Les vraies raisons de se réjouir du triomphe d’En Marche

En Marche triomphe, même si ce triomphe est plus limité qu’attendu. Voici quelques bonnes raisons de s’en réjouir. Surtout quand on n’a pas voté Macron aux présidentielles.

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Les vraies raisons de se réjouir du triomphe d’En Marche

Publié le 20 juin 2017
- A +

Par Éric Verhaeghe.

Commençons par les mauvaises raisons de se réjouir de ce triomphe. Certains imaginent qu’Emmanuel Macron profitera de cette victoire et que celle-ci aidera directement l’intérêt général. C’est évidemment une erreur magistrale d’interprétation.

En réalité, la victoire d’En Marche est à la fois trop étroite et trop large pour que le Président en retire un véritable bénéfice politique durable. Trop étroite, car elle est loin des 450 sièges évoqués un temps et elle montre que l’électorat a commencé ses premiers repentirs devant la majorité présidentielle. Trop large, car elle donne une majorité absolue au seul mouvement En Marche, qui pourra gouverner sans contradiction.

Commence désormais une période où le principal risque auquel le candidat sera exposé sera de voir sa majorité devenir la caricature d’elle-même. L’image d’une France d’en-haut qui écrase la France d’en-bas risque de prendre forme dès les prochaines semaines.

Personne ne peut d’ailleurs anticiper quelles difficultés, quels conflits sociaux hanteront ce mouvement de caricature.

Les vraies raisons de se réjouir

Non ! la vraie raison de se réjouir tient à l’implosion des élites politiques traditionnelles qui ont contribué à enkyster le pays dans le désespoir et dans la haine de soi. C’en est fini de Marisol Touraine, par exemple, et des quelques autres, qui tiennent depuis des années des discours hors-sol et prolongent indéfiniment des politiques qui n’ont pas d’avenir.

On accordera une mention particulière au coup de force mené par Manuel Valls à Évry. L’ancien Premier ministre jette le masque sur une brutalité anti-démocratique qui illustre bien le mensonge sur lequel la classe au pouvoir a bâti sa fortune.

Au cœur de ce grand nettoyage, la débandade de la droite historique est la meilleure nouvelle qui nous soit arrivée depuis longtemps. Après une campagne lunaire, François Baroin a en effet sapé méthodiquement toutes les chances que la droite parlementaire avait de sauver ses meubles. Face au vide idéologique, En Marche jouait sur du velours. Enfin, cette génération bien née portée au pouvoir par Chirac et Sarkozy pour mener une politique godillot, et qui s’est soudain crue sortie de la cuisse de Jupiter, va partir.

Peut-être avons-nous enfin une chance d’entamer une autre construction de la France de demain, ni étatiste, ni corporatiste.

Tous ceux qui sont convaincus que les grandes adaptations de la France à son destin ne peuvent passer par des processus fluides se réjouiront pour une autre raison. Avec Macron et la victoire d’En Marche, la France met le doigt dans un processus de décomposition radicale. Ce n’est pas une fin, c’est un début.

Macron n’est pas synonyme d’une nouvelle ère. Il finalise juste la disparition de l’ancien monde. Le vrai renouvellement est pour demain.

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  • Il vaudrait mieux ne pas se croire obligé d’écrire une chronique chaque jour…

  • Juste une petite question, comment va se positionner le PLD suite aux législatives ? Est ce qu’il vont essayer d’être un moteur de la construction d’une droite clairement libérale ?

  • L’avenir souhaitable ce serait la sophocratie, mais ….

    En attendant, non formés dès le lycée à la lecture et l’audition critiques combien, ici et ailleurs, ont conscience qu’à chaque fois, qu’ils lisent ou entendent , voire disent eux-mêmes, « LES Français .. LES électeurs . et même LES abstentionnistes ce qui suit est plus ou moins totalement faux ?

    Parce qu’il s’agit presque toujours d’une minorité des électeurs inscrits, et pas des Françaises et des Français en âge de voter. Alors qu’oh combien ont raison et sont sages ces femmes et ces hommes, plutôt cultivés économico-politiquement , voire mieux encore environnementalement, eux, qui ne sont pas ou plus inscrits sur les listes électorales, alors qu’elles/ils se dévouent quotidiennement d’une façon ou d’une autre altruistement dans l’environnement sociétal où elles/ils vivent ! Pour eux tout çà n’est que tragi-comédie nuisible aux plus défavorisés de France déjà et d’ailleurs.

    Cet emploi du LES à la place du DES est – malheureusement – aussi fréquent sous le clavier ou dans la bouche des journalistes .

    Et tout particulièrement aussi dans la bouche de l’ex et néo- premier sinistre dimanche hier soir si vous, l’écoutez bien. Mais , faut-il le prendre au sérieux ? N’est-ce pas le même homme qui disait de Macron : « Quand il s’exprime sur tout plein de choses, je me dis que c’est dommage qu’il n’ait pas été ministre de l’Economie parce qu’il aurait pu les faire. Ah pardon, il était ministre de l’Economie avant et il ne l’a pas fait ». Ou encore « C’est la grande inconnue (…) : qu’est-ce qu’il ferait s’il était élu président de la République ? Et avec qui ? » Ou encore « Qui est Macron ? Pour certains, impressionnés par son pouvoir de séduction et sa rhétorique réformiste, il serait le fils naturel de Kennedy et de Mendès France. On peut en douter. Le premier avait plus de charisme, le second plus de principes. Pour d’autres, il serait Brutus, fils adoptif de César. (…) Mais Brutus, homme d’action, dresse son bras vengeur tandis que Macron, banquier technocrate, est ‘en marche' », . Sachant que ces critiques vis-à-vis de celui qui l’a désigné à son nouveau poste remontent à plus loin encore. Un tweet du nouveau Premier sinistre datant d’août 2014, lorsqu’Emmanuel Macron, « ancien banquier de chez Rothschild » venait d’être nommé à Bercy a été retrouvé, accompagné d’un mot-clé #FinanceEnnemie. Son avis a visiblement évolué en trois ans.
    JPJouyet, ancien ministre de N.Sarkozy qui annonce la nomination de E. Macron ancien banquier de chez Rothschild à l’Economie #financennemie
    — Edouard Philippe (@EPhilippe_LH) 26 août 2014

    http://www.planet.fr/presidentielles-quand-edouard-philippe-taclait-emmanuel-macron.1354548.645182.html

    • La sophocratie ne peut mener qu’à une forme de totalitarisme.
      Le seul avenir souhaitable et la Liberté.

    • @ SPRIKRITIK
      Oui, c’est d’ailleurs fatigant, écouté de l’étranger, d’entendre prononcer « française(s), français », ou les Français et/ou les Françaises, sans compter les « cocoricos » dans les commentaires à télématin ou ailleurs, seul centre d’intérêt de « William », vestige de l’ORTF avec M.Ducker! Si on regarde « la 2 » ou les autres, on sait bien de qui on parle!

      Mais la France est définitivement chauvine, ne s’intéresse pas à l’étranger sauf pour y trouver ses boucs émissaires coupables puisque, La France, assez prétentieuse pour se dire « Lumière du Monde » n’est, forcément coupable de rien, même de ses propres inconséquences que seuls, des Français (de souche?) ont bien sûr le droit de critiquer.

      D’où la remise en ordre dans les finances publiques (d’abord favorables à la France) en souffrance depuis 1997, 20 ans déjà! Et même des rêves de retour au nouveau, nouveau franc français!

      Il était bien temps d’enterrer la Vième république, à l’exécutif fort, avec un président puissant et inamovible, sauf pour démence, même si c’est pour ne rien faire pendant 5 ans, comme on l’a vu depuis 2012.

      Donc si E.Macron n’est pas, lui, un résigné fataliste et défaitiste, Tant mieux pour vous! Ce qu’il a fait jusqu’ici est politiquement remarquable et exceptionnel: du jamais vu sous la Vième!

      La suite, on la verra bien!
      (La prévoir est bien plus risqué et je ne crois plus les prévisionnistes depuis bien longtemps!)

  • Moins étatiste, avec un énarque aux commandes ? Le chômage repris par l’état et imposé à tous, moins étatiste ? Le régime général imposé à tous en lieu et place du RSI ? Quid des indemnités journalières auxquelles les indépendants n’avaient pas droit mais non cotisées, imposées de force à tous aussi par l’état ?
    Je ne vois que cotisation forcées et obligatoires à venir pour rééquilibrer de force un système structurellement déficitaire, là où certains croient avoir de nouveaux droits.
    Il y a peut-être un peu trop de salariés bêlants en France à mon goût. Qui ont vendu leur liberté pour un semblant de sécurité, sous couvert d’une bien-pensance pseudo-sociale de répartition du risque des autres.

    • @ wakakou
      E.Macron ne s’est pas présenté comme « champion » du libéralisme, que je sache!

      Donc il essaye de sauver votre « sécu » et vous ne savez pas si il va la réformer et à quel point. Wait and see!

      Ce qui est clair, c’est qu’il n’est pas responsable du passé!

      • « Sauver la Sécu » ? Personne ne peut croire un seul instant qu’il soit possible d’éviter la faillite de ce système.
        Tout au plus EM fera-t-il comme les autres : maquiller un peu le bazar pour en retarder l’effondrement une ou deux élections de plus.
        Le premier sign favorable serait qu’il reconnaisse la situation de faillite, l’explique clairement aux citoyens, et décrive avec précision la/les possibilités qui existent d’éviter un effondrement trop violent.
        Je doute…

        • @ PukuraTane
          Je suis bien d’accord sur l’avenir de la sécu.

          Vous ne savez que trop bien que quand de grandes industries, surtout lourdes (métallurgie ou charbonnages) sont en difficultés, la manne financière de l’état intervient à robinet ouvert, contre l’évolution inéluctable pour éviter de graves réactions sociales.

          Je vous laisse donc deviner les réactions face au manque « d’acharnement thérapeutique » lors de la disparition de la « sécu », cet « Acquis social, gagné de haute lutte par les travailleurs », complètement symbolique du rôle social dédié à l’état, plus ancien mais réunifié en octobre 1945. Il faudra des années d’endettement pour en sortir sans trop de casse!

          Je dois avouer qu’à mes yeux cet « acquis social » fait intégralement partie du « caractère commun » dans l’Union Européenne, qui fait envie dans le monde entier, alors que la gestion est plus ou moins prévoyante, suivant les pays. Et ce fut typiquement l’élément fondateur de la « social-démocratie », malgré le fait que ce soit le socialisme qui s’en accapare le titre, sans vraie remise en cause par ce que vous appelez « la droite ».

  • Se réjouir……y a pas de quoi se réjouir ,il y a encore des électeurs et des partis pour légitimer un état qui n’en est plus un depuis longtemps mais un ensemble d’hommes de paille….m’enfin, plus de 60% de la population s’en fout car elle n’a rien à attendre de ces gens là ,ni de la démocratie en général .

  • encore un futur ex président dont il va falloir payer à vie la retraite en plus des quatre autre ex que l’on a déjà sur le dos ; de ce côté là en tout cas , pas de changement ;

  • Oui, ce coup de balai fait du bien. Ainsi, ceux qui sont à la tête du pays savent à quoi s’attendre s’ils foirent dans la gestion du pays.
    à 100% du PIB, 3.2% de déficit/PIB, ce qui est énorme, feront-ils la même erreur que le capitaine de turbo-rétro-pédalo, à savoir bombarder le pays de nouvelles taxes et d’augmentations d’impôts ❓

    • C’est déjà prévu: hausse de la CSG !
      Macron se dédit déjà en abandonnant la suppression de l’ISF qu’il qualifiait pourtant de contreproductif car il fait fuir à l’étranger nombre d’investisseurs!

      • Moi-même je réfléchis à liquider presque tout ce je j’ai en France.
        Ces polytocards oublient que certains biens constituent une bonne partie d’une retraite. Taxer encore plus l’immobilier, c’est interdire une forme de retraite. C’est diminuer le peu de liberté qui reste encore.

        Je n’ai pas voté pour Macron à cause de cela.

    • @ MichelC
      Oui, c’est très clair: Fr.Hollande aurait du commencer à diminuer le « train de vie » de l’état central ou local, en simplifiant et rationalisant, comme on dit en entreprise. Une fois, cela engagé, alors oui, rien ni personne ne se serait autant opposé à un sacrifice de bonne santé avec participation fiscale des citoyens et pas à leurs seuls dépens (ce qui n’a même pas fonctionné!).
      Mais un président qui réfléchit avec son entre-jambes est sans doute bien Français, pas forcément efficace!

  • Il n’y a pas de quoi se réjouir, du tout. Quand les 351 députés élus LREM et Modem se seront aperçus qu’ils sont tous des « socialistes sans le savoir », et qu’ils devront faire une politique de l’énarque étatiste de gauche qui nous aime « tous ».
    Avec le successeur de « MoiJe », et son fameux, « Je n’aime pas les riches », ce pourrait être : « Je m’occupe de tout et de plus encore ».
    Et chacun sait, que tout État socialiste, laisse les pauvres, plus pauvres, et les riches moins riches.

    • @ gebe
      Peut-être! Mais en fait, vous n’en savez pas plus que moi: attendez au moins l’avenir avant de le prédire!

      Ce n’est évidemment pas un président « Libéral » soumis à l’avis des lecteurs de Contrepoints. Il ne l’a d’ailleurs jamais prétendu!

      Mais le libéralisme de Contrepoints, très (trop?) théorique est-il importable en politique et en plus brutalement? La levée de boucliers, dans la rue, vous en dissuadera rapidement!

      Un seul exemple: l’état n’est pas le seul à ne pas respecter votre droit à la propriété, très loin de là et je ne vous souhaite pas d’être victime d’un cambriolage ou d’un hacking!

      Alors quelle est la valeur du libéralisme si il ne peut être transposé dans la réalité actuelle (et tout est bien verrouillé pour qu’il en reste ainsi!)

      Donc de « nouveaux députés » arrivant, ils devront apprendre rapidement la différence entre théorie et faisable en 5 ans!

      • Mais une bonne partie du libéralisme peut être transposé dans la réalité.
        Par exemple, pour le RSI : le gouvernement fait le constat que son golem est hors de contrôle et déclaré vouloir réparer cette erreur. OK : il lui suffit de dissoudre le RSI et de permette aux libéraux de s’assurer ou bon leur semble. Simple, rapide, efficace, aucune nuisance pour personne, aucune atteint aux syndicats, etc.
        Par exemple en rétablissant l’Etat de droit, c’est à dire en supprimant l’Etat de siège permanent (hein ? On me dit que c’est État d’urgence le bon terme…), mais sans l’intégrer dans le droit civil commun.
        Par exemple en entreprises de moins de 50 salariés de négocier tous les pans du contrat de travail en priorité sur les accords syndicaux ou de branche. Ces TPE/PME sont peu ou pas syndicalisées, et les branches ne les protègent pas, dans les faits.
        Des exemples simples comme ça, il y en a beaucoup…

        • @ PukuraTane
          Je pense être sincèrement libéral mais d’abord par exigence de liberté et par respect de celle de tout autre. Soyons clairs!
          Et tout système de communauté nécessite forcément des concessions pour respecter chacun.
          De plus si la solidarité est une qualité individuelle, le passé en a fait un « droit exigible » et a évidemment créé des administrations, forcément coûteuses, pour « redistribuer » à des sommes fixées, au gré des politiciens!
          Je ne parlerai pas de votre code du travail éminemment intrusif et complexe dans les relations « patron »-salariés, ni des relations état-syndicats +/- politisés: vous devinerez bien ce que j’en pense!

  • je me réjouirai le jour où le poids de l’Etat diminuera … et je pense que je devrai attendre….

  • Se réjouir de ce qui nous attend est bien audacieux.
    Tiendra-t-il ses promesses les plus réalistes?
    Libérera-t-il réellement l’économie alors qu’il est énarque nourri au colbertisme, cette maladie française au même titre que le marxisme soft dont nous sommes abreuvés depuis plusieurs décennies?
    Affirmera-t-il que l’Etat n’a aucune fortune si ce n’est celle des contribuables (l’Etat ne paie pas, c’est le contribuable!)?

    la vraie révolution, ce serait de remettre les pendules à l’heure:
    L’impôt est fait pour payer des services communs, en fonction de ses revenus, d’accord, et surtout pas pour redistribuer des fonds au nom d’une justice dite fiscale qui n’a pas lieu d’être.

    • @ montesquieu
      On verra sans doute très vite l’orientation avec + ou – d’état. Mais les changements eux seront forcément lents: le but n’est pas de mettre la France dans la rue!

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