Le national-populisme est en marche…

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Le national-populisme est en marche…

Publié le 29 avril 2017
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Par Henri Dumas.

Le national populisme est en marche, aujourd’hui ou demain rien ne semble pouvoir l’arrêter. Il touche les classes jeunes, cultivées, en plus de ses traditionnels clients, ceux qui se considèrent laissés pour compte ou entravés dans leur vie par les autres.

Avec Le Pen, il était cantonné, réduit à sa plus simple expression intellectuelle. Avec Mélenchon, il se donne bonne figure. Les deux réunis, c’est la moitié du pays.

Le national socialisme c’est le repli sur soi et la haine des autres. Cela ne peut finir que dans la violence.

Moi, classe moyenne, citoyen du monde, simplement homme libre, individu sans appartenance, poussière universelle assumée, libéral, j’ai donc à subir le mépris de l’élite intellectuelle ou financière et la haine de la populace, c’est beaucoup.

L’élite

Elle me méprise parce qu’elle sait que je sais. Je la vois telle quelle est, limitée, bien en dessous de ce qu’elle voudrait être, relativement ordinaire mais si ambitieuse, souvent là par hasard.

Je n’ai pas de haine pour elle, mais pas non plus le respect qu’elle attend de moi en fonction de ses déguisements, de ses postures.

Elle m’impose sa loi, souvent injustement mais jamais avec violence, c’est une intellectuelle, tout est dans l’apparence.

Elle feint l’indifférence mais il n’en n’est rien. Ma liberté, mon insoumission, la contrarient au plus haut point, mais ne voulant l’avouer elle se fait hypocrite, vicieuse, pour me soumettre.

La populace

Elle hait ma distanciation par rapport à l’élite, mon insoumission, qu’elle assimile à de la prétention injustifiée. Elle a un besoin absolu de croire en l’élite, elle considère mon incrédulité, si proche d’elle, comme une humiliation, un affront.

Pour elle, l’élite est la justification de sa condition dont elle ne peut imaginer être personnellement responsable.

Le pire est que plus l’élite la violente, plus elle l’aime. Les chefs autoproclamés du national socialisme savent cela, aussi bien Le Pen que Mélenchon.

La dépendance de la populace à l’élite s’accommode mal de la démocratie. Dans le même temps, son élite ne vit que pour le pouvoir, pas pour la populace ni pour la démocratie. La démonstration en fut faite dimanche soir sur le visage défait et haineux du si sympathique Mélenchon.

L’alliance

L’élite et la populace peuvent-elles, en France, s’associer pour mettre le pays en coupe réglée, comme cela est toujours le cas dans le cadre de l’accès au pouvoir par la pensée national socialiste ?

Je le crains fortement.

Pourquoi cela ?

Il me semble que c’est tout simplement une tendance naturelle, cyclique.

Je la résumerais dans ce questionnement : une classe de 25 élèves est-elle performante si deux élèves ont 20, le tiers du reste la moyenne et les deux autres tiers sont proches de zéro, ou, est-elle performante si tous les élèves ont la moyenne, 10/20 ?

Tout cela indépendamment du projet pédagogique qui n’est en réalité qu’une conséquence de la réponse à la question posée.

Dans le premier cas il y a une élite, une classe moyenne et des derniers.

Dans le deuxième cas il y a un écran de fumée, des manipulateurs et un nivellement qui détruira tout.

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  • Mon Dieu… même sur ce site, la chienlit pro système se met en marche… Arrêtez de penser que les bottes et salut bras tendus vont revenir! C’est du grand n’importe quoi et si nos élus de droite avaient un réel courage, il aurait fait comme Dupont Aignan. Quand on est à droite, on appelle à voter pour la droite! J’espère que vous ne vous plaineriez pas de Macron puisque vous le soutenez ouvertement! Il va falloir assumer pendant 5 ans!

    • Pardon…? Le Pen, à droite…? Sur ce site on rêve éventuellement d’une droite façon Tocqueville, ou d’une gauche type Bastiat, ça n’a rien à voir avec l’offre politique française actuelle. Mais rien n’est plus éloigné de cet idéal que ce qui est présenté comme étant l’extrême droite en France, qui se contente d’un programme nationaliste en ce qui concerne les choix de société, et socialiste pour l’économie.

  • Les commentaires sont fermés.

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Auteur : Catherine de Vries, Professor of Political Science, Fellow and member of the Management Council of the Institute for European Policymaking, Bocconi University

 

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