Sortie de l’euro : ce que Marine Le Pen vous cache

Une sortie de la France de la zone euro est-elle socialement utile et économiquement judicieuse pour l’État, pour les entreprises, et pour les particuliers ?

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Sortie de l’euro : ce que Marine Le Pen vous cache

Publié le 24 avril 2017
- A +

Par Mory Doré.

Pédagogie rime avec démagogie et pourtant ces deux mots s’affrontent impitoyablement. La campagne de la présidentielle française est là pour l’attester.

Prenons l’exemple de la sortie de l’euro. Une sortie de la France de la zone euro est-elle socialement utile et économiquement judicieuse pour l’État ; les entreprises grandes, moyennes ou petites ; les ménages qui sont tout à la fois salariés, consommateurs et épargnants ?

Pas de suspense dans cet article : la réponse est non.

La dette en euros est complexe

Ne perdons pas de vue que la démagogie consiste justement à faire croire que quelque chose de difficilement réalisable voire impossible à mettre en pratique, sauf à provoquer des catastrophes économiques, sociales et humaines, résoudrait tous les problèmes de la Terre.

Être pédagogue et non démagogue est plus facile lorsqu’on n’a pas à abuser de la naïveté d’une clientèle électorale pour en retirer un profit politique personnel à court-terme.

Cela tombe bien, je me trouve dans cette situation.

La complexité de la dette en euro tient au fait que des pays souverains se sont endettés dans une monnaie non souveraine, l’euro.

Ne pas rembourser en euro reviendrait cependant à un défaut.

Prenons le cas de la France. Notre dette publique est détenue à hauteur de 60% par des investisseurs étrangers (autour de 1 300 milliards d’euros). On peut imaginer sans mal qu’un remplacement de l’euro par un nouveau franc provoquerait sans doute une baisse de 20% à 30% de notre nouvelle monnaie vis-à-vis de l’euro, ce qui reviendrait à constater des charges insupportables de la dette libellée ; puisque ces charges seraient insupportables, la situation d’insolvabilité de l’État apparaîtrait au grand jour, conduisant celui-ci à faire défaut sur la dette libellée en euro détenue par les investisseurs non-résidents.

L’exemple de défaut de paiement de l’Argentine

Subissant les effets de contagion de la crise asiatique à partir de 1998, l’Argentine connaît une sévère contraction de son économie qui, conjuguée à la rigidité de son régime politique, conduisit au défaut sur la dette souveraine en 2001 et à l’abandon du régime de change vis-à-vis du dollar en 2002.

Le taux de chômage en Argentine a atteint 21% en 2002 et reste actuellement à 7,6%.

Après un épisode d’hyperinflation au moment de la crise, la hausse des prix a atteint 40% en 2002, a fluctué autour de 10% par an de 2006 à 2014 ; et est à nouveau de 40%.

Le défaut du gouvernement argentin a été historique par son ampleur (81 Mds$, libellés dans six monnaies et impliquant huit juridictions différentes) mais aussi par les acteurs impliqués (premier défaut sur une dette multilatérale envers des institutions internationales, la Banque mondiale et Banque interaméricaine de développement dans ce cas) et la complexité de la restructuration.

L’opération de restructuration ne s’est conclue qu’en mars 2005 à la suite de la proposition unilatérale du gouvernement Kirchner, sans la participation active du FMI avec lequel l’Argentine avait rompu ses accords. Au total, 76% des détenteurs de titres ont accepté d’échanger leurs titres contre de nouveaux bons, fortement décotés.

Cette parenthèse historique étant faite, on peut penser que le défaut français (quelle que soit la forme qu’il prendrait) ne permettrait plus au Trésor d’emprunter sur les marchés.

185 milliards d’euros à trouver d’urgence : vous allez payer comptant

Rappelons que chaque année, le Trésor français procède à des adjudications mensuelles de titres souscrits en grande partie par des investisseurs internationaux. En 2017, le calendrier des adjudications prévoit des émissions de dettes publiques à hauteur de 185 milliards d’euros (70 milliards pour payer le déficit de l’année en cours, soit 38% du total, et 115 milliards pour rembourser le stock de dette arrivant à échéance cette année 2017, soit 62% du total).

C’est ainsi que cela se passe malheureusement depuis plus de 40 ans : la dette publique nouvellement émise permet de financer le déficit budgétaire et de rembourser les emprunts émis antérieurement.

L’irresponsabilité des candidats à la présidentielle qui préconisent un moratoire sur la dette implique donc la fin des adjudications mensuelles du Trésor qu’il faudra bien remplacer si l’on veut continuer à payer nos policiers, enseignants, médecins, infirmières, retraités de la fonction publique, pour ne citer qu’eux. Je ne parle même pas des dépenses d’assurance maladie, d’assurance chômage et des dépenses courantes des collectivités locales et encore moins des dépenses d’équipement et d’investissement.

Il n’y aura que trois solutions et trois seulement pour trouver l’argent. Ces solutions ne sont naturellement pas exclusives l’une de l’autre.

3 solutions pour rembourser la dette publique française

1/ Solliciter les investisseurs et épargnants français pour qu’ils achètent beaucoup plus de dette de notre État. C’est ce que Marine Le Pen propose officiellement en parlant de « financement national de la dette publique ».

