Affaire Elf : le pétrole de la République

Retour sur l’affaire Elf, une histoire rocambolesque qui a éclaboussé les dirigeants français de tous bords, et qui aurait définitivement dû jeter un voile sombre sur le capitalisme de connivence et la gestion publique des entreprises.

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Eva Joly, qui a été juge dans l'affaire Elf By: DFID - UK Department for International Development - CC BY 2.0

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Affaire Elf : le pétrole de la République

Publié le 23 janvier 2017
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Par auteur invité.

elf
Eva Joly, qui a été juge dans l’affaire Elf By: DFID – UK Department for International DevelopmentCC BY 2.0

Dans un interstice impraticable, quelque part entre les mauvais romans à l’eau de rose et les plus sombres nouvelles de Kafka, se trouve l’affaire Elf. « Le plus grand scandale politico-financier de la Vème République » et le « casse du siècle »  sont certainement les qualificatifs les plus employés par les journalistes, les avocats, les juges et les experts financiers qui ont étudié, de près ou de loin, ce dossier aux pages brûlantes.

Oubliez la mesure, vous êtes ici dans les chambres souillées qui ont vu naître les liaisons dangereuses entre l’État et les intérêts financiers : cent mille pages d’instruction écrites à l’acide, des milliards de francs évaporés, huit morts suspectes1, des guerres civiles africaines pilotées2 et presque dix ans de procédure. Des histoires d’amour, des valises de dollars, des trahisons et des jeux de pouvoir : l’entreprise publique Elf extrayait du pétrole mais son sillage sentait le soufre.

Retour sur une affaire tentaculaire et une histoire rocambolesque qui a animé la fin des années 1990, éclaboussé les dirigeants français de tous bords, et qui aurait définitivement dû jeter un voile sombre sur le capitalisme de connivence et la gestion publique des entreprises.

Les débuts de Elf, après-guerre

Elf naît officiellement en 1958 sous l’impulsion du Général de Gaulle qui veut doter la France d’un bras pétrolier, capable d’assurer l’indépendance du pays et de concurrencer les anglo-saxons.

Mais dans l’esprit des citoyens, ce n’est qu’en 1967 qu’Elf s’impose avec fracas lors d’une opération de communication éclair, à la mesure de ses futurs excès : l’attaque des ronds rouges. Durant plusieurs semaines, les panneaux publicitaires du pays sont occupés par des annonces mystérieuses, qui tiennent les français en haleine : « les ronds rouges arrivent ! ». La nuit du 27 avril, les murs de Paris et des grandes villes de province sont littéralement recouverts de cercles rouges, le premier logo de la marque. En quelques heures, 4500 stations-services sont repeintes aux couleurs de la nouvelle compagnie3.

En se réveillant, les Français apprennent que les différents acteurs pétroliers du pays ont fusionné en un géant, au nom sélectionné parmi 8 253 000 combinaisons : Elf. Seule la Compagnie Française du Pétrole, qui accouchera de Total, est tenue à l’écart. Le gouvernement l’estime trop proche des intérêts des actionnaires.

Le premier président du groupe, Pierre Guillaumat, obéit fidèlement au président de Gaulle. Cet ancien élément des services de renseignement sculpte Elf comme un Janus bifrons : costume blanc et nœud papillon rouge pour le personnel de ses stations-services, camions d’armes et valises de dollars pour les Igbos qui veulent se séparer du Nigéria4. Aidé par ses anciens collaborateurs, il dote la compagnie d’un gigantesque réseau d’influence et de renseignement sans frontière5.

L’entreprise ne se contente plus de raffiner du pétrole : elle est un instrument de pouvoir au service de l’État. Peu à peu, les pays africains et sud-américains suffoquent sous le sarcophage politique, diplomatique et économique d’Elf, qui devient la première entreprise de France et que l’on surnomme alors en interne « la pompe Afrique ».

Elf sous Mitterrand

En 1989, François Mitterrand doit nommer le nouveau président d’Elf. Le poste fait saliver mais dans l’aristocratie républicaine l’usage veut qu’il revienne à un ingénieur du Corps des Mines. Pourtant, Loïk Le Floch-Prigent en a décidé autrement : le directeur général de Rhône-Poulenc est proche du président de la République et il se présente volontiers comme l’opportunité d’un nouveau souffle pour le groupe pétrolier.

C’est son célèbre bras droit Alfred Sirven qui fera définitivement pencher la balance en sa faveur, au terme de son tout premier coup monté pour Elf. Secrètement, il promet un emploi fictif et de colossales sommes d’argent à la sulfureuse Christine Deviers-Joncour, la maîtresse du ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, si elle convainc celui-ci d’appuyer la candidature de Loïk Le Floch-Prigent auprès de François Mitterrand. La modeste fille d’instituteurs périgourdins qui s’était liée par hasard au ministre dans le bouillonnement des nuits parisiennes signe le pacte de Méphisto6 et devient la Mata Hari des années fric.

Opération réussie : conseillé par Roland Dumas, François Mitterrand nomme Loïk Le Floch-Prigent président directeur général d’Elf. Toujours dans l’ombre, Alfred Sirven devient vice-président et découvre son nouveau collaborateur : l’indétrônable « monsieur Afrique », l’homme au bras long, l’énarque André Tarallo. Pendant près de cinq ans, le trio va méticuleusement siphonner les fonds publics du groupe, multiplier les caisses noires, les montages financiers opaques et les circuits parallèles. Amis, partis politiques, femmes, hauts fonctionnaires et maîtresses : les milliards s’évaporent dans des réseaux tentaculaires. Elf devient la pompe de la République.

1989-1993 : forages en eau profonde

Depuis le dernier étage de la tour Elf à La Défense, Loïk Le Floch-Prigent n’oublie pas son épouse Fatima Belaïd. Il lui confie les rênes de la fondation humanitaire, émanation de la compagnie, et le couple mène grand train aux frais du contribuable.

Alfred Sirven s’occupe personnellement de faire disparaître l’argent public nécessaire aux caprices de Madame Le Floch : changer la moquette de tous ses bureaux, rouler en limousine, voyager en Falcon 900, s’habiller avenue Montaigne ou vivre à Londres7. Le couple insatiable découvre, enivré, une culture ancienne chez les cadres dirigeants des grandes entreprises publiques : l’abus de biens sociaux.

De cette culture de barbouze, André Tarallo et Alfred Sirven font une méthode : ils élaborent un complexe système financier offshore qui accueille les montants phénoménaux encaissés par Elf sous forme de rétro commissions dans les nombreux marchés qui l’engagent. La création de De Gaulle est une gigantesque baignoire percée par la corruption et maintenue pleine à ras bord par de grandes rasades d’eau trouble.

L’affaire Elf est si démesurée qu’aucun juge n’a jamais pu l’appréhender entièrement. Tous ceux qui ont tenté de s’y atteler l’ont abordée sous un prisme différent ou n’ont étudié qu’un volet du dossier. L’affaire Clearstream, l’affaire Dumas, l’affaire Bidermann, les frégates de Taïwan, la guerre du Biafra, la guerre civile du Congo en 1997, le financement des partis politiques ou encore l’affaire des raffineries de Leuna ont tous un point commun : l’argent et les hommes d’Elf.

Le successeur de Loïk Le Floch-Prigent et dernier président directeur général du groupe, Philippe Jaffré, reconnait en 2000 que la direction a détourné, entre 1989 et 1993, plusieurs dizaines de milliards de francs de fonds publics8.

L’un des chapitres les plus sombres des aventures d’Elf reste cependant celui des frégates de Taïwan. En 1989, les deux entreprises publiques d’armement DCNS et Thomson-CSF (futur Thalès) négocient avec Taïwan un contrat faramineux : six navires de guerre, des missiles Matra et 60 mirages 2000 de Dassault pour un montant global de 16 milliards de francs9.

Pour l’emporter face aux entreprises coréennes et allemandes, Thomson décide de faire appel aux puissants réseaux d’Elf. Alfred Sirven, méthodique et expérimenté, tisse trois toiles parallèles pour lier Paris à Taipei. Les deux premières, constituées d’intermédiaires influents et animées par des affairistes au long carnet d’adresses, ont pour principal objectif d’amadouer les dirigeants taïwanais. Loïk Le Floch-Prigent y injecte plus de 500 millions de dollars, que quelques centaines d’intermédiaires se partagent10.

Le troisième réseau, le plus astucieux, doit, quant à lui régler un grave problème interne : le ministre des Affaires étrangères Roland Dumas s’oppose à la vente des frégates à Taïwan car il veut préserver ses relations diplomatiques avec la Chine, ennemi juré de Formose. Pour apprivoiser Dumas, Alfred Sirven recontacte Christine Deviers-Joncour et distribue les caramels : un emploi fictif rémunéré 42 000 francs par mois, un luxueux appartement de 320 m² rue de Lille estimé à 17 millions de francs, la carte American Express de l’entreprise avec crédit illimité et une colossale commission de 59 millions11.

En échange, elle accepte d’utiliser sa relation intime avec le ministre pour l’influencer. Elle cache ses activités de lobbying et de trafic d’influence, et ne laisse aux fonctionnaires du Quai d’Orsay que le souvenir de ses longues jambes d’ancien modèle. Dans l’intimité du couple c’est elle qui paie tout : les bottines Berluti, les week-ends à Pékin, les statuettes de Giacometti, les concerts privés de Placido Domingo ; elle puise jusqu’à 200 000 francs par mois sur la carte qu’Alfred Sirven lui a confiée. La baignoire Elf est désormais sans fond.

Le ministre se laisse emporter par le torrent : il accepte la signature du contrat des frégates et envisage même d’épouser sa maîtresse, de 25 ans sa cadette. Goutte d’eau dans l’océan Elf, le directeur financier du groupe reconnaît en 2003 devant le substitut du procureur général, Catherine Champrenault, que 4,8 milliards de francs furent distribués sous forme de commissions pour la vente des frégates, et qu’une importante partie de cet argent est retournée en France sous forme de retro commissions. En clair, le contrat n’est qu’un leurre mis en place par les dirigeants d’Elf, les membres de leurs réseaux, les hommes politiques et les hauts fonctionnaires pour aspirer les fonds de l’entreprise publique.

Avec l’aval de l’Élysée12, Elf engloutissait l’argent des contribuables français à un rythme effréné. André Tarallo se fait construire l’une des plus belles villas de Corse : une demeure pharaonique entourée d’une oliveraie centenaire estimée à 80 millions de francs. Alfred Sirven couvre son épouse de bijoux, restaure un château classé monument historique et y fait planter quatre mille roses13. Entre 1993 et 2003, la Justice française s’est pourtant chargée d’étouffer l’affaire en mettant en scène la chute spectaculaire de quelques figures médiatiques du dossier sans jamais inquiéter les véritables bénéficiaires des sommes titanesques volées par Elf.

Les animaux malades de la peste

Mai 1993 : la juge d’instruction Eva Joly est chargée d’un banal dossier d’abus de pouvoir : le « pape de la sape », Maurice Bidermann, a reçu 800 millions de francs des fonds d’Elf pour renflouer son groupe textile, qui n’est pourtant pas viable et n’a aucun lien avec le pétrole. Loïk le Floch-Prigent est en réalité un vieil ami et il lui fait profiter de l’argent public de l’entreprise.

Mais Eva Joly continue de creuser et découvre que, du jour au lendemain, le PDG d’Elf a mystérieusement quitté Fatima Belaïd sur les conseils de Maurice Bidermann. La juge s’intéresse au cas de la gênante épouse et découvre l’ampleur de ses abus de biens sociaux. Eva Joly la met en examen et, dans son bureau, Fatima Belaïd lui confie sa peur et les menaces quotidiennes dont elle est l’objet depuis son divorce. Intriguée, la magistrate pressent ce qui se trame. Elle comprend que Maurice Bidermann n’est pas une exception et que les bénéficiaires de l’argent d’Elf sont désormais prêts à tout pour défendre leur cagnotte.

Un soir, alors qu’elle vient d’interroger un ingénieur pétrolier, celui-ci revient subitement dans son bureau avec son doigt devant la bouche : « Il y a des gens d’Elf sur le trottoir, ne sortez pas » griffonne-t-il sur un bout de papier. Suivie dans le métro par de larges épaules, épiée devant chez elle par des voitures aux fausses plaques minéralogiques, menacée de mort, agressée, Eva Joly résiste. Son bureau est cambriolé sans effraction, le micro de son téléphone s’active pendant ses interrogatoires, les papiers mettant en cause André Tarallo disparaissent des armoires de la brigade financière et le procureur général de la République la convoque : « Je tiens de source incontestable que vous êtes entrée dans une zone d’extrême danger. Je vous en prie, ne vous approchez pas des fenêtres » lui dit-il14. Les hasards de l’Histoire entrouvrent les coulisses de l’État à l’indocile norvégienne : bienvenue en République bananière.

Un mystère demeure cependant pour la juge d’instruction : le rôle exact joué par Christine Deviers-Joncour. Ce sont des lettres anonymes rédigées par des proches qui abordent la piste de Roland Dumas. Elle le soupçonne alors d’être le réel bénéficiaire des sommes monumentales versées à sa maîtresse. Dix millions de francs d’origine indéterminée sont d’ailleurs découverts sur ses comptes bancaires15 et il est mis en examen dans un fracas médiatique inédit : il doit démissionner de la présidence du Conseil constitutionnel. « La putain de la République », comme tous les médias la surnomment, devient la principale protagoniste du dossier. L’affaire d’État devient un roman et le déferlement médiatique ne s’attarde que sur les détentions provisoires des V.I.P, les détails croustillants de leurs histoires d’amour, les robes de Fatima Belaïd et la fuite aux Philippines d’Alfred Sirven.

Effrayée ? Impuissante ? Dépassée ? Eva Joly dévie mystérieusement de sa trajectoire initiale et suit peu à peu la même route : elle clôt en hâte le volet des frégates au nom des « intérêts supérieurs de l’État » [sic], évoque peu les prises de position d’Elf dans les guerres civiles africaines et réduit l’affaire au dossier Dumas-Deviers-Joncour. Des trois armoires nécessaires pour contenir l’ensemble des papiers relatifs à l’affaire, le tribunal ne retiendra que les chaussures et les statuettes achetées par la maîtresse d’un ministre peu regardant.

Le volet des frégates ne sera jamais jugé, malgré le coup de théâtre de l’avocate Sophie Bottai qui avait déposé les énormes classeurs de ce dossier sur le bureau du juge pendant son élocution au procès Dumas. Loïk Le Floch-Prigent, Alfred Sirven, André Tarallo et Christine Deviers-Joncour sont condamnés à de la prison ferme et Roland Dumas, l’intouchable, est totalement blanchi.

Épilogue de l’affaire Elf

« Si je dis des noms, je ne serai bientôt plus de ce monde »16. La phrase, prononcée en 2001 par le directeur général de la plus grande entreprise française dans le plus grand tribunal correctionnel de Paris, a saisi les auditeurs et plongé la salle dans un profond silence. Les journaux la relaieront peu. L’éléphant a finalement accouché d’une souris, mais l’affaire Elf eu le mérite de nous ouvrir, un instant, les coulisses de la République.

Après le suicide de son époux, Eva Joly quitte la France pour retourner en Norvège, sa collègue Laurence Vichnievsky se met en congé de la magistrature, et les juges Renaud Van Ruymbeke et Jean-Pierre jettent l’éponge. La liste des noms des bénéficiaires des 4,8 milliards distribués dans le cadre de la vente des frégates à Taïwan est habilitée Secret-Défense par Laurent Fabius puis Francis Mer17, une première dans l’Histoire pour un document qui n’est pas militaire.

Ironie du sort : c’est Total, le nain exclu lors de la création d’Elf parce qu’il ne servait pas assez l’intérêt public, qui se paie le géant à terre en 1999. Cachés par l’extrême médiatisation de quelques protagonistes du dossier, les intermédiaires, élus et hauts fonctionnaires, n’ont jamais été inquiétés et continuent de hanter le pouvoir : Nicolas Sarkozy en a fait les frais avec l’affaire Clearstream, ultime réminiscence des frégates.

Enfin, Loïk le Floch-Prigent n’a ni purgé sa peine ni rendu les produits du délit18, André Tarallo n’a jamais payé son amende19, aucun homme politique n’a été condamné, mais Christine Deviers-Joncour et Fatima Belaïd sont toujours pourchassées par le fisc, qui a saisi tous les biens de l’ancienne maîtresse du ministre et lui réclame malgré tout 12 millions d’euros d’arriérés. « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. ».

  1. PARINGAUX, Roland-Pierre. Ne jamais fermer ses volets un soir de grand vent. Le Monde Diplomatique, Novembre 2008. http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/PARINGAUX/16449. ARDISSON, Thierry. Tout le monde en parle. Interview du juge Jean-Pierre. In INA.fr. INA, 25 Octobre 2003. Disponible à : http://www.ina.fr/video/I09006953.
  2. ABBA, Seidik. Dos Santos reprend la main au Congo-Brazzaville, à la veille de la présidentielle. Le Monde, 17 Mars 2016. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/03/17/dos-santos-reprend-la-main-au-congo-brazzaville-a-la-veille-de-la-presidentielle_4885053_3212.html.
  3.  Service documentation Sud Ouest. Elf Aquitaine : la naissance d’un géant. Sud Ouest, 26 Avril 2011. http://www.sudouest.fr/2011/04/24/27-avril-1967-elf-aquitaine-naissance-d-un-geant-375254-4995.php.
  4. VALDIGUIE, Laurent. L’ancien PDG d’Elf, Philippe Jaffré. Le Parisien, 22 Octobre 2002. http://www.leparisien.fr/faits-divers/l-ancien-pdg-d-elf-philippe-jaffre-22-10-2002-2003507631.php.
  5. Interview de Loïk le Floch-Prigent le 12 décembre 1996 pour l’Express. GATTEGNO, Hervé. L’étrange interpénétration des services d’Elf et de la France. Le Monde, 28 septembre 1997.
  6. DEVIERS-JONCOUR, Christine. La Putain de la République. Calmann-Lévy, 1998.
  7. GAETNER, Gilles. Les emplettes de Le Floch. l’Express, 3 Mars 1996. http://www.lexpress.fr/informations/les-emplettes-de-le-floch_618519.html. LASKE, Karl. Un divorce généreux payé par Elf. Libération, 23 Avril 1999. http://www.liberation.fr/societe/1999/04/23/le-floch-prigent-un-divorce-genereux-paye-par-elf-en-1996-son-ex-epouse-a-recu-18-millions-de-francs_271829.
  8. VALDIGUIE, Laurent. Procès Elf : Le Floch-Prigent mis à mal par Jaffré. Le Parisien, 2 Mai 2003. http://www.leparisien.fr/faits-divers/proces-elf-le-floch-prigent-mis-a-mal-par-jaffre-02-05-2003-2004049866.php.
  9.  Manipulations, une histoire française. In vimeo.com, 2011. Disponible à : https://vimeo.com/33315974.
  10.  GAETENER, Gilles. Affaire des frégates de Taïwan : l’ordonnance du juge Van Ruymbeke. l’Express, 9 octobre 2008. http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.lexpress.fr%2Factualite%2Fsociete%2Fjustice%2Faffaire-des-fregates-de-taiwan-l-ordonnance-du-juge-van-ruymbeke_586906.html.
  11. THORAVAL, Armelle. Quand Roland et Christine menaient grand train. Libération, 25 Décembre 1998. http://www.liberation.fr/evenement/1998/12/25/quand-roland-et-christine-menaient-grand-train-l-affaire-elf-dumas-regorge-d-episodes-cocasses_254301.
  12. LEVEQUE, Thierry. Le Floch-Prigent règle ses comptes. Le Parisien, 16 Janvier 2014. http://www.leparisien.fr/magazine/grand-angle/exclusif-le-floch-prigent-regle-ses-comptes-16-01-2014-3500177.php.
  13. CHAIN, Emmanuel. Les milliards d’Elf. Capital, 2001. https://www.youtube.com/watch?v=O8p92lUnXKc.
  14. Les peurs d’Eva Joly. Le Monde, 14 Juin 2003. http://www.lemonde.fr/vous/article/2003/06/14/les-peurs-d-eva-joly_323946_3238.html.

    JOLY, Eva. Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre ? Arènes, 2003.

  15. RUQUIER, Laurent. On a tout essayé. Interview d’Eva Joly. In Youtube.com, 7 février 2005. https://www.youtube.com/watch?v=3kg6SK3nsC0.
  16. LAGOFF, Arnaud et SCHO, Bernard. Elf : la pompe Afrique, relecture du procès. In Dailymotion.com, 20 Juin 2006. http://www.dailymotion.com/video/x9mza5_elf-la-pompe-afrique-annonce-re-lec_creation.
  17. ROBERT-DIARD, Pascale. Non-lieu : l’affaire des frégates s’éteint sous le sceau du secret-défense. Le Monde, 2 Octobre 2008. http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/10/02/non-lieu-l-affaire-des-fregates-s-eteint-sous-le-sceau-du-secret-defense_1102191_3224.html.
  18. RUQUIER, Laurent. On a tout essayé. Interview d’Eva Joly. In Youtube.com, 7 février 2005. https://www.youtube.com/watch?v=3kg6SK3nsC0.
  19. ROBERT-DIARD, Pascale. Affaire Elf : l’amende impayée d’André Tarallo. Le Monde, 9  Mars 2007. http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/03/09/affaire-elf-l-amende-impayee-d-andre-tarallo_881065_3224.html.
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  • Très bon récapitulatif ! Merci !

  • Comme une envie de vomir…
    On a basculé vers Areva nos pratiques de barbouzes?
    République bananière.

  • écoeurant ; avidité , magouille , et bien sur injustice pour des individus sans foi ni loi alors qu’ils ont volé directement l’argent des citoyens ;

  • dommage de commencer par des approximations historiques:
    Les origines de la marque Elf remontent à 1941. À cette époque, la marque est connue sous la dénomination de Société Nationale des Pétroles d’Aquitaine (S.N.P.A.). En 1976, SNPA devient Elf Aquitaine, reconnue à l’échelle mondiale dans le domaine d’extraction pétrolière. Suite à sa privatisation en 1994, cette dernière fusionne avec le groupe TotalFina pour donner naissance au groupe TotalFi en 2000.
    Pour avoir rencontré le PDG en 1974 de SNPA en 1974 à la Défense qui sortait à peine de terre c’est sûr qu’ELF n’existait pas à ce moment là…
    on peut aussi penser que l’absorption de ELF par le nain de l’époque Total a aussi permis aussi de compliquer encore plus d’éventuelles recherches sur ELF
    Pour le reste ,nous ne sommes plus dans le monde du commun des mortels avec ses interdictions sur la peine de mort ,la légitime défense garantissant les bandits …là nous sommes dans le monde du secret défense et comme tout le monde politique tient tout le monde.. impossible de connaître la réalité.
    Jamais la blague la dictature c’est ferme là et la démocratie c’est cause toujours n’a connu une aussi bonne illustration
    Et comme le soupçon reste devant l’impossibilité de savoir; même les accidents deviennent suspects avec la dernière question mais pourquoi y avait il un chasse neige sur la piste à Moscou quand l’avion de big mustaches » a été accroché

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