La dette de l’État français à 100 %

Les contribuables français risquent de payer une addition de plus en plus lourde. Mais qui s’en soucie parmi les candidats ?

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La dette de l’État français à 100 %

Publié le 22 février 2017
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Par Jacques Garello.

La dette de l’État français à 100 %
By: francois schnellCC BY 2.0

Ce que l’État français doit à ses créanciers va atteindre bientôt 100 % de notre PIB. C’est en soi inquiétant : 20 % en 1980 ! Mais depuis le début de l’année, la charge de cette dette ne cesse d’augmenter : c’est encore plus inquiétant. Ceux qui nous prêtent de quoi combler nos déficits sont de plus en plus exigeants ; ils commencent à douter de la solvabilité de l’État français. Les contribuables français risquent de payer une addition de plus en plus lourde. Mais qui s’en soucie parmi les candidats ? Un seul d’entre eux prévoit le retour à la rigueur budgétaire.

Du déficit à la dette

C’est bien connu : le budget de l’État français est en déficit permanent et croissant depuis 1974. Bien que les impôts n’aient cessé d’augmenter, il a fallu emprunter pour couvrir des dépenses explosives. Voilà qui entraîne un double coût : celui de lever de nouveaux emprunts, celui de payer les intérêts des emprunts en cours (« charge de la dette »). On focalise l’attention des Français sur les intérêts, parce que cette charge est devenue l’un des plus lourds postes budgétaires (approximativement 10 % du budget, et même le premier poste en 2014, avant l’Éducation nationale).

Mais le coût de lever des fonds et de les gérer n’est pas léger. L’Agence France Trésor (département de Bercy) place les emprunts, joue avec les échéances, que l’on veut plus lointaines possibles pour retarder le remboursement du principal de la dette : les emprunts sont à 10 ans, voire à 50 ans (on envisage 100 ans !).

Voici ce que nous apprend l’AFT elle-même (15 décembre 2016) :

En 2017, l’État doit financer un déficit budgétaire prévisionnel de 69,3 milliards d’euros, assurer le remboursement de 115,2 milliards de dette à moyen et long terme venant à échéance […] Le besoin de financement de l’État s’établit donc à 185,4 milliards en 2017. Ce besoin sera couvert par les émissions à moyen et long terme (OAT) pour 185,0 milliards d’euros nettes de rachats.

Attirer les créanciers

À la différence du Japon, pays où les créanciers sont les Japonais eux-mêmes, la France compte pour les deux tiers sur des financements étrangers (20 % sur les assureurs français et 10 % sur les banques françaises). L’attrait des prêteurs vient de la confiance qu’ils accordent à l’emprunteur, ils savent qu’un État finit toujours par rembourser puisqu’il y aura toujours des contribuables pour payer, même dans 10 ou 50 ans. De plus, les titres d’emprunt s’échangent facilement sur les marchés mondiaux, et le prêteur peut récupérer sa mise sans trop de difficulté ni de coût.

Cependant la confiance est plus ou moins grande, le risque d’impayé existe, même s’il est minime. Voilà pourquoi certains États, réputés payer rubis sur l’ongle, empruntent « gratuitement » (le taux d’intérêt qui leur est accordé sera très faible). La France est longtemps passée, comme l’Allemagne, pour un débiteur de qualité, de sorte que les taux qui leur étaient consentis étaient très faibles, de l’ordre de 0,30 % l’an pour les emprunts à 10 ans.

Or, en l’espace de quelques semaines, le taux français est passé à 1,36 %, un différentiel considérable (on l’appelle spread) avec nos voisins. Aucun doute : les prêteurs se défilent, et exigent des taux de plus en plus élevés pour s’engager. Nous n’atteignons pas les 3,5 % de la Grèce (bientôt 4), mais la charge de la dette devient maintenant intolérable.

Incertitude politique

Les financiers sont sensibles aux conjonctures politiques, et c’est la perspective d’une victoire soit de la gauche, soit du Front National qui inquiète les prêteurs. Ces candidats ne parlent-ils pas d’effacer purement et simplement la dette (Hamon) ou de la convertir d’euros en francs (Marine Le Pen) ? Quelle serait la politique budgétaire de Macron ? On n’en sait rien présentement. Le seul candidat rassurant, François Fillon, a été mis en difficulté. Les marchés financiers s’émeuvent de nos perspectives 2017.

Certes l’État français n’est pas le plus endetté du monde : les Japonais sont à 200 %, les Américains à 160 %, et nous sommes dans la bonne moyenne, c’est-à-dire dans la bonne médiocrité. Mais l’évolution de nos finances publiques commence à devenir dramatique et semble s’accélérer : c’est cela qui explique la hausse des taux. « Qui paie ses dettes s’enrichit » : il serait préférable que cet adage inspire nos futurs gouvernants.

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  • Monsieur, comptable de formation, je ne calcule pas comme vous. Notre dette dépasse les 200 % car vous oubliez « les retraites » du statut public qui ne sont pas provisionnées et qui représentent une dette réelle. Le trou est donc de près de 5000 milliards. Qui ment ?

    • c’est vrai que l’article ne concerne que la dette « officielle » , celle qui est dans les comptes sous forme d’emprunts.
      il restera à financer le hors-bilan comme l’appelle la Cour des Comptes. Il n’a pas été emprunté , il n’y a donc pas à le refinancer ou à payer des intérêts dessus , il y a aura seulement des contribuables et des retraités qui vont se faire arnaquer 🙂

    • Monsieur Garello parle de la dette actuelle, vous parlez de la « dette implicite ». On en doit pas encore cet argent aux retraités. ils ne sont pas encore à la retraite.
      En revanche vous faites bien de souligner que de toute façon, ça va nous tomber dessus. Mais comment voulez vous chiffrer exactement cette dette? Entre ceux qui vont mourir, ceux qui vont vivre plus longtemps que prévu, ceux qui vont perdre leurs droits pour une raison X ou Y, etc… On ne sait pas vraiment de combien seront ces dépenses. On peut avoir une idée, mais une dette ça doit aussi être un montant précis. Donc effectivement on devrait provisionner, mais on ne peut pas encore vraiment appeler ça une dette. En tout cas les créanciers ne viennent pas encore frapper à la porte de Matignon.

      Vous avez raison de dire qu’on devrait plus prendre ces dettes en comptes, mais en tant que comptable vous devriez aussi savoir que la comptabilité sert à faire apparaître la donnée que l’on recherche. Si on regarde le montant des prêts contractés on regarde la dette financière. Si on veut regarder la projection de la situation dans quelques années (ce qui je vous l’accorde est bien plus intéressant et représentatif) effectivement il faut regarder la dette implicite. Mais de là à dire que Garello ment… Il a fait un choix de données qu’il prend en compte dans son analyse. On ne peut pas vraiment l’accuser de mauvaise foi. Sans compter que votre argument va dans le même sens que sa thèse.

    • Daniel Vignello..

      Vous calculez 200 % de dette ‘ implicite) ,; certains en sont à 500 % pour le cas français…( dans un récent article de ce blog).

    • +1000

      La dette est de l’ordre 5500 milliards, soit 250% du PIB.

  • L’Etat français dépense chaque année que 50% de plus que ce qu’il collecte en impôts.
    Ceci est caché par la référence au PIB qui en fait n’rien à voir car l’Etat ne peut pas taxer toute la valeur ajoutée… De même pour l’étendue de la dette si on la compare au revenu de l’Etat elle est plus de 10 fois plus importante…

    La Dette est aussi la raison pour laquelle les Etats, français et autres renfloue les Banques car sans elles pas d’Emprunt et donc plus d’Etat.
    Il en est de même pour les Etats pétroliers du Golf et la Chine.

    La dette est comme toute les drogues un esclavage.

    • Alors si je puis me permettre une nuance, le dette est comme toute les drogue: Son usage abusif est un esclavage. Une mairie (instance étatique) qui emprunte sur 20 ans pour refaire son réseau d’adduction d’eau et réduire les pertes de réseau de 90% à moins de 5%, fait un bon investissement, un investissement de long terme, palpable par les administrés qui payent leur eau moins chère et il n’est pas anormal de répartir cet investissement à long terme sur des impôts à long terme. Les citoyens de la mairie qui vont emménager dans 10 ans profiteront eux aussi de cette infrastructure.

      La dette n’est pas à proscrire complètement. Elle est un outil à magner avec prudence et circonspection. Ce qui devrait être interdit c’est les emprunts pour financer « le train de vie » de l’Etat, les dépenses de fonctionnement, et tout prêt devrait être une souscription publique réservée aux citoyens privés uniquement. Ca éviterait toute collusion avec les banques privées. Je serai assez en faveur d’interdire les créanciers étrangers. L’Etat n’a pas à se rendre débiteur des étrangers. les entreprises ça les regarde. L’Etat ne devrait pas pouvoir prendre cette décision.

      • Mitch: La dette n’est pas à proscrire complètement.

        En cas de guerre ou de catastrophe exceptionnelle, je suis d’accord, sinon concernant un état développé qui est « immortel » c’est à proscrire totalement.
        Une personne mortelle emprunte pour profiter plus tôt d’un bien avant sa fin, il vaut mieux avoir une maison à 30 ans qu’à 55 ans et c’est elle qui la rembourse, pas ses enfants.

        Si une génération dans un état emprunte pour se payer des « biens » c’est forcément au détriment de celles qui arrivent ensuite et le « bien » devra être renouvelé ou entretenus, les enfants auront leur propre frais plus ceux des générations d’avant. La dette de la France ne représente même pas des investissements, ce sont des dépenses de fonctionnement purement démagogique, les politiques cachent leur bilan pitoyable et achètent des votes avec la carte de crédit.

        Mitch: Une mairie (instance étatique) qui emprunte sur 20 ans pour refaire son réseau d’adduction d’eau et réduire les pertes de réseau de 90% à moins de 5%, fait un bon investissement, un investissement de long terme

        Pure théorie, d’une part si le réseau est dans un état assez lamentable pour que l’économie réalisée couvre les intérêts c’est que les frais obligatoire d’entretien ont été délaissés pendant une très longue période au profit d’autres dépenses plus « vendeuse » pour le politique et ensuite les dépenses d’infrastructure sont constantes, tout se dégrade, tout doit être entretenus régulièrement. Cette charge en plus pendant 20 ans sera prise sur d’autres entretiens, bâtiments, routes, réseaux électriques, gaz, école, c’est sans fin vu qu’un village est « immortel » (en théorie).

        Dans la pratique au vu des dettes des communes on se paie surtout du clinquant électoral, laisser la carte de crédit à des gens qui peuvent faire des « cadeaux gratuits » sans avoir aucun compte à rendre est une pure folie.

        • D’accord avec vous pour le défaut d’entretien, d’accord avec vous sur le fait qu’il y aura des frais d’entretien, mais quand vous arrivez dans une mairie et que vous constatez que les infrastructures genre voierie, adduction d’eau et égouts, ont été négligés et qu’il faut tout refaire, il n’y a pas d’autre moyen que d’emprunter. Quand vous avez coupé les subventions aux jongleurs, et les dépenses somptuaures et que ça ne couvre pas l’investissement, il faut emprunter, sauf à accepter le status quo du gaspillage généralisé. Certes il n’aurait jamais fallu nationaliser tout ça, mais quand une équipe sérieuse arrive en poste elle doit bien s’arranger pour que les services de base fonctionnent. L’exeple que je prends est celui d’un village de que je connais dont l’équipe a justement redressé les finances magistralement pendant leur deux mandats. Ils ont economisé sur les pertes d’eau et ont laissé le prix tel quel pour payer les intérets et l’entretien, et tout fonctionne maintenant. ils ont par ailleurs réduit les dépenses. Mais ils ont du emprunter pour justement cesser de saigner le contribuable tout en réduisant leurs dépenses. mais ça ne peut marcher que sur un petit village. et avec des élus compétents. Et maintenant ils se sont fait virer par des populistes qui ont endetté le village pour faire du clientélisme… C’est dommage, ils étaient bons et la dette de la commune avait drastiquement réduit sous leur gestion pour un meilleur service. Ils avaient fait un investissement rentable.

          • Et maintenant ils se sont fait virer par des populistes qui ont endetté le village pour faire du clientélisme… C’est dommage, ils étaient bons et la dette de la commune avait drastiquement réduit sous leur gestion pour un meilleur service. Ils avaient fait un investissement rentable.

            Je suis tout à fait d’accord, mais la norme c’est quand même le surendettement ET la mauvaise gestion parce que c’est extrêmement compliqué d’être un dirigeant exceptionnel doté d’une bonne équipe.

            L’effet navrant de la carte de crédit c’est que vous pouvez promettre tout et n’importe quoi pour vous faire élire et vous pouvez même être totalement incompétent et être regretté par la suite parce que vous avez déversé plein d’argent sur la commune.

            Sans possibilité de faire des « cadeaux », pas de populistes ni d’incompétents parce que ça ce verra tout de suite et le bilan sera sans appel.

            • Et oui, il faut effectivement supposer que les dirigeants seront malhonnêtes et leur enlever les moyens de l’être.

              • Un des principal drame, c’est justement que ça n’a pas l’air malhonnête du tout d’arranger un citoyen qui vient demander de l’aide, un emploi pour son fils, des passages sécurisés pour les enfants, des égouts, un éclairage plus écolo, un théâtre, des crèches, il y a mille choses pour faire plaisir comme il y a mille choses attirant dans les magasins, la limite dans ce cas étant notre revenu.

                Si on vous nommait Maire d’une foule dans un magasin avec une carte de crédit illimitée, ce n’est pas la malhonnêteté qui vous ferait tout claquer en premier lieu.

                C’est pour ça que les maires des communes surendettées ont l’air ahuris quand on les pointe du doigt: ils n’ont fait que rendre service à leurs administrés.

      • Bien rappelé !
        S’endetter pour les dépenses courantes hors infrastructure devrait être prohibé par la constitution, peu importe le créancier.

  • A quoi cela sert-il de payer la dette ? Tous ceux qui s’y sont essayés ont perdu la confiance du peuple. De plus comme dirait Thatcher, le socialisme s’arrête quand les gens n’ont plus d’argent.

    • Payer ses dettes permet d’emprunter: toute cessation de remboursement ferme le robinet. Donc emprunter pour payer ses dettes est intéressant quand les taux sont plus bas, plus ennuyeux quand ils remontent, situation actuelle mais bon! Ce sera pour les suivants!…

    • On ne peut envisager de faire défaut sur la dette existante qu’à une seule condition : abandonner tout déficit ultérieur à financer par de la nouvelle dette. En effet, un créancier qui s’est fait blouser n’y retourne pas, on ne doit donc rien avoir à demander à qui que ce soit…
      Ou alors on peut faire tourner la planche à billets mais là c’est hyper inflation et compagnie…

      • Le problème c’est que les banques et les compagnies d’assurance vie ont obligation de souscrire aux emprunts d’Etat. Et certains mettent en cause les banques !

        • Je savais pas que c’était une obligation. Vous pouvez me dire où je peux trouver la loi qui les y oblige?

          • Probablement le Code monétaire et financier. Mais je peux demander à mon Grand ami Google pour plus de précision…

            • C’est plus compliqué et plus pervers que cela. Le noeud du sujet, ce sont les fonds propres des banques, qui font l’objet d’une sur-règlementation phénoménale, inséparable du fait qu’on ne l’Etat pense, à tort, qu’il faut éviter toute faillite bancaire, tout le temps (en tout cas en France). Avec les années, on a mis en place toutes les incitations pour que les banques prennent effectivement des emprunts d’état dans leurs bilans. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles sont obligées. Disons que plus on est gros, plus c’est compliqué de faire autrement.

              Guillaume Nicoulaud explique bien ce mouvement pervers dans deux excellents articles :

              https://www.contrepoints.org/2013/07/04/129871-la-course-a-lechalote-ou-le-reglementarisme-a-loeuvre

              https://www.contrepoints.org/2013/08/15/134807-bale-et-les-defaillances-du-marche

              Par ailleurs, si l’on regarde la situation actuelle, la grande majorité de la dette souveraine française n’est pas détenue par des banques françaises.

              On pourrait très bien imaginer une banque qui n’a pas d’emprunt d’état dans son bilan. La principale conséquence pour elle, c’est qu’elle serait obligée d’avoir plus de fonds propres. Mais franchement, est-ce que ce serait un problème insurmontable ? Certes, elle devrait réduire sa capacité d’intervention, probablement sa croissance aussi, mais est-ce un problème ? Elle devrait se montrer plus sélective aussi , mais est-ce un problème de discriminer le bon grain de l’ivraie ? Je serais curieux de voir dans quoi sont investis les fonds propres de la jeune banque Oddo & Cie, par exemple….

  • La cerise sur le gâteau sera, si Marine passe, l´abandon de l’ euro d’où la dévaluation de notre monnaie, notre dette restant en euros…
    Remarquez que si la gauche reste au pouvoir, Macron compris, c’est aussi la catastrophe car notre dette ne cessera d’augmenter mathématiquement avec toutes leurs promesses irréalistes et les taux d’intérêts remontant …

  • « Personne ne croit que les Etats vont perpétuellement traîner le fardeau des intérêts à payer. Il est clair que tôt ou tard les dettes seront liquidées d’une manière ou d’une autre, mais certainement pas par le paiement des intérêts et du principal, tel que prévu au contrat. »
    Ludwig Von Mises

    Dans le cas de la France, 7ème économie mondiale et 2ème au niveau européen – l’Allemagne et la France tiennent l’euro, l’un deux s’en va, l’euro disparaît – il y aura application de deux adages bien connus:
    – Too big to fail
    – Qui doit une petite somme à la banque est tenu par elle, qui doit une grosse somme tient la banque.

    Par ailleurs, la France n’est pas la Grèce ou tout autre petit pays qui doit beaucoup d’argent à ses créanciers. Ils préfèreront limiter les dégats plutôt que de tout perdre.

    Prêter à un grand Etat – USA, France etc .. – comporte des risques, ceux de la dévaluation. Cela fait partie du jeu.

    Si la France quitte l’euro, l’Allemagne revient au mark et les autres pays de l’euroland font de même. Si négociations il y a, et il y en aura forcément, ce sera pour que ce retour se fasse dans un ordre relatif et que les dévaluations, il y en aura forcément pour que les monnaies s’adaptent à l’économie réelle de chaque pays, ne donnent pas trop lieu à des spéculations. Les négociations pourront également porter sur la réactivation d’une monnaie commune, avec éventuellement un nouveau serpent monétaire européen.
    Pour ce qui est de la France pour qui l’euro est une monnaie trop forte de 5%, le marché dévaluera donc cette monnaie d’à peu près ce taux. Pour l’Allemagne, le mark sera réévalué de 15%. Les autres pays de l’euroland auront des dévaluations plus fortes en fonction de l’état de leur économie réelle. (Italie, Espagne, Portugal etc …)

    NB/ en ces périodes d’élections, on parle beaucoup du départ de la France de la zône euro. Et si finalement c’était l’Allemagne, atterrée par le poids de la dette européenne, qui décide la première de revenir au mark ?

    • @ Leucate Il semblerait que l’Allemagne ait rapatrié récemment son or. Serait-ce un indice pour cette possibilité d’un retour au Mark ?

      • Emile ,

        Les stocks d’or allemand ont une valeur de 130 milliards de $ ( 3381 tonnes ) , soit une centaine de milliards d’€ ( 40 % est rapatriée actuellement en Allemagne ( le reste est à la Fed et en banque centrale gb ) , soit peu par rapport à l’endettement allemand fin 2016 ( 2150 milliards d’€ ou 71.5 % du Pib…

    • Vu par quelques professionnels étrangers (Big Four, banques, avocats, etc.), en cas de retour au franc c’est plutôt 20 à 30% de dépréciation qui est prévu.

  • Et qu’estce qu’on en a faire ?
    En cas de faillite l’État sera obligé de maigrir et avec nôtre niveau de fiscalité on ne pourra pas le sauver de gré ou de force .

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