Ce qu’elle ne peut pas dire à ses électeurs potentiels qui ont de l’épargne investie par exemple en contrats d’assurance-vie en euros, c’est que celle-ci risque d’être purement et simplement nationalisée (ces contrats d’assurance-vie contiennent pour l’essentiel des obligations émises par l’État français en euros).

Ce n’est pas de la finance-fiction ; il ne s’agit pas ici de faire peur à qui que ce soit. L’État français annulerait purement et simplement des encours d’obligations d’État françaises détenues par les assureurs pour le compte des épargnants privés.

Cette nationalisation d’une partie de l’épargne privée réduirait mécaniquement la dette publique nationale. L’État pourrait prendre alors le contrôle des obligations détenues par les fonds de pension et assureurs et les transformer en retraites du système public.

Cette menace doit vous inciter à privilégier plus que jamais les contrats d’assurance-vie en unités de compte (actions, supports diversifiés…) car il est difficile pour un État d’exproprier un épargnant en actions de sociétés privées sauf au prix d’une coûteuse et inutile nationalisation qui ferait exploser la dette publique alors que c’est tout l’inverse qui est recherché.

2/ Trouver des recettes fiscales massives (ce qui semble certes impensable politiquement, socialement et économiquement).

Les risques de fiscalité encore plus confiscatoire en cas de retour au franc sont très élevés. La tentation serait forte de créer un fonds public visant à racheter et éliminer une large portion de la dette existante pour la ramener à des ratios dette publique/ PIB plus soutenables. Ce type de fonds serait sans doute alimenté par la création d’impôts sur le patrimoine et par une forte hausse de la fiscalité indirecte (TVA).

3/ Monétisation de la dette publique.

Un savant jargon de souverainistes monétaristes (les Quantitative Easing de la BCE sont une forme de monétisation). Selon les partisans d’un retour au franc, nous pourrions revenir à la situation qui prévalait avant 1973 ; le Trésor public avait alors l’habitude de se financer auprès de la Banque de France qui émettait de la monnaie en fonction des besoins de l’État. La dette publique était ensuite automatiquement détruite et transformée en masse monétaire en circulation.

Depuis 1973, tout a changé avec l’article 25 de la Loi numéro 73-7 du 3 janvier 1973 sur la réforme des statuts de la Banque de France : « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. » Cet article de loi a ensuite été entériné par l’article 104 du traité de Maastricht et l’article 123 du traité de Lisbonne.

Donc il faudrait abroger ce dispositif législatif pour institutionnaliser la monétisation avec baisse de la monnaie et inflation importée. Il s’agit de l’inflation la plus inutile, qui n’a que des inconvénients : pas de baisse de l’endettement et risques de récession. Contrairement aux QE de la BCE en euros, cette monétisation serait très inflationniste et conduirait à une perte violente du pouvoir d’achat de la nouvelle monnaie.

Les investisseurs étrangers qui détiennent 1 300 milliards d’euros de la dette française n’ont que faire d’une pseudo-souveraineté retrouvée. Ils n’ont pas envie de recevoir des intérêts et du capital en nouveaux francs dévalués. Ils veulent des euros. La souveraineté monétaire n’a de sens que si l’on est financièrement solide et relativement autonome dans le financement de ses dépenses publiques. Croire que l’on peut redevenir solide financièrement en décrétant une souveraineté unilatéralement est illusoire.

Les fallacieux arguments des « économistes officiels »

Alors on me dira qu’il y a une liste de 175 économistes « sérieux » envisageant la sortie ou la dissolution de l’euro comme une solution à la crise. Certes mon métier n’est pas celui d’économiste officiel, mais je suis sérieux et je me permets de m’exprimer sur l’économie ici et ailleurs en toute indépendance.

Les principaux arguments des économistes souverainistes pour justifier une sortie sont faibles.

  • L’argument du Brexit

Le Brexit n’aurait – pour l’instant – pas conduit à une catastrophe économique au Royaume-Uni, bien au contraire. Effectivement, mais on ne doit pas confondre sortie de l’Union européenne et sortie de l’euro. Dans le cas de la Grande Bretagne, il existait déjà une monnaie nationale. Quand bien même, la chute de la livre sterling a été sévère et il est anticipé qu’elle se poursuive. De plus, le financement du déficit extérieur britannique par les non-résidents ne semble pas, pour l’heure, poser de problèmes.

  • La souveraineté monétaire est indispensable

Certes le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon battent monnaie et disposent de leur entière souveraineté monétaire. Mais ces pays financent leurs dettes différemment.

Au Japon, la dette est intégralement détenue par les Japonais. Donc pas de fuite de capitaux envisageable ; le problème du Japon sera de gérer à terme son vieillissement démographique et de faire sans doute appel à de l’épargne non-résidente ; ce jour-là, il y aura un krach obligataire au Japon.

Au Royaume-Uni, la dette nationale est majoritairement détenue par des banques et des assureurs britanniques.

Aux États-Unis, le statut de monnaie de réserve du dollar ne pose pour l’instant pas de problème pour le financement du déficit courant et du déficit budgétaire. Si la dette était exclusivement détenue par des épargnants français, on pourrait imaginer que la création de monnaie se fasse en créditant le compte du Trésor public (et non celui des banques). Le Trésor utiliserait alors cette ressource pour se désendetter ou pour financer son déficit budgétaire. Mais la réalité est toute autre.

Pour la France, le choix est différent : sortir de l’euro et faire défaut sur la dette détenue par les non-résidents ; rester dans l’euro et gérer le financement de la dette publique de manière intelligente.

Un pays mal géré restera mal géré quelle que soit la monnaie qui a cours légal sur son territoire. On connait par coeur la politique des apprentis sorciers qui prônent le retour au franc : des spécialistes de la spoliation (pire encore que les étatistes de droite et de gauche qui ont gouverné la France depuis 1974) qui n’ont comme seul objectif de laisser la nouvelle monnaie nationale se déprécier en punissant ceux qui consommeront des produits importés (c’est-à-dire nous tous) et en bradant à l’export la richesse créée par nos entrepreneurs petits ou grands.

Interrogeons-nous plutôt sur un sujet en lien avec ces questions : le risque réel aujourd’hui de détenir des emprunts d’État – au-delà du risque politique français en particulier et au-delà du risque d’éclatement de la Zone euro en général.

Pour plus d’informations de ce genre, c’est ici.

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  • Bonjour à toutes et à tous,
    Bah ! Il y a quelques siècles – sinon millénaires – que les « pouvoirs publics » font tous la même erreur: croire que créer de la monnaie crée de la richesse ou – ce qui revient au même – croire qu’on peut résoudre les problèmes de l’Etat en « faisant payer les riches ».
    Dans tous les cas, le « remède » n’a aucun rapport avec la maladie bien concrète : l’Etat dépense trop par rapport à la production de richesses des citoyens.
    Simple, basique, mais incompris, au moins de Philippe le Bel jusqu’aux gouvernants grecs (ou français) actuels …
    Amitiés,
    Pierre

    • Depuis des millénaires, depuis l’invention de la monnaie, les prédateurs et les puissants ont compris tout l’intérêt de la falsifier pour s’enrichir au détriment des autres. Il ne s’agit donc en rien d’une erreur.
      Pour ce faire, ils ont toujours su trouver l’appui de pseudo-théoriciens, comme Keynes, ayant pour objectif de renforcer la croyance populaire comme quoi monnaie = richesse, ce qui faux, comme vous le soulignez à juste titre.
      Voir mon commentaire général sur l’article ci-dessous.

  • Le problème réside dans le fait que l’électorat de Le Pen n’est absolument pas sensible à tous ces arguments sauf peut-être celui d’une hausse de la TVA.
    Ce sont les autres qui paieront…

    • Sans être particulièrement un partisan de Madame Le Pen qui, et c’est important ne propose pas une sortie de l’euro mais une renégociation (vaine :::) des traités européens en faveur de la France puis ensuite un référendum, je tiens à rappeler que Mr Doré est un représentant de l’industrie bancaire et que les arguments qu’il reprend sont inexacts.

      • Les arguments sont inexacts en quoi précisément ? Affirmer sans donner d’argument est quand même un peu rapide il me semble.
        Quand à MLP a dit et répété depuis des années sa volonté farouche de renégocier les traités européens, c’est vrai. En oubliant de dire à ses électeurs que ça ne peut se faire qu’avec l’accord des 27.
        Mais elle clamé avec énergie de façon récurrente qu’elle veut retrouver une monnaie nationale et abandonner l’Euro. Je suis surpris que vous n’ayez pas entendu ou compris cet élément majeur de son programme nationaliste…

  • En fait comme toujours en économie, tout le monde a un avis mais rien n est écrit, rien n est vérifiable. Toutes subjectif…

  • Pourquoi un article aussi long si il n’est basé que sur des supposition ? Et puis pardonnez moi mais pour osé comparer le cas de l’Argentine avec la France il faut vraiment un sacré culot ! Ce pays doit être libéré du spectacle de clown politique qui se paient notre tête depuis longtemps maintenant

    • Suppositions ?
      Un pays mal géré, en € ou en FF reste et restera un pays mal géré.
      Objectivement, ce serait drôle de repasser au FF pour s’apercevoir que l’€ et l’Europe ne sont pour rien dans la situation calamiteuse de la France. Mais bon, on aura sacrifié une ou deux générations.
      Quant à l’Argentine, ce n’est pas une comparaison, mais un rappel.

  • Je partages très volontiers le constat et l’analyse de l’auteur.
    Il reste une question : l’euro est une monnaie chimérique, utilisée par des pays dont les économies et la culture sont très différentes, voire opposées.
    Cette « monnaie unique » est commode mais devrait aller avec une vraie convergence des États de la zone euro.
    Hors, il n’en est rien…
    Il semble vraisemblable que l’Euro doive imploser par la force des choses, en raison même de son caractère chimérique.
    La question est donc de savoir si on anticipe cette disparition (pas la sortie de l’euro, mais l’effondrement de la monnaie unique) ou si on attend de voir ce qui se passera.
    Je crains qu’aucun de nos politiques ne cherche réellement une issue à ce risque. Le principe de précaution ne s’applique pas à eux…

    • Bonjour PukuraTane, Bonjour à toutes et à tous,
      Il y a en fait un précédent de « monnaie unique » européenne. Il s’agit de l' »Union Latine » basée sur le Franc Germinal, à partir de 1860 environ, de mémoire. Elle réunissait, toujours de mémoire, France, Belgique, Italie … et quelques autres.
      Elle s’est au fil du temps délitée, et a formellement disparu après la Grande Guerre, toujours de mémoire, sans drame excessif.
      Je crains fort que l’Euro ne suive le même chemin … En tout cas, il ne « contient » aucune solution – qu’on y reste ou qu’on en sorte – au « mal français » : la dépense publique incontrôlée, inefficace, clientéliste, en croissance continue depuis 35 ans, comme les impôts, la dette, le chômage, et maintenant la pauvreté …
      Amitiés,
      Pierre

      • @ Pierre TARISSI
        Bonjour Pierre et à tous;

        Le problème de l’€, que ce soit avec la Grèce ou la France, ou d’autres membres de la « zone » en difficulté, doit être expliqué aux populations, de façon la plus objectives possibles: un « nouveau NOUVEAU Franc » n’est clairement pas la solution, alors que l’engagement, après le projet européen des 3 critères simples de simple « bonne gestion », reste totalement négligé par la France, depuis 1997, pourtant secouée par aucune catastrophe apte à contrer ce processus. Tant que l’autorité « nationale », « centrale » et « loco-régionale, dépensera trop en s’endettant plus, € ou FF, cela ne résoudra rien!

        Si les Français pouvaient prendre conscience que l’état et ses annexes prélèvent un coût global exorbitant simplement pour prélever et redistribuer l’argent des Français, ils arrêteraient peut-être de toujours chercher des boucs-émissaires extérieurs alors que le pays a tous les atouts, dans tous les domaines pour réussir aussi bien que leurs partenaires, si ce n’est plus.

        Et les boucs-émissaires, tous non-Français, ne sont évidemment pour rien dans la gestion sidérante de ce pays, depuis au moins 30 ou 40 ans!

        Peut-être faudra-t-il que ce pays sorte de la zone € pour se rendre compte comment on se serre la ceinture quand on n’a plus le choix, surtout si on a voulu, en plus, refermer les frontières: on risque de voir les derniers grands patrons s’exiler après avoir « ramassé leurs billes »!

        • Malheureusement, si ça devait arriver un jour, vous pouvez être sur que les politiques qui en seront à l’origine auront tout fait pour ne pas être impactés. Financièrement et pénalement.

          « C’est pas grave, ce seront les autres qui paieront ».
          Sauf que là, les autres, c’est nous.

  • Aussi loin que je me souvienne les plus grands économistes se sont trompés dans leurs analyses ou leurs prévisions… (ne sont ils pas influencés d’ailleurs ?)……

    Vous pouvez dire ou faire ce que vous voulez, mais cette Europe est destinée à disparaître….

    Soit nous sortons en limitant les dégâts avant l’explosion… Soit nous attendons l’explosion, et là les dégâts seront certainement tout autre.

    L’Europe comme elle a été construite ne peut pas fonctionner à long terme, et vouloir en l’état actuel la changer est impossible. L’Europe qui nous a été proposé, à été vendu au peuple, comme une bénédiction qui allait amener plein emploi, prospérité et sécurité, et nous voyons tous les jours que c’est exactement l’inverse.

    L’Europe à été construit (et vendu) par et pour les financiers, banques, et multinationales… Et rien d’autre.

    Il suffit de voir les progressions de leurs performances (à 2 chiffres) exactement depuis le début de l’Europe, et de voir à l’inverse la casse sur les revenus moyen en Europe et le marché de l’emploi dans le même temps (hormis bien entendu les hauts dirigeants ou là les salaires ont été multipliés par 20)…

    Ce n’est qu’une petite partie des problèmes de l’Europe, même si je trouve que l’idée de l’Europe est bonne…. CETTE Europe doit disparaître, quitte à la reprendre… Plus tard sur de nouvelles bases plus saines. Mais vouloir la changer est illusoire…. Elle ne changera pas… Ou à la marge. Car son mode de construction ne lui permet pas de changer en profondeur.

    • @ Thema

      Ce que vous racontez n’est que votre projection française de votre opinion à l’ensemble européen! Qu’en savez-vous?

      Certes, que votre pays soit géré en dépit du bon sens pourrait vous excuser quand d’autres pays européens finissent, après un temps de discipline plus austère, de se redresser en renouant avec l’embauche, l’investissement et la croissance.

      Mais l’Union Européenne n’est pas responsable de la gestion de la France dont tous les chiffres montrent qu’elle est catastrophique alors que pendant tout le quinquennat qui s’achève, vous n’avez toujours pas mis d’ordre dans vos finances, malgré la signature de la France aux simples « dits critères de Maastricht » mais faisant bien partie des traités valant lois en France, alors que cela change pourtant la santé économique d’un pays, après un temps plus austère, c’est vrai et vérifié, ailleurs!

      Et il est plus correct de se serrer la ceinture provisoirement, plutôt que d’abandonner le navire, prêt à couler, à ses enfants, non???

      D’autre part, si vous commencez votre commentaire par: « Aussi loin que je me souvienne les plus grands économistes se sont trompés dans leurs analyses ou leurs prévisions… (ne sont ils pas influencés d’ailleurs ?)…… « ,
      cela ne vous empêche pas de dire, dans la suite:

      « Vous pouvez dire ou faire ce que vous voulez, mais cette Europe est destinée à disparaître…. »:

      Faut oser!!!

      Êtes vous meilleur « prophète »? plus crédible?

      Attention je ne « crois » pas aux « prévisions » des « sciences humaines » (« sciences » politique, économique et sociologique): les prévisions ne peuvent être au mieux que statistiques, sauf que dans l’hypothèse d’un tout ou rien, votre cas personnel est à 100% dans UNE situation et pas dans l’autre, comme vous êtes en France et pas ailleurs (pour voir ce qui s’y passe)!
      Vous êtes sans doute à 99% fiable sur vous-même, pas sur l’étranger!

  • C’est juste l’opinion de M. Mory Doré, qui ressemble à celle de tous ceux qui militent, en réalité, pour la mondialisation économique, en prélude à la mondialisation politique.
    Seulement quand on voit à quelle situation ont mené les économistes qui pensent comme M. Doré, on se dit que ce n’est pas humainement possible que ceux qui ont conçu le programme du Front national, soient pires.

    • @ Bois-Guisbert

      « quand on voit à quelle situation ont mené les économistes qui pensent comme M. Doré, on se dit que ce n’est pas humainement possible que ceux qui ont conçu le programme du Front national, soient pires. »

      « Vous vous dites »!

      Est-ce franchement un argument? Sans vouloir en rien comparer l’une à l’autre ni tomber dans un « godwin » facile, qui aurait imaginé ce qu’A.Hitler a fait dans ses camps, avant sa prise de pouvoir? Même pas les Allemands normaux! Alors, le F.N., on verra!

      • « Est-ce franchement un argument? »

        C’est un argument bien sûr, mais en faveur de la modestie à laquelle ils devraient s’atreindre.

        « …qui aurait imaginé ce qu’A.Hitler a fait dans ses camps… »

        Ce n’est pas très significatif, dans la mesure où personne ne connaît précisément l’avenir, mais cette ignorance n’a pas empêché le Maréchal Lyautey de lancer un avertissement sérieux : « Tout Français doit lire ce livre. »

        Il n’a certainement pas été suivi, et il est probable qu’à l’époque déjà, on pensait qu’une fois élus, les hommes politiques ne faisaient pas la moitié de ce qu’ils avaient annoncé

        • @ Bois-Guisbert
          Nous sommes donc plutôt d’accord à ceci près que j’ignorais la phrase du Maréchal Lyautey.

          Mais il me souvient d’avoir retrouvé « Mein Kampf »(v.o.) dans les livres de mon père (ni Français ni Allemand), à la suite de cette phrase ou d’une croisière sur le Rhin, à l’époque de l’inflation délirante du Mark.

  • J’ai bien lu attentivement cet article et, comme PukuraTane, je n’ai rien à redire à son contenu.
    Pourtant, contrairement à l’auteur, je pense que la sortie volontaire de la France de l’Euro serait une excellente chose pour notre pays, même si les motivations des promoteurs de cette politique sont erronées. Je doute qu’ils tiennent leur promesses s’ils étaient élus, pour les raisons exposées ci-dessous du pourquoi il faut sortir de l’Euro.

    La monnaie est probablement l’une des plus grandes inventions de l’homme. En facilitant la division du travail, elle favorise la spécialisation de chacun dans ce qu’il sait le mieux faire, permet l’épargne et l’accumulation du capital, indispensables au progrès technique et à sa mise en œuvre.

    Malheureusement, dès son apparition, les prédateurs et les puissants ont vite compris qu’ils pouvaient falsifier la monnaie pour s’enrichir au détriment des autres. A l’époque des monnaies métalliques, la falsification consistait dans le remplacement de métaux par d’autres et dans l’obligation imposée par les forts d’utiliser cette monnaie dépréciée. Cette dépréciation s’effectuait cependant sur une rythme lent à cause du rattachement à des éléments physiques. Aujourd’hui, la falsification consiste en l’émission de pseudo dettes venant gonfler une bien mal nommée « masse monétaire » qui ne consiste en rien d’autre qu’en des chiffres dans les livres numériques des banques, détachés de tout élément physique.
    Il n’existe, à ma connaissance, que 3 limites à l’expansion monétaire :
    – la prise de conscience du peuple qu’il s’agit d’un vol (on peut toujours rêver)
    – la concurrence entre les monnaies
    – l’hyper inflation (on en a un tragique exemple au Venezuela en ce moment).
    L’hyper inflation conduit à la destruction de la monnaie, c’est à dire, pour finir, exactement à l’inverse de ce que veulent les prédateurs et les puissants qui en sont à l’origine, car les gens se mettent à revenir au troc ou à utiliser des monnaies étrangères s’ils le peuvent. Elle conduit à la destruction de l’économie et à des maux bien pires que ceux envisagés par l’auteur Mory Doré.
    La prise de conscience du peuple: on y travaille à Contrepoints mais l’espoir d’aboutir rapidement est faible.
    Reste la concurrence entre les monnaies, raison pour laquelle je suis partisan d’une dissolution de l’Euro.
    L’auteur semble convaincu qu’un retour au Franc nous conduirait à l’hyper inflation, comme l’Argentine ou le Venezuela. Je pense qu’il n’en est rien. La France est un petit pays situé au cœur d’un espace constitué de multiples petits États avec lesquels il est facile de faire des comparaisons. Elle dépend vitalement du commerce extérieur pour son approvisionnement en matières premières, sources d’énergie et biens industriels qu’elle ne produit presque plus (reste l’aviation et quelques secteurs de pointe qui nous ont évité, jusqu’à présent, une chute drastique de notre niveau de vie).
    A l’époque du Franc, bien des velléités inflationnistes ont été arrêtées grâce à la concurrence entre les monnaies (cf 1983 avec le tournant de la « rigueur » du gouvernement Fabius).

    Comme PukaraTane l’a justement souligné, les cultures et économies des pays participant à l’Euro divergent à un tel point que l’éclatement est inévitable. Le plus tôt sera le mieux, le plus tard sera le pire.

    Pour comprendre pourquoi l’Euro est intenable, il faut prendre conscience que c’est une construction typiquement socialiste, encourageant les paresseux à vivre aux dépends des travailleurs, à l’échelle des nations. Les dirigeants de chaque pays participants ont intérêt à pratiquer le maximum de déficit par rapport aux autres pour satisfaire leurs ambitions personnelles et électorales, intimement liées.
    L’Euro est donc un système dans lequel chaque État va pousser à son maximum l’expansion monétaire, en comptant sur la garantie des autres. Les fondateurs en étaient si conscient qu’ils avaient édicté les fameux critères de Maastricht (déficit inférieur à 3% du PIB et dette publique inférieure à 60% du PIB). En l’absence de force de coercition, ces critères n’ont jamais été tenus et ne le seront jamais.
    Même si les dirigeants Français se décidaient, par miracle, pour une politique « vertueuse » de désendettement et de redressement du commerce extérieur dans le cadre de l’Euro, celle-ci impliquerait exactement ce que l’auteur dit vouloir éviter : une baisse équivalente des salaires et des prix, ramenés au niveau de notre productivité réelle par rapport à nos concurrents.
    Comme les autres pays continueraient leurs politiques d’expansion monétaire, la France se retrouverait dans la situation peu enviable de l’Allemagne, qui détient 700 Milliards d’Euros de créances (irrécupérables donc fictives) sur les autres États participant à l’Euro , Milliards qui font défaut au peuple Allemand pour l’augmentation des salaires, le financement des retraites d’un pays vieillissant etc.
    Pour se sortir du piège des créances fictives, un pays « vertueux » n’a que 2 solutions :
    – sortir de l’Euro
    – faire comme les autre, ce qui conduit tout droit l’ensemble de la zone à l’hyper inflation.
    Dans un cas comme dans l’autre, l’Euro est foutu.

    • @ Guy

      Désolé, je ne vous crois pas! La France a beaucoup de mal à se gérer convenablement et ce n’est pas nouveau: elle n’obéit pas aux « critères de Mastricht » malgré sa signature des traités, valant loi nationale!

      J’ai connu l’arrivée du « Nouveau Franc » (1960), en France: il valait à l’époque 10 francs de mes pays (ancien et actuel), jusqu’à la sortie vers l’€, où il ne valait plus que 6 francs vis-à-vis d’une autre monnaie de ces deux pays voisins! Or les trois pays avaient connu inflation et érosion monétaire, autant que la France et sans les mêmes atouts géographiques ou architecturaux, donc touristiques (et donc venus leur monnaie!).

      Ceci veut dire que hors situation tout à fait exceptionnelle, la mauvaise volonté Française, mal dissimulée par des excuses à la c.. ne trouvera évidemment plus, d’oreille aussi faussement compatissante de la part de la BCE.

      Si la France ne change rien à sa gestion délirante et hors normes actuelle (et ancienne), elle perdra son crédit à la BCE et le robinet à QE se fermera, comme c’était bien prévu. Si il est resté ouvert, c’est que les autres banques centrales l’ont fait d’abord, puis ensuite: aux U.S.A., en Chine (où ils ont acheté de l’or!) et même en Suisse!

      Les Français se plaignent d’un € « trop cher » ou « fait pour les Allemands », donc ils veulent « casser le thermomètre »: c’est plus facile que de mettre l’état ou le pays « à la diète »! Et on raconte n’importe quoi pour échapper au régime, en inventant des boucs-émissaires, bien sûr « extérieurs », les uns après les autres.

      Oui, l’accord entre les banques centrales ou commerciales est excessif, avec M.Draghi, ancien de Goldman Sachs. Il n’est pas normal de piller une PME pour renflouer une banque qui a perdu au « casino » l’argent de ses clients!

      Qu’elle fasse faillite, ce que l’organe de surveillance et de contrôle peut prévoir, cela peut être « normal ». « Il ne faut jamais avoir tous ses oeufs dans le même panier », c’est bien connu! Surtout quand on détient, ailleurs, un compte dans une banque française, dont la principale, multinationale, B. … a « purgé » sa filiale belge de 2,5 milliards d’ €, forcément indisponible en cas de coup dur, en Belgique, d’où rapt possible sur les comptes!

      • @ mikylux
        Étant d’accord avec tout ce vous écrivez (même si c’est assez confus), je ne comprends pas ce en quoi vous ne me croyez pas. Pourriez-vous être plus précis ?

        • @ Guy

          Il y a, maintenant, (je ne suis pas économiste-prophète), l’€ qui a le mérite d’exister et est devenu une monnaie DTS, ce que l’hypothétique NNFF (le franc français qui n’existe pas encore) ne deviendra pas.

          Parmi ces DTS, la Suisse a eu besoin de, finalement, réévaluer son CHF trop rigidement attaché à l’€ par modification des accords internationaux.

          La France renouerait avec ses dévaluations successives, puisque le changement vers une certaine rigueur des politiciens n’est que dans le programme de Fr.Fillon.

          L’€ est le thermomètre des politiques menées. C’est bien « le train de vie de l’état », du sommet aux 36 000 communes, qui ruine l’économie du pays: par comparaison avec les pays partenaires, trop de fonctionnaires, une fraction de PIB consommé excessive, une complication administrative vétuste, une dette qui s’éloigne des 60%, par le haut. L’€ n’est en rien responsable de tout ça, sauf, peut-être, la politique de M.Draghi, pas toujours très claire et bien en connivence avec des banques commerciales franchement moins fiables actuellement.

          C’est donc bien le conseil européen (des chefs d’états et de gouvernements), pouvoir purement exécutif, qui freine l’intégration européenne, chacun étant jaloux de son pouvoir souverainiste (et « monarchique » électif, en France).

          L’€-zone des états qui en sont membres est évidemment fédéraliste, intégrationniste, en opposition avec « l’Europe des nations », chère à Ch.De Gaulle (☩ il ya 47 ans!) et à tous ceux qui, maintenat, utilisent l’Union Européenne comme bouc émissaire, dont les meilleurs exemples français sont aux extrêmes gauche et droite, comme par hasard. (Il en va de même pour Schengen).

          L’union Européenne n’est pas achevée: où on construit ou on consomme le gâchis: sans l’Union et sans l’€, la France comptera dans le monde encore moins que maintenant que l’apparence du « couple franco-allemand » est de plus en plus évanescente!

          D’où l’idée d’approfondir cette union avec des partenaires volontaires dans le premier cercle, les autres membres se répartissant dans les cercles concentriques plus périphériques du noyau dur: où sera la France?

  • «  »Ne pas rembourser en euro reviendrait cependant à un défaut. » »
    Il y a quelques années nous n avons pas remboursé en franc nos dettes ! elles ont été converties en €uro et roule ma dette !
    il n’y a eu aucun défaut car elles sont de droit Francais dans la monnaie légale française (quelle soit franc,euro ou euro-franc)
    avec une telle aberration en postulat on ne peut donner crédit à vos propos.

    • Il n’y a pas eu défaut parce qu’il n’y a pas eu dévaluation, puisqu’elle a été transformée en taux fixe et que l’Euro a été une monnaie suffisamment forte pour encaisser les variations de change avec les créanciers qui payaient dans d’autres monnaies (Dollars, Livre et couronne norvégienne). Etes-vous certain que le nouveau Franc pèsera aussi fort dans les échanges monétaires à venir ?

  • l’un des économistes les plus crédibles sur cette histoire d’euro (et qui sait de quoi il parle) reste quand même Vincent Brousseau, ancien économiste à la BCE et non ce représentant du système financier. Comme M. Brousseau fait partie des cadres de l’UPR, c’est sur le site internet de ce mouvement (véritable mine d’or) que l’on apprendra des choses très intéressantes que les banquiers « oublient » de nous dire, en particulier que l’euro mal conçu, explosera tout seul et que ceux qui s’y trouveront encore par manque d’anticipation le regretteront amèrement (surtout les épargnants).

    • @ Alain Luc
      Fr.Asselineau, on y « croit » ou on n’y « croit » pas!

      Vous êtes pour ses nombreux discours théoriques (face à un avenir que lui prétend connaitre et ça, ce n’est déjà pas crédible!) et sa position très souverainiste.

      L’idée que la France a pour mission d’enseigner (sans se réformer!) le « Monde » et les autres pays d’écouter et de s’adapter m’a toujours parue incongrue!

      Alors qu’ 1 seul Français, Fr.Asselineau, possède toutes les sciences à lui tout seul, tous les autres pensant « mal », c’est évidemment absurde et encore moins crédible.

      Mais je respecte votre foi! Il va certainement faire un « malheur » dimanche prochain!

  • On comprend mieux pourquoi les milieux financiers sont hostiles à la sortie de l’euro et de l’UE en abrogeant au passage la fameuse loi de 1973 Pompidou-Giscard-Rothschild reprise dans les traités permettant aux milieux financiers de prêter aux Etats de l’argent qu’ils n’ont pas lorsque l’on sait qu’ils se sont fait 1500 milliards de bénéfices sur le dos de la France. Le prétexte de l’inflation n’est qu’une petite excuse pour faire avaler la pilule amère. Quant à dire que le franc nouveau se dépréciera par rapport à l’euro, c’est un fantasme: si la France sort du système, ce dernier implosera et il n’y aura plus d’euro. Les chiffres de la dévaluation avancée sont du même tonneau, car personne n’en sait rien … . Le Brexit devait par ailleurs lui aussi se traduire par un apocalypse du feu de Dieu ! C’est le contraire.

    • @ Alain Luc

      L’ U.K. n’utilise pas l’€. La France n’a ni la santé financière de l’Allemagne, ni celle du Royaume Uni.

      Le Brexit ne fait que commencer: normal qu’il n’y ait donc que très peu de conséquences (12 à 15% de dévaluation immédiate, après le vote, quand même!), maintenant.

      Je ne parlerais pas d’une « apocalypse » (et je ne la leur souhaite pas: pour moi ce n’est pas la Perfide Albion de « rosbifs »!), par contre, un coût, ça c’est certain! Mis depuis M.Tatcher, on savait que les Britanniques avaient un pied dedans et un pied dehors!

