7 choses à savoir avant de voter

À l’approche imminente du premier tour de scrutin, le point complet sur les enjeux de l’élection présidentielle française.

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7 choses à savoir avant de voter

Publié le 19 avril 2017
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Par Jérôme Morvan.

1 – Votre vote ne servira à rien.

Au vu des derniers débats, des intentions affichées, des programmes enfin dévoilés et des personnalités des candidats, vous avez choisi votre champion ; à défaut, le compétiteur avec lequel vous percevez le moins de distance politique, guidé par la sagesse populaire qui dispose qu’entre deux maux il faut choisir le moindre. Peut-être l’expectative domine-t-elle toujours, même à l’approche du scrutin : Fillon, s’il est un ripoux, pourrait-il être votre ripoux ? Macron, du lard ou du cochon ?

Toutes ces considérations, ces réflexions personnelles, ne seront d’aucune utilité réelle car votre choix n’aura aucune incidence sur l’issue de l’élection. Dans la masse des votants votre voix sera comptée mais ne comptera pas, aucun candidat n’ayant jamais franchi le premier tour à une voix près, aucun candidat n’ayant jamais été élu à une voix près.

Et quand bien même, par extraordinaire, l’élection serait-elle serrée jusqu’à se jouer autour d’une poignée d’électeurs, son invalidation par le Conseil constitutionnel serait certaine. L’espérance de gain – matériel ou immatériel – liée à votre vote est donc nulle car la probabilité d’une quelconque incidence est nulle.

2 – Les élections sont une affaire d’appartenance tribale.

Pourtant, de fait, les gens votent. En 2012, lors de la précédente élection présidentielle, plus de 36 millions d’électeurs – sur environ 46 millions d’inscrits – se sont présentés par deux fois aux bureaux de vote. Ces électeurs étaient-ils irrationnels ou d’un désintéressement naïf pour être si prodigues de leur temps ? Cette question a été formalisée par la littérature économique sous le terme de paradoxe du vote ».

Plutôt qu’un paradoxe, il s’agit en réalité d’une démonstration triviale : si voter présente un coût d’opportunité, même faible, et offre en retour une espérance de gain nulle c’est donc que l’électeur tire de son vote une satisfaction intrinsèque1.

Cette satisfaction tient au caractère grégaire du processus électoral. Le champ politique est le lieu d’un jeu qui se joue en équipes compactes. Les électeurs ne se perçoivent pas comme des acteurs isolés mais comme membres d’un groupe envers lequel ils se sentent redevables d’une certaine loyauté dans la lutte, même symbolique, qui les oppose aux factions adverses.

L’adhésion altruiste aux valeurs collectives est un phénomène connu qui réduit le free riding, en l’occurrence le désengagement du vote dans l’attente que d’autres en supportent le coût.

Le succès du processus électoral repose donc sur la tendance innée de l’humanité à se diviser en camps adverses : « nous contre eux ». Cette propension est expliquée par la théorie de la psychologie évolutionniste par l’histoire de l’espèce humaine2. Cette histoire éclaire l’origine de la sensibilité de notre cerveau à l’identification collective et à l’endoctrinement, la porosité naturelle aux symboles et aux discours permettant la division en groupes plus ou moins conflictuels.

En fonction de valeurs personnelles, de pratiques familiales bien ancrées, d’intérêts matériels ou du rôle attendu du politique, la loyauté s’exercera soit envers un parti institutionnalisé donné (le PS, les Républicains) soit envers une idéologie (la gauche, la « vraie » gauche) dont il restera à identifier le représentant le plus digne, ou le mieux placé dans le cas d’un vote stratégique.

La solidarité de corps joue doublement : les fonctionnaires par exemple présentent toujours un taux de participation supérieure à la moyenne. En tant que clients mais aussi fournisseurs de services publics l’issue du vote détermine en partie leurs conditions de travail et de rémunération.

Tout ceci n’exclut pas chez les électeurs prompts à la dévotion personnelle les phénomènes de groupie, basés sur la valeur supposée du leader, de ceux qui font parfois atteindre aux plus étranges degrés de l’ilotisme : « Marine est belle ! », « Mélenchon est un génie ! » (ou l’inverse, à ce stade tout devient possible).

Dans tous les cas, voter génère chez l’électeur la satisfaction d’un devoir « kantien » accompli, s’abstenir sans raison valable entraîne une baisse d’auto-estime liée à l’intériorisation de la défection face à l’ennemi.

3 – Les partis politiques ont intérêt à la promotion des différentiations marketing sur l’indifférenciation substantielle. Ils sont tous plus ou moins populistes.

