En 2017, Make France great again ?

L’un des principaux problèmes de la France reste son manque de liberté, d’une manière générale. La libéralisation de notre vie politique, de notre modèle social et de notre économie est une condition essentielle au bonheur de tous.

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En 2017, Make France great again ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 31 décembre 2016
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Par Aurélien Véron.

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Devons-nous être optimistes au terme de l’année sombre qui se termine, peut-être la plus sombre d’une longue série ? Au moment de réfléchir aux vœux qu’il me faudrait formuler pour 2017, je ne peux oublier le 14 juillet ensanglanté et le moral en berne des Français. Les terroristes en goguette peuvent zigzaguer sur notre territoire après leurs attentats, pourvu qu’ils ne se fassent pas flasher sur autoroute. Plutôt que d’affronter des enjeux autrement plus essentiels, la France affolée s’est déchirée tout l’été autour d’un burkini pourtant quasi-absent de nos plages. Sans bruit et malgré les dizaines de milliards dépensés chaque année dans la planification du logement, la pauvreté et l’habitat précaire – près de 4 millions de mal-logés et 600 bidonvilles – se sont aggravés. Le timide reflux du chômage – hélas simple jeu d’écritures comptables – ne parvient pas à masquer le carnage social causé par ce fléau endémique. Quant au monde proche qui nous entoure, il ne va pas tellement mieux.

Fracturée par la faillite lente de la Grèce et l’incendie monétaire nourri par la BCE, l’Europe ressort encore plus fragilisée par le Brexit inattendu. Nous sommes plus désarmés que jamais face à la montée des périls extérieurs, à commencer par le putsch islamisto-nationaliste d’Erdogan renforçant son pouvoir sur la Turquie aux portes de l’Europe.

Inutile de poursuivre, la liste est trop longue. Pourtant, une petite différence permet de relever la tête. Les Français semblent de plus en plus attirés par les figures promouvant la rupture avec notre vieux modèle social d’après-guerre, d’Emmanuel Macron à gauche à François Fillon à droite. Pourquoi ne pas rêver un peu à la veille d’une année charnière qui pourrait voir les changements tant espérés arriver enfin ?

Le retour de la France sur la scène internationale est attendu par tous depuis qu’elle s’est progressivement retirée de tous les radars. Après la léthargie chiraquienne, l’agitation stérile sarkozyste et l’implosion molle hollandiste, la vague Le Pen semblait inéluctable. Non pas tant pour le projet frontiste que pour le coup de balai qu’il nous promettait. La victoire, elle aussi totalement inattendue, de François Fillon a rompu l’ascension sans limite que connaissait la candidate d’extrême droite. De nombreux électeurs exaspérés ont soudain pris conscience qu’ils pouvaient ignorer la déviance sondagière de la presse parisienne jouant ses propres pions, et prendre leur décision en toute indépendance.

Pour ceux qui commençaient à en douter, un candidat austère et constant dans ses convictions peut être choisi sur son programme plutôt que sur ses bons mots, le buzz continu et toutes les astuces de communication habituelles, en fonction du vent, qui faisaient le succès des vainqueurs précédents. Ce profil est un bon socle sur lequel fonder des espoirs solides. Alain Afflelou a bien avoué qu’en cas de victoire de l’ancien Premier ministre, il était « prêt à revenir en France ». Combien d’autres entrepreneurs, combien de sportifs, d’acteurs et d’investisseurs sont prêts à prendre la route du retour pour dépenser à nouveau sur notre sol, pour investir dans nos entreprises et redonner le goût de l’initiative et la niaque aux Français ?

Mes trois vœux pour notre pays et les Français sont simples : je nous souhaite à tous un État qui protège enfin nos vies et nos droits, une école qui rompe les déterminismes et prépare nos enfants à choisir leur destin librement, faire de la France le pays le plus libre de toute l’Union européenne. J’y crois pour ma part, et je veux y croire car comme disait Margaret Thatcher : « TINA ! There is no alternative ». Un échec après une telle bouffée d’oxygène plongerait le pays dans une atmosphère de dépression propice à des explosions incontrôlables de citoyens désespérés.

Je souhaite que le prochain gouvernement ait le courage de réformer en profondeur les administrations publiques en les convainquant que c’est aussi dans leur intérêt. Recentrage de son périmètre d’action, refonte de son organisation pour une vraie fluidité au service de l’innovation et de la performance. C’est à ce prix que l’État retrouvera la capacité d’assurer la protection des Français contre la menace terroriste, contre la violence des bandes qui prolifèrent dans les zones de non-droit, contre la banalisation de la brutalité dans la rue.

L’État ne peut continuer à dépenser autant dans la culture, au prix de sa soumission et de sa bureaucratisation, que dans la Justice. Il ne peut être obnubilé par son prélèvement, profondément inutile, à la source et à ignorer la désorganisation de la lutte contre le terrorisme avec sept services ne travaillant pas ensemble et des fichiers que personne ne recoupe. Il ne peut se charger de notre rééducation, alimentaire, comportementale, morale… continuelle alors qu’il est incapable de s’astreindre à la moindre rigueur, au moindre effort sur lui-même. Il ne peut prétendre nous protéger quand il viole nos droits chaque année un peu plus au gré des lois intrusives et aveuglément répressives qui n’atténuent pas le moins du monde la menace terroriste qu’elles prétendent combattre. Bref, ce n’est plus aux citoyens d’obéir aux lubies arbitraires d’un État nounou mais à l’État de revenir au service des citoyens.

Mon deuxième souhait concerne l’École. Elle coûte cher à tous, aux contribuables qui la financent, aux enseignants qui subissent son carcan bureaucratique et la succession ininterrompue de réformettes bricolées, aux enfants qui sont de moins en moins formés et préparés à prendre leur destin en main. Le coupable principal, nous le connaissons tous sans oser le nommer, à part Claude Allègre dont les syndicats ont vite eu la peau, c’est l’Éducation nationale. Aucune organisation centralisée gérant la vie et le destin de plus d’un million de travailleurs, et de 12 millions d’élèves captifs, n’est jamais parvenue au moindre succès. L’échec est inhérent aux monstres bureaucratiques. Qui peut imaginer qu’un enseignant mal formé, mal rémunéré, maltraité dans sa mobilité apprendra à nos enfants à aimer l’école, à prendre des initiatives et à se préparer à l’ouverture sur le monde ? « Another brick in the wall ! »

Je souhaite une véritable transformation de l’école par le bas, en partant des enseignants eux-mêmes, des établissements et des parents, des municipalités et des régions qui ont chacune leurs spécificités. Aller à l’école ne doit pas former les nouvelles générations à s’isoler silencieusement pour apprendre par cœur des connaissances abstraites, elle doit donner le goût d’apprendre, renforcer l’estime de soi, la confiance dans le travail collectif, mise à part une minuscule élite dont c’est la clef du succès, l’esprit d’analyse et de réflexion, tout le contraire des raisonnements formatés de l’enseignement actuel, la connaissance du monde et des langues.

Cette école existe et se développe discrètement sous l’influence d’enseignants qui prennent des risques en innovant, d’écoles hors contrat qui se créent en France chaque semaine, portées par des enseignants motivés et des parents demandeurs.

Enfin, quel pays peut vouloir avancer pieds et poings liés ? Le retour rapide de nos libertés est une urgence si nous ne voulons pas risquer de sombrer un jour dans la violence et la confusion d’une révolution « à la française ». Pour commencer, les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à brider leur propre développement tant est faible la part des bénéfices marginaux qu’ils peuvent espérer après l’avalanche de charges, de réglementations, de harcèlements bureaucratiques divers – divorcer est plus simple que de licencier lors d’une passe difficile – et d’impôts qui les attend, voire à mettre la clef sous la porte tant le risque n’en vaut plus la peine. Mais inverser 40 années de recul de nos libertés est aussi une nécessité pour tous les Français qui souffrent de l’empoisonnement lent de la liberté d’expression, de la liberté de la presse, de celle de choisir son assurance maladie et sa retraite, de la liberté de fumer, de manger gras, de boire sucré, de faire un feu de bois dans sa cheminée, de vivre sa foi et de choisir ses vices.

Évidemment, ce serait tellement simple que la liberté se restreigne aux normes établies concisément par les politiques. Ces mêmes dirigeants qui, eux, s’abstiennent aussi consciencieusement de les respecter. C’est pour notre bien, disent-ils. Mais le leur, de bien, ne nous conviendrait-il pas parfaitement, après tout ? La plupart de nos grands élus vivent très bien, envoient leurs enfants dans les meilleures écoles, ont une sécu sur mesure – exemple : soins dentaires remboursés sur une base 300% plus élevée que le tarif sécu du citoyen lambda – bénéficient des niches fiscales les plus extravagantes, d’avantages tout aussi extraordinaires qui leur permettent de ne pas avoir la moindre idée de ce à quoi ressemblent les transports en commun, la recherche d’emploi ou la quête d’un logement dans le parc privé libre.

Synthèse de mes trois vœux, pourquoi n’échangerions nous pas tous un jour nos vies avec nos parlementaires pour vérifier si leur cadre de vie n’est pas plus enviable que celui qu’ils ont fini par nous formater ? La recette semble simple : beaucoup plus de liberté, beaucoup moins d’emmerdements. La liberté, ne serait-elle pas l’ingrédient principal de la recette toute simple du bonheur ? C’est en tout cas le message que porteront les candidats du Parti Libéral Démocrate aux législatives en juin prochain. Allez, je vous souhaite à tous, à vous et à vos proches, une excellente année 2017 et le retour de la liberté comme socle de notre futur pacte social. Et pour que ces vœux se réalisent, votez libéral en 2017 !


Article paru initialement sur atlantico le 29 décembre 2016

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