Le baccalauréat, un bout de papier qui ne nous apprend rien

Il faut voir plus loin que le bac, il faut voir avant. Il n’est qu’un bout de papier. L’éducation est l’affaire d’une vie, de chaque vie, de coopérations volontaires, de projets.

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Le baccalauréat, un bout de papier qui ne nous apprend rien

Publié le 18 juin 2023
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Une tribune de #HackLaPolitique

 

Dès que le mois de juin arrive, le baccalauréat monopolise les titres de la presse. Les médias relatent les fuites de sujets que l’Éducation nationale est incapable d’éviter, vous voyez des reportages sur des jeunes terminales – et notamment le papy de 80 ans ou ledit surdoué de 12 ans, qui présentent leurs méthodes de révision.

Le baccalauréat est un symbole social, culturel, un bout de papier qui fait couler de l’encre, beaucoup d’encre, et peut-être pour pas grand-chose.

Car pour nous, le bac est un sujet important, oui. Mais surtout parce qu’il est l’alpha et l’omega d’un modèle éducatif – le nôtre- d’un autre âge. Nous allons voir pourquoi.

 

Un système inégalitaire

Le constat est assez simple. La vision que l’on se fait de notre modèle éducatif est celui d’un système républicain, mettant en avant l’égalité du savoir, brisant l’ensemble des déterminismes sociaux. Pourtant, c’est aujourd’hui sans conteste un système profondément inégalitaire.

C’est d’ailleurs la conclusion du rapport du Conseil national d’évaluation du système scolaire en 2016, mais aussi du fameux rapport PISA : les élèves défavorisés voient leur niveau baisser, tandis que les élites continuent de réussir.

La question alors à se poser est de savoir comment notre fameux modèle républicain, pourfendeur de l’égalité des chances, a-t-il pu finir si bas, favorisant avant tout les déterminismes les plus primaires ?

 

Un système éducatif centralisé et pyramidal

Pour le comprendre, il faut tout d’abord étudier le fonctionnement de l’Éducation nationale.

Sa particularité est d’être un système extrêmement centralisé et pyramidal ; que ce soit les programmes, les méthodes d’enseignement, ou encore les budgets, tout se décide plus ou moins dans les bureaux dorés du ministère de l’Éducation nationale et de sa puissante administration.

Une telle centralisation du pouvoir présente des défauts évidents : tout d’abord, c’est l’inadaptation du système à la diversité des enfants. Comment peut-on imaginer qu’une école totalement uniforme sur tout le territoire puisse s’adapter à la diversité des réalités locales ?

 

Une fabrique de l’uniformisation

Comment voulez-vous que de façon centralisée on puisse décider d’une seule bonne méthode d’enseignement pour chaque enfant ? Entre un élève en difficulté scolaire ou un surdoué, le système éducatif actuel n’offre que très peu d’alternatives d’enseignements.

Or aujourd’hui, les enseignants le disent eux-mêmes, c’est l’Éducation nationale qui décide de tout, y compris des méthodes de travail. Que ce soit les professeurs ou les élèves, tout le monde est enfermé dans un système extrêmement hiérarchisé. Tout part des rectorats, où tout est administré, contrôlé et surveillé.

Les professeurs reçoivent même des notes administratives infantilisantes leur expliquant comment gérer une classe. C’est ne pas leur faire honneur alors qu’ils ont avant tout un savoir à transmettre.

Et dans le même temps, certains manquent de formation, ou d’autres, qui auraient une vocation, ne se jettent pas à l’eau. Et entre nous, les enseignants qui nous ont le plus ennuyé à l’école, sont ceux qui se limitaient à reproduire ce type de petites notes.

 

Favoriser l’initiative

Si on veut garantir que l’éducation puisse s’adapter à chaque établissement, à chaque classe et à chaque élève, il faut permettre le développement de méthodes scolaires qui diffèrent de ce que tel ou tel ministre a décidé. Donc, cela nécessite que les professeurs et les établissements puissent sortir du cadre, tenter de nouvelles initiatives de pédagogie, ou des expérimentations locales.

Par exemple, dans un rapport sur le numérique à l’école de 2016, l’Institut Montaigne nous apprend qu’aux Pays-Bas, où le système éducatif favorise les écoles indépendantes, un entrepreneur hollandais, Maurice de Hond, a créé en 2013 via sa fondation 04NT de nouvelles écoles basées sur un apprentissage progressif centré sur l’enfant et facilité par les technologies numériques (chaque enfant a une tablette où figure son programme d’apprentissage et certaines activités associées).

