Mais où sont passés les 600 milliards d’euros distribués à l’Europe ?

La Banque Centrale Européenne distribue généreusement de l’argent aux pays européens… qui n’en voient pas la couleur. Mais où passent donc ces milliards d’euros ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Mais où sont passés les 600 milliards d’euros distribués à l’Europe ?

Publié le 3 octobre 2016
- A +

Par Anthony Alberti.
Un article de L’Or et l’Argent.com

Mais où sont passés les 600 milliards d'euros distribués à l'Europe ?
Mais où sont passés les 600 milliards d’euros distribués à l’Europe ? By: Tax CreditsCC BY 2.0

Décidément, nos autorités financières ne savent pas ranger leurs affaires. Tandis que la Banque centrale européenne injecte désormais 80 milliards d’euros supplémentaires tous les mois dans les économies des pays membres, le PIB de la zone euro, quant à lui, ne progresse que de 2,5 milliards sur la même période. Et chacun de se demander où est passé le reste…

Depuis 2015, la BCE a décidé de systématiser sa politique d’assouplissement quantitatif, ou quantitative easing (QE), une procédure normalement provisoire qui consiste en gros à augmenter la quantité d’argent disponible pour faciliter le fonctionnement de l’économie dans la zone euro.

Évidemment, cette mesure tendrait à faire croire que les problèmes économiques actuels seraient dus uniquement (ou en tout cas majoritairement) à un manque de liquidités, alors que l’instabilité des marchés et l’effondrement progressif de nos systèmes financiers et industriels sont liés à un grand nombre d’autres facteurs bien plus importants.

Une création monétaire massive qui crée l’illusion

En effet, parmi les causes de notre situation actuelle, qui pourrait occulter la désindustrialisation mortifère des pays de l’Europe occidentale durant ces 30 dernières années, au profit de l’Asie notamment, mais aussi du Maghreb et de tous les autres endroits du monde ayant choisi de sacrifier leur main d’œuvre pour mieux séduire nos décideurs ?

De la même façon, comment ne pas relier la baisse constante de compétitivité des entreprises européennes à la pression des politiques sociales et fiscales qu’elles subissent depuis de nombreuses années, là encore pour compenser les errements d’une finance qui ne peut plus assurer son rôle premier de soutien à l’économie ?

En clair, la BCE semble nier (ou ignorer, ce qui est presque pire !) les vraies raisons du marasme économique européen, et considère qu’il suffit d’ajouter beaucoup plus d’eau dans un seau sans fond pour voir monter le niveau du liquide. Alors, certes, l’afflux massif de liquidités va donner l’illusion de combler les besoins des marchés. Mais l’endettement systémique de ces derniers, ainsi que les pratiques abusives (avérées ou masquées) des institutions bancaires, vont absorber l’essentiel de cette manne pour finalement n’en laisser filtrer que la partie congrue au profit de l’économie réelle.

Résultat quasi nul pour le quantitative easing

C’est pourquoi, malgré les 650 milliards d’euros supplémentaires généreusement octroyés aux pays de l’Union européenne en 2015 par la BCE (sous couvert de racheter des obligations d’État auprès des banques notamment), le PIB de ces mêmes pays membres n’a progressé que de … 31 milliards d’euros. En termes clairs, cela signifie que pour obtenir 1 euro de gain de production supplémentaire, il aura fallu injecter plus de 18 euros dans la machine ! On a connu des rendements bien meilleurs…

Pour cette seule année 2016, la BCE a déjà quasiment distribué 600 milliards d’euros de plus au titre du quantitative easing (elle est passée de 60 milliards par mois en 2015 à 80 milliards en 2016). Pour autant, la croissance économique continue à flirter avec la nullité absolue. Plus rien ne bouge, tous les efforts des pays européens paraissant surtout se concentrer sur le maintien de la situation catastrophique actuelle… afin d’éviter qu’elle empire davantage ! Un peu comme si, pour reprendre notre image du seau sans fond de tout à l’heure, on cherchait à garder l’eau à l’intérieur en mettant ses mains en-dessous. Il est évident qu’on ne peut pas faire autre chose en même temps.

Une redistribution invisible

On a dit récemment que la BCE était devenue le plus gros redistributeur de richesses de l’histoire. L’ennui, c’est que ni les entreprises ni les particuliers n’ont vu la couleur de cette redistribution. À la fin de l’année, la BCE aura peut-être distribué plus de 1300 milliards d’euros supplémentaires en 2 ans, dont seuls 5 % environ se retrouveront dans l’économie réelle.

Mais personne ne se demande où passe le reste. Personne ne semble s’émouvoir du fait que, désormais, l’essentiel des fluctuations des grands indices européens, comme le CAC40 par exemple, sont presque exclusivement liées aux performances des valeurs bancaires.

Personne ne semble non plus comprendre qu’en augmentant ainsi la masse monétaire plus vite que la croissance du produit national brut, on ne va pas créer de l’inflation, n’en déplaise aux économistes monétaristes, dont le cerveau et les réflexes de pensée sont restés bloqués aux années 1980. En réalité, on est simplement en train de détruire la valeur de la devise européenne, tout en engraissant ceux qui sont devenus les intermédiaires incontournables entre l’économie politique et l’économie réelle, à savoir les banquiers.

Et quand le FMI dit que 40% des banques européennes ne sont plus viables (et qu’elles seront sans doute 80% en 2019), on peut légitimement s’étonner. 650 milliards d’euros par an, ça ne s’évapore quand même pas aussi facilement.

Mais le pire, c’est que si les estimations du FMI devaient se vérifier (et pour une fois, on peut supposer qu’on n’est pas loin de la vérité, voire en-deça), et sachant que l’Union européenne a décidé de ne plus cracher au bassinet pour sauver les banques comme en 2008, alors on peut craindre une série de faillites bancaires dans lesquelles on ne trouvera plus aucune trace de ces centaines de milliards d’euros.

L’ennui c’est que la seule solution que nos gouvernements trouveront pour éponger les dettes sera, une fois encore, de faire payer les épargnants. Ces mêmes épargnants qui, non contents de n’avoir rien vu de ces 80 milliards d’euros par mois, devront sans doute encore en payer autant pour éviter aux banquiers de casser leur tirelire panaméenne, caïmanienne ou nouméenne.

Sur le web

Voir les commentaires (24)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (24)
  • au profit de l’Asie notamment, mais aussi du Maghreb et de tous les autres endroits du monde ayant choisi de sacrifier leur main d’œuvre pour mieux séduire nos décideurs ?

    What ?
    Pas de « sacrifice » ni de « séduction » mais de la libre destruction créatrice:
    Fallait-il garder chez nous les chaînes de montage de iPhone pour 1.50 euro de l’heure ?
    Fallait-il que des pays à très faible salaire refusent des emplois bien plus avantageux qui les enrichissent ?

    Des biens sont fabriqués à moindre coût là ou c’est possible et ça bénéficie aux Européens qui achètent moins cher, peuvent créer de nouveaux emplois à hautes valeurs ajoutées avec les salaires adéquats et ça bénéficie aux pays pauvres qui deviennent plus riches et clients de nos produits à haute valeur ajoutée grâce à leurs nouvelles classes moyennes.

    «La classe moyenne en Chine, c’est une nouvelle Allemagne tous les sept ans»
    https://www.letemps.ch/economie/2016/08/02/classe-moyenne-chine-cest-une-nouvelle-allemagne-sept-ans

    Comment ne pas relier la baisse constante de compétitivité des entreprises européennes à la pression des politiques sociales et fiscales qu’elles subissent depuis de nombreuses années, là encore pour compenser les errements d’une finance qui ne peut plus assurer son rôle premier de soutien à l’économie ?

    Celle-là est pas mal dans le genre inversion des causes et effets. L’augmentation des charges sociale due au chômage et à la faible compétitivité en France doit TOUT à la répression fiscale et législative et quasi rien à la « finance ». Dans le pays d’à côté, le chômage est de 3.5% et les salaires trois fois plus élevés.

