[Tribune] Lettre ouverte aux jeunes tentés par le vote Macron

Comment expliquer que nous en soyons arrivés à ce point que tant d’électeurs aient en tête d’agir contre leurs intérêts et contre les intérêts de leur pays ? Plaidoyer pour un retour à la raison.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Emmanuel Macron By: OFFICIAL LEWEB PHOTOS - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

[Tribune] Lettre ouverte aux jeunes tentés par le vote Macron

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 avril 2017
- A +

Par Gérard Dussillol.

Plus de la moitié des électeurs disent vouloir voter pour des individus qui affichent des programmes économiques dont les effets, s’ils étaient appliqués, seraient destructeurs. Comment expliquer que nous en soyons arrivés à ce point, que tant d’électeurs aient en tête d’agir contre leurs intérêts et contre les intérêts de leur pays ?

On pourra dire que personne ne lit les programmes, c’est plausible mais les médias se sont faits suffisamment écho de leur caractère irréaliste et nocif, pour que les électeurs ne soient pas dupes.

Donc l’explication est avant tout d’ordre émotionnel : ces intentions de vote procèdent d’une colère profonde à l’égard de tous ces dirigeants, qui avec tant d’obstination, pendant tant d’années, ont amené un pays si riche et si talentueux au bord de l’explosion : chômage persistant à des niveaux incroyables, précarité, rémunérations faibles, violence, logements chers, fiscalité la plus élevée du monde développé, services publics dégradés, etc.

Renverser la table avec Macron ?

Ces Français veulent donc « renverser la table » quels qu’en soient les risques ou le prix à payer : peu leur importent les conséquences, pourvu qu’ils soient débarrassés de ces dirigeants.

Que penser aussi des faveurs dont jouit E. Macron ?

  • Il a bien peu d’expérience, ce qui est ennuyeux eu égard à la situation actuelle de notre pays et des dangers qui pèsent sur l’ordre mondial.
  • Il a été parmi les concepteurs et les exécutants du programme de Hollande, même s’il tente de le faire oublier.
  • Il se revendique de la gauche, du moins certains jours, pourtant tout le monde sait les puissances financières qui le soutiennent.
  • Il se prétend hors système, alors qu’il est un pur produit du système ; sur son intégrité, il n’est peut-être pas si blanc-bleu qu’il veut bien le laisser entendre (pas d’explication sur ce que sont devenus ses millions de bonus Rothschild, et redressement fiscal pour non-déclaration d’ISF).
  • On peine à s’y retrouver dans ses envolées lyriques.
  • Il ne dit rien sur le problème du terrorisme et de l’islamisme
  • Quant à son programme économique s’il en est, il dit tout et son contraire pour « ratisser large », d’où son incohérence : par exemple, il veut faire baisser les charges sur le travail et les entreprises, mais comment compenser les baisses de recettes qui en résulteraient ?

Trois possibilités que Macron rejette

Il n’y a que trois possibilités, plus d’impôts sur les ménages, plus de dette ou moins de dépense publique. Mais il les rejette toutes… Comment va-t-il faire alors ? En fait, personne, pas même lui, ne sait comment il va résoudre nos problèmes, d’ailleurs 87% des Français en février jugeaient qu’il n’avait pas l’étoffe d’un président.

Est-ce le moment alors de prendre un tel pari ? Ne vaut-il pas mieux lui laisser le temps de mûrir et clarifier ses idées ? Sauf que chez les 25-45 ans, le vote Macron procède lui aussi, pour beaucoup, d’une colère.

Votre génération, disent-ils à leurs aînés, a failli : non contente de profiter d’un cycle économique exceptionnel, elle s’est octroyé des avantages inconsidérés, financés à nos dépens par de l’impôt et de la dette.

Le malaise de la jeune génération

La jeune génération vit mal, matériellement et dans sa tête : hantise du déclassement, et impossibilité de se projeter dans l’avenir, rien ne lui permettant d’espérer qu’elle vivra mieux demain.

Aujourd’hui donc, elle se révolte, et ce d’autant plus qu’elle découvre, enfin, les collusions, compromissions, prébendes, bref l’argent facile… dont jouit une bonne partie de la classe politique et ses affidés. À la révolte économique s’ajoute alors, plus grave encore… une révolte morale.

Et comme ce sont depuis trente cinq ans globalement les mêmes têtes, les mêmes discours, les mêmes politiques… le réflexe est de vouloir se débarrasser de toute cette génération de politiciens. D’où un Macron, dont ils se sentent naturellement plus proches.

La fin d’une idéologie

Certes, mais ces échecs ne relèvent pas tant d’un problème de génération, que de l’idéologie dont celle-ci a été porteuse : du centre droit, gaullistes inclus, à l’extrême gauche, nos politiques ne voient que les aspects négatifs de l’économie de marché : ce monde « ultra libéral », n’est qu’une jungle où règne la loi du plus fort, donc seul l’État peut rendre compte du bien public.

Et si l’extrême gauche veut le remplacer par une économie totalement administrée, les autres considèrent que leur rôle est de nous en protéger. Cela signifie réglementer, encadrer, restreindre toujours davantage nos libertés d’action et « mieux » répartir les richesses… via l’impôt ou le « modèle social ».

Toujours plus d’argent public

Face à l’hydre capitaliste, il faut dépenser toujours plus d’argent public : plus d’enseignants, plus de policiers, plus de logement social, plus d’aides etc., et donc plus d’impôts et de dette.

Cette « génération » de politiciens en fait, a fini par oublier les aspects positifs de l’économie de marché, notamment sa formidable capacité à créer de la richesse collective. Et elle n’a donc pas vu que si l’on encadre, protège et taxe trop… elle ne crée plus le même niveau de richesse.

Et on est là au cœur de notre problème : par exemple, Air France en 2011, avait calculé qu’elle payait chaque année 600 millions de plus que sa concurrente Lufthansa, en charges sur le travail et impôts divers. Comment alors peut-elle lutter à armes égales avec elle ?

Lutter à armes égales

D’où ses difficultés financières… Au niveau national, c’est 125 milliards que nos entreprises payent ainsi tous les ans en plus de leurs concurrentes allemandes : l’Allemagne a en effet moins besoin de taxer ses entreprises, car elle dépense 280 milliards de moins que nous, sans pour autant vivre plus mal, tant s’en faut.

Et sans cet argent pour investir, la compétitivité de nos entreprises se dégrade d’année en année, d’où cette chute de nos exportations qui réduit notre croissance et nos emplois.

Pour redresser notre économie, il faut donc baisser les charges sur le travail et sur les entreprises, ce qui n’est possible durablement que si l’on baisse le coût de fonctionnement de l’appareil d’État.

L’exemple de nos voisins

Ce travail ingrat, en leurs temps, les Américains, les Anglais, les Allemands, les Suédois, les Danois, les Hollandais, les Finlandais, les Canadiens, les Néo-Zélandais, les Australiens… l’on fait. Et à chaque fois le redressement économique a été au rendez-vous et le chômage divisé par deux. Tous sont passés par là, pourquoi pas nous ?

Sauf qu’en 2016, enfin, quelqu’un en France s’est levé et a dit : Non, ça ne peut plus durer ! Moi je vais le faire ce travail, et assumer clairement cette politique difficile.

C’est le seul candidat à avoir compris que tout passe par là, tout commence par là : si on ne le fait pas, nous poursuivrons notre déclin engendrant cette misère du chômage, avec les risques politiques que traduisent aujourd’hui les sondages… En plus, il est vital de reconstruire une économie saine pour faire face aux bouleversements annoncés par l’intelligence artificielle.

Un enjeu capital

Alors oui, F. Fillon peut apparaître « rétrograde » sur les questions sociétales, oui, à tort ou à raison, il cristallise sur sa tête cette révolte morale. Mais l’enjeu est capital, et il faut savoir ce qui est le plus important, ou ce que l’on veut vraiment : notre redressement économique, avec une main ferme qui sait où elle veut aller, et pourquoi elle veut y aller, où tout le reste, notamment le sociétal, et autres séduisantes promesses de « progrès », dont en plus la consistance n’est pas démontrée.

 

Voir les commentaires (25)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (25)
  • « Un homme s’est levé… ». Faut les avoir bien accrochées pour pondre une ânerie pareille. On parle bien du type qui a appliqué docilement la politique de Sarkozy, premier ministre, sans jamais rien remettre en cause, encore moins démissionner ? Ah si, il a remis en cause, dans un bouquin, cinq ans après, en catimini… il a beau jeu de porter un « programme radical », il n’avait qu’à le revendiquer quand il était premier ministre. A moins qu’il ne fût bien trop attaché au prestige du poste à l’époque, ce qui connaissant désormais le garçon, n’aurait rien d’étonnant (et puis ça paye plutôt bien, premier ministre, et le bougre semble craindre les lendemains difficiles). C’est trop facile, et surtout c’est tellement vu et revu. Il faut être particulièrement naïf pour croire ce genre d’individus.

    Donc l’auteur a beau jeu de nous dire que si on vote Macron, c’est qu’on est des gogos. Je lui retourne le compliment, c’est probablement la tribune la plus ridicule et mal écrite de cette campagne, et pourtant on a été gâté à ce niveau-là. Contrepoints s’abaisse vraiment à ce niveau ?

    • Au moins on peut lui reconnaitre qu’il expose son opinion avec un certain travail de recherche, et des arguments.
      Et c’est là le charme de Contrepoints, pouvoir s’exprimer librement, et en débattre 🙂

      … Bon, ces arguments ne me convaiquent pas du tout (et c’est même l’inverse), mais ça fait plaisir de pouvoir en parler.

    • Vos diatribes relèvent précisément de cette colère dont parle l’auteur. Mais vous oubliez complètement les faits, qui priment sur le reste en économie. Vous occultez la crise des subprimes, qui fut terrible dans le monde, mais adoucies en France par la politique du couple que vous accusez. En 2008 le chômage était pour la première fois depuis les années 1970 passé sous la barre des 7%. Malheureusement la crise est arrivée et a annulé cette espoir!

    • @ Affilié
      La campagne électorale qui s’achève a été médiocre avec la conséquence de 4 favoris tous « risqués ».

      (Dans la critique de Fr.Fillon, être ministre de N.Sarkozy ne devait pas être une sinécure! Tout se faisait « au nom de N.Sarkozy », avec, si vous vous en souvenez, obligation pour les ministres, de citer son nom dans chaque déclaration à la presse!

      D’après mes souvenirs, la collaboration n’allait pas de soi, il a parlé en son propre nom, 2 fois sur le quinquennat, dont une fois, courageusement, pour dire que la France était « en faillite », ce qui est encore plus vrai aujourd’hui.

      La France a dit non au referendum de « Maastricht » (mais les parlementaires ont dit oui à Lisbonne!!!).

      Le mérite de Fr.Hollande est d’avoir clairement démontré l’absence de liens entre propos et promesses de campagne électorale et (in)action du quinquennat!

      Aujourd’hui, la France n’a plus les moyens de ses ambitions: chaque politique nouvelle demandant un budget supplémentaire, bien avant qu’un système de « vases communicants » ne se montre efficace.

      Franchement, il ne fait pas bon être un électeur français, aujourd’hui, ni un président, demain! Car « l’austérité », c’est maintenant!
      (Bon, n’étant pas Français, je serai un spectateur curieux!)

      • @mikilux
        Si Fillon n etait pas d accord comme premier ministre, il aurait pu demissionner. C est ce qu aurait fait n importe quel homme d etat. Evidement apres, il aurait peut etre plus eut des costumes gratuits …

  • Je souhaiterais bien sûr que Fillon soit elu, mais je veux par dessus tout avoir à éviter de choisir entre Melenchon et Le Pen au second tour.
    Alors je ne sais pas encore si je voterai Fillon ou Macron au premier tour. Entre deux maux il faut parfois savoir choisir le moindre.

    • C’est ce que d’aucun ont pensé en 2012 pour voter par défaut FH. Le résultat vous apparait-il dans toute sa splendeur à l’heure actuelle. Alors allez jusqu’au bout de vos convictions intimes et ne vous laissez pas manipuler par une presse qui agite les épouvantails qu’il faut pour accréditer un vote Macron.

      • En 2012 j’ai voté pour Sarkozy au premier et au deuxième tour sans hésitation. Le contexte est différent aujourd’hui.