En conséquence, pour la mobilisation des foules et la survie des apparences de la démocratie, les partis politiques ont intérêt à l’entretien des divisions conflictuelles, même artificielles. La désaffection du politique peut naître de la trop grande distance à l’offre politique, lorsque il est impossible de se reconnaître dans un quelconque parti, mais aussi de la trop grande homogénéité de cette offre, car sans conflits il n’y a plus de mobilisation.

Il se trouve que les dernières décennies ont amené progressivement une certaine convergence des pratiques de gouvernement sous l’effet de facteurs connus : la prédominance du droit européen et les contraintes politiques d’une économie ouverte, l’inertie de la technostructure administrative, la quête de l’électeur médian, à savoir le tropisme programmatique vers l’électorat centriste qui fait basculer les majorités.

Même les extrêmes ne sont plus ce qu’ils étaient. Il semblerait que le FN ne soit plus antisémite et que le candidat des communistes ait renoncé à la collectivisation des moyens de productions (et joue maintenant mezza voce son engouement lyrique pour Chavez et Castro).

Afin d’éviter attrition et abstention, les divisions tribales ont donc besoin d’être revitalisées. Plusieurs stratégies éprouvées sont possibles. Personnaliser le débat en faisant apparaître comme odieuse et corrompue la figure de l’adversaire (dans certains cas, c’est assez facile).

Verser à des degrés divers dans le populisme, entendu ici comme la prétention d’une relation directe du candidat avec le peuple. Il s’agit là de renouer avec le culte ancien du chef, un chef qui se donnerait pour mission première la désignation et le combat des ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur.

Le renforcement de l’obsidionalité et la rhétorique de l’ennemi commun sont des réflexes classiques du discours politique, en démocratie comme ailleurs. Tous deux ressoudent le groupe autour de la fonction de protection attendue du leader.

Extrême gauche et extrême droite se complaisent en général particulièrement dans l’exaltation des passions populacières et communient dans la dénonciation du bouc émissaire, riche (la banque d’affaire et les fonds d’investissement, les créanciers de la dette publique, le retraité allemand ou californien) ou pauvre (le travailleur détaché, l’ouvrier chinois). Au moins peut-on supposer d’Emmanuel Macron qu’il nous épargnera, lui, l’antienne sur la finance ennemie développée par les autres candidats.

4 – Il n’y a pas de choix collectifs.

Tout individu, dans sa vie quotidienne comme dans l’expression de ses idéaux politiques, est doté d’une structure de préférences, relativement stables dans le temps, qui détermine ses choix.

Ces préférences sont transitives3. Cela signifie que nous pouvons ordonner nos goûts et éviter de rester indéfiniment interdit, à l’image de l’âne de Buridan, devant trois options ne sachant laquelle choisir (l’âne buguait face à deux options seulement car ses préférences n’étaient pas strictes).

Cette propriété disparaît lorsque les choix sont transposés au niveau collectif où il est possible qu’aucune préférence n’émerge. L’intransitivité de la règle majoritaire en présence de trois choix ou plus est connue depuis 1785 par le paradoxe de Condorcet. Elle permet le vote cyclique et la manipulation des résultats électoraux.

Ce paradoxe a été étendu en 1951 par l’économiste Kenneth Arrow et son théorème d’impossibilité. Il démontre qu’il n’existe pas de processus de choix social qui permette au sein d’une collectivité d’établir une hiérarchie des préférences à la fois objective et cohérente à partir de l’expression de préférences individuelles.

Au delà des écueils théoriques et pratiques de la règle majoritaire, la notion même de choix collectif est sujette à caution hors le cas de l’unanimité ou de l’application voisine du critère de Pareto : une décision peut être considérée comme objectivement bonne lorsqu’elle améliore le sort ou augmente le « bonheur » ou « l’utilité » d’au moins un membre de la communauté en laissant la situation des autres inchangée.

En cas de création de richesse globale, des compensations monétaires vers d’éventuels perdants sont possibles pour racheter l’unanimité. Dans le cas d’un jeu à somme nulle de purs transferts de rentes, il existe irrémédiablement des gagnants et des perdants, des enthousiastes et des mécontents.

En l’absence d’unanimité, qui constitue le cas général, comment traiter la dissension ?

La subjectivité inter-personnelle inhérente à la nature humaine ne permet pas dans le cadre du principe « une personne une voix » la valorisation ou la pondération objective de l’intensité de l’opposition minoritaire. La décision politique est une décision subjective.

La prise en compte des aspirations de la minorité relève d’un arbitraire limité par le seul pouvoir de rétorsion éventuel des agents lésés. Hors du strict respect des libertés et de la propriété individuelle, c’est l’essence de la politique de décider en fonction des préférences axiologiques personnelles des dirigeants, ou de motivations plus inavouables, sans considération des préférences réelles des citoyens concernés.

Le domaine politique n’est donc pas celui de l’implémentation optimale des choix collectifs mais celui des rapports de forces, des consensus majoritaires au mieux et au mépris éventuel de la rationalité technique ou des droits des minorités : « la démocratie c’est deux loups et un agneau qui votent ce qu’il y aura au dîner », le résume plus lapidairement.

5 – Les élections ne sont pas des procédures d’agrégation des préférences.

En conséquence les élections ne sont pas des procédures d’agrégation des préférences. Même si la notion de choix collectif avait un sens, on ne pourrait synthétiser en un simple vote l’ensemble des aspirations des Français au regard de la politique internationale, industrielle, agricole, énergétique, budgétaire, fiscale, juridique, de la défense, de l’éducation, de la recherche, de la culture, de la santé, du logement, de l’immigration… Si tant est que nous en pensions tous quelque chose ou que l’existence de telles politiques soit pertinente.

Exprimer sans perte d’information ces préférences complexes à travers le simple choix d’un candidat parmi onze, puis deux, constituerait la plus extraordinaire compression de données jamais réalisée par le génie humain, même si le processus est réitéré lors des élections législatives.

De qui les décisions publiques sont-elles donc le choix ?

Le sort du référendum de 2005 portant sur le projet de constitution européenne tend à démontrer que la souveraineté réelle, c’est-à-dire le droit d’arbitrer en dernier ressort quand une question politique se forme au sein des institutions, appartient exclusivement aux représentants élus et non aux citoyens.

Cette souveraineté s’exerce au sein de parlements et de gouvernements perméables aux intérêts organisés, au niveau national et au niveau européen, par des hommes et des femmes mus par leurs propres agendas et leurs propres plans de carrière.

Quand ils ne sont pas dès l’origine co-construits, les choix publics sont in fine mis en œuvre par des administrations qui disposent des informations, des compétences et du temps qui manquent aux élus. Leurs agents ont leurs préférences propres, elles aussi autonomes par rapport aux préférences des électeurs.

6 – La démocratie n’a jamais été le gouvernement du peuple par le peuple.

Définir traditionnellement la démocratie comme un système politique dans lequel la souveraineté émane du peuple ne signifie donc pas que le peuple se gouverne lui-même. Le vote répond de ce point de vue à une fonction symbolique de légitimation du gouvernement représentatif.

Il s’agit de jouer en vrai la comédie du corps électoral se donnant en commun un nouveau gouvernement ou un nouveau parlement, c’est-à-dire exerçant sa souveraineté en s’en dessaisissant pour la remettre à ses représentants. Or « le peuple » est une fiction juridique dès lors qu’il est impossible, on l’a vu, d’en agréger une quelconque volonté générale.

L’intérêt du processus démocratique stricto sensu – la sélection des dirigeants politiques par l’organisation programmée d’élections libres – n’est cependant pas négligeable : s’il n’est pas un filtre efficace à l’incompétence, à la concussion ou au clientélisme, il permet l’éviction régulière des sortants.

Au-delà de la consolation morale, il y a là une incitation minimale à limiter le mécontentement populaire, à la modération et à la culture du compromis. Un tel processus de transition permet l’accession pacifique au pouvoir des nouvelles coalitions quand le coup d’État violent reste la seule option des systèmes autoritaires. Il évite enfin l’enkystement au pouvoir d’une classe parasitaire.

Cet intérêt est évidemment diminué par l’avènement d’un parti unique de fait… Pour rappel on vote dans les dictatures, Corée du Nord comprise, et en général assez souvent, l’étendue du choix y est simplement très restreinte.

La continuité en France de l’action publique malgré les alternances formelles, avec pour résultat principal la persistance d’un chômage de masse, ainsi que l’étroitesse du vivier politique ont rendu très populaire la thématique du renouvellement, si bien que tous les principaux candidats prétendent aujourd’hui, à leurs façons, l’incarner : Le Pen, Fillon, Macron et Mélenchon. Dans chacun des cas il est demandé à l’électeur un certain effort d’imagination pour penser avoir affaire au perdreau de l’année ou au véritable candidat anti système.

7 – Le système n’est pas réformable.

Cette lassitude envers la classe politique actuelle, voire son rejet franc, ainsi que les failles conceptuelles et opérationnelles de la démocratie représentative ont fait de la campagne présidentielle l’occasion de propositions de réformes constitutionnelles par les candidats eux-mêmes, Jean-Luc Mélenchon en tête dans ce domaine.

Aucune de ces propositions ne s’interroge sur le domaine légitime de l’intervention publique, sur la notion d’État de droit qui renvoie à la question « Quel devrait être le rôle du gouvernement ?».

Elles sont donc ontologiquement incapables d’appréhender la solution simple de la liberté : le gouvernement limité qui rendrait aux citoyens une réelle amplitude de choix par la restriction du domaine de l’intervention publique et de l’incidence des décisions politiques dans nos vies.

En particulier l’allégement des prélèvements obligatoires, la fin du capitalisme de connivence, de la biopolitique et du micro-management de la population.

Les propositions de réforme de la cinquième République, ou d’avènement de la sixième, visant à atteindre à la « vraie » démocratie ne s’articulent que sur des variations marginales autour du thème ancien : « Qui doit gouverner ? ».

En réponse le mandat impératif, la révocation de l’élu, les référendums d’initiative citoyenne, la généralisation de la représentation proportionnelle, l’instauration d’une « assemblée de l’intervention populaire » témoignent du rejet du système actuel de monarchie présidentielle mais n’offrent aucune garantie contre l’arbitraire ni l’extension continue du domaine du contrôle et de l’intervention publique, bien au contraire.

Les partis non-gouvernementaux sont donc extrêmement critiques, à raison souvent, envers la conduite dirigiste de l’État mais n’ont aucune objection au gouvernement autoritaire, au pouvoir étendu, fort, intrusif, pour peu que les bonnes personnes – à savoir eux-mêmes – accèdent enfin à l’exercice de ce pouvoir.

  1. Pour des raisons épistémologiques, les économistes s’interdisent l’hypothèse ad hoc que les individus puissent être tout simplement inintelligents. Oui, même les électeurs habituels de N. Arthaud ou de F. Bayrou ; on touche là évidemment aux limites de l’axiomatique.
  2.  L’homme est un animal grégaire qui a vécu l’essentiel de son évolution, quelques centaines de milliers de générations, dans de petites tribus, ne devant pas excéder 100 à 200 individus d’une grande proximité génétique, dans lesquelles son cerveau a été façonné. En cas de rencontre, ces groupes humains isolés étaient portés au conflit pour l’appropriation de ressources dont la rareté relative a induit une forte pression comportementale. De ce passé a émergé un élément du psychisme humain qui nous intéresse ici : l’hostilité à l’étranger et la tendance innée de l’humanité à développer des stratégies plutôt égalitaires et altruistes au sein du groupe mais conflictuelles vis-à-vis de l’extérieur.
  3.  De manière formelle, si A est préféré à B et B est préféré à C alors A est préféré à C où A,B et C désignent des situations, des biens ou des paniers de biens complexes (de type « un séjour à l’île Maurice » ou « un séjour à Lille chez Maurice »).
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  • Voilà bien des noeuds dans un cerveau remarquablement prolixe!
    Foin de paradoxes séduisants, remettons les pieds sur terre et observons que le peuple Suisse paraît bien efficace et plutôt heureux dans son exercice de la démocratie appliquée.

    • Bonjour Tacoinas

      Ce qui fait la réussite des suisses, ce n’est pas son système politique (pas que) mais plutôt le tempérament de suisses.

      • Le « tempérament » des Suisses ne peut s’exprimer que grâce au système politique des Suisses. la démocratie directe.
        La démocratie directe est une condition nécessaire mais pas suffisante en soi pour apporter la « réussite » et le « bonheur » (ni même la liberté) à la communauté nationale. Celle-ci au final en décidera elle-même et selon ses aspirations partagées (valeurs) et son niveau culturel (éducation).
        La démocratie n’est pas tant la règle majoritaire (ce n’est qu’une règle de fonctionnement qui peut être modifiée, restreinte ou spécifiée (censitaire) et justifiée) que par le respect de la Constitution (les fondements du projet national).
        Une alternance qui ne repose pas sur le partage de la Constitution ne peut au final qu’être destructrice et… c’est le drame de la France. Depuis que les socialistes en 81 sont arrivés au pouvoir, ils sont dans la déconstruction, y compris sociétale.
        A noter que la seule voie possible vers le libéralisme est bien la double condition d’une démocratie directe (système) et d’une constitution libérale voulue par un peuple libre et responsable.
        La Constitution Libérale des USA n’a pas protégé les Américains du Crony capitalisme florissant sous l’ère Clinton et Obama.
        Il n’y a donc pas qu’en France que le socialisme triomphant a mis à mal les fondements du pays.
        La règle majoritaire appliquée chez des populations sous le joug accepté et voulu d’un totalitarisme (pour des motifs de croyances idéologiques ou religieuses) ne produit pas une société démocratique… mais, bien sûr, du totalitarisme. C’est un des enseignements par exemple des fameux printemps arabes annoncés qui ont mis partout par des élections les partisans des partis religieux au pouvoir (sauf coup d’Etat comme en Egypte…).
        Le dernier de ces printemps musulmans… ce lundi en Turquie.

  • Bonjour

    Dans une dictature c’est « Tais toi », en démocratie c’est « Cause toujours »

    • Dans la même veine : la dictature c’est l’idéologie d’une minorité appliquée à la majorité des gens, la démocratie c’est l’idéologie d’une majorité appliquée aux minorités.

  • C’est vrai, mais le tempérament français moyen actuel ne serait-il pas un peu le résultat de décennies d’assitanat prôné par le système politique?

    • Tempérament d’assisté qui résulte aussi de la constance avec laquelle la France organise la pénurie des compétences pour rendre la plupart des gens impuissants. La Suisse est une entreprise d’éducation qui fabrique des adultes. La France est une entreprise de dévalorisation qui fabrique des enfants à vie (ou, si vous préférez, une entreprise de domestication qui fabrique des veaux à vie).
      De plus, l’Etat, avec son Administration, ses faux élus, ses dettes et ses dépenses incommensurables, agit comme une marée noire qui stérilise le potentiel de croissance d’une population qui n’en manque pas.
      Voter dans ces conditions revient juste à battre des ailes comme un oiseau mazouté qui aurait encore quelques plumes intacts pour lui permettre de voler.

      • Et vous proposez de faire quoi, du coup, si voter est à ce point inutile ?

      • La Suisse est une entreprise d’éducation qui fabrique des adultes. La France est une entreprise de dévalorisation qui fabrique des enfants à vie.
        C’est le détail que personne ne veut aborder!

      • Vous n’avez certes pas tort. Vous avez simplement oublié de mentionner que le pauvre oiseau à quelques plumes intactes a EN PLUS les deux pattes prises dans le collet posé par Bruxelles.

  • La démocratie est un jeu ou des loups font voter non pas un mais une multitude d’agneaux et en fonction du loup qui gagne, le camp des mangés change, enfin, en théorie. Et puis il y a le camp des agneaux qui refusent de jouer au tic tac toe quinquennal ce qui ne leur sert à rien non plus car ils « jouent » quand même. C’est donc très différent de votre post. Maintenant la particularité de la France est la suivante : les loups sont tous dans le même camp . Quelque soit le loup gagnant, ce sont les mêmes agneaux qui trinquent. C’est pour cela que le « jeu » est biaisé . Nous n’avons pas du tout la même configuration en Suisse et en UK par exemple.

  • Blabla blabla blabla. Belle théorie de l’impuissance. Et maintenant on fait quoi? Dans le monde réel il y a des élections dimanche. A chacun de choisir.

    votre choix n’aura aucune incidence sur l’issue de l’élection

    C’est vraiment une des réflexions les plus stupides de cet article. La mer est faite de gouttes d’eau.

    • L’auteur doit se rassurer de cette façon. Petite dérive amussant de cette reflexions: si tout les gens logique ne votent pas car « ça sert à rien » qui restera pour voter ?
      Pour moi voter sert à quelque chose même si mon cheval sera jamais élu car plus il as de voix plus mes idées auront d’echo mais s’engager en Politique est encore plus utile.

  • si le vote servait à quelque chose , il y a longtemps qu’il aurait été supprimé ( coluche )

  • Félicitations pour cette analyse aussi magistrale que pertinente qui devrait être appris par coeur en classe de philo puisque certaipar

  • Bel article. J’aurais savouré un point supplémentaire sur les illusions de choix et de contrôle inhérentes à l’esprit humain, mais j’imagine que cet angle d’attaque prenait trop le contrepied de vos aspirations. Quoiqu’il en soit belle analyse, bien construite et bien amenée.

  • Félicitations pour cette analyse aussi magistrale que pertinente qui devrait être apprise par coeur en classe de philo puisque, suite à la démagogie intéressée de VG, certains élèves peuvent voter

    On oublie souvent que parmi les votants (inefficacement) blanc, les abstentionnistes et les non inscrits il y a des citoyennes et citoyens « très bien », se rendant utiles à la société et surtout très politico-économiquement cultivés.

