Présidentielle : Macron nous roule, Fillon nous déçoit

Quoi qu’il arrive, la crise politique couve et risque de sa traduire par la figure imposée de toute république finissante : la banqueroute.

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Présidentielle : Macron nous roule, Fillon nous déçoit

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 mars 2017
- A +

Par Serge Federbusch.

Dans cette foire d’empoigne et de vanité dénommée campagne pour l’élection du huitième président de la Cinquième république française, tout était jusqu’alors fluide et indécis. Une majorité de Français en avait assez du régime bipartisan du LRPS mais ni le Front national ni celui de gauche n’offraient d’alternative crédible. Quant au centre, c’était l’enfant mort-né de tous les scrutins.

Les choses sont peut-être en train de changer et les opinions et intentions de vote de se solidifier, de cristalliser en quelque sorte. Non par référence au processus décrit par Stendhal où un amoureux idéalise l’objet de ses sentiments mais au sens chimique du terme, quand les opinions passent dans le tamis électoral pour se transformer en vote.

Emmanuel Macron est pour l’heure le principal bénéficiaire de cette réaction chimico-politique. Quel est le ressort profond de son succès temporaire ? Les Français n’ont décidément pas envie de rembourser leurs énormes dettes, les plus de deux mille milliards d’euros contractés depuis des décennies pour entretenir le soi-disant État-providence. François Hollande s’était fait élire, en 2012, en faisant croire que la mystérieuse «finance ennemie» paierait les violons du bal. Ce ne fut bien sûr pas le cas.

Macron fils spirituel de Hollande et Royal

Arrive alors son clone, qui entend rééditer la mystification, sans même avoir à stigmatiser les milieux financiers et les «riches». Fils spirituel aîné de Hollande et Royal, Macron multiplie les formules incantatoires, sentimentalise la politique, il nous «aime», nous «comprend». En réalité, son programme ne contient aucune mesure difficile, pénible ou curative.

Au contraire, il continue de saupoudrer les promesses comme celles qu’il vient de faire aux agriculteurs. Les économies budgétaires qu’il prévoit sont anecdotiques alors qu’il annonce haut et fort une exonération de taxe d’habitation pour 80 % des Français sans expliquer comment elle serait financée.

Macron, c’est le déficit budgétaire mis sous soins palliatifs, travestis de verbeuses considérations sur le renouveau démocratique. Les Français pourront continuer de rêver le temps d’une campagne. Comme sous Hollande, la réalité sera bien sûr très différente. Ce sera celle de la poursuite du processus délétère qui mine la France : une oligarchie financière qui paupérise les classes moyennes et laisse le contrôle des banlieues aux islamistes pour s’assurer de la paix sociale.

Pour réformer l’État, il faudrait commencer par supprimer ses grands corps. Pur produit de l’Inspection des finances, Macron ne le fera pas. Pour défendre la laïcité, il faudrait expulser les trente ou quarante mille salafistes qui font de plus en plus régner leur loi sur les banlieues. Macron ne parle que de compromis avec l’islam réactionnaire.

Pour redonner de l’oxygène aux petites et moyennes industries françaises, principales victimes de la crise depuis trente ans, il faudrait obtenir de la BCE et des Allemands que le taux de change de l’euro soit encore dévalué de 20 % et reste bas durant des années. Macron ne se donnera pas les moyens politiques de l’imposer car cela passe par une menace crédible de sortie de l’Union monétaire.

La comédie de la politique française

Bref, pour que rien ne change dans le drame français, il faudra que tout change dans sa comédie. Et Macron n’est que le nom, le personnage de ce troc de rôles. Les naïfs qui ont cru à Hollande voteront pour lui avec les mêmes probabilités de déchanter rapidement. À ceci près que ni la conjoncture mondiale, ni la majorité de l’Assemblée ne lui seraient aussi favorables qu’à son prédécesseur.

François Fillon aurait pu engager des réformes plus sérieuses. Certes, son projet de plus grande austérité péchait, lui-aussi, par la difficulté de le mettre en œuvre sans desserrer le licou du taux de change de l’euro. Mais son inspiration globale était plus franche et son souci affiché de lutter contre le communautarisme de meilleur augure. Las !

Il s’est pris les pieds dans le tapis d’arrangements crapoteux pour arrondir ses fins de mois. La justice et les médias de gauche ne le lâcheront pas et il reste en zone de grand danger, toujours menacé de relégation en troisième place malgré son choix de se maintenir dans la course coûte que coûte.

En réalité, tout l’électorat flottant qui envisageait de voter pour Fillon tout en éprouvant de la réticence pour l’austérité de son programme a désormais un prétexte, celui des « affaires », pour ne plus le choisir. C’est pourquoi sa tentative pour replacer le débat sur le fond des sujets est et restera vouée à l’échec. Il lui faudrait plutôt purger une bonne fois pour toute le « Penelopegate », ce qui ne sera pas possible.

Reste Marine Le Pen qui se renforce jour après jour et a elle aussi bien fait, politiquement parlant, d’envoyer juges et policiers aux pelotes. C’est un acte concret de résistance à la classe dirigeante susceptible de plaire au-delà de l’électorat frontiste. Certes, ses promesses en matière de retraite, de gel de tout effort réel dans la fonction publique ou de baisse des impôts sont démagogiques elles aussi.

La montagne de la dette publique

Mais elles lui permettent de ratisser large et de complaire à cette partie très majoritaire du peuple qui espère, sans trop comprendre les mécanismes en jeu, que la montagne de dette publique, dont une grande partie est détenue par des non-résidents, n’aura pas à être remboursée.

Quoi qu’il arrive, la crise politique couve et risque de sa traduire par la figure imposée de toute république finissante : la banqueroute.

Les processus révolutionnaires ne sont souvent qu’une mise en scène inconsciente et collective de la répudiation des dettes. Ceux qui les mettent en œuvre à leur corps plus ou moins défendant finissent mal. Le vainqueur de mai prochain a plus de souci à se faire que les futurs et nombreux vaincus.

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  • Bonjour,

    On peut taper sur tout le monde, mais alors on fait quoi concrètement ?

    J’insiste sur le « concrètement », car des réponses du genre il n’y a qu’à faire moins d’état etc etc… sont peut être des voeux pieux mais ne font pas concrètement avancer les choses. Et à ceux qui disent qu’il faut donc quitter ce pays à la dérive qu’est la France, qu’attendent-ils ? Et bien sûr, interdiction de revenir se faire soigner en France !)

    Un peu de réalisme, de pragmatisme et de propositions constructives seraient les bienvenus de la part des auteurs.

    • En fait, je crains que les auteurs ne soient pas illusionnistes : ils ne peuvent pas créer de toutes pièces le ou la candidate qui conviendrait.
      La raison est simple : cet homme ou cette femme, aux idées claires, concrètes, intelligentes, réalistes, a la volonté puissante, a l’autorité indiscutable, aux qualités que vous attendez tout comme moi, et homme ou. Été femme n’existe pas.
      Alors concrètement, quoi faire ? Peu importe, le résultat ne changera pas : nous sommes en fin de règne d’une République bananière, l’effondrement sera suivi du début de règne de la suivante, fondée sur les mêmes bases.
      Un événement majeur, seul, peut changer les choses : coup d’état, guerre ou guerre civile, pandémie, effondrement du système bancaire, etc.
      Mais face à de tels événements, nous n’avons pas encore densifie l’homme ou la femme providentiel…

    • Et bien sûr, interdiction de revenir se faire soigner en France !)
      Vos soins de dentistes, qualité SS , gardez les donc. On est mieux soignés à l’étranger. Et si l’on peut arrêter d’être ponctionné sur les derniers avoirs que l’on a en France, ce serait honnête.
      Et de nombreux français sont déjà partis.

      Un peu de réalisme, de pragmatisme

      Les charlots au pouvoir mettent le pays en danger, ils nous amènent au chaos, à la dictature. D’ailleurs, ils sont fans de Chavez, de Castro qui sont des exemples pour eux.

      Vous serez servis … et bien :mrgreen:

    • Et pourquoi une personne qui a durant toute sa vie financé le système de santé en France n’aurait pas la possibilité de revenir se faire soigner s’il quitte ce pays ?
      Vous envisagez de lui rendre ses cotisations ?

    • Bonjour Frederic, Bonjour à toutes et à tous,
      En fait, des questions concrètes sans réponses, il y en a des tas … Exemples commentés en lien :
      https://www.linkedin.com/pulse/quattendre-du-prochain-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-pierre-tarissi
      Amitiés,
      Pierre

      • Ce qu’on « devrait faire » dans l’absolu est assez évident tellement il y a de pistes possibles pour desserrer l’étau.

        C’est bien différent de ce qu’il est possible de faire dans une république bananière ou les trois pouvoirs, judiciaires, politique et médiatique sont aux mains d’étatistes qui vont tout faire pour protéger leur steak, leurs corporations et leur idéologie.

        Échec et mat, la trajectoire ne va pas dévier d’un pouce, à ce stade, seule une improbable série de coups de chance pourrait retourner la situation.

  • So What ? On se sauve, en Australie pour travailler et au Portugal pour sa retraite? Mélanger dans le même bol comme le font les médias les programmes et les boules puantes, il n’en sortira rien de concret. Penser que les Français ont renoncé au débat de fond c’est de la vanité et du mépris comme le font la plus part des médias. Bla, bla, bla même avec le vernis de Stendhal ça ne fait pas avancer le chimilblick comme disait Coluche.

  • Fillon c’est plié, Macron, c’est mieux que le reste, mais de toutes façons ce qui compte pour gouverner sous la 5éme, c’est une majorité parlementaire. Donc consacrons tous nos efforts pour élire une majorité véritablement réformiste à l’Assemblée qui imposera de fait ses orientations à Macron.

  • entièrement en accord avec le commentaire précédent. Un étalage de critique ne fait pas avancer les choses. Que propose l’auteur? qu’elles sont les solutions à mettre en place? Dire que Macron est un Hollande bis montre un parti pris idéologique navrant et non objectif. Fillon est discrédité par le peneloppegate, son programme de sang et de larmes était-il applicable? peut être il y a deux mois. Aujourd’hui qui voudrait faire des sacrifices personnels alors que la classe politique se gave sur notre dos depuis des lustres.
    1-Commençons donc par désavouer dans les urnes les teneurs de mandats électoraux en poste depuis de trop longues années, afin d’accélérer le changement de génération.
    2-Permettons aux entreprises d’être autonomes dans le choix de leur organisation économique par la simplification du droit.
    3-simplifions le fonctionnement de l’état en le recentrant sur les tâches régaliennes. supprimons les strates administratives qui ne servent à rien. supprimons les comités theodules, les commissions lambdas, les entités servant à recaser les copains.
    4-donnons à la justice le pouvoir et les moyens de lutter contre toute forme de fraude et de corruption, à tous les niveaux du citoyen X à la multinationale.
    5-faisons une société égalitaire en droit entre privé et public, retraite idem pour tous, plus d’emploi à vie…
    … voila, des propositions. J’attends les vôtres.

    • Le problème ce ne sont pas les propositions, mais les moyens politiques de les appliquer.

      Les trois pouvoirs sont aux mains des étatistes et derrière eux il y a les corporations d’état facilement mobilisable qui peuvent mettre en échec n’importe quelle réforme.

      Tous ces gens représentent une minorité, mais ce sont eux qui disent quoi penser, comment juger, quelle loi écrire et qui peuvent lever des armées de « manifestants » pour faire barrage à tout ce qui s’oppose à leur idéologie et leurs biftecks.

      94% des journalistes votent à gauche en France:
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Journalisme_en_France#Critiques_sur_la_repr.C3.A9sentativit.C3.A9_politique

  • Bonjour à tous,
    Personnellement j’ai toujours un peu de mal avec ce genre d’analyse biaisée en résumé, Macron est nul, Le Pen n’en parlons pas et seul Fillon et les Républicains auraient pu sauver le France !
    Si on lit entre les lignes, à propos de Fillon, c’est vraiment dommage qu’un petit détail vienne l’empêcher de faire une campagne normale.
    Je voulais juste rappeler deux « petits détails » :
    1/ Fillon est juste soupçonné d’être un délinquant et d’avoir détourner de l’argent public pour ses intérêts personnels. Mettre un type comme ça à la tête du pays est juste une hérésie. Il faut attendre quoi pour qu’un candidat tel que lui soit dégagé, qu’on le voit sur une vidéo en train de violer une petite fille ?
    2/ Fillon a été (avec son compère Sarkozy) à la tête du pays pendant 5 ans. Toutes les réformes de son programme auraient certainement pu être appliqués à ce moment, mais rien ! Il a juste continué à creuser le trou de la dette.
    Enfin, personnellement je trouve que cette dette est aussi un détournement d’argent public. Parce qu’elle vient d’où, de politique qui font des cadeaux aux Français d’aujourd’hui avec l’argent de leurs enfants ou petits-enfants tout cela pour pouvoir garder leur poste (et les avantages y attenant) – CQFD !

    • Hum pour info, on n’a pas encore les charges, mais le mieux qu’ils puissent faire c’est « emploi fictif ». Les sommes n’ont jamais été considérées comme détournées (elles auraient été payées, emploi ou pas). Donc 1/ est faux. Le 2/ est parfaitement exact.

      • Bonjour H16,
        Je voudrais corriger votre affirmation. Fillon ne sera certainement pas inculpé d’emploi fictif, l’information judiciaire ouverte porte sur : « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d’influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique » (j’ai voulu faire court dans mon commentaire) et il s’agit de délits.
        Et un délinquant est un individu qui a commis un ou des délits (cf définition du dictionnaire) et Fillon est bien soupçonné d’être dans ce cas. Donc mon affirmation 1 était correcte.

        • Non, ça c’est ce sur quoi porte l’enquête et il n’y a personne de nommé dessus. La mise en examen n’ayant pas eu lieu, il n’y a toujours aucun chef d’accusation sur Fillon.

    • Bien d’accord avec le point 2)

    • 1/Fillon est juste soupçonné d’être un délinquant et d’avoir détourner de l’argent public pour ses intérêts personnels

      – Macron n’a-t-il pas « prélevé » 120’000€ pour sa propre campagne ? Deux poids deux mesures ?

      2/Fillon a été à la tête du pays pendant 5 ans

      – Certes ! Mais Macron n’a-t-il pas été le conseiller économique de Flanby durant la campagne 2012 avant d’être nommé ministre ? Quelle différence avec Fillon ?

  • Il ne faut pas penser avec son coeur mais avec son portefeuille.
    Que dit mon portefeuille, ne pas faire confiance à un type venant de nul part comme Macron. Fillon , on connaît, en plus on connaît sa famille..Des roublards.. comme tous les français . Bah ,la famille de l’autre est pire,ce sont des vampires,ils vous sucent le sang et festoient sur vos cadavres

  • Le titre est exact : « Macron nous roule, Fillon nous déçoit »

  • Mon hypothèse est que Macron n’est pas le disciple, mais au contraire le mentor. Hollande a toujours été un incapable, c’est d’ailleurs pourquoi il avait été coopté pour être à la tête du PS (nul et inactif, ça arrangeait tout le monde), et Macron agissait en lui dictant sa conduite. Quand Macron en a eu marre de voir à quel point il transformait ses directives en bêtises, il l’a obligé à renoncer à un second mandat pour s’occuper lui-même des affaires. Et comme il fallait éliminer Fillon, seul réel danger (MLP devant être victime du « vote républicain », comme ils disent), il a sorti une casserole, préparée de longue date à Bercy, pour le cas où… J’espère simplement que la messe ne soit pas encore dite et que les 2 petits mois qui nous restent soient riches en rebondissement: émergence de la société civile ?

    • Non. Aucune émergence. Ce serait bien, mais c’est techniquement impossible. La date limite d’envoi des parrainages est dans 15 jours (17 mars).

  • En Marche dans la M….

  • Je vais peut-être vous paraître optimiste mais si là, nous n’avions pas une chance unique de « sortir un peu la tête de l’eau », du moins pendant un peu de temps.

    Macron a toutes les chances d’être élu, certes. Par contre, il n’est pas dit du tout qu’il arrivera à faire le gouvernement de son choix: les législatives ne lui sont absolument pas favorables pour l’heure, et croyez bien que les « perdants » risquent de vouloir prendre leur revanche. Dans cette partie là, les LR ont toutes leur chances, ayant gagné la plupart des dernières élections; tout comme le FN qui peut aussi espérer de nouvelles conquêtes. Le PS est dans un tel état de déconfiture qu’il ne peut pas espérer grand chose, à moins d’une évasion massive vers Macron, ce qui n’est pas gagné du tout.

    Il est donc possible qu’un moment ou un autre, soit nous avons une cohabitation soit ça « coince », surtout si Macron opte pour une proportionnelle, un vœux cher demandé par Bayrou. Avec cette possibilité, le pays aurait beaucoup de mal à légiférer et on devrait assister à une crise gouvernementale qui risque de durer des mois, voir plus. On risque alors de se retrouver dans la situation de l’Espagne ou de la Belgique.

    Et que croyez-vous qu’il arrive aux pays qui sont libérés du carcan politicien pendant de longs mois ?

    • En effet, pour les législatives, Macron n’aura pas de mal à présenter un candidat dans chaques circonscriptions. Nous aurons alors 4 partis ayant + 20% des voix, il y aura donc des quadrangulaires partout.
      Bien malin celui qui sera capable d’en prévoit le résultat, mais ce sera difficile pour « En Marche » d’obtenir la majorité absolu. Il y aura un parfum de retours à la IVe, au rythme des alliances ponctuelles avec le PS ou LR et le FN en embuscade.

    • En gros, votre prévision est que l’on va se retrouver avec une assemblée qui ne sert à rien, donc avec 577 emplois fictifs ?

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