La leçon que Donald Trump retiendra du mandat d’Obama

Le grand Président est celui qui a de la chance, se trouvant au bon moment au bon endroit. Obama s’est situé à mi-chemin, et l’avenir nous dira ce qu’il en est pour Donald Trump.

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La leçon que Donald Trump retiendra du mandat d’Obama

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 janvier 2017
- A +

Par Guy Sorman.

La leçon que Donald Trump retiendra du mandat d'Obama
By: Marc NozellCC BY 2.0

Un grand chef d’État définit une époque et façonne les événements ; du moins est-ce la définition commune. Napoléon, admiré par les Français (on se demande pourquoi, tant il en a tué) et honni dans le reste de l’Europe, fut « grand ». Tandis que du Roi Louis Philippe, qui fit régner la paix et une certaine prospérité, il reste le souvenir d’un style d’ameublement. La postérité est une justice cruelle. Pour Obama, aux États-Unis, le jugement partisan domine : grand pour les Démocrates, médiocre dans l’estimation des Républicains.

Mais la question n’est-elle pas mal formulée, fondée sur une erreur d’appréciation des pouvoirs réels du Président ? La Constitution américaine fut rédigée de manière à ce que le chef de l’État ne soit pas un monarque : aucun geste significatif ne lui est possible sans de multiples autorisations des Parlementaires, d’une foule de conseillers juridiques et sous le regard sévère de la Cour Suprême. Le Président peut peu, à l’intérieur comme à l’extérieur ; voici pourquoi, en huit ans, le bilan d’Obama se résume en un seul succès significatif, dit Obamacare, l’extension de l’assurance maladie à trente millions de citoyens démunis.

Ce n’est pas rien, les intéressés en sont satisfaits, les Démocrates en sont fiers, mais les Républicains n’ont jamais accepté cette incursion de l’État fédéral dans la vie privée des Américains. Obamacare sera démantelé, si bien qu’Obama ne laisse rien de tangible en héritage. Les autres initiatives prises au cours de ses deux mandats furent symboliques : en faveur des minorités, des Noirs, des transgenres, des immigrants.

Obama a accompagné, pas créé

Dans la vie d’une nation, ces symboles sont importants, sans plus : la situation réelle des Noirs, par exemple, n’a cessé de s’améliorer, parce que le racisme régresse spontanément et que le nombre d’emplois a augmenté. Obama a accompagné cette dynamique de la société et de l’économie, il ne l’a pas créée. Au moins ne l’aura-t-il pas contrariée : ne pas nuire en politique comme en médecine devrait être le premier précepte.

Deux événements considérables, intervenus sous la Présidence d’Obama, lui ont totalement échappé : le mariage homosexuel imposé par la Cour Suprême et la légalisation du cannabis, institué par des référendums locaux. En politique intérieure, le Président détient avant tout le pouvoir de la parole, Pulpit Power : la Maison Blanche est la chaire la plus influente du pays. On s’en sert pour exhorter et pour montrer l’exemple. Que les Obama furent exemplaires n’est pas indifférent dans un pays où les familles noires sont souvent en lambeaux. Grand Président ? Par la dignité de son comportement certainement.

La politique étrangère d’Obama contestée

L’appréciation de sa politique étrangère est plus difficile encore. Le Président détient là plus de pouvoir, mais sous le contrôle du Sénat, des médias et de l’opinion. À droite, on lui reproche sa mollesse face à l’Iran, à l’impérialisme chinois et aux incursions russes en Crimée et en Syrie. Sans doute les Chinois et les Russes auraient-ils reculé, confrontés à la détermination belliqueuse d’un George W. Bush ou d’un Ronald Reagan. Mais Obama a été élu parce que pacifiste et pour ramener les troupes américaines « à la maison ». Ce qu’il a fait : rares, sous sa Présidence, furent les soldats américains morts au combat.

Pour le peuple américain, cela compte, plus que de mourir pour la Syrie, l’Ukraine ou les Spratleys. On peut regretter, comme les Républicains s’y emploient, qu’Obama ne soit pas parti en guerre contre Bashar el-Assad, mais était-il souhaitable qu’il trahisse son mandat populaire ? Obama se sera cantonné à une guerre secrète, avec les forces spéciales et des drones, éliminant plusieurs milliers de combattants djihadistes, Oussama ben Laden inclus. Le grand Président n’est-il pas celui qui respecte le vœu de ses électeurs ? Un critère rarement retenu, mais il me semble qu’il devrait l’être.

Souvent, j’ai écrit que le Président américain était un Gulliver ficelé par des nains : Obama en est la preuve. Certains de ses prédécesseurs nous paraissent s’être affranchis de ces liens ; c’est parce que les événements ont défini ces grands Présidents plus qu’eux-mêmes ont défini les événements. Considérez Abraham Lincoln : la guerre civile lui a été imposée, il l’a emportée et il lui a donné une signification qu’elle n’avait pas au départ, la fin de l’esclavage. Les circonstances ont défini Lincoln, davantage que l’inverse.

Il en alla pareillement pour Franklin Roosevelt qui n’avait d’autre choix que gagner une guerre à laquelle il aurait préféré ne pas participer. Ronald Reagan connut une double chance, une nouvelle économie définie par internet qu’il n’avait pas inventée et l’effondrement de l’Union soviétique qu’il n’avait pas provoqué. Les Américains le perçoivent aujourd’hui, comme un de leurs meilleurs Présidents.

Napoléon 1er, on y revient, estimait que, pour gagner une bataille, il convenait d’avoir de la chance. Le grand Président est celui qui a de la chance, se trouvant au bon moment au bon endroit. Obama s’est situé à mi-chemin, trop réservé pour être totalement chanceux et jamais confronté à une crise majeure ; il n’en aura pas provoqué non plus. Le lecteur aura constaté que je ne crédite pas Obama pour le regain économique aux États-Unis : parce qu’il n’est pour rien dans ce cycle, de même que George W. Bush n’était guère responsable de la crise de 2008. Un Président n’est que Président, ce que Trump va découvrir.

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  • Reagan, avec son « bouclier des étoiles » a bel et bien détruit l’Empire soviétique en achevant sa ruine.
    Il a mis en place les conditions libérales qui ont permis la nouvelle économie.
    C’est injuste: Obama est sûr d’entrer dans l’histoire comme Premier Pdt noir. Il s’en est contenté et c’est dommage.

    • L’économie s’est améliorée sous Reagan grace à un endettement publique et privé; presque 20 points de PIB chaque.

      • Et encore plus grace a une baisse massive des impots.
        Hollande a fait l’exact inverse et on a vu ce que cela a donné. Tous les espoirs ne sont pas percus puisque l’OFCE et la Cour des Comptes viennent seulement de s’apercevoir des degats causes a l’economie française.
        Pour Regan, passer derriere le marchand de cacahuetes etait une circonstance facilitante puisqu’il suffisait de faire le contraire sur bien des registres.
        Hollande a lui aussi tenté cela, bien mal lui en pris.
        Ce qui est clair c’est que des acteurs de serie B comme Presidents on en cherche, des enarques prof d’economie et expert en fiscalite comme Hollande on en a pas besoin.

    • Au moins Obama a eu le mérite d’une diplomatie discrète mais efficace, notamment au proche orient, avec son rapprochement avec l’Iran, contre la volonté d’israel. Ça vaut mieux que les bêtises du cowboy bush à cause duquel l’Occident n’a pas fini de réparer et subir les dégâts.
      Rappeler que les 2 fonctions principales d’un président américain, c’est la gestion du dollar et de la première armée du monde. Le reste concerne surtout les 51 États.

      • @ tigrou777
        Oui, je crois que, fondamentalement, B.Obama était (relativement) pacifiste (il reste les drones) mais aussi « discret » dans la diplomatie active.
        Sa fonction de « gestion de la première armée du monde », j’ai bien l’impression que Guy Sorman oublie un partenaire important: le Pentgone. Quant à la « gestion du $ », il faudra voir, à distance, l’effet produit du QE! Jusqu’ici, ça parait loufoque! Mais il n’en est vraiment pas le seul responsable.

        En tout cas, au moins lui, ne s’est pas vanté d’avoir créé de l’emploi Les autorités politiques ne peuvent que favoriser l’embauche ou la décourager!

        En fait, il ne s’est pas rendu coupable de « faute grave », semble-t-il, et ce résultat-là, à sa place, est déjà appréciable même si oublié par l’histoire!

        Par contre, j’aurais craint une présidence d’H.Clinton, bien plus « va-t’en guerre » dont les objectifs n’étaient pas clairs mais évidemment plus risqués. D.Trump veut plutôt (déclare-t-il (???), fortifier l’armée, jouant le côté dissuasion plus que l’ingérence mais lui, non plus, ne sera pas seul à décider!

  • Grand Président par la dignité de son comportement ? Les dernières semaines de son mandat montre tout le contraire. Tenter de déstabiliser les relations internationales par dépit, à cause de l’échec bien mérité de Hilary Clinton, est plutôt le signe d’un manque de morale et d’intérêt pour ses concitoyens et ceux du reste du monde.
    Quant à votre opinion sur Napoléon vous pourriez être plus objectif. Ce fût un grand homme malgré tout, un grand organisateur, et plusieurs pays vivent encore sous le Code Napoléon…

    • C’est un point de vue…. mais Napoleon reste un grand tueur ! Quand à son/ses codes, nous ferions bien de les nettoyer et cela montre bien l’immobilisme total

      • @ Phil66

        Bonaparte était un dictateur, ce qui paraît déjà comique après 1789. Oui le nombre de soldats morts est effrayant, soldats français parmi lesquels de nombreux étrangers « envahis » et soldats adversaires. C’est l’histoire scolaire hagiographique nationale et le métro RATP qui retiennent les victoires, LA défaite se trouve à la gare de Londres et près de Bruxelles!

        Je suppose aussi que son code ne fut pas rédigé par lui, seul! Non, ce n’est pas un « héros » mais un petit homme qui a voulu prendre sa revanche sur la vie: il faut toujours se méfier des « petits »: ils « compensent! » (je le sais, j’en suis un!). Et vous en avez eu un autre, il n’y à guère!

  • Obamacare: à quel prix…leurs primes d’assurance maladie obligatoire vont augmenter encore plus vite que prévu. En effet, le prix mensuel pour une couverture grimpera en moyenne de 25 % en 2017. Cette année, le coût moyen mensuel de l’assurance pour un adulte de 21 ans est de l’ordre de 250 dollars, tandis qu’un quinquagénaire doit débourser 450 dollars. Résultat: des millions de couples avec enfants constatent que l’assurance maladie est désormais presque plus chère que leur logement.
    Le gouvernement fédéral dépense des milliards chaque année dans des programmes d’aide aux Américains à faibles revenus mais encore 43 millions de personnes vivent dans la pauvreté», a-t-il affirmé dans un communiqué.

    • 450$ de prime d’assurance maladie mensuelle pour un quinca ? C’est très, très largement en dessous de la cotisation française !
      Les primes augmentent pour une raison propre à la culture américaine : la judiciarisation.
      Une erreur médicale quelconque peut donner lieu à des dédommagements astronomiques, les professionnels de santé doivent donc faire face à des primes d’assurance professionnelles considérables, qu’ils reportent donc sur leurs honoraires sans limite.
      C’est un cercle vicieux.

      • est ce vicieux? exiger des dédommagements élevés en cas d’erreur médicale montre qu’on attache un grand prix à sa santé…en conséquence on ne doit pas s’étonner de payer cher pour l’assurer..non?

        • Le côté vicieux est l’excès de dédommagement qui induit un excès de primes d’assurances qui entraîne un coût excessif de la santé.
          Indemniser justement un préjudice, bien entendu.
          Mais plusieurs millions de dollars potentiels si votre chirurgien a raté la cicatrice de votre appendicite, c’est … américain…

        • L’autre côté vicieux est la modification ou l’abandon de certaines procédures thérapeutiques car « trop risquées » càd risquant d’être sources d’indemnisations couteuses en cas de problème même par obligatoirement grave. Ex: le développement de césariennes quasi-systématiques en fin de grossesse, un accouchement classique étant moins « contrôlable » et pouvant mal se dérouler.
          Beaucoup considéreront que la médecine en devient plus « sure ». En fait, les médecins vont en premier se protéger et opter pour des traitements peut-être moins efficaces mais potentiellement moins sources de problèmes juridiques. In fine, c’est le patient qui s’en trouvera désavantagé mais sauf exception, il ne s’en rendra pas compte.

          • @ cyde
            C’est en effet arrivé dès l’apparition des prothèses de hanches, opération devenue fréquente en Europe: aux U.S.A., la moindre infection donnait lieu à procès et, c’est vrai, les suites pouvaient être lourdes.
            Les chirurgiens ont vu aussi monter leur prime d’assurance dans les mêmes proportions: on doit avoir largement dépassé les 25 000 € annuels!
            L’Europe s’est montrée plus raisonnable, pour finir, sur le sujet!

  • Je suis déçu par Obama : le premier président noir des US aurait été grand s’il avait rassemblé au lieu de diviser. En fin de compte il laisse Trump en héritage.

    • c’est moi ou l’investiture de Trump c’était un discours de candidat?

    • pragma: les USA sont des Etats Fédérés avec un gouvernement fédéral, proclamer le rassemblement à tout ça à bon dos, les USA ne sont pas un Etat unitaire et centralisé.

      Pour ce qui est du rassemblement vous avez du être servi par le discours de Trump non? patriotisme, grandeur, unité, force, puissance, coeur, souffle âme etc… 🙂

    • @pragma : L’auteur de l’article, Guy Sorman, est un néoconservateur, donc il laisse lui aussi Trump en héritage. Car bien que Trump n’est pas vraiment un néoconservateur, il s’est fait élire en répétant le même mensonge que les néoconservateurs comme Guy Sorman, à savoir : Obama est (en politique étrangère) un bisounours pacifique, un faible, un lâche, une couille molle.

      • @commando: Non, Trump a dit plutôt l’inverse dans son discours. Il a regretté que les USA ont été défendre des frontières étrangères ou dépensés des milliards à guerroyer. Tout l’inverse de votre propos.

      • c’est quoi un néo conservateur? un type comme sorman?

    • Pour le coup Obama a échoué car il a essayé de faire des compromis avec les Républicains lors de son premier mandat. Dire qu’il a divisé est une mauvaise représentation de la réalité. Et Trump a fait campagne en divisant l’Amérique plus que jamais. On verra comment il sera comme président mais c’est difficile d’être optimiste

    • Si il y avait un moyen de faire de la politique sans diviser au moins un peu ça se saurait…rassembler le pays sur un certain nombre de points c’est déjà pas si mal .. Il a gagné le respect de nombreuses personnes c’est déjà pas mal non plus . Je n’ai aucune envie de me « rassembler « avec le ku klux klan.

      L’idée même du grand président pose question…qui peut en décider? l’histoire, les gens qui ont vécu son mandat? le monde?
      Obama a réçu le prix nobel dès le début de son mandat et on a déjà des manifestations anti trump (?)…bizarre….

      • Obama a été sur-vendu (même si on peut le trouver sympa). Aujourd’hui on nous « vend » Trump comme un monstre … Je trouve Trump fortement antipathique – mais je pense qu’il a de bonne chances de réussir contrairement à ce que beaucoup disent (et espèrent).

        Un chef n’a pas a être sympathique ou intelligent (à condition de savoir choisir ses conseillers et de les écouter). Il doit juste être crédible … A voir pour Tump mais de toutes façons, Hillary Clinton était à peu près aussi crédible que les comédiens del arte de la primaire socialiste.

        • ça…si on savait ce qu’est un bon président…pourquoi on se fatiguerait à voter.. Pour un membre du ku klux klan obama est une abomination…
          définir un bon résident revient à dire qu’il existe des mauvaises opinions ou choix…non?
          Il faut juste évaluer l’action d’obama…si c’est possible..on ne peut le faire qu’en comparant avec des pays comparables ayant appliqué des politiques différentes..;sinon, « certes ça va plus mal mais imagiiez que je n’aie pas été élu, ça aurait été encore pire! »

  • « Que les Obama furent exemplaires n’est pas indifférent dans un pays où les familles noires sont souvent en lambeaux. Grand Président ? Par la dignité de son comportement certainement. »

    Après avoir hurlé avec les loups pendant près d’une décennie en nous disant qu’Obama est le pire président de tous les temps, voilà que Guy Sorman retourne soudainement sa veste et fait le même constat que faisaient tous mes messages sur Contrepoints : la plupart des politiques menées par Obama furent mauvaises et les conservateurs ont eu raison de le critiquer pour ses échecs, mais les conservateurs ont eu tort de faire croire que les qualités personnelles d’Obama n’étaient que de la propagande, ils ont eu tort de faire croire qu’Obama n’était pas responsable de ses succès : brillantes études d’avocat, écrivain à succès, mariage réussi, bonnes manières. Ces mêmes conservateurs n’auraient pas hésité une seule seconde à dire qu’Obama est le seul responsable de sa situation si ce dernier avait été un délinquant multirécidiviste qui abandonne ses études et ses enfants.

  • « Mais Obama a été élu parce que pacifiste et pour ramener les troupes américaines « à la maison ». Ce qu’il a fait : rares, sous sa Présidence, furent les soldats américains morts au combat. »
    Les bombardements systématiques par les drones ont effectivelent remplacé les hommes sur le terrain.
    Mais Obama a quand même conduit son pays dans de nombreuses guerres sans lien direct avec la sécurité nationale ou les intérêts immédiats des US, sans discontinuer pendant 8 ans.
    Ce n’est pas un pacifiste du tout, sauf pour les médias mainstream. Ce fut un guerrier belliqueux, autant que W, mais qui est resté discret sur le sujet.
    Et il a eu le prix Nobel de la paix !

  • « On peut regretter […] qu’Obama ne soit pas parti en guerre contre Bashar el-Assad »
    De quel droit ?

  • « Obama n’est pas un pacifiste du tout, sauf pour les médias mainstream. Ce fut un guerrier belliqueux, autant que Bush, mais qui est resté discret sur le sujet. »

    Exact.
    L’été dernier j’ai écris à peu près la même chose : Je suis d’accord [avec Trump] pour critiquer le politiquement correct d’Obama (son refus « d’appeler un chat un chat » / son refus de dire qu’un terroriste musulman est un terroriste musulman)

    Cependant critiquer Obama pour sa « lâcheté », c’est faire complètement fausse route. C’est totalement contre-productif de faire croire qu’Obama est un lâche, un gentil bisounours pacifiste. En réalité malgré ses promesses Obama [fut] aussi belliqueux et criminel que Bush, rien que durant son premier mandat Obama a ordonné des assassinats par des drones-tueurs avec un rythme dix fois plus élevé que Bush. Prétendre qu’Obama est un lâche c’est faire le jeu de la GAUCHE car cela permet à la gauche de faire croire qu’Obama n’a pas de sang sur les mains.

    • avait-il seulement le choix de sa politique étrangère quand on sait que le Sénat et le Congrès Républicains et Démocrates s’accorde sur le sujet d’une même voix? Sans compte le lobby militaro-industriel.

      Le pacifisme ne peut être qu’une conviction personnelle et non une doctrine ou une vision politique quand on est à la maison blanche. Un homme politique qui se réclame du pacifisme ne sera jamais un président des USA. Tous les présidents USA depuis la fin du 19ème ont du sang sur les mains…

      D’ailleurs les chiffres sur les évolutions des budgets militaires de la futur administration Trump parle d’eux même : en nette hausse…

      Parler de pacifisme quand on parle de la présidence des USA est complètement caduque.

      « Les bombardements systématiques par les drones ont effectivelent remplacé les hommes sur le terrain » sur quelle assise politique Obama aurait pu refusé d’utiliser des drones pour limiter les dommages collatéraux et garder voir augmenter les effectifs en hommes?

      « Mais Obama a quand même conduit son pays dans de nombreuses guerres sans lien direct avec la sécurité nationale ou les intérêts immédiats des US, sans discontinuer pendant 8 ans » ni plus ni moins que les administrations précédentes.

      C’est ignorer que la bureaucratie US, niveau sécurité intérieure/extérieure, défense et renseignement est une des bureaucratie les plus autonomes du monde. Croire que Obama ou Trump disent on frappe là et pas là on envoie des hommes là et pas là est naïf.

      Certains membres de ces administration ont vu défiler plusieurs mandats présidentielles, il s’agit de fonctionnaire le plus souvent âges de plus de 50-60 ans qui officiaient quand Obama n’était même pas conçu, ces états-majors sont beaucoup moins maléables que les autres départements, leurs patrons on une doctrine internationale et sécuritaire qui empreignent les murs depuis des décennies.

      Sur le plan de l’international Obama a autant du affronter ses collègues démocrates que l’opposition républicaine car les deux formations ont un accord tacite sur la sécurité des USA dans le monde: il n’y pas de débat entre les deux sur la Russie, l’Iran, la Chine et d’autres émergent: ni au Congrès ni au Sénat. Aucun président US n’a le pouvoir de faire changer de doctrine sécuritaire et militaires des pans entiers d’administration.

      La preuve: fake ou pas fake, Trump s’est plié à la lecture du rapport des renseignements intérieurs ou extérieurs.

      Le président des USA n’est pas DIeu même si il jure sur la Bible ne lui demandez pas l’impossible 🙂

  • Qu’on me rappelle sans arrêt qu »obama soit » noir » me dérange un peu…Le « ça m’indiffère donc j’en parle » me laisse perplexe. On ne peut quand même pas porter sa couleur de peau à son crédit..

    • je reste persuadé que l’élection d’obama et à son endroit , la curieuse idolâtrie le rappel constant de sa couleur de peau est la preuve que de nombreuses personnes ont voté pour lui pour se dédouaner à bon compte d’accusation de racisme et donc A CAUSE de sa couleur de peau..
      ça prouve plutôt que le racisme est de moins considéré comme une opinion ou une théorie défendable. Mais la bête immonde ne meurt jamais. Elle change de proie.

      • je préfère un raciste honteux qui se force ou s’efforce à rester juste à un antiraciste délirant voyant toute inégalité comme preuve de racisme et multiplie les procès d’intention.

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