Emmanuel Macron, le Clinton français ?

Emmanuel Macron est bien un libéral, mais au sens américain du terme, c’est-à-dire social-démocrate, comme le furent les époux Clinton pendant 30 ans.

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Emmanuel Macron, le Clinton français ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 février 2017
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Par Jonathan Frickert.

Emmanuel Macron, le Clinton français ?

Alors que la classe politique française connaît depuis plusieurs jours un crépuscule judiciaire et médiatique inédit, entre les François Fillon, Marine Le Pen et Benoît Hamon, tous en situation délicate à seulement 11 semaines de l’élection, un candidat semble avoir les faveurs de l’opinion mais, surtout, des médias.

Pourtant, dès mardi 24 janvier, plusieurs députés d’opposition ont attaqué l’ancien ministre de l’Économie, et désormais candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron. Des demandes de clarifications tombées la veille de la parution d’un livre accablant écrit par deux journalistes de Radio France dans lequel Emmanuel Macron est accusé d’avoir utilisé 80% de l’enveloppe annuelle qui lui était allouée au titre de ministre des Finances, soit 120 000 euros, à des fins de préparation de sa prochaine campagne électorale. Une somme qui aurait permis de financer des réunions notamment avec des clercs, des responsables associatifs et des philosophes.

La pensée socialiste en actes

L’incarnation de la pensée socialiste jusque dans les alcôves du pouvoir, prolongeant la logique d’enrichissement avec l’argent des autres et qui bénéficie d’un important soutien médiatique.

Pourtant, celui qui est vendu par certains comme le héraut du libéralisme français aura bien du mal à faire oublier sa véritable nature, à savoir celle de l’enfant terrible du hollandisme. Un héritage dont il sera à jamais tributaire et qui marque sa véritable identité politique.

En effet, les libéraux étant habitués aux caricatures, il est triste d’observer que nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à assumer un amalgame des plus étonnants par un soutien à Emmanuel Macron.

Loin d’être un chantre du libéralisme français, le candidat d’En Marche ! est en réalité le candidat du camp progressiste. Le candidat social-démocrate se trouve être la meilleure revanche d’Hillary Clinton, quelques mois après la défaite cinglante de la candidate démocrate.

Ne confondons pas libéralisme et progressisme

La principale question que pose Emmanuel Macron est celle d’un nouvel amalgame auquel sont confrontés les libéraux, à savoir celui posant une identité idéologique entre progressisme et libéralisme.

Pourtant, ces deux pensées diffèrent assez clairement. Reprenons, comme souvent, les termes. Le progressisme est l’idéologie de celles et ceux qui croient en un sens de l’Histoire. Ce sens serait celui, irrésistible, qui amène au progrès. Cette pensée est teintée d’immanentisme, c’est-à-dire de la croyance que ce progrès soit inscrit dans la nature humaine. En cela, le progressisme se détache déjà de la pensée libérale. Le progressisme pense que l’Homme est bon par nature.

Pourtant, politiquement, cette croyance suppose l’intervention de l’État. Le progrès étant vu comme un absolu à atteindre, et non un but qui arrivera tôt ou tard, il s’agit de pousser la société vers ce progrès par une transformation profonde poursuivie par l’État.

Les progressistes sont en cela des réformistes, voyant dans l’État l’instrument permettant d’atteindre l’idéal promu : justice sociale, égalité, fin des discriminations… En cela, le progressisme est un constructivisme. La raison d’être de l’État est de construire la société afin qu’elle se conforme à l’idée que s’en font ses dirigeants.

Les progressistes ont, sur cette base, soutenu de nombreux dirigeants de régimes totalitaires ou dictatoriaux qu’ils estimaient être de moindres maux : Fidel Castro, Hugo Chavez, Joseph Staline, Mao Zedong…

Aujourd’hui, davantage qu’un constructivisme, le progressisme est devenu un « déconstructivisme », reprenant aux penseurs de la French Theory l’idée que, pour bâtir une société de progrès, il fallait d’abord détruire toutes les structures institutionnelles et morales existantes : la famille, l’école, l’État, la Nation, le genre… Tout le contraire de la pensée libérale qui refuse toute action de l’État visant à construire ou déconstruire la société. Le libéralisme propose au contraire de laisser la société décider par elle-même avec un État limité.

Basée sur le « laissez-faire », la pensée libérale croit au contraire que l’intérêt général naît de la libre interaction des individus. Là où les progressistes voient les hommes comme naturellement bons, les libéraux appréhendent les hommes dans leur variété de nature humaine et les considèrent à travers leur subjectivité individuelle, permettant d’aboutir à l’intérêt général. En témoignent ces quelques citations de La Richesse des Nations d’Adam Smith :

  • « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu’ils apportent à la recherche de leur propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leur amour-propre. »
  • « Chaque individu ne pense qu’à se donner personnellement une plus grande sûreté […], et ne pense qu’à son propre gain ; en cela, comme dans beaucoup d’autres cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses intentions ; tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d’une manière bien plus efficace pour l’intérêt de la société, que s’il avait réellement pour but d’y travailler. »

Les individus ne sont donc pas bons par nature, mais leurs interactions, mues par des intérêts individuels, aboutissent au bien. C’est la logique du contrat, où chacun recherche son intérêt propre, mais finit par aboutir à une situation satisfaisante pour tous. C’est donc le marché qui permet au plus grand nombre de trouver son bonheur : nous sommes obligés de nous intéresser aux autres si nous voulons satisfaire nos propres intérêts.

À l’ordre construit des progressistes, les libéraux opposent l’ordre spontané. L’État n’y a pas de fonction active vis-à-vis de la société, mais se borne à faire respecter le principe de non-agression.

Malgré la diversité des courants de pensée libérale, tous s’accordent sur l’absence de coercition. L’État voit donc ses pouvoirs fortement limités au regard des libertés individuelles, allant d’un État purement régalien à la disparition pure et simple de la notion même d’État.

Ainsi, il est aisé de voir quel est le sens du qualificatif « libéral » qui est utilisé par Emmanuel Macron et les médias pour le qualifier. « Liberal » est ici entendu au sens américain du terme, puisque le jeune énarque est davantage proche du progressisme social-démocrate que de la véritable définition du libéralisme tel qu’entendue de ce côté de l’Atlantique.

Derrière le masque libéral, la réalité du progressisme

Il est vrai qu’il est difficile de juger le projet d’Emmanuel Macron, tant son dévoilement est en permanence retardé. D’abord annoncé pour février, il faudra désormais attendre le mois de mars. Avec un peu de chance, nous pourrons l’avoir avant les élections législatives…

Cependant, il est d’ores et déjà possible de juger ce que se prépare à incarner Emmanuel Macron, celui-ci étant dans la vie publique depuis un certain nombre d’années. De cette vie publique ont pu être tirées un certain nombre de propositions, mais aussi, et surtout une philosophie générale. S’il existe quelques bribes de libéralisme voire de conservatisme, force est de constater que celles-ci masquent une pensée largement marquée par le progressisme.

Prenons tout d’abord les questions de santé. Si le candidat propose dans un premier temps de permettre aux médecins privés d’exercer dans les hôpitaux publics, le naturel revient rapidement au galop puisqu’il propose une prise en charge à 100% des frais d’optique, d’audition et dentaires. Mieux : il souhaite mettre en place des stratégies pluriannuelles d’investissement. Ah… le bon vieux temps du Plan !

Autre point qui semble fortement intéresser l’ancien banquier : la question européenne. Malgré une proposition de renforcer les investissements aux frontières européennes, notamment à Lampedusa, Emmanuel Macron ne garde pas moins une vision largement progressiste de la construction européenne. Fédéraliste convaincu, partisan d’une plus forte intégration, le candidat propose la mise en place de mesures antidumping et une carte d’identité européenne. Sur la question des dettes souveraines, il propose une solidarité budgétaire et financière associée à une restructuration des dettes, au point de s’attirer la sympathie d’un certain Yanis Varoufakis. Il est également défavorable à la ratification des traités européens par les parlements nationaux, notamment après l’affaire du CETA refusé par le parlement wallon, et souhaite la mise en place d’un programme Erasmus obligatoire.

Encore une fois, tout cela relève d’une conception bien davantage marquée par le progressisme que par le laissez-faire.

Position conservatrice sur l’État

Sur la question de l’État, le jeune loup s’en sort un peu mieux.

On se souvient de sa fameuse entrevue au journal Le 1 où le ministre de l’Économie de l’époque regrettait l’absence de figure royale. Une position bien conservatrice puisque faisant référence à la figure du monarque république.

S’agissant des aspects plus libéraux, il s’est montré favorable au rétablissement de la police de proximité, de décentraliser certains risques aux associations comme les sapeurs-pompiers volontaires, Emmanuel Macron croit fortement dans le parlementarisme, proposant la mise en place du scrutin proportionnel dans les deux chambres, ainsi que de subordonner l’accès à la vie élective à un casier judiciaire vierge.

De la même manière, il se dit croire en une « république contractuelle ». Si l’expression est agréable à l’oreille, elle est moins l’affirmation de la supériorité du contrat sur l’ingérence étatique que la logique classique du bâton et de la carotte, les rapports « contractuels » étant ici entre l’État et les individus, et non pas entre les individus. Le cadre est plus large mais toujours aussi hermétique.

Pourtant, une nouvelle fois, très rapidement, on constate une préférence pour la contrainte : limitation du cumul des mandats, y compris dans le temps, sanctions financières visant à inciter à l’inscription sur les listes électorales, formations des citoyens aux fonctions politiques, obligation faite au président de la République de rendre des comptes annuellement à une assemblée de citoyens tirés au sort ou encore, comme cela est le cas outre-Atlantique, la mise en place d’une obligation d’audition parlementaire des prétendants ministres avant nomination.

Le projet éducatif d’Emmanuel Macron

Sur les questions éducatives, cheval de Troie de la gauche depuis plusieurs dizaines d’années, Emmanuel Macron ne fait pas exception.

Proposant une décentralisation éducative sur le modèle allemand, avec un cadre étatique et des régions gestionnaires des filières, une autonomie accrue des universités et une opposition à l’interdiction du voile à l’université, le projet éducatif du candidat semblait des plus intéressants.

Il faudra pourtant sécher ses larmes en voyant le reste des propositions. Ce partisan de la loi Peillon relative à la refondation de l’école, Emmanuel Macron propose d’obliger les professeurs expérimentés à enseigner en ZEP en contrepartie d’une plus grande liberté et d’une revalorisation de leurs traitements. Dans la même veine, il souhaite enrichir l’offre scolaire dans les quartiers populaires afin de favoriser le brassage social.

Sur le plan culturel, le naturel revient rapidement au galop, puisqu’il a proposé fin janvier un « pass culturel » d’un montant de 500 euros gracieusement payé par l’État à tous les jeunes âgés de 18 ans. Une proposition qu’il a trouvée de l’autre côté des Alpes et qui a coûté pas moins de 290 millions d’euros.

Une vision interventionniste et utilitariste de l’économie

Après la question éducative, voyons maintenant le principal sujet macronien : l’économie. Favorable au libre jeu du marché et au rétablissement de l’équilibre budgétaire, Emmanuel Macron a rapidement fait trembler la gauche archaïque et peu habituée au sens. Il s’est en effet dit confiant dans le rôle des banques, favorable au traité CETA, à la démocratie sociale au point de proposer aux entreprises et aux branches de déroger, avant même la loi El Khomri, à la règle mortifère des 35 heures.

Sa phrase sur la fameuse taxe à hauteur de 75% sur les très hauts revenus « c’est Cuba sans le soleil ! », celle sur les jeunes Français qui doivent avoir l’ambition de devenir milliardaires et sa volonté de renforcer la concurrence dans le milieu énergétique auront terminé d’achever la réputation d’ultralibéral du jeune loup.

Pourtant, une nouvelle fois, le château de cartes s’écroule au premier coup de vent. Partisan d’un socialisme de l’offre, Emmanuel Macron estime intéressant le concept de revenu de base. Il estime, malgré les dérogations proposées, que les 35 heures doivent rester la règle, ce qui fait dire à beaucoup que son programme économique ne présente aucune nouveauté par rapport aux gouvernements socialistes français récents, qu’il s’agisse de François Mitterrand ou de François Hollande. Partisan d’une accélération de la transition écologique et d’une relance étatique de la construction de logement, il est un partisan de la création de nouvelles mines. Toutes ces propositions ont pour fondement une pensée intrinsèquement progressiste, ayant une vision purement utilitariste de l’idée libérale.

Adoubé par certains libéraux médiatiques, Emmanuel Macron vante sa confiance en l’homme et est régulièrement dépeint en nouveau Valery Giscard d’Estaing.

C’est sans compter sur le reste… Et le reste, ça fait beaucoup. Conseillé par le néo-keynésien Joseph Stiglitz, Emmanuel Macron propose de faire voter un certain nombre de mesures pour moraliser l’entrepreneuriat, là où le capitalisme et a fortiori le libéralisme constituent des pensées profondément amorales.

L’ancien banquier se dit inspiré par Jacques Delors, autrefois conseiller de Jacques Chaban-Delmas et de son projet de nouvelle société dont Nathalie Kosciusko-Morizet a porté récemment le flambeau.

Autres figures marquantes pour Emmanuel Macron : Michel Rocard et Pierre-Mendès France, deux figures de la deuxième gauche, moins archaïque que la gauche marxiste puisque la gauche rocardienne serait une gauche qui aurait fait son Bad Godesberg.

On trouvera aussi François Mitterrand. Celui qui « croit en un socle de solidarité collective et de régulation » et se pose en réformiste est ainsi en réalité tributaire d’une vieille lune fabiusienne. Un projet porté en 2007 par François Bayrou avant d’être finalement récupéré par Manuel Valls : Emmanuel Macron incarne à lui seul l’espoir qu’ont certains de fonder un parti démocrate français, au centre gauche, qui voit, comme il l’avoue de ses propres mots, pour seul clivage celui qui oppose progressistes et conservateurs. Il n’est donc pas étonnant qu’il rejette le qualificatif de « socialiste » tout en restant « de gauche ».

Cet archétype de technocrate français, passé par l’ENA, admirateur de la communication de Barack Obama en 2008, au point d’attirer le soutien de Laurence Haïm, est un fervent soutien de la politique migratoire de la chancelière allemande.

Son éloge à demi-mot de la colonisation en Algérie, ayant permis d’apporter des éléments de civilisation, terminent un tableau bien peu glorieux pour tout libéral qui se respecte.

Alors qu’émergent certaines candidatures véritablement libérales, qu’elles soient conservatrices à droite, ou davantage animées par la société civile comme celle d’Alexandre Jardin, il est assez affligeant de noter la bienveillance médiatique dont bénéficie l’enfant incestueux que François Hollande et Manuel Valls auront créé puis élevé durant près de cinq ans.

De fait, Emmanuel Macron est donc bien un « liberal ». Ce terme ne saurait toutefois être compris au sens originellement utilisé en Europe, mais bien au sens américain du terme : Emmanuel Macron est un social-démocrate, un progressiste comme en fût l’incarnation de la famille Clinton durant trente ans. S’il n’y a absolument aucun mal à cela, il est fort de café de le qualifier de libéral pour autant.

Au mieux, on pourra voir en lui un utilitariste. Au pire des cas, il n’est rien d’autre qu’un social-démocrate.

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  • Rappelez moi le score des libertariens aux élections US?

    Les libéraux n’ayant jamais exercé les fonctions de gouvernements c’est pas demain que vous les exercerez 🙂

  • Macron, le chouchou des médias, avance masqué et les Français en seront les dupes comme ils l’ont toujours été avec la gauche…

  • Tres bon article. le masque tombe. Espérons que la bulle explose vite.

  • Macron est un leurre. Son unique fonction: servir le capitalisme de connivence, celui de Drahi (BFMTV, SFR), de Bergé (mêmes tendances…), de Pigasse, et autres nécessiteux de Gauche. Donc de permettre à ceux qui se goinfrent d’argent « public » de continuer à arrondir leur bas de laine (et là on ne parle pas d’un misérable petit million).
    Macron est bien de Gauche puisque le mensonge, par omission ou, surtout, dissimulation (toujours pas de progamme clair et chiffré), est son unique bréviaire.

  • Pour l’instant les dupes sont avant tout les 4 millions d’électeurs qui ont porté François Fillon comme candidat en mai.

    Et oui c’est dur à digérer, comme la droite fait bloc sur Fillon de manière pathétique Macron devient la nouvelle cible, o à encorn parle de complot d’Etat, de coup d’Etat institutionnelle.

    Fillon était votre meilleure chance, au lieu de taper sur Macron faîtes preuve d’introspection.

    Le slogan « la droite la plus belle du monde » à encore de belle décennies devant lui 🙂

    c’est la bulle Fillon qui craque en ce moment non?

  • Très bon article.

    un candidat semble avoir les faveurs de l’opinion mais, surtout, des médias.

    C’est l’inverse, ce type creux et sans carrure séduit beaucoup les corporations d’état toutes puissantes qui préfèrent avoir un faible facilement manipulable à l’exécutif et il séduit donc aussi les médias fortement politisés et subventionnés qui vont pouvoir continuer à manipuler l’opinion sans avoir une personnalité forte à la présidence pour les gêner.

    Ce n’est qu’après des torrents d’article élogieux pour lui et des tas d’immondices pour les autres que le peuple « semble » préférer un Macron sans consistance et sans goût.

    Personne ne semble s’étonner d’avoir des dirigeants de plus en plus minables ?
    Macron serait crédible en chef de service chez Renault mais pas plus.

    Son éloge à demi-mot de la colonisation en Algérie, ayant permis d’apporter des éléments de civilisation, terminent un tableau bien peu glorieux pour tout libéral qui se respecte.

    Je ne lis absolument rien de choquant dans l’extrait qui est montré. Macron ne justifie pas la colonisation, il rappelle juste qu’il y a eu des éléments de civilisation et c’est historiquement vrai.

    Être libéral c’est regarder le monde tel qu’il est ou était sans langue de bois, il n’y avait quasi pas d’infrastructure et côté libéralisme je ne pense pas que la liberté ni le droit étaient spécialement assurés sous régence ottomane avec des sultanats dont une bonne partie vivait de pillage.
    .
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_d'Alger_(1816)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_de_l'Alg%C3%A9rie_par_la_France#Situation_de_la_r.C3.A9gence_d.27Alger_.281802-1829.29

    •  » préférer un Macron sans consistance et sans goût » des considérations assez fantasques et pittoresques: c’est quoi la consistance et le goût en politique?

      Mdr vous votez (si vous votez je n’en sait rien) comme vous choisissez votre entrée au restaurant?

      Macron est attaqué uniquement parce que la droite risque fort d’être orpheline ou battue, la réalité est qu’elle n’a aucune alternative à Fillon donc si il est élu on aura droit à un mec soupçonné d’emplois fictif mais qui parallèlement demandera à l’Etat de réduire son train de vie.

      J’en croise tellement qui pensent la même chose que vous sauf que quand on on va plus loin soient ils s’abstiennent soient il vote FN ou Mélanchon à partir de la il n’y a pas de débat ça m’a toujours fait rigoler les gens qui demandent que l’Etat fasse quelque chose mais qui disent ne vouloir personne au final;

      « c’est regarder le monde tel qu’il est ou était » bah justement Fillon out, Macron est le moins étatiste de toute la classe politique

      « C’est l’inverse, ce type creux et sans carrure séduit beaucoup les corporations d’état toutes puissantes qui préfèrent avoir un faible facilement manipulable à l’exécutif et il séduit donc aussi les médias fortement politisés et subventionnés qui vont pouvoir continuer à manipuler l’opinion sans avoir une personnalité forte à la présidence pour les gêner »

      Cette interprétation n’engage que vous , pourquoi l’ériger en vérité scientifique.

      Dsl mais les médias qui manipulent l’opinion c’est un vieux cliché largement démonté par les sciences sociales,

      médias qui manipulent=complotisme=ignorance.

      Les médias ne manipulent personne, ils fournissent de l’info à vous d’avoir le cibulot pour les décortiquer et vous forger votre propre opinion. Libre au gens de tout gober ou de faire l’effort de se renseigner: d’ailleurs en parlant de manipulation des médias: n’est ce pas de la manipulation d’afficher Contrepoints comme journal d’information quand une majeure partie des contributions sont ni plus ni moins que des billets d’opinions souvent militant comme au final n’importe quel médias?

      • Et bien moi je ne vois pas trop ce que va apporter votre champion mystère à un pays en état de décomposition avancé…

      • A la différence prêt que Contrepoints n’est pas subventionné que je sache non ? Seriez-vous dans un système réellement concurrentiel que des épaves journalistiques comme Libération et L’Humanité n’existeraient plus.
        Pour ma part je considère que les personnes qui lisent régulièrement Contrepoints font un effort de curation de contenu louable et que le citoyen moyen qui n’a pas forcément le temps ni l’envie de s’informer plus avant est confronté à un paysage médiatique largement gauchisant, que favorise justement cet état de fait.
        Quand on a plus accès qu’à un seul type d’information sur les soit-disant ravages du (néo) libéralisme, quand ce dernier terme n’est pas systématiquement préfixé par « ultra », on peut effectivement parler d’une forme de manipulation par confiscation.

      • Cette interprétation n’engage que vous , pourquoi l’ériger en vérité scientifique.

        Vous sortez de l’apéro visiblement, ou lisez vous un telle chose ?

        Dsl mais les médias qui manipulent l’opinion c’est un vieux cliché largement démonté par les sciences sociales,

        Confirmation vous sortez vraiment de l’apéro. 🙂

        Une « science sociale » qui aurait « démontré » que les humains ne cherchent à influencer personne avec leur textes politiques…. Sacré Lazarius ! 🙂
        Je ris d’avance en te demandant : de quelles « science sociales » peux-tu bien parler ?!?

        Dsl mais les médias qui manipulent l’opinion c’est un vieux cliché

        Les français sont 51% seulement à penser que ce que racontent les journalistes reflète fidèlement la réalité.

        J’en croise tellement qui pensent la même chose que vous sauf que quand on on va plus loin soient ils s’abstiennent soient il vote FN ou Mélanchon à partir de la il n’y a pas de débat ça m’a toujours fait rigoler les gens qui demandent que l’Etat fasse quelque chose mais qui disent ne vouloir personne au final;

        Tu ne comprends vraiment rien non plus à la crise de la représentativité.

        médias qui manipulent=complotisme=ignorance.

        Ah, je comprends ton délire. Quand on parle « manipulation de l’opinion » tu imagines probablement qu’on parle d’un grand chef avec une cape noir et un rire méphitique qui tire les ficelles de la presse en sous-main. Tu as quel âge franchement ?

        74% des journalistes ont voté Hollande mais ils sont tout à fait impartiaux c’est une « vérité scientifique » démontrée par les « sciences sociales » de Lazarius:

        Mon conseil: écrit plutôt le matin a jeun franchement…

        • Comme les Français sont une très grande majorité à considérer tous les politiques comme corrompus alors qu’il s’agit d’une minorité en réalité.

          « Les français sont 51% seulement à penser que ce que racontent les journalistes reflète fidèlement la réalité »

          Et donc? Allez y vous en déduisez quoi? Oui la presse n’est pas impartiale et n’a pas pour but de l’être et donc ? Les journalistes ? Oui de quel bord?, la réalité c’est quoi?

          Ça reste uniquement de la perception.

          Merci mais aucune leçon à recevoir sur la crise de la représentativité, la question à se poser c’est qu’est ce que le libéralisme peut apporter à la crise de la représentativité le reste…

          Lisez quelques bouquins de science politique au lieux de sortie wiki à tout bout de champs , vous saurez un peu plus sur la crise de la représenrativite.

          Le 74 journalistes qui ont voté Hollande l’ont fait en âme et conscience c’est vous qui pigez quedal on dirait avec vos vieux poncifs du style les médias font l’élection.

          Dsl mais tout ce que vous sortez c’est du sens commun ça rase gratis intellectuellement.

          Où lisez vous que je parle de l’impartialité du journalisme?

          Votre argumentaire est routinier sur la crise de la représentativité on en parle à toutes les élections depuis des lustres.

          • Comme les Français sont une très grande majorité à considérer tous les politiques comme corrompus alors qu’il s’agit d’une minorité en réalité.

            Après l’apéro, voilà que tu débarques de la Lune,
            À l’indice de perception de la corruption en 2010 la France était 26eme à égalité avec le Quatar et l’Estonie et en dessous des Émirats arabes unis et des Bahamas:
            Indice de la corruption – Classement des pays

            Oui la presse n’est pas impartiale et n’a pas pour but de l’être [..]Où lisez vous que je parle de l’impartialité du journalisme? […]

            Cesse de troller.
            Un vecteur d’information politique qui n’est pas impartial manipule forcément le vote des lecteurs réfléchis 10 secondes et pourtant un peu plus haut tu assures que les journalistes ne manipulent pas l’opinion et tu as même imaginé des « sciences sociales qui le prouvaient ».

            Lisez quelques bouquins de science politique

            Et la mythomanie maintenant. Ton inculture est abyssale, ton dernier livre sur quoi que ce soit doit remonter au collège.

            la question à se poser c’est qu’est ce que le libéralisme peut apporter à la crise de la représentativité le reste…

            C’est évident même pour un gamin de cinq ans: moins d’accès à la confiture, moins de mains dans les pots de confiture. C’est au cœur du constat libéral sur le pouvoir de l’état, Passer des mois sur un espace de discussion et ne même pas savoir de quoi on y parle il faut le faire.

            Je décode parce que tu vas croire que je parle petit-déjeuner : Pas de manipulation ni multiplication des lois = moins de chance que les élus les détournent à leurs avantages, moins de pouvoir des « représentants » sur les richesses et les biens = moins de détournements. Moins de complexité et couches bureaucratiques = moins d’inégalités face à la loi et possibilité de combines, passe-droits, complaisances.

  • Quand je vois les ralliements et le vide idéologique de ce candidat, je ne peux que souhaiter sa clintonisation!

  • On ne peut pas être socialiste et libéral à la foix. Les deux philosophies s’excluent. Macron a choisi d’être socialiste. Si on a des ambitions politiques en France, c’est certainement le bon choix.

  • Pour qui connait un peu la réalité US, dire que Macron c’est Clinton, c’est un peu comme parler du loup aux petits enfants un soir de nuit noire sans électricité… 😉

  • Macron est de gauche, soit. Les lecteurs de contrepoints sont de droite, soit.
    Bon, qu’est ce qu’on fait, qu’est ce que vous faites, si Fillon ou celui qui lui succédera n’est pas au deuxième tour ou pire, risque au dernier moment (très mauvais sondages) de ne pas y être ? ?
    Vous préférez Hamon ou Le Pen à Macron ou même un risque fort de Hamon ou Le Pen à Macron ?
    La droite est en train de perdre l’élection, par sa faute.
    Que faut il faire? Ce n’est en tout cas pas le moment de s’interroger sur le sexe ddes anges.

    • « La droite la plus bête du monde » est un slogan qui a de bons jours devant lui 🙂

    • Bien évidemment que Contrepoints fera campagne pour Macron en cas de duel contre le Pen. N’oubliez pas que le « Front Républicain » est une chose sacrée en ce pays.

      • Faire campagne contre une nationale-socialiste, c’est quand même le minimum syndical pour un média libéral, non ?

  • Certes Macron n’est pas libéral dans le sens le plus pur qu’il soit et n’est pas a fortiori le candidat parfait, mais à part cela, quel pays a vraiment connu des dirigeants réellement libéraux ? Il n’y en aurait pas selon l’auteur de la chronique, en reprenant ses arguments et en constatant la réalité historique et politique, on s’aperçoit que chaque pays a mené des politiques utilitaristes et « progressiste » dans le sens de « réformateur ». En effet que ce soit Reagan ou Thatcher ou même Trump un peu plus récemment, c’est avec une certaine idée de la société qu’ils ont décidé de gouverner. Donc bien qu’ils prenaient des mesures économiques dites « libérales » comme aujourd’hui le préconisent en France Macron ou Fillon, il n’empêche rien qu’ils aient adopté une vision constructiviste politique que ce soit sur les thèmes de la famille, la nation, l’éducation etc… Ainsi invalidant le fait que l’on puisse les qualifier de vrais libéraux car cela est contraire même à l’individualisme le plus strict.

    Il en va de même avec Macron et Fillon qui ne sont pas non plus de réels candidats libéraux mais empruntant quelques idées par ci par là au libéralisme.
    De plus il semble que l’avis de l’auteur de l’article est loin d’être non partisan en faveur de Fillon. Et comme il écrit dans l’article : « Il n’y a absolument aucun mal à cela ». Il y a juste sur un point que j’aimerai ajouter quelque chose, regardez ce que Fillon a dit sur la colonisation en Algérie avant de critiquer une pauvre phrase sortie du contexte littéralement.

    Après j’ai trouvé cet article très intéressant et très utile, il a permis de m’éclairer sur de nombreuses choses et je le recommanderai car je partage en partie le même point de vue malgré le parti pris et certaines critiques de mauvaise foi.

    Je terminerai juste par dire une dernière conviction, je ne pense pas que le progressisme soit incompatible au libéralisme ainsi que le conservatisme avec le libéralisme. En effet je sais que l’on peut avoir de nombreuses divergences dans notre camp mais tant que nous sommes d’accord sur les fondamentaux (rôle de l’Etat, la place de l’individu dans la société, etc…) je pense que c’est le plus important.

    F.B.

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Nommé ministre du logement jeudi 8 février, Guillaume Kasbarian avait accordé un entretien à Contrepoints en novembre dernier en tant que député Renaissance de la première circonscription d'Eure-et-Loir et président de la Commission des affaires économiques.

 

Contrepoints : Bonjour Monsieur le Député, merci d’avoir accepté de nous accorder cet entretien. Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent peut-être pas, pourriez-vous nous parler de votre parcours et nous raconter ce qui vous a amené à vous engager en politique et à ... Poursuivre la lecture

La gauche française va-t-elle enfin vivre son Bad Godesberg ? Le fameux congrès de 1959 avait signé, pour le Parti social-démocrate allemand (SPD), une rupture claire et officielle entre les tenants du socialisme réformiste et les tenants du marxisme révolutionnaire. En France, l'union de la gauche semble avoir gardé son pouvoir de séduction. Les déboires autour de la candidature de Fabien Roussel à l'élection présidentielle de 2022, vécue par la France Insoumise comme une division inutile responsable de la défaite de la gauche, témoignent bi... Poursuivre la lecture

Tyler Cowen
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Par Aurélien Chartier.

Peu connu en France, Tyler Cowen est pourtant un des économistes les plus populaires aux États-Unis. Professeur à la prestigieuse université de George Mason, il tient un blog intitulé Marginal Revolution, en référence à la théorie économique du marginalisme. Se définissant lui-même comme libéral progressiste, il tient de nombreuses vues hétérodoxes telles que son support au bailout des banques lors de la crise financière de 2008.

Une réforme du libéralisme

Sur fond de crise du libéralisme aux États-Unis, T... Poursuivre la lecture

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