Quelques statistiques sur la finale du 400 mètres des Jeux Olympiques de Rio

Quelques statistiques frappantes sur la finale du 400 mètres aux Jeux Olympiques de Rio, qui a enfoncé plusieurs records.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Course 200m performance (Crédits Richard Herbert, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Quelques statistiques sur la finale du 400 mètres des Jeux Olympiques de Rio

Publié le 15 août 2016
- A +

Par Alexandre C.

Après ma première réaction à chaud suite à la victoire et le record du monde du 400m de Wayde van Niekerk, hier soir, en finale de Jeux de Rio, je publie ici quelques statistiques sur cette course record.

  • La première d’entre elles, est, tout le monde l’aura remarqué, que Van Niekerk a remporté la médaille d’or en partant au couloir 8, ce qui n’était jamais arrivé en grand championnat. Chez les femmes, Pierre-Jean Vazel rappelle que Marita Koch avait, lors de la coupe d’Europe 1979 à Turin, battu son propre record du monde en 48.60 en étant placée à la ligne 8 1.
  • Tous les coureurs ont terminé en moins de 45 secondes, ce qui n’était là encore jamais arrivé dans toute l’histoire du 400m, que ce soit dans un meeting ou dans un grand championnat, y compris lors de la déjà très rapide finale des Championnats du monde l’année dernière.
  • On a établi les meilleures performances jamais enregistrées pour une quatrième place (44.01 pour Michal Cedenio, le Trinidadien), une cinquième place (44.25 pour Karabo Sibanda, le Botswanais), une sixième place (44.36 pour Ali Khamis Khamis, le Bahreïnien), une septième place (44.45 pour Bralon Taplin, le Grenadien) et une huitième place (44.61 pour Matthew Hudson-Smith, le Britannique). Pour rappel, l’année dernière, en finale des Championnats du monde, on avait déjà couru la seconde (43.65 par LaShawn Merritt), la troisième (43.78 par Kirani James) et la quatrième place la plus rapide de l’histoire (44.11 par Luguelin Santos, temps battu hier par Cedenio).
  • Karabo Sibanda, cinquième de la finale hier en 44.25, est devenu le troisième performeur junior de l’histoire juste derrière Steve Lewis (43.87 en 1988) et son compatriote Baboloki Thebe (44.22 en mai dernier).
  • C’est la deuxième fois que les trois premiers courent en moins de 44 secondes ; la première fois, c’était également lors de la finale des Mondiaux de Pékin en 2015. Auparavant, huit courses s’étaient disputées avec deux coureurs en moins de 44 secondes, dont la première, la finale de Jeux de 1968 à Mexico.
  • Les temps de passage de Van Niekerk au 200m (20.5) et au 300m (31.0) sont les plus rapides jamais courus. Déjà l’année dernière Van Niekerk était passé en 20.7 au 200m et en 31.4 au 300m quand il a remporté l’or mondial. Par comparaison, Michael Johnson était passé en 21.22 au 200m et en 31.66 au 300m 2.
  • Désormais, les trois premières performances de l’histoire sont les trois derniers records du monde : 43.29 par Butch Reynolds en 1988, 43.18 par Michael Johnson en 1999 et donc 43.03 Van Niekerk, hier.
  • Avec deux performances en moins de 43.50, Van Niekerk devient le second performeur à avoir couru plus d’une fois sous cette barrière, le premier restant Johnson qui en compte quatre. Jeremy Wariner et Butch Reynolds en ont chacun une.
  • Le record du monde de Van Niekerk est seulement le quatrième temps automatique homologué sur la distance après les 43.86 de Lee Evans, les 43.29 de Butch Reynolds et les 43.18 de Michael Johnson.
  • La marge de progression du record du monde est la deuxième plus importante depuis l’introduction des temps électrique (15 centièmes de seconde). Butch Reynolds avait en 1988 amélioré le record de Lee Evans de 57 centièmes et à son tour Johnson, onze ans plus tard, celui de Reynolds de 11 centièmes.
  • Van Niekerk a battu également le record olympique (43.49) lui aussi détenu par Johnson depuis la finale des Jeux d’Atlanta en 1996.
  • Enfin, c’est la première fois depuis 1955 que ce n’est pas un Américain qui détient, ou co-détient, le record du monde de la discipline. Le dernier non-Américain était George Rhoden, qui avec 45.8 (temps manuel) avait détenu la meilleure performance planétaire entre 1950 et 1955.

—-
Sur le web

  1. Par PJ Vazel. Lien : https://twitter.com/pjvazel/status/764991485808877572
  2. Par PJ Vazel. Lien : https://twitter.com/pjvazel/status/764994698276659200
Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • Quand on voit que les frères Borlée ne sont plus capables de se qualifier, on se dit qu’il y a quelque chose qui a changé …

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par Mathias Szpirglas[1. Maitre de conférences, chercheur à l'Institut de Recherche en Gestion, IAE Gustave Eiffel, Université Gustave Eiffel.] et Christopher Pratt[2. Navigateur, Conférencier, Aix-Marseille Université (AMU), skipper remplaçant de Jérémie Beyou pour le Vendée globe 2020 et directeur de la société MARSAIL qui propose des formations management et leadership.]. Un article de The Conversation

Depuis le 8 novembre dernier, départ du Vendée Globe, course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, l’Everest... Poursuivre la lecture

Par Alexis Vintray.

Article paru initialement en août 2016

Quels sont ces pays qui récompensent le plus généreusement leurs athlètes pour une médaille d'or décrochée aux Jeux Olympiques ? La société Statista a fait une infographie instructive pour présenter les principaux pays :

Ainsi, pour tirer le gros lot si vous êtes en mesure de remporter une médaille d'or, faites-vous naturaliser Azéri ! 450 000 € à la clef pour votre médaille d'or, contre "seulement" 345 000 si vous êtes Indonésien.

À l'inverse, évit... Poursuivre la lecture

0
Sauvegarder cet article

Par Imad Châtelain.

[caption id="attachment_265018" align="aligncenter" width="640"] By: David Jones - CC BY 2.0[/caption]

Atlanta 1996 : les athlètes britanniques viennent de conclure les Jeux sur leur pire bilan de l’histoire moderne. Seulement 15 médailles, une toute petite en or et une 36e place au classement olympique derrière la Belgique et le Kazakhstan entre autres. Suite à ce fiasco, le gouvernement britannique entreprend de réformer en profondeur le sport de haut niveau et crée pour cela, en 1997, un organisme indépend... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles