Terrorisme islamiste : les vraies causes

Présentation des points communs aux terroristes : vérités et contre-vérités ne sont pas là où on les attend.

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Terrorisme islamiste : quelles causes by Voyou Desoeuvre(CC BY-SA 2.0)

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Terrorisme islamiste : les vraies causes

Publié le 2 janvier 2017
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Par Claude Robert.

Quelles sont les vraies causes du terrorisme islamiste ?
Terrorisme islamiste : quelles causes by Voyou Desoeuvre(CC BY-SA 2.0)

 

Si l’on en croit le nombre et la teneur des débats qui polarisent l’Hexagone depuis le commencement de la vague d’attentats (Mohamed Merah à Montauban), il semble que nous Français ayons quelques difficultés à cerner, qualifier voire nommer le phénomène terroriste actuel.

Médias, experts et philosophes défendent en effet des thèses passablement contradictoires.

Du fait des polémiques dont nous sommes quotidiennement abreuvés, bon nombre de citoyens ne savent plus si ce terrorisme est d’origine religieuse ou ethnique, s’il est typiquement local ou importé de Daech, si les auteurs des violences sont des malades mentaux ou des combattants voués à une cause, si ce sont des extrémistes parfaitement intégrés ou s’il ne s’agit que de marginaux sans formation ni travail…

Mais comment leur reprocher, compte tenu de ce tintamarre médiatico-politique particulièrement abscons ?

 

Une analyse pragmatique des vraies causes du terrorisme islamiste

Quand bien même l’exercice se révèle un peu sordide, l’analyse du profil des terroristes peut nous apprendre beaucoup sur l’origine de leurs actes (pour peu que celui-ci soit homogène).

Surtout, cette façon de procéder apparaît fondamentalement pragmatique : il s’agit de considérer des faits générateurs, tels qu’ils sont concrètement vérifiables, et non pas de tenter une mise en perspective d’ensemble, à posteriori. Car le profil des terroristes est un fait avéré, tangible, indiscutable. Il devrait être un préalable à toute tentative d’interprétation des actes perpétrés sur le sol français.

Le tableau ci-dessous (cliquez pour agrandir) relate de façon synoptique ces profils.

Seuls les terroristes dont la participation directe a été démontrée y apparaissent. Ils sont au nombre de douze (l’auteur de la tuerie de Nice étant le dernier de la liste, et encore incomplètement renseigné) :

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En réalité, bien que les profils de ces criminels se ressemblent étonnamment, et on peut parler ici de stéréotype, le phénomène terroriste apparaît dans toute sa complexité.

Pourquoi ? Parce que justement, les profils des auteurs des attentats commis sur le sol français se ressemblent sur de nombreux points, et pas seulement sur celui d’une inspiration politico-religieuse islamiste ou pro-Daesh.

En effet, ces terroristes sont tout aussi proches en matière d’origine familiale ou sociologique qu’ethnique. À l’inverse, quasiment aucun d’entre eux n’était un musulman pratiquant. Tous s’étaient convertis de façon aussi récente que radicale, dans des conditions très particulières. Ces similarités sont donc troublantes, et permettent de rétablir les contre-vérités suivantes.

 

L’islam n’est pas la seule ou la principale cause du terrorisme

Pour rappel, le plus grand pays musulman de la planète est l’Indonésie, et ce pays ne se caractérise pas spécialement par une acception rigide et violente de l’Islam. Bien au contraire.

Il en est de même pour les populations d’autres pays musulmans, comme l’Iran ou la Turquie (indépendamment des propos ou actions de leurs gouvernements respectifs). Il ne faut donc pas céder à l’amalgame.

Mais il ne faut pas non plus oublier l’importance de l’Islam dans la trajectoire de ces terroristes : tous ont rencontré des extrémistes religieux, en prison le plus souvent. Ceux-ci leur ont servi des discours en forme de justification à leur passage à l’acte. L’endoctrinement religieux, le culte de la violence et de l’anéantissement des populations impies, tout cela semble facilité par une lecture radicale du Coran.

 

Le genre, l’origine ethnique et la structure familiale jouent un rôle indéniable

Ce sont tous des hommes jeunes, entre 20 et 31 ans. Ils sont presque tous issus d’importantes fratries (information non connue à ce jour concernant le terroriste du 14 juillet) (cf. analyses du Docteur Rik Coolsaet pour The Guardian, Les Échos 11/2015). Et ils ont presque tous été élevés dans une relative absence d’autorité paternelle, si ce n’est parentale. Ce sont donc des enfants dont l’éducation s’est avérée partiellement défaillante en ce qui concerne ce processus si important que constitue l’édification du sur-moi du futur adulte apte à la vie en société.

De même que tous proviennent de familles d’Afrique du Nord, tous étant du Maghreb sauf un, issu d’une famille malienne. L’unicité géographique reste donc particulièrement frappante : Tunisie, Algérie, Mali et Maroc sont des pays voisins.

La coïncidence ethnique ne tient d’ailleurs pas du hasard : ces quatre pays proviennent d’anciennes colonies ou protectorats français. Aucun Égyptien, Iranien, Indonésien (ou même Vietnamien, Espagnol, Italien ou Portugais) n’a encore frappé chez nous.

Il subsiste probablement un ressentiment vis-à-vis de l’ex colonisateur français, une sorte d’ambivalence amour/haine qui ne peut qu’aider au passage à l’acte lorsqu’un certain nombre de conditions sont réunies par ailleurs.

 

La composante immigration est déterminante dans le terrorisme mais pas là où on pense

Elle est certes déterminante, puisqu’aucun de ces terroristes n’était d’une famille française de longue date. Tous, sauf un, étaient issus de la seconde génération de l’immigration (le dernier terroriste était tunisien), cette génération qui, selon les sociologues, peine encore plus que la première à s’intégrer.

Aux difficultés rencontrées par les parents, qu’elle a subies pendant toute son enfance, s’ajoutent les siennes propres à l’école puis à l’entrée dans la vie active. Les parents ont choisi l’immigration, ils ont consacré leur énergie à survivre au changement de contexte culturel et ethnique. Mais les enfants ne sont pas mieux lotis pour autant, comme s’ils reprenaient le processus au stade auquel les parents l’on trouvé lorsqu’ils sont arrivés sur le sol français.

Néanmoins, cette difficulté relative à l’immigration n’est pas celle que l’on croit : pratiquement tous ces terroristes avaient un métier, une formation (certes limitée, sauf pour le dernier d’entre eux) et de quoi vivre, ne serait-ce que décemment. Les difficultés de l’intégration sont donc ailleurs, du côté de la possibilité de faire jeu égal avec la population du pays d’accueil, sur fond d’un possible sentiment de rejet ou de désamour de part et d’autre (aspects physiques, accent, activités culturelles, valeurs)…

Il s’agit certes d’un échec sur le plan de l’intégration, mais celui-ci ne concerne pas directement l’aspect financier. Cet échec se cristallise sur un autre plan, bien plus subtil et prépondérant : celui d’une véritable assimilation.

En France, la sélection scolaire puis professionnelle fait apparaître en effet des inégalités criantes entre origines ethniques. Tous les immigrés ne sont pas frappés de la même manière. Les statistiques sont formelles : parmi les différentes ethnies de l’immigration, ce sont les populations en provenance des pays musulmans, maghrébins ou africains (selon les études) qui affichent les taux de réussite scolaire et professionnel les moins bons1. Les écarts sont considérables, en ce qui concerne les garçons…

 

Simplification médiatique et politiquement correct

Ainsi, le passage à l’acte de ces terroristes semble multi-causal. Il prend son origine dans la combinaison de plusieurs variables.

Ces variables sont quasiment identiques d’un terroriste à l’autre au sein de cette liste certes courte, mais exhaustive. Ce qui prouve combien c’est la combinaison de ces variables qui semble détonante, et non quelques-unes d’entre elles prises séparément.

Est-ce pour cela que le concert médiatique et les polémiques qui parcourent l’Hexagone visent à réduire ce terrorisme à des causes simples et parfaitement circonscrites ? Est-ce parce que le travail journalistique de type pédagogique n’a plus cours de nos jours, dans des comités de rédaction dont l’objectif se résume à des slogans simplificateurs à la portée de n’importe quel cerveau ? Est-ce parce que les hommes politiques ne se sentent pas eux-mêmes le courage de nommer cette complexité et préfèrent en profiter pour dissimuler leurs propres responsabilités ?

