Port d’armes : où sont les limites de la liberté ?

Petit voyage aux USA, à Miami, au pays du rap, de scarface, de la liberté… et du droit au port d’armes. Témoignage.

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Port d’armes : où sont les limites de la liberté ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 avril 2017
- A +

Par Natasa Jevtovic.

Il y a un an et demi, à la suite d’un concours de circonstance, et sans avoir une expérience quelconque dans ce domaine, j’ai décidé de produire un rappeur de mon quartier, Hanibal.

Je ne connaissais pas le rap, j’ai grandi en jouant du piano et en écoutant de la musique classique et du hard rock. À mon arrivée en France, j’avais tout juste entendu parler de 2Pac et de Dr Dre. Cette musique ne me paraissait pas du tout mélodieuse.

J’ai découvert une musique violente, contestataire et résolument orientée contre la violence de l’État, ainsi qu’un nouveau vocabulaire revisité, découpé à la tronçonneuse et enrichi de termes étrangers. Étant libérale, je ne pouvais qu’apprécier une telle affirmation contre l’ordre établi par l’étatisme sclérosé.

 

Miami, la ville de Scarface

Tout d’un coup, je me suis retrouvée à Miami, la ville de Scarface, le temple du bling-bling et des femmes siliconées, le passage obligatoire de tout rappeur à succès ayant percé.

Ayant remarqué que les internautes rient des rappeurs qui tournent des clips de gangster en brandissant les airsoft, ou qui conduisent des voitures de luxe de location avec la même plaque d’immatriculation que celle d’un artiste concurrent, j’ai décidé de montrer quelque chose d’authentique dans les clips de mon protégé.

J’ai emmené Hanibal à la Charlie’s Armory, une authentique armurerie américaine située dans la Flagler Street, afin de louer les armes pour son clip « Ton name sur ma liste ». Il était comme un enfant dans un magasin de jouets et a mis du temps pour décider laquelle lui convenait le mieux.

 

Des armes dès l’école primaire

En ex-Yougoslavie où j’ai grandi, j’ai appris à utiliser les armes dès l’école primaire. À l’âge de 13 ans, on nous apprenait le secourisme et les gestes indispensables lors d’une attaque aérienne, chimique ou terrestre.

À l’âge de 14 ans, on apprenait à utiliser le fusil M48, et au lycée on s’exerçait au tir avec des balles à blanc. J’étais la meilleure de la classe en théorie, mais le fusil était trop lourd et je n’arrivais pas à bien viser la cible.

Rien d’étonnant que d’apprendre aux enfants dès l’école primaire comment défendre leur pays pour celui qui est né à l’époque de la guerre froide.

Mon père était chirurgien militaire et gardait ses armes de service à la maison ; une de mes tantes a participé à la Deuxième Guerre mondiale et nous avons toujours sa Beretta avec ses cartouches de balles, rangées parmi les souvenirs de vacances. Normal.

 

Les criminels sont-ils armés en France ?

« Avez-vous le droit de porter des armes en France ? » le vendeur nous pose la question rhétorique.

« Non, » répond Hanibal, « à part les personnes dont le métier nécessite le contact avec le cash, qui peuvent obtenir l’autorisation. »

« Et les criminels, eux, sont-ils armés en France ? »

« Oui, » j’ai répondu, « il n’y a plus de frontières entre les États européens et il y a beaucoup d’armes en circulation en provenance des Balkans qui ont récemment connu une guerre civile. Une kalachnikov s’y négocie à 400 euros et se revend autour de 2000 euros sur le marché noir français. »

 

Un droit fondamental

Le vendeur me montre fièrement une kalachnikov de fabrication serbe, qu’il vend en toute légalité seulement 700,00 euros.

« Si les criminels sont armés, cela crée un déséquilibre entre eux et le reste de la population. C’est pour cela que nous pensons qu’il est préférable d’armer les honnêtes citoyens qui n’ont pas de casier judiciaire et qui possèdent une autorisation, afin qu’ils puissent se défendre, car la police ne peut être partout. »

Le vendeur nous explique que conduire une voiture est considéré comme un simple privilège, tandis que le port d’armes est un droit fondamental garanti par la Constitution des États-Unis.

 

Le droit à la vie et à l’intégrité physique

Son deuxième amendement énonce :

« Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé. »

Une affichette dans la boutique annonce fièrement la couleur : « Je porte une arme car un policier serait trop lourd à porter. »

Elle m’a fait penser à la campagne publicitaire de la puissante NRA, National Rifle Association, où une belle jeune femme disait, « Je porte un revolver car un garde de corps n’entre pas dans mon sac. » Les Américains considèrent que le droit à la vie et à l’intégrité physique font partie des droits fondamentaux, et sont déterminés à les protéger eux-mêmes si nécessaire.

Le vendeur nous a recommandé une AR-15 utilisée par l’armée américaine, tellement populaire qu’elle est vendue aux enfants, de couleur rose, avec le dessin de Hello Kitty.

 

We, the people

Il avait tatoué sur son avant-bras les premiers mots de la constitution, « We the people », et m’a fièrement laissé le prendre en photo. Ce slogan, utilisé par les libertariens américains, évoque aussi les célèbres mots de Ronald Reagan, « Nous, le peuple, disons au gouvernement quoi faire, et non l’inverse. »

Plus tard, nous avons appris qu’aux États-Unis, vous avez le droit d’abattre un individu si son bras se trouve à moins de 45° de sa ceinture, d’en haut ou d’en bas, et si vous pensez qu’il pourrait peut-être avoir une arme.

Aucun tribunal ne vous condamnera si vous tirez en légitime défense ; et vous avez également le droit d’abattre un individu qui s’introduit chez vous, car votre propriété privée est sacrée.

 

La propriété privée est sacrée

La police, aussi, peut tirer facilement sur un citoyen et il est vivement recommandé de ne jamais sortir du véhicule lors d’un contrôle routier, de ne pas faire de gestes brusques et garder les mains bien visibles, posées sur le volant. Surtout si vous êtes d’origine étrangère, ou de couleur.

On considère souvent les États-Unis comme le pays le plus libéral de la planète, où vous choisissez même votre Sécurité sociale sans que celle de l’État vous soit imposée.

La plupart des libertariens défendent le port d’armes malgré les fréquentes tueries de civils perpétrées par les déséquilibrés. Les cercles intellectuels français abhorrent cette vision du libéralisme et évoquent le fait que les États-Unis connaissent proportionnellement le plus grand nombre d’homicides, soit trois par armes à feu pour 100 000 habitants chaque année, ce qui équivaut à un taux moyen de 9506 homicides par armes à feu, comparé à 125 pour la France, et 60 pour la Serbie.

 

Le fossé culturel France/USA

Mon pays vient de promulguer une loi exigeant la déclaration de détention d’armes et l’obtention d’un permis de port de celles-ci. Parfois, on entend quelques libéraux français évoquer la légalisation du port d’armes en France, ce qui ne risque pas de se produire de sitôt, le concept de liberté et de démocratie n’étant pas le même en Europe et aux États-Unis.

En tout cas, en tant que Français, il nous a paru étrange de régler la AR-15 avec une carte bleue, en toute légalité.

Nous avons refusé la proposition de suivre des séances de tir, le vendeur voulant nous fournir des balles réelles. Cette expérience insolite nous a inspiré un clip à succès et permis de rencontrer des libéraux d’un autre genre, preuve qu’il existe autant de manières d’envisager le libéralisme que de libéraux.

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  • Nous n’avons pas la même notion de la liberté… Sauf que les américain sont majoritairement contre le port d’arme, mais pour eux il est impossible d’obtenir 2/3 des votes pour changer la constitution, d’autant que les élus sont complètement corrompus par les lobby d’armement.
    Et puis la liberté de qui ? La liberté de ceux qui ont des armes contre la liberté de ceux qui aimerait vivre tranquille sans risquer de se retrouver au milieu d’un fusillade déclenchée par quelconque taré.
    Vous dîtes, 9506 homicides par armes à feu, comparé à 125 pour la France (500 rapporté à la population). c’est toujours bien de le rappeler

    • Pas si simple la corrélation armes-homicides : France beaucoup d’armes à feu légales (10 millions) , Angleterre peu ( 5 fois moins : 2.373.000)…et pourtant il y a plus d’homicides 540 versus 391 en Angleterre (+ pays de galles) soit 38% d’homicide en plus…
      http://www.gunpolicy.org/fr/firearms/region/united-kingdom
      La Suisse, un pays tout de même fort paisible, a un taux de détention légale d’armes civiles d’environ 25% alors que la France est à 15%…
      Ces faits démontrent, et c’était d’ailleurs une réflexion de Michaël Moore, « noyée » dans le film « Bolus of Columbine », que ce n’est pas le nombre d’armes qui compte mais qui les détient (quand il comparait les USA au Canada).
      Les statistiques d’homicides en Angleterre montre que l’on « devrait » finalement être plus en insécurité en Angleterre et Pays de Galles qu’en France !!
      Dans l’environnement actuel de terrorisme à la petite semaine sans réseau nettement constitué sur lequel l’infiltration et le renseignement sont quasiment totalement impossible, ce n’est qu’en densifiant la réponse armée que l’on pourra s’en sortir avec un droit et un port d’arme contrôlé et raisonné sur des personnes évaluées et entraînées (comme une très grande partie des tireurs sportifs en ce qui concerne les armes courtes). Personnes qui pourraient d’ailleurs être assermentées. Une réponse « à l’Israélienne »…
      Car il n’est pas possible d’assurer une couverture territoriale suffisante avec nos forces de sécurité. Dans mon agglomération (environ 70.000 habitants) il y a en tout et pour tout 4 policiers de permanence la nuit…
      Soit, s’ils roulent toute la nuit, au mieux, un passage maxi par nuit dans chaque rue. Quand vous savez par ailleurs que nos forces « standard » (hors GIPN,GIGN et Stup) sont plus que sous entraînées au tir et que la Loi leur paralyse le bras et l’indexe tellement ils ont peur de la bavure…pour les malfrats la chasse c’est « open ».
      Bien sûr il y a la possibilité de laisser faire et de faire, toujours postériori, des marches blanches…

    • Vous pouvez donner vos sources SVP ? « les américain sont majoritairement contre le port d’arme »
      Vos fantasmes de tigrou (sic) ne font pas une vérité…
      Lobby ou pas, je ne pense pas que les américains soient majoritairement contre les armes…
      Il y a la détention chez soi, le port, le port visible etc…
      Donc une législation complexe et par Etat…
      Il y a 25ans encore en France, celui qui rentrait chez vous de nuit pouvait être abattu avec votre fusil de chasse acheté sur le catalogue de la redoute en toute légitime défense !
      Même si le cambriolage de nuit existait et qu’il pouvait arrivé que des banquiers ou bijoutiers soient torturés pour obtenir des codes d’alarme ou autres , ces faits étaient extrêmement rares…
      Une corrélation peut être sur le risque que prenait l’agresseur ???

    • Les instituts de sondages américains enquêtent sur le sujet en permanence. Les résultats montrent une faible minorité d’américains favorable à un contrôle des armes à feu, par exemple pour en interdire la vente aux personnes mentionnées sur les listes de terroristes potentiels.
      Mais globalement, il semble clair qu’une très large majorité de citoyens ne cherche pas à supprimer ce droit fondamental, qui existait bien avant la rédaction de la Constitution, et de cet amendement par Madison…

      • Droit qui existait en France jusqu’à la deuxième guerre mondiale. C’est le gouvernement de Vichy qui a, bien entendu, pour lutter contre la résistance, a aboli complètement cette possibilité.
        A la Libération il y a eu une grande campagne de désarmement car la France était saturée d’armes parachutées et il fallait assurer la paix civile (Vichy 1945 une semaine d’affrontements armés entre les FTP et les FFI…).
        Ensuite je crains que ce soit dans le but d’assurer un contrôle de la population dont on ne cesse de se méfier…la Démocratie, c’est de plus en plus un fait constaté, est en voie de disparition dans la réalité et le principe. On nous donne le choix de participer à une élection dont les dés sont pipés.
        Et l’état se méfie plus du peuple (le fameux « populisme ») que de ses réels ennemis.

        • @Balthazar
          Bonjour,
          Droit bien entamé avec la loi de 1938 qui interdisait la possession d’armes automatiques, dont le géniteur était Laval, et qui a donné lieu à une conséquente confiscation.
          « Ensuite je crains que ce soit dans le but d’assurer un contrôle de la population dont on ne cesse de se méfier… »
          C’est exactement le but. Seules quelques catégories professionnelles sont autorisées par l’Etat à porter des armes. « Le contrôle des armes » n’a pour but que le contrôle de la population.
          « gouvernement de Vichy qui a, bien entendu, pour lutter contre la résistance, a aboli complètement cette possibilité. »
          Cependant, le gouvernement de Vichy et ceux qui ont suivi, ne se sont pas privés de donner à certains un droit que le Peuple n’a plus.

    • @Tigrou666
      Bonjour,

      « Et puis la liberté de qui ? La liberté de ceux qui ont des armes contre la liberté de ceux qui aimeraient vivre tranquilles sans risquer de se retrouver au milieu d’une fusillade déclenchée par quelconque taré. »
      Qui ou quoi a protégé la « liberté de ceux qui aimeraient vivre tranquilles » aux terrasses de café, à regarder un feu d’artifice ou un concert, ou encore d’aller à la maternelle ?
      Il n’est pas question de la liberté A des uns contre la liberté B autres, mais de ceux qui sont libres contre ceux qui veulent la leur enlever cette liberté.

  • « 9506 homicides par armes à feu, comparé à 125 pour la France ».

    J’adore ce genre de statistiques qui permet de faire gober n’importe quoi à un peuple dénué de toute capacité de raisonnement.

    Si je veux tuer ma belle-mère et que j’ai une arme à feu, je tire, sinon, je peux utiliser un couteau , un marteau ou du poison. Cette statistique ne prouve en rien que la détention d’arme augmente le nombre de meurtres. Et elle n’exclut en rien qu’au contraire ce moyen de défense contribue à diminuer la fréquence des crimes crapuleux.

    C’est du même niveau que cette statistique antidrogue qui disait que 90% des délinquants avaient consommé de la drogue dans leur jeunesse (suggérant que la drogue pousse à la délinquance).
    Alors que 100% ont consommé du lait dans leur enfance donc …

    Les statistiques ne s’adressent qu’à ceux qui ont la capacité de les comprendre, donc hélas pas grand-monde.

    • oh …on ne prouve pas grand choses avec les statistiques, même si on s’y connait…une corrélation ne prouve pas une cause..

      le mécanisme causal doit être élucidé..or un arme à feu ne cause pas la mort… et clairement les homicides en général n’ont pas UNE cause.
      Alors il faut être modeste, dire les choses comme elles sont. Si vous interdisez les armes à feu…vous diminuerez peut être le nombre d’homicide ( de combien), bien sûr vous aurez aussi des cas où des victimes ne peuvent pas se défendre, combien? mais une chose est certaine vous porterez une atteinte de plus à la liberté, celle d’honnêtes gens d’avoir une arme à feu .les malhonnêtes s’en fichent!!!

  • Nombre d’homicides par armes à feu … Il me
    semble que l’auteur confond homicide et mort, car si on retire les suicides et les accidents, les chiffres baissent fortement. Seul le nombre d’accidents augmente mécaniquement avec le nombre d’armes en circulation, de la même façon que le nombre d’accidents de voiture augmente avec le nombre de véhicules en circulation. D’autre part le nombre de meurtres est plus important dans les états ayant une législation plus contraignante : Californie, état de Washington… qu’au Texas par exemple.

    • @Jesuisunhommelibre
      Sans oublier la capitale, Washington D.C., qui a été 20 années consécutives « capitale du meurtre », où le Second amendement est absolument bafoué.
      L’Etat de Washington faisait partie des états plutôt ouverts sur le port et la possession d’armes à feu, mais il est vrai qu’avec la proposition de loi de janvier sur l’interdiction de posséder des « Assault Weapons » et des chargeurs de plus de 10 cartouches, il passe du même côté que les californiens, les new-yorkais.

  • « Plus tard, nous avons appris qu’aux États-Unis, vous avez le droit d’abattre un individu si son bras se trouve à moins de 45° de sa ceinture, d’en haut ou d’en bas, et si vous pensez qu’il pourrait peut-être avoir une arme. » >> Euh, non. Mais alors vraiment pas. L’auteur a peut -être entendu cela mais aurait bien fait de vérifier ses sources. D’abord, les lois sur les armes à feu aux Etats Unis changent d’un état à l’autre. En Floride (à la différence d’autres états), où se trouvait l’auteur, une personne n’a pas le « devoir de retraite » et peut se défendre et parer la force par la force, force mortelle incluse, que si elle ou d’autres croient raisonnablement être en danger de mort ou de blessures.

    Source : https://www.nraila.org/gun-laws/state-gun-laws/florida/

  • Essayer de tuer 25 personnes avec un couteau. Ça va vous prendre la journée. Avec un fusil d’assault quelques minutes suffiront.

  • Les commentaires sont fermés.

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