    • Voter Hollande ou Macron c’est du pareil au même puisque ce dernier était le conseiller économique et ministre du premier! Vous l’avez déjà oublié? Il est responsable du 1,1% de croissance et du million de chômeurs supplémentaires. Ce n’est pas possible d’être aussi inconscient.

  • Pour répondre à votre commentaire, je pense qu’il vous faut prendre du recul par rapport aux sondages Français, à ce jour et depuis maintenant plus d’un mois, il faut savoir que les sondages canadien qui ont à ce jour eu chaque fois raison, donne François FILLON en tête devant MARINE LE PEN et/ou MELANCHON alors que Mr MACRON reste à la 4eme polace. Le choix se fera donc probablement entre FILLON et LEPEN voir FILLON et MELANCHON.
    Je ne peux à ce stade que vous inviter à maintenir votre choix initial. Mon propos serait différent si votre choix se portait sur les « petits » candidats qui eux, malgré la pertinence de leur propos ne seront pas à ce second tour

  • Très bonne analyse, mais il sera difficile de changer les mentalités, lorsque durant 30 années , notre éducation nationale a nourri nos enfants à la pensée socialiste, exemple, . s’il est riche, c’est qu’il a volé , l’argent est sale, le chef d’entreprise est pourri par définition. On pourrait leurs expliquer l’économie au plus jeune âge , mais ce serait les pousser à réfléchir . Le socialisme a emmené la France dans un mur, et les médias la fera s’écraser. J’espère que la majorité des français ont su, eux éduquer leurs progénitures à la raison.

    • @ Crunch
      Si l’économie se veut « science », elle n’est ni de droite ni de gauche et reste sans opinion. (La droite n’a pas fait mieux ni moins bien que la gauche, en France, c’est blanc bonnet!)

      C’est la politique qui choisit et l’économie n’en est qu’un domaine.

  • Bonjour Monsieur,

    merci pour votre article.
    Je suis globalement d’accord avec celui ci, surtout quand vous évoquez la faiblesse du programme économique de M. Macron et le réalisme de celui de M.Fillon.
    Par contre, c’est mon point d’achoppement avec votre publication, dans les limites de mes connaissances, concerne la jeunesse.
    Celle que je côtoie (milieu péri urbain, avec des échecs et des rebonds) est beaucoup plus réaliste et concrète que celle de ma génération. Elle me présente une capacité de projection qui m’étonne positivement. Elle sait organiser beaucoup d’efforts pour avancer.

    Sincères salutations.

    • @ Fabrice
      Très judicieuse réflexion: le tout est de savoir si les 18-35 ans vont se mobiliser en masse autant que les retraités, plus « conservateurs » et dépendants. Il eut été intéressant de voir par sondages, le panel chiffré des téléspectateurs d’hier soir!

  • nous allons surtout envoyer un beau méssage aux autres dirigeants et citoyens du monde : en france , tout est possible , on peut être corrompu jusqu’à l’os , mais on peut devenir président …..

    • Vous avez bien retenu la leçon vous!!!! POOur vous il est coupable, sans coup férir et beaucoup plus que tous ceux qui nous ont gouvernés depuis 30 ans??? Vous oubliez les tromperies de Mitterand et l’argent public utilisé à des fins personnelles pour éduquer dans les palais de la république sa fille Mazarine; l’affaire de l’observatoire etc… Vous oubliez FH avec sa rue du cirque, son coiffeur, ses entretiens avec des journalistes (30 % de son temps de Président!!!!!), ses amis aux chocolatine,ses plumes aux costards de première et ne parlons pas des chaussures de Dumas, des montres de Dray etc, etc… et des filles de Bruno Leroux? et les autres parlementaires dont Claude Bartolone qui emploient leurs épouses comme attachées parlementaires. Vous avez la condamnation sélective et plutôt de mauvaise foi. Pour ma part, Fillon n’a jamais été ma tasse de thé mais je le préfère lui et son programme construit, travaillé, peaufine, lui et sa pugnacité et son sang froid face à l’adveristé et la malhonnêteté de ses congénères, plutot que l’ersatz de Hollande, le sieur Macron.

    • Véra : corruption jusqu’à l’os … vous y allez un peu fort je pense.
      La vraie corruption est celle d’un Fabius qui tient son fils à distance de la justice par intervention directe auprès de celle-ci, de l’emploi fictif de Didier Segal-Saurel par Bartelone, etc… dans ces cas il y a une manipulation (Fabius) ou une ponction dans les fonds publics etc …
      Dans le cas de votre ami Fillon, il n’a rien volé, les salaires auraient été versés à quelqu’un d’autre, quant à ses costumes ils n’ont rien coûté à l’état alors que d’autres préférent courir la gueuse à nos dépends.
      En revanche qu’un Macron ne paye pas l’ISF en pratiquant le déport sur son épouse, ou qu’un Hollande échappe au même impôt en sous estimant ses biens, il y a une tromperie aboutissant à un manque à gagner pour l’argent public.
      Fillon utilise un système sans l’appauvrir alors que bien d’autres appauvrissent le bien public. Pour mémoire : Yamina Benguigui, Serge Andreoni, Cambadelis, Jean David Ciot, Gérard Dalongeville, Jean Gauderon, Jean-Pierre Kucheida, Jean-Marc Pastor etc …, bref j’en ai une liste longue comme ça de gens de gauche qui se servent indûment dans les caisses ou usent et abusent de leur position pour favoriser des marchés contre une petite obole mais au détriment du contribuable payeur.
      Ne soyons pas aveugles !

  • La vie présente parfoiis des visages contraires et des expériences qui permettent de se remettre en cause et de faire sortir du positif de ces dernières. 5 ans avec NS, à permis à FF de prendre la mesure des blocages de notre pays et de ce qui le gangrène. Et puis, contrairement à vous, je ne suis pas sure que le bilan de ce quinquenat NS/FF soit si catastrophique que cela. La gestion d’une crise mondiale pour imparfaite qu’elle fut, à au moins permis de sauver des meubles et de ne pas nous enfoncer plus avant dans le marasme…ce qu’à obtenu allègement notre actuel sous président!

    • Je suis d’accord sur le bilan FF NS.
      Pour mon confort intellectuel j’aimerais mieux que Fillon n’ait pas fait ses âneries. A la limite, je m’arrangerais avec moi même, si elles étaient restées secrètes, estimant que Fillon est la meilleure solution. Mais vous ne pouvez rien et moi non plus sur l’impact de ces affaires sur l’opinion. Je crains que le mal soit profond, la situation irréversible. C’est dans cette perspective que je vais peut-etre voter pour Macron. Voir Macron et Fillon à 20 % derrière Melenchon et Le Pen me terrifie.

    • Pas catastrophique? Votre toupet est inouï. Seulement 1,1% de croissance en 2016 et 1 million de chômeurs supplémentaires alors que tous les indicateurs sont au vert: pétrole à 50 dollars, euro à 1,05 dollar et taux d’intérêts négatifs. La dette a explosée, les impôts et taxes également. Quand je rentre au pays tout le monde se moquent des français en disant qu’ils sont débiles car ils se mettent tout seuls dans le pétrin.

      • @ Virgile
        Donc vous avez compris qu’en France, on ne s’intéresse guère à l’étranger ni à ce qu’il pense ou dit: c’est « forcément » de la jalousie ou un complexe d’infériorité. Ça fait partie du leurre national.

  • Le problème de Fillon, c’est que nous n’élisons pas un programme, mais un homme (ou une femme).
    Pour notre élection présidentielle, ce sont les valeurs, les compétences, et la capacité à maitriser la situation qui importent.

    Un programme, tout pertinent et interessant qu’il soit sera obsolète dans les 6 mois qui viennent, et sera relégué dans les limbes des promesses non tenues.

    Or Fillon a montré qu’il n’était pas homme apte à assumer la fonction de Président.
    – Il a trahi les valeurs qui l’ont porté à la victoire aux primaires républicaines.
    – Il a été mis KO debout dès les premières minutes d’une affaire qui est loin d’être le scandale du siècle
    – Il n’a aucune expérience du privé, il a toujours vécu de l’argent public : il ne sait pas ce que le commun des français a à vivre au quotidien.

    Comment pouvez-vous croire une seconde qu’il sera capable de mener à bien son programme qui vous satisfait tant ?
    Comment pouvez-vous croire qu’il sera apte à défendre la France face aux Poutine Trump et consorts ?
    Nous avons déjà vu Fillon à l’oeuvre. 5 ans d’effacement. Ai-je besoin de vous le rappeler ?

