Vis ma vie de chômeur à Pôle Emploi (2)

Deuxième épisode des aventures d’Olivier à Pôle Emploi : découvrez le système de l’intérieur.

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Vis ma vie de chômeur à Pôle Emploi (2)

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 6 septembre 2016
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Par Olivier.

Vis ma vie de chômeur à Pôle Emploi (2)
By: Christian SchnettelkerCC BY 2.0

Vis ma vie de chômeur à Pôle emploi, épisode un

1e année : un an de perdu

La première année a ainsi été gaspillée à cibler des fonctions en Ressources Humaines, encouragé par mon Conseiller, visiblement content de constater que je savais (croyais savoir ?) ce que je voulais faire ; il semble satisfait par mes démarches et je suis régulièrement félicité pour mon énergie. Je lui transmets régulièrement mes actions de candidature, avec CV et motivation joints. Je comprendrai plus tard qu’il n’a même pas pris le temps d’en lire un…

De fait, je réponds aux annonces véritablement foisonnantes de PME, j’écris des courriers sincères (hélas ?) à de très nombreuses succursales ou franchises de grands groupes d’entreprises (de la Fnac à Darty en passant par Carrefour ou Castorama : toutes les grandes enseignes y sont passées, CAC 40 et 2nd marché inclus), de sociétés auxquelles je propose des périodes d’immersion (donc gratuites et au bas de l’échelle) afin de me faire connaître, de présenter mes idées de management, de gestion sociale, idées qui, fort de mon « expérience de haut niveau à la presque-tête d’un syndicat dit ‘réformiste’ (et non Chrétien, il n’en reste donc qu’un, celui sur qui on jette les œufs chaque fois qu’on parle des retraites ou d’une loi sur le Travail…)», sont totalement compatibles avec la gestion d’une entreprise dont l’objet est de produire de la richesse. Je souhaite présenter une vision peut-être différente de l’approche classique de la gestion sociale. De l’Humain à Valeur Ajoutée. Je me présente sans prétention, assistant d’un RH local me va très bien…

Que les stéréotypes et les diplômés

Naïf, je cherche, je veux, je demande et m’enfonce encore un peu plus dans la réalité de l’emploi à la française : on n’aime que les stéréotypes et les diplômés.

C’est un voisin, lui-même chef d’entreprise, qui me lâchera la vérité probable : je n’intéresse pas, ou tout au plus, je fais peur. « Quel patron embauchera dans ses RH un ancien syndicaliste qui n’a pas été secrétaire général d’une confédération, quand on sait ce qu’on demande aux RH ? »

Cette première année, Pôle-Emploi m’aura proposé 2 offres :

  • L’une d’un acteur historique du traitement du courrier de moins de 20 grammes, pour de la gestion RH, dont le recruteur m’a avoué qu’il ne m’avait reçu que parce que j’étais envoyé par mon Conseiller mais que mon passé, non dissimulé, rendait impossible l’accès à un poste chez son client final… Honnête, le gars, au moins… Mon Conseiller se sera-t-il fait enguirlander pour avoir activement essayé de caser l’incasable… ?
  • L’autre, via un SMS me demandant de postuler immédiatement à une annonce qui a disparu 10mn après que j’ai reçu le texto. Mon Conseiller m’expliquera plus tard que c’est fréquent : l’annonce apparaît et disparaît dès qu’un numerus clausus de réponses est atteint. Totalement déprimant : il s’agissait en l’occurrence d’un poste à l’aéroport voisin pour fouiller les gens, quelques jours après les sinistres attentats de Paris. De la bonne sécurité bien ciblée… No comment, ni sur le fond, ni sur la forme…

2e année : deux ans perdus

Dès le face-à-face suivant, j’exprime à mon Conseiller mon changement de voie radical. OK, j’ai bien compris que je n’arriverai jamais à rentrer dans un service RH si ce n’est par la petite porte : formation, intégration, propositions…

La formation : on me dit que…

Mais voilà, la formation est primordiale et puisqu’elle m’est refusée, je n’ai donc d’autre choix que celui de retourner vers l’informatique, où j’ai également un cruel besoin de formation.

Ce qui n’empêchera pas mon Conseiller, moins de 10 jours après ce face-à-face où je lui annonce l’abandon d’un avenir RH pour retourner à mes premières amours, de m’envoyer une proposition d’Assistant RH où il est demandé 2 ans d’expérience… Ironiquement, j’avais déjà postulé à cette offre sans résultat. Qu’à cela ne tienne, je re-tenterai ma chance, dans le cas présent pour montrer à mon Conseiller ma bonne volonté. Je n’aurai jamais de retour de sa part sur ce dossier, dont il n’a, de toute façon, même pas lu les pièces jointes…

Je découvrirai plus tard que des formations RH par alternance sont possibles… C’est relativement récent (pas plus de trois ans), mais cette culture ne devrait-elle pas faire partie de la valise de compétence d’un Conseiller ? Un conseil de la part d’un Conseiller ?

Je décide ainsi de me rabattre sur l’informatique, j’ai d’ailleurs répondu à une annonce qui correspondait aux compétences que je possédais encore (je n’ai jamais décroché à titre personnel, la programmation restant une passion) et j’ai obtenu un entretien technique, puis une visioconférence avec les RH (siège à Lyon), preuve que je pouvais encore intéresser et me rendre intéressant dans l’informatique professionnelle. Mais si je collais parfaitement au poste, à mes yeux, cela n’a pas abouti, que ce soit par une recherche Google sur mon nom qui aura lié le syndicalisme et moi, par mon stress probablement visible à la caméra, par le lâche arbitrage de cette personne cachée lors de la visioconférence mais que la jeune recruteuse regardait sans cesse, ou par un compétiteur présentant de meilleures dispositions – tout est possible – mais pour moi : chou blanc quand même…

Les autres annonces que je trouve en informatique exigent des compétences que je n’ai pas, notamment dans les nouvelles technologies, et qui nécessitent de la formation.

La formation : on me dit que…

En outre il faut que j’explique le trou de 12 ans dans ma carrière… 13 désormais… Si je peux un peu embellir mon CV par mes passions et les expériences que j’ai réellement vécues, ainsi qu’une présentation transverse de ces expériences pour masquer les trous, je ne peux prétendre opérationnellement à aucun poste purement technique en dehors des technologies désuètes que je maîtrise toujours, ayant abandonné la veille technique professionnellement (donc : activement) 13 ans auparavant… Être autodidacte et curieux n’est plus suffisant de nos jours.

Je m’inscris sur des sites de formation, payants, non éligibles au CPF et donc pour ma pomme. J’essaye, seul, de découvrir un métier qui s’enseigne ; c’est un choc technologique (je viens du BASIC et du COBOL) qui nécessite un formateur, un être humain interactif qui répondra à mes incompréhensions en m’aidant à faire le lien entre mes méthodes devenues, donc, désuètes, et celles qui feraient de moi un compétiteur de… ah… 44 ans, maintenant…

Interlude psychologique – Comment gérer un cas désespéré ?

Probablement interpellé par mon errance, mon Conseiller me proposera de rencontrer un collègue, orienté approche psy, qui a pour mission de faire le point sur la situation (une sorte de bilan de compétence ?), et aider à fixer un objectif professionnel.

Prêt à toute aide pour pouvoir rebondir, j’accepte et me fais convoquer quelques semaines plus tard. Je rencontre donc une nouvelle personne, à qui je raconte de nouveau mon histoire, mon passé, mes trous dans la raquette, mes casseroles…

Sa première réaction sera : « Mais vous avez besoin d’une formation ! »

Merci. Mais n’est-il pas un peu tard ? Presque un an et demi est passé… Comment je vis si je suis à l’école ?

Après plus d’une heure sous tension, conscient de ma situation alarmante, mais bien décidé à trouver une voie et à m’y tenir, j’accepte de nouveau de faire une croix sur mes ambitions de management social et tire avec le psy une conclusion tout aussi alarmante :

  • J’ai besoin d’une formation RH mais ne dispose plus de temps matériel (il faut bien vivre !). OK, on laisse tomber.
  • J’ai besoin d’une formation de mise à niveau en informatique. Je n’en aurai pas en dehors d’un DIF… OK, je me débrouille seul…
  • « Vous aimeriez le Service à la Personne ? »

À l’issue de l’entretien, le psy me regarde, l’air désespéré et me lâche, accoudé sur sa table, la tête entre les mains, presque sur un ton de reproche : « Mais pourquoi donc avez-vous quitté votre job ? »

Ce n’est pas comme si je ne venais pas de le lui raconter en long et en large, exprimant toute la détresse que j’ai pu y vivre, ma peur de la longue maladie, celle dont on ne se remet pas, dans un environnement collégial délétère…

M’a-t-il seulement écouté, le psy ? Je m’effondre en larmes. Il m’a souhaité « allez, bon courage » et m’a gentiment mis dehors.

« Dis-moi de quoi tu as besoin, je t’expliquerai comment t’en passer… »

Fin de l’interlude psychologique

Au 20e mois de mes recherches, soit en novembre 2015, j’envoie un mail désespéré à mon Conseiller, lui demandant qu’il m’explique pourquoi je n’y arrive pas, je lui joins mes derniers CV en date, mes lettres de motivations, j’appelle clairement à l’aide (noir sur blanc) : des centaines de réponses à des offres d’emploi qui n’aboutissent pas, j’ai besoin de comprendre ! C’est quoi, mon problème ?

Sans réponse à ce courrier, je suis néanmoins convoqué « régulièrement » quelques semaines plus tard, mais uniquement dans le cadre de mon suivi. Le courrier n’est même pas évoqué. En contrepartie mon Conseiller, visiblement content de lui, m’invite à considérer le métier qu’il fait lui-même, celui de « Conseiller en emploi et insertion socioprofessionnelle », me sentant probablement dans une volonté forte de travailler avec l’Humain, et peut-être, soyons naïf, tant-qu’il-y-a-de-la-vie… un potentiel pour moi dans cette activité.

Rassuré sur le fait que ce métier intègrera une formation par Pôle-Emploi pour pouvoir se prétendre Conseiller — j’ai toujours peur des conséquences de l’incompétence, a fortiori de la mienne si je sais ne pas être capable d’exécuter ce que l’on me demande !  — j’aime suffisamment l’Humain, justement, la gestion sociale et le Service pour y entrevoir, pourquoi pas, un avenir certes différent de mes ambitions initiales, mais compatible avec mes goûts et je l’espère avec mon savoir-être, plutôt empathique, intuitif, pédagogue et consciencieux.

Muni de la fiche ROME imprimée à mon attention à l’issue de notre entretien, je vais donc dédier les prochaines actions à construire ma candidature de Conseiller en Emploi, et à travailler pour bien comprendre les compétences exigées, et les extraire de ma véritable expérience, produire une motivation adaptée, etc.

J’envoie un premier jet à mon Conseiller, à qui je fais désormais une confiance aveugle : il trouve en moi quelque chose de positif qui me permettrait d’être compatible avec un métier que j’aimerais pouvoir faire… Merci à Lui…

Les jours passent.

Je m’inquiète qu’il ait pu ne pas recevoir mon email — les arcanes des réseaux sont impénétrables — et lui envoie un second message, avec mes documents joints.

Les jours passent encore. Toujours pas de réaction.

Je lui écris depuis une seconde adresse, histoire de court-circuiter mon opérateur internet et retenter le contact. Je lui précise qu’habituellement, je reçois un accusé de réception automatique de Pôle-Emploi, mais que là, rien, et donc que je m’inquiète de notre capacité à communiquer…

Rien.

Je crée une troisième adresse et lui exprime à nouveau mon désarroi : déjà des semaines de passées, et alors qu’il m’incitait lui-même à me lancer dans l’exercice, je n’ai pas de réaction de sa part. J’ajoute qu’il ne me reste plus que le courrier postal pour tenter de le joindre.

Je reçois presque immédiatement une réponse, comme quoi mes mails arrivent

« Je les ai bien reçus. Il y a encore beaucoup de travail ! Vous voulez que je vous inscrive à un stage de création de CV ? ». Message accompagné de la même fiche ROME remise physiquement, mais en PDF cette fois.

Je lui envoie un second jet. Sa seconde critique ne se fera pas attendre, telle le copié/collé de sa première : « Il y a encore beaucoup de travail ! Vous voulez que je vous inscrive à un stage de création de CV ? »

Je reçois, 3 mois après mon appel à l’aide par mail, et quelques semaines après notre dernier échange, une convocation à un atelier CV et autre Lettres de Motivation. Mon Conseiller vient de se rendre compte que je ne sais pas faire un CV, ni me présenter. Et pour cause : j’écris encore Curriculum Vitae en en-tête et j’envoie mes candidatures par La Poste…

Il était temps, non ? N’a-t-il donc jamais lu un seul de mes CV ? Pourquoi m’a-t-il félicité par le passé ? Uniquement parce que je l’informais de mes efforts de candidatures, il pouvait ainsi avoir la conscience tranquille et passer à autre chose ?

Comme un enfant qui rate sa roue pour la 10e fois à la plage ? « C’est bien, mon chéri, laisse maman lire son magazine… »

Ne serait-ce pas la première chose dont on doit s’assurer quand quelqu’un cherche un emploi pour la première fois en 20 ans et que l’on est soi-même Conseiller en Emploi ?

À suivre…

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  • Merci à l’auteur pour ce témoignage touchant de naïveté et criant de sincérité. Des faits, rien que des faits. Des émotions, du ressenti. Les grincheux vous reprocheront plein de choses (comme ils l’ont fait hier sur l’episode 1). Ignorez les. C’est dur à entendre et à lire, mais personne, je dis bien personne, n’a le droit de vous juger sur la base de ces quelques paragraphes.

    Ma suggestion à la lecture de votre parcours : Consultant RH en free-lance. Le statut d’auto entrepreneur est parfait pour tester le marché.

    Bonne chance.

  • Désolée mais en lisant votre article je suis prise d’un rire nerveux.. cette situation ressemble en tous points à ce que j’ai vécu et très mal vécu. Conseiller pardon..en quoi ? Je suggérerai plutôt recasés d’un système qui s’effronté.

  • Le coup du conseiller est malheureusement un classique. Ils sont là pour se faire du travail, remplir leur emploi du temps … Pas pour nous trouver un job. Triste et malheureux, et encore plus lorsque l’on se retrouve dans la situation.
    Les fameux stages, je les ai demandés, et j’ai retrouvé un cdd en 8 mois … Elle ne m’a jamais inscrit aux stages ( compétences, estime de soi ,… ) … Elle et la formatrice (une autre conseillère) sont overbookées, pas le temps de prévoir des créneaux pour ces « stages » alors que c’est leur boulot .. Ou pas …
    Plus fort, j’ai fait un stage en deux parties en théorie … J’ai fait la partie 1, la partie 2 ne m’a jamais été proposée …
    Plus fort, pour ceux qui se diraient … ils sont méchants … Demandez mon nouveau cv à ma conseillère !!! ELLE NE L’A PAS !!! Elle ne me l’a jamais demandé, et n’a jamais essayé de le faire avec moi !!! Le CV … LE B.A.BA !!! Elle m’a dit: « il faut le refaire » … « chez vous, la le rendez-vous n’est pas fait pour ça, je ne suis pas secrétaire » … « Bien madame, désolé madame d’avoir demandé votre aide… et que vous me prouviez votre savoir-faire, et vos savoir-êtres « … Bref: Demerdez-vous … J’ai refait le cv, et elle ne l’a pas … En 8 mois de suivi ! Pitoyable, et cela n’engage que moi.

    • mais sérieusement, les gens qui trouvent du travail à polempois sont extrêmement rares. si, peut être pour trouver 2 semaines en septembre pour faire les vendanges… mais à part ça ?
      le travail n’est pas à polempois, il est dans les entreprises. il faut donc aller le chercher dans les entreprises, pas ailleurs. ce qui veut dire écrire son cv, l’imprimer en 10 ou 20 exemplaires, prendre sa voiture et aller dans les entreprises. pas la peine de prendre rdv, on ne donnera aucun rdv. pas la peine de téléphoner, on ne transmettra pas à la personne qui décide, pas la peine d’envoyer par courrier électronique, il ne sera pas lu.
      il faut aller en voiture sur le parking de l’entreprise, descendre de sa voiture et franchir la porte. il faut parler, se présenter à la secrétaire, demander à parler au responsable, qui ne sera pas là, qui ne voudra pas sortir de son fauteuil pour faire quelques pas, qui n’aura pas le temps, il faudra donc demander à la secrétaire son nom, sa carte, sa ligne directe, il faudra laisser son cv… il faut donc se faire jeter poliment par toutes ces entreprises qui ne vous ont rien demandé, et rester soi même poli, remonter dans sa voiture, et se déplacer vers l’entreprise suivante…
      mais en faisant comme ça, on a déjà franchi plusieurs barrage : le barrage du téléphone, le barrage du courrier papier ou électronique, et on a prouvé plusieurs choses : on a une voiture, on a la capacité de se déplacer, de trouver son itinéraire, on sait s’exprimer dans un français correct, on est poli, voir sympathique, on s’investit dans sa recherche de travail, on se montre disponible… parfois, rarement, on décroche tout de suite un entretien informel puisqu’on réussi à parler à un responsable.
      inconvénient de cette méthode, elle est longue, elle coûte cher en temps et en déplacement. avantage de cette méthode : elle fonctionne.

      les autres méthodes :
      – polempois, avantage : toutes les offres périmées et les offres qui ne nous correspondent pas y sont rassemblées en un seul point, on gagne du temps. inconvénient, ça ne marche pas.
      – courrier postal, avantage : on peut rapidement envoyer son cv à plein d’entreprises. inconvénient : ça coûte cher en timbres et ça marche pas.
      – courrier électronique, avantage : on peut rapidement envoyer son cv à plein d’entreprises et ça coûte pas cher. inconvénient : ça marche pas.
      – téléphone, on peut rapidement se faire refouler par les secrétaires de plein d’entreprises et ça coûte pas cher. inconvénient, : ça marche pas.

      • Vous avez tout dit, tout résumé. Le postulat de départ n’est pas bon : penser que pôle emploi aide à trouver un travail. (d’ailleurs quelqu’un saurait-il sur l’ensemble des postes pourvues combien le sont par un candidat de pôle emploi ? Même si c’est un estimation, ce serait intéressant comme chiffre).

        Bien que l’article soit instructif sur les non compétences des conseillers de pôle emploi, il n’apporte rien de neuf. L’ensemble de la situation décrite est connue de tous car l’ayant vécu soi-même, connaissant quelqu’un l’ayant vécu ou lu à travers d’autres articles similaires.

        @ l’auteur : avez-vous essayé les boîtes d’interim ? Si vous n’avez pas peur de travailler et de prendre un peu tous les types de boulot, ça pourrait être une bonne piste ! Bon courage à vous =)

  • Tous ceux qui sont passés par là ont désespérés des gros nuls qui peuplent paupaul emploi…

    Pas encore digéré mon passage là bas non plus. Des gens aussi arrogants qu’incapables, des parasites nuisibles…sur les sous des français.

  • Et pour cause : j’écris encore Curriculum Vitae en en-tête et j’envoie mes candidatures par La Poste…

    et vous souhaitez travailler dans les RH ??? laissez moi rire !

    • Sinon, quand quelqu’un se ramasse dans la rue, vous vous précipitez pour lui donner des coups de latte par terre? Pour rire?
      Je n’en pense pas moins de l’auteur qui a l’honnêteté de narrer d’ou il vient et son parcours.
      Vous, en revanche, venez de faire un commentaire parfaitement infect qui ne vous grandit pas, bien au contraire.

  • Après avoir eu la chance d’avoir un changment de conseiller, celle qui m’a pris en charge était bien plus concernée pas mon cas et plus compétente que ne l’était son collègue. Elle m’a dit deux vérités :
    – La première est que les agences ont des secteurs d’activité préférenciels. Celui de mon agence était la santé et le service à la personne. Pour un autre secteur, par exemple l’informatique ou l’agriculture, il fallait aller dans d’autres agences. Tout ça pour avoir un meilleur accès aux formations.
    – La deuxième est que les chômeurs qui trouvent un emploi stable ou à peu près, le trouvent via leur propre réseau.

    Je lui ai dit que je m’étais pas em…dé à aller à la fac pour bosser à emballer des cartons dans un entrepôt. C’était le genre de boulots que j’avais eu fait avant ou pendant mes étdues. Elle m’a demandé mes C.V et lettres de motivation à noptre premier entretien, et nous les avons rafraîchis pendant l’entretien. Pôle emploi emploie des gens qui sont pour la plupart blasés. Rares sont ceux qui se sentent concernés par les gens en face d’eux. Et c’est le cas dans nombre d’agences sociales.

    Mon conseiller actuel, m’a envoyé vers un prestataire privé, mais rétribué par Pôle Emploi, pour faire un suivi personnalisé. J’ai eu 8 séances avec des ateliers, et des devoirs à faire sur leur outil dédié qui définit des pistes de secteurs à privilégier.

    Bon courage à vous !

  • Cher Olivier,
    Je crains qu’après x années passées dans un syndicat, vous soyez tout simplement en train de découvrir la vraie vie :
    1. Dans les RH la concurrence est vive. Je viens de recruter un RH, et j’ai eu plein de CV parfaitement qualifiés. La concurrence était fort vive. Effectivement, sauf à trouver un poste dans une association para-syndicale (c’est un fromage important et accessible pour vous si vous y avez beaucoup de relations), cela va être difficile dans les RH. Sachant comme les syndicats usent et abusent du pouvoir exorbitant que l’état leur a conféré au cours du temps, pour mettre tous les bâtons possibles et imaginables dans les roues des chefs d’entreprises, je ne crois pas que votre passé soit compatible avec une fonction RH.
    2. Peu de gens pensent que les conseillers de Pole Emploi soient vraiment payés pour vous trouver un emploi. Ils le sont plutôt pour exécuter différentes tâches administratives peu productives. Lorsque j’ai été une fois au chômage, je me souviens que chaque entretien avec l’ASSEDIC et l’ANPE (à l’époque ils me convoquaient tous les deux pour mon « suivi », qui était donc fait en double aux frais des entreprises), se terminait très poliment par : « Voici monsieur, vous ai-je bien expliqué vos droits ? ». J’en avais déduit que leur job était essentiellement d’expliquer aux chômeurs comment traire la vache le plus efficacement possible. Je doute que cela ait changé substantiellement car les employés que j’ai connus sont toujours là. En d’autres termes, je pense qu’il faut vous prendre en main, comme tout le monde, sans trop attendre de Pole Emploi… et sans écrire des articles sur leur incompétence, que tous les lecteurs de Contrepoints connaissent.
    3. Lorsque je dis que vous découvrez la vraie vie, c’est que nombre de nos concitoyens se retrouvent dans la même situation que vous : obligés de quitter un travail qui n’existe plus, désadaptés par rapport aux nouvelles technologies, affectés par un problème grave de santé, une dépression, femmes quittant leur mari et obligées de se mettre tout d’un coup sur le marché du travail… etc.
    Alors que faire ?
    1. Ne rien attendre du « conseiller ». Je ne dis pas qu’il est totalement inutile, mais ce n’est pas lui qui vous sortira de l’ornière. Si vous en avez les moyens, l’idéal serait que vous parliez à un vrai spécialiste, travaillant dans l’outplacement. Leur métier est de faire le lien entre vos compétence et un marché solvable (ils sont chers car c’est du travail individuel et requérant beaucoup de compétences).
    2. Considérer qu’à 44 ans, vous êtes dans la force de l’âge, et avez encore l’agilité d’esprit pour vous former à quelque chose de nouveau : par exemple dans une spécialité d’informatique. Vous avez cette chance par rapport à beaucoup de personnes se trouvant sur le carreau comme vous mais avec 10 ans de plus, des problèmes de santé… etc.
    3. Une autre approche est de rompre totalement avec votre passé. J’ai vu ce scénario x fois chez des cadres licenciés lors de plans sociaux. Ils lançaient leur propre entreprise (n’oubliez pas la souplesse que donne le statut d’auto-entrepreneurs pour démarrer, même pendant la période d’indemnisation Pole Emploi !). Ils se lançaient dans des activités généralement de services : commerce, services à la personne, hôtellerie, rénovation d’appartements, société de taxis…
    4. Ne pas limiter votre recherche à un emploi salarié en CDI. Si vous trouvez une formation adaptée, dans l’informatique, il y a beaucoup de prestations que vous pouvez faire en free-lance, en consultant, en intérimaire… etc. Les entreprises apprécient de pouvoir ainsi sous-traiter des tâches.
    5. Un lecteur vous a envoyé de bons conseils sur la façon de démarcher les entreprises « en direct » (spontanément et non par les petites annonces), et sur le fait que l’intérim pourrait vous remettre dans le bain avec des expériences pratiques (sans que votre passé « sulfureux » soit trop pénalisant).

    Olivier, votre malheur est partagé par des millions de Français : c’est le fait de vivre dans un pays où fondamentalement, on refuse l’économie de marché, on lessive l’entreprise à tour de bras, on étatise et on syndicalise, on tue l’initiative privée, on fait tout pour garantir leur emploi à ceux qui en ont, etc, et à la fin, on paie toute cette vision irréaliste de la vie, par… le chômage. Si vous viviez en Angleterre vous auriez trouvé un job avant que le conseiller Pole emploi vous trouve une formation.
    J’espère que ces lignes vous seront utiles.
    Il faut simplement vous battre. Bon courage pour vos recherches.
    Michel.

  • A l’auteur. Avant tout, merci pour votre sincérité et honnêteté.

    Est ce vous avez la possibilité de vous reconvertir en médiateur?

    J’imagine que c’est un poste pour lequel postuler sans réseaux ou appuis est difficile, mais a vous lire, je pense que vous êtes capable de concilier un point de vue salarié et un point de vue direction tout en ayant une idée suffisamment précise du terrain de jeu juridique.
    Et je suis d’accord avec Mingot: dans le contexte actuel, votre passé vous ferme des portes, que cela soit justifié ou non. L’idée ici serait de faire de votre passé un atout.

    Longtemps sceptique sur le role, car confronté a des médiateurs politiques, j’ai eu la chance de rencontrer un excellent médiateur, d’esprit ouvert, parcours mixte, salarié puis directeur d’usine. Il était tout simplement excellent, et porté en grande estime des prud’hommes, des salariés et des patrons. Il en était d’ailleurs comblé, a titre personnel.

    Bon courage dans tous les cas.

  • Je ne sais pas exactement ce que vous faisiez dans une centrale syndicale, quel type de savoir vous avez accumulé, ni si vous y avez beaucoup d’appuis…Tout ça pour dire que j’ai aussi pensé à un travail pour vous : vous établir comme consultant pour aider les entreprises qui ont des difficultés avec les syndicats, pour les aider à les comprendre, à négocier des accords d’entreprise proactivement (travail le dimanche, accords de flexibilité…), à sortir de conflits sociaux,… etc.
    Michel.

  • Tintincan, nos messages se sont croisés : les grands esprits se rencontrent !
    Michel.

  • il y a deux choses distinctes dans vos témoignages, c’est votre recherche d’emploi et pôle emploi…
    Ce qui est terrible est d’être obligé dans des moments souvent difficiles de devoir subir les lourdeurs et l’inefficacité de pôle emploi, peut être les cyniques que vous y croisez sont dans le bon comportement.
    Mais Il ne faut pas non plus rejeter tout l’échec de sa recherche d’emploi sur p^le emploi…et c’est le plus difficile, j’ai connu ça. Oui il sont inefficaces bureaucratiques etc…mais tout le monde ou presque le sait…Les dispostifs étatiques sont juste aptes à fournir du travail ( réservé ) aux gens très mal formés, les autres doivent se démerder.

    Pôle emploi..ô mon dieu…

  • « Dis-moi de quoi tu as besoin, je t’expliquerai comment t’en passer… »
    tout est resume dans cette phrase. Comme dans tout Etat socialiste, l’administration n’ existe que pour gerer la penurie.
    ici, pole emploi n’ est la que pour occuper les chomeurs et gerer la penurie d’ emploi

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