 

Les écoles Steve Jobs

Dans ces écoles Steve Jobs, pas de classe mais des ateliers de travail par tranche d’âge et centrés sur les mathématiques, l’histoire, ou le développement de la créativité par exemple. Chaque enfant a la liberté de décider ce qu’il souhaite apprendre en premier.

Les enseignants sont littéralement appelés coachs, travaillent étroitement avec les parents, et organisent des points d’avancement toutes les six semaines.

Ces écoles ont si bien réussi qu’elles se propagent actuellement dans le tout le pays.

Ce projet est un exemple frappant du fait que des acteurs non publics peuvent prendre en charge de manière bien plus innovante et efficace les besoins de transformation de l’apprentissage des enfants, que ne pourraient le faire des administrations aux routines bureaucratiques parfois trop rouillées.

 

Le rôle des acteurs locaux

On le voit, la plupart des réformes scolaires en France s’effectuent surtout à la marge, en bougeant quelques curseurs un peu inutiles (rythmes scolaires, allègement/alourdissement de certaines matières) alors que les initiatives les plus innovantes, il faut le constater, viennent le plus souvent d’acteurs locaux.

Imaginez-vous le ministre de l’Éducation déclarer que les écoles françaises ne fonctionneront plus par classe mais par atelier ? Jamais cela ne se produira. Parce que le monopole condamne à l’immobilisme, qu’il fige les institutions dans une bureaucratie de privilèges, l’État est incapable de sortir de ce modèle napoléonien qui perdure depuis deux siècles.

Le baccalauréat représente très bien ce système où de façon extrêmement uniforme, tous les élèves apprennent exactement la même chose, année après année, avec les mêmes méthodes. Le système actuel qui tend à égaliser tout le monde à outrance produit de faitune uniformisation des esprits qui peut in fine briser la créativité et l’innovation chez les élèves.

 

Conformisme au sommet

Le fameux conformisme des élites dirigeantes (grandes écoles, ENA, etc.) que beaucoup condamnent dans notre pays a été favorisé par les pratiques actuelles de l’Éducation nationale. On ne se distingue pas en France par le talent individuel, mais par la faculté à se caler dans le moule prédéfini par le ministère.

Et c’est pour cela que les déterminismes sociaux sont de plus en plus marqués en France : seuls ceux possédant les moyens financiers de se glisser parfaitement dans le moule, ou de sortir de ce système, peuvent aujourd’hui s’assurer un statut social valorisé, ou développer leurs capacités en dehors de l’école.

Ces inégalités sociales sont souvent renforcées par l’orientation des élèves dans le secondaire, par exemple ; ce qu’on appelle la carte scolaire. Sous couvert d’égalité d’accès aux établissements (chaque élève dispose d’un établissement dans son secteur d’habitation), ce sont en réalité les habitants des quartiers les plus riches qui ont accès aux établissements les mieux réputés se situant dans ces quartiers, et cela automatiquement, par le simple privilège de la naissance, tandis que les plus pauvres sont affectés dans des établissements qui n’ont malheureusement pas bonne réputation, indépendamment du travail qu’ils ont fourni. Avec la carte scolaire, le mérite individuel passe au second plan.

 

L’avenir de la réforme

Le problème c’est que nous ne sommes pas prêts de sortir de ce système, car changer un modèle aussi centralisé prend énormément de temps : le nouveau ministre de l’Éducation nationale a annoncé qu’il allait falloir attendre deux ans pour sortir de la réforme des rythmes scolaires.

Il reste donc trois années pour engranger de nouvelles réformes, en espérant qu’une nouvelle majorité ne vienne pas imposer un nouveau calendrier, à l’occasion du mandat suivant, les rythmes scolaires n’étant qu’un détail dans la masse des changements à mettre en place.

L’éducation est un travail de long terme. Or aujourd’hui il ne peut pas y avoir de cap, la seule façon de changer le système étant d’attendre tous les cinq ans que chaque majorité vienne démolir ce qui a été mis en œuvre. L’éducation est un sujet trop important pour le laisser entre les mains des politiciens.

 

Le bac, symbole de la domination de l’État

Le baccalauréat est le symbole d’une Éducation nationale ne se préoccupant pas du développement du talent individuel.

L’État conserve la main sur l’Éducation au détriment d’acteurs locaux. Au nom de l’égalité de traitement, le fameux mérite républicain, loin d’être favorisé, permet le maintien des inégalités les plus injustes.

Il est évident qu’une décentralisation bien plus large de l’école est indispensable. Elle permettrait aux acteurs locaux, qu’il s’agisse des professeurs ou des parents, de travailler ensemble pour innover et modifier les méthodes de pédagogie qui ne fonctionnent plus aujourd’hui.