À contre-courant de cette tendance, voici donc un schéma qui résume de façon visuelle (et sans les hiérarchiser) la conjonction des différentes causalités très probablement à l’origine du passage à l’acte de ces terroristes :

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Il est vrai qu’à la lecture de ce schéma, les responsabilités de la France apparaissent clairement. Force également de constater que le phénomène en question n’est certainement pas prêt de s’estomper sans une prévention et une répression efficaces. Pilonner les positions de Daesh semble tellement éloigné de ce dont l’hexagone aurait immédiatement besoin !

Sur le web

  1. Cf les travaux de Nicolai Sennels, Atlantico 04/2016 ; l’Ined, Le Figaro 10/2010 ; Claudine Attias-Donfut, Le Figaro 10/2009.
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  • A la lecture de cette analyse, il est urgent de travailler sur le système pénitentiaire.

  • Bonjour

    Et si E Todd avait raison. Il écrivait dans Après l’empire :

    « le monde arabe entre inexorablement dans l’ère de la modernité démographique et culturelle et nous donne à voir aujourd’hui les symptômes de sa crise de transition. Ainsi, souligner la sidération des intellectuels français face aux évènements qui secouent le Maghreb et le Machrek … de nombreux pays musulmans sont en train d’effectuer le grand passage. Ils quittent la routine mentale paisible d’un monde analphabète et marchent vers cet autre monde défini par l’alphabétisation universelle. Entre les deux, il y a les souffrances, et les troubles du déracinement »

    L’alphabétisation se répand de manière universelle et elle a pour conséquences directes et inéluctables la croissance économique, la baisse de la natalité et l’émergence de systèmes démocratiques, même si en général la transition s’accompagne de crises dont le terrorisme du groupe Al-Qaïda est l’exemple type.

    E Todd en comparant la trajectoire historique de l’europe occidental avec les révolutions parlent de 50 ans de turbulences.

  • Après la colonisation, n’oublions pas le fait d’avoir marqué toute une population de la main jaune  » Touche pas à mon pote  »
    Ensuite et quoi qu’en disent les médias et autres nombreux experts qui s’interrogent sur quid de la radicalisation en prison, sur internet ou à la mosquée, il faut le dire, le premier lieu c’est la maison, devant la télévision.

  • autorité familiale défaillante……tout commence là ; vient ensuite le chemin de l’école , l’enfant suit ou pas ; s’ensuit le reste , jeune délinquance , sortie du système scolaire , fréquentations qui laisse à désirer , prison , endoctrinement des esprits faibles , radicalisation de l’individus qui ne voit pas d’autre issue à son cheminement que de devenir un térroriste …..

  • Une chose complètement ignorée dans cette analyse, et c’est un accoutumé, est que la plus part des attentats se font en terre islamique que ce soit dans le proche et le moyen-orient ou dans l’Asie du sud-est ou encore en Afrique du nord ou saharienne. ON en parle peu en Europe, ces morts là ne nous intéressent pas. (ce qui démontre, d’ailleurs, qu’il ne s’agit pas d’une guerre de civilisation ou de religion). A votre analyse, il aurait été utile de joindre le profil des kamikazes de ces attentats « oubliés ».
    Je pense que plus que les prisons, internet est vecteur de radicalisation, nombreux djihadistes ne sont jamais allé en prison.
    Quant à l’autorité « défaillante », il s’agit là d’un trait bien occidental où toute autorité est remise en question… je ne pense pas qu’en soit ce soit une cause de radicalisation. Je pense que le sentiment (qui est réel) de déclassement, d’exclusion, de rejet, de racisme à son encontre, de stigmatisation (réellement vécus) sont des causes importantes dans le chemin vers la radicalisation. Il ne faut pas oublier non plus le caractère « romantique » du djihad, Nombreux djihadistes veulent combattre ce qu’ils perçoivent comme des injustices et rejoignent, certes un mauvais moyen, ceux qui leur semblent opposer une résistance à ces injustices (c’est d’ailleurs ce qui explique le mieux le jeune age des kamikazes). Tous ces aspects votre analyse les omets. Elle est donc très partielle.

    • j’ajouterais qu’il est sidérant de constater qu’en Europe toutes les analyses (ou presque) concernant le terrorisme et le djihad sont géocentrées sur elle. Il est urgent d’élargir le chant de l’analyse.

    • C’est vrai.
      Mais ça casse un peu le truc genre « on va profiler les gens et hop, plus de problèmes ».
      Parce qu’il ressort une chose unique dans ce que vous dites (et qu’on constate réellement) : plus il y a de musulmans dans un endroit plus il y a de chances d’avoir des attentats. Et là la « taille de la fratrie », le « manque de père » et tout ça disparait pour laisser place à la seule chose qu’on ne veut pas voir : il y a un problème avec l’islam. Pas avec ci ou ça, non, avec l’islam dans son ensemble. Un problème qui fait que dans une population musulmane de taille croissante on à des chances croissantes de voir des « islamistes terroristes » et ce indépendamment des cibles. Ils ne tuent pas contre untel ou contre tel mode de vie. Non, ils tuent parce qu’ils trouvent dans leur religion des éléments qui interprétés d’une certaine façon (ce n’est pas à moi de dire si elle est « la bonne » ou « la mauvaise », mais elle est là, elle est possible et elle est comprise comme telle par une part non négligeable des musulmans et parmi ceux-ci un nombre -heureusement plutôt restreint- passe à l’acte) conduisent à tuer aveuglément des gens en masse en espérant y gagner le paradis, en espérant que « mourir sur le chemin du djihad » rachètera leurs péchés passés (c’est dans les textes et ça explique qu’on recrute facilement des racailles pour aller commettre des attentas suicides, plus que des « saints de l’islam » qui pensent pouvoir aller au paradis même sans y laisser la vie).

      Pire encore, ça soulève le problème des populations musulmanes en général. Elles sont souvent victimes, certes, mais plus il y en a, plus grande est leur importance, plus on risque de voir des attentats. Ça c’est vu au Liban, au Pakistan, etc. etc. Le nombre de musulmans a cru dans les pays européens… la France d’abord, et on y voit le « nouveau normal ». Il y a eu une hausse rapide et très récente en Allemagne… et qu’y voit-on ces derniers temps ?

      Les musulmans en tant qu’individus ne posent pas de problème, mais l’islam semble transformer une partie non négligeable de ceux qui y croient en bêtes terroristes sanguinaires. Partout. Et c’est quelque chose qu’on ne retrouve pas dans d’autres religions sinon le socialisme (nazi et communiste, surtout).

      • « plus il y a de musulmans dans un endroit plus il y a de chances d’avoir des attentats. »

        « [les populations musulmanes] sont souvent victimes, certes, mais plus il y en a, plus grande est leur importance, plus on risque de voir des attentats. »

        @Franz : Vous utilisez ici le fameux argument : « Quand il y en a un, ça va… C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes! »

        L’article a invalidé cet argument en donnant l’exemple du plus grand pays musulman au monde : l’Indonésie. Ce pays tend plus ou moins à démontrer qu’un nombre élevé de musulmans ne conduit pas nécessairement au chaos.

        Je suis néanmoins entièrement d’accord avec vous pour dire que les terroristes trouvent dans les textes sacrés de l’islam « des éléments qui interprétés d’une certaine façon » légitiment le fait de « tuer aveuglément des gens en masse. »

        Face à ce VRAI problème (que beaucoup de musulmans et de gens de gauche préfèrent nier) la question qu’il faut se poser est la suivante : la solution est-elle de restreindre la liberté religieuse des musulmans ? D’un point de vue libéral la réponse est NON. Les libéraux souhaitent augmenter la liberté (liberté de s’exprimer, de caricaturer, liberté de discriminer des individus jugés indésirables, liberté de produire, d’échanger, etc.) La solution pour les libéraux n’est jamais de restreindre la liberté.

  • tres tres bel article merci

    la comparaison des profils est edifiante

    j’ai essaye de faire une analyse perso; forcement subjective

    il me semble qu’au debut est la famille nombreuses

    on peut encadré un ou deux garçons turbulents; a partir de troisça devient tres difficile et exige des efforts quotidiens que la plupart d’entre nous ne peuvent fournir

    circonstance agravante, le mepris de la femme qui retire toute autorité a la mere d’ou absence de referent de la vie en société

    le fait d’être d’une origine différente permet de mettre ses echecs sur le compte des autres

    j’ai bien connu cette reaction chez mes salaries

    quant je faisait une remontrance justifiée a un européen il prenait la critique; donnait des excuses quant il en avait et on finissait par chercher un moyen d’ameliorer

    quant je faisait le m^me reproche, dans les mêms circonstances a un non européen sa premiere réaction etait, bien souvent, de me dire « vous me dites ça parce que vous êtes raciste »

    • contrib partie avant d’être finie
      je continue

      alors c’est la, je pense que joue l’incidence de l’origine; elle permet de ne pas se poser de question sur soi puisque, par principe, c’est al faute de l’autre.

      enfin, dernier catalyseur, la religion qui donne aux illuminées de daesch (ou équivalent) la possibilité de manipuler ces « misfits »

      sans la religion pas de passage a l’acte terroriste

    • Je suis issu d’une famille de 4 enfants. J’en ai 4 moi même, beaucoup d’amis issus de fratries plus grandes (parfois nettement plus) et dans ma famille les générations précédentes avaient souvent 6, 7, jusqu’à 10 enfants. Aucun délinquant. Aucun terroriste. Beaucoup de médecins, de militaires (Polytechnique et Saint-Cyr), beaucoup de chefs d’entreprises. Hélas un ou deux ont mal tourné et fait de la politique, essentiellement au niveau « local ».
      Donc non, la famille nombreuse ne pose pas de problèmes. Pas en elle même. Pas toutes…

  • Aucun ne se prénomme Nicolas ou Michel. Il manque dans ce shéma le nom qui n’a pas été Francisé ou directement assimilable a un Magrebin et musulman.

  • Excellent article. Des faits, et des analyses qui tiennent la route. Merci.

  • A propos de l’intégration, vous ne dites rien sur le rôle de l’école, et plus largement du discours dominant anti-français qui sévit depuis des années.

  • Bonne analyse mais je vois pas vraiment en quoi la France est responsable, ca me semble encore la culture de l excuse et dire que c en ets pas la faute des terroristes s ils le sont devenus
    Reprenons les criteres listés:
    1) seconde generation d immigration
    devrait on expulser tous les secondes generations car quelques abrutis sont devenus terroristes ? c est quand meme tres injuste pour les millions qui seraient expulsé, sans compter que ca risque de generer parmi eux un vrai sentiment anti francais (et je parle pas du fait que les pays d origine n ont ni les moyens ni l envie de les recuperer)

    2) originaire d algerie, maroc …
    3) originaires des ex colonies
    point similaire au 1). doit on interdire l immigration de ces pays ? Il parait d ailleurs logique (geographie + proximite linguistique) que la majorite des immigres viennent de pays proches du notre (soit par la langue soit par le geographie)
    Et d ailleurs l argument colonial est quand meme limite. pas de terroristes d indochine, de madagascar … Et la RFA (cf attentats recents) n a jamais eut de colonie en iran ou en syrie

    4) male de 20 a 31 ans. point assez peu souligne. les terroristes sont tous des hommes jeunes.
    La encore, ou est la responsabilite de la France?
    Aurait on du leur offrir 1000 vierges comme ils esperent avoir apres leurs attentats ?
    Il est clair que la societe francaise est une socite dirigee par des vieux pour les vieux mais la c est toute la jeune generation qui est sacrifiee pour payer une bonne retraite a pepe

    5) autorite familiale defaillante.
    6) importante fratrie
    Certes en interdiant la fessee comme le font nos deputes il y a quelques semaines on ameliore pas les choses, mais c est quand meme pas la faute de l etat si leur gentiteur fait X gosses puis quitte sa femme. A mieux on pourrait restreindre le regroupement familial, a moins d avoir une politique a la chinoise a base d avortement forcee et de sanctions si plus d un enfant

    7) pratique religieuse tres recente
    8) rencontre extremiste
    la encore, doit on reprocher a la france d avoir une liberte religieuse ?
    Signalons que les pays qui repriment l extremisme musulman (algerie, egypte) n ont pas reussi malgre tout a resoudre le probleme. au mieux il est comme le feu qui couve sous la cendre …

    La principale responsabilite est dans l individu et sa famille (point 5 et 6).
    La France est responsable d un certain laxisme (l immense majorite des tueurs etaient des delinquants, on aurait pu les expulser si des gens comme Sarkozy n avait pas supprime cette possibilite) mais pour le reste, il est difficile de pointer une responsabilite de la France car agir autrement aurait signifie frapper des millions d innocents (et meme si ca ne vous gene pas moralement, ca aurait eut l effet inverse en poussant ceux ci a nous etre hostile)

    • @cdg +1000 on ne voit franchement pas où est la responsabilité de la France. Que de contorsions de la part de l auteur pour en arrver la …

    • @cdg +1000, hallucinant de mettre en relief tous ces facteurs et conclure : « Il est vrai qu’à la lecture de ce schéma, les responsabilités de la France apparaissent clairement »

  • Mohamed Bouhlel était le seul à ne pas être « de la deuxième génération » (expression impropre, mais consacrée par l’usage) mais aussi le seul, jusqu’à preuve contraire, à souffrir de troubles psychiatriques.
    Aucun lien n’a pu être établi à ce jour avec Daesh pour la préparation et l’exécution du massacre de Nice, Daesh n’ayant fait qu’approuver après coup de façon manifestement opportuniste. Mohamed Bouhlel n’a rien laissé pour dédier son action à Daesh.
    Le fait qu’il ait préparé son action longtemps à l’avance n’est pas incompatible avec ses troubles psychiatriques. Sa « radicalisation » a été si « express » qu’on ne peut rien en conclure. La consultation de sites djihadistes pouvait être en vue de collecter des informations techniques. Le fait qu’il ait eu des complices n’est pas forcément significatif, on en trouve toujours, du moment que eux y trouvent leur intérêt.
    Bref, ce qui s’est passé à Nice n’était probablement pas un attentat terroriste, mais plutôt un suicide à la façon de celui du copilote de la Germanwings.
    Et Mohamed Bouhlel serait alors l’exception qui confirme la règle, la validité de l’analyse en ce qui concerne le reste de la liste.

  • « la conjonction des différentes causalités très probablement à l’origine du passage à l’acte de ces terroristes »

    Combiner des mobiles a pour avantage de ne jamais aboutir à un objet précis. Pour les amateurs d’enquêtes pérennes c’est parfait.

  • Il est outrageant de constater (qu’après d’autres occurrences antérieures) mon commentaire de ce matin soit encore une fois « filtré/effacé ». Je n’admets pas de perdre mon temps pour subir cette forme de vexation ! De la part des animateurs LIBERAUX (?) de ce site, ceci sent la pire des censures… Indigne !!!

  • Éventuellement un brin de remise en cause par les noirs et les arabes en France, à propos du racisme anti-blanc decomplexé qui se pratique au sein de leurs communautés serait pas mal, non?

    Les messages des rappeurs (Lunatik, Sniper etc…cf google) appelant à l’assassinat de français et à la mise à sac du pays, ne créent ils pas une mentalité légèrement haineuse à notre égard?

    Le gauchisme ultra majoritaire chez les journalistes, hommes d’état et intellectuels post 68, qui ne met pas de s au mot racisme, et en fait le stigmate éternel du méchant blanc qui tourmente la victime -sacralisée- arabo-africaine, n’a t’il pas alimenté un désir de vengeance fou..?

    C’est dans ce terreau putride que se trouve les racines des meurtres commis en France depuis bien longtemps, et en ouvrant la presse tous les jours pendant 1 ou 2 mois on constate combien cette haine raciale ne s’exprime pas seulement lors des attentats. Tant que ce racisme là sera tabour, et ne sera pas dénoncé au sein même des communautés dont il émane, la violence se répandra de plus belle.

  • J’ai peut-être lu trop vite mais l’article n’établit ou conforte aucune causalité, à peine des corrélations au sens statistique. Et corrélation n’est pas causalité.

  • Je me trompe peut-être mais certaines parties de l’Indonésie sont connues pour leur radicalisme religieux, le nord de Sumatra par exemple. Les tensions religieuses y sont fortes … Et les minorités religieuses, y compris musulmanes (chiites, ahmadis), y sont plutôt mal-traitées …

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