Emmanuel Macron : « en marche » vers quoi ?[Replay]

Ni de droite, ni de gauche, ni socialiste, ni libéral, Emmanuel Macron semble dire tout et son contraire : il promet beaucoup et on ne voit rien venir.

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Emmanuel Macron : « en marche » vers quoi ?[Replay]

Publié le 31 août 2016
- A +

Par Nathalie MP.

Emmanuel Macron, ministre de l'économie, lance son mouvement politique "En Marche !"
OECD Development Centre-Emmanuel Macron(CC BY-NC-ND 2.0)

 

Début janvier 2016, dans une enquête Odoxa que j’avais déjà eu l’occasion de citer, Emmanuel Macron, seulement précédé par Alain Juppé, recueillait 53 % de bonnes opinions, devançant toutes les autres personnalités de gauche. Selon les différents cas de figure testés, Emmanuel Macron serait le candidat qui permettrait à la gauche de conserver la présidence de la République en 2017, sauf si son adversaire de droite était Alain Juppé.

Il y a trois jours, rebelote. L’idée d’une primaire à gauche, avancée par des outsiders frondeurs ou d’extrême-gauche, repose sur le rejet de François Hollande. Cela ne fait pas les affaires du Parti socialiste qui s’en tient avec force contorsions à la candidature naturelle du Président sortant. Or 71 % des Français interrogés par TNS-Sofres persistent à ne pas vouloir de François Hollande comme candidat, tandis que Macron sort en tête des choix, autant chez les sympathisants socialistes (27 %) que dans l’ensemble des Français (28 %).

Emmanuel Macron lance « En Marche »

Quand l’écume médiatique vous répète tous les jours que vous êtes le préféré depuis tous les bords possibles, l’appel devient irrésistible et Macron n’a pas résisté. Le 6 avril 2016, dans sa ville natale d’Amiens, il a annoncé le lancement d’un club politique tout beau, tout neuf, tout différent, un « mouvement politique nouveau, qui ne sera pas à droite, qui ne sera pas à gauche » et qui permettra aussi bien aux sensibilités socialistes qu’aux sympathisants LR de s’y retrouver pour dialoguer sur l’avenir de la France et la remettre « En Marche ! » 

Pour l’instant, le site internet dédié au mouvement est des plus sommaires. Une impression d’absence se dégage nettement, comme si l’on arrivait sur un bateau fantôme, seulement occupé par la signature d’Emmanuel Macron. Une vidéo de deux minutes annonce le positionnement d’ensemble. D’abord un constat, celui d’un « mal français » fait de blocages politiques et sociaux qui font douter des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité de notre République. Puis un espoir : la France a des atouts et les Français ont des talents. Alors on fait quoi ? On se met en marche ! Place aux idées neuves, à l’audace, aux nouvelles générations et à l’ouverture sur le monde. Et langoureuse image de fin avec la Tour Eiffel à l’horizon (sur fond de ciel rose, rose socialiste ?) :

 

Ce clip est complété par des formulaires d’adhésion (gratuite), par l’intégralité des statuts de l’association (loi 1901), et surtout par une charte d’une page « pour avancer ensemble » qui forme en quelque sorte la profession de foi du mouvement. Rénovation de la vie politique, perspective européenne, innovation, mouvement, en sont les maîtres-mots. Le propos reste assez vague et relève surtout du voeu pieux. Extraits :

  • Les Français doivent être au cœur de la vie politique, et non son décor.
  • Nous préférons l’innovation à tous les conservatismes.
  • Nous croyons de manière radicale au progrès collectif et à l’émancipation individuelle.
  • Nous croyons que le destin de l’Europe et celui de la France sont indissociables.
  • Nous pensons que le nombre de mandats de même nature qu’il est possible d’effectuer doit être limité à deux.
  • La politique (…) doit transcender les intérêts particuliers et se dresser contre tous les corporatismes qui sclérosent notre pays.
  • Nous voulons remettre notre économie et notre société en mouvement.

Emmanuel Macron roule pour qui ?

Inutile de dire que cette initiative d’Emmanuel Macron a fait l’effet d’un petit pavé dans la mare politique. Car voilà des convictions qui pourraient presque passer pour effroyablement libérales. On reconnait bien là celui qui s’était déjà fait remarquer par ses remises en cause intempestives et successives du bien-fondé des 35 heures et du statut à vie des fonctionnaires, non sans s’attirer les foudres des gauches frondeuse et extrême ainsi que les recadrages sans aménité du chef Manuel Valls. Emmanuel Macron nous avait alors donné un échantillon de ses aptitudes diplomatiques en affirmant à chaque fois qu’il n’avait jamais dit ça et qu’on l’avait mal compris. D’ici à ce qu’il nous explique prochainement qu’il n’a jamais créé ce mouvement ….

  • Macron vu par la gauche

Première interrogation : pour qui roule-t-il ? Si le mouvement s’appelle En marche ! et vise à faire bouger le pays, ne s’agirait-il pas plutôt de la marche tout à fait personnelle entreprise par le ministre pour arriver à l’Élysée ? La presse nous assure qu’il a prévenu François Hollande de son initiative. Commentaire plutôt sec de Jean-Christophe Cambadélis premier secrétaire du Parti socialiste :

« S’il contribue à élargir la majorité, son apport est positif » mais « s’il veut changer le centre de gravité de la gauche, il fait fausse route. »

Quant à François Hollande, il s’est d’abord contenté d’ironiser en disant :

« Un ministre veut dialoguer avec les citoyens, ça s’appelle faire de la politique. »

Mais lors de l’émission Dialogue citoyens de jeudi 14 avril dernierle Président a montré les dents, indice certain qu’il perçoit chez son jeune ministre plus que des velléités de voler de ses propres ailes. François Hollande, prenant les téléspectateurs et les journalistes à témoin, a prévenu que si Emmanuel s’avisait de jouer perso, il ne sera rien d’autre qu’un traître :

« Il est dans l’équipe et il est sous mon autorité. C’est une question de loyauté personnelle et politique. »

Et tiens, justement, on l’oublierait presque, mais Emmanuel Macron est ministre dans les gouvernements Valls depuis août 2014. Ministre de l’Économie ! Ministre dans un gouvernement socialiste dont la popularité d’ensemble est au plus bas (12 %) ! Que ne met-il ses bonnes idées au service du gouvernement ! C’est la deuxième interrogation. À part sa loi Macron, dont certains aspects apportent plus de complications qu’auparavant (exemple parmi d’autres), et dont il vante surtout les effets libérateurs sur le transport en autocar, ce qui relève plus du haut comique pour café-théâtre que d’une transformation en profondeur de notre économie, qu’a-t-il fait et que fait-il ?

  • Macron vu par la droite

C’est précisément ce que se demande aussi Alain Juppé, autre béguin politique des Français mais estampillé à droite, qui voit d’un mauvais oeil la concurrence transpartisane s’organiser dans la mesure où lui-même compte sur un élargissement de sa popularité à gauche et au centre pour l’emporter en 2017 :

« Créer un nouveau parti plutôt que de faire son boulot de ministre ? Vous pensez que c’est à ça qu’un ministre doit consacrer son temps aujourd’hui ? »

Accueil plutôt froid et dubitatif, donc. Accueil goguenard, également. C’est le troisième aspect que j’aimerais aborder. Il n’est pas si facile de faire de la politique « autrement. » Le club, le think tank, le mouvement – il ne faut surtout pas dire « parti », ce serait de la politique comme d’habitude – bref, « En Marche ! » était à peine annoncé que Médiapart, pas très copain avec ce jeune loup directement rapatrié de l’ENA et la banque Rothschild dans un gouvernement théoriquement ennemi de la finance, découvrait que l’association était domiciliée à l’adresse personnelle du directeur de l‘Institut Montaigne, think tank économique de droite. Et pourquoi pas, puisqu’Emmanuel Macron agite tant qu’il peut des idées libérales dans ses petites phrases ? Or le directeur en question a affirmé qu’il ne fallait pas y voir autre chose que l’amitié désintéressée qui le lie au ministre, tandis que ce dernier s’est prestement occupé à faire disparaitre de son site l’adresse en question. Dans le genre « droit dans ses bottes », peut mieux faire …

  • Macron vu par les médias

De son côté, Le petit journal s’est aperçu que le clip de lancement du mouvement, tout à son ardeur de montrer la France de demain, se composait largement d’images tournées à l’étranger, notamment pour la campagne des primaires américaines de Bernie Sanders. Une belle occasion de se moquer des propres termes d’Emmanuel Macron qui veut « refonder (la politique) par le bas (on suppose qu’il veut dire par l’échelon des citoyens), de manière sincère, authentique, en vrai » (vidéo 3′ 07″) :

 

D’autres ont raillé la confusion qui semble avoir dominé l’auto-satisfaction du ministre quant à la réception de son mouvement dans le public. Au bout de quatre jours, il annonçait déjà 13 000 adhérents, soit 3000 de plus qu’EELV. En réalité, ce chiffre est à relativiser car d’une part les adhésions sont gratuites, et il semblerait de plus qu’il ait confondu le nombre de connections au site avec le nombre effectif d’adhésions, comme le souligne Le canard enchaîné, repris par le journaliste Guy Birenbaum :

NMP


Couv Paris-MatchEnfin, dans le genre politique « autrement », le pompon revient clairement à la fabuleuse couverture de Paris-Match consacrée à Emmanuel Macron et son épouse très amoureuse, qui n’a rien à envier à ce qu’on a déjà vu à de multiples reprises avec les précédents présidents de la République et de nombreux hommes politiques soucieux de conquérir le coeur des Français.

Dans ce cas précis, une forme spéciale d’élégance s’est ajoutée au conformisme : Emmanuel Macron, faisant comme d’habitude machine-arrière dès que les choses se corsent tout en assurant qu’il n’y est pour rien, a dit regretter cette initiative médiatique et en a attribué la « bêtise » à sa femme.

Quatrième interrogation, si l’on a tendance à voir en Macron un libéral, où se situe-t-il en réalité ? Dernièrement, il a bénéficié des compliments appuyés de Yanis Varoufakis, ex-ministre grec des Finances. Celui-ci n’a brillé ni par ses réalisations à son poste au début du mandat du premier Ministre grec Alexis Tsipras, ni par ses sympathies pour la mise en oeuvre d’une politique libérale, bien au contraire, mais il est aussi un adepte des couv Paris-Match. Flatté par tant d’attention, Emmanuel Macron n’a pas oublié d’immortaliser sa rencontre avec ce représentant de l’extrême-gauche qui, contrairement à Alain Finkielkraut, a reçu un excellent accueil à « La Nuit debout. »

NPM2

 

Alors, Emmanuel Macron est le chat de Schrödinger ?

Résumons. Emmanuel Macron appartient depuis deux ans à un gouvernement socialiste totalement déconsidéré des Français. Il tient un discours fortement teinté de libéralisme, quitte à se rétracter souvent, et a présenté sa loi Macron comme un acte fort de libéralisation de l’économie française. En réalité, cette loi ne bouscule pas grand chose, quand elle ne s’acharne pas à tout compliquer. Si l’on en croit les sondages, ça ne l’empêche pas d’être la personnalité de gauche la plus appréciée et la deuxième personnalité tous partis confondus.

Il vient de lancer le mouvement politique « En Marche ! », non sans quelques faux-pas qui l’ont passablement ridiculisé, toujours avec cette idée de faire bouger une France qui serait selon lui trop sclérosée. Il reste pourtant au gouvernement et assure qu’il a prévenu François Hollande de son entreprise. Ce dernier, pas complètement aveuglé par ses airs de gendre idéal, l’a toutefois sèchement recadré. L’opposition de droite ne s’est pas montrée plus intéressée. Par contre, l’ancien ministre grec d’extrême-gauche Yanis Varoufakis a débordé  d’éloges à son égard.

Concluons. Emmanuel Macron est dans le gouvernement et en-dehors du gouvernement. Emmanuel Macron est libéral et socialiste. Emmanuel Macron ne fait rien en tant que ministre mais les Français l’adorent (contradiction beaucoup plus plausible que les précédentes). Deux solutions : soit Emmanuel Macron est le chat de Schrödinger, soit Emmanuel Macron, qui serait mieux nommé Emmanuel Mic-Macron, continue à travailler à son plan de carrière, ainsi que je le concluais déjà dans un précédent article à lui consacré. Seul petit problème : à force de ménager la chèvre, le chou, Yanis et Montaigne, une certaine lassitude risque de se faire jour d’un côté ou d’un autre. Il y a des déçus de Macron chez les chefs d’entreprises et les libéraux, car il a beaucoup promis et jamais rien apporté.

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  • macron un traitre ? possible , mais quand ça sort de la bouche d’un dirigeant qui a coccufié et trahi les français , ça fait doucement rigoler ;

  • J’ai creusé un peu le site de l’institut Montaigne. C’est propre, riche, fouilli. Ça a un parfum de droite, mais en lisant les rapports disponibles (et ô combien nombreux) on n’est pas dans une position libérale du tout. C’est même plutôt un élégant défenseur de l’interventionnisme et de l’étatisme. Contrairement à ce qu’on peut trouver à l’IFRAP ou à l’IREF, l’Institut explique comment améliorer l’intervention publique. Mais pas comment la diminuer.
    Habits de droite, idées socialistes ?

  • +1 @Nathalie MP
    A système politique constant, il n’y a rien à attendre de personne . Macron est le dernier deus ex machina fabriqué en coulisse . Le pire c’est que ça marche , incroyable le nombre d’aficionados….

  • Macron sort du même moule que Hollande et cie. Comme Le Maire chez les républicains.

    On ne résoudra pas les problèmes de ce pays avec les hommes qui les ont engendrés.

  • Un complément sur l’Institut Montaigne : j’ai regardé d’abord avec curiosité, puis intérêt, puis surprise, puis suspicion leur « simulateur de finances publiques ». http://www.financespubliques.fr/dette#/dette
    En jouant sur pas mal d’éléments on peut essayer de rétablir les comptes, à court ou à moyen terme. Étrangement, rien ne permet dans ce simulateur de rétablir un equilibre durable sans mettre le pays à feu et à sang.
    En y regardant bien on voit qu’il manque des ajustements, et que les hypothèses sont très orientées économiquement. Deux exemples : le budgét du ministère de la justice est d’environ 7Md€, quasi identique à celui du ministère de la culture (sources publiques). Le site de l’Institut donne 77.000 fonctionnaires pour la justice et 11.000 pour la culture. Si on cherche à ajuster le budget en diminuant les effectifs, on ne touche qu’à la masse salariale. On ne peut donc pas vraiment réduire le coût du second, par exemple, ne serait-ce que pour améliorer celui du premier.
    Second exemple : la page expliquant comment fonctionne le simulateur (http://www.financespubliques.fr/articles/decryptage/methode/article-1/).
    La dernière phrase éclaire l’ensemble :
    « Enfin, le modèle utilisé est « bouclé » : c’est-à-dire qu’il prend en compte l’impact sur la croissance de mesures de consolidation ou de relance budgétaire à court terme, dans une logique « keynésienne » »
    CQFD !

    • J’ai trouvé ce simulateur intéressant.
      Il ne permet en effet que de faire des ajustements à la marge (mais qui seraient déjà des réformer gigantesques). on ne peux pas baisser les effectifs ou les budgets en dessous d’un certain seuil (-20% je crois).
      Ce que je trouve justement intéressant, c’est qu’il est quasiment impossible de ramener les budgets à l’équilibre en faisant ces ajustements. cela montre qu’on ne pourra pas résoudre les problèmes sans des solutions de rupture (abandon du non régalien).

  • Ce qui me plait c’est qu’il plait aux français, notamment à gauche. Les conseillers de nos politiciens ne tarderont pas à analyser ceci pour orienter leur poulains vers des discours et des idées « libérales » (je mets des guillemets car la tendance est au soupoudrage de libéralisme sans en comprendre la philosophie). Après il y a le fossé entre discours et mise en oeuvre …

    • Quels sont ses atouts ? Un grand sourire qui montre les canines et un air de gendre idéal. Alors son ramage !…

    • De grandes idées libérales les propos de Macron :

      « Je n’ai pas dit qu’il fallait supprimer l’ISF, j’ai dit que la taxation du capital dans notre pays n’était pas optimale. Je le dis et je le redis, il faut lutter contre les rentes et le capital dormant, mais il ne faut pas empêcher les gens de réussir et de s’enrichir. Donc, je préfère favoriser une taxation des successions plutôt qu’une taxation de celles et ceux qui s’enrichissent par le travail. » (source)

      Question toute bête : comment un capital dormant peut-il générer de la rente ? et pourquoi favoriser la taxation des successions ? assujettir un défunt qui ne peut se défendre, c’est lâche ! En fait, pourquoi favoriser la taxation tout court ? c’est dans ce domaine qu’il devrait prêcher le nivellement par le bas.

      Un libéral dirait plutôt : « heureux celui qui possède, je n’ai aucune raison de le jalouser. »

      • Le libéralisme doit clairement favoriser le mérite individuel et non la rente sans valeur ajoutée.

        • Une rente sans valeur ajoutée ? Qu’est-ce donc ? ou plutôt qu’entendez-vous par rente ? Pour moi une rente c’est le revenu du capital : capital et rente par Bastiat.

          Et une succession n’est qu’un transfert de propriété entre un défunt et ses héritiers : pourquoi devrait-elle être sur-taxée ?

          Enfin, pourquoi l’État devrait-il favoriser quoi que ce soit ? Une création de richesse plutôt qu’une autre, une propriété plutôt qu’une autre ? C’est quoi cette histoire de favoristisme ?

  • Macron sera ce que le PS voudra qu’il soit , une porte de sortie si Hollande ne peut pas se présenter..et il ne le pourra pas ..qui d’autres , ils sont tous cramés a gauche !

  • Macron est une nouvelle version de Bayrou, c’est à dire de quelqu’un qui navigue et qui ne peut pas choisir. Ce sont des opportunistes incapables de faire des choix stratégiques clairs impliquant les réformes nécessaires.Ce n’est pas parce que Macron a  » libéralisé  » quelques lignes d’autocars qu’il a stratégiquement défendu un système libéral. Son approche consiste à faire de toutes petites choses et à bien communiquer. Encore un illusionniste.Il n’a rien proposé de sérieux dans le domaine dont il a la charge. Strictement rien ne permet de dire qu’il n’est pas un adepte de l’idéologie socialiste et de l’étatisme. C’est la nouvelle marionnette de la gauche pour tenter de rassurer les naifs toujours prêts à croire quelqu’un qui n’est pas encore totalement grillé.

  • « Il y a des déçus de Macron chez les chefs d’entreprises et les libéraux, car il a beaucoup promis et jamais rien apporté. »

    Et il a surtout des chefs d’entreprise et des libéraux qui ont vaguement entendu parler de Macron, et de tous les autres, et peut être même qu’ils leurs ont accordé quelques secondes d’attention par égarement, puis ils sont retournés à leurs principale préoccupation :
    Comment fuir ?

  • Macron, c’est un peu le beaujolais nouveau. Après la cuvée Valls, la cuvée Macron. Mais ça reste de la piquette …

  • L’engouement des media pour Macron me rappelle la promotion voire le cru Royal en 2006, avec le succès que l’on connait. Beaucoup d’esbrouffe!

  • Probablement manipulé par Jean Pierre JOUYET.

    • Jouyet, Sapin et Hollande étaient copains de chambrée quand ils faisaient leur service militaire. Ces 3 moustiques en sont toujours à tous pour un, un pour tous et ne se trahiront pas entre eux.

  • Beaucoup de sondage place très correctement M. Macron . Maintenant , tout le monde le connaît : intelligent , expérimenté ( avant ‘ « ECONOMIE »il fut Secrétaire général Adjoint de l’Elysée ) , sympathique et un énorme carnet d’adresses . Mais tout cela ne donne pas des troupes .On peut certes essayer de « faire de la politique autrement  » , mais il faut une structure minimale . Imaginons …que Borloo , qui a tout ce qui précède ( sauf l’ENA ) , mais qui a en plus une fortune personnelle et une structure partisane , s’entende avec Macron pour présenter un ticket . Ce tandem apparaitrait comme nouveau , composé de
    personnages imaginatifs , n’ayant pas casseroles . Ce duo pourrait répondre au message des « régionales » qu’ont envoyé les Français, que tous les politiques disaient avoir compris ,montrant très vite qu’il n’en était rien .

    • Bien sûr j’ajoute un « s » à « sondage » et « nt » à « place » .

      • On n’a pas besoin d’imaginatifs, ce sont les pires. On a besoin de réalistes sans imagination, qui se contentent d’appliquer les recettes libérales qui marchent ailleurs.

  • comment dire… une vrai politique libéral ne peut être fait selon les règles de l’Union européenne qui est ouvertement pseudo-libéral (capitalisme de connivence). On aura donc que les mauvais coté du libéralisme mais pas les bons (notamment faire payer aux banques le risque qu’elle prennent).

    Donc, puisque c’est l’U.E qui gouverne et non les  » égoïsme nationaux » macron ne pourra rien faire et la politique continuera identique. Le visage du président aura juste changé. Cela peut faire plaisir aux gens de peu (cf la fameuse citation).

    Ceci dit, de toute façon il faut vous rendre à l’évidence les français ne sont pas libéraux, et encore moins extrémiste comme contrepoints.org. Et ce dans bcp de milieu et même chez les petits artisans et les chefs de PME qui ont crée et non hérité (j’en connais un paquet). Certes, il peuvent adouber certaine posture libéral mais finalement pas plus que De Gaulle (pas d’excès) : par exemple la privatisation des secteur monopolistiques (exemple type l’autoroute) la plupart sont contre. N’en déplaise aux extrémistes libéraux !

    • §1 : Selon moi, le problème de l’UE tient largement moins au capitalisme de connivence qu’à un tropisme réglementaire démesuré, et à un élargissement trop rapide et sans doute excessif.

      §2 : Toujours selon moi, l’excuse, ou l’accusation, que c’est l’UE qui décide tout, prétexte à l’immobilisme national, ne tient pas la route : tous les pays n’en sont pas au même point par leurs propres décisions internes.

      §3 : « il faut vous rendre à l’évidence les français ne sont pas libéraux » : merci de la leçon. je ne m’étais rendu compte de rien, c’est sans doute pour ça que mon précédent article, également publié par CP s’appelait : « — Le Président : « Ça va mieux ! » — Les Français : « Non, mais ne changeons rien. »
      « extrémiste comme contrepoints.org » : CP a quelques marottes, mais dans l’ensemble sur pas mal de sujets d’actualité s’y expriment des points de vue assez variés. (Pluralisme que CP gagnerait à mettre en évidence, ça c’est selon moi).

    • Libéralnonconvaincu: « Donc, puisque c’est l’U.E qui gouverne »

      C’est totalement faux, La législation et la fiscalité mortelle pour l’économie sont toutes des spécificités française, le classement lamentable de la France en est la preuve, d’autres pays de l’UE sont dans les 10 premiers:

      Au classement de la compétitivité sur 148 pays la France est:
      -117ème pour la flexibilité.
      -134ème pour les prélèvements obligatoires.
      -130ème place pour le poids global des réglementations
      -144ème pour les règles trop strictes encadrant les licenciements.
      -137ème pour la fiscalité défavorable à l’investissement privé,
      -135ème pour la dette publique,
      -134ème pour le taux d’imposition en pourcentage des profits,
      -127ème pour les incitations fiscales à travailler
      -137ème pour les règlementations liées au fait d’entreprendre.
      -135ème pour les relations conflictuelles entre entrepreneurs et salariés

      Vu leurs bilans déplorable, les élus ne peuvent qu’accuser l’Europe.

      Libéralnonconvaincu: « Ceci dit, de toute façon il faut vous rendre à l’évidence les français ne sont pas libéraux »

      C’est faux encore, dans cette farce de démocratie on ne leur donne le choix qu’entre le sandwich au caca et la poire à lavement, ça ne veut pas dire qu’ils aiment l’un ou l’autre. La démocratie c’est l’exercice du pouvoir par le peuple, ce qui n’a rien à voir avec cocher un nom sur une liste pipée.

  • La bonne nouvelle, c’est que son discours « libéral » passe bien dans la population ce qui accrédite le fait que les français sont plutôt favorable au libéralisme* contrairement aux élites qui ne font que défendre les privilèges des corporations contre le souhait de la majorité.

    La mauvaise nouvelle, c’est que les princes inamovibles de la bureaucratie tiennent tous les pouvoirs et qu’ils ne sont pas prêts de les lâcher. La « démocratie » n’y peut rien.


    *Comme Jourdain faisait de la prose.

  • Macron : un néolibéral vulgaire, au sens économique du terme, adepte du néolibéralisme mafieux, propre à la gestion des états qui constituent l’Union Européenne (financiarisation à outrance, paradis fiscaux, dumping social et fiscal, néo-esclavagisme des délocalisations, concurrence non libre et particulièrement faussée, fraudes tous les étages…). Sa logique économique et sociétale dispersée aurait quelques difficultés à s’insérer dans les théories de recherche de l’Ecole de Chicago, initiée par le pape du néolibéralisme Milton Friedman. Idem avec la très néolibérale Ecole de Toulouse, animée par Jean Tirole, qui fait autorité au niveau européen, car très largement financée par les multinationales.
    Macron est un financier séduisant à belle gueule qui est venu s’amuser en politique, sans vision ni résultats, mais dont l’égo surdimensionné donne des ailes pour croire à un destin national. Les sondages, très dirigés par les médias dominants -appartenant à qui l’on sait-, confirment bien que les Français sont autant des moutons que des veaux. Pour cette raison, ses chances de succès sont réelles. Un futur Pompidou ?…

    • Vous vous rangez dans les veaux ou les moutons ???

    • JANCAP: « Macron : un néolibéral vulgaire, au sens économique du terme, adepte du néolibéralisme mafieux, propre à la gestion des états »

      Jolie diarrhée idéologique sortie d’un autre âge (ces slogans ont 25 ans au moins), mais les pays européens qui respectent encore le droit et la liberté de leur concitoyen ne sont pas du tout en faillite, contrairement à la France qui est un enfer fiscal socialiste ET qui est totalement en faillite.

      8 millions de pauvres qui touchent des allocations merdique, 25% de chômage dans la jeunesse et un surendettement qui explose, joli score pour le deuxième pays recordman mondiale de la taxation.

      On parlait de mafia, en voila une jolie: Si vous ne lisiez pas Pravda magazine vous sauriez ou vont les sommes folles que l’état rackette à ses citoyens.

  • Au travers du phénomène MACRON, l’auteur relate un fait sociétal d’une « démocratie » française en plein désarroi.
    « Les clics du mulot » comme cela est relaté das le texte, sont révélateurs d’un besoin de renouveau, d’une nouvelle approche dans la gestion d’un pays qui se veut être « la patrie de la déclaration des droits de l’homme ».
    Notre président, en bon stratège politique, prépare méthodiquement sa remontée dans les sondages et, lorsque les fonctionnaires et assimilés auront pris conscience que leur protecteur s’appelle François HOLLANDE, nous pourrons, au 2ème tour des présidentielles, voir poindre un tandem d’union nationale HOLLANDE-MACRON.

    • Là je ne crois pas …Ce qui par contre se dessine avec la mise « en marche » d’E Macron c’est un possible duo qui n’aurait rien d’antipathique entre Juppé président et garant de la tradition et Macron premier ministre qui lui « bougerait » le vieux modèle français et le ferait évoluer

  • @L auteur Même lecture que vous. Ce qui m étonne est la capacité des gens à s emballer pour le dernier deus ex machina sorti de la matrix .

  • Et encore vous oubliez un élément non négligeable. Si par le plus grand des zazars, il était élu sur sa belle prestance et son air de gendre idéal, il pourrait compter sur quelle majorité parlementaire ?
    Parce qu’on oublie trop souvent que notre régime dit présidentiel est capable de sortir tout chaud du four un demi-président sans majorité parlementaire qui doit alors subir le supplice de voir ses adversaires/faux-amis/demi-partisans faire la politique qu’ils veulent pendant qu’il fait potiche avec de temps en temps un coup bas dans les quelques domaines où il conserve un peu de pouvoir.
    En gros, il est seul. Il faut qu’il trouve suffisamment de candidats valables à la députation pour espérer être autre chose qu’un demi-président.
    Il peut piocher au PS, mais même en comptant sur les opportunistes il ne va pas aller loin et les branquignols du PS ne savent pas gouverner, mais tirer à vue sur ceux qui touchent au pognon ils ont une expertise avancée.
    A droite, il va faire rigoler. Je ne vois pas quel politique de droite qui sait qu’il gagnera n’importe quelle circonscription même les yeux bandés irait avec un ancien ministre du gouvernement le plus nul depuis l’âge de pierre. Même Jospin était meilleur, c’est peu dire.
    Au centre, il reste Bayrou 😉 sans commentaire, désolé, j’ai été pris d’un fou-rire.
    Les verts sont trop à gauche pour s’allier à un ex-banquier de mon ennemi-la-finance-mondiale.
    Je ne sais pas s’il est courant, mais il est un peu nu.

  • Quelqu’un qui a accouché de la loi la plus soviétique depuis 81 tout en passant pour être libéral a au moins un atout majeur dans ce pays : celui de ratisser large chez les gogos (les hommes politiques appellent cela rassembler)

    Sa fourberie, son narcissisme et sa vacuité vont faire des ravages, je le vois bien élu dans un an, il a puissance 10 tous les vices nécessaires.

  • On ne peut manquer toutefois de trouver le personnage intéressant et sympatique quand Aubry dit de lui qu’elle en a « raz le bol », quand le brillantissime Sapin le qualifie de « taré du 3ème étage », quand il agace Cambadélis, Filoche, Hamon, Dufflot ..etc

  • Quand j’entends parler de monsieur Macron, je ne peux m’empêcher de rapprocher son nom de famille des termes « micron » ou « microbe »…

  • Les commentaires sont fermés.

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Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Le fait pour un gouvernement de solliciter et d’obtenir la confiance de l'Assemblée contribue à la prévisibilité, la stabilité et la sincérité de l’action publique, et cela devrait être reconnu comme indispensable.

Le 30 janvier dernier, Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale, sans solliciter la confiance de l’Assemblée, avant qu’une motion de censure soit soumise, puis rejetée le 5 février. Le gouvernement Attal, comme le gouvernement Borne avant lui, a donc le droit d’exister, mais sans soutien de la chambre.

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« Je déteste tous les Français »

Le 3 février dernier, un immigré malien de 32 ans, Sagou Gouno Kassogue, a attaqué au couteau et blessé grièvement des passagers de la Gare de Lyon. Finalement maîtrisé par l’action conjuguée des passants, des agents de sécurité et des membres de la police ferroviaire, l’homme en garde à vue a été mis en examen pour tentative d’assassinat aggravée et violence avec armes aggravée.

Les premiers éléments de l’enquête dévoilés par le préfet de police de Paris révèlent les discours conspirationnistes d’un in... Poursuivre la lecture

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