Affaire Sarah Halimi : le « vivre-ensemble » ne doit pas servir d’alibi au silence

Il existe deux manières de considérer le vivre ensemble, l’une fondée sur la liberté, et l’autre fondée sur la contrainte. L’une est amie de la liberté, l’autre conduit à l’oppression.

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Affaire Sarah Halimi : le « vivre-ensemble » ne doit pas servir d’alibi au silence

Publié le 17 juin 2017
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Par Bruno Lévy.

Quelque chose d’inquiétant est en train de se passer en France ; cela a commencé avec l’absence de dénonciation médiatique du caractère antisémite de l’assassinat de Sarah Halimi, et continue maintenant avec cette censure par ARTE d’un film sur les nouvelles formes de l’antisémitisme en Europe.

Au nom d’un impératif de « vivre ensemble », on cache des informations qui dérangent car elles font sortir de sa zone de confort.

Il existe deux manières de considérer le vivre ensemble, l’une fondée sur la liberté, et l’autre fondée sur la contrainte.

Le vivre-ensemble bien compris

La première consiste à dire que le vivre ensemble ne peut être que le résultat émergent, et jamais assuré, d’échanges libres entre des hommes, par  lesquels ceux-ci apprennent, parfois, à se connaitre et se respecter. Dans cette vision du monde, la possibilité de conflits entre les hommes n’est pas exclue.

Elle est certes déplorable mais n’est que le résultat du fait que chacun a des frontières (« boundaries ») différentes, qui souvent s’empiètent, sont très mal négociées, etc.

L’important dans cette perspective c’est que les gens souffrent lorsqu’ils sont en conflit ce qui, sauf intervention extérieure, (venant en fait amplifier le conflit par exemple en réduisant artificiellement la souffrance d’une des parties), tend à inciter les conflits à se résoudre, même si cela ne fonctionne pas.

Le vivre-ensemble comme impératif moral

La seconde consiste à dire que le vivre ensemble est un impératif moral. C’est la version « autoritaire » du vivre ensemble. La perception sous-jacente, qui n’est pas fausse, est que rien ne se résout finalement par le conflit. La violence étant en soi considérée comme mauvaise, il y a en effet beaucoup à apprendre à ne pas s’y engager.

Et chacun peut évidemment comprendre cette opinion ; après tout, qui n’a pas fait l’expérience de la maturité comme une manière de conquérir tout ce qu’il y a d’impérieux en soi ? Qui ne s’est pas vu,  malheureusement, engagé dans des combats futiles, ou vu d’autres recourir à la violence là où elle n’est pas nécessaire, voire en fait contre-productive ?

Mais les partisans du vivre ensemble poussent un peu loin la généralisation de cette expérience individuelle, et commencent à considérer tous les conflits comme des signes d’immaturité des deux parties. Le conflit ne devient plus à leurs yeux un processus ayant une cause, mais il est considéré comme un mal. Dans cette vision des choses, il importe peu de savoir qui a initié le conflit, l’important est de faire en sorte qu’il cesse à tout prix.

En conflit avec le conflit

La plupart de ceux ayant cette perception ne se rendent pas compte qu’en traitant les conflits ainsi ils deviennent acteurs / participants à la violence qu’ils condamnent. Car ils ne réalisent pas qu’eux mêmes sont en conflit avec le conflit.

Cela peut sembler un peu trop subtil, mais il suffit d’observer la position des pacifistes, qui, avant guerre, ont préféré pactiser avec l’Allemagne (au nom d’un plus jamais ça ) plutôt que d’accepter que l’Allemagne hitlérienne était, en elle même, une cause propre et singulière de violence qu’aucune pacification ne pouvait atténuer.

Il ne fait aucun doute que leur pacifisme fut plus une fuite (immorale) devant la douleur d’un conflit avec l’Allemagne. Leur plus jamais la guerre les a aveuglé pour les transformer en complices du mal absolu…

Une cause qu’il faut combattre

Il devient de ce fait très difficile de faire la différence entre cette condamnation catégorique de tout conflit et l’immoralité de ne pas vouloir sortir de sa zone de confort pour reconnaître que parfois la violence a une cause qu’il faut combattre.

Alors oui, quand est annulé un documentaire sur l’antisémitisme en Europe, cette dénonciation pouvant conduire à s’interroger sur une forme d’antisémitisme musulman, quand est faiblement dénoncé le crime antisémite consistant à défenestrer une personne en la traitant de « sale Juive » toute en criant « Allah Ouakbar », on est juste en train de défendre sa petite zone de confort.

Et on participe, de façon très autoritaire, à cette même violence qu’on s’illusionne de vouloir atténuer. Et en fait on l’amplifie : qui peut garantir que ce lâche silence ne se répètera pas ?

Tout cela fait penser à cette fantastique citation de Michel Foucault :

Comment et dans quelle mesure l’obligation de vérité, le «s’obliger à la vérité», et par le «dire-vrai», dans quelle mesure cette obligation est-elle en même temps l’exercice de la liberté… et l’exercice le plus haut de la liberté ?

Michel Foucault (Le gouvernement de soi et des autres, Cours au collège de France, 1982-1983, leçon du 12 janvier 1983)

Entre la vérité et la paix il faut préférer la vérité. Car, ultimement, peut-il y avoir vivre ensemble sans vérité ?

Prévisualiser la vidéo YouTube Antisémitisme en Europe VOST FR (français) / Antisemitismus in Europa

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  • Bonjour

    Je déteste cette expression ‘le vivre ensemble’, fautive d’ailleurs.
    http://www.academie-francaise.fr/le-vivre-ensemble

  • Ma foi ce sont des idées que j’ai eues moi même sans les mettre en forme, car je pense que l’existence même d’un impératif de « vivre ensemble » est de nature totalitaire…étant de nature solitaire, j’ai souvent été agressé gamin par des gens qui m’intimaient l’ordre d’aller avec les autres..
    Un totalitarisme à justification bancale en effet…
    Mais on vit dans un monde qui m’apparaît de plus en plus incompréhensible.

  • le  » vivre ensemble  » , ça fait 40 ans qu’on nous emmerde avec ça ; et ça fait 40 ans que ça ne marche pas ;

    • non ça fait 40 qu’on nous force à accepter de vivre ensemble ce qui ne veut rien dire de bien concret autrement dit ça fait 40 ans qu’une poignée de gens se posent comme les arbitres et les juges de ce que l’on doit faire ou ne pas faire si on veut être quelqu’un de bien. De façon très amusante, les tenants du vivre ensemble sont des ostraciseurs obsessionnels..Pensez comme nous ou vous êtes méchants ..

      • « Pensez comme nous ou vous êtes méchants .. »

        Sauf, bien entendu, pendant les périodes électorales où tout se passe dans le sens du poil.

      • @ jacques meliere
        D’accord avec vous pour condamner toute « police » morale qui exige maintenant une bienséance exagérément exigeante concernant toute minorité vis-à-vis desquelles, la moindre allusion orale, même humoristique, est forcément « discriminatoire et condamnable », peut-être même raciste: je revendique le droit de me foutre de la gu… de n’importe qui, pourvu que ce soit drôle!
        Certains milieux parisiens se sont fait les champions de cette police morale déplaisante et pédante.
        Le meurtrier de Sarah Halimi est un récidiviste ayant déjà commis des violences, donc +/- « asocial », sous influence de stupéfiants, et sans doute « pas tout juste dans sa tête » puisqu’il a été envoyé en « institut » (en fait: prison) psychiatrique (on aurait pu s’en apercevoir plus tôt!).

        L’enquête « objective » dira si il s’agit d’un crime « raciste » ou pas: le procureur ne semble pas avoir dit autre chose.

        La peur du conflit est un trait de caractère que tout le monde connait: il suffit d’arrêter une conversation plutôt que d’en venir aux mains avec le motif de « je ne pense pas comme vous mais je ne vous forcerai pas à penser comme moi ».

        Cette conflictophobie n’est pas une « tare » tant que vous garderez votre capacité de vous défendre contre une injustice reconnue légalement ou socialement ou même de simple bon sens!

        • oui ce type est une brute sans retenue sans barrière morale, et c’est là un problème, il y a des racistes bien élevés en somme qui n’agresseront jamais personne tandis qu’il y a des tas de bien pensant qui réclament la mise en prison de gens qui ont le seul tort de penser mal…ou d’etre cons..
          Il faut combattre le racisme mais d’abord le comprendre ou comprendre les racistes, il m’est très difficile de comprendre comment on peut espérer évaluer les qualités des gens simplement en fonction de critères physiques quand l’expérience nous prouve que ça ne marche pas..
          A vrai dire je n’y crois pas donc les raisons qui conduisent les gens à être racistes et à juger les gens en bloc sont ailleurs…

  • L’affaire Sarah Halimi (après tant d’autres) est le triste révélateur des progrès de l’islamisation, tant en France qu’en Europe, le crime ignoble a eu lieu, mais le véritable scandale réside dans le silence de la presse. Il a fallu des sites juifs pour que cet odieu crime antisémite soit révélé.
    À cette égard, la censure d’Arte est encore plus révélatrice. Il convient non seulement de ne pas froisser l’islam de France, mais aussi et surtout de ne pas révéler la haine de l’Europe envers l’État hébreu.

    • @ דוב קרבי dov kravi

      Ne confondez pas la France et l’Europe, d’abord.

      Pas non plus l’anti-sémitisme, raciste et anti-juif avec la critique de l’état d’Israël et de sa politique parfois discutable. Les démocraties occidentales sont au moins « religieusement neutres » (sauf l’U.K. avec la Reine, chef de l’Église anglicane).

      La religion appartient à la sphère privée, même si certains pays sont en rapport avec les « autorités » religieuses, et parfois Laïques, pour favoriser la liberté de choix du culte ou de l’athéisme à ses citoyens, mais sans prendre position.

      Ailleurs, des pays notifient la religion sur la carte d’identite.

  • Le vivre ensemble (expression cucul )ne fonctionne qu’après prise de conscience et bonne volonté individuelle.
    Superposer de force les cultures conduit à la guerre comme en Ex-Yougoslavie, au Liban ou en Afrique…ou dans certains quartiers.

    • @ VUDUBAR

      Sauf que sous J.B.Tito, la « Yougoslavie » a connu la paix, une certaine prospérité et une certaine autonomie dans l’URSS, entre 1945 et 1980!

      Et dans mon pays avec 48% de résidents étrangers, il n’y a pas de gros problèmes!

  • Vu que la LICRA, ou autre association de défense, ne s’est pas emparée de cette affaire, il y aura peu de remous médiatique. Tout comme pour les agressions envers la communauté asiatique d’Aubervilliers, la facteur « racisme » n’a pas été retenu. Aucune association de défense des minorités ne s’était déplacée lors de leur manifestation paisible.
    L’auteur présumé de la défenestration n’a pas été entendu. Il est en H.P. Son cas relèverait du psychiatrique. Il faut certes être atteint pour grimper au balcon de l’étage supérieur, rouer de coups une femme de 65 ans, et la faire basculer dans le vide du troisième étage.
    Malgré le « vivre-ensemble » dégoulinant qu’on entend tout le temps, pesonne n’est venu porter assistance/aide à cette femme. Ce doit être à sens unique.
    Le « vivre-ensemble » a une particularité : les gens sans histoires doivent cohabiter sans les froisser, avec ceux qui sont dérangés, irrespectueux, agressifs, violents.

    L’auteur parle de conflit. N’oublions pas qu’en France le conflit est interdit et que seul l’Etat, par ses agents, est maître de la violence. Quiconque résiste par la violence, peu importe le niveau de violence qu’il subit, est un anti-« vivre-ensemble ».

    • vous dites que personne ne lui est venu en aide, mais vous avez donné vous même la raison dans votre dernier paragraphe : la police, en étant présente, interdisait bien évidemment à quiconque d’intervenir, puisqu’elle veut garder le monopole de la violence. le véritable scandale réside dans le fait que la police aie laissé faire le criminel alors qu’elle était présente.

      • @jabo
        Bonjour,
        La police est toujours présente, quelque part, et souvent elle n’est pas là où s’opère une agression. Quand elle est à un endroit A à un instant « t », les délinquants/crminels opèrent au même instant « t » à un endroit B.
        Mon propos n’était pas de dire que la police était sur place et qu’elle a laissé faire, puisqu’elle n’était pas sur les lieux pendant l’agression.
        Mon propos est que nombre de personnes sont formatées à se reposer entièrement sur les Forces de l’Ordre en cas de pépin, alors que celles-ci ne sont pas projetables ni disponibes instantanément.
        « le véritable scandale réside dans le fait que la police ait laissé faire le criminel alors qu’elle était présente. »
        Elle n’était pas présente. Cependant il y a des cas où des agents de police ne sont pas intervenus lors d’agressions, et ils ne sont pas poursuivables en justice.
        Le scandale, pour moi, est que cette femme n’ait eu aucun moyen de sauver sa vie. Aucune loi ne l’a protégée, et personne, n’est venu à son secours, parce que nous sommes enclin à refuser la violence, à ne pas la pratiquer même quand elle est subie, à attendre la police qui a le monopole légal de la violence, malgré la « non assistance à personne en danger » difficelement appliquable ainsi.

  • d’un autre coté, l’antisémitisme est hors sujet, je n’en ai rien à cirer de la raison invoquée par un type qui en tabasse une autre…antisémitisme est un sujet, mais la connerie aussi.

    • @jacques lemière
      Dans le cas de cette victime, le fait que « l’anti-sémitisme » n’ait pas été relévé semble minimiser l’acte, alors qu’au départ il y a tout de même une intrusion dans un lieu privé, et cela déjà n’est pas rien. Ensuite, il y a agression et meurtre d’une personne.

      • eh oui…moi ça me suffit largement pour sanctionner sévèrement l’individu je veux connaitre les motivations d’un agresseur pour savoir éventuellement si il a eu une raison légitime d’agresser et alors alléger la peine, la haine idéologique n’en fait pas partie.. Et j’ai la faiblesse de penser que condamner une personne pour antisémitisme met dans la tète de ces gens que les juifs sont protégés ou favorisés..
        Mais je dois avoir tort …

        • on va nous expliquer qu’il faut sanctionner les idéologies haineuses mais le nationalisme ou le mélenchonisme sont épargnés eux aussi peuvent motiver des horreurs… …non, si on interdit la haine on peut interdire l’amour.. les idéologies se combattent par le débat et la discussion ..Facile? non. mais la criminalisation de la pensée est dangereuse.

          • Il faudrait déjà sanctionner les actes contre les personnes. Et au lieu de pondre des lois, il faudrait aussi appliquer celles qui sont déjà écrites, depuis longtemps.

  • Comment voulez vous que le « vivre ensemble » qu’on impose à une partie de la population marche quand l’autre partie de la population ne veut justement pas ce mode de vie ?

    Vu la mentalité de bas niveau des différentes populations en France, c’est justement le contraire, vivez chacun pour ses proches ou soi-même sans se soucier de ce que font ou ne font pas les autres qui marchera.
    Plus simplement, si personne n’emmerde personne alors plus de problèmes.

    Quand à l’antisemitisme, c’est une partie du problème conjoncturel de ce « vivre ensemble » !

  • La violence engendre la violence.
    En France, vous dites que seul l’Etat a le droit d’employer la force.

    Le problème est que vous avez affaire à des populations qui ne sont pas dans cette attente, de nombreux individus réagissent de manière violente.

    Malheureusement les victimes sont souvent des gens dans leur droits mais qui ont eu le malheur d’être au mauvais endroit au mauvais moment où qui ont eu la mauvaise réaction face à une agression.

    • @Olivier RPCh
      En France, la bonne réaction face à une agressoin est de prendre son téléphone et de composer le « 17 » (police secours). Si vous réagissez en vous défendant vous-même, vous êtes automatiquement un être violent.

  • @STF

    Tendre l’autre joue ….

    Encore faut-il pouvoir appeler votre « police secours », en sous effectif, sous équipée, sous entraînée !!!
    Après faut avoir le temps de l’attendre ..

    Bref les lois sont faites par des gens qui sont au-dessus des lois et qui ne seront jamais concernées par elles.

    • @Olivier RPCh
      Bonsoir,
      La Police en sous-effectif et mal équipée je n’y crois pas. La police n’a pas besoin d’être en tenue anti-émeute, en tenue de soldat au front, ou de démineur, pour faire son job. Mal entraînée, mal utilisée, cela est plus vrai. Il y a en France un agent de Police pour 216 personnes. Son job est de garantir leurs Droits à tous les citoyens ET de protéger et servir la population.

      « Tendre l’autre joue …. »
      Ce qui signifie ne pas résister. Donc aquiescer à ce qu’on vous fait. Dit autrement :
      Si un homme se fait braquer par plusieurs individus et qu’il obtempère à donner son portefeuille, comment peut-il alors aller porter plainte pour vol ? Comment le prouver s’il « a donné son accord » ? Certes il pourra dire qu’au vu du nombre supérieur de ses opposants, il n’avait pas trop le choix, mais la faille sera là et sera assaillie.

      « Bref les lois sont faites par des gens qui sont au-dessus des lois et qui ne seront jamais concernées par elles. »
      C’est exact et ces mêmes personnes qui ne subissent jamais les lois qu’ils votent, font des lois pour tout et rien en grande partie. Bientôt ils nous pondront une loi pour la bonne utilisation du pommeau de douche. (sous prétexte d’éviter que les enfants ne se blessent, que les séniors ne se cassent le fémur, ou/et que l’on consomme moins d’eau…)

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