Et si, une fois élu, le Front national faisait sortir la France de l’Europe ?

La politique monétaire du Front National, c’est un retour aux errements de la Quatrième République, et l’exact contraire de ce qu’a fait le général de Gaulle avec le nouveau franc.

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Marine Le Pen - Front national - Meeting 1er mai 2012 - Blandine La Cain via Flickr

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Et si, une fois élu, le Front national faisait sortir la France de l’Europe ?

Publié le 17 février 2017
- A +

Par Guillaume Nicoulaud.

Et si, une fois élu, le Front national nous faisait sortir de l'Europe ?
Marine Le Pen – Front national – Meeting 1er mai 2012 – Blandine La Cain via Flickr (

Exercice de style : que se passerait-il si, le Front national étant au pouvoir, il était en capacité de mettre en œuvre sa mesure emblématique sur le plan économique : le Frexit ?

Avant d’entrer dans le cœur du sujet, je rappelle ici qu’il ne suffirait pas d’une élection de Marine Le Pen le 7 mai prochain. Je n’ai pas la prétention d’être un expert en la matière mais je ne crois pas possible d’engager la France sur ce chemin sans disposer d’une solide majorité parlementaire et du gouvernement qui l’accompagne. Autrement dit, tout ce qui suit relève — pour le moment — de la perspective purement hypothétique.

Outre la sortie de l’Union Européenne stricto sensu qui relève davantage de la politique que d’autre chose, l’aspect économique du plan peut se résumer en trois grands points :

  1. Abandon de l’euro et instauration d’un nouveau franc à raison d’un franc pour un euro
  2. Redénomination de la dette publique de droit français (environ 80 % du total) en franc
  3. Mise sous tutelle politique de la Banque de France et dévaluation

 

C’est évident, mais l’expérience prouve qu’il n’est pas inutile de le rappeler : la dévaluation du franc est l’objectif explicite de la manœuvre.

C’est ce que Marine Le Pen entend par souveraineté monétaire : elle veut que le pouvoir politique soit en mesure de dévaluer pour, espère-t-elle, améliorer la compétitivité internationale des entreprises françaises1 et réduire la charge réelle de la dette publique2. C’est-à-dire, l’exact inverse de ce qu’a fait le général de Gaulle avec l’introduction du nouveau franc en 1960 : la politique monétaire du Front national, c’est un retour aux errements de la Quatrième République.

 

Mesurer l’ampleur du cataclysme

Bref, peu importe. Ce qui importe aujourd’hui, c’est ce qui peut en découler et là, je crains fort que nous soyons tous très loin de mesurer l’ampleur du cataclysme. Ci-dessous, une rapide liste à peu près ordonnée que je vous invite à compléter ou à critiquer dans les commentaires.

  • Au premier abord, il est évident qu’un Frexit fait peser une incertitude majeure sur l’avenir de l’UE et de l’euro. À ce titre, et sans tenir compte d’autres effets, il est très vraisemblable que cela se traduise par une chute du cours de l’euro et une hausse des taux sur toutes les dettes émises dans la monnaie commune.
  • Évidemment, l’argument de « la plus grande économie au sein de la première zone économique mondiale » cesse immédiatement d’exister et ce, d’autant plus que l’attitude du Front national face aux échanges internationaux ne laisse pas planer de doute sur ses intentions. Cela prendra certainement du temps, mais il très probable que la plupart des entreprises internationales non françaises vont chercher à déménager.
  • Il est évident que l’intérêt bien compris de tous les résidents français3 est de mettre ses euros à l’abri. Si vous disposez d’une épargne investie sur des comptes rémunérés, des obligations françaises ou un contrat d’assurance-vie en euro, vous savez que vos euros vont être convertis de force en franc, et que ces derniers vont perdre rapidement de la valeur. En conséquence de quoi, votre intérêt consiste à vous organiser de telle sorte que vos euros restent des euros (ouvrir un compte à l’étranger, et y virer votre épargne) ou, à défaut, de les convertir en quelque chose qui ne risque pas d’être transformé en monnaie de singe (une autre monnaie que l’euro, de l’or, des actifs physiques…).
  • Le point précédent renforce la probabilité d’une chute de l’euro mais, surtout, risque de mettre les banques françaises dans une situation extrêmement délicate, analogue à celle qu’ont traversé les banques grecques récemment : elles vont devoir trouver d’urgence des sources de refinancement, j’y reviens plus loin.
  • Si les banques françaises sont en difficulté, il est plus que probable que le problème devienne systémique et s’étende à l’ensemble de leurs contreparties. C’est un scénario identique à la faillite de Lehamn Brothers, mais en bien plus grave.
  • La redénomination de l’essentiel de la dette publique en franc, c’est un défaut technique. L’État français sera donc officiellement défaillant, ce qui obligera une large part de nos créanciers étrangers4 à vendre leurs titres et donc, accentuera la hausse des taux sur la dette française.
  • Si l’État est défaillant, ce sont toutes les institutions françaises, publiques et privées, qui vont devoir faire face à de très grandes difficultés de financement. On en revient ici aux banques qui, justement, cherchent à se refinancer pour compenser les sorties d’euros : elles ne pourront sans doute plus compter que sur la Banque de France.
  • Effet de bord : pour éviter un effondrement du système bancaire, la Banque de France sera obligée d’adopter une politique monétaire très accommodante ce qui, évidemment, accentuera la chute du franc.
  • Quid des entreprises françaises ayant émis de la dette en euro ? A priori, deux scénarios : si elles ont émis en droit français elles seront techniquement en défaut, sinon elles vont subir de plein fouet la baisse relative du franc. Dans tous les cas, privées de financement bancaire et en l’absence de marché, elles vont avoir toutes les peines du monde à financer leur trésorerie, sans parler d’une éventuelle croissance.
  • On va donc probablement se retrouver très vite dans une situation de pentification extrême de la courbe des taux : taux courts au plancher par injection monétaire de la Banque de France et taux long très élevés pour cause d’anticipation de l’inflation.
  • Le gouvernement du Front national ne pourra sans doute pas financer le déficit autrement que par la création monétaire : la chute du franc est inéluctable, l’inflation risque d’être spectaculaire.
  • On va sans doute assister à un crash immobilier et à une érosion accélérée du bas de laine des petits épargnants : l’effet richesse, notamment sur les retraités, va être terrible.
  • À court ou moyen terme, prévoyez la nationalisation des banques, un défaut souverain en bonne et due forme, la mise en place d’un système de contrôle des changes et de contrôle des prix : nous pourrions tout à fait connaitre un effondrement économique analogue à celui du Venezuela et ce, en quelques mois.
  1. Ce qui, comme je l’ai expliqué ici, ne fonctionnera que si les salaires ne suivent pas l’inflation qui en résultera et si nos partenaires commerciaux ne nous retournent pas la politesse.
  2. C’est-à-dire quelle rêve de disposer de l’arme fiscale absolue.
  3. Les particuliers mais aussi les entreprises, surtout les entreprises internationales installées en France.
  4. Je suppose que le FN a prévu de légiférer pour que cette obligation légale ne s’étende pas aux investisseurs français.
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  • Article tres peu ettayé et un manque evident d’expertise de l’auteur. Je ne defends pas le programme de MLP, je dis simplement que pour argumenter il faut des arguments

    • « Article tres peu ettayé »

      chaque point est expliqué sur la base de mécanismes économiques connus

      « manque évident d’expertise de l’auteur »

      C’est vrai il est économiste.Je défends pas les arguments d’autorités mais réponds seulement à la critique sur l’expertise de l’auteur.

      « Je ne défends pas le programme de MLP »

      bien sûr que non … mais heureusement que vous l’avez précisé sinon on aurait pu le croire.

       » je dis simplement que pour argumenter il faut des arguments »

      dommage que vous vous en souveniez seulement après avoir écrit votre commentaire.

      • Bien je suis désolé l’article est une pure fiction. Nous avons selon la cour des comptes et en ajoutant le hors bilan 250% de dette sur PIB. A un tel niveau de ruine des comptes publics il n’y a aucun redressement possible sans dévaluation. Aucun Pays n’est jamais sorti d’un tel marasme sans dévaluer et vous avec vos « mécanisme economiques connus » (lesquels svp on va bien rigoler) vous défendez la poursuite du pire. juste pour Info c’était selon la cours des comptes 5400 milliards d’euros de dettes (bilans et hors blan) soit 50% de la valeur des actifs nets. Dans votre logique vous êtes donc prêt à perdre 505 de vos actifs pour financer car sans recours à la dévaluation c’est sur votre maison que vous payerez et vos salaires. J’ose donc espérer que vous assumerez l’intégralité de vos propos.

        • Euh, je veux bien faire des efforts, mais j’ai un peu de mal à vous suivre.
          La dette française est exprimée en euros.
          Pour les créanciers français, on peut imaginer qu’elle serait transformée en une dette en NouveauNouveauFranc, mais ça ne changerait rien. Une dévaluation autoritaire couplée à une forte émission de monnaie de singe faciliterait peut-être un hypothétique remboursement, mais les preteurs en question fermeraient alors le robinet une bonne fois. Ce qui pourrait, on peut imaginer, inciter à l’émission de nouvelle monnaie encore moins valorisée, jusqu’à avoir un NNF ne valant pas plus qu’un zloty ou un drachme. Belle perspective.
          Pour les créanciers, la dette serait toujours à rembourser en €. Mais avec une monnaie Nationale NNF qui ne vaut pas un kopeck, la charge de la dette deviendra intenable. Conserver la double monnaie selon le niveau comme le propose le FN est une fiction.
          Dans cette perspective (fantaisiste, et j’ai peut-être écris de grosses âneries, j’en conviens) peu importe le niveau de dette : dette financière actuelle ou dette théorique intégrant les engagements hors bilan.
          Un passage au NNF et une dévaluation de fera que précipiter la fin de notre pays.
          Pour en avoir parlé avec quelques experts transfrontaliers, la question est déjà tranchée de longue date, seule la date de défaut monétaire de la France est encore en discussion.

          • @ Pukura Tane

            Une fois de plus, vous avez évidemment raison, les dettes sont libellées dans une monnaie et payables dans cette monnaie, pas une autre!Donc non, la France ne pourra plus tout rembourser et aura du mal à prêter en NNF quand elle sait que cette monnaie est faite pour être dévaluée! Ça n’a pas de sens! Quand j’étais enfant, 1 NF français valait 10 francs belges et 1,8 mg d’or à sa conception, au passage du NF à l’ €, 1 € = 6.55957 NF et 1 € vaut 40.3399 BEF et 1 mg d’or vaut (aujourd’hui) 0,028 € (18 carats). Faites les calculs! (Les politicien belges n’ont pas non plus une réputation sans tache!!!

        • « Bien je suis désolé l’article est une pure fiction »

          C’est de la fiction, ben oui, on parle du futur, c’est un peu le principe.

          « vous défendez la poursuite du pire »

          Oulala, faut se calmer papy, tout va bien se passer. En plus, grâce à votre boule de cristal multiverse, vous avez la chance de savoir ce qu’est le pire, le bon, le meilleur. Rien de grave ne peut vous arriver.

          Je ne défends rien, je réagis à un commentaire qui est mauvais face à un article avec lequel on peut surement être en désaccord mais pas sur la base des reproches qui lui sont faits ci-dessus.

          L’article propose un scénario avec des conséquences qui sont largement dans le domaine du possible (risque de crise systémique, risque de cycle inflationniste fort, entre autres). Ce n’est donc pas la peine de sauter au cou de l’auteur, en lui faisant des procès idiots quant à sa compétence par exemple, parce que cela ne correspond pas à ce que vous dit votre championne socialisante du FN.

    • Et vous quels sont vos arguments?

  • + 1000
    Je répète une partie de mon commentaire sur l’article « Présidentielle : oh non ! On nous refait le coup de 2002 ! »:

    … le pire du pire: Marine Le Pen présidente de la France. Etant donné son programme économique (dont sa sortie de l’Euro) cela ne ferait que précipiter la chute de la France qui, de toutes façons s’avère inéluctable, étant donné l’amour de la plupart des français pour l’état providence. Car en fait, c’est cela qui ruine la France, l’état providence. Tout le monde (de bas en haut et de haut en bas) veut sucer au biberon de la grande fiction dont parlait déjà Bastiat.

  • Je suis de l’avis de Joan, c’est vraiment « light ».
    Par ailleurs, en comparant l’Euro au Franc, l’auteur oublie que le second était une monnaie nationale tandis que ce machin qu’est l’Euro n’est rien d’autre qu’un ersatz de DM qui est nettement surrévalué pour la France et qui, en revanche, booste la compétitivité de l’Allemagne.
    cf. évolution de la balance du commerce extérieur français depuis l’introduction de l’Euro !
    Une question intéressante serait donc de chercher comment en sortir avec le moins de dégâts possibles considérant que la sortie est inéluctable. Je ne suis pas partisan FN et je désapprouve totalement les analyses tronquées de Bécassine, son leader, mais s’il est vrai qu’elle raisonne comme une grosse caisse, tous les économistes les plus sérieux s’accordent sur la nécessité de mettre fin à cette monnaie contre nature qui viole la souveraineté des peuples et participe à leur ruine. A titre d’exemple, la BCE a augmenté son bilan de plus de 1000 milliards en rachetant des créances pourries dont personne ne veut. On cache les cadavres dans le placard et ce n’est donc pas la sortie de l’Euro en soi qui nous ruinerait, ce sont les politiques actuelles qui nous placent dans une situation inextricable que même un impossible maintien dans l’Euro ne saurait résoudre.

    • Que l’on soit pour ou contre l’Euro, revenir maintenant au Franc va être très couteux à cause de la dette libellée en Euro.

      • Quand à la dépréciation monétaire, cela n’aura que peu d’impact sur la dette publique. En effet, selon l’économiste Jacques Sapir, 97% de la dette française est émise dans des contrats d’emprunt de droit français qui stipulent que la dette sera remboursée dans la monnaie ayant cours dans le pays; c’est à dire le Franc. Cela s’appelle la « lex monetae ».
        J Sapir a expliqué ce qui se passera le lendemain de la sortie de l’euro .
        1. 1 nouveau Franc = 1 euro , et comme 85% de la dette de la france est libellée en euro , la dette ne changera pas ainsi que les dettes privées des francais

    • @ Clerk,

      Le problème de la France n’est pas l’Euro mais son socialisme. la France allait déjà mal avant l’Euro.

      • De fait une monnaie qui ne s’ajuste pas au cout de production d’un pays est un véritable problème.

        Que l’euro ne soit pas le seul problème de la France, je pense que nous en convenons tous ici aisément, mais prétendre que ce Frankenstein économique n’est pas un problème, alors qu’il est à l’origine de la faillite de la Grèce, de la bulle immobilière en Espagne, de la bulle obligataire en Italie et en France, c’est se tromper lourdement sur l’euro.

        Avoir voulu introduire une monnaie unique sur une zone qui n’en avait nullement besoin et qui ne satisfaisait aucune des conditions pour cela en pensant que comme par magie cela aller contraindre les états à converger économiquement fut une erreur politique majeure surtout quand on sait que tous les autres systèmes avant avaient échoué avec perte et fracas comme le serpent monétaire que Soros a fait sauter en 3 jours.

        Soit on fait machine arrière et on en revient à la situation d’avant Maastricht (donc à la CEE) en transformant la monnaie unique en monnaie commune avec rétablissement des monnaies nationales pour les états qui le souhaite soit on reste dans la situation actuelle et l’euro sautera entrainant avec lui la dislocation de l’Union Européenne.

        • @ bibi

          Il est amusant de constater que l’ € ne pose pas problème dans les pays qui ont eu le courage de tenter d’arriver aux critères de Maastricht: eux ont retrouvé un niveau de croissance, pas la France, une diminution fiscale légère, pas en France, une diminution de croissance de la dette, pas en France qui a préféré reporter les dépenses à plus tard, une augmentation discrète de l’emploi et une augmentation de l’investissement dans les entreprise par croissance du « degré de confiance ».

          La France a signé son engagement envers les critères de Maastricht en 1997 et n’y parvient pas en 2017: elle attend les sanctions? Que fait l’état français de « ses » 57% de PIB?

          Mais c’est l’ € et la BCE qui sont les coupables, jamais la France! L’Union Européenne doit être française: toute autre solution est détestable! (Ce pays ne doute de rien! mais les Français seuls ont droit de le critiquer!)

          • Je vous rappelle que j’ai expressément dit que l’euro n’était pas le seul problème de la France mais qu’il en était un.

            Hormis les 3 pays baltes et le Luxembourg personne ne respecte les critères de Maastricht et le premier pays à les avoir enfreint est l’Allemagne, qui était d’ailleurs fort contente de trouver le soutien de la France dans cette néfaste histoire.

            On attend aussi les sanctions envers tous les états dont le ratio d’endettement dépense les 60%, je n’entends pas grand monde pour dire qu’il faut que touts les états membres de la zone euro rentre dans les critères de Maastricht.

            On a une monnaie qui ne satisfait personne (sous-évalué pour les pays du nord, sur-évaluée pour les pays du sud), des états qui ne respectent pas les critères de Maastricht, une BCE qui fait des QE au mépris des traités, et ils s’entrouvrent encore pour défendre cette monnaie pilotée par des fous qui est avant tout politique avant d’être économique et qui devait forcer les états à converger avec le succès que l’on voit au bout de bien tôt 20 ans.

            L’euro comme prévu bien avant son lancement par Friedman est un échec et il se trouve encore des individus pour défendre ce machin qui ne répondait à aucune logique économique lors de son introduction et qui n’y répond pas plus près de 20 ans après.

            Combien faudra-il encore d’année pour constater que cette monnaie ne marche pas et ne marchera jamais et conclure qu’il faut s’en débarrasser?

            Et sachez que plus que le retour du Franc c’est du retour du DM et de la Bundesbank dont l’économie européenne à besoin.

        • «De fait une monnaie qui ne s’ajuste pas au cout de production d’un pays est un véritable problème.»
          Vous savez… fut un temps les monnaies étaient basées sur l’or… À part l’État qui n’était pas en mesure de financer ses politiques comme bon lui semblait, ça ne posait de problème à personne.

          Le coût de production en Corse, en Alsace, à Paris, en banlieue parisienne est-il le même ? Non. Pourtant on avait le Franc et ça ne posait pas de problème en tant que tel…

          Dévaluez la monnaie comme vous voulez, la réalité vous rattrape… si vous n’êtes pas productif ça ne change pas grand chose que votre monnaie soit forte ou faible.

          • Il ne vous aura pas échappé qu’aujourd’hui nous n’avons plus de monnaies étalonnés mais des monnaies FIAT.

            Avec le franc aussi il y avait des problèmes il suffit de voir les départements d’outre mer, mais il faut mieux n’avoir des problèmes seulement à l’échelle d’un pays que d’un continent.

            Je ne veut pas dévaluer une monnaie je veux juste que la monnaie française reflète les cout de production français, c’est le amrché qui doit fixer le cours des monnaies, l’euro c’est un cache misère qui protège la France tout comme ce fut le cas pour la grèce jusqu’au jour de l’explosion.

            L’euro est condamné tout comme l’a été avant lui le SME et tout autre tentative de converge des monnaies des états européens avant, la question est comment on en sort par le haut.

  • un retour au franc serait juste le révélateur de la réalité de notre état économique actuel, masqué par l’euro, ni plus, ni moins.

    celle-ci finira peut-être par apparaître quand même, avec des taux d’emprunts qui remonteront fortement, empêchant l’état français de ce financer…

  • Vous avez un dossier complet, et sérieux, de l’Institut des Libertés, dirigé par Charles Gave (plus libéral, ya pas), à propos de la sortie de l’euro, et comment l’effectuer dans de bonnes conditions. Ça fait 36 pages. Si Marine voulait bien s’en inspirer, ça pourrait se passer pas trop mal.
    http://institutdeslibertes.org/dossier-sur-leuro/

  • Liste des 175 économistes envisageant la sortie ou la dissolution de l’euro comme une solution à la crise : https://www.altereconomie.fr/175-economistes-anti-euro/ des incompétents?

    • @ amcontre

      Un économiste qui dicte la bonne conduite à un politicien est-il suivi et obéi: jamais!
      Un économiste est-il un prévisionniste valable: oui à 50% (moi aussi!)
      Qu’ils soient 175 ne change rien: Ils étaient bien plus nombreux en 2008 à ne rien avoir prévu!
      Expliquer le passé, parfois, prévoir l’avenir: ils prédisent et c’est vous qui payez! Après, ils vous expliqueront le pourquoi du comment et ils seront intarissables!

      Quitter l’Europe et l’€zone, demande d’être nationalement en position de force: c’est pour ça que la Grèce est restée dans l’Europe alors que la Grande Bretagne va +/- en sortir (on verra à l’autopsie): vous aurez le même choix que la Grèce: l’Europe ou la cessation de payement!

  • Comment peut on encore estimer que l’Euro est une bonne monnaie? Inadaptée a nos réalités, oui! Bonne, certainement pas.
    Si entrer dans l’euro avec une surévaluation était possible et n’a pas fait grincer les dents des libéraux a l’époque, alors en sortir et dévaluer sera tout aussi possible. Souhaitable? C’est une autre question, je ne suis pas certain de la réponse. Quoiqu’il en soit, le vrai problème n’est pas l’Euro, c’est notre système économique et social. Avec n’importe quelle monnaie, si la France ne change pas son attitude vis a vis des affaires et des entreprises, c’est la catastrophe assurée.

    • « Si entrer dans l’euro avec une surévaluation était possible et n’a pas fait grincer les dents des libéraux a l’époque »
      Je plaide coupable, j’étais persuadé que l’Euro obligerait la France à respecter les engagements de Maastrich, et donc à adopter une politique économique digne de ce nom.
      Je ne referai plus la même erreur, c’est promis.

      • @Liam: L’Espagne l’avait fait. que c’est -il passé ? cépapareil ?
        La situation d’après crise fut identique à ce que Nicoulaud promet.

        Faire adopter à la France la politique  » économique digne de ce nom  » pour rattraper l’Allemagne impliquait de transformer la France en pays atelier, tel l’Europe de l’Est.

        Il aurait fallu faire l’inverse, mettre une politique de rétroaction pour permettre une situation équilibrée entres les pays de l’Euro.

        • @ amike

          Demander que l’Europe des 27 ou 28 devienne « française » en se pliant à ses volontés n’existera pas!

          La France joue « dedans » ou « dehors » mais son leadership avec l’Allemagne restera « formel » (et à usage exclusif franco-français) tant qu’elle n’aura pas adopté EFFECTIVEMENT les critères de Maastricht et amélioré son aptitude à suivre l’attitude commune plutôt que de vouloir garder ses mauvaises habitudes avec une monnaie nationale aux ordres des politiciens! Oui, je sais: comme étranger, je n’ai aucun droit de critiquer, même vos parjures nationaux!

  • Monsieur l’expert, qui sait tout avant et qui expliquera pourquoi cela s’est passé autrement après, vous auriez du, comme tous vos collègues économistes, nous avertir de la crise des subprimes de 2008 que vous n’avez pas manqué de prévoir !
    Et en passant vous pouvez nous expliquer les conséquences des milliards d’euros et de dollars que la FED et la BCE émettent tous les mois depuis cette crise.

  • Quand on est passé du franc à l’euro, on nous a promis une croissance dopée. Résultat: la croissance on l’attend toujours.
    Si on repassait au franc, on nous promet le chaos. Résultat prévisible: ça ne changerait rien fondamentalement, pas de catastrophe, et toujours aussi peu de croissance.
    Mais bon, si c’est le front national (ou tout autre parti « extrême ») qui provoque ça, il mettre en place bien d’autres choses qui seront sans doute bien plus catastrophiques.

    • @ Larebil

      Non! Vous savez très bien que revenir au franc français, c’est prévoir une dévaluation que les salariés vont accepter sans compensation ? Bonjour les conflits sociaux (grèves, manifestations, dégradations): 6 mois après il faudra redévaluer pour pouvoir payer les millions de fonctionnaires, à moins, à moins que la France redécouvre les 3 piliers de Maastricht et que le pouvoir accepte de maigrir, vu que les gens les payeront en monnaie de singe puisqu’ils n’auront pas pu ne pas diriger la BNF pour leurs projets budgétivores.

  • Excellent article, dont je partage totalement l’analyse. Et cela pourrait être pire que le Venezuela, et donner le… Zimbabwe de Mugabe ! J’ai un joli billet de «10 000 milliards de dollars du Zimbabwe», de 2009. Sa véritable valeur est de… 50 centimes !

  • N’importe quoi c’est encore du masturbage mental tout ça. rappelons tout de même un petit détail détail … en 2008 l’allemagne détenait pour 1000 milliards de dettes publiques contre 300 milliards de capitalisation du système financier. Sauf erreur ces équilibres se sont encore aggravés. Ce qui veut dire que le seul désire de la France d’en sortir provoque la faillite de tous nos créanciers et l’allemagne tombe en premier. Rajoutez l’italie au milieu, n’importe quel imbécile est alors capable de renégocier sa dette, nous devenons la plus grande puissance Européenne. Si Le Pen Passe, le seul scénario sérieux c’est un démantèlement de l’Euro. Et d’ailleurs elle le sait si vous l’écoutiez au lieu de déblatérer vous sauriez qu’elle prone aujourd’hui une sortie concertée. le scénario probable alors c’est que les pays fort sortent en premier et que l’Allemagne récupère le DM. Auquel cas, ce n’est pas le Franc qui va se dévaluer mais l’Euro ce qui règle la moitié des problèmes que vous prophétisez.

    Allez va arrêtons les conneries. On vous a écouté nous expliquer que Fillon était le nouveau thatcher, regardez le guignol exposé. maintenant c’est qui le sauveur Macron ? le Poète qui disait il y a peu que les femmes ont voté la loi de 1905 alors qu’elles ont eu le droit de vote en 1944. ca suffit, non ?

    N’oubliez jamais une chose : si vous devez 1000 euros à une banque vous êtes dans la merde, si vous lui devez 1 milliard, c’est elle qui est dans la merde. 250% de dette sur PIB, 0% de croissance, 60% de dépense publique. Si vous avez encore envie de continuer à payer ca vous regarde, moi je veux juste virer tous les minables qui nous ont emmené là.

    • « si vous devez 1000 euros à une banque vous êtes dans la merde, si vous lui devez 1 milliard, c’est elle qui est dans la merde »
      Oui, mais comme votre insatiable avidité à dépenser depuis 40 ans l’argent que vous n’avez pas vous oblige à emprunter à cette banque, c’est bien vous qui êtes dans la merde.
      Si la banque fait faillite parce que vous le la remboursez pas, alors aucune autre banque ne vous prêtera pour payer vos politiques sociales coûteuses, puisque vous ne respectez pas votre parole. Votre signature en tant qu’Etat ne vaut plus rien. Vous devrez fabriquer de la monnaie de singe, vos citoyens en pâtiront. Et votre croyance dans le fait que grâce à vous la balance commerciale va s’améliorer s’effondre chaque jour, puisque plus personne ne veut commercer avec vous de crainte de n’être plus payé ou d’être payé en monnaie de singe.
      Si la banque fait faillite, vos entreprises et vos citoyens clients seront dans une merde tellement profonde que vous ne pourrez plus lever l’impôt, faute de richesse. Vos entreprises seront en défaut les unes après les autres : quand une banque fait faillite, le repreneur de reprend que les dettes envers la banque. En clair les clients qui avaient 100 sur leur compte et devaient 100 se retrouvent clients d’une autre banque, avec 0 sur leur compte mais toujours la même dette. Sympa…
      Si la banque fait faillite et que c’est l’une de nos quelques banques systémiques, alors les autres font défaut en même temps. Vous venez en une seule décision de ruiner durablement votre pays. Super !
      Si vous renflouez la banque pour éviter la faillite ce sont les impôts de vos citoyens qui vont être utilisés pour ça. Comme vous devez en fait autant à chacune des banques systémiques, et autant aux banques étrangères que vous mettez en difficulté en refusant de payer vos dettes, vous devez participer à la sauvegarde de la plupart de vos créanciers en les payant avec l’impôt pour leur éviter la faillite. Comme vous êtes en déficit chronique car incapable de boucler un budget en équilibre (n’oubliez pas qu’à ce stade, plus question pour vous État obèse d’emprunter nulle part), vous allez devoir étriller votre population et la mettre définitivement à genou.

      Merci beaucoup, votre projet d’éradication de la France peut se réaliser en quelques semaines. Comme « solution finale » ce sera douloureux mais rapide, heureusement pour nous.

      • @ Pukura Tane

        Quel président oserait ainsi renier les dettes de son pays? On a beau se croire exceptionnel, c’est bien la gabegie de l’état, coupé de toute réalité, qui peut en rêver: cela n’arrivera pas car si cela arrivait, vous seriez quand même obligés de payer votre dette et la France deviendrait un pays libéral hors de tous ses cadeaux payés à la population sur le plan social pour recueillir des voix aux élections.

        Ce seront vos créanciers qui décideront au premier rang desquels, le FMI et la BCE. Oubliez la BNP Parisbas et vos autres banques rayées de la carte ou passant sous les « fourches caudines » internationale. La perte de confiance sera énorme et vous deviendrez des gnomes internationaux non crédibles ne trouvant plus que des charognards pour vous épauler (voir Argentine).

        Good Luck!

    • @ binitials

      Ça fait plaisir d’entendre que ce ne sont pas les autres qui doivent changer pour faire plaisir à la France (et « l’encourager » dans ses mauvaises habitudes), mais la France qui doit adopter nationalement les règles européennes communes dont les critères de Maastricht, signés en … 1997! toujours pas atteints.

      Vous verrez, c’est provisoirement pénible, mais ce sont des efforts payants à long terme … jusqu’à votre prochaine dérive. De plus, tant que vous êtes dans l’Union Européenne et l’ €zone, vos indispensables boucs émissaires peuvent servir de paravent à votre chauvinisme!

  • La politique monétaire du Front National, c’est un retour aux errements de la IVème République, et l’exact contraire de ce qu’a fait le général de Gaulle ???? Ah je ne pense pas que le général eut accepté de voir la France sous tutelle comme c’est le cas aujourd’hui !

    Oui majoritairement nous souhaitons sortir de cette UE fasciste

  • Redénomination de la dette publique de droit français (i.e. environ 80% du total) en franc ????

    Non pas 80% mais un peu plus de 90% : j’aime les chiffres exacts

    • Oui, et ça change quoi ? Par principe la monnaie et la banque nationale ne devraient pas être au service du Pouvoir, puisque la monnaie reflète la richesse du pays, et pas la volonté du dirigeant mégalomane de fabriquer de la fausse monnaie pour payer ses dettes.
      Quitter l’euro, repasser au franc, pourquoi pas, mais avec interdiction formelle de boucler un budget en déficit et une interdiction formelle d’avoir, pour le Pouvoir une quelconque politique monétaire. Là, oui, on retrouve souveraineté, dignité et économie libérée.
      Mais laisser la planche à billet aux mains d’un quelconque Président ou Présidente qui annonce vouloir dépenser bien plus que ce qu’elle peut, en ne pas rembourser ses dettes, c’est irresponsable.

  • Pour ce qui concerne la sortie de l’Europe, il faut préciser que, contrairement à ce qui s’est passé en Grande-Bretagne, ce ne serait pas aussi facile en France… En effet, l’appartenance de la France à l’UE est inscrite dans la Constitution qu’il conviendrait alors de modifier… L’article 11 de cette Constitution permet d’organiser un référendum pour soumettre un projet de loi « portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité », mais cet article « ne prévoit pas la possibilité de se défaire d’un engagement international », selon Philippe Blacher, professeur de droit constitutionnel à l’université Lyon 3, (source : article « Brexit: un référendum sur une sortie de l’UE est-il possible en France ? » du site « BFMTV;com » en date du 27 juin 2016,) Resterait donc la possibilité de modifier la Constitution en réunissant le Parlement en Congrès (Assemblée Nationale + Sénat) et obtenir les 3/5èmes des votes du Congrès, soit 555 voix !! Même si le FN obtient, selon une prévision des plus optimistes, une centaine de sièges de Députés en juin 2017, auxquels pourraient s’ajouter quelques voix de Députés souverainistes, comment Marine Le Pen ferait-elle pour obtenir les 555 votes requis pour modifier la Constitution avec ses…. deux Sénateurs !! Il semble donc évident qu’elle bluffe son monde pour arriver au pouvoir en brandissant l’idée d’un référendum qu’elle ne pourra jamais organiser… puisqu’impossible !!

  • « …la chute du cours de l’euro »
    Mais pourquoi l’euro chuterait-elle ? C’est un DM bis !

    – L’Euro monterait fortement
    – La France ne serait pas seule à sortir
    – Le « pire » ne serait pas inéluctable : une déchéance à la Vénézuela serait mal acceptée par les Français s’il était déclenché par quelques pays amis…
    – Les politiciens français devraient soit se démettre, soit remettre la France dans l’ordre des priorités
    – L’Europe ne disparaitrait pas, mais s’organiserait différemment.
    – Quid si la France reste dans l’Euro avec une Allemagne qui se décompose ?

  • Bonjour M Guillaume Nicoulaud.

    Ce n’est pas l’avant DE GAULLE que nous allons mais au temps de la gloire de la France sous NAPOLEON !
    Depuis cette époque ; Seule la technologie a évolué !

  • Aux « libéraux » adorateurs de la bureaucratie européenne et du super-état fédéral dont ils rêvent, dans lequel les pays d’Europe du Nord vont subventionner à fond ceux du sud (dans une bonne logique socialiste)…l’indice Footsie a gagné plus de 15% depuis le Brexit !
    Et il y avait les mêmes adorateurs de l’U.E qui promettaient la fin du monde économique à l’Angleterre si les anglais osaient voter en faveur du Brexit.

    Alors leurs discours sur la fin du monde qui nous arriverait en cas de Frexit ne me font vraiment ni chaud, ni froid. Ce sera toujours infiniment mieux que leur projet de super-état fédéral socialiste !
    Quand à la création monétaire incontrôlée…c’est précisément ce que fait la BCE actuellement au rythme de plusieurs dizaines de milliards d’€ par mois pour « renflouer » l’Europe du Sud.

    Je préfèrerai toujours des états souverains en compétition, qui subiront immédiatement les conséquences de leurs politiques économiques, et seront ainsi ramenés à plus de réalisme économique, à une construction fédérale qui « harmonisera » la fiscalité et les charges sociales vers le maximum, et qui génèrera une déresponsabilisation des états les plus dépensiers (qui se diront qu’ils seront de toutes façons renfloués en permanence par l’U.E).

    Pour le reste, tout le monde sait bien que le FN sera forcé d’amender et de modifier son programme éco si il doit arriver au pouvoir ! Et qu’il peut sortir un vrai programme libéral-souverainiste des négociations qu’il sera obligé de mener avec les autres courants souverainistes de droite (les germes existent déjà chez Marion Le Pen par exemple).

  • Ne pas comparer le Brexit au Frexit: le Royaume Uni n’était pas dans la zone euro.

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