Que faire contre l’oppression des femmes ?

Et si nous imaginions une société moins oppressive à l’endroit des femmes ? Petit essai d’utopie et de réflexion historique.

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Que faire contre l’oppression des femmes ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 8 mars 2017
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Par Gabriel Delauney.

En cette journée internationale des droits des femmes, posons-nous une question : d’où vient le nombre considérable d’atteintes aux droits naturels des femmes, tant dans les siècles passés que dans le monde contemporain ? En effet sous toutes les latitudes, le viol, le harcèlement, les violences domestiques et les mutilations génitales touchent les femmes.

Il en va de même pour la pression sociale visant à restreindre leur sexualité ou leur pouvoir sur leur propre fécondité, sans évoquer les normes sociales tacites qui poussent les femmes à minorer leurs ambitions personnelles, voire à n’en avoir aucune. Actuellement on estime qu’il y aurait près de 700 millions de femmes victimes de violences conjugales dans le monde ; que 20 millions d’avortements se font dans des conditions illégales et donc dangereuses, et que 47 000 femmes en meurent chaque année, soit une femme toutes les neuf minutes ; quant au viol, rien qu’en France 75 000 femmes en seraient victimes chaque année.

Le patriarcat

C’est une véritable pandémie de divers fléaux qui dure depuis des millénaires. Cette pandémie porte un nom, Patriarcat.

Patriarcat ; du latin patriarkhes, père/chef de famille, mot issu de la combinaison du mot latin pater et du grec arkhê, qui signifie, pouvoir/commandement. Le patriarcat est donc le pouvoir des pères et de ceux qui seront amenés à le devenir, donc des hommes. Pas de tous les hommes toutefois, comme nous le verrons.

Mais le patriarcat a-t-il toujours existé ?

Son sinistre cortège a-t-il toujours été d’actualité ?

Non, comme pour toute maladie, il y a eu un patient zéro.

Si l’on imagine volontiers nos aïeux préhistoriques comme des brutes traînant les femmes par les cheveux, il n’en était rien.  En effet, le patriarcat n’existe pas de toute éternité, car après tout, l’idée du pouvoir des pères n’a pu exister sans l’idée de la paternité. Et la paternité n’était pas quelque chose d’évident pour nos aïeux.

Cela peut paraître incroyable, mais sans observations scientifiques il est presque impossible de deviner le rôle de la semence masculine dans la procréation.

De nombreux peuples dans le monde ne firent ce lien que lors de leur premier contact avec l’Homme blanc. Les Trobriandais pensaient par exemple que l’enfant à naître était incarné dans un esprit qui, sous la conduite d’un ancêtre de leur matrilignage, arrivait du pays des morts par la mer.

La paternité pas si évidente

Il entrait ensuite dans une femme par la tête et descendait dans son ventre, y arrêtant ses menstrues afin de se repaître de son sang pour se développer. La femme était donc l’unique garante de la continuité de l’espèce, le théâtre d’un mystère naturel, peut-être même le sanctuaire des ancêtres qui usaient de chacune d’entre elles à leur guise. Comment aurait-on pu les brutaliser ?

Si vous avez tout de même un doute sur le fait que la paternité n’était pas évidente, songez que si notre espèce existe depuis près de 200 000 ans, elle ne s’est lancée dans l’agriculture que très récemment ; il a donc là aussi fallu du temps pour comprendre quelque chose qui pour nous est basique.

Si la paternité n’était pas évidente pour nos aïeux, la maternité pouvait difficilement être niée, ne serait-ce que par la nature d’une grossesse et d’un accouchement. L’enfant était donc surtout affilié à la mère, et sa vie de famille était sans doute limitée à sa famille maternelle, à savoir ses frères et sœurs utérins et ses tantes et oncles qui partageaient la même ascendance maternelle que sa mère.

De ce fait, ignorant le rôle masculin dans la reproduction, quelle était la sexualité à l’époque ? Elle était sans aucun doute plus libre, sans commune mesure avec celle que connurent nos plus proches ascendants, ni même avec celle que nous pouvons connaître aujourd’hui.

Civilisation matriarcale

En effet, pas de rôle masculin connu dans la reproduction, donc pas de paternité, pas de paternité donc sans doute pas de couple ni de mariage, pas de mariage ni de couple, donc pas de fidélité.

On nomme Matriarcat une civilisation sans pères ni maris, mais pas sans oncles (qui jouent le rôle de pères sociaux en lieu et place des pères biologiques), à ne pas confondre avec la gynocratie.

De cette liberté sexuelle préhistorique, je veux pour témoins plusieurs faits de natures historique, ethnologique et biologique.

Liberté sexuelle préhistorique

Le premier fait est historique, c’est la présence archéologique de jouets sexuels très anciens, visiblement à destination des femmes (voire d’hommes homosexuels), ce qui est peu compatible avec l’idée d’une sévérité des mœurs.

Le second fait est ce que les biologistes ont nommé la guerre du sperme. Il y aurait dans chaque éjaculat une vaste proportion de spermatozoïdes spécialisés dans l’élimination de spermatozoïdes étrangers déjà présents dans l’organisme de la femme. Cela implique bien sûr que dans les temps anciens les femmes avaient plusieurs partenaires, l’évolution ne faisant rien d’inutile.

Le troisième fait est l’état psychologique actuel du genre humain ; nous sommes de nature altruiste, mais nous sommes aussi addicts à la fiction et au luxe. Pourquoi ? Hé bien les scientifiques le savent, en raison de la compétition sexuelle vous vous doutez bien que nos aïeules privilégiaient les mâles qui leur semblaient les plus agréables, que ce soit par le verbe ou par les attentions.

L’enseignement de l’evopsy

De plus la psychologie évolutionniste (notamment par l’exemple du paon et de ses plumes incapacitantes) nous enseigne que les femelles de bon nombre d’espèces sont attirées par les mâles qui survivent malgré des handicaps (de grosses plumes chatoyantes et encombrantes attirant les prédateurs, ou des dépenses faramineuses pour du bling bling). Or vous serez d’accord avec moi, mais l’idée de compétition sexuelle des hommes implique une possibilité pour les femmes de choisir. Voyez que la liberté a non seulement réponse à tout, mais qu’elle est aussi à l’origine de tout.

Enfin le quatrième point est qu’il existe des vestiges de matriarcat un peu partout sur Terre, les Mosos (Chine), les Minangkabau (Indonésie) et les Trobriandais (Océanie), pour ne citer que ceux-là, affichaient des modèles de société très proches de ce qu’était le matriarcat préhistorique.

Mais toute cette liberté sexuelle eut une fin comme vous vous en doutez, compte tenu de la condition féminine des siècles passés, et actuellement.

Qu’est ce qui a tout changé ?

Je vous le donne en mille, il s’agit de la découverte du rôle de l’homme dans la reproduction, la création de la paternité, qui a renversé la focalisation de la société sur les hommes et non plus sur les femmes.

Comment cela fut-il découvert ? Ressemblance des enfants avec certains mâles ? Métissage trop voyant ? Observation des animaux ? On s’est aperçu que, s’ils existaient, les « couples lesbiens » n’enfantaient jamais ? Qu’importe au fond, cela s’est su, et sans doute en plusieurs endroits concomitamment

L’homme devint la pluie fertilisante et la femme simple réceptacle, le récipient dans les schémas mentaux de la reproduction. Passive dans la reproduction, elle devait aussi l’être dans la société.

L’origine des castes

Les hommes des peuples investis de ces nouveaux savoirs, sans doute déjà sédentaires, purent maîtriser leur démographie et ainsi conquérir de nouveaux espaces, voire asservir de nouveaux peuples ; c’est ce qui s’est sans doute produit en Inde, envahie par les peuplades aryennes qui profitèrent de leur supériorité démographique pour créer le système des castes.

Des changements localisés

Les rares peuples qui ne furent pas ou peu affectés par les changements des envahisseurs furent les peuples très éloignés du berceau de ces derniers comme les Celtes, les Scandinaves, certains peuples d’Océanie ou les Moso, peuple montagnard de Chine.

Ce changement dans les mœurs et cette exportation de ces derniers ne furent pas sans conséquences, et nous les ressentons encore aujourd’hui, mais

D’abord intéressons-nous aux mécanismes

Si nous devions faire un schéma cyclique et intemporel du raisonnement patriarcal, où chaque tour complet ferait une génération, il serait ainsi :

1° … La société accorde une place centrale à la filiation paternelle et donc à l’homme.

2° Or c’est la femme qui enfante, par conséquent l’homme doit se marier à une femme, et pour cela être viril.

3° Mais même marié, l’homme demeure incertain de son lien de paternité avec les enfants de sa compagne.

4° La femme doit donc dans l’idéal être vierge avant le mariage, et une fois mariée, son époux, le pater familias, doit veiller à ce qu’elle soit fidèle afin d’être certain de partager des liens de sang avec les enfants de sa maison, la société accordant une place centrale à la filiation paternelle…

Maintenant, voyons les implications de ces mécanismes

Quelles conséquences hier et aujourd’hui ? Étudions point par point notre schéma.

1/ Si la société s’est mise à accorder une place centrale à la filiation masculine, il est bien évident que l’on s’est mis à être plus attentionné pour les jeunes garçons que pour les petites filles. Ils ont été dotés d’une valeur, un système de dot a été créé, que devait verser chaque famille désirant marier sa fille à un jeune homme.

De là aussi une certaine négligence vis à vis de l’éducation des filles, vues comme des poids mort, coûteuses du fait de la dot et de toute façon destinées à passer sous la tutelle d’un mari, donc à entretenir une autre famille. C’est ainsi qu’encore aujourd’hui les femmes constituent les deux tiers des près de 800 millions d’illettrés et que l’illettrisme touche une femme sur cinq. C’est aussi pour cette raison que la majorité des infanticides concernent les petites filles, ainsi que les avortements sélectifs. Outre ces phénomènes, l’importance du premier né mâle va provoquer la création des premières sociétés de castes et de classes, dues aux inégalités tant de sexes que de préséance dans les partages des héritages. C’est aussi à cette époque que naîtront les premiers dieux pères, sévères voire prédateurs envers les femmes ; Enlil et puis plus tard Yahvé, Zeus, Allah…

Nécessité du mariage

2°/ La société eut beau changer, c’était toujours la femme qui enfantait. Il fallait donc créer le mariage, cérémonie par laquelle un homme prenait possession d’une femme pour faire des enfants qui seraient universellement considérés comme les siens ; cérémonie universelle chez les peuples connaissant la paternité biologique. Le nombre de femmes pouvant être unies étant la seule variable. Mais pour pouvoir se marier, il fallait être un homme, et pour être un homme il fallait faire preuve de sa virilité. Selon les latitudes il fallait combattre, se scarifier, sauter à travers un alignement de bœufs…

Bien sûr cela s’accompagnait, et s’accompagne encore  de codes vestimentaires, d’un ethos corporel, de certaines habitudes de consommation propres aux hommes : le vin réservé à l’homme romain, la cigarette à l’homme occidental du début XX°, l’usage du tambour au Burundi… C’est la naissance des stéréotypes de genre.

Toujours est-il que tous les hommes et toutes les femmes ne réussissaient pas à se marier tôt, voire pas du tout, d’autres ne parvenaient pas à faire preuve de ce que leurs contemporains appelaient la virilité. Ces derniers, hommes plus faibles ou efféminés furent toujours en butte au mépris public. Dans un patriarcat, les hommes faibles sont tabous ; les impuissants, les victimes masculines de viol, les hommes battus ne sont pas légion à se déclarer, et ces sujets sont encore cachés.

Persécutions et ostracisme

Quant aux homosexuels, ils furent et sont encore parfois condamnés à la prison ou à la mort, les lesbiennes étant souvent sujettes à des regards amusés – cette sexualité sans pénis ne pouvant en être une – ou victimes de viols correctifs comme dans certains pays aujourd’hui.

Quant aux hommes hétérosexuels qui ne parvenaient pas à se marier, ils avaient la possibilité de se consoler avec la prostitution, phénomène récent ; ou encore avec l’alcool, qui commença curieusement à être produit en grande quantité au néolithique… Là encore la science est claire : l’hormone du plaisir est tout aussi sollicitée avec l’alcool qu’avec le sexe, et avec tous les autres produits addictifs.

S’ils ne voulaient végéter dans le vin maudit ou fréquenter les filles de joie, les hommes avaient recours au viol, de femmes ou d’enfants,  pouvaient se livrer à la traite humaine, à la zoophilie ou à la nécrophilie… L’histoire est pleine de ces drames, de l’enlèvement (fictif) de la belle Hélène à celui des Sabines ; l’Asie centrale ne fut pas en reste, où l’enlèvement des femmes était une tradition.

Mariage entre mineurs

Une parade fut trouvée ; le mariage entre mineurs ou la promesse d’un mariage futur dès l’enfance, comme dans le sous-continent indien.

Enfin la conséquence la plus inattendue fut le dysgénisme. En effet la concurrence sexuelle étant mise à mal, l’humanité perdit de sa diversité et qualité génétique : les plus belles femmes étaient destinées aux plus puissants ou aux plus offrants, la consanguinité était la règle dans bon nombre de pays afin de protéger le patrimoine. Cette qualité ne fut pas non plus encouragée, sachant que les hommes évitaient de se mettre en ménage avec des femmes intelligentes, susceptibles d’être de fortes têtes ; et encore aujourd’hui les diplômées chinoises sont évitées…

Difficultés du mariage

3 et 4/ Cependant nous l’avons vu, le mariage comporte aussi son lot de difficultés. Les jeunes épouses devant être vierges avant celui-ci, terrible était le sort de celles qui fautaient avant la cérémonie. C’était la condamnation à la prostitution, ou le crime dit d’honneur, à moins qu’un infanticide ne vienne cacher la faute.  Parallèlement un culte à la virginité s’est développé ; culte marial en Occident, espérance des houris dans le monde islamique, divinités vierges de Grèce telles Diane et Athèna, culte des petites filles non pubères (kumaris) au Népal…

Mais le plus simple pour beaucoup de peuples fut d’anéantir le plaisir sexuel féminin et réduire la séduction féminine, afin de s’assurer qu’il n’y ait aucune faute. C’est pourquoi on repasse encore le sein des adolescentes, ou qu’on les excise dans de nombreux pays arabes et subsahariens.

Une fois marié, il fallait et il faut encore éviter que son épouse ne faute, sans quoi comment être certain de sa paternité ? Ce raisonnement est à l’origine du voile islamique, de la ségrégation des sexes, de l’interdiction faites aux femmes de sortir sans tuteur….

Enfin il y eut le devoir moral d’enfanter, entraînant au fil des siècles la déconsidération du célibat, la répression de la masturbation adolescente et adulte des deux sexes, et bien sûr l’impossibilité contraceptive et abortive au sein de la plupart des sociétés humaines.

Le patriarcat est une litanie des horreurs, et cela est logique, car n’est-il pas le plus grand constructivisme de tous les temps ?

La solution aux problèmes causés par le patriarcat, c’est la liberté, puisque tous ses travers sont nés de la servitude à des normes et à certaines catégories de personnes 

En Occident la liberté professionnelle, la liberté d’union, l’accès à la contraception, et à l’avortement sont assurés, mais une femme ayant de multiples partenaires est encore trop souvent déconsidérée.

En Occident, le patriarcat est moribond, mais encore tenace sur certains points, car sa racine principale n’est pas morte ; le triptyque couple/fidélité/paternité est toujours majoritaire, en particulier la fidélité, malgré la chute du mariage.

Pour nos libertés et notre sécurité, il faut permettre une résurgence du matriarcat.

Pour revitaliser le matriarcat ou la liberté qu’il implique, il faudrait prévoir quelques dispositions légales visant à faciliter la constitution de familles matrifocales où comme jadis les mères seraient assistées dans l’éducation de leur progéniture, non pas par le père de leurs enfants mais par leurs frères ou par des hommes (cousins, amis) avec lesquels elles n’entretiennent pas de relations amoureuses.

La culture suivrait, nous serions plus libres, moins soumis à tous ces faits divers horribles.

Quelques pistes de réflexion

Un Pacte Civil de Génération Sans Responsabilités pourrait garantir l’absence d’obligations juridiques et financières ultérieures à l’encontre d’un homme sollicité par une femme afin de faire un enfant.

Une sorte de contrat pourrait permettre à des femmes et des hommes sans fratrie de vivre ensemble de façon platonique afin de constituer un binome oncle/mère. Ainsi, les femmes pourront à nouveau séduire les hommes et ceux-ci pourront à nouveau distribuer leurs gènes sans préoccupation. Il faudrait faciliter l’accès à l’insémination artificielle. Et faire aussi appel aux dons.

Nos sociétés ont légiféré pour que la famille homoparentale, dernière venue dans l’histoire humaine, soit considérée, ne peuvent-elles pas faire de même pour le plus ancien modèle familial ?

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  • Autant je suis d’accord avec vous concernant le Patriarcat. Ce système a été aliénant pour les femmes mais aussi pour les hommes. Mais votre conclusion me surprend, le retour au matriarcat ? Ca me laisse perplexe, en tant qu’homme…

    • Oh il ne s’agit pas de revenir collectivement au matriarcat, de multiples systèmes furent crées depuis sa chute et beaucoup y trouve leur compte, laissons-les.
      Il ne faut pas confondre matriarcat et gynocratie, dans la plupart des matriarcat les femmes détiennent le pouvoir famillial et civique mais ne l’exerce pas, leurs frères le font en conseil. Dans une version moderne le pouvoir familial et civique serait bien sur paritaire.
      A bien y réfléchir les hommes ont tout à gagner à adopter le matriarcat ; profusion de partenaires, aucune angoisse pour la sécurité des femmes de leur famille, possibilité d’avoir une large descendance, solidarité entre membres de la même fratrie, moins de pression viriliste…
      C’est une sorte de paradis perdu pour les deux sexes, en plus de l’absence de tous les problèmes évoqués, les femmes n’avaient pas le soucis de garder un homme dans leur filet ou de plaire passé un certain age car elles vivaient avec leurs frères et soeurs et ne dépendaient donc pas d’un mari.

  • Plus de constructivisme pour lutter contre le constructivisme ? Mmmh…

  • D’une part les hommes sont aussi victime de violence au sein des couples, environ un tiers des cas qui ne sont pas reconnus et n’ont droit à aucune attention, ils sont dans la situation honteuse des femmes battues des années 50 ce qui fausse les statistiques puisqu’une bonne partie des victimes ne déclarent pas ces violences.
    http://briserlaviolence.unblog.fr/2012/08/06/la-verite-sur-les-violences-conjugales-des-femmes-violentes-des-hommes-victimes-des-manipulations-un-feminisme-de-combat-sexiste/

    Ça ne nie absolument pas la plus grande part des victimes féminines de violences physiques au sein des couples, mais ça donne une image beaucoup plus fidèle de la réalité : les femmes sont aussi capables de violence.

    Et justement la femme est un être humain comme un autre avec ses désirs et frustrations, mais sa violence s’exprime différemment elle est bien plus verbale et psychologique et ceci n’est pas du tout comptabilisé non plus. Il faut aller consulter les archives des psychologues ou les minutes des divorces pour en avoir un aperçu.

    Son pouvoir est bien réel aussi, mais beaucoup plus subtil…

    Enfin bref, je m’embarquais dans un énorme pavé et finalement, je n’ai pas le temps et ne serais pas lu. Je ne souscris pas du tout à l’article, il donne une image dégradante d’éternelle victime sans force à la femme et revisite complètement l’histoire à cet aulne-là.

    Sur le plan juridique l’état à surtout à ne plus se mêler de qui fait quoi ni de donner plus ou moins de « droits » à une catégorie ou à une autre. On peut imaginer n’importe quelle forme de contrat privé.

    • Vous vous méprenez.
      L’article ne se contente pas de décrire les femmes comme uniques victimes, il dénonce aussi les conséquences du patriarcat que peuvent subir les hommes ; « Toujours est-il que tous les hommes et toutes les femmes ne réussissaient pas à se marier tôt, voire pas du tout, d’autres ne parvenaient pas à faire preuve de ce que leurs contemporains appelaient la virilité. Ces derniers, hommes plus faibles ou efféminés furent toujours en butte au mépris public. Dans un patriarcat, les hommes faibles sont tabous ; les impuissants, les victimes masculines de viol, les hommes battus ne sont pas légion à se déclarer, et ces sujets sont encore cachés. »
      Vous voyez ce que vous avez dit à savoir que les femmes sont aussi capables de violence, l’article l’a dit avant vous.

      • L’article ne se contente pas de décrire les femmes comme uniques victimes

        Ah ?

        il dénonce aussi les conséquences du patriarcat que peuvent subir les hommes […]tous les hommes et toutes les femmes ne réussissaient pas à se marier tôt, voire pas du tout

        Parce que dans d’autres systèmes les gens sans charisme, énergie, physique ou/et sans intelligence trouvent facilement ?

        Ces derniers, hommes plus faibles ou efféminés furent toujours en butte au mépris public.

        Les brutes épaisses ou les adonis stupides aussi. Ce qui fait une personne populaire, « forte », est un mélange bien plus subtil et varié que la force physique ou la « virilité ». Les femmes discriminent tout autant que les hommes et elles ont tout autant cette palette de talents d’énergie et de qualités physique et morale qui peut les rendre, ô bien plus subtilement il est vrai, dominatrice, guide ou phare d’un groupe, de leur famille ou de leur amant.

        « Derrière chaque grand homme se cache une femme »

        Évidemment que le pouvoir domestique est moins « clinquant » que les « grands exploits guerriers », mais c’est ce qui fait tourner le monde au quotidien. L’histoire n’est pas un péplum ni ce qu’en racontent les auteurs classiques dont on ne finit plus de corriger les mythes historiques qui vont du « bon sauvage » au moyen âge « sombre viril, et crasseux » en passant par « le fier guerrier et la frêle princesse soumise. »

        Enfin, bref, je pense que vous avez une lecture militante de l’histoire et une vision assez réductrice de dominations intergenre multiséculaire alors que la coopération et la complémentarité sont beaucoup plus la norme, même dans la cité.

        Il y a « ce qu’on voit » et ce qu’on chante dans les livres, le bruit la fureur, l’éclat, la violence physique, et ce « qu’on ne voit pas », mais qui compte tout autant, la mainmise sur l’économie domestique, la domination, le contrôle sexuel ou moral, la violence psychologique, la complémentarité.

  • J’ai oublié de le mentionner mais il existe aussi comme des freins a la sexualité qui touchent les jeunes garçons tel la circoncision.
    Il y aussi des mutilations labiales féminines chez certaines peuplades, faites pour dissuader les hommes d’autres ethnies de convoler avec des femmes qui sont « réservées ».

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Pierre Valentin est diplômé de philosophie et de science politique, ainsi que l'auteur de la première note en France sur l'idéologie woke en 2021 pour la Fondapol. Il publie en ce moment Comprendre la Révolution Woke chez Gallimard dans la collection Le Débat.

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