    Au classement de la compétitivité sur 148 pays la France est:
    -117ème pour la flexibilité.
    -134ème pour les prélèvements obligatoires.
    -130ème place pour le poids global des réglementations
    -144ème pour les règles trop strictes encadrant les licenciements.
    -137ème pour la fiscalité défavorable à l’investissement privé,
    -135ème pour la dette publique,
    -134ème pour le taux d’imposition en pourcentage des profits,
    -127ème pour les incitations fiscales à travailler
    -137ème pour les réglementations liées au fait d’entreprendre.
    -135ème pour les relations conflictuelles entre entrepreneurs et salariés

    Et ça, ce n’est pas à cause la « finance », dans les dix premiers on retrouve des pays européens soumis à la même finance et qui s’en sortent très bien…
    Ils ne maltraitent pas leurs entreprises par idéologie socialiste, syndicalisme marxiste ou interventionnisme jacobin et on y est libre d’entreprendre.

    Pour rappel la France est moins libre que le Ghana, le Rwanda, la Roumanie, le Mexique, le Kazakhstan, etc., etc.
    Indice liberté économique – Classement des pays

    Pour le QE par contre, ce n’est pas une surprise ici, c’est encore pire que de la monnaie de singe, ça empoisonne aussi les marchés. Nous sommes assis sur une bombe à retardement et c’est la fuite en avant.

  • 350 milliards divisés par 31 milliards, cela donne 21, Mr Alberti, et non 18…
    Sinon, ces chiffres prouvent bien que le «multiplicateur keynésien» est une vaste fumisterie !

  • on reste sur notre faim , où sont passés ces milliards ?
    ne me dites pas qu’ils ont atterri dans une banque américaine pour acheter la paix dans le monde je vous croirais 🙂

  • Fatiguant de lire toujours les mêmes contresens.

    « Ces milliards n’ont aucun effet sur l’économie réelle ».

    C’est totalement faux !

    Démonstration :

    -la BCE « prête » du cash à la banque X (à prix cadeau)… Ces « prêts » sont en outre… régulièrement roll-over (en clair ils ne sont jamais réellement remboursés)

    -le deal est que X doit en échange acheter des obligs souveraines

    -l’état Y peut ainsi s’endetter davantage et faire baisser la somme des intérêts à payer (exemple la France !)

    -au passage la banque X s’enrichit (c’est voulu également) : le fait d’acheter des obligations souveraines faire monter leur prix (valeur faciale) et baisser les taux d’intérêt : plus elle achète… plus la valeur dans son bilan augmente !

    -ces « économies » et ces dettes supplémentaire servent à : construire des ronds points, acheter un porte avion, passer des commandes à une usine du coté de Belfort, embaucher des fonctionnaires… etc

    -les ouvriers ne sont pas licenciés, ils consomment leur salaire…

    -Les fonctionnaires peuvent emprunter, acheter un logement, une voiture..

    -et tout ce petit monde paye de la TVA, des taxes etc.

    -> les effets sont bien réels !

    Il est ahurissant que des économistes continuent de pérorer au sujet de cet argent qui serait « virtuel », qui resterait dans les « banques », et qui n’aurait aucun effet sur l’économie réelle.

    Les effets sont au contraire ENORMES depuis 2008.

    Les économistes disent alors « mais non regardez y’a pas de croissance, c’est bien la preuve que ça ne marche pas ».

    Ces abrutis oublient que si je pars de -5 et que j’ajoute +5 j’obtiens…. zéro.

    C’est ce qui se passe depuis 2008. Nous aurions dû avoir une DEPRESSION économique sévère…. les banques centrales ont bouché le trou… de quoi atteindre à peine un zéro +.

    Mais il était primordial de ne pas l’avouer, de noyer le poisson : d’où la multiplication des acronymes (toutes les actions de la BCE), des articles expliquant que tout cela était décidément bien compliqué et que cela ne concernait en rien le quidam moyen.

    Opération de propagande à l’échelle mondiale, d’enfumage, et qui hélas fonctionne.

    • « Ces « prêts » sont en outre… régulièrement roll-over (en clair ils ne sont jamais réellement remboursés) »

      Ces prêts devront être remboursés.

      Vous avez surement raison sur le fait que sans ce doping d’argent gratuit, on aurait une croissance inférieure. Par contre vous semblez donc justifier ce système. C’est selon moi votre erreur.
      L’état ne fait pas que roll-over sa dette comme vous dites, mais l’augmente.
      Et quoi que vous en disiez, il devra la rembourser. Et la, il n’aura plus cet argent gratuit pour faire cette fausse croissance. Et en plus il devra prélever les bénéfices pour rembourser sa dette. Ce sera impossible. Meme l’option du remboursement par l’inflation ne semble pas se dessiner.

      L’erreur intrinsèque est qu’on ne crée pas de richesse en créant de la monnaie, ou alors seulement a court terme.
      Le multiplicateur keynésien n’existe pas.
      Le QE est un contre sens économique. Il sert juste a retarder la crise, en l’augmentant.
      C’est comme une patate chaude ou une bombe a retardement, qu’on redonne a son successeur, en faisant tout pour qu’elle n’explose pas sous son mandat.

      L’idée de la relance par la dette est la racine de cette crise qui ne se résoudra pas, tant qu’on la traite avec de la perfusion.

      La seule manière de relancer la croissance a long terme, c’est baisser les impôts, pour libérer la création de richesse.
      Ce qui implique que pour ne plus s’endetter, il faut baisser les dépenses.
      Ce qui implique d’avoir un programme impopulaire qui ne sera jamais élu.

      • Le QE existe très fort, jusqu’a présent il a rempli son objectif qui est de maintenir en place des gouvernements moteurs de la faillite. L’état emet des obligations, la BCE prète de l’argent aux banques, les banques achètent le obligations d’état, les obligations d’état servent de collatéral pour de nouveaux emprunts des banques, les banques n’arrivent pas a prèter aux entreprises qui n’ont pas besoin d’argent mais de commandes, les banques investissent le surplus dont elles ne savent que faire dans les matières premières et les actions et gonflent des bulles, l’état avec l’argent emprunté « investit » et selon son habitude ne touche aucun retour sur investissement. Merci la BCE keep going.

      • Absolument pas. Je dénonce bien entendu ce système (pervers, aberrant), mais je suis rationnel face à lui : il faut l’analyser froidement et observer ses effets.

        Et garder toujours en tête l’exemple du… Japon…

        En théorie, le Japon aurait dû littéralement imploser, disparaître ni plus ni moins, au début des années 90… quand un seul quartier de Tokyo « valait » davantage que tout le foncier de la… Californie.

        Rappel : le Nikkei a atteint son peak de 38 916 points fin 1989 (ce matin, 27 ans ans après… le Nikkei était à 16 530 points… tonton pourquoi tu tousses ?)

        Depuis le Japon, vrai précurseur, a commis toutes les saloperies (monétaires, QE etc.) des banques centrales depuis 2008…

        Bilan : 26 ans après… le Japon est toujours là (même si un brin irradié… 😉 )

        Ne sous estimez pas la résilience du Système.

        En outre, interrogez-vous : pourquoi on cherche absolument à vous faire croire depuis 2008 que tout ceci est « virtuel » et ne concerne au fond que les banques ?

        Cela me permet de boucler sur votre conclusion : « relancer la croissance ».

        C’est l’erreur fondamentale : vous continuez de croire au vieux paradigme… la « croissance ».

        Or le secret, qui explique le gigantesque Potemkine organisé par les banques centrales (et la complicité des gouvernements) est… que la croissance n’existe plus.

        Oh certes… on vous parle de Facebook, les startups, San Francisco, iPhone, mais c’est marginal. C’est pour amuser la galerie.

        La réalité : rendements décroissants, démographie, épuisements des ressources… Game over. Au mieux stagnation, au pire, lente décroissance.

        Alors on maquille le monstre avec la financiarisation, l’économie de bulle, les QE, les manips monétaires etc.

        On gagne du temps. Exactement !

        Mais gagner du temps, c’est DEJA avoir un effet sur le réel. Qui pourrait nier cette évidence ?

        Donc, regardons le monstre en face, ayons ce courage, au lieu de répéter comme des perroquets : « c’est virtuel », « ça n’a pas d’effet sur l’économie », ou encore « ça ne durera pas », « c’est malsain », etc.