Les free schoolsen Angleterre ou dans certains pays nordiques sont assez encourageantes en la matière, non seulement en termes de coopération entre les familles et les écoles, mais aussi concernant les méthodes d’enseignement.

Il faut avoir une vision distante du baccalauréat, bien avant celui-ci. Il n’est qu’un bout de papier. L’éducation est l’affaire d’une vie, de chaque vie, de coopérations volontaires, de projets.

Nous avons tous la possibilité de reprendre la main sur notre éducation, ce n’est qu’une question de volonté. Écartons tous ces politiciens qui souhaitent décider à notre place et nous encombrent pour pouvoir forger maintenant, nous-mêmes, l’école/l’éducation de demain !

 

Un article publié initialement le 21 juin 2017.

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  • c’est bien dit et ecrit.. bravo

    -1
    • N’importe quoi. Pour favoriser l’obtention du bac, au début ont été rajoutées moultes options. Comme ça n’a pas suffit, on le donne désormais. Tout cela au nom de l’égalité socialiste.
      1- L’éducation nationale s’adresse à la majorité des élèves. Elle ne peut pas s’adapter à chaque cas particulier puisqu’elle éduque une masse sauf à mettre un prof de chaque discipline pour chaque élève. Qui veut mettre 10 millions de profs derrière 14 millions d’élèves ? Quelque soit la méthode, il y aura toujours un cas particulier qui ne s’y adapte pas.
      2- si les élèves défavorisés socialement réussissent moins bien, il serait bon de se poser les questions suivantes : Est-ce qu’ils travaillent, lisent des livres, se cultivent et croient en l’ascenseur social ?
      3- les enseignants n’ont aucun intérêt à ce que les élèves aient de bons ou de mauvais résultats. Ils s’en fou*ent du moment qu’ils partent à 16h et essayent de ne pas avoir de cours le vendredi après midi.
      Le baccalauréat devrait être uniquement un contrôle des connaissances fondamentales apprises par les élèves. Ce qu’il était avant 1990. Il indiquait la capacité de l’élève à suivre ou non des études supérieures. Qui peut croire que sans savoir résoudre une équation du 1ier degré, on va pouvoir être d’ingénieur ? Ou sans comprendre le texte qu’on lit on va être avocat ?

  • Non, c’est une addition d’idées faciles qui proposent même une contradiction (étendre une méthode nouvelle partout).
    L’auteur devrait se demander à quel moment les petits NiqueTaMère voudront de prendre en main comme les gentils enfants de bobos californiens, et quand leurs parents se rendront disponibles pour poursuivre une réflexion avec les enseignants…
    Ensuite, il devrait s’interroger sur la faisabilité de placer les élèves en pédagogie totalement différenciée devant un enseignant : combien d’élèves pourra-t-il suivre efficacement ? (je postule environ 7 au maximum…)
    On nous bat les C… avec des idées toutes faites et belles, appliquées dans des contextes très spécifiques, et ceux qui rabâchent ces crétineries n’ont jamais été confrontés au réel de l’enseignement, ils ne se posent jamais la question de la faisabilité, des coûts, etc.
    Autre aspect, ils croient que dans la petite école, on peut transformer le plomb en or, alors qu’un enfant à cet âge vit 4,5 heures de sa journée hors du système scolaire pour une heure seulement dans le système scolaire, en moyenne annuelle…

    • Avant de vous en prendre à l’auteur, vous pourriez faire un petit effort d’analyse. L’article n’est pas difficile à lire. L’auteur ne parle pas d’une méthode universelle, il conseille de donner plus de pouvoir aux acteurs locaux qui sont plus à même d’innover et de trouver la solution la plus adaptée à la situation locale et donc donner plus de pouvoir de decision aux personnes qui sont confrontés au réel de l’enseignement. L’école Steve Jobs est juste un exemple montrant que les acteurs privés sont plus efficaces qu’une bureaucratie mammouth (qui n’est jamais confrontée au réel de l’enseignement). Ce n’est pas le point de l’article et à aucun moment l’auteur parle de l’appliquer en France.

  • Il y a quelques décennies que la docimologie a démontré que la note d’une copie de bac, même en mathématiques, peut relever de la loterie …. nationale. Puisque, entre autres, pour ne pas désespérer les profs et les parents on donne souvent des consignes étranges.

