Gouvernement Philippe : mais où est donc le ministère de la Boulangerie-Pâtisserie ?

En refusant de créer un ministère de la boulangerie et de la pâtisserie, le gouvernement exprime son mépris du pain et des Français ! Un article humoristique qui en dit long sur la mentalité de certaines revendications…

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Gouvernement Philippe : mais où est donc le ministère de la Boulangerie-Pâtisserie ?

Publié le 19 mai 2017
- A +

Par Ferghane Azihari.

Comme tous les commentateurs politiques, j’ai suivi avec attention l’attribution des portefeuilles ministériels au sein du Gouvernement d’Édouard Philippe. C’est en effet un moment clef pour le pays puisque chacun sait qu’en France, un secteur ou une activité qui n’a pas son ministère dédié est irrémédiablement voué à décliner puis disparaître.

Le ministère : là où toute la vie se détermine

L’attribution des portefeuilles permet donc d’identifier avec précision les priorités du gouvernement et de jauger le dévouement du président de la République vis-à-vis d’un certain nombre d’enjeux.

Or, là encore, comme chacun sait, la probabilité qu’un secteur, qu’une activité ou qu’une cause se développe est intrinsèquement liée à l’implication des hommes politiques et des multiples bureaucrates qui peuplent les administrations centrales situées à Paris.

Ainsi j’ai été soulagé de voir que Monsieur Macron n’a pas supprimé le ministère de la Culture. Rappelons que le ministère des Affaires culturelles est né en 1959. Or chacun sait qu’avant 1959, la France n’avait pas de culture.

Il a fallu créer ce ministère pour que des artistes français se mettent enfin à écrire, à peindre, à composer, et à créer de manière générale. Et il y a fort à parier que sans ce ministère (sans subventions, quotas et autres réglementations qui régissent la sphère culturelle), nous serions tous des incultes incapables d’accéder à toute cette nourriture spirituelle sans laquelle la vie serait particulièrement triste. Tout ceci est particulièrement vrai à l’âge d’internet.

J’ai également été rassuré de constater l’existence d’un ministère des Sports. Étant moi-même un grand fan de tennis et de natation, j’aurais été bien embêté de voir ces activités disparaître.

J’observe également le maintien du ministère du Travail. Dans un pays avec 10 % de chômage, il est heureux que ce ministère subsiste. On a beaucoup critiqué le gouvernement sur le terrain du chômage, mais il y a fort à parier que sans lui, il y aurait encore moins de travail.

Quelques bémols : des enjeux négligés

Si la composition du gouvernement Philippe paraît équilibrée, il y a tout de même lieu de regretter quelques négligences. Le Figaro pointe avec perspicacité les nombreuses « incertitudes » qui pèsent sur certains secteurs en raison de l’absence de portefeuille dédié. C’est notamment le cas du logement. Il est vrai que jusqu’à maintenant, l’existence d’un ministère du Logement garantissait la prospérité du secteur, notamment dans les grandes villes françaises.

Simplement, je voudrais attirer votre attention sur une négligence encore plus inquiétante. J’ai beau avoir cherché, je ne l’ai pas trouvé. Je veux bien évidemment parler du ministère de la Boulangerie-Pâtisserie.

Chacun sait que ce secteur entretient le prestige de la culture et de la gastronomie françaises à travers le monde. En France, on consomme en moyenne 120 grammes de pain par jour et par personne. Le secteur emploie notamment 30 000 boulangers sans compter tous les emplois qui gravitent autour de la panification et de la pâtisserie.

Sans ministère dédié à la Boulangerie-Pâtisserie, nous risquons d’assister au déclin de l’industrie. Veut-on vraiment d’une France sans éclairs au chocolat ? Pour assurer la sécurité alimentaire des Français concernant l’approvisionnement de pain, il nous faut une politique ambitieuse à l’échelle nationale, voire européenne.

Or on voit mal comment une telle politique indispensable à la prospérité du secteur pourra être menée en l’absence d’un ministère de plein-exercice. En refusant de créer un ministère de la Boulangerie-Pâtisserie, Emmanuel Macron et Édouard Philippe affichent leur mépris pour le pain et le mode de vie français. Préparons-nous à dire au revoir au cliché du Français qui se balade toute la journée avec une baguette à la main.

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  • Les branches qui ne sont pas couvertes par un ministère devraient plutôt se réjouir, l’Etat leur foutra une paix relative.

  •  » ou est la mer  » ? s’interroge le monde maritime ; aucun ministère ou secrétaire d’état en charge des questions maritimes et de la pêche ; idem sur les professionnels du logement qui n’a plus de ministère dédié ….

    • Peut être qu’au moment de la composition du gouvernement, nous étions à marée basse (du moins, sur la façade atlantique) Ce qui explique sans aucun doute possible, l’absence de ministère de la mer.
      Comme le disait R.Devos, Pleure pas, tu la reverras, ta mer.

