Présidentielle américaine : les succès de Gary Johnson, un vrai libéral

Un candidat authentiquement libéral, Gary Johnson, est en train d’avoir un réel impact politique aux USA. Imaginons ce que cela représenterait chez nous, en France.

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Présidentielle américaine : les succès de Gary Johnson, un vrai libéral

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 octobre 2016
- A +

Par Charles Boyer.

Présidentielle américaine : les succès de Gary Johnson
Gary Johnson By: shane_d_kCC BY 2.0

Coup de tonnerre samedi matin dans la campagne américaine pour l’élection présidentielle 2016, le quotidien Chicago Tribune appelle à voter pour le candidat libéral Gary Johnson. Chicago est la troisième ville des État-Unis en population. Ce nouveau soutien confirme le profil du candidat Johnson sous la bannière du parti Libertarien. (Libertarien aux États-Unis est équivalent de libéral chez nous car le mot libéral y a été détourné par la gauche.)

En quoi Gary Johnson est-il un candidat libéral ?

Son programme se résume succinctement à trois axes :

  • Fiscalement conservateur, ce qui signifie contrôler la dépense et la dette publique en diminuant la pression fiscale globale.
  • Socialement libéral, en laissant les individus faire ce que bon leur semble tant qu’ils ne nuisent pas à leur prochain, par exemple sur les questions de la liberté d’entreprendre, de l’immigration, du mariage ou du cannabis.
  • Militairement non-interventionniste : spécifiquement, Johnson promet de respecter tous les traités, et souligne en même temps fortement que toutes les interventions militaires américaines de ces dernières décennies ont entraîné la création d’un monde moins sûr, et non pas plus sûr, et ce même pour les Américains sur leur propre sol, ce qui est parfaitement contre-productif.

Qui est Gary Johnson ?

Des trois candidats à la présidence, il est le seul qui ait une expérience politique exécutive majeure. En effet, il a été deux fois gouverneur de l’État du Nouveau-Mexique, où il a bloqué toute hausse d’impôt, mis un veto à des centaines de lois interventionnistes, tout en permettant le développement de son État. Son réel exploit politique a été d’y être élu deux fois sous la bannière républicaine dans un État qui vote normalement démocrate. Mieux encore, son partenaire candidat vice-président, Bill Weld, a un palmarès similaire, en ce qui le concerne dans le Massachusetts. En termes d’expérience, le « ticket » Johnson-Weld est de loin le mieux qualifié.

Politiquement, depuis des mois, les sondages donnent à ce candidat entre 8% et 13% des intentions de vote. Ceci est à comparer à son score il y a quatre ans, qui fut de 1%, et dans un contexte où son budget de campagne est une fraction de celui de ses concurrents, en dépit des dons très nombreux de la part de gens normaux. Autre handicap, les médias lui accordent une fraction de l’attention dont il devrait bénéficier. Dans un contexte plus équitable, ses scores seraient probablement bien plus hauts.

Rapporté à la France, que représenterait pour les libéraux une telle situation ?

Imaginez une paire (disons les candidats pour être président et Premier ministre, puisque notre système est très différent de celui des États-Unis) de présidents de région, qui y auraient été élus grâce à leur image de sérieux, dans des régions socialistes, pour y mener avec succès un assainissement budgétaire combiné à un allègement fiscal. Imaginez que tous deux aient été réélus à ces postes suite à leurs succès.

Imaginez que leur programme inclue de baisser la pression fiscale globale de 20% ; de parvenir à l’équilibre budgétaire du pays en 100 jours, pas plus ; de désengorger les prisons en dépénalisant une substance moins dangereuse que l’alcool ; d’ouvrir les portes aux personnes entreprenantes et productives ; de supprimer l’Éducation Nationale (à charge pour les régions de gérer cette fonction comme elles le souhaitent) ; de supprimer le système national d’État-providence (là encore, sans présumer de ce que les régions en feraient dans leur périmètre) ; de ne plus bombarder des pays lointains au risque de tuer des enfants dont les familles vont, et c’est bien compréhensible, nous haïr.

Et maintenant imaginez qu’avec cette crédibilité méritée et avec ce programme, ce duo de candidats soit aux environs de 10% d’intentions de votes à la présidentielle nationale, à un mois du scrutin ; et que six grands quotidiens, dont Le Progrès de Lyon, aient déjà appelé à voter pour eux.

Quel impact cela aurait-il sur les idées de liberté en langue française ?

Une telle performance ne peut d’ores et déjà être décrite que comme un authentique succès politique libéral. Insistons intensément sur l’importance cruciale de ces quatre mots, enrichie de l’incroyable surprise de pouvoir les prononcer ensemble.

Une question ne peut que nous frapper, face à des événements si encourageants : comment se fait-il que les libéraux francophones soient silencieux sur la candidature et la campagne de Gary Johnson et Bill Weld ? Pourquoi ne pas en tirer le meilleur en termes politique et éducatif pour l’avancement futur de la liberté chez nous ? Espérons que la société civile saisisse rapidement cette opportunité unique.

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  • « What is Aleppo? »
    Désolé, je pouvais pas m’en empêcher.

    • La vidéo est magnifiquement tronquée. On ne sait pas comment tombe cette question ni si la conversation était déjà orientée politique internationale. Comme en plus en anglais Aleppo, sonne comme « A leppo » en deux mots, la manière dont la question était posée on pouvait vraiment se demander ce que le gars voulait dire…
      Pareil sur la manipulation des dirigeants étrangers: « Gary Johnson is incapable on naming a foreign leader. » pouvait t’on lire. Or la question qui lui a été posée était: « Is there a foreign leader that you respect? » Or la la question devient bien plus difficile. parce que pour ma part la quasi totalité des dirigeants d’Etats du monde en tier pourrait être mise dans un seul sac, celui où on range les profiteurs donneurs de leçon addicts au mouvoir qui vivent du parasitisme des travailleurs et de la corruption. Donc il me semble normal qu’il n’ait pas répondu. Mais comme les médias mentent éhontément, et qu’ils adorent les Etats interventionnistes qui alimentent la polémique en leur donnant du grain à moudre, ils se sont bien, sût abstenus de rétablir la vérité, un peu comme les médias se sont empressés de discréditer Ron Paul quand ils l’ont pu.

      • Ouais, c’est peut-être pas important parce qu’il n’est pas interventionniste mais Johnson n’est quand même pas calé dès qu’on quitte les USA, dernier exemple en date, la Corée de…L’est. 😉

        • Ça c’est une satire du New Yorker, vous êtes tombé dans le panneau.

        • ne soyez pas dupe, Johnson s’y connait en geographie, sutout la Corée . On en parle beaucoup aux Etats unis..et nous pouvons voir la carte geographique s’etalait sur l’ecran. on verra.. si les gens vont ecouter le Chicago tribune. New York Times invite les electeurs A voter Hilary et certains repubicains aussi, pourquoi pas Johnson?

      • D’accord avec Mitch.

        Les médias va-t-en-guerre attendaient le moindre prétexte pour crucifier Gary Johnson. C’est désormais chose faite à cause du cafouillage sur « Aleppo » et sur le « foreign leader ».

        Il n’y a plus qu’à espérer que le « peuple » n’est pas aussi stupide qu’on le croit, et que plus les médias s’acharneront bêtement sur Gary Johnson, plus le peuple comprendra que c’est lui le candidat le plus « anti-système. » (et non pas Trump ou Bernie Sanders.)

        • Merci. Et je vous remercie de ne pas avoir relevé la dizaine d’immonde typos que j’ai laissé dans ce texte. Je me relirai la prochaine fois. Pardon.

      • La phrase sortie de son contexte est assez marrante, je faisais juste du mauvais esprit. Sa réponse sur la situation (qui a suivi cette exécution médiatique en règle, puisqu’on a juste gardé la phrase sortie de l’interview) est par contre très juste. C’est peut-être pour ça que les MSM l’ont torpillé:

        « Okay, Got it. Well, with regard to Syria, I do think that it’s a mess,I think the only way that we deal with Syria is to join hands with Russia to diplomatically bring that at an end but when we’ve aligned ourselves with — when we have supported the opposition, the Free Syrian Army, the Free Syrian Army is also coupled with the Islamists, and then the fact that we’re also supporting the Kurds and this is, it’s just a mess. And this is the result of regime change that we end up supporting and, inevitably, these regime changes have led to a less safe world »

    • Par curiosité, quelqu’un a-t-il demandé à notre verte DEA de géographie Cécile Duflot dans quel hémisphère était Alep ? Doit ou gauche ?

  • La cause que Gary Johnson semble défendre, pour l’électeur lambda, est celle du ni Clinton ni Trump. Ca ne traduit nullement une augmentation des sympathies pour les valeurs libérales.

  • « What is your favorite foreign leader ?
    ……
    I think I’m having an Aleppo » moment »

    Votre site vient de perdre toute crédibilité à mes yeux.

    • « [Contrepoints] vient de perdre toute crédibilité à mes yeux. »

      @Nivellement par le haut : s’il vous en fallait si peu pour vous éloigner de Contrepoints, c’est que de toute façon vous n’aviez probablement rien à faire sur ce site.

    • Ca tombe bien: Vous n’avez jamais eu la moindre crédibilité pour personne sur ce site. C’est bien qu’on puisse tomber d’accord…

  • Le cannabis n’est en aucun cas moins dangereux que l’alcool. Il est un facteur déclencheur de troubles mentaux irréversibles comme la schizophrénie, donc il est irresponsable de le traiter comme une sorte de tabac euphorisant.
    Par ailleurs, légaliser une substance n’arrête pas les trafics. Il n’y a qu’à regarder le tabac en France où plus d’un quart des cigarettes consommées sont issus de trafics illégaux.

    • Entre substance légalisée et votre exemple de la cigarette, vous oubliez la seconde source des trafics, après la prohibition, les taxes.

      Trouver un juste milieu est effectivement une chose que la France ne sait pas faire, en matière fiscale.

    •  » Le cannabis n’est en aucun cas moins dangereux que l’alcool. Il est un facteur déclencheur de troubles mentaux irréversibles comme la schizophrénie, donc il est irresponsable de le traiter comme une sorte de tabac euphorisant.  »

      L’alcool provoque bien des cancers irréversibles comme le cancer du foie.

       » Par ailleurs, légaliser une substance n’arrête pas les trafics. Il n’y a qu’à regarder le tabac en France où plus d’un quart des cigarettes consommées sont issus de trafics illégaux.  »

      La raison est que le prix du paquet de cigarette devient hors de prix pour le consommateur à cause des hausses sans cesse des taxes que l’état impose et qui rend le prix du paquet plus cher que celui vendu au marché noir.

      Il serait de même si on libéralise l’usage et la vente cannabis et que l’état impose des taxes qui rend le produit plus élevé que celui du marché noir. Et après on viendra nous dire que libéraliser le cannabis est un échec qu’il na pas mis fin au marché illégal.

      D.J

      • Honnêtement, je ne sais plus trop quoi penser de ce serpent de mer qu’est la légalisation du Cannabis. J’ai un ancien ami qui en a consommé de manière régulière durant le Lycée, et qui s’est totalement détruit. Désormais il est schizophrène, sous médicaments en permanence, échec scolaire qui a entrainé une précarisation. Incapable de travailler et incapable d’avoir de lien social désormais. On se sent con de l’avoir perdu de vue et de le retrouver comme ça, alors qu’on pensait que le pétard, c’était normal au Lycée.
        A l’inverse, un de ses meilleurs ami de l’époque, qui fumait tout autant, est devenu avocat. Il a calmé la fumette, et est parfaitement stable.
        On pourra toujours arguer que l’Alcool détruit encore plus que la drogue: alcoolisme, violence conjugales (encore TRES fréquentes en France, en tout cas en province il ne faut pas chercher loin), binge drinking et cie, il a juste un « avantage » par rapport à la drogue: il faut en consommer beaucoup pour que ça atteigne les relations sociales et détruise la personne . Le canna et autres psychotropes, c’est complètement aléatoire en fonction des personnes. D’autant plus que les produits de maintenant sont d’une pureté qui n’a rien à voir avec ce qu’on connu nos parents dans les années 70.
        Pourquoi pas tenter de légaliser dans un département et voir le résultat, je ne dis pas… Mais on ne peut pas avoir d’opinion tranchée sans faire de test au préalable.

        •  » je ne sais plus trop quoi penser de ce serpent de mer qu’est la légalisation du Cannabis. J’ai un ancien ami qui en a consommé de manière régulière durant le Lycée, et qui s’est totalement détruit. Désormais il est schizophrène, sous médicaments en permanence, échec scolaire qui a entrainé une précarisation. Incapable de travailler et incapable d’avoir de lien social désormais.  »

          Cela montre aussi que l’interdiction ne protège pas celui qui décide un jour de commencer à consommer du cannabis.

           » D’autant plus que les produits de maintenant sont d’une pureté qui n’a rien à voir avec ce qu’on connu nos parents dans les années 70. 2

          Un marché légal permet au moins d’assurer au consommateur que le produit mis en vente légalement sera moins nocif que celui vendu sur le marché noir. Le consommateur aura au moins le choix d’acheter son cannabis dans un commerce légal sans subir les risques pénales si il venait à l’acheter au marché noir. Pour autant que l’état ne rend pas le produit légal trop cher comme avec la cigarette.

          D.J

        • Concevez vous que votre pote aurait pu devenir un déchet sans cannabis? Des qu’une personne consomme des joints, on met tous ses problèmes sans exception sur le dos du cannabis. Quand j’ai arrêté de fumer des joints, vous savez quoi? Tous mes problèmes ne sont pas envolés comme par magie. Et curieusement j’en ai même eu d’autres. La sobriété est une chose que j’ai choisie mais il ne faut pas croire que c’est une panacée non plus. Les crétins sobres existent, les génies défoncés aussi.

          • Il était parfaitement stable avant ses 3 années de lycée (et donc sa phase de consommation assidue). Et l’avis rendu par ses médecins était sans réserve: c’est bel et bien la consommation de cannabis qui l’a rendu schizophrène, et l’ont transformé en « déchet » (il était plutôt sportif, pratiquant du Basket, filiforme pour ainsi dire. Désormais obèse et schizo, obligé d’être sous cacheton en permanence sous peine de dévier assez rapidement comme on en a fait l’amère expérience…)
            Ca n’avait rien à voir avec les difficultés de la vie, que tout le monde peut connaitre. Je dis juste que dans ce cas précis, qui m’a affecté, la drogue est indéniablement responsable. Que consommer des psychotropes, c’est comme boire de l’alcool avec l’intention de se saouler (chose qui n’est pas obligatoire avec l’alcool, on peut parfaitement apprécier un bon verre sans vouloir se beurrer la tronche), ce n’est pas anodin, il faut connaitre ses limites personnelles et savoir poser un cadre. Chose qui est plus compliqué avec les drogues, tant les effets et leur puissance peuvent varier d’un individu à l’autre, et d’un « fournisseur » à l’autre (pour un même produit).
            De toute façon on en saura rien tant qu’on aura pas essayé, alors autant légaliser sur quelques départements le temps d’un essai, plutôt que de tirer des conclusions hâtives.

        • Moi, j’ai un ancien ami qui est devenu communiste et un autre qui a sombré dans la religion…

    • L’alcool tue chaque année par simple intoxication. Le cannabis jamais. La DL50 de l’alcool est aux alentours de 5 a 10 gr/litres de sang. Celle du cannabis est inatteignable.
      Les dégâts irréversibles sur la santé et la psyché de l’alcool sont documentés et évidents pour quiconque a vu un ancien alcoolique qui ne se remet pas de son intoxication passée. Les dégâts irréversibles du cannabis sur l’humain sont une thèse défendue presque uniquement par le docteur Costentin de l’université de Rouen. La quasi totalité des autres scientifiques réfutent cette thèse. On peut donc en douter (je ne dis pas que c’est faux, mais que c’est loin d’être aussi indubitable que vous le prétendez).

      Les conséquences schizophréniques n’ont jamais été démontrées (donnez vos sources, on va rire je sens).

      Mais quand bien même vous auriez raison, ça ne vous donnerait pas le droit de décider à la place des autres comment ils choisissent de vivre et de mourir. Vous voulez imposer un diktat hygiéniste qui détruit la liberté individuelle et constitue u dangereux précédent qui permet de tout interdire sous couvert de risque sanitaires. A ce niveau ou peut interdire les sodas dits addictif sous peine de prison… Quel pays peut se prétendre libre si l’on n’a pas le droit de choisir ce que l’on mange ou respire?

      « Par ailleurs, légaliser une substance n’arrête pas les trafics. Il n’y a qu’à regarder le tabac en France où plus d’un quart des cigarettes consommées sont issus de trafics illégaux.
       »

      Seriez vous en train de dire que la légalisation de l’alcool n’a pas mis fin au trafic d’alcool aux USA?
      Etes vous capable de comprendre que les cigarettes taxées à 85% présentent une opportunité de trafic a cause des taxes et non pas à cause de la substance?

      Etes vous obtus au point de ne pas voir l’évidence de ces objections aux ersatz de raisonnement que vous nous servez? Je n’ose pas croire une seconde que vous n’avez pas DEJA reçu ces objections. Pourquoi n’y répondez vous pas? Pourquoi restez vous dans votre fange intellectuelle de propos de bistrot?

      A mon avis la réponse est simple: Vous ne vous souciez pas vraiment des drogués. Vous voulez juste que ces gens que vous méprisez disparaissent de votre environnement. Votre égocentrisme est tel que vous voulez imposer votre ordre moral à l’espace public ET à l’espace privé des autres parce que l’idée qu’on puisse consommer quelque chose que vous méprisez sans devoir être puni vous est insupportable. L’idée de tolérer quelque chose que vous désapprouvez vous est insupportable. C’est puéril comme comportement, et cet nullité intellectuelle infantile caractérise tous ceux qui cherchent à soumettre autrui à leur valeurs morale.

      Vous êtes un despote dans l’âme.

      • le cannabis est associé la plupart du temps avec l’inhalation de produits de combustion ultra-toxique(tabac, résine,….).
        Au mois pour cela , faire croire que c’est anodin est exagéré.
        L’alcool pris en quantité raisonnable est bon pour la santé à la différence par exemple d’un petit fumeur d’un ou deux joints par mois.
        .
        (Je précise que je ne défends ni l’alcoolisme, ni la prohibition du cannabis.)

      • @mitch
        « L’alcool tue chaque année par simple intoxication. Le cannabis jamais. »:Mouais, mouais
        Le cannabis se consomme souvent par inhalation de produits de combustion ultra-toxique(feuille de cannabis,Tabac, résine,..). La mortalité n’est pas une vue de l’esprit.
        L’alcool pris en quantité raisonnable est bénéfique à la santé, à la différence d’une consommation modérée de tabac (même une cigarette par jour , c’est déjà trop)
        (Je précise que je ne suis ni pour l’alcoolisme, ni pour la prohibition du cannabis)

        • Donc votre argument contre le cannabis c’est le tabac? Vous êtes stupide ou vous le faites exprès?

          • Une explication intéressante: https://www.espci.fr/fr/actualites/2014/effet-du-cannabis-sur-le-cerveau-une-avancee
            Pour atteindre la DL50 de l’alcool (intoxication aiguë), il faut utiliser des alcools à teneurs très élevées 70 ou 90 % sinon vous serez ivres avant (là aussi elle sera inatteignable). Et puis nous sommes de petits joueurs, les corvidés ont des enzymes de dégradation de l’alcool 30 à 40 fois plus efficaces que les nôtres.
            Pour le tabac, on consomme aussi des additifs addictogènes.
            Dans le cannabis, on notera qu’effectivement les teneurs actuelles du tétracannabinol sont beaucoup plus élevées qu’il y a 30 ans (cannabis OGM?), qu’il est associé au tabac dans beaucoup de cas donc aux additifs mais aussi à tout un tas de saloperies (pneumatiques,…). Qu’un chirurgien pneumologique vous donne à l’année près la date de début de l’intoxication devant les radiographies de vos bulles d’emphysème fait réfléchir!

      • « Les conséquences schizophréniques n’ont jamais été démontrées (donnez vos sources, on va rire je sens). »
        Voici qq abstracts (l’accès à l’article in extenso est payant), cela donne une idée:
        http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(07)61162-3/abstract
        https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26884547

        Je suis d’accord avec vous, chacun devrait être laisser libre de choisir: comment vivre ou mourir, mais également quelle personne engager ou pas dans son entreprise…etc Dans une société dite libérale, la consommation de cannabis devrait donc être moins problématique et facilement légalisable (la question ne se poserait peut-être même pas). Cependant, chaque personne ayant choisi le cannabis devra également en assumer intégralement les conséquences potentielles (santé, emploi…etc).

        Par ailleurs, je ne comprends pas votre mépris, votre colère, vos accusations de despotisme et de puérilité en réponse aux propos d’Orior1638. Où avez-vous lu dans son mail ce dont vous l’accusez? Le sujet du cannabis vous tient à cœur, mais on dirait que vous ne supportez pas la moindre contradiction dans ce domaine (despotisme?). Pour info, l’instabilité émotionnelle et les troubles de l’humeur sont également rapportés comme conséquences de la consommation régulière de cannabis… :-))

        • Cette étude ne parle pas de dégats irréversibles. Il fallait lire phrase jusqu’au bout. Alors certes la schyzopérnie est irréversible la plupart du temps mais si on lit une étude compréhensible et pas écrite dans un jargon que j’espère que vous n’aurez pas ma mauvaise foi de me dire que vous comprenez dans intégralité, on peut lire que le cannabis est surtout un révélateur de problèmes préexistants…
          http://bjp.rcpsych.org/content/178/2/116

          Mais une fois de plus je ne nie pas la toxicité de cette drogue. Si elle ne faisait rien, personne n’en prendrait…

          « Par ailleurs, je ne comprends pas votre mépris, votre colère, vos accusations de despotisme et de puérilité en réponse aux propos d’Orior1638. Où avez-vous lu dans son mail ce dont vous l’accusez? Le sujet du cannabis vous tient à cœur, mais on dirait que vous ne supportez pas la moindre contradiction dans ce domaine (despotisme?).  »

          Je juge son attitude puérile parce que son argumentation est une espèce de « Yaka » digne de propos de bistrot. « il est irresponsable de traiter le cannabis comme un tabac euphorisant » selon lui… Et cela justifie de menacer de prison ceux qui en prennent? On sait très bien que c’est la question légale qui est derrière tout ça. Or nier que cet homme justifie l’intervention policière et l’incarcération au nom d’un diktat hygiéniste ce serait de la mauvaise foi. J’accuse cet homme d’être un « yaka » qui pense que sa pédante sagesse justifie d’initier la violence sur des gens qui n’ont rien fait de mal aux autres.
          Donc OUI je parle de despotisme parce que le despotisme est la condition sine qua non de l’efficacité de la prohibition des drogues. Si la police n’a pas le droit de faire des decentes chez moi, si la police n’a pas le droit de me fouiller à tous les coins de rue, si la police ne peut pas me forcer à faire des tests sanguins réguliers, si elle ne peut fouiller mes communications privées, alors il est impossible pour elle d’arrêter le trafic. Le prix de la prohibition c’est la Stasi. Etre avocat de la prohibition c’est être avocat du totalitarisme.

          Toutes les raisons qui poussent à interdire le cannabis sont toutes des détails navrants en comparaison des dangers de l’alcool. Puisqu’on en est à s’échanger des études, regardez un peu celle là:

          http://emedicine.medscape.com/article/289848-overview

          Est ce que vous ne pensez pas que si les raisons hygiénistes qui vous poussent, vous et votre copine Orion, à justifier l’incarcération des consommateurs et vendeurs de cannabis sont valides, vous ne devriez pas avant toute chose militer pour la prohibition de l’alcool? Où est la cohérence dans votre argumentation?

          Au final vous me dites que je suis instable émotionnellement probablement parce que je fume des pétards. Mais je ne pense pas que ce serait pire que d’être insipide intellectuellement. Est ce que c’est parce que vous êtes une poche qui se torpille au pastis dès le matin que votre niveau de réfléxion vole tellement bas qu’il cartonne les taupinières? Non? C’est naturel en fait? Choisis ton camp camarade etatiste de l’hygiénisme qui milite pour que la seule mort autorisée soit celle de l’ennui

          http://www.medicaldaily.com/smoking-marijuana-does-not-lower-iq-scores-alcohol-use-may-307808

          P.S: J’ai arrêté de fumer des joints il y a bien longtemps, mais pour oublier la bêtise crasse des prohibitionnistes j’ai souvent envie de m’y remettre.

    • Il n’y a trafic sur le tabac que parce qu’il est surtaxé

    • Orior1638, on vous demande juste de faire la différence entre l’assassin et le suicidé

      La mort-aux-rats est en vente libre (pour rester dans le poison pur, mais je pourrait évoquer tellement d’autres trucs ; DHMO par exemple … ou le terrible (2R,3S,4R,5R)-2,5-bis(hydroxyméthyl)oxolane-2,3,4-triol ), pourquoi voulez vous donc interdire le cannabis et pourchassez les marchants ?

      Les gens ont parfaitement le « droit » de se suicider, ou simplement détruire ce qui reste de leur vie (en général pas déjà bien enviable, quand ils font ça) avec du cannabis ou autre chose. C’est LEUR vie, pas la vôtre.

      Qu’on pourchasse sans pitié pour publicité mensongère les gens qui prétendent qu’il est sans danger, tant que vous voulez. Qu’on pourchassent ceux qui vous empoisonnent à votre insu, comme les criminels qu’ils sont. Et, même, à la limite (j’aime pas trop ça, mais bon …), qu’on colle sur les paquet des mentions légales obligatoire du genre « le cannabis rend impuissant » ou « rend fou » ou « rend moche et débile ».
      Cette politique de prohibition est peut-être moralement confortable (ouf, j’ai interdit le truc, j’ai fait tout ce qu’il y avait à faire et que les flics se démerdent) mais elle est totalement inefficace.

      • Et puis il ne faut pas oublier que la réalité de la prohibition c’est qu’elle a absolument besoin de la dictature pour être efficace. Elle en est même consubstantielle: Pas de prohibition arbitraire sans dictature, pas de dictature sans prohibition arbitraire (de cannabis ou d’autre chose).

  • Les commentaires sont fermés.

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