La gauche veut-elle détruire la médecine libérale ?

Quel est le programme des candidats de gauche en matière de santé ?

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La gauche veut-elle détruire la médecine libérale ?

Publié le 20 février 2017
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Par Bernard Kron.

médecine libérale
Stethoscope By: Rosmarie VoegtliCC BY 2.0

Les normes, les lois santé et les 35 h ont mené le système de soins dans le mur car les jeunes générations de médecins, hommes et femmes confondus, veulent comme nous tous une meilleure qualité de vie. Ils ne veulent plus travailler 60h par semaine dans des déserts.

L’aile gauche des socialistes n’accepte pas le monde capitaliste et veut le transformer progressivement sans quitter le vieux rêve révolutionnaire communiste.

Benoit Hamon reste fidèle à la doctrine progressiste, il veut parfaire la destruction de la médecine libérale avec toujours plus d’État et diviser le gâteau du travail en réduisant encore le temps.

Le candidat Macron n’a pas réellement détaillé son programme. Il est d’inspiration hollandiste et du MEDEF.

Les primaires furent l’escalade ubuesque des surenchères pour la santé : le gagnant Benoit Hamon n’est pas le plus lucide ni le plus réaliste sur les mesures à prendre !

Depuis plus de vingt ans nous assistons à une lente dégradation de notre système de soins passé du 1er au 24ème rang des pays de l’OCDE. Les interventions incessantes de l’État depuis les ordonnances de 96 en sont en partie responsables.

Quels sont les objectifs de la gauche ?

Donner une meilleure couverture à tous

On a tout entendu : « mieux rembourser les soins dentaires, l’optique et l’audition », « génériquer tous les médicaments pour baisser les prix », « généraliser les complémentaires » pour supprimer le solde à charge et tout rembourser. Le reste à charge des dépenses de soins a été en moyenne en 2016 de 509€ par Français pour un budget moyen annuel de dépenses santé d’environ 3 000€. « Il faut interdire les dépassements ».

Les primaires de la gauche ont été l’escalade de la démagogie du « soft totalitarisme socialiste » qui interdit l’élitisme au profit de la « médiocratie ». Cette « pseudo gratuité » coûterait d’ailleurs très cher aux citoyens et à L’État.

Quel était l’objectif de la Sécu en 1945 ? Donner un accès aux soins et couvrir les risques des maladies : c’était nécessaire et pouvait permettre de continuer de rembourser plus pendant les 30 glorieuses : avec six millions de chômeurs ce modèle est moribond.

De plus, le vieillissement et ses conséquences ne sont pas un aléa mais ils sont inéluctables avec l’allongement de l’espérance de vie. Vouloir couvrir ce risque et tout rembourser sans reste à charge est donc utopique, et une escroquerie intellectuelle !

Détruire la médecine libérale considérée à tort comme dépensière

Cette volonté est une réalité depuis que le 24 avril 2015 Brigitte Dormont instigatrice de la Loi Santé 2016 déclarait :

« La mise en œuvre du tiers payant généralisé prévu dans la loi sera synonyme de la mort annoncée de la médecine libérale » ce qui, « d’une certaine manière (sic) est une bonne chose » :

Brigitte Dormont ajoutait que la médecine de ville est « complètement incompatible avec un système de santé comme le nôtre ».

Pour la première fois depuis 30 ans on assiste à une baisse de l’espérance de vie !

Le vainqueur est sur la même longueur d’ondes que Marisol Touraine : détruire sans le dire la médecine libérale.

Lutter contre la pénurie de médecins généralistes et les déserts médicaux

Cette lutte contre la pénurie de médecins généralistes et les déserts serait effective avec des mesures contre productives. En effet, la situation est la suivante : les jeunes générations de médecins (70% de femmes en faculté) veulent exercer leur métier autrement, notamment, en ne négligeant pas leur qualité de vie professionnelle et personnelle. « Où va travailler mon conjoint ? Est-ce que j’aurai une école pour mes enfants, quels magasins sont à proximité ? »

On comprend mieux avec ces quelques chiffres : en un an, près de 5 000 praticiens libéraux supplémentaires de la génération du baby-boom ont fait valoir leurs droits à la retraite (ils étaient 57 700 en juin 2016). Le nombre de médecins de ville retraités a bondi de 56% en six ans pour atteindre 62 490 en juillet 2016, selon les derniers chiffres de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF). Selon la CARMF, le nombre de praticiens retraités continuera à fortement augmenter dans les dix prochaines années car la très grande majorité des cotisants en activité (55 000, hommes et femmes confondus) sont âgés de 55 à 64 ans.

Les praticiens en exercice sont âgés de 56 ans en moyenne pour les hommes, contre 50 ans pour les femmes.

La féminisation de la profession ne se dément pas, avec 58% de femmes chez les moins de 40 ans.
25% des nouveaux inscrits sont de diplôme étranger dont la qualité est des plus variable.

Réponse du candidat : des mesures de contraintes à la Soviétique

  • Fin de la liberté d’installation

On veut obliger les médecins à s’installer dans les zones défavorisées en aggravant la dictature de l’administration et des ARS et en donnant le pouvoir aux ARS de répartir les médecins.

  • Salariat dans les réseaux de soins
  • Interdiction des dépassements d’honoraires

Benoît Hamon voudrait interdire les dépassements et suppression du secteur II comme l’avait proposé son concurrent Manuel Valls.

  • Service civil obligatoire

Obliger à un service civil dans les zones sous dotées : or les médecins généralistes le font déjà à l’hôpital avec la prolongation d’un an de l’Internat qui durera 4 ans, et avec un salaire qui commence à 1 200€ mensuels

  • Faire appel aux vétérinaires ?

Pour pallier le manque de médecins pourquoi ne pas faire appel aux vétérinaires ? C’est une proposition de l’adjointe au pôle santé du maire de Dijon, Françoise Tenenbaum, proposition prise avec humour par les médecins et jugée irréaliste par les vétérinaires.

« J’ai réfléchi à la problématique dans laquelle nous sommes, notamment en Bourgogne, où il y a des déserts médicaux, et je me suis rendu compte qu’il y avait des vrais médecins dans les territoires, ce sont les vétérinaires, qui peuvent intervenir en urgence »,

a déclaré l’élue socialiste.

« Je pense qu’il y a un champ de travail, mais il faudrait définir une passerelle de formation et cadrer la mission de ces vétérinaires. Surtout, ce ne serait pas à la place du médecin mais en l’attendant »,

a précisé Françoise Tenenbaum. Cette idée provoque l’effarement des élus de l’Union Régionale des Professionnels de Santé de Bourgogne (URPS) :

« Une pareille désinvolture pour les patients et les professionnels, et une telle méconnaissance des spécificités de ces deux professions sont navrantes ! »

Elle pose le problème du sérieux de la Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie (CRSA), instance de l’ARS.

Les chirurgiens, eux, ont préféré ajouter à leur indignation une dose d’humour noir. Dans une vidéo intitulée On achève bien les chevaux, l’Union des Chirurgiens De France (UCDF) raille les idées lumineuses de la classe politique et pose une question :

« Humour noir : imaginons que Madame T. tombe et se casse le col du fémur dans une région sous-médicalisée ? Eh bien, le traitement qu’administrent les vétérinaires sur un tel traumatisme pour un cheval de course est… l’euthanasie. »

  • Suppression du numerus clausus

On avance aussi l’idée de supprimer le numerus clausus pour augmenter le nombre de médecins : utopie ! La situation : fixé à sa création à 8 591 pour l’année 1972, le numerus clausus a énormément fluctué. Le nombre d’étudiants admis en 2e année a d’abord chuté à 6 409 en 1980. Ce nombre s’effondre ensuite et passe à 5 000 en 1983 puis à moins de 4 500 en 1986. Il continue progressivement de baisser pour atteindre son étiage le plus bas à 3 500 en 1992… À compter de cette date, le numerus clausus a progressivement été relevé à 4 100 en 2001, 4 700 l’année suivante, 6 200 en 2005, 7 000 en 2006 pour arriver au seuil de 7 676 en 2016.

Solutions proposées : l’augmentation du numerus clausus ou sa suppression. C’est utopique car il faut 12 ans pour former un médecin généraliste et beaucoup préfèrent faire des remplacements (Plus de 10 000) que de s’installer.

  • Des mesures incitatives à l’installation

Attribuer 40 000€ en zones sous dotées est une utopie.

« Ce n’est pas parce qu’on donnera 40 000 euros à un médecin désireux de travailler en ville qu’il ira s’installer au fin fond d’un département rural »,

explique Émilie Frelat, la présidente du Syndicat national de jeunes médecins généralistes (SNJMG).

  • Création de maisons médicales

La création de maisons médicales est une bonne idée mais elle est coûteuse. Beaucoup sont désertes fautes de candidats, en dehors de quelques exceptions. Elles regrouperaient plusieurs spécialités et différents personnels de santé (personnel infirmier, médecins généralistes et spécialistes, kinésithérapeutes…) afin de favoriser une meilleure coordination ainsi qu’un accès plus simple. On se heurte là encore au même problème : la pénurie de médecins.

  • Développer les réseaux et les centres de soins mutualistes

Encore une proposition trop coûteuse pour la société. Des mutuelles ont déjà créé leurs réseaux depuis plusieurs années. Ils intègrent surtout des chirurgiens dentistes, des opticiens et des spécialistes de l’audition, offrant aux patients des lunettes et des prothèses de qualité souvent médiocre mais à des prix largement inférieurs à ceux du marché. En Île de France ils sont déficitaires avec plus de 11 millions de pertes et 22 millions de besoins financiers pour poursuivre. Les praticiens sont salariés, peu efficients, et parfois peu compétents.

  • Le retour des officiers de santé

La proposition : donner aux infirmières le grade de Master et les mettre près de l’hôpital. Ce serait le retour des officiers de santé ! Comme en 14/18.

Développer le « tout hôpital » ?

Ce serait trop coûteux et des milliers de postes ne sont déjà pas pourvus. Un hôpital disposant de moyens techniques satisfaisants pour chaque ville de plus de 30 000 habitants est pure utopie. Il n’y a pas assez de spécialistes pour assurer une telle permanence. Le recrutement massif de personnels de santé dans le secteur hospitalier est une volonté que l’on ne peut pas satisfaire compte tenu du numerus clausus, des 35h et du coût ! C’est donc une idée folle.

La politique hospitalière des candidats révèle une autre ligne de partage avec les libéraux. La bonne solution, et c’est la seule, serait de raccourcir le cursus de médecine générale en formant les médecins en 7 à 8 ans comme à l’époque de l’Externat et de l’Internat sur concours.

Lutter contre le déficit de la Sécu et résorber la dette sociale : pas au programme !

La proposition d’Emmanuel Macron est d’essayer de le résorber le déficit en augmentant les impôts (CSG +1,7%).

C’est une belle ardoise : la dette sociale accumulée atteint 200 milliards d’euros. 15 milliards d’euros sont chaque année consacrés au financement de l’amortissement et des intérêts de la dette. Détenue quasi exclusivement par des investisseurs étrangers, elle est près de dix fois moins élevée que la dette générée par l’État et les collectivités locales.

La dette sociale est une aberration économique. Elle est générée par les déficits continus de l’assurance maladie, des retraites ou encore des allocations familiales. Pour schématiser, une partie des soins prodigués aux Français ou des pensions versées aux retraités aujourd’hui risque d’être payée par leurs enfants.

Revoir la tarification des actes ?

Le but est l’interdiction des dépassements d’honoraires dans les hôpitaux publics et la suppression du secteur 2. Pourtant le budget des dépassements d’honoraires est un budget inférieur aux dépenses cosmétiques, au budget cadeaux ou aux dépenses pour les animaux de compagnie.

Les complémentaires de santé remboursent les tickets modérateurs pour 22 milliards d’euros, alors que les dépassements d’honoraires ne représentent qu’une somme de 6,5 milliards d’euros, dont 2,5 milliards d’euros pour les médecins. Abrogation des franchises médicales, des tickets modérateurs et du forfait hospitalier et des mesures de déremboursement de médicaments et de soins. La ROSP est une prime annuelle « à points » : montant 5 à 8 000€ si les « objectifs » sont réalisés.

L’accès aux soins pour les défavorisés : le Tiers Payant Généralisé

Que de temps perdu pour les médecins qui doivent vérifier sur Améli si le malade a régularisé ses droits, ce qui souvent n’est pas le cas. Sa généralisation est un non-sens par rapport à l’évolution logique de notre système de soins, car la gratuité entraîne la surconsommation.

Pour les pharmaciens otages du système, le coût est estimé à 20 000€ par officine. Les mutuelles, elles, sont omniprésentes derrière la lutte contre les dépassements d’honoraires. Elles sont en faveur des réseaux de soins et de la généralisation des complémentaires, car ce marché est juteux. Quant à la Couverture Maladie Universelle, CMU, créée en 1999, les abus et les trafics de toutes sortes vont pervertir un système déjà trop complexe et trop administré : « je paye donc j’ai droit » !

L’AME, créée en 2000 par le gouvernement Jospin, l’Aide médicale d’État, permet aux étrangers sans papiers qui résident en France d’être pris en charge à 100% pour leurs frais hospitaliers et médicaux (tarif Sécurité sociale en secteur 1) sans avance de frais. C’est un budget de près d’un Milliard d’euros.

L’ALD : près de dix millions d’assurés sont concernés, qui à eux seuls concentrent 65% des remboursements.

D’autres objectifs concernent les médicaments : par exemple, l’obligation pour les praticiens de prescrire des médicaments génériques, l’amélioration du système de vérification de la sécurité sanitaire des médicaments. (Indépendance totale de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques.), la négociation du prix des médicaments avec les laboratoires, la promotion des médicaments génériques.

Le « panier de soins »

Après la polémique lancée par François Fillon sur « le petit risque et le gros risque », le débat sur le « panier de soins » et la répartition de sa prise en charge entre assurance-maladie obligatoire et complémentaires santé divise autant qu’il a stimulé les compétiteurs. Au moment où rebondit la question du reste à charge cette question reste dans le flou. Augmenter son contenu c’est augmenter soit le déficit de la Sécu, soit le tarif. Ces derniers domaines sont politiquement sensibles car sources majeures d’apport d’impôts indirects pour l’État.

Comment financer ces dépenses ?

Comment Benoit Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron veulent-ils financer ces dépenses ?

  • En luttant contre la fraude et les gabegies, mission difficile mais louable.
  • En augmentant la CSG « c’est le candidat de la feuille d’impôts » disaient leurs challengers.
  • En augmentant la part des mutuelles : leurs recettes seraient actuellement de plus de 35Mds€/an. La mutualité française est un lobbying extrêmement puissant. Elle a même réussi à repousser la publication officielle de ses frais de gestion. Cette grande opacité dissimule ainsi le type de gouvernance et surtout de rémunération de ses directeurs. Ces mutuelles ont les charges d’administration de personnel et d’informatique les plus élevées de tous les assureurs, au point de représenter près de 20% des cotisations soit plus de 7Mds€.
  • Des complémentaires santés obligatoires pour les entreprises. On paye très cher un contrat qui rembourse très mal les soins dentaires, l’optique ou les compléments d’honoraires. Aucun Français n’est capable de comprendre l’étendue des garanties proposées ni de comparer le coût de la complémentaire avec le montant réel des sommes remboursées. De plus, il est quasiment impossible de faire une comparaison des complémentaires santé entre elles faute de transparence.

Tel est le programme de destruction du système libéral. Le pouvoir des ARS(Agences de Santé) serait encore renforcé si ces candidats voyaient leur programme appliqué.

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  • Je précise que le sujet est complexe, mais plusieurs points…

    1) (anecdotique) je ne comprends toujours pas en quoi une profession financée par l’Etat est appelée « libérale » et pas que financée, comme les avocats, pharmaciens, notaires,… sont appelé « libéral » alors que ce sont les professions les plus régulées par l’Etat. C’est une vrai question, je ne le sais pas.

    2) Il faut rappeler que la situation actuelle est en grande partie, du aux députés…. qui faisaient ses professions. On avait majoritairement dans les assemblées (je crois que ca s’est réduit mais pas de beaucoup) il y a majoritairement dans l’assemblée nationale des avocats, médecins,… donc la situation actuelle n’est pas tant de la faute de la gauche ou de la droite… mais de ses professionnels eux-memes, qui viennent aujourd’hui se plaindre de ce que leur profession a fait comme lobbying. Excusez-moi, mais le fait qu’on fixe le nombre minimum de populations pour une pharmacie… donc pas le droit d’avoir 2 pharmacies pour 2000 habitants, mais une seule… est un des éléments les plus représentatifs du fait qu’une profession a réussi a blinder son business model et son chiffre d’affaire, grace… a la loi, qu’ils ont eux-memes votés… donc la première remise en question vient bien des professions citées…

    3) sur les zones rurales ou il y a de moins en moins d’installation, c’est un sujet. Et c’est finalement, le principal reproche que je ferais a cet article… il y a que des critiques mais aucune proposition… MAIS a partir du moment ou le medecin généraliste est payé en grande majorité par l’Etat, il est assez logique qu’il est redevable de cet état et de ses demandes… comme un fonctionnaire a qui on demande de la mobilité géographique. Tu peux pas avoir les avantages sans les inconvénients. Si tous les medecins généralistes, se battaient pour libéraliser la médecine, mon avis serait différent… mais ce n’est clairement pas le cas, la profession veut surtout qu’on augmente le ticket minimum des consultations et, a part un peu dans cet article, ne défend jamais l’idée de mettre plus de part privé dedans… car ils savent qu’ils auraient moins de patients, donc…

    4) le sujet, pour un libéral comme moi, est complexe, car d’un coté je veux la privatisation de la santé, mais… il est vrai qu’il y a de moins en moins de médecins libéraux en zone rurale, et donc qu’il y a sans doute quelque chose a faire, mais que le seul libéralisme, ne peut pas régler, j’ai l’impression. Il est vrai que la jeune génération veut principalement s’installer en ville, a part quelques rares exceptions… et donc se pose la question de la santé des populations rurales donc. Maintenant si il y avait libéralisation du secteur, on pourrait sans doute faire des consultations par internet (je sais ca hérisse les poils de certains, qui ont peur de la concurrence), le médecin voyant approximativement la situation pourrait perdre moins de temps a réorienter sur un médecin en cabinet ou non. Bref sujet complexe et je n’ai pas de réponses, n’étant pas de la profession… mais je serais curieux de ce qu’un libéral connaissant bien le sujet, pourrait proposer de LIBERAL sur ce sujet.

    • Effectivement, beaucoup de médecins sont opposés à la libéralisation de la médecine par crainte pour leur confort personnel. Mais je ne pense pas qu’ils constituent pour autant la majorité.
      Il faut voir aussi que les médecins sont bercés dans l’illusion de la bonté immense de l’Etat et la Sécu dès le début de leurs études, par des professeurs d’université totalement socialisés par l’Etat et ne connaissant pas la réalité de la médecine de ville voire même la méprisant pour beaucoup; mais aussi par les représentants d’étudiants à la solde des politiques qu’ils ambitionnent de rejoindre aux dépens des étudiants qu’ils sont censés représenter et des patients eux-mêmes.
      C’est donc ce système qu’il faut changer plutôt qu’attaquer le peu de médecins qui l’ont exigé et renforcé.

    • Bonjour liberté adorée

      D’abord l’état (l’assurance maladie) ne finance pas les médecins liberaux, mais elle rembourse les clients. C’est vrai qu’avec le tiers-payant, l’assurance maladie rembourse directement le médecin et dans ce cas le médecins est sous dépendance de la secu. C’est une mauvaise évolution.

      La solution libérale est simple. Abolition du monopole de l’exercice de la médecine aux seuls diplômés d’état, et aux études trop longues (au bénéfice des faculté de médecine). Faut-il bac + 10 pour prendre une TA ou pour faire un examen de la vue pour des verres correcteurs ?

      Les déserts médicaux sont un faux pb. La campagne se vide, les station essence n’existent plus ni les agences postales etc.. la vie change et les français n’est plus un campagnard.
      D’ailleurs, faut-il un médecin à 100 mètres de chez vous quand de toute façon vous faite vos courses à 10 km?
      Si vous faite un infarctus il faut ne pas appeler votre médecin mais le 15.
      Sinon pour une prescription de pilule elle devrait être en vente libre chez dans toutes les boutiques.

      Enfin libéralisons l’assurance maladie et le marché ira s’auto-réguler avec les acteurs qu’il faut où il faut et non des médecins qui font moultes certificats de maladies et des renouvellement de medoc, donc des actes sans valeurs ajoutés.

      • Plutot d’accord avec toi sur l’ensemble de ton propos.

        Sur le remboursement, le fait que le produit soit « gratuit » (je l’entend tous les jours donc ca doit-etre vrai, c’est le principe du père-noel en fait, je devrais faire çà aussi pour ma voiture, le service public de la voiture, comme çà les voitures seraient « gratuites ») donc que le client, soit, n’ait pas a avancer ou bien qu’il sait qu’il va se faire rembourser, le pousse a consommer du médicament et de la consultation… donc c’est comme si le praticien était payé directement par l’Etat… bref c’est une approximation volontaire de ma part.

        Je te l’accord, la réalité de la campagne n’en est pas une, a la reflexion, les campagnes sont majoritairement proches de villes ou on va faire les courses, comme tu le dis… bref lol, je suis d’accord avec toi, donc je vais pas répeter ce que tu as dit.

  • Votre catalogue ne fait pas état du surcoût injustifié de l’hospitalisation publique par rapport au privé. Le forfait journalier est laissé à la libre appréciation des établissements publics mais fixé au plus serré pour les cliniques. Une multitude d’enveloppes supplémentaires, de type MIGAC par exemple, l’alimentation sans limite des comptes épargne-temps du personnel soignant et la participation indispensable d’étudiants non ou très peu payés (soins infirmiers, médecine, maïeutique, etc.) ne suffisent pas à équilibrer les budgets des établissements de soins publics. Il est clair que la réduction du déficit de la branche maladie de l’Assurance maladie passe par la réhabilitation du secteur privé.

  • Une fois de plus le Pr.Kron est l’un des rares à bien décrire la situation catastrophique de notre système de santé.
    Ce qui est au fond assez amusant est de voir les politiques responsables de l’effondrement de ce système découvrir aujourd’hui la catastrophe qu’ils ont crée et tout tenter pour le sauver. Mais je vais être direct, comme l’a bien écrit le Pr.Kron, il est trop tard pour sauver notre médecine.
    Les études de médecine durent de 9 à 15 ans, donc augmenter ou supprimer le numerus clausus est certes une bonne solution à adopter, mais l’effet ne se ressentira pas avant 20 ans. Ceci implique que nous devons accepter la pénurie de médecins qui approche car nous ne pouvons rien y faire, et cela ne concerne pas uniquement les campagnes mais bien l’ensemble de la France. Et l’arrivée de médecins étrangers ne sera pas suffisante pour endiguer cette pénurie, surtout quand on connait la qualité de formation de certains pays, et l’émigration accrue de jeunes médecins français.
    Pour faire simple nous allons connaitre une catastrophe sanitaire sans précédent dans les années à venir, due à cette pénurie mais aussi à l’accroissement de l’étatisation de la santé ainsi qu’à la baisse de qualité de formation des jeunes médecins en France.

    La solution (pour répondre en partie à Liberté adorée qui en demande, et qui est pourtant en partie donnée par le Pr.Kron) est compliquée, et exige que nous acceptions tous cette situation où aucune solution miracle n’est possible.
    Cependant, une réforme totale des études de médecine en parallèle du système de santé s’avère de plus en plus nécessaire.

    Pour ce qui est des études, je pense qu’il faut dans un premier temps supprimer le numerus clausus et le concours de première année qui va avec et laisser la liberté aux facultés de faire une sélection ou non à l’entrée. Par la suite, les 6 années de médecine seraient (de la première à la dernière) totalement de la médecine, et pas de la culture générale, avec une approche vraiment centrée sur le patient.
    Une voie alterne pour faire de la recherche à partir de la troisième année (comme aux USA) puis un externat séparé entre la chirurgie et la médecine clinique de la 4ème à la 6ème année permettrait à la fois de réduire le temps d’études (surtout pour les chirurgiens) et de se consacrer à l’essentiel.
    Une ouverture à la médecine privée (libérale ou hospitalière) et plusieurs stages en médecine générales seraient obligatoires.
    A la fin de la 6ème année, suppression de l’ECN et application du modèle suisse où un examen diplômant de médecin sera fait au sein de chaque faculté, puis le choix d’internat se fera par candidature spontanée et entretien (comme pour n’importe quel autre métier).
    Je pense qu’un internat d’un an pourrait suffire à la médecine générale si les 6 années de formation ont été vraiment médicales, et pourraient même être réduits pour les autres spécialités (notamment la chirurgie).
    Voilà ce qui pourrait redonner un souffle à la médecine et rendre plus pertinent la spécialisation et les études.
    Mais pour ce faire, il faudra lutter contre les représentants étudiants qui agissent comme de vrais syndicats accrochés à un modèle de médiocratie qui leur permet très souvent d’intégrer les milieux politiques aux dépends des étudiants en médecine qu’ils sont censés représenter.

    Pour le système de santé, de nombreuses propositions ont déjà été faites ici. Mais avant d’envisager une privatisation totale de ce système, peu réaliste pour le moment en France, une absence de contrôle de l’exercice de la médecine par l’Etat et la Sécu via leurs antennes que sont les ARS seraient déjà un bon début.

  • Merci pour vos observations parfaitement claires et justes.La droite française n’est pas libérale et s’inspire comme le candidat Macron du MEDEF favorable aux réseaux de soins.
    Les mutuelles ont leur part de responsabilités
    Écoutez en podcast les émissions « moi Président »SudRadio 99.9 des 10/31 Janvier et 10Février qui développent ces sujets
    En Mars: le 7 à 11h « MLP » suivront Macron et Fillon
    Cordialement

  • Sans augmentation du « C » on va vers le pourrissement . On ne vas pas conseiller aux jeunes confrères de tenter l aventure si on sait que c est un cauchemar . Et encore plus si il prend le risque du libéral (loyer… ) dans une Maison de Santé Disciplinaire ou affilie … Et pour finir 55 % des medecins ont plus de 55 ans et partent a la retraite dans les 10 ans qui viennent sans que les installations compensent ; le desert medical devient national , seul les postes salaries dans les MSP seront pourvus (ds la limite des stocks disponibles ) en sachant qu il faut 3 salaries et une secretaire pour faire le boulot d un liberal . Conclusion ; la medecine liberale est deja morte …. Vive les dispensaires communaux finances par l impôt local ….

    • Toutes ces réflexions sont » le coin du bon sens » je vous invite à le dire en direct sur SudRadio le 7Mars 11h/12h30 en téléphonant à Céline 0826 300 300

  • Un point de détail qui me contrarie dans chacune d vos publications :
    « Que de temps perdu pour les médecins qui doivent vérifier sur Améli si le malade a régularisé ses droits, ce qui souvent n’est pas le cas ».
    Non, c’est doublement faux.
    L’agrément Sesam-Vitale des logiciels automatisé cette tâche qui est pourtant grassement rémunérée au médecin.
    Ensuite dans l’immense majorité des cas les assurés sociaux sont dans des situations en règle, qui ne change que peu ou pas avec le temps.
    Les évolutions en cours du système informatique des professionnels de santé libéraux conduisent à une garantie de remboursement automatique (même si l’assuré n’a plus de droits, c’est un comble), et à un contrôle des droits tout aussi automatique. Plus rien à faire…
    Je connais bien, pour la pratiquer depuis près de 30 ans, l’informatique de santé.
    Et je suis toujours surpris de la mauvaise foi des porte-parole de la profession sur le sujet, toujours prêts à dire qu’ils n’exercent pas ce métier pour l’argent, mais toujours prêts à négocier comme des maquignons quelques milliers d’euros d’aide publique pour simplement utiliser des systèmes automatiques qui leur facilitent la vie et celle de leurs patients.
    Monopole, quand tu nous tiens…

    • Bonjour Pukura Tane

      « Grassement rémunéré »… D’après ameli 525€/an, mais il faut payer la location et la gestion des FSE et les appels téléphoniques, donc opération blanche.

      Quant à la garantie de paiement « Lors de l’établissement de la FSE, le paiement reste également garanti si vous utilisez le service ADRi (acquisition
      des droits intégrée), avec la carte Vitale de votre patient, pour obtenir une situation à jour de ses droits depuis les bases de l’Assurance Maladie. ». Il faut donc vérifier les droits.

      • En fait les aides sont bien plus élevées que ce que vous avez trouvé sur ameli. Les aides concernent l’usage de logiciels d’aide à la prescription (100% des logiciels), l’usage du DMP (même si on ne l’alimente pas), de la messagerie sécurisée de santé (même si on ne s’en sert pas), etc.
        Le total fait un peu plus de 3000€ par an.
        Pour ce qui est de l’ADRi c’est le logiciel qui s’en charge automatiquement. Quand on sait que le volant habituel de clientèle d’un médecin ne change pas tant que ça et que leur couverture sociale (RO et RC) ne change pas souvent, la garantie de paiement est quasi intégrale. D’ailleurs, les pharmaciens et les auxiliaires médicaux l’ont bien compris, depuis longtemps : en quoi les docteurs en médecines ne seraient pas concernés ?

        • Ameli
          « Depuis l’exercice 2012, l’aide à la télétransmission et à l’utilisation des téléservices est remplacée par un indicateur dans le dispositif de rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP).
          L’indicateur « Informatisation permettant de télétransmettre et d’utiliser des téléservices » du volet portant sur l’organisation du cabinet et la qualité de service est ouvert à l’ensemble des médecins. Il est valorisé de 75 points (valeur du point 7 €), soit une aide annuelle de 525 € si le médecin atteint un taux de télétransmission en feuilles de soins électroniques (FSE) supérieur ou égal à 2/3 et qu’il utilise un équipement de télétransmission conforme à la dernière version du cahier des charge SESAM Vitale (la version requise actuellement est au minimum la version 1.40 addendum 2 bis). »

          Les autres aides n’ont rien à voir avec les FSE;

          Mise à disposition d’un justificatif comportant un descriptif de
          l’équipement permettant la tenue du dossier médical informatisé et la
          saisie de données cliniques pour le suivi individuel et de la patientèle 525€

          Mise à disposition d’un justificatif témoignant de l’utilisation d’un logiciel d’aide
          à la prescription certifié 350€

          Affichage dans le cabinet et sur le site ameli des horaires de consultations
          et des modalités d’organisation du cabinet, notamment pour l’accès adapté
          des patients 350€

          Elaboration à partir du dossier informatisé, et mise à disposition, d’une
          synthèse annuelle par le médecin traitant pour chaque patient 1050€.

          Donc « L’agrément Sesam-Vitale des logiciels automatisé cette tâche qui est pourtant grassement rémunérée au médecin. » est un peu abusif, mais ce que je suis sûr, puisque vous êtes dans le métier, c’est que le business de la télétransmission doit aussi être grassement rentable de votre coté:).

          Enfin je pinaille, vous pouvez aussi mettre la prise en charge de la cotisation d’assurance maladie par l’assurance maladie ce qui fait que les médecins en secteur 1 ont des cotisations minimes, la prise en charge de la cotisation retraite, tout cela contre une modération des lettres-clés. C’est une usine à gaz, personne ne s’y retrouve, c’est même le but de la manoeuvre.

          • Qu’en je parle de l’agrément sesam-vitale (au passage on en est à l’addendum 7), c’est un terme générique. Tous les logiciels professionnels remplissent tous l’ensemble des missions que vous décrivez, c’est ce qui me contrarie quand les toubibs perçoivent des aides financières pour des trucs que leur outil informatique fait automatiquement depuis des années !
            Le plus scandaleux, je le répète, c’est quand les représentants auto-proclamés de la profession expliquent aux médias qu’ils sont surchargés de travail administratif (ce qui est partiellement vrai, mais avec l’informarique aidant, essentiellement faux). Quand ils pleurent ne ne « pas été des informaticiens » : mon ferronnier qui a fait les gardes-corps de ma maison travaille sous AutoCAD, autrement plus complexe qu’un logiciel de médecin, et sans avoir passé un doctorat ni avoir appris ça à l’école.
            De mon côté, la télétransmission n’est pas rentable en soi : ma société existait avant que la télétransmission ne sorte, et avant qu’elle ne soit « normalisée » avec sesam-vitale. Et € constant nos prix de service à nos clients n’ont cessé de baisser, par notre propre choix (je devais avoir un fond libéral sans le savoir…). Et comme nous faisons du bon travail et que nos clients sont satisfaits de nos prestations, nous avons une belle société, c’est vrai…
            Mais pour avoir sérieusement étudié le contexte, elle serait aussi belle sans que nos clients ne perçoivent aucune aide de l’Etat : nos clients ne sont pas des médecins, j’ai toujours refusé de travailler avec cette population au, au prétexte d’avoir un doctorat en médecine, se déclare compétente en tout. Je suis orgueilleux depuis toujours, pas moyen pour moi de m’entendre avec une corporation pareille…?

            • Beaucoup de médecins ont des solutions nomades (tel santeffi) et ce lecteur est autonome sans logiciel, si je ne trompe pas, donc pas de dossier informatisé, pas de logiciel d’aide à la prescription (et pas d’affichage des horaires).

              Pour à la rémunération des prestataires de service de FSE, je vous taquinais :).

              Quant au caractère des médecins, ce sont des travailleurs indépendants qui ne sont pas habitués à obéir et à plier l’échine. Si vous êtes orgueilleux en effet cela doit faire des étincelles

              Cordialement.

              • Oui gillib « Les médecins, ce sont des travailleurs indépendants qui ne sont pas habitués à obéir et à plier l’échine. Si vous êtes orgueilleux en effet cela doit faire des étincelles »
                Les énarques et les politiques ne peuvent pas comprendre car la plupart obéissent au chef avant de le trahir.
                Ils oublient qu’un jour ils seront tous nus devant nous.
                C’est peut être pour cela qu’ils nous détestent
                Cordialement.

              • Oui, je connais bien Santeffi : son boss est l’ancien « patron » du GIE Sesam-Vitale, les serveurs de Santeffi sont à Tel-Aviv. 13% des généralistes en gros. Mais de nos jours, un professionnel qui se « contente » d’une telle solution me semble plutôt rétrograde. Je peux comprendre qu’à une poignée d’années de la retraite, a l’époque, certains médecins se posaient légitimement la question de s’informatiser. Les avantages sont énormes, mais pour certains leur capacité à s’adapter est restreinte.
                Mais c’était il y a 20 ans…
                Aujourd’hui, il n’y a pas grand-chose qui justifie pour un médecin de ne pas utiliser un ordinateur au cabinet et pour lui préférer un TLA lourd et peu ergonomique.
                Mais bon…
                ;o))

                • « pour lui préférer un TLA lourd et peu ergonomique. »
                  Le coùt

                  • Curieuse réponse. Avec moins d’aides qu’un « vrai » système informatique équipe d’un « vrai » LGC le coût d’un TLA est supérieur.
                    Un LGC complet correctement utilisé donne un peu plus de 3000€ d’aide par an. De quoi changer son Mac ou son PC chaque année.
                    Le refus,de se plier aux directives de la Secu est plus souvent avancé par les réfractaires. Qui du coup pratiquent encore la médecine du siècle passé. Médecine au sens large, vous l’avez compris, qui ne se réduit pas aux seules compétences techniques apprises à la fac, mais à toutes celles nécessaires à un praticien qui exerce en libéral.
                    Bref, vaste sujet qu’on n’est pas près de trancher ?

    • gillib vous a répondu.
      J’ajoute que les médecins sont des H ou F comme les autres.Être »honoré » par un titre de payement est une erreur car c’est dévalorisant quelque soit les rapports que vous évoquez avec »l’argent »!
      La médecine hospitalière vous satisfait elle?
      Voulez vous que tous les médecins soient salariés ou fonctionnaires?
      En GB et au Québec c’est catastrophique!

      • Bonjour,
        Je ne vois pas trop le rapport entre ce que j’ai écrit et votre évocation du fait d’être « honoré ». La médecine libérale, comme toutes les professions libérales, n’est pas exonérée de l’utilisation de techniques modernes. Un carrossier qui est intégralement payé par votre assurance auto en cas de sinistre est-il fonctionnaire pour autant ? Un pharmacien qui simplifie la vie de ses clients en pratiquant le TP systématiquement est-il salarié de la CNAM ? Non !
        Je ne vois pas non plus le rapport avec la médecine hospitalière.
        Je n’ai jamais écrit ou laisser entendre que les médecins devraient être tous salariés ou fonctionnaires.
        Aucun rapport entre mes écrits et le Canada ou la Grande Bretagne.
        Bref, comme je l’ai dit, je connais l’informatique de santé depuis près de 30 ans. Je connais très bien même. Et curieusement depuis toutes ces années les médecins sont les seuls à freiner des quatre fers route évolution de leurs pratiques, sauf à percevoir des aides conséquentes pour ça.
        Il y a des points essentiels à négocier pour cette profession, c’est évident. Rémunération trop faible, par exemple, comme pour beaucoup d’autres professions de santé (l’indécence de la « rémunération » d’une prise de sang à domicile faite par une IDEL,me scandalise bien plus, pour tout vous dire…), vieillissements de la profession, gestion incohérente par les ministres successifs, etc.
        Mais s’il y a un point qui est en quelque sortes mon domaine d’expertise, c’est bien l’informatique de santé. Et systématiquement dans les publications qui en font État les informations sont délibérément biaisées, ce qui  »indisposé quelque-peu.
        Voilà, voilà…

        • Pukura vous ne voulez pas comprendre…on est passé d’une médecine conventionnée à une médecine étatisée et subventionnée!On veut une médecine libre…

          • Si, j’ai bien compris, et je suis d’accord avec vous sur quasiment tous vos sujets. Je tique juste un peu sur ce que vous dites au sujet de l’informatique des cabinets médicaux et des aides attenantes.
            Ce n’est pas la médecine qu’il faut libérer, ce sont toutes les professions de santé libérales, tout le système de santé et avant tout les assurés sociaux…

            • E médecine ,robotique, informatique oui!Mais la médecine sans médecin=folie

              • Oui, c’est là le fond du problème en définitive… C’est bien pour ça que pour que les carcans doivent être déverrouilles, du monopole de la Sécu aux Ordres professionnels scléroses et rétrogrades. Ça va être dur !

                • Il y a une solution très simple:
                  Identifier et promouvoir lors des études les futurs généralistes mais les Doyens ne le veulent pas…car il leur faut plus de 26 000 internes mal payés pour faire marcher l’hôpital
                  Les médecins savent TB utiliser l’informatique là n’est pas le problème..

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