonnable d’espérer des changements radicaux et brutaux, ce qui dérangerait la bourse, l’économie, la diplomatie et en fait, la plupart des Français fondamentalement conservateurs, si pas nostalgiques.

      Il est donc trop tôt pour se faire une opinion en n’oubliant pas qu’E.Macron est sans doute moins purement libéral que Contrepoints!

      • Le « trou » dans le budget 2017 était connu depuis Novembre 2016. La surprise de Macron/Philippe n’est que de la com et rien d’autre. Je vous trouve bien optimiste, voire naïf. Je prends tous les paris que, d’ici un ou deux ans, des évènements imprévus (ils le sont toujours, n’est-ce pas?) feront que bien malheureusement et, bien sur, à notre corps défendant, il faudra encore ajourner les bonnes mesures, celles qui relanceraient l’économie.
        Tiens, je prends encore un pari: la méga réfome du code du travail va acoucher d’une souris. Pour ne pas trop mécontenter nos syndicats politisés et qui ne représentent plus grand monde, on va laisser bien trop de choses à la branche, on torpillera le référendum d’entreprise à la seule initiative du patron et on truquera le plafonnement des indemnités prud’homales.
        Et je ferai amende honorable publique ici même si je me trompe.

        • « Un trou dans le budget », la France y est habituée, depuis le temps! Par contre, si la Cour des Comptes accuse les chiffres d’être « insincère, c’est bien le signe qu’on a fait disparaitre ces 8 Md des écritures et n’était pas reprise dans la comptabilité du sieur M.Sapin pour « améliorer l’état de la France par rapport à celui dans lequel il l’a trouvée » Fr. Hollande dixit.

          Pour le reste, non je ne suis pas naïf: j’attends de voir, sans a priori et sans ces fréquentes références au passé censées prophétiser l’avenir: sauf, sans doute le déficit budgétaire restant plus que probablement > 3% de PIB. Donc je patienterai 6 mois, au moins avant de me faire une idée sur « les réformes » entreprises.

          Pour le code du travail, les 48 rendez-vous auront besoin de plus de temps encore! Vous savez bien que le « dialogue social » fonctionne mieux dans les pays aux adhérents plus nombreux, par un dialogue autour de la table où seuls, des compromis bilatéraux ne faisant ni vainqueurs ni vaincus dans un dit « compromis ». Bien sûr, il faudra convaincre les syndicats autant que le MEDEF.

          Le contrat en entreprise devrait s’initier dans les PME et compter ensuite sur la contagion: je vois mal les syndicats à la SNCF, ou dans le groupe Air France-KLM, abandonner la grève préventive pour le dialogue!

          C’est pourtant le système qui existe dans les « social-démocraties » qui ont renoué avec la croissance.

          L’appauvrissement collectif de la France n’est pas une fatalité. Fr. Hollande a eu tort de ne pas diminuer le « train de vie » de l’état (central et local) AVANT de fiscaliser d’avantage la population! Dommage!

      • et je crois que son installation se veut rupture

        On s’en fiche comme de l’an 40. Ou 14.

        On veut des résultats. Pas des discours.

  • En marche en ronds

  • « N’en parlez pas, faites-le » (Ayn Rand dans « la grève »)

  • ce besoin de paraître est révélateur d’un manque de fond et d’un narcissisme exacerbé

    sur les réformes, Macron met en oeuvre d’abord des réformes clientélistes ou sociétales et diffère les vraies mesures qui pourraient redonner la compétitivité à la France.

    EM et EP sont en marche à contresens sur un tapis qui accélère …

    c’est bien mal parti

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