    En face, je ne sais pas si Macron, lui, en sera capable.
    A vrai dire, on ne peut pas le savoir avant le 1er tour, car il n’a pas été en situation de tenter.
    Mais il a déjà montré qu’il était capable de se corriger, d’apprendre de ses erreurs et de prendre de meilleures décisions (cf par exemple au sujet de la cryptographie dans le numérique).

    Donc pour ma part, le choix est fait : je mise sur l’avenir, sur du pragmatisme, sur quelque chose qui n’a pas été tenté encore.

    • Et Macron, il a trahi le camp socialiste (et en même temps, pas vraiment). Il a évité le Ko debout sur sa fortune évaporée grâce à ses amis. Il a une expérience du privé tellement représentative (les banques d’affaires, ça c’est des boites ou on connait la vraie vie des salariés). Il est capable de se corriger, oui, puisque dans la même phrase il dit tout (ou rien) et son contraire. Franchement, voter Macron, c’est vraiment vouloir être cocu comme l’ont été tous les électeurs de Hollande. Et voter Mélenchon (j’ai toujours du mal à comprendre comment quelqu’un dont la moitié ne savent pas écrire son nom correctement pourrait être président) ou Le Pen, c’est vouloir non seulement être cocu, mais en plus ne pas avoir le droit ensuite de s’en plaindre.

  • Au debut de l article, j ai pensé que l auteur allait a appeler a voter Melanchon, voire Le Pen car il critiquait ceux qui ont ete au pouvoir.
    Quelle surprise !
    Comment peut on lister les echecs de notre classe politique depuis 40 ans et appeler a voter pour un homme qui est depute depuis 81, qui a ete plusieurs fois ministres et 5 ans premier ministre entre 2002 et 2007 ?
    Si Fillon voulait changer les choses, il s y serait pris avant non ?

    Et quant a penser qu il va reduire les depenses de l etat, c est du domaine du reve ! Il n a probablement aucune envie d engager le fer avec tous ceux qui en vivent (pas seulement les fonctionnaires mais aussi par ex les paysans ou le BTP (routes, PTZ, Pinel)).
    Et meme s il en avait envie, ses casseroles judiciaires l en empecheraient. Vous voyez le general de Gaulle mis en examen ?

    On peut voter Fillon si on est retraité car il concentre les effort sur les actifs et va faire filler la dette (si vous tes vieux, vous pouvez esperer que vous serez mort quand la facture va arriver). Mais si vous etes jeunes, voter Fillon c est voter Chirac bis

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Après une présidentielle catastrophique, la droite tarde à se trouver. Dans un an, les élections européennes constitueront un test. D’ici là, un gros travail reste à faire pour offrir une vision en réponse aux multiples enjeux qui se posent à la France.

D’abord, le pays ne fait plus corps.

Cinq années d’émeutes ont permis de jauger l’ampleur de la dislocation de nos territoires. Les Gilets jaunes ont ouvert le bal des révoltes sur les ronds-points. L’ultra-gauche urbaine, arcboutée contre tout réglage de notre vieux système par ... Poursuivre la lecture

Un article de l'Iref-Europe

 

Par leurs votes, les Français ont opté majoritairement pour un modèle social qui repose sur une conception très large du « service public », confiant à l’État de nombreuses missions : la production d’un service de santé de qualité, l’éducation, la garantie d’un logement, les retraites, des revenus minimum, ou encore la promotion de la culture. C’est le « modèle social à la française » qui a fait rêver plus d’un étranger. C’est aussi le modèle que beaucoup de Français – et donc les politiques qu... Poursuivre la lecture

« On est là ! Même si Macron ne veut pas on est là ! »

L’appel des syndicats à la mobilisation contre la réforme des retraites semble avoir rassemblé au-delà des éternels professionnels du blocage. Aux cortèges de la FO et de la CGT s’agrégeaient plus ou moins discrètement des Gilets jaunes mais aussi les personnels soignants honteusement suspendus au moment de la crise covid, quelques lycéens radicalisés et plus largement tout le ban et l’arrière-ban de l’antimacronisme de gauche.

🔴⚡️ 3,5 millions de person... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles