Les risques de la participation du « public » à la science

Comme l’a clairement indiqué la querelle sur les OGM, l’approche participative et ses avantages pour la science, l’évaluation des risques ou la compréhension générale de ces processus nécessitent des analyses critiques.

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Science Fiction By: Dave Parker - CC BY 2.0

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Les risques de la participation du « public » à la science

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 février 2017
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Par Marcel Kuntz.

Les risques de la participation du "public" à la science
Science Fiction By: Dave ParkerCC BY 2.0

Les rapports entre scientifiques et les autres citoyens deviennent un enjeu politique majeur, en tout cas pour les forces politiques qui veulent contrôler la science pour mieux empêcher les innovations qui leur déplaisent. Un certain courant de pensée dans les « sciences » humaines joue un rôle hégémonique dans la propagation de l’idée que « le public» doit intervenir en amont dans les recherches.

Ce qui est devenu une pensée unique a ainsi influencé un rapport (par ailleurs intéressant) des Académies nationales des sciences, d’ingénierie et de médecine (NAS) des États-Unis sur le « forçage génétique » (« gene drive »). Plus récemment, des auteurs de ce rapport ont publié un article auto-congratulatoire sur leur travail, en omettant de mentionner ses aspects les plus problématiques (pourtant visibles comme le nez au milieu de la figure, car figurant en sous-titre : aligner la science avec les « valeurs du public »). On pourrait rappeler Galilée ou Giordano Bruno, ou encore la science prolétarienne ou encore la science aryenne comme exemples de ce que peut devenir une science « alignée » sur les « valeurs » en vogue à un moment donné.

Pourquoi engager le public dans la science ?

Je viens de publier dans la même revue (Science 355 (6325), p.590, February 9, 2017) une réponse traduite ici.

Selon le rapport de la NAS, les scientifiques devraient impliquer le public, tôt et souvent, dans leur recherche, lorsqu’ils explorent de nouvelles technologies, dans le but d’éviter le rejet de celui-ci plus tard dans le processus. Cependant, même si cela est devenu la pensée dominante, il n’y a simplement aucune preuve que le fait d’engager le public au début de la recherche, et à égalité, profite aux scientifiques ou à la société.

Inclure «un large éventail de parties prenantes» signifie inviter au débat ceux qui ont des vues sans compromis, comme les militants anti-technologies. Ces parties prenantes sont très habiles à déployer des valeurs telles que la justice et la démocratie pour atteindre leurs propres objectifs. Mais, au début du processus de recherche, les scientifiques ne seront pas encore équipés de données à apporter au débat. En conséquence, les discussions ne peuvent qu’être dominées par des opinions et des intérêts économiques ou politiques enracinés à ce moment. Cela n’empêcherait pas les décideurs d’adopter des politiques s’appuyant sur des perceptions erronées et des craintes, plutôt que sur des preuves.

Comme l’a clairement indiqué la querelle sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), l’approche participative et ses avantages pour la science, l’évaluation des risques ou la compréhension générale de ces processus nécessitent des analyses critiques.

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  • « En conséquence, les discussions ne peuvent qu’être dominées par des opinions et des intérêts économiques ou politiques enracinés à ce moment. Cela n’empêcherait pas les décideurs d’adopter des politiques qui s’appuient sur des perceptions erronées et des craintes plutôt que sur des preuves »

    C’est vrai pour les OGM et peut-être encore plus pour le RCA

  • Le public ? Quelle est sa compétence? Peut lui demander son avis sur un sujet dont il ne maîtrise aucune notion? Lui demande-t-on son avis pour construire un navire, l’anneau du CERN, le pont de Millau ? Il ne peut pas être pertinent, et surtout c’est ouvrir en grand la porte aux escrocs, gourous, et autres calculateurs obscurantistes, qui sont ravis de le manipuler.

    • Pas très démocratique tout cela, mais entre deux maux il faut choisir le moindre.
      Mieux vaut une décision prise par quelques uns, en principe, compétents et raisonnables, que par une foule ignorante chauffée à blanc par des modes, des idéologies, des sectes.
      Je suis tout à fait d’accord avec vous.

      • Je ne crois pas que la démocratie ce soit de demander aux citoyens de choisir et décider de tout. Les citoyens élisent des représentants qui eux doivent s’adresser aux personnes compétentes, et respecter leur expertise et seulement elle. De nombreux exemples que M.Kuntz connaît bien, montrent que ce n’est pas l’habitude actuelle, où les activistes pastèques comptent pour nos élus plus que les scientifiques présumés suspects sous de faux prétextes, discrédités ou même ostracisés, s’ils ne sont pas soumis à la doxa.

        • La démocratie ne se fixe pas de limite ( et c’est sans doute le problème) , on remarque m^me qu’elle légifère sur sujets surréalistes comme la promotion de certains restaurants…
          Il faut dire la vérité…or la vérité est que quand on met en oeuvre une nouvelle technologie on ne peut pas penser à tout, pour autant faut il se passer des avantages démontrés du’ne technologie parce qu’on ne peut pas connaitre TOUS les éventuels problèmes qu’elle peut provoquer?
          Je ne partage pas ce point de vue, mais j’admets qu’on puisse avoir une grande peur de tout… On doit surtout relativiser les risques, vivre est risqué..

          Certes bien souvent les gens ne comprennent pas…mais ce qui fait la beauté de la science c’est que toute personne dotée d’un esprit logique PEUT comprendre si il s’en donne la peine.

          Heureusement qu’il y a des gens comme kuntz qui s’engage , c’est ce qui est « admirable », il met sa renommée , son expertise , son honnêteté en jeu, il ne se cache pas.

    • il faut bien sur demander l’avis du public, d’un façon ou d’une autre, pour construire l’anneau du cern… ainsi que le pont de millau…argent public expropriation ,nuisance etc etc…
      d’ou vient le pognon? vous croyez donc que les politiques sont rendus compétents, pertinents à « saisir  » l’intérêt d’une recherche scientifique ? Vous voudriez peut être que les chercheurs puissent à loisir ponctionner le pognon des gens…?

      Beaucoup de politiques soutiennent « la recherche » en croyant que mettre de l’argent dans cette curieuse machine qu’est « la recherche » il va en sortir des choses utiles…or la science n’a pas pour objet de trouver des trucs utiles sinon la vérité.
      Vous misez sur les politiques sur leur sagesse…tient donc.

      que le « public  » ne comprenne rien à la physique des particules n’est pas le sujet… que le public ne connaisse rien à la mécanique non plus…les sujets sont d’une part le financement, et d’autre part l’impact des éventuelles mises en oeuvre technologiques.
      Le public paye la note du viaduc de millau, voit son interet, et peut constater qu’il tient debout..

  • Science et technologie …la science c’est la science ,une technologie n’est pas juste une science pratique , c’est une mise en oeuvre, avec des risques, que personne avant la mise en oeuvre ne peut véritablement prédire.
    Mais si les citoyens peuvent parfaitement participer à la science, la démocratie n’a aucun interet dans la détermination de la vérité.. Qui en doute?

    Pour une nouvelle technologie comme les ogm, mais l’autorisation de tout nouveau médicament est similaire, on fait ce qu’on peut. en regard de contingences matérielles de temps d’argent, etc… ce n’est jamais parfait..on est devant une incertitude inévaluable..parce que on ne peut pas tout prévoir dès lors qu’on aborde des interactions de systèmes complexes.

    La question est alors de savoir qui est plus à même d’évaluer les risques de la mise en oeuvre ‘une nouvelle technologie, ce que je remarque c’est que les gens qui par ailleurs se réclament de la science citoyenne promeuvent souvent des travaux de très basse qualité sinon douteux d’un point de vue de l’honnêteté quand ils ne dévastent pas des labos et des travaux de recherches visant à évaluer le risque…

    Nous sommes ne sommes pas des cobayes….ou le sommes toujours, en ce sens que nous prenons chaque jour des risques divers et variés juste éclairés par notre « experience de la vie »..

    D’un coté la peur qui se nourrit de l’ignorance sinon l’exige..de l’autre des gens qui veulent en savoir un peu plus avant de décider…

    Quiconque a discuté avec un militant a déjà fait l’expérience que la vérité n’est pas son but. Un militant affirme un « fait » , vous lui démontrez que ce fait est erroné…que cela est déjà établi, vous n’ébranlez en rien ses convictions et vous le recroiserez réaffirmant ce fait. Dans le meilleur des cas, il fera l’aveu de sa paresse à examiner les éléments de preuves ( qui sont toujours accessibles avec de l’effort) et se contentera de mettre votre compétence en doute en curieusement accordant sa confiance en d’autres personnes. Si vous lui demandez comment il sait que ces dernières personnes savent…vous recevrez en réponse un argument d’autorité….Ils admettent de fait que la science leur est inaccessible…enfin bref..

  • Recherche scientifique et participation du public sont antinomiques pour deux raisons: le public, non spécialiste du sujet ne peut pas avoir d’avis pertinent, et d’autre part, sa participation, parce qu’elle ne peut exprimer que des opinions, ne peut satisfaire à l’approche scientifique. Les personnes les plus péremptoires pour critiquer des résultats scientifiques sont toujours des gens qui ne sont pas spécialistes du sujet (depuis Galilée, et même avant, mille exemples peuvent être présentés pour l’illustrer), et nous sommes de plus en plus perturbés par de tels comportements. Et puis, finalement, si une recherche aboutit à un résultat scientifique (je veux dire prouvé grâce à l’approche scientifique de cette recherche), sa concrétisation en un produit « commercialisable » est inéluctable à plus ou moins long terme, c’est le sens du progrès et c’est dans la nature humaine. Soyez certain que si la génétique, par exemple, permet un jour de modifier le génome humain pour améliorer l’être humain, cela se fera, quels que soient les avis formulés éventuellement par des mouvement ou assemblées d’éthique ou des lanceurs d’alertes. La science peut éventuellement être accompagnée, mais surement pas soumise.

  • Sinon, on pourrait simplement appliquer la bonne méthode libérale en matière de recherche scientifique.

    On supprime le ministère de la recherche, on ferme le CNRS et toutes les agences publiques de la même eau et on laisse les initiatives privées décider et financer elles-mêmes leurs sujets de recherche.

    Quant au public, c’est lui qui décide de la vie et de la mort des entreprises et labos de recherche, en votant avec le portefeuille, soit en finançant directement, soit en achetant les produits dérivés de ces recherches qui rendent le meilleur service au meilleur prix.

    Car les scientifiques n’ont aucune raison valable d’être exemptés de libre-marché. S’ils n’y sont pas confrontés, alors, la recherche ressemble beaucoup à une espèce de hobbie de luxe qui n’intéresse véritablement qu’une poignée de surdoués financés à coups de milliards par les impôts… Et encouragés dans cette voie par l’état et les media qui, à force de propagande, transforment ces hobbies en prestige, en progrès ou je ne sais quoi de grandiose pour faire passer la pilule (et persuader que sans l’impôt, il n’y aura plus de science).

    Exemples :

    – Un énorme télescope spatial, pour faire de jolies photos du ciel

    – Une petite voiture radiocommandée avec une pince ramasse-caillou

    – Un circuit de stock-électron sous les montagnes

    – Une station dans l’espace pour faire des sphères en café et des photos de la Corée du Ch’Nord la nuit

    Qu’on se comprenne bien : ces trucs-là sont peut-être très excitants ou ont peut-être donnés des résultats autrement plus tangibles que de jolies photos, ce n’est pas le problème. Le problème est qu’ils sont financés par ces milliards pris de force au reste de la population. Et c’est évidemment très mal, de faire ça. Même pour faire de jolies photos. Ou même pour découvrir un boson, hein.

    Maintenant, si les scientifiques se soumettaient eux aussi au libre-marché et que le reste de la population n’étaient plus obligée de les financer contre leur gré… Peut-être qu’on continuerait de construire des méga-télescopes spatiaux et grands-huit pour électrons… Ou pas, mais peu importe, en tout cas, on aurait enfin une recherche scientifique au service du public, plutôt que l’inverse.

    • Ne confondez-vous pas recherche appliquée et recherche fondamentale ?

      • Sans objet.

        L’une comme l’autre doit se soumettre à la séduction du public sur le marché libre. C’est le sens de mon commentaire.

        • « à la séduction du public ».
          Oui, oui, oui, bien sûr. Comme cela, n’importe quel manipulateur pourra mettre en balance un projet important pour la connaissance et les développements futurs versus quelques bonnes allocations ou équipements publiques « festifs » évidemment « gratuits » dont le public pourra jouir immédiatement.
          Bien, bien. Ce n’est pas gagné pour la recherche fondamentale dans votre monde. N’oubliez pas que la recherche appliquée découle de la recherche fondamentale.

          • Je ne suis pas sûr de bien comprendre votre objection. Si un projet est important, il se trouvera des gens pour le financer de leur plein gré.

          • Du reste, comment déterminez vous que l’état est un meilleur gestionnaire à long terme que les investisseurs privés ?

            Les investisseurs privés parient sur l’avenir avec leur argent, pour gagner encore plus d’argent derrière. S’ils se trompent, c’est leur argent qu’ils perdent et leur crédit baisse. S’ils se trompent de manière répétée, ils finiront par ne plus être en mesure d’aligner le moindre centime et ils cesseront d’être des investisseurs.

            Les investisseurs privés ont donc toutes les incitations pour faire attention au cheval sur lequel ils misent.

            Lorsque l’état investit sur quelque chose, c’est avec l’argent des autres qu’il le fait. Si le projet capote et ne donne rien, l’état peut continuer à le financer ad vitam eternam, en dépit des mauvais résultats observés, en faisant le malheur de la population à laquelle il vole l’argent en prime.

            Les états n’ont donc aucune incitation pour miser sur le bon cheval. Les choix de l’état se font de façon complètement arbitraire et désordonnée. La règle étant « si ça marche, on finance, et si ça ne marche pas, on finance aussi ». Pas très rationnel comme façon de faire.

        • Vous n’avez pas bien compris ce qu’est la recherche fondamentale: elle est par définition une recherche sans but d’application a priori (recherche gratuite, née dans la tête des chercheurs grâce à leur « passion » comme vous dites), donc aucun organisme privé ne s’y lancera, sauf, à notre époque, les GAFA. Mais alors , dans ce cas, ni leurs résultats ni les applications qui en découleront ne seront accessibles au grand public. Imaginez qu’un tel groupe ait verrouillé la recherche et le développement de la bombe atomique… Pas très rassurant, vous en conviendrez ! C’est pour ça que je parlais d’accompagnement. Pour un état, il faut choisir: ou bien financer de la recherche fondamentale pour un avenir et des résultats incertains, voire aucun résultat, mais qui maintient le niveau de connaissance de ce pays et lui assure ses capacités d’innovation dans la recherche appliquée, ou alors renoncer et accepter d’être dépendant des autres

          • J’ai déjà répondu à ça alors je reformule :

            Si la recherche fondamentale est importante, il se trouvera des gens pour la financer. Ça peut être les gros de l’internet, ça peut être du financement participatif ou une autre formule qui reste à découvrir, peu importe. Le fait est que si c’est vraiment important, alors, elle attirera des capitaux versés sur la base du volontariat. En provenance des gens qui pensent que c’est important, vers ceux qui sont en mesure d’accomplir ce type de recherche.

            Maintenant, si on persiste à affirmer qu’une telle recherche est importante, mais qu’on ne trouve personne pour la financer ou la pratiquer, sur les 7 miyârds d’individus que compte la Terre, alors on vient de formuler une contradiction. En effet, si on se trouve dans une situation où personne ne souhaite ni financer ni pratiquer la recherche fondamentale, alors c’est la preuve parfaite que cette recherche n’est importante pour personne, et que tout le monde s’en fout en définitive. Chercheurs compris, puisqu’ils préfèrent faire autre chose de leur temps, même sur leurs fonds propres.

            Mais alors si ça arrive, il pourrait ne plus y avoir de recherche fondamentale du tout ? Mon dieu, mais ce serait la fin des harricots ! Eh bien non ! Parce que si vous pensez vraiment que ce serait une catastrophe, VOUS pouvez agir ! Vous pouvez financer ces chercheurs directement, vous pouvez lèver des fonds, vous pouvez écrire des articles, vous pouvez appeller aux dons ou vous pouvez monter une entreprise pour gagner plein de fric et reverser une partie de vos gains à ces chercheurs.

            Par contre, ce que vous ne pouvez pas faire serait de demander à l’état de pointer son pistolet sous le nez du reste de la société pour financer vos lubies. Ça, ça s’appelle du vol et c’est très vilain !

            Enfin, ce n’est pas Google ou Amazon qui s’achètent des bombes atomiques pour asservir les peuples. Ce sont les états qui font des trucs comme ça. Google et Amazon, ce qui les intéressent, c’est de nous vendre des trucs qui nous rendent service, pour devenir immensément riches (et seulement ça). Et ça, c’est pas vilain du tout.

      • Tout à fait. Demander au privé de financer des recherches en mathématique pure ou en physique des particules… Il n’y aurait aucune retombée exploitable financièrement avant plusieurs dizaines (voire centaines?) d’années.

        • C’est possible, mais d’un autre côté, ni les mathématiciens talentueux, ni les physiciens des particules d’élite ne possèdent une créance sur le reste de la société pour pratiquer leur passion.

          • Jolie l’exemple de la station spatial qui ne sert a faire que des photo de la Corée du nord!!
            Vous etes la preuve par ce genre de remarque que le « grand public » n’a rien a faire valoir pour les sciences fondamentales indispensable qui se sont pourtant révélées indispensable dans nos progrès.

            Les photos sont justement faites pour correspondre a ce que peut comprendre/avoir comme intérêt le grand public vis à vis de l’investissement d’une station.
            Les scientifiques , eux se foutent éperdument des photos de la Corée et c’est bien sur toutes les nombreuses analyses expérimentations possible dans la station qui les intéresse et qui feront avancer la « science ».

            Les compétences du public sont mise en avant dans vos propos: Ce qui intéresse le public pour la station spatial ce ne sont que les photos !!!! le public « tellement compétent »oubli même que les scientifiques qui y passent des mois sont la haut pour bien d’autre raisons que de simple photo !!

            • Vous êtes passé à côté du sens de mes commentaires, dans lesquels je place un peu d’ironie par-ci par-là (le grand-huit à électrons), mais dans lesquels je développe surtout et un argument, auquel personne n’a daigné répondre jusque là : Financer une activité, n’importe laquelle, avec le racket de l’impôt, c’est mal. Ainsi donc, on s’en tireraient tous mieux, si les scientifiques pratiquaient leur discipline sur le marché libre.

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