        Et là j’extrapole : quand le système aura atteint le point critique, Event Horizon, vous pensez qu’ils viendront vous dire à la télé : « désolé, vous aviez raison, nous reconnaissons nos tords de keynésiens dégénérés, on va rembourser et vous laisser la place » ?

        Non bien entendu : ils lanceront le programme RESET.

        Et l’histoire est jonché de cette vieille idée : « destruction des surcapacités »… Matérielles et humaines.

        En clair : guerres, destructions, exterminations.

        • christophe: « ça n’a pas d’effet sur l’économie », ou encore « ça ne durera pas », « c’est malsain », etc.

          Oh si, l’effet est bien visible.
          Ça maintient en place ta mafia gouvernementale qui évite soigneusement toutes les réformes indispensables à coup de carte de crédit.
          Sinon avec 70 milliards claqués en trop chaque année, il auraient déjà sauté depuis longtemps au profit de meilleurs gestionnaires.

          christophe: la croissance n’existe plus.

          C’est vraiment incompréhensible il est vrai qu’avec 65% de charges les entreprises aient de la peine à se créer, grossir et créer de la richesse.

          christophe: Mais gagner du temps, c’est DEJA avoir un effet sur le réel. Qui pourrait nier cette évidence ?

          Du coup on va avoir les mêmes guignols en 2017 et les chômeurs et les pauvres pourront louer ce gain de temps avec toi.

    • christophe: -ces « économies » et ces dettes supplémentaire servent à : construire des ronds points, acheter un porte avion, passer des commandes à une usine du coté de Belfort, embaucher des fonctionnaires… etc

      Les routes c’est 3% du budget par année et on ne construit pas un porte-avions (qui représente 0.25% du budget annuel) chaque année. En fait d’après la Cour des comptes les dépenses d’investissement représentent presque nib dans le budget.

      christophe: embaucher des fonctionnaires

      Qui vont coûter aux autres français 3.5 millions d’euros chacun durant leur carrière…quelle chance !

      Les suisses qui ont moitié moins de fonctionnaires par habitant se désolent tous les jours du manque de services de l’état. Je plaisante évidemment, en fait dans tous les domaines ils sont mieux servis pour bien moins cher. Aucun désert médical (c’est l’inverse) , équipements médicaux bien plus nombreux, pas de zone de non-droit et le plus fort c’est que la dette est à 35% seulement avec moitié moins d’impôts.

      christophe: -Les fonctionnaires peuvent emprunter, acheter un logement, une voiture

      Vous rajoutez le salaire du fonctionnaire comme une richesse, alors qu’il a été volé à d’autres qui ne disposent plus de cet argent.
      1+0=2 chez vous c’est merveilleux ! 0/20 en calcul niveau CM2.

      christophe:et tout ce petit monde paye de la TVA, des taxes etc.

      Vous rajoutez les impôts du fonctionnaire à la richesse globale alors que son argent vient des… impôts, c’est splendide !
      Encore 0/20.

      christophe: Les effets sont au contraire ENORMES depuis 2008.

      C’est magnifique effectivement: 9 millions de pauvres et 6 millions de chômeurs dans le pays qui taxe le plus au monde avec en plus une dette de 5000 milliards d’euros.
      L’effet est ahurissant !

      C’est ce qui se passe depuis 2008. Nous aurions dû avoir une DEPRESSION économique sévère…. les banques centrales ont bouché le trou… de quoi atteindre à peine un zéro +.

      Boucher un trou avec du rien, vous êtes fort ! Vous devriez dire à la BCE d’imprimer quelques milliards de plus pour résoudre toute la pauvreté du monde.

      Passez déjà votre brevet des collèges si vous y arrivez (grosse lacune en math) et revenez nous expliquer l’économie dans une vingtaine d’années parce que là on hésite en le rire et le hochement de tête navré.

      • J’ai déjà répondu sur le fond.

        Vous pensez donner des leçons d’économie, alors que vous êtes incapable de lire et de comprendre un texte pourtant très clair.

        Vous demeurez sur une position « morale » : « bouh Keynes ça n’a jamais marché, ah ah ah imprimer de l’argent ça ne sert à rien ah ah ah ».

        Merci, je n’ai pas besoin de vous pour le savoir.

        Je ne fais que décrire le Réel, les mécanismes à l’oeuvre, et que vous vous obstinez à ne pas comprendre, à réfuter, car c’est « mal », et que cela ne « fonctionne pas ».

        En clair : vous êtes un parfait idiot utile, au sens léniniste du terme.

        En croyant dénoncer un système, en fait, vous le servez, avec diligence.

        Question : si le « mal » parvient à durer… mettons 50 ans, vous ferez quoi ? Vous continuerez à pérorer « ah les imbéciles, ça ne marche pas ? » Ou vous reconnaîtrez que vos maîtres sont… finalement beaucoup plus intelligents que vous ?

        Ah non pardon, vous serez mort. Dans 50 ans.
        😉

        • christophe: Vous demeurez sur une position « morale »

          Mais qu’est ce que tu racontes mon petit ?

          Je te parle addition et soustraction niveau CM2: Un fonctionnaire tire sa paie d’un citoyen, tu ne peux PAS additionner DEUX revenus.

          christophe: Je ne fais que décrire le Réel, les mécanismes à l’oeuvre, et que vous vous obstinez à ne pas comprendre

          Un peu de logique.
          Si en imprimant des billets la BCE peut créer de la richesse ex nihilo, pourquoi elle n’imprime pas de l’argent pour le distribuer aux pauvres ?

          christophe: Question : si le « mal » parvient à durer… mettons 50 ans

          Le pays d’à côté qui n’a ni l’euro ni la BCE a seulement 3.5 % de sa jeunesse au chômage contre 25% en France.
          Va dire aux 9 millions de pauvres et 6 millions de chômeurs que ton système mafieux marche très bien et que tu pries pour qu’ils restent dans cette m… pendant encore 50 ans.

          Le brevet des collèges, ce n’est vraiment pas gagné pour toi…

          • Je pense qu’en redistribuant la richesse, notamment aux fonctionnaires (que ce soit bien ou mal, ce n’est pas le propos), on modifie l’utilisation de l’argent ainsi distribué. En effet, une personne répartit ses dépenses sur plusieurs postes : en gros impôts, consommation et épargne/investissement. En redistribuant une somme d’argent, je suspecte que tu augments la part de consommation. En clair, une plus grande part sera dépensée au lieu d’être épargnée ou investie.

            • Florian: je suspecte que tu augments la part de consommation.

              Même pas en rêve, exemple:
              Au départ tu as deux personnes qui ont 2500 euros chacun par mois, ils sont plutôt plutôt confortables épargnent une part et dépensent l’autre dans tout un tas de produits de base, comme de confort (donc des entreprises qui vendent ces biens).

              Avec un fonctionnaire de plus, les trois n’ont plus que 1660 euros chacun à se partager, leur avenir est incertain d’autant plus que les gouvernements engagent et dépensent à tour de bras. Ils dépensent donc juste ce qu’il faut en produit de premières nécessités et tentent d’épargner le reste.

              La situation est encore pire, parce qu’avec trois personnes, la part totale des impôts augmente mathématiquement alors qu’il n’y a toujours que deux salaires produits à la base.

              Statistiques INSEE/Budget de l’état et des collectivités:
              -les dépenses de personnel des fonctions public représentent 14’600 euros/an par actif productif.
              -Chaque actif productif paie pour 3.6 personnes en ne travaillant en plus que durant 50% de sa vie.
              -Chaque année depuis 1990 le nombre de fonctionnaires a augmenté de 4.5% en moyenne

              En un graphique, voilà où est passé la richesse et la production de la France:le secteur public est devenu un cancer qui a étouffé le secteur privé, le seul qui produit de la richesse:
              http://www.eclaireco.org/files/common/Depenses_-_5.jpg

              Florian:En clair, une plus grande part sera dépensée au lieu d’être épargnée ou investie.

              Une somme non-investie c’est une catastrophe, un investissement c’est un multiplicateur de richesse.
              L’épargne c’est un faux problème, sur plusieurs générations l’argent gardé et dépensé représente la même somme.

              En bref, pour chaque jeune qui épargne pour des projets futur, tu as un vieux qui dépense pour les réaliser, aucune somme n’est soustraite réellement de l’économie.

  • Euh, Nouméa n’est pas un paradis fiscal, croyez moi, parole de noumeen qui vient de payer son IR….

    • @dioc
      La France est un paradis fiscal… pour les nécessiteux qatari, mais un enfer pour nous, les contribuables. Je suppose que vous n’êtes pas un qatari dans le besoin.
      La Nouvelle-Calédonie n’étant toujours pas un pays indépendant, je me permets de vous inclure comme français, sans vouloir vous vexer. Dans le référendum local à venir pour justement l’indépendance ou non, la pression fiscale de la métropôle peut jouer un grand rôle dans la décision finale.
      Bon après-midi.

  • « en augmentant ainsi la masse monétaire plus vite que la croissance du produit national brut, on ne va pas créer de l’inflation, n’en déplaise aux économistes monétaristes, dont le cerveau et les réflexes de pensée sont restés bloqués aux années 1980. En réalité, on est simplement en train de détruire la valeur de la devise européenne » C’est très exactement la même chose, non?

  • En clair, la BCE semble nier (ou ignorer, ce qui est presque pire !)

    Ignorer, c’est évident. Surtout avec Super Mariole aux manettes des rotatives de la BCE.

  • Quand j’ai lu « En effet, parmi les causes de notre situation actuelle, qui pourrait occulter la désindustrialisation mortifère des pays de l’Europe occidentale durant ces 30 dernières années, au profit de l’Asie notamment, mais aussi du Maghreb et de tous les autres endroits du monde ayant choisi de sacrifier leur main d’œuvre pour mieux séduire nos décideurs ? » je me suis senti las…

  • 2 jours plus tard on n’a toujours pas retrouvé les 600milliards….
    m’enfin , est ce vraiment grave , l’euro est stable vis à vis du dollar ,que demander de plus..et puis , si ils le font il se pourrait qu’ils soient obligés de le faire , ce ne sont pas les clowns politiques qui décident mais les pro de la finance qui n’ont aucune raison de détruire l’économie qui les fait vivre !

    • L’euro est stable par rapport au dollar parceque tous les deux perdent en même temps leur valeur pour aterrir un jour a leur valeur réelle, c’est a dire zéro.

      • le dollar et l’euro sont la référence parce qu’ils représentent a eux 2 un maximum de PIB mondial ..zéro , impossible, leur valeur est constante du moment qu’elles évoluent ensemble

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L'influent économiste Olivier Blanchard (ancien économiste principal au FMI) avait prévu, un peu imprudemment, que les taux d’intérêt (réels) allaient rester faibles et inférieurs aux taux de croissance réels pour les 20 prochaines années, et cela pour tous les pays (cf. PIIE, Reexamining the economic costs of debt, O. Blanchard, Nov. 2019). Donc inutile de procéder à un ajustement, la dette publique allait décliner par enchantement.

Pour M. Blanchard, les taux étaient sur une tendance séculaire à la baisse depuis le XIVe siècle… Dans ... Poursuivre la lecture

Par Daniel Lacalle.

Depuis 1960, le Congrès a relevé le plafond de la dette 78 fois, selon Bloomberg. Le processus de relèvement du plafond de la dette est devenu si régulier que les marchés s'en inquiètent à peine. En outre, comme l'a montré la crise du plafond de la dette en 2011, l'impact sur les prix des actifs s'est surtout fait sentir dans les économies émergentes. En 2011, les dettes turque et indienne ont été les plus touchées, tandis que les bons du Trésor ont augmenté.

Les hommes politiques pensent que le relèvement du... Poursuivre la lecture

La communication de la Banque centrale européenne, de même que les commentaires de nombreux économistes, laissent croire que l'inflation n'existait pratiquement plus avant les événements déstabilisateurs qui se sont enchaînés à partir de 2019 (pandémie, guerre, etc.). Le taux annuel d'inflation sur la base de l'année précédente est l'indicateur de choix pour la quasi-totalité des discussions autour de la question du coût de la vie.

Cet usage statistique pourrait faire oublier un fait majeur : les prix ont connu une très forte hausse en... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles