Ce sera donc Macron-Le Pen. Comme prévu. Hélas.

Compte tenu des projections réalisées pour le second tour, la probabilité qu’Emmanuel Macron soit le prochain Président de la République française frôle les 100 %.

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Emmanuel Macron et Federica Mogherini (Crédits : World Economic Forum, licence CC-BY-NC 2.0), via Flickr.

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Ce sera donc Macron-Le Pen. Comme prévu. Hélas.

Publié le 24 avril 2017
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Par Nathalie MP.

Ce sera donc un match Macron Le Pen. Terrible claque pour la droite, qui passe ainsi à côté du boulevard qui s’offrait à elle après le calamiteux quinquennat du socialiste François Hollande. Mais claque prévisible, attendue et annoncée depuis des semaines.

Compte tenu des projections réalisées pour le second tour, compte tenu de toutes les consignes de vote qui ont été distribuées en sa faveur hier soir sur les plateaux de télévision, la probabilité qu’Emmanuel Macron soit le prochain Président de la République française frôle les 100 %. 

La France a tremblé

On a eu ce qui était écrit, et pourtant, la France a tremblé. Et si c’était Mélenchon Le Pen ? Scores très rapprochés des candidats, ordres d’arrivée différents selon que l’on considérait les sondages ou les analyses « big data », campagne électorale riche en coups de théâtre, renoncement du Président sortant, émergence d’un nouveau mouvement politique, élimination d’une belle brochette de ténors politiques, ralliements en pagaille, remontée fulgurante des uns, plongée spectaculaire des autres, tout était réuni pour nous garantir un suspense maximal à l’approche des résultats de ce premier tour présidentiel enfin arrivé, enfin joué.

Une élection complètement dingue

Nous étions même tellement pénétrés de l’idée que « cette élection présidentielle est complètement dingue », que c’est presque une surprise de constater finalement qu’il n’y a pas eu de surprise, que ce sont bien Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui s’affronteront au second tour, comme tous les sondeurs le prédisaient depuis fin janvier.

Dans le tableau ci-dessous, j’ai récapitulé les résultats (presque définitifs) de ce premier tour 2017, ainsi que les dernières publications de trois sondeurs et de l’analyste « big data » Filteris :

Présidentielle 2017 – 1er Tour      23 avr.  2017  Part. :  78,2 %
Candidats Résultats Rg BVA
21/4
IFOP
 21/4
OpinionW
21/4
Filteris
21/4
Macron  23,9 % 1 23,0 % 24,5% 23 % 19,92%
Le Pen  21,4 % 23,0 % 22,5% 22 % 21,75%
Fillon  19,9 % 3 19,0 % 19,5%  21 % 22,09%
Mélenchon  19,6 % 4 19,5 % 18,5% 18 % 21,11%
Hamon  6,4 % 5 7,0 % 7,0% 8 % 7,04%
D.- Aignan  4,7 % 6 4,0% 4 % 3,68%
Lassalle  1,2 % 7 1,0% 1 % 0,76%
Poutou  1,1% 8 1,5% 2 % 2,03%
Asselineau  0,9% 9 1,0% 1 % 1,00%
Arthaud  0,7% 10 0,5% 0 % 0,57%
Cheminade  0,2% 11 0,0% 0 % 0,05%

Voici les remarques qui me viennent à l’esprit à la lecture de ces résultats et suite aux déclarations politiques d’hier soir :

Enquêtes d’opinion : non, les sondages n’ont pas toujours tort

Depuis le Brexit et la victoire de Trump, il est de bon ton de fustiger les sondages qui « rouleraient » pour … au choix : les élites, la finance mondialisée, le camp du bien, etc… Les sondeurs font de leur mieux, c’est-à-dire un travail statistique qui comporte ses avantages et ses inconvénients, dont des marges d’erreur pouvant atteindre +/-3 %. En l’occurrence de 2017, comme en 2012 d’ailleurs, ils ont plutôt bien bossé : ordre d’arrivée correct, ordres de grandeur corrects également.

Quant aux analystes « big data », ils se sont tous trompés avec une assez belle constance en plaçant toujours Fillon dans le duo gagnant. Il faut bien convenir, je pense, que seul l’esprit énamouré et potentiellement aveugle du militantisme a conduit à leur donner une importance et une crédibilité qu’ils ne méritent peut-être pas encore.

Participation : la Présidentielle est toujours l’élection préférée des Français

Une fois tous les bulletins dépouillés, elle devrait s’établir aux alentours de 78 %. C’est légèrement moins qu’en 2012 (79,48 %) et moins qu’en 2007 (83,77 %). Mais cela reste une participation élevée par rapport à celle des autres types de scrutins et montre que la présidentielle est toujours l’élection préférée des Français.

Admirons la façon dont les analystes politiques arrivent à expliquer ce résultat avec les mêmes raisons avancées pour expliquer la désaffection qui se profilait quelques semaines plus tôt dans les sondages. Il y a trois semaines, c’était l’affolement général car seulement 65 % des personnes interrogées se disaient certaines d’aller voter. Nos politologues avaient des raisons toutes prêtes pour expliquer cette situation inhabituelle : élection inédite, perte de repère, montée des extrêmes, période de rupture, incertitude, tournant historique.

Aujourd’hui, la participation s’avère non seulement élevée mais assez conforme aux habitudes. Les bonnes raisons sont à nouveau au rendez-vous :

Toutes les caractéristiques étaient réunies pour mobiliser. Un scrutin très serré, une forte colère captée par les extrêmes et, en parallèle, un vote utile contre les extrêmes. (parole de politologue)


Score du Front national : non, le populisme n’est pas inéluctable

En pourcentage, le Front national a perdu de sa superbe. Celui qui avait atteint 27,7 % des voix au premier tour des Régionales de décembre 2015 et qu’on voyait atteindre facilement les 30 %, à mesure que le gouvernement sortant se montrait plus impuissant face au chômage et à la sécurité, et jamais à cours de bonnes idées pour attiser les clivages de la société française, se retrouve à 21,4 %. Mais compte tenu de la participation élevée, il réalise un record en voix :

Résultats du Front national Participation Score Nb de voix
en % en % Millions
Européennes (juin 2014) 42,4% 24,86% 4,71
Départementales (1er Tour, mars 2015) 50,2% 25,24% 5,14
Régionales (1er tour, décembre 2015) 49,9% 27,73% 6,02
Présidentielle (1er tour, avril 2017) 78,2% 21,43% 7,66

Le cauchemar d’un second tour Mélenchon Le Pen n’ayant pas eu lieu et le Front national étant donné largement battu dans quinze jours, l’une des leçons importantes de cette élection réside dans le fait que la montée des populismes en Europe n’est pas inéluctable, surtout venant après la défaite de Geert Wilders aux Pays-Bas.

Il est certain qu’au second tour le nombre de voix allant vers le Front national sera plus élevé encore. À raison de 44,4 millions d’inscrits, d’une participation de 78 % et d’un score de 38 %, le FN pourrait engranger 13 millions de voix. Peut-on le dire en piste pour 2022 ? Les seconds tours ne comptent que si le premier tour est réussi, lequel dépendra beaucoup, en 2022, de ce qui se sera passé pendant le prochain quinquennat.

Tous contre le FN

Tous les partis – sauf l’extrême-gauche et la frange la plus conservatrice de la droite – se disent opposés au FN et ont appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour, même si les différences politiques restent aigües entre le leader d’En Marche ! et ses opposants de droite et de gauche, comme en ont témoigné les déclarations de Fillon et Filippetti par exemple. Or le PS s’est toujours dit viscéralement opposé au FN, mais il a cependant toujours agi depuis Mitterrand pour le faire monter afin de diviser la droite et se maintenir au pouvoir.

On mesurera vite si le futur Président est digne de la confiance que les Français vont lui accorder prochainement en observant son attitude vis-à-vis du FN. Soit il s’occupe avant tout de redresser la France en libéralisant les forces productives et en se recentrant sérieusement sur le régalien, ce qui ne manquera pas d’améliorer la situation économique et la sécurité des personnes, soit il persiste à agiter l’épouvantail du fascisme et du racisme à l’instar de Manuel Valls, tout en laissant le chômage, la sécurité et les comptes publics se dégrader, avec les répercussions évidentes que cela ne manquera pas d’avoir sur l’attraction des extrêmes.

De même, on verra vite si l’opposition de droite entend se reconstruire en force d’alternance crédible pour 2022 en prenant clairement le tournant du libéralisme timidement instillé par Fillon à l’époque de la primaire de droite ou si elle compte se laisser aller à la facilité de courir après le FN.

Gauche et Macron : environnement hautement sismique

Le candidat officiel du Parti socialiste a réalisé un score d’une médiocrité remarquable. 6,3 %, c’est un peu comme Nicolas Dupont-Aignan, c’est dans la partie basse du tableau, c’est plus près de Jean Lassalle que de Jean-Luc Mélenchon. C’est anecdotique. Le PS de Jean-Christophe Cambadélis n’existe plus.

Laissons tomber Poutou et Arthaud qui représentent moins de 2 % à eux deux. Il nous reste 20 % pour Mélenchon, 6 % pour Hamon et 24 % pour Macron, les trois dirigeants étant tous d’anciens ministres d’un gouvernement socialiste ou d’anciens membres du Parti socialiste. Le total fait 50 %.

Les idées de gauche existent toujours mais elles se livrent plus que jamais le combat quasi sismique entre les Anciens et les Modernes, entre le copier-coller du programme commun socialo-communiste de Mitterrand en 1981 (Hamon + Mélenchon = 26 %) et la social-démocratie de Rocard dont se réclame François Hollande et dont Emmanuel Macron (24 %) est le parfait représentant.

Macron centriste ?

Les journalistes qualifient Macron de « centriste », probablement de façon purement géométrique dans la mesure où le candidat ne se veut ni de droite ni de gauche. Lui-même dit et répète qu’il veut tourner une page, faire monter de nouveaux visages, apporter un vent de liberté tout en protégeant les plus fragiles.

Son discours – et celui d’hier soir n’a pas fait exception – bondit du mot « espoir » au mot « renaissance », faisant tout paraître merveilleusement beau et solidaire tant qu’on reste dans les grandes idées. C’est là qu’il a gagné sa première place. On sait d’ailleurs qu’il n’a rien négligé sur le plan de la communication et de la couverture presse pour y arriver.

Mais dès qu’on attaque les mesures concrètes, dès qu’il est question d’économiser 60 milliards d’euros « en tendance » puis, mouvement inverse, d’investir 50 milliards d’euros, dès qu’il est question de réunir des états généraux de l’alimentation pour fixer le « juste prix » des produits alimentaires, dès qu’il est question de taxe foncière, ou de sécurité sociale, on comprend qu’il sera très difficile à Emmanuel Macron de s’arracher à la malheureuse tendance socialiste de dépenser en permanence, de résoudre les problèmes sociaux par des enveloppes financières supplémentaires et d’avoir une conception dirigiste de l’économie.

Droite : l’impasse Fillon a accouché de l’échec Fillon

Le candidat de la droite n’a pas réussi son pari d’atteindre le second tour. Il n’a pas réussi à sortir de l’impasse créée par les diverses affaires (emplois présumés fictifs, enveloppes sénateurs, costumes de prix reçus en cadeau) qui lui sont tombées dessus fin janvier.

Je considère aujourd’hui, comme à l’époque où j’écrivais l’article Fillon : l’impasse,  que la droite a très mal joué en gardant un candidat empêtré dans des complications judiciaires qui ne lui permettaient ni de faire pleinement campagne ni d’être crédible dans ses demandes de « sang et de larmes. »

Les cadres des Républicains savaient très bien ce qu’il en était. Face à l’enjeu élevé d’une présidentielle, c’était dès le premier jour des révélations qu’il fallait écarter François Fillon, afin que ses affaires judiciaires soient complètement déconnectées de la campagne électorale et que le programme validé aux primaires puisse être porté par un candidat hors d’atteinte de la vindicte médiatique et populaire.

Règlements de compte à l’ordre du jour à droite

Je considère que ses militants, en le soutenant contre vents et marées, ont montré un acharnement aveugle. On ne nous volera pas notre élection et notre candidat ! disaient-ils. Eh bien, chantez maintenant, vous avez eu votre candidat ; et pleurez maintenant, vous avez aussi l’échec. On sent que le bureau politique prévu aujourd’hui sera houleux et que les règlements de compte seront l’essentiel de son ordre du jour.

Ce sera donc Macron Le Pen. Comme prévu. Hélas.

Hélas, car Macron n’est pas un vrai libéral. Il ne conçoit aucune liberté sans la tutelle de l’État. Et hélas, car les quelques idées libérales qui avaient été émises et reconnues lors de la primaire de droite ont été amalgamées à la médiocre normalité du politicien auto-proclamé irréprochable qui les portait, puis étouffées dans son obstination à se présenter, puis englouties dans son échec.

Le Pen déjà battue

La combinaison idéale du second tour aurait été Macron Fillon (sans ses casseroles). La confrontation avec Marine Le Pen n’est pas très intéressante. Le Front national est un parti extrémiste très étatique et protectionniste, très proche des conceptions marxistes de Jean-Luc Mélenchon. Il n’y aura aucune difficulté ni aucune gloire à le battre. Par contre, on se demande quelle majorité parlementaire pourra se dégager des explosions politiques confirmées hier.

Le vrai débat qui aurait dû prendre place, le seul qui aurait eu un sens dans l’objectif de redresser la France, c’était le match entre la gauche social-démocrate et la droite un tant soit peu libérale. Dans cette configuration, Macron n’était plus véritablement assuré de gagner largement, et lui comme son opposant de droite auraient été obligés de faire la preuve de la réalité de leur engagement libéral, ou au contraire seraient rentrés au bercail du socialisme hollandiste pour l’un et de la droite classiquement conservatrice pour l’autre. Au moins les choses auraient été claires et le débat posé.

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  • Un autre que Fillon aurait-il été désigné par les primaires de la droite, il est probable que des casseroles lui auraient été accrochées, comme pour Fillon

    • D’un coté, tant mieux !
      Et en supposant qu’il aurait été écarté par le parti dès le début de ses affaires (comme le suggère l’auteur concernant Fillon), il aurait alors été remplacé par un autre candidat…. lui aussi ciblé par des affaires… et donc remplacé…
      … et au final remplacé par un candidat *enfin* suffisamment propre et aptre à devenir un bon président.

      Tout le monde y aurait gagné.

      • Donc il fallait faire se succéder une demi-douzaine de candidats en deux ou trois semaines jusqu’à en trouver un sur lequel les dossiers des médias et des juges ne seraient pas assez étoffés par le dézinguer (malgré l’open bar sur les données de Bercy) – et qui auraient tout de même les épaules pour se présenter à la présidence ? Vous vous rendez compte du grotesque de cette demande ?!
        Oui il faut une moralisation de la vie politique. Mais non, les trois mois précédant une élection majeure ne sont pas un moment approprié pour le faire. C’est en revanche un moment approprié pour flinguer un candidat avec des moyens déloyaux (utilisation de l’appareil d’Etat) sans que les délais permettent raisonnablement son remplacement par quelqu’un avec à la fois la « surface », l’envie (c’est quand même un job de dingue), et la capacité à porter un projet audacieux.

        « Ce n’était pas de la basse manoeuvre mais juste le candidat qui n’était pas approprié » diront les anti-complotistes ?
        Juste un élément. Les violations répétées, toujours à charge, du secret de l’instruction… Sans qu’AUCUNE enquête soit diligentée sur ce scandale démocratique.

  • la droite a trés mal joué en gardant fillon……n’est ce pas plutôt fillon qui a refusé de partir malgrés les recommandations de quelques uns qui ont senti que cette élection n’était pas gagné pour la droite ?

  • On n a jamais voulu reconnaitre a Bayrou d être le centre lui qui venait de la droite. Vous recommencez avec macron, puisque il vient de la gauche. Espérons qd même pour le pays qu a eux deux ils vont arriver a faire bosser ensemble les démocrates de ce pays… Tous les démocrates y compris ceux qui faisait partie du soit disant centre de l udi, puisque le PS et LR sont moribonds (enfin)

  • Le pire dans tous ça, c’est qu’il faut être content d’avoir échappé à la VIe République Socialiste Soviétique du Lider Maximo.
    Mais rassurez vous, en 2012, le Petit Père du Peuple aura sa revanche.

  • Au contraire, je pense que l’implosion de LR et la vaporisation du PS hier ouvrent la voie à la mise en place d’une très vaste coalition de centre-mou, autour d’un axe Bayrou-Macron-Valls, à l’image de celles qui existent classiquement dans de nombreux pays européens (Pays-bas, Italie sous Renzi, Grèce ou même Allemagne). C’est, je crois, le sens du positionnement du ni Gauche-ni Droite de Macron, son goût pour la neutralité idéologique (« et en même temps ») et son mantra du « renouvellement » (ce qui est du plus haut comique quand on est soutenu par Attali, Minc, Le Drian, Collomb, ou Pierre Bergé !).

  • « fixer le juste prix » !!??
    L’Etat dicterait donc les prix des aliments !? U.R.S.S Vénézuela ,nous voilà ! Je vais empiler du P.Q et planter des patates.

  • Je partage le Hélas !…
    Macron n’est qu’une marionnette dont les médias ont fait leur chouchou. Il n’y a pas grand chose à en attendre. Il n’aime ni la France, dont il ne connait ni l’histoire ( l’ Algérie créée par la France) ni la géographie ( la Guyane est une île pour lui) , ni les Français, tantôt illettrées pour les ouvrières du GAD, tantôt alcooliques dans le Nord. Il ne reconnait à la France ni racines, ni culture française, ni art français… Et il est prêt à ouvrir toutes grandes nos frontières à une population qui ne fera que nous appauvrir et nous imposer son mode de vie barbare et rétrograde. Pour lui porter le voile en entreprise est normal et acceptable… Puisque nous n’avons ni racines ni culture, pourquoi ne pas nous approprier celle des autres n’est-ce pas.. Tout cela en favorisant à outrance ses amis de la haute finance comme il l’a déjà fait pendant sa présence au gouvernement. Mais chuuuut… N’en parlons pas ….
    Il n’aura pas ma voix… Je serais tentée de voter Le Pen car elle ne passera pas, mais je m’abstiendrai tout simplement. J’espère que beaucoup d’électeurs feront comme moi, mais ça ne changera rien. Nous sommes repartis pour cinq ans, en marche vers l’abîme !
    A tous ceux qui pensent que Fillon est responsable et qu’il aurait dû se retirer, je partage l’avis de Cremone. A la minute où il a été déclaré vainqueur des primaires il était fichu. Nous avons eu les avions renifleurs et les diamants de Bokassa pour Giscard, les multiples « affaires » de Sarkozy pour lesquelles, vous pouvez le remarquer, il a n’a encore jamais été condamné… Personne n’est parfait et tout est bon pour une presse et un pouvoir politique sans moralité qui utilise la paille dans l’œil de son adversaire alors qu’il cache la poutre dans le sien. Les Français sont bien naïfs pour se faire manipuler de la sorte. Tant pis pour nous…

    • vous ne faîtes que répéter ici les mensonges et insultes propagés par les adversaires de Macron notamment Le Pen. Si vous gobez tout ce qu’on vous raconte alors il ne vous reste plus qu’à voter pour elle.La crédulité de certains est décidément effrayante.

  • « Soit il s’occupe avant tout de redresser la France en libéralisant les forces productives et en se recentrant sérieusement sur le régalien, ce qui ne manquera pas d’améliorer la situation économique et la sécurité des personnes, soit il persiste à agiter l’épouvantail du fascisme et du racisme »

    Sur son programme, son PREMIER chantier indiqué est celui de l’éducation et de la culture. Sa priorité étant indiquée, il n’y a pas d’illusions à se faire pour la suite.

  • Analyse décevante de Nathalie MP, qui, a mon avis, passe à côté de l’essentiel et se trompe sur plusieurs points.
    1) Le principal enseignement à tirer de ce premier tour des élections présidentielles 2017 est la victoire de l’extrême gauche, extrême gauche qui mérite parfaitement son nom puisqu’étant plus radicalement socialiste que la gauche moins extrémiste (au contraire de la droite nationale dont le classement à l’extrême droite relève d’une invraisemblable soumission à l’un des diktats socialistes, j’y reviendrai plus loin). Avec 28% des voix (et non 26%, et encore, sans compter Asselineau, elle est en passe de remporter les prochaines élections législatives. Si nous avons, pour l’instant, échappé à une catastrophique élection de Mélenchon, nous le devons uniquement à ses divisions, divisions qu’une perspective de prise du pouvoir devrait permettre de surmonter. La mise en œuvre du programme communiste de « L’Avenir en Commun » conduira très rapidement à l’appauvrissement de tous, y compris de son propre électorat. Il est porteur d’une menace autrement plus sérieuse pour la démocratie que celui de Marine Le Pen. Que ceux qui n’y croient pas regardent un peu ce qui se passe au Venezuela, où pour avoir voté pour Chavez en 1999, les Vénézuéliens n’ont toujours pas réussi à s’en débarrasser 4 ans après sa mort (https://www.contrepoints.org/2017/04/16/236102-venezuela-une-economie-sinistree-par-le-socialisme). Inutile de compter sur un « front républicain » pour « faire barrage » à l’extrême gauche.
    2) Regardons maintenant du côté de la « droite » (mis en «  » à cause de sa soumission aux idées socialistes, voir « La France aveuglée par le socialisme » de Philippe Nemo (https://www.amazon.fr/France-aveugl%C3%A9e-par-socialisme/dp/2930650095/ref=sr_1_11?s=books&ie=UTF8&qid=1493139844&sr=1-11&keywords=philippe+nemo).
    Le deuxième enseignement à tirer des résultats, c’est la faiblesse de la droite, minoritaire (46%), et divisée. François Fillon n’avait aucune chance de l’emporter. Il a fait le plein absolu des voix qu’il pouvait obtenir sur le programme qu’il défendait. Les résultats de la primaire de « la droite et du centre », significatifs étant donnée la forte participation à cette élection (4,3 millions de participants), ont montré que 1/3 des électeurs de « droite », soit 10% de l’électorat français, n’adhéraient pas aux idées défendues par Fillon, ce que confirment les résultats de ce 1er tour. La « révélation » des affaires n’y est pour rien. Le seul électorat sur lequel Fillon aurait pu prendre des voix est celui du Front National. Impossible quand, soumis au diktat de la gauche sur ce point, il a fait de la « lutte contre ce parti » l’un de ses chevaux de bataille. Sa précipitation à déclarer qu’il votera Macron au 2e tour le confirme.
    3) Le troisième enseignement à tirer de cette élection c’est la persistance de la soumission au diktat de la gauche concernant le Front National. Quoiqu’on pense de ce parti, le classer à « l’extrême droite » relève de l’escroquerie intellectuelle. Extrême par rapport à quoi ? Exemples. Si la « droite » est plutôt plus libérale que la gauche, « l’extrême droite » est-elle plus libérale que la droite ? Si la droite est moins socialiste que la gauche, « l’extrême droite est-elle » moins socialiste que la droite ? Etc. Le critère d’extrémisme sur la base d’une échelle de radicalité croissante convient parfaitement à la gauche mais pas à la droite. Qu’en est-il du regard historique ? Historiquement, l’extrême droite (souvent issue de l’extrême gauche, dont elle partage quasiment toutes les caractéristiques), se caractérise par le mépris pour la démocratie et le pluralisme, le refus de la loi de la majorité(sauf quand ça l’arrange), la préférence pour la conquête et le maintien au pouvoir par la violence, le primat du groupe ou collectif sur l’individu. On sont les ligues armées du Front National ? Où est-il inscrit que ses dirigeants veulent instaurer leur dictature ? Le Front National peut être décrit comme un « parti de droite, nationaliste, fortement influencé par certaines idées socialistes », dernier point partagé par tous les partis de France. Il y a bien une extrême droite en France, mais elle était absente de ces élections et il est interdit de la nommer.

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