  • « Je veux bien évidemment parlé  »

    Il manque un ministère de l’Othographe, CQFD !

    sinon excellent 🙂

  • Bien vu. Je trouve cela bien de signaler dans l’en-tête que c’est un article humoristique, ça renforce le second degré. Pour aller plus loin et aider nos lecteurs à pouffer la où il le faut, pourquoi ne pas mettre une astérisque à chaque moment dans le texte où un gag cocasse apparaît ? Et puis ce serait bien d’expliquer aussi pourquoi c’est drôle.

  • Ben pour conserver notre identité, il nous restera quand même la bouteille de rouge qui dépasse de ma poche, mon béret et les six neurones qui illuminent mon regard et celui de mon voisin.

    Une autre source de frustration est également la sous représentation des « non-trou-du-culs », négligence qui avoisine la ségrégation pour 8,3% des Français. Mais, par définition, le « non-trou-du- cul » n’a pas n’a pas de lobbyistes, donc pas de ministère.

  • Voilà, le résultat ne s’est pas fait attendre : la France régresse immédiatement dans le monde de la boulangerie pâtisserie.
    http://www.boursorama.com/actualites/temoin-de-l-evolution-de-la-profession-une-japonaise-gagne-le-concours-de-la-meilleure-baguette-de-tradition-648112703e2bdf25b90da5325c29476d
    Il est évident que ce n’est que le début. Vite, Édouard, Emmanuel, rectifiez le tir ! La patrie et la boule au levain ont besoin de vous !

  • Excellent à lire 🙂

  • Le « Ministère » de la Boulangerie-Pâtisserie existait jusqu’à la démission du gouvernement Cazeneuve. C’était le Secrétariat d’Etat du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire dont Madame Martine Pinville avait la charge. Son ministre de tutelle était Michel Sapin, ministre de l’Économie et des Finances. Ce qui n’était pas tout à fait rien.
    Pour mémoire, pas tout à fait en même temps mais juste avant et jusqu’au 30 août 2016, le ministre de tutelle était Emmanuel Macron. Les miettes de l’artisanat n’étant sans doute pas son gagne-pain, il lui suffit moins d’un coup de baguette pour le faire disparaitre. Ce qui maintenant est tout à fait rien.
    Par contre, il est vrai que Monsieur Macron n’a pas supprimé le Ministère de la Culture mais je doute qu’il faille en être soulagé.
    Comme vous le rappelez, le Ministère des Affaires culturelles est né en 1959, précisément au début de la Vème République. Il est la continuité du Ministère de l’Information sous la IVème République. Il apparaît pour la première fois sous la IIIe République, en mars 1938, sous le nom de Ministère de la Propagande dans le second cabinet Léon Blum. (merci Wikipédia).
    Ce Ministère à, entre autres tâches, celle de distribuer les subventions à la presse papier, en ligne et à l’audiovisuel. Une tartine de 1 813 500 000 € qui n’a rien d’un pain perdu mais le ramène au plus près de son nom originel.
    Parfois ceci expliquant cela.
    Même pas la peine d’en faire un flanc au raisin sec…

  • impossible desormais d’ignorer cet ignoble scandale 🙂

  • Ce genre de dérision est de très mauvais goût. Cela ne fait qu’alimenter la désaffection des citoyens pour la politique. Pourtant il faut bien que quelqu’un prenne les décisions pour le bien commun.
    Sinon quoi, l’anarchie ? Le guerre de tous contre tous ? Le pouvoir aux multinationales ?
    En fait, vous n’êtes que des ultralibéraux.
    Alors plutôt que prôner des divisions stériles, prenons-nous par la main et réclamons un ministère du slip. L’hygiène, c’est important.

    • Oh mon cher <ZER<
      Ne soyez pas si irrité!
      Vous croyez vraiment pouvoir convaincre quelqu'un que ce spectacle politique est à la mesure des responsabilités et des challenges auxquels la France est confrontée? J'espère que vous n'y croyez pas vous même!
      Essayez d'imaginer: il y a des individus qui cherchent avant tout, leur propre intérêt. Comme c'est plus facile, ils se mettent en gangs, en meutes, nommées aussi partis politiques. Si quelqu'un n'est pas d'accord, il est une minorité, ça simplifie la gestion des différences, et aveugle le public;
      Il ne reste plus que les élections, qu'on peut assurer par une ou deux Primères,, et le brave votant Zer se retrouve avec un gouvernement qu'il n' a pas voulu.
      Donc il nous manque vraiment un ministère des boulangeries pâtisseries, comme il nous manque un ministère de la défense des "non trous du cul", qui sont quand même 8.3778% de la population française.

  • zer, on a pas tous envie d’être tenu par la main (ou en laisse au choix) par l’état tout puissant. Que l’ état foute la paix au gens et se contente de garantir les droits de ses administrés, c’est ce que veulent simplement les libéraux. Aucun ultra libéralisme la dedans

  • c’est un scandale ! ! !

  • Les commentaires sont fermés.

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