    Comment estimer sérieux des gens qui trouvent logique que le second du premier tour soit qualifié même si le troisième n’a qu’une voix de moins que lui, alors qu’il peut ensuite gagner au second tour avec 50,00001 % des voix des seuls suffrages irrationnellement considérés comme seuls exprimés ?
    Alors que voter blanc ou nul, voire s’abstenir, c’est aussi s’exprimer, puisque c’est dire «Aucun programme ne me convient »
    Avons-nous connu, connaîtrons-nous enfin des personnalités politiques, femmes comme hommes, ayant la sagesse altruiste comme boussole ?

  • Je vous avoue que j’ai laissé tomber l’article dès le premier point.

    Bah si, désolé mais au-delà des effets de manche un peu faciles, le vote individuel vaut bien quelque chose. Sur la base d’un corps électoral de 47 millions de personnes et d’un taux de participation de 100%, je peux même vous dire que votre vote vaut à peu près 0,00000212%. Voire davantage bien sûr si l’on prend en compte les abstentionnistes, les blancs, les nuls…

    J’ai bien compris votre raisonnement selon lequel « la voix sera comptée mais ne comptera pas » mais cela m’apparaît comme un sophisme totalement fallacieux. SURTOUT dans une configuration comme celle de ces présidentielles où quatre candidats sont littéralement au coude-à-coude…

    • Votre calcul me rappelle un paralèlle avec le Loto (ou Euromillions).
      En jouant, on a une probabilité très faible de gagner le gros lot. Dérisoire, même, diront certains.
      Mais en jouant, on a quand même une probabilité non nulle, et c’est ce qui fait toute la différence : >0, je peux me surprendre à réver, car c’est possible.

      En ne pas jouant pas (=0), je n’ai aucune chance d’avoir un résultat.

      Idem pour l’élection. Oui, la probabilité est faible, mais elle existe, et a une valeur non nulle.
      Et à partir de là, tout est possible.

      • Une différence est que gagner ou perdre au loto ne regarde que vous. Ceux qui ne jouent pas ne perdent pas.
        L’autre différence est que gagner au loto n’est pas une affaire de majorité. Une élection n’est pas une tombola.

        Un vote individuel ne sert objectivement à rien, sauf quand tous les candidats sont strictement à égalité.

        • Pas d’accord :
          Ceux qui ne jouent pas laissent les autres gagner, et donc perdent en potentiel de gain.

          Si vous ne votez pas, vous laissez ceux qui votent gagner à votre place.
          Et ceux qui se déplacement systématiquement pour voter, ce sont les noyaux durs de militants, en particulier les extremistes, fortement mobilisés.

          Ou pour le dire autrement : en ne votant pas, vous faites le jeu du FN et de tout ceux que vous détestez.

          Il faut vraiment arreter avec ce pessimisme ambiant, ce « ça sert à rien », « le monde est merdique », « à quoi bon, ça restera ainsi ».
          Nous sommes les premiers créateurs de notre futur.
          Ca ne veut pas dire que c’est facile, mais que c’est possible.

          • Ce n’est pas du pessimisme. Il s’agit d’éthique et d’arithmétique.

            Arithmétiquement, un bulletin de vote ne fait pencher la balance que si tous les autres votes sont répartis exactement à égalité entre les candidats. Cela n’arrive jamais.

            Éthiquement, un bulletin de vote est injustifiable. Ce n’est pas parce que la majorité, le quorum ou n’importe quel autre critère arbitraire de victoire établi par une constitution tout aussi arbitraire est atteint que les « vainqueurs » ont gagné le droit moral d’asservir les autres (bien sûr, ils gagnent le droit légal).
            Tout ce que les « vainqueurs » établissent, c’est leur supériorité numérique, et partant la menace de l’usage de la force.
            Ne pas voter, ce n’est pas « perdre un potentiel de gain », c’est respecter le droit naturel de l’individu proposé par John Locke, et renoncer à l’usage de la force proposé par JJ Rousseau.
            Voir Robert Nozick, The Tale of The Slave et le résumé de Robert Lemieux : http://www.quebecoislibre.org/020202-8.htm
            http://www.mediafire.com/download/i73y9ph46zpz3ec/anarcho_capitalisme.pdf

            Pragmatiquement, ne pas voter n’est pas non plus un aveu de pessimisme ni une « perte de gain potentiel », mais bien diminuer d’une voix la légitimité de l’usage de la violence par le biais de l’État. Tout gouvernement a besoin du soutien d’une grande partie de la population, même dans les dictatures, ce qu’y confirme l’usage permanent de la propagande à grande échelle (sinon la terreur policière suffirait).
            En « démocratie », plus le taux d’abstention augmente, moins l’État est légitime, plus il devra diminuer et plus on se rapprochera d’une société libre. Nous sommes les premiers créateurs de notre futur.