      Croire que l’€ ne survivra pas au Frexit, c’est se croire indispensable: douce illusion! La France est devenue un boulet européen, sans boussole!

      Et qui a parlé de l’abrogation de la loi Rotschild-Pompidou? Pas la BNP, en tout cas! Fr.Asselineau, sans doute?

    • @Alain Luc
      Faire des Milliards (peu importe combien) de bénéfices sur des créances fictives sur des débiteurs comme l’État français à qui il faut toujours continuer à prêter pour se donner l’illusion qu’on pourra les recouvrer un jour, c’est faire des pertes. Faire croire aux naïfs qu’il y aurait là des gisements de Milliards d’Euros immédiatement transformables en « biens et services de consommation » pouvant être distribués aux « pauvres » sous forme de « pouvoir d’achat », c’est le summum de la supercherie et ça marche !

  • Après vous avoir tous lus, j’observe que les experts economistes ne sont toujours pas d’accord sur les prospectives. Pas plus que les économistes n’ont prevu la crise de 2008, ils n’ont la capacité de prévoir les situations consécutives aux élections.
    Les USA devaient couler si Trump était élu…

  • « On peut imaginer sans mal qu’un remplacement de l’euro par un nouveau franc provoquerait sans doute une baisse de 20% à 30% de notre nouvelle monnaie vis-à-vis de l’euro »
    Justement, j’ai du mal à imaginer, pourquoi ces chiffres là ? pourquoi pas 90% ou seulement 10% ?
    Y a-t-il des méthodes, des modèles ou des mécanismes qui permettent d’aboutir à ces estimations ?

  • Je viens de lire votre article et pour résumer l’ensemble de vos arguments reposent sur l’éventuel défaut de l’état français, si le nouveau franc venait à perdre 20 ou 30% (par rapport au cours pivot du dollars j’imagine) suite à une sortie de l’euro.

    Alors je ne suis pas un supporteur de Marine Lepen mais ce que vous dites est factuellement faux. Il y a un principe en droit international qui s’appel la Lex Monetae.

    C’est un principe qui existe depuis l’effondrement le l’empire Austro-Hongrois il y a bientôt 100 ans. C’est selon ce principe que la question des dettes des différentes nations membre de cette Union fut réglé. Selon ce principe un contrat de droit national doit être réglé dans la monnaie ayant cours dans le pays concerné au taux prévu par la loi. (pour rappel environ 98% de la dette française dépend du droit français)

    Par exemple si demain la France sort de l’euro et crée un nouveau franc, elle peut par une loi définir le taux conversion initial comme étant 1 pour 1. C’est à dire que si vous avez 1000 euros de dettes vous avez à 1000 Francs de dette après la sortie de l’euro de la France.

    Après cette étape initiale le marché fait son œuvre et le nouveau franc mis en concurrence avec les autres monnaies du monde perdra probablement 10-15% (si on se base les études de natixis, ce qui probable au regard de la balance des payements du système Target 2). Et les créanciers ne pourront rien faire. Mario Draghi évoque d’ailleurs ce risque tout particulier à la zone Euro lors d’une interview.

    Interrogé sur les raisons derrière les différents taux d’intérêt pour les différents membres de L’UE, il répond: « Then there’s another dimension to this that has to do with the premia that are being charged on sovereign states borrowings. These premia have to do, as I said, with default, with liquidity, but they also have to do more and more with convertibility, with the risk of convertibility. Now to the extent that these premia do not have to do with factors inherent to my counterparty – they come into our mandate. They come within our remit. »

    Il explique que la différences entre les taux s’explique du fait du risque de défaut (on ne vous rembourse pas), de liquidité (vous n’avez pas accès à votre argent pendant un certain temps) et du risque de convertibilité (càd le risque que vous ne soyez pas remboursé en Euro).

    Et pour preuve de ce que j’avance, je vous renvoi au passage du Mark à l’Euro. Le mark était une monnaie d’une valeur supérieur à l’Euro et pourtant l’état allemand n’a pas eut à rembourser « plus ».

    Ce n’est pas la première fois qu’une monnaie supra national disparaît. Pour rappel il n’y a pas 50 ans le Rouble soviétique y passait. Et je vous laisse deviner comment la question des dettes du Sud Soudan c’est passé lorsque celui-ci à fait sécession en 2011.

  • « La complexité de la dette en euro tient au fait que des pays souverains se sont endettés dans une monnaie non souveraine, l’euro. ». Justement c’est le privilège des états de choisir leur monnaie (Lex monetae).

    « Notre dette publique est détenue à hauteur de 60% par des investisseurs étrangers (autour de 1 300 milliards d’euros). » Ce qui importe ce n’est pas qui détient la dette mais qui l’a émise.

    « Selon les partisans d’un retour au franc, nous pourrions revenir à la situation qui prévalait avant 1973 ; le Trésor public avait alors l’habitude de se financer auprès de la Banque de France qui émettait de la monnaie en fonction des besoins de l’État. La dette publique était ensuite automatiquement détruite et transformée en masse monétaire en circulation. ». Petite précision le prêt était sans interêt et c’est son remboursement qui assurait, il me semble, à la monnaie en circulation d’être retirée et détruite.

    Tout cela est bien mieux expliqué que je ne serai le dire sur le site Altereconomie
    https://www.altereconomie.fr/2014/10/13/nouvel-article/

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