En économie comme en médecine, nous sommes à l’aube des Lumières

L’économie et la biomédecine sont-elles des disciplines suffisamment proches pour que les méthodes utilisées par celle-ci puissent être mises en œuvre par celle-là ?

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Médecine (Crédits : Adrian Clark, licence CC-BY-ND 2.0)

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En économie comme en médecine, nous sommes à l’aube des Lumières

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 mai 2017
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Par Richard Guédon.

Dans un livre récemment paru, Le négationnisme économique ou comment s’en débarrasser,  deux économistes, Pierre Cahuc et André Zylberberg, déclarent que l’économie « est une science fondée depuis deux décennies sur l’expérimentation (…) elle tente de faire le tri entre le vrai et le faux avec des méthodes comparables à celles mises en œuvre par d’autres sciences comme la médecine ou la biologie ».

Ils revendiquent ainsi pour leur discipline, réputée jusqu’alors faire partie des sciences humaines,  le statut de science expérimentale. Cette position provoque une levée de boucliers chez certains de leurs confrères, pour lesquels cette prétention à la rationalité n’est que la couverture d’un pronunciamiento libéral.

Les méthodes de la médecine et de la biologie

Pour parcourir le chemin qui mènera l’économie du statut de science « molle », à celui de science « dure », les auteurs recommandent d’utiliser les méthodes aujourd’hui mises en œuvre par la médecine et la biologie.

Au-delà des imprécations, d’autant plus véhémentes que les exemples choisis, comme la réduction du temps de travail, sont au cœur du débat politique, un examen critique de leur position doit, sur le fond, répondre à 2 questions :

Ce que la biomédecine enseigne

Quelles sont les méthodes utilisées en biologie et en médecine, et peut-on dire qu’elles ont réussi ?

L’économie et la biomédecine sont-elles des disciplines suffisamment proches pour que les méthodes utilisées par celle-ci puissent être mises en œuvre par celle-là ?

La biologie, ou science des êtres vivants, comprend de nombreuses disciplines dont certaines comme l’anatomie, la physiologie, la biologie cellulaire, la génétique, la microbiologie, la biologie moléculaire ou la biologie du développement sont directement à la base de la connaissance de notre organisme.

Ces disciplines utilisent les méthodes des sciences dites exactes, mathématiques, physique, chimie, statistiques, qui ont été théorisées depuis la Renaissance au service de la connaissance de la nature.

Les développements de la biologie

Ces principes rigoureux ont permis à la biologie, depuis le milieu du 19ème siècle, de bénéficier pleinement du développement des technologies dans de nombreux domaines et de produire à la fois un vaste corpus de connaissances et des interventions de plus en plus efficaces sur le corps humain.

Entre mille exemples, citons les vaccinations, les antibiotiques, l’imagerie médicale, les examens biologiques, ou, plus récemment, le décryptage du génome humain.

La médecine clinique, c’est-à-dire la science des maladies elles-mêmes, s’est développée depuis le 18ème siècle par l’observation méthodique des malades, avec notamment la sémiologie, ou science des signes des maladies, l’histoire naturelle des maladies quand elle ne sont pas traitées, la nosologie, ou classement des maladies, le diagnostic différentiel ou comparaison des maladies entre elles.

La méthode anatomo-clinique

Elle s’est très tôt appuyée sur la biologie pour donner la méthode « anatomo-clinique » (ou anatomo-pathologique), définie par Laënnec au début du 19ème siècle comme la « méthode d’étude des états pathologiques basée sur l’analyse de l’observation des symptômes ou des altérations de fonctions qui coïncident avec chaque espèce d’altérations d’organes ».

Ce concept anatomo-clinique a gouverné la pensée médicale jusqu’à aujourd’hui, complété, depuis les années 1950 par l’épidémiologie, qui étudie la répartition, la fréquence, la gravité et les facteurs de risque des maladies dans une population donnée.

La méthode expérimentale

La thérapeutique était, jusqu’à une époque récente, laissée à l’appréciation de chaque médecin qui s’appuyait sur sa propre expérience ou sur celle de ses maîtres quand il débutait.

L’application de la méthode expérimentale à la médecine clinique et à la thérapeutique n’a commencé qu’au début des années 1980, en Amérique du nord. Son principe est d’administrer à des groupes comparables de malades tirés au sort (randomisation) des traitements différents, et de comparer les résultats au moyen de méthodes statistiques.

Ceci permet de hiérarchiser l’efficacité des traitements, de décrire et comparer leurs effets indésirables. Cette méthode, nommée EBM (Evidence Based Medicine) ou médecine fondée sur les preuves a été inventée par des médecins soucieux de faire progresser leur savoir rationnellement, mais il faut reconnaître que son développement très rapide s’est fait notamment sous la pression de gestionnaires soucieux de comprendre et d’encadrer les dépenses socialisées de santé pour des raisons… économiques.

Des résistances à l’EBM

Il y a encore, parmi les médecins, des résistances à l’EBM, d’abord parce que les plus âgés d’entre eux ont commencé leur carrière à une époque où chacun s’appuyait sur un « art » individuel souverain pour soigner ses malades, ensuite parce que certains domaines de la médecine se prêtent encore mal à l’évaluation (kinésithérapie, maladies mentales etc.), enfin parce que les méthodes utilisées par l’EBM sont en évolution constante et ne sont pas toujours exemptes de critiques méthodologiques.

Mais les réussites de l’EBM sont spectaculaires, par exemple dans le domaine de la prévention des accidents cardiovasculaire et la rationalité, en médecine clinique, vient progressivement prendre sa place parmi les autres sciences biomédicales.

Peut-on dire maintenant que les méthodes utilisées par la biomédecine ont réussi ? Honnêtement, on ne peut que répondre positivement : dans les pays développés, l’espérance de vie est de plus de 80 ans et augmente pratiquement de 3 mois par an depuis 50 ans, de même que l’espérance de vie en bonne santé.

Les progrès de la médecine

Les outils de la médecine scientifique, par exemple les vaccinations, s’étendent progressivement au monde entier et l’espérance de vie mondiale progresse encore plus vite : elle était de 45 ans en 1950, elle est aujourd’hui de 71 ans, et elle a progressé de 5 ans depuis l’an 2000 !

Et même si le développement économique participe de ces réussites, personne ne conteste la réalité des progrès de la médecine, qui devraient continuer, peut-être plus vite encore, avec l’explosion technologique que nous vivons.

Maintenant l’économie et la médecine sont-elles des disciplines comparables ?

Si l’on détaille les besoins humains au moyen de l’échelle de Maslow, qui les classe en 5 niveaux ascendants, des plus fondamentaux aux plus élaborés, on remarque que l’économie et la médecine ont vocation à répondre ensemble aux besoins les plus essentiels, qu’on en juge :

Pyramide de Maslow

Au « rez de chaussée » de la pyramide de Maslow, on trouve les besoins physiologiques de base, par ordre de priorité : Oxygénation – Équilibre hydrique et sodé – Équilibre alimentaire – Équilibre acide-base – Élimination des déchets – Température normale – Sommeil – Repos – Relaxation – Activité – Mobilisation – Énergie – Confort – Stimulation – Propreté – Sexualité. À l’étage au-dessus on trouve les besoins de sécurité : par ordre de priorité – Protection du danger physique – Protection des menaces psychologiques – Délivrance de la douleur – Stabilité – Dépendance – Prédictibilité – Ordre.

La totalité des besoins physiologiques et la quasi-totalité des besoins de sécurité dépendent donc, pour leur satisfaction, de nos 2 disciplines.

Ensuite, on voit que la science économique, comme la science médicale, s’adresse à la fois aux individus, aux groupes d’individus, et, avec le temps, à des populations de plus en plus vastes, pour aboutir, de nos jours, à la prise de conscience que ces disciplines sont porteuses d’enjeux planétaires, comme le montre l’existence d’institutions mondiales dédiées.

Complexité de l’économie et de la santé

Chacun d’entre nous a une idée précise de l’administration de ses biens et de sa santé –  rappelons que le mot économie signifie en grec « art de conduire sa maison » – mais se sait, dialectiquement, au cœur d’une immense complexité pour sa satisfaction dans ces 2 domaines.

Une troisième caractéristique, enfin, rapproche la science économique de la science médicale, c’est leur lien étroit avec la technologie et avec l’organisation sociale : l’histoire de la médecine est celle des avancées technologiques et de leur réception politique ; citons, par exemple, la révolution pastorienne, la lutte contre le paludisme, la contraception ou le SIDA. En économie, songeons à l’invention du feu, de l’agriculture, à la révolution industrielle, au développement du chemin de fer ou à celui des banques.

Les besoins humains de base

En résumé, l’économie et la médecine sont inextricablement mêlées pour la satisfaction des besoins humains de base, leur développement est sous la dépendance étroite de la technologie et elles sont régies par des lois qui intègrent les décisions des individus, des groupes, et des politiques à tous niveaux.

Tout les rapproche donc, et on peut en effet faire l’hypothèse, avec Pierre Cahuc et André Zylberberg que les méthodes utilisées avec succès en médecine puissent être utilisées en économie.

Il existe d’ailleurs une discipline commune à ces sciences, qui est l’économie de la santé, mise en œuvre à la fois par des économistes et des médecins et qui utilise déjà en routine les méthodes expérimentales, notamment grâce aux bases de données des caisses d’assurance-maladie, de celles des laboratoires pharmaceutiques et du contrôle de gestion des hôpitaux.

Etudier la pathologie pour chercher un remède

Mais il est un point fondamental sur lequel ces 2 sciences diffèrent, c’est qu’en économie, il n’y a ni maladies, ni … médecins ! Mais est-ce si  sûr ?

Georges Canguilhem, philosophe et médecin, penseur majeur de la philosophie des sciences du vivant au 20ème siècle, affirmait que la pathologie avait précédé la physiologie, autrement dit que, sans la demande de soulagement des malades, l’étude de l’organisme normal ne se serait jamais développée.

Et l’histoire de la  médecine montre bien que, avant l’avènement de la médecine scientifique, la maladie était considérée comme l’une des facettes de la fatalité et que les réponses données aux souffrances des malades étaient magiques ou religieuses.

L’apport des Lumières

De la même façon, depuis la nuit des temps, la pauvreté, la famine, les inégalités étaient considérées comme faisant partie de la condition humaine et leur caractère fatal n’est vraiment questionné que depuis les Lumières.

Mais on voit, sous nos yeux, ces maux acquérir un statut de véritables maladies sociales, et grandir une demande de plus en plus pressante de soulagement, tant au niveau individuel que collectif.

Et l’économie a aussi ses praticiens : les notaires, les conseiller(e)s de pôle emploi, les employé(e)s de banque, les employé(e)s de la banque de France qui gèrent les dossiers de surendettement, les conseiller(e)s en économie sociale et familiale et… les élus locaux peuvent être comparés aux médecins.

L’ordre de la magie

Mais, comme la science économique expérimentale n’en est qu’à ses débuts, et, comme c’était le cas en médecine avant l’ère de la science, les réponses données aux souffrances économiques sont souvent d’ordre magique.

De même que la religion était censée guérir tous les maux,  l’idéologie marxiste, nonobstant ses expériences historiques cataclysmiques, promet encore et toujours l’abondance pour tous et les lendemains qui chantent.

Alors oui, la méthode expérimentale a vocation à s’appliquer à l’économie, elle est d’ailleurs déjà à l’œuvre dans plusieurs domaines, par exemple l’économie de la santé, dont nous avons déjà parlé, dans la gestion du risque des sociétés d’assurances, qui ont d’ailleurs historiquement été les premières s’intéresser aux  facteurs de risques de mortalité, ou encore dans le domaine du marketing.

Une économie fondée sur des preuves

Dans les multinationales qui vendent des produits de grande consommation (Procter & Gamble, Unilever, l’Oréal …) les études de marché ont acquis depuis des décennies un caractère quasi scientifique et on n’investit pas des millions de dollars dans un nouveau produit sans modélisation historique des marchés, et sans « marché tests », dont les méthodes sont les mêmes que celles de l’Evidence Based Medicine.

C’est la demande de soulagement des malades qui a créé la médecine scientifique, c’est la demande de plus en plus pressante des pauvres, des praticiens de base et des …  contribuables, qui oblige maintenant les économistes à développer une économie basée sur des preuves et à faire reculer la pensée magique.

En économie nous sommes à l’aube des Lumières.

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  • Excellent article, le parallèle est flagrant et espérons que l’on considérera bientôt avec autant de stupéfaction les remèdes Marxistes et Keynésiens que l’on est stupéfait aujourd’hui de l’utilisation des clystères et des saignées d’antan.

    • @ Stéphane Boulots

      Pas du tout d’accord!

      L’article confond d’abord biologie et médecine: la biologie tend à devenir une science exacte mais échoue encore fréquemment à prévoir les mutations du virus de la grippe (Influenza) prochaine.

      L’économie est bien moins humble dans ses prédictions d’avenir, seules intéressantes!(jamais plus exactes qu’une chance sur2: soit l’équivalent d’un choix complètement aléatoire!)

      La « science médicale », « science humaine », si il en est, à pour principe que « rien n’est impossible »!

      Le « top » de l’objectivité médicale est « le double blind test » d’un traitement:

      * un médecin prescrit un traitement sur diagnostic classiquement établi (ce qui sera vérifié par un « neutre inconnu »).

      *ni le médecin, ni le patient ne savent si le traitement qui sera administré est une molécule étudiée ou un comprimé « ne contenant aucun principe actif »: un « placebo »

      * Le patient suivi par son médecin constatent régulièrement, tous les deux si il y a
      °amélioration,
      °effet nul, ou
      °détérioration de l’état de santé du patient

      Les résultats de l’étude sont observés par de purs statisticiens ne connaissant qu’un n° de dossier, pouvant provenir de plusieurs pays différents inconnus.

      Ce genre de test atteint un degré d’approche objective impossible à réaliser en économie!

      Par contre, que l’économie commerciale se rue sur les neurosciences aptes, maintenant, à manipuler le consommateur dans sa motivation « acheteuse », ce n’est même plus un scoop!

      • C’est aux historiens de faire ce travail pour l’économie.
        Si le principe du placebo comme référentiel ne peut être appliqué, l’étude minutieuse et objective des politiques économiques de tous les pays depuis deux siècles doit donner une idée précise de l’efficacité réel de l’action de l’état sur l’économie.
        Aujourd’hui, le problèmes de historiens est dans le mot objectivité.

      • @mikylux :

        Le parallèle est entre l’économie du XX° siècle et la médecine du XVII°, pas de celle du XXI° siècle.

        Avant les lumières, les hommes avaient une vision morale de la médecine (ce qui est bien et mal, d’où les saignées et lavements qui avaient comme objectif de faire sortir les « humeurs ») exactement comme Marx a une vision morale de l’économie (la valeur travail qui a une valeur morale supérieure à la valeur argent, le « bon » travailleur vertueux face au « méchant » capitaliste …)

        Cette vision morale venait de la conception déterministe de l’économie (relisez le plan de Das Kapital, Marx explique étape par étape son architecture de l’économie : il part d’axiomes, de définitions pour en déduire des principes, un modèle logique et entièrement déterministe) de la même façon que la médecine d’avant les lumières décrit l’être humain comme une machine alimentée par des principes fortement chargés moralement : le rôle du sang dans la machine humaine est fortement identique au rôle de la monnaie donné par Marx (ou Keynes) : il est lié à la bonne ou mauvaise santé de l’homme, ou de l’économie.

        Ce n’est qu’avec les monétaristes (Friedman) que l’on a commencé à sortir de cette vision morale de la monnaie : la monnaie n’est ni bonne ni mauvaise, elle est juste indispensable, son excès, sa manipulation, sa rareté entraîne des effets indésirables (inflation, crises …) qui peuvent être corrigé (comme la fièvre) par des remèdes qui comme les médicaments sont en fait des poisons à forte dose et qui peuvent avoir des effets indésirables (la maîtrise des taux directeurs corrige l’inflation … un peu comme l’aspirine corrige la fièvre)

        De même, la vision systémique s’oppose à la vision analytique et déterministe de Marx : inutile de comprendre les détails du système pour en déduire des règles et des raisonnement empiriques, exactement comme la médecine est passée au XVIII° d’un modèle déterministe à un modèle empirique : n’est plus vrai ce qui est logique d’un point de vue du raisonnement, mais ce qui est corroboré par l’expérience.

        Est-ce que c’est plus clair ?

        • C’est en effet très clair, et complète bien l’article. Merci

        • Merci pour ce commentaire qui complète très bien l’article

        • Je suis pour ma part sur le ligne de Mikilux, si l’approche expérimentale en économie est intéressante elle butte néanmoins sur un écueil; l’expérimentateur ne connait et ne contrôle pas le « système » étudié.
          – Avoir un échantillon pour une expérience médicale c’est une chose. Mais peut on étudier un échantillon de sociétés et d’économie ?

          – Cependant admettons l’étude; mais comment connaitre tous les tenants et aboutissants des sociétés. Dans une étude médicale en double aveugle on étudie l’effet d’un élément que l’on ajoute au système; une molécule, un dosage etc… Dans le cas de l’économie « l’expérimentateur » ne contrôle rien. il ne peut que corréler sans être jamais sûr de ne pas avoir pris en compte telle ou telle spécificité de la société.

          Si cela n’invalide pas l’approche cela limite néanmoins l’espérance de résultat.

          • Il faut séparer la macroéconomie (économie politique) de la microéconomie.

            Dans le premier cas, la théorie quantitative de la monnaie est un exemple simple qui marque un tournant : la preuve que l’inflation dépendait bien de la quantité de monnaie a permis de structurer un modèle économique stable du point de vue des prix (je m’arrêterais ici sur la discussion politique liée à cette stabilité) il s’agit bien d’une vision systémique appliquée.

            Dans le second cas, c’est affaire de méthodes qui évoluent très rapidement, le numérique (mais pas que lui) permettant des retours d’expérience très rapide sur la mise sur le marché, la croissance, la satisfaction client etc…

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