En 2017, changez votre monde !

N’attendez pas que le monde change, ne demandez pas l’autorisation de le faire évoluer. Allez changer votre propre monde. Vivez la vie que vous voulez vivre. Le reste suivra.

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En 2017, changez votre monde !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 janvier 2017
- A +

Par Isaac M. Morehouse.

En 2017
New year 2017 by maf04(CC BY-SA 2.0)

N’essayez pas de devenir le délégué de classe. N’allez pas aux réunions des voisins de quartier. Ne participez pas à un comité. Ne participez pas à des campagnes politiques.

Toutes ces activités visent à réformer, à entrer dans les institutions, jouer selon leurs règles, et essayer de les faire se comporter différemment de ce qu’elles veulent vraiment.

Oubliez cette approche. C’est nul, et voici pourquoi.

Cela vous rend moins heureux

Avez-vous déjà participé une réunion de la mairie ? La vie est trop courte pour supporter de telles horreurs ! La pire des vie possibles est celle d’une vie d’ennui. Les petites intrigues internes à chaque institution politique sont vaines et ennuyeuses et pleines de processus, de procédures et de pratiquants qui se croient sérieux.

Votre vie de chaque instant est bien trop précieuse pour supporter ça. C’est inhumain. Si les règles de procédure de Roberts ont une vraie signification quand les efforts viennent de vous, alors allez prendre l’air et organisez quelque chose de nouveau.

Vous ne pouvez pas changer le jeu en jouant

Les institutions politiques ne font qu’une chose : limiter le plaisir individuel et la liberté. Il est naturel de vouloir réduire le rôle de ces entités trop joyeusement régulatrices. Mais vous ne pouvez pas gagner en jouant selon leurs règles. Vous ne pouvez pas créer en votant un chemin vers un système où les votes ne réduisent plus les progrès.

Essayer de réduire le rôle de l’État en s’engageant dans la politique est comme essayer de mettre un casino en faillite en y jouant au blackjack. « Oh, je sais comment je vais faire : je vais battre le casino ! »  Non, vous ne le ferez pas. Le casino veut que vous pensiez cela. Il veut que vous continuiez à jouer. Se conformer aux règles de la maison n’est pas un moyen de protester ou de les changer. Surtout quand la maison devient un peu plus riche à chaque fois que vous le faites.

Si vous ne voulez pas que le casino continue à attirer les gens, n’y allez pas vous-même. À la place, construisez quelque chose de mieux qui attirera les autres.

Le progrès vient toujours de l’extérieur

Les institutions politiques sont réactives. Elles attendent que le monde les force, puis elles changent. Si l’humanité est une voiture, ces institutions sont les freins, capables d’arrêter le progrès, mais jamais de le créer. Si vous voulez arriver à une nouvelle destination, c’est de l’accélérateur dont vous avez besoin.

Les accélérateurs sont des idées nouvelles, des produits et des services qui vont de l’avant, sans se préoccuper des bureaucrates qui recherchent le consensus, imbriqués dans le statu quo. Les accélérateurs ne se soucient pas d’argument, ni de protestation. Ils se soucient de la création. Ils construisent le monde qu’ils veulent vivre au lieu d’espérer empêcher sa décadence.

Il n’y a pas de permanence

Le truc génial avec l’innovation, c’est qu’elle ne doit se produire qu’une seule fois. Cette expérience douloureuse, éreintante comme une naissance, de l’acte créateur ou du grand moment eureka ! provient de l’imagination, du travail acharné et du courage. Si le résultat représente une valeur quelconque pour le monde, il dure pour toujours et sert de tremplin à des innovations encore plus grandes.

La roue a été inventée une fois. Personne ne doit la réinventer. Ses pouvoirs d’amélioration du monde sont permanents et irréversibles.

Toute victoire apparente au sein d’une structure politique est fugace, par définition et par conception. Après des années de réunions assommantes et de proclamations abrutissantes de personnes avec lesquelles vous ne voudriez jamais boire une bière, vous parvenez enfin à aligner tous les pouvoirs et les intérêts des élites, et immédiatement ensuite, vous devez courtiser et caresser dans le sens du poil. Vous avez votre mandat ou votre circonscription ou toute autre étiquette « sérieuse » que vous désiriez obtenir via une victoire dans les règles de l’institution. Vous avez enfin obtenu le pouvoir. Youpi.

Jusqu’au mois ou à l’année suivants, ou au prochain cycle d’élection, quand un nouveau groupe d’intérêt finit par vous contourner et que les tables commencent à tourner. Tout ce que vous aviez créé dans votre coalition disparaît alors, avec tout l’argent que vous aviez réussi à mobiliser pour vos projets. À nouveau, la moindre parcelle de terrain perdue doit être regagnée, en repartant de zéro. Et c’est seulement à ce moment que vous vous rendez compte que des mouvements sociologiques, bien plus larges que vos institutions et créés par ces accélérateurs extérieurs, sont le vrai maître à bord, et non le serviteur de ces institutions politiques vaines qui appliquent leurs freins rouillés contre toute prise de risques.

Sortir et construire quelque chose

Construisez quelque chose à la place. Sortez de ce système. Suivez votre propre chemin. Oubliez les costumes, les discours, les postures, les arguties, les petits arrangements internes. Allez construire votre rêve le plus fou. Imaginez et créez des choses qui vous excitent. Allez là où vous ne trouvez pas ça nul. Créez-vous un emploi qui n’est pas ennuyeux. Vivez la vie que vous voulez vivre.

N’attendez pas que le monde change, ne demandez pas l’autorisation de le faire évoluer. Allez changer votre propre monde. Le reste suivra.

Sur le web. Traduction : Contrepoints.

Voir les commentaires (6)

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Créer un compte Tous les commentaires (6)
  •  » La roue a été inventée une fois. Personne ne doit la réinventer. Ses pouvoirs d’amélioration du monde sont permanents et irréversibles.  »

    L’angle droit, lui aussi n’a été inventé qu’une fois et on est pas revenu en arrière.

    Très excellent article. ☺

  • Dans l’optique de ne pas cautionner ceux qui réinventent la roue, on peut faire de sacrées économies sur la consommation culturelle…

    « Penser la musique d’aujourd’hui » de P. Boulez ou « Pour un nouveau roman » de A. Robbe-Grillet vont vous permettre de dégraisser les étagères! « Mythologies » de R. Barthes : adieu le cinéma dont la structure narrative est toujours la même. 🙂

    Je n’ose pas parler d’informatique… « Pourquoi les physiciens utilisent toujours Fortran ».

    Pris dans les tenailles d’un conseil municipal, un regard Crozierien ou un attrait pour le principe des minorités actives (Moscovici) et des Publics Choices font passer le temps…

  • excellent article!

  • Merci pour la traduction de cet excellent article.

  • J’inventerais bien quelque chose mais je sais pas où le trouver

  • Ah! Voilà un discours qui donne envie de se lever le matin, de commencer la semaine, d’aborder la nouvelle année. Merci à Contrepoints!

  • Les commentaires sont fermés.

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