  • Le fait soi disant que l’éducation est la même pour tous, parfaitement uniforme est extrêmement loin de la réalité. C’est le discours officiel oui. Mais en pratique, il y a une très forte adaptation en fonction de l’école. Dans certains collèges on apprend le présent en 3 ième, dans d’autre le passé simple en 6 ième. On lit presque pas dans certains, dans d’autres c’est une dizaine de livres au collège.
    Les consignes de ministères sont complètement ignorées, sauf par les formateurs. Le « leur expliquant comment gérer une classe », tout le monde sait que c’est n’importe quoi, au mieux on se tait pudiquement pour ne pas être mal vu.
    La profonde inégalité du système vient du fait que d’être dans une bonne classe ou une mauvaise ne dépend pas de vos capacités, mais de votre lieu d’habitation. Et en plus les programmes sont très édulcorés, ainsi les bons élèves des mauvais quartiers n’ont absolument aucune chance de s’en sortir. Pour masquer cela, on édulcore encore les programmes, ce qui enfonce les meilleurs (c’est objectif), mais encore plus les bons défavorisés (qui n’ont pas d’aide extérieure).
    Vous devez voir le ministère et le rectorat comme des gens complètement déconnectés de la réalité. Leur méthodes et propositions uniquement testées sur des élèves doués. Mettons les formateurs dans les pires écoles pour qu’ils puissent « tester » leurs techniques, qu’on rit un peu. Que Pap aille faire une visite impromptue dans un collège de cité pour voir (et pas les trucs arrangés qu’on peut voir).
    Je veux bien croire que plus d’adaptabilité pourrait aider. Mais le gros truc, c’est le total naufrage de l’ed nat, le renoncement à l’instruction (et son corollaire de montrer les vraies inégalités) et la volonté du ministère de masquer tout ça quitte à aggraver encore les choses.
    Même le bac est corrigé par poules, où les bons lycées sont mis ensemble et les mauvais aussi. Faisons un mélange aléatoire des copies sur toute la France pour voir, l’égalité républicaine hein…

  • Avatar
    jacques lemiere
    18 juin 2023 at 12 h 16 min

    éducation d’état…

    evaluation globale..

    l’éducation est du ressort des parents pas de l’état.

    il ya peu de réforme possible sauf peut remettre les parents en charge.
    les plus aisés le font.. les plus modestes se sentent globalement incapables de le faire.

    • La suppression du centralisme jacobin est un pré-requis indispensable a toute réforme structurelle de l enseignement pour s orienter vers la subsidiarité comme tous nos voisins l ont déjà mis en œuvre depuis 20 ans avec succès
      Mais malheureusement d autres domaines attendent aussi la mort de la tutelle du mammouth étatique : santé logement, transport,social, culture…….

  • Le bacc reste un bout de papier que l’on d’ailleurs n’a rarement en poche. Je n’ai pas encore rencontré une personne, surtout de mon époque, à qui on ait demandé le diplôme. J’ai moi-même été embauché à chaque fois sur tests écrits et interviews. Cela suffit amplement. Je ne dis pas qu’aujourd’hui on le demande parfois pour des tâches courantes, afin de savoir si l’impétrant aura des chances de savoir lire et écrire un minimum requis.

  • Le système pyramidal hiérarchique, mis en place pour l’école obligatoire par la troisième république, sur le modèle militaire, était sans doute adapté à cet objectif révolutionnaire d’égalité dans l’accès aux savoir entre les quartiers Parisien favorisés, et le fond des campagnes !
    Fin du 20° siècle, il est apparu que cette égalité reproduisait aussi sûrement les élites que les privilèges de l’ancien régime, au profit cette fois des enfants d’enseignants !
    Nombre pays, dont ceux en tête des évaluations Pisa, mirent en place un retournement institutionnel : L’enseignant ne reçoit plus d’en haut les directives pédagogiques : il adapte au profil de chaque élève les outils et techniques d’enseignement que sa formation initiale, comme continue, gérée par sa corporation, lui met à disposition ! Échanges entre pairs, travail en réseau, aide chacun à adapter ses réponses pédagogiques aux difficultés particulières de ses élèves. Les résultats obtenus auxdites évaluation Finlandaises sont sans appel !
    Reste cependant l’aspect « gestion du personnel », confié là bas aux collectivités locales et municipalités, dans une réelle décentralisation. Les Français n’en veulent pas, aux prix même de la couteuse inefficacité de leur « Éducation Nationale ». Paradoxalement, leur Maire leur semble pourtant plus fiable que les lointains politiciens. Mais ils se méfient tant du népotisme qu’ils ne confieront jamais à leur Maire de soin de gérer, c’est a dire recruter, promouvoir, ou casser un enseignant, et préfèrent un complexe système de contrepouvoir qui neutralise toute évolution, et par là toute adaptation au réel présent, donc à toute amélioration de l’efficacité ! d’où la situation actuelle ! CQFD

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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