            L’éthique de l’argumentation de HH Hoppe présente les bases, ici en français :
            http://www.hanshoppe.com/2011/11/hoppes-argumentation-ethics-in-french/

  • Le tropisme programmatique vers l’électorat centriste qui fait basculer les majorités ? La subjectivité inter-personnelle inhérente à la nature humaine ne permet pas la valorisation ou la pondération objective de l’intensité de l’opposition minoritaire ?

    Je rappellerai qu’eu égard à l’austérité contextuelle, il ne faut pas s’interdire d’anticiper l’ensemble des issues s’offrant à nous, toutes choses étant égales par ailleurs. Néanmoins, tant que durera cette problématique , on ne pourra se passer de prendre en considération la majorité des modalités de bon sens, même si nous devrons en tirer des conséquences faisant appel à la « persona » de la population électorale prise dans son ensemble..

  • Ah… Apparemment, sur Contrepoints il est interdit d’écrire qu’il est d’une rare stupidité de considérer que le vote individuel ne sert à rien.

    C’est logique, en même temps… S’il faut se mette à respecter la liberté d’opinion, on n’en sort plus !

    • Sur Contrepoints, il est interdit d’insulter gratuitement les gens.
      Ça vous pose un souci d’exprimer un désaccord en restant un minimum cordial ?

      • Oui, je vous confirme que cela me pose un souci de devoir édulcorer ma pensée pour vous faire plaisir. La cordialité n’est vraiment pas mon objectif prioritaire quand il s’agit de réagir à un tel tissu de @# »**$. C’est mieux comme ça ? Ca entre dans la ligne du parti ?

        PS. Ironiquement, je lis ci dessous le commentaire d’Elmar parlant « d’article stupide ». N’est ce pas précisément le terme que j’avais employé ? De mémoire, je crois bien que si… Bref.

  • Article stupide. Si voter ne sert à rien, taper un grand nombre de fois sur votre clavier pour amalgamer des pensées bancales non plus. Allez vivre en Corée du Nord, vous y serez certainement plus utile.

    • L’arithmétique vous échappe ?

      • L’arithmétique de quoi ? L’auteur se fait plaisir avec des sophismes, des phrases ampoulées, et un raisonnement qui ne tient pas la route. Et si vous voulez parler maths, 1/50000000e n’est pas égal à 0.

        • Considérer le poids du vote comme une probabilité est spécieux.
          Tout ce qui compte dans une élection, comme sur une balance à plateaux, c’est le différentiel entre chaque côté. Peu importe que un million ou dix personnes votent, le résultat dépend seulement de la différence. Tout comme une balance penchera de la même manière s’il y a 1 g de différence. que le poids total soit 1 tonne + 1 g vs. 1 tonne, ou 11 g vs. 10 g.
          Ergo, un vote individuel n’a d’influence qu’à la marge.

          Le raisonnement de l’article tient parfaitement la route. Il résume une pensée bien assise depuis des décennies. La lecture de Rothbard, Hoppe, De Jasay etc. donne tous les détails.
          Sinon, il faudrait montrer l’erreur plutôt que simplement l’affirmer.

          • Wouahouh, je suis vraiment impressionné par votre raisonnement. Ce que vous oubliez avec votre balance, c’est que dans une élection vous ne voyez pas les plateaux. La règle du jeu étant que celui qui a le plateau le plus lourd gagne, vous avez donc intérêt à alimenter le « bon » plateau, c’est-à-dire celui qui représente la personne qui défend le mieux vos intérêts. Point barre. Ça peut se jouer à un grain de sable, c’est stupide mais c’est la règle du jeu. Si vous voulez changer la règle du jeu, faites la révolution, parce que croire que personne n’alimentera un des plateaux, c’est complètement illusoire. À moment donné, la théorie c’est beau, mais c’est juste de la b*****ette intellectuelle si on ne change pas les règles du jeu.

            • Onomatopée, anathème, mais vous ne donnez toujours aucun argument contre l’article (ni contre mon petit commentaire d’ailleurs).
              Vous confirmez ici le côté le plus abject du système « démocratique » : dominer par le nombre et asservir tous les autres à votre profit par la menace de l’usage de la force.
              Au mieux c’est de la condescendance (la horde gagnante sait mieux ce qui est bon pour les autres, alias « le contrat social »), au pire c’est du simple vampirisme.
              Au moins vous êtes honnête en assumant l’usage de coercition, c’est déjà ça.

              • Je réponds à votre argument, mais vous m’attribuez une prétendue « domination » qui est une règle du jeu en démocratie. Désolé, mais ce n’est pas moi qui ait inventé ce modèle, qui est certes imparfait. Le refuser en se réfugiant dans un dédain pseudo-mathématique et pseudo-philosophique ne fait pas avancer le schmilblick. Proposez un meilleur système : un système où l’on ne vote pas ?

                • Si l’usage du préfixe « pseudo » vous fait plaisir, tant mieux.
                  Oui, au delà du sarcasme, cela fait avancer le schmilblick. À moins que remettre en question le statu quo ne soit un recul du schmilblick. Vu les succès éclatants de la « démocratie », je me permets de penser le contraire. Une jolie lecture est « Democracy : The God That Failed » de Hoppe.

                  La domination d’un groupe sur les autres n’est pas prétendue, est elle tangible. Tout le « système » repose sur ce concept. C’est la politique. Cette domination est indue et ne repose que sur une superstition, à savoir que le « pouvoir » d’une personne sur une autre non seulement est légitime, mais de plus peut être délégué à une tierce partie. En tant qu’individu, vous ne menacez pas votre voisin pour le forcer à financer une route, une école ou une oeuvre de charité de votre choix. Comment justifier qu’en votant pour X, ce dernier peut venir chez votre voisin pour le forcer à financer ces projets ?

                  Franz Oppenheimer :
                  Parmi les moyens permettant d’atteindre ses fins pour un individu, il existe deux moyens opposés : les moyens économiques (le travail , etc.), et les moyens politiques, qui consistent à s’approprier le travail d’autrui par le vol.

                  Alors exactement, envisageons un « système » où l’on ne vote pas, c’est à dire une absence de « système ». Pourquoi un « système » ? Pourquoi la politique, alias l’usage de la force ?

                  • Vous parlez d’un autre système. Je parle du système actuel. Dans ce cadre là, il est absurde de ne pas voter. Et pour changer de système, il faudra voter aussi. Ou faire une revolution.

  • Tout à fait juste.
    À revisiter : L’histoire de l’esclave par Robert Nozick
    https://youtu.be/FxgRfWWAlK4

  • J’ai été littéralement soufflé (la rigueur axiomatique et la beauté de l’enchaînement logique!) quand j’ai découvert il y a quelques années les papiers d’Arrow et de Sen en théorie du choix social. Je pense en effet que le démocratisme est une idéologie (dans sa variante représentative qu’on pourrait appeler majoritisme dans le cas français comme dans sa variante directe). Ceci dit je peux tout à fait vouloir voter car j’ai envie de descendre faire un tour en ville, par curiosité de voir l’avancement des travaux de la mairie, en profiter pour dire bonjour à la famille, ça rentre dans mon calcul d’utilité. C’est ainsi que je compte procéder dimanche, selon que j’ai ou non envie de prendre l’air, le bulletin Macron qui attend sur mon bureau ira soit dans l’urne soit dans dans la poubelle des recyclables, le désir de l’instant décidera pour moi. C’est marrant de se rendre compte que la loi des grands nombres suffirait a priori pour que s’il y avait 100 000 votants le résultat soit avec forte probabilité le même que si on forçait la totalité de la population à voter. Néanmoins le problème de cette position «politique» repose sur le fait que si je pense que consciemment ou inconsciemment les gens raisonnent ainsi dans tous les partis (j’appelle cette hypothèse un peu forte « hypothèse d’intelligence partagée », sans préjuger ainsi du fait que ce type de raisonnement est plus ancré dans les classes cultivées, votant plus facilement au centre) il reste cependant une forte incitation à voter (paradoxalement) pour un parti minoritaire monothématique (comme j’ai l’intention de le faire aux législatives pour le parti animaliste) en espérant envoyer un message aux grands partis (la causalité est franche en faveur de l’avancement de ses idées si ils sont obligés de prendre en compte mes attentes pour les prochains scrutins dans leur programme, ensuite…les politiques tiennent plus leur promesse qu’on ne le dit, autre bon point en faveur de la démocratie). Enfin c’est un peu le bordel dans ma tête.

  • Ces arguments sont bien connus.

    À court terme peuvent paraître convaincants.

    Mais à long terme ?

    Dans un monde où une grande majorité des citoyens votent, les prétendants au pouvoir sont obligés de s’adresser à eux et, si élus, d’anticiper leurs réactions au moment de la prochaine élection.

    Dans un monde sans élections…

    Mon problème est de savoir si je préfère un monde avec élections ou un monde sans élections.

    Le seul moyen de dire que je préfère un monde avec élections, c’est d’aller voter.

    J’irai.

    Pour info je